Longtemps considéré avec la Bourgogne comme la meilleure région viticole de France, le Bordelais est sur le déclin chez les amateurs de vin depuis quelques années. La principale raison reste les tarifs qui ont atteint des sommes stratosphériques pour les châteaux les plus réputés. La seconde raison, qui elle touche moins la Bourgogne, est l'émergence des vins modernes, "parkerisés" c'est-à-dire au boisé trop marqué. Mais on ne le dira jamais assez, les grands Bordeaux sont des vins à attendre longtemps pour en profiter pleinement. Ils peuvent alors être magiques lorsque le terroir repasse devant l'élevage, et sans équivalents dans le monde. Mais le Bordelais c'est aussi, des centaines de petits producteurs, qui ont de plus en plus de mal à exister derrière les grandes propriétés, mais vendant des vins parfois très fruités à des prix attractifs, sur les appellations Côtes de Bourg et Blaye par exemple.
La région se divise en quatre grands secteurs, la rive gauche ou Médoc, terre où le cabernet sauvignon domine sur des sols majoritairement composés de graves. La rive droite ou Libournais, zone du merlot sur des sols plus argileux donnant des vins un peu plus fin en général. Plus au sud, se trouve la région des Graves, qui porte le nom de son type de sol, produisant des vins rouges parfois proches des vins du Médoc mais aussi des vins blancs intéressants à base de sauvignon. Encore plus au sud, le Sauternais est un secteur de vins liquoreux, à majorité de sémillon, donnant de grands vins de garde au goût de miel et de fruits jaunes, généralement un peu plus fins à Barsac qu'à Sauternes.
Les classements sont complexes car différents, le Médoc a conservé son classement de 1855 en fonction du prix des bouteilles à l'époque. Les Saint-Emilions entrent dans un autre classement avec des grands crus classés A, B ou seulement "grands crus", et "révisable" tous les 10ans en fonction de la qualité des vins, ce qui entraîne toujours des recours en justice. Les Pomerols ne sont pas classés. Les Graves ont leur propre classement depuis les années 1950 et les vins du Sauternais depuis 1855.
Le Beaujolais souffre d'une mauvaise réputation à cause du beaujolais nouveau (qui comme tous les vins peut aussi être bon si on choisit bien le producteur) mais la région présente des vins intéressants, à tarif encore très raisonnable. Ici, même si on trouve quelques beaujolais blancs en chardonnay, le gamay est roi. Il est plutôt puissant sur Morgon et Moulin-à-Vent, léger sur Fleurie pour les meilleures appellations. Mais la plupart des producteurs proposent des cuvées légères et sur le fruit, à boire rapidement et des cuvées plus tanniques avec un élevage en fût plus long destinées à la garde ("James" chez Burgaud, "Morgon VV" chez Bouland, "Impénitents" chez Desvignes, "3.14" chez Foillard, "VV de Grenériers" chez Janin" ou encore les "Vignes centenaires" récemment acquises par Thibault Liger-Belair...)
La Provence est célèbre pour ses rosés, qui certes peuvent être d'un niveau acceptable chez les meilleurs producteurs. Mais les vins les plus intéressants sont à chercher ailleurs, notamment à Bandol, appellation phare de la région. Les vins rouges sont généralement composés de grenache, de mourvèdre et de syrah ; ils se rapprochent donc de ceux du Rhône, avec des arômes de garrigue plus prononcés. Outre Bandol, Les Baux de Provence ou Bellet dans l'arrière-pays niçois proposent de bons vins, mais rarement bon marché. Les vins blancs sont majoritairement composés de rolle (ou vermentino), clairette, grenache blanc et bourboulenc. Les appellations majeures sont les mêmes qu'en rouge, avec également l'AOC Palette où règne le Château Simone. Mais plusieurs excellents producteurs sont en dehors de ces AOC, soit sur l'IGP Bouches-du-Rhône pour Trévallon et les blancs de Revelette, soit en Vin de France pour Henri Milan.
Le vin le plus vendu en Corse provient de l'IGP Ile de Beauté. Mais les vins les plus intéressants sont probablement les Patrimonio du Nord de l'île, faits à base de vermentino et niellucciu et depuis quelques années les sciaccarellu du sud de l'île chez des producteurs comme Abbatucci, Canarelli, Vaccelli... Les cépages endémiques reviennent aussi en force, la région tenant à préserver son identité. Les rouges sont faits à partir de nielluccio (sangiovese en Toscane), avec parfois en complément le plus léger sciacarello (mammolo en Toscane). La Corse produit aussi de bons vins mutés, le Muscat du Cap Corse ou encore le Rappu, vin rouge muté fait avec de l'aleatico.
Les vins d'Alsace peuvent paraître simples à comprendre à première vue, les vins étant en général appelés par leur cépage, mais il n'en est rien. La région possède 3 AOC, Alsace, Alsace Grand cru et Crémant d'Alsace. Pour l'AOC Alsace, les vins portent le nom de leur cépage (Riesling, Gewurz, Pinot gris, pinot blanc, pinot noir, muscats, sylvaner, auxerrois, klevener, chasselas) ou le nom Edelzwicker s'il s'agit d'un assemblage. Les vins d'AOC Alsace Grand cru portent d'abord le nom de l'une des 51 parcelles classées grand cru (Sommerberg, Brand, Goldert, Mambourg...) puis éventuellement le nom du cépage s'il ne s'agit pas d'un assemblage (le grand débat est de savoir si le terroir est mieux mis en avant en monocépage ou en assemblage). Mais la situation est encore plus complexe: les vins rouges n'ont pas le droit à l'AOC Alsace grand cru même s'ils sont vendangés sur une parcelle classée grand cru, les cépages autorisés diffèrent selon les parcelles, un assemblage de deux parcelles ne peut porter la mention grand cru...
Les AOC Alsace et Alsace Grand cru peuvent porter les mentions Vendanges Tardives (ramassés en surmaturité 2-3 semaines après les vendanges en moyenne, les rieslings et les muscats doivent atteindre 220gr SR/L potentiel, les gewurz et pinots gris 243gr) ou Sélection de grains nobles (raisins touchés par la pourriture noble ou botrytis, les rieslings et muscats doivent atteindre 256gr potentiel, les gewurz et pinots gris 279). Les vins ne portant pas ces mentions peuvent être secs ou sucrés, ce qui a entraîné quelques trop rares producteurs à créer une échelle de sucrosité sur 10 indiquée sur les bouteilles. Cet élément est nécessaire pour ne pas se tromper sur l'accord à table.
L'Alsace reste néanmoins un paradis pour tout amateur de vin, par la diversité de ses terroirs, la complexité de ses rieslings secs surtout, la fraîcheur de ses VT ou SGN bien plus importante qu'à Sauternes par exemple, ses prix encore très attractifs et l'accueil de ses vignerons.
S. Bernaudeau - Les Nourrissons Vin de France 2015 : couleur or, nez pomme et poire au four, miel, brioche, cire, floral. Bouche avec une belle énergie, fraîche, tendue, salivante, surtout pour 2015, pas un gros volume, mais une belle finale qui allonge. TB++.
Vaccelli - Vaccelli blanc 2021 : couleur claire, nez aromatique assez simple, bouche vive au départ avec un peu de perlant pour "cacher la misère", puis un jus aromatique, maigre et mollasson, finale alcooleuse amère et courte. Moyen.
V. Girardin - Meursault perrières 2009 : couleur très dorée, nez déjà bien évolué, beurre, caramel, noisette, bouche pas oxydé mais déjà très évoluée, grasse, beurrée, où on sent le millésime solaire. B.
Gauby - Jasse 2019 : (muscats, vin orange) Couleur orange foncé, nez très aromatique, garrigue, lavande, rose, fruits exotiques, melon, miel, complexe, part un peu dans tous les sens. La bouche est trop aromatique, pas beaucoup d'acidité, tenue uniquement par les amers, assez vite lassante. B.
Envinate - Migan tinto 2020 : couleur claire, nez un peu réduit, puis fruité et de plus en plus poivré et fumé, après ouverture ne reste que le fumé même. Bouche avec un peu plus de fruit que le nez mais reste austère, très fumé, poivré, digeste avec une bonne acidité et un alcool assez bas, intéressant, mais manque un peu de plaisir. B+.
A. Rousseau - Gevrey-Chambertin 2017 : couleur claire, nez qui pinote clairement avec un élevage vanillé encore bien présent. Bouche sur l'aromatique du nez, mais avec un joli fond, une bonne acidité, l'élevage n'a pas trop arrondi le vin, trop jeune en l'état, mais avec un gros potentiel. TB+.
La Rectorie - L'oriental Collioure 2013 : couleur grenat, joli nez cacao, fruits rouges compotés, bouche typé châteauneuf, grenache qui combine gourmandise fruits rouges mûrs, cacao, puissance, et rondeur des tannins, à son apogée, joli. TB.
Reynaud - Château des Tours grande reserve 2014 : (vacqueyras non reçu à l'aoc car trop clair) Couleur très claire en effet, nez très Reynaud fraise écrasée et rose, bouche en dentelle, pleine de fruits frais, élégante, petite sucrosité, gourmand, excellent, même à l'ouverture de la bouteille, à servir assez frais. TB++.
Mount Horrocks - Riesling cordon cut 2018 Clare Valley 1/2bt : couleur or profond, nez à peine pétrole, fruits exotiques, mangue, pêche... Bouche dans l'esprit d'un BA ou TBA allemand (même si ici méthode du Cordon cut, donc passerillage en quelque sorte hors souche mais sur les vignes) concentré, mais léger en alcool, garde un côté aérien, digeste, manque un poil d'acidité en finale. TB+.
Principalement des 2022 en dégustation : un millésime solaire, riche, certes un peu moins que 2019 ou 2020 mais on n'en est pas si loin (avec des rendements plus élevés en 2022). Pas mal de blancs manquaient d'acidité, c'était clairement l'écueil à éviter. On a peu senti d'élevages poussés, peu de vins trop bâtonnés etc... Les producteurs ayant habituellement un style sur la tension s'en sont globalement mieux sortis. Un peu mieux sur les rouges, mais ils n'offraient pas un gros plaisir immédiat : ce sont des vins colorés et concentrés qui vont demander du temps. Mais les équilibres sont bons dans l'ensemble. Seulement quelques vins présentaient un profil un peu trop confit, ce qui était l'écueil à éviter là aussi.
A noter : beaucoup de vins rouges égrappés sur le secteur Volnay-Pommard, j'aurais bien aimé voir ce qui en a été en Côte de Nuits où je suppose qu'il y a eu plus de grappes entières d'après la tendance des derniers millésimes. J'ai comme la sensation que ça aurait pu faire du bien chez certains, ou en tout cas le côté floral de la rafle que je retrouve souvent dans le salon des Domaines familiaux m'a manqué sur les rouges ce jour-là. Bien sûr c'est une question plus complexe, il y a rafle et rafle et cela dépend aussi de beaucoup d'autres éléments.
Prise de notes difficile voire impossible une grosse partie de la journée avec le crachoir individuel dans une main et le verre dans l'autre... Beaucoup de monde le matin dans la tonnellerie Damy pour les Meursault, plus simple l'après-midi pur circuler dans le palais des Congrès de Beaune.
Meursault
Michel Bouzereau
Bourgogne côte d’or 2022, MEURSAULT grands charrons Blanc2022 et MEURSAULT 1ER CRU charmes Blanc2022, trois blancs fleuris, élégant, pas beaucoup d’élevage mais manquant un peu de tension pour les trois.
Buisson-Charles
Pas pu noter le nom des premiers vins, je pense un Bourgogne chardonnay 2022 et un meursault village (Tessons ?) MEURSAULT 1ER CRULes BouchèresBlanc2022, MEURSAULT 1ER CRUCharmes dessus Blanc2022 une gamme avec de l’acidité, pas trop d’élevage, à peine grillé, très citronné, pas mal faite mais où tout se ressemble un peu et des vins qui semblent un peu trop soufrés, avec des finales qui brulent un peu sur la gencive. Pas de coup de cœur personnellement.
Sylvain Dussort
Un aligoté 2022 vif, sympa pour commencer. Bourgogne Clos des Ormes 2022 fait petit Meursault, plutôt gras et beurré, bien fait dans son style, au bon rapport q/p je suppose. MEURSAULT Vieilles VignesBlanc2022 pas très différent du précèdent, bon, dans son style assez gras assumé, sans être trop lourd on plus.
Antoine Jobard
MEURSAULTBlanc2022 superbe village, très tendu, très autolyse, très énergique, pas de gras, tout en tension, très long. BLAGNY 1ER CRUBlanc2022 encore un cran au-dessus, avec plus de tout, encore plus de tension et de longueur. MEURSAULT 1ER CRUPorusotBlanc2022 on sent le terroir un peu plus riche, à peine moins sur la tension avec un peu plus de volume, très joli aussi. Combine le style marqué du domaine et une bonne définition du terroir. Coup de cœur pour les trois vins.
Rémi Jobard
MEURSAULTEn LurauleBlanc2022, MEURSAULTSous la VelleBlanc2022, MEURSAULTLES NARVAUXBlanc2022 , MEURSAULTLES CHEVALIERESBlanc2022, MEURSAULT 1ER CRUPorusotBlanc2022, MEURSAULT 1ER CRUGenevrièresBlanc2022. (pas sur de l’ordre pour les deux premiers, il me semble qu’il y avait un Bourgogne blanc…) Superbe gamme, tout est énergique, tendu, très léger grillé des lies, puis des belles finales fraîches, impression saline. Peut-être Chevalières un petit cran en-dessous, mais les entrées de gamme superbe. Les deux derniers combinent un supplément de matière à la tension des premiers.Second coup de cœur du jour.
Benjamin Leroux
MEURSAULTBlanc2022, MEURSAULT 1ER CRULa Pièce sous le BoisBlanc2022, MEURSAULT 1ER CRU Charmes dessus Blanc2022, trois blancs qui manquent de tension, pas forcément beaucoup d’élevage, avec du volume. BLAGNY 1ER CRULa Pièce sous le BoisRouge2022 semble assez fin et mieux que les blancs.
Matrot
MEURSAULTBlanc2022, MEURSAULT 1ER CRUBlagnyBlanc2022, MEURSAULT 1ER CRUCharmesBlanc2022 trois vins qui manquaient d’acidité. Légèrement autolyse, pas beaucoup de bois ni de gras mais peu de tension. A la limite le village s’en sortait mieux.
Mikulski
Bourgogne cote d’or 2022, MEURSAULTBlanc2022, MEURSAULT 1ER CRU Le PorusotBlanc2022. Trois vins bien dans le style du domaine, sur la tension, pas du tout de gras, très citronnés, longs, frais, on ne joue pas sur le volume mais il y en a suffisamment à mon goût sur ce millésime. Typiquement le genre de domaine dont le style convient bien au millésime je trouve.
Rougeot
Bourgogne côte d’or les grandes ? 2022 clairement pas propre. Le même version sans soufre 2022, bien plus propre, élégant, manque un poil d’intensité mais c’est plutôt bon. MEURSAULTAu Près du ChâteauBlanc2022 et MEURSAULTSous la VelleBlanc2022 manquent de tension et d’énergie, Meursault sous la Velle sans soufre 2022 est joli, bien maitrisé. MEURSAULT 1ER CRUCharmesBlanc2022 bof. Bourgogne rouge Les Vaux sans soufre 2022 souris. Bref une gamme décevante. Clairement des vins qui ne sont pas faits pour les salons avec la chaleur, les temps d’ouverture, les mises en échantillons juste avant (les derniers ne sont pas encore en bouteille)…., j’avais mieux goûté la gamme dans d’autres contextes. Ce jour-là ce n’était pas en place.
Tessier
Je suppose prélevé sur fût pour les Meursault. Bourgogne blanc 2022 très pomme granny très simple. MEURSAULT Blanc 2022 un peu mou, ni de gras, ni de tension, pas grand-chose du coup… MEURSAULTLes Casse TêtesBlanc2022 mieux avec à peine plus d’élevage et plus de tension. MEURSAULT 1ER CRULe Poruzot DessusBlanc2022 et MEURSAULT 1ER CRULes Charmes DessusBlanc2022 manquent clairement de tension, peu de gras, mais pas grand-chose, peu de fond. Une gamme décevante ce jour-là.
J Prieur
MEURSAULTClos de MazerayBlanc2022, MEURSAULT 1ER CRULes Santenots BlancsBlanc2022, MEURSAULT 1ER CRUPerrièresBlanc2022 (les deux derniers sont prélevés sur fût) trois blancs plutôt bien fait, sur la tension grillé, avec un léger gras, pas d’émotion particulière pour moi, mais pas de gros défauts. Perrières un gros cran au-dessus en terme de longueur avec une finale épicée.
Pommard et Volnay
JM Bouley
VOLNAYRouge2021, VOLNAYVieilles VignesRouge2021, VOLNAY 1ER CRUCarelle sous la ChapelleRouge2021, VOLNAY 1ER CRUClos des ChênesRouge2021 Des 2021 bien gérés, pas facile à goûter derrière des 2022, mais il y a du fond, bien dans le style du domaine, très tendus, serrés, tout en allonge, à attendre, mais prometteurs.
Pierrick Bouley
VOLNAYRouge2022, POMMARDRouge2022 un peu plus rond et sucré, VOLNAY 1ER CRUMonopoleLes Grands ChampsRouge2022 style plus fin, VOLNAY 1ER CRUChampansRouge2022 plus serré, VOLNAY 1ER CRUClos des ChênesRouge2022 (tout égrappé) un style de vin avec de la couleur, concentré, mais avec de la fraîcheur derrière et du fond, encore jeunes, beau potentiel.
(Bourgogne rouge 2021 : très clair, jus de fruit, fin, pas du tout de verdeur, gourmand et frais. TB.)
Yvon Clerget
VOLNAYRouge2022, VOLNAY 1ER CRUMonopoleClos du VerseuilRouge2022, POMMARD 1ER CRULes Rugiens-HautsRouge2022 (0%, 15% et 25% VE) trois vins très clairs, pivoine, très fins, peu tanniques, déjà très accessibles, même le Rugiens, beaucoup de plaisir.
Comte Armand
Volnay 2021 et VOLNAY 1ER CRUFrémietsRouge2021 excellents dans un style peu coloré, très fins, fleuris, pas du tout en sous-maturité. POMMARD 1ER CRUClos des EpeneauxRouge2020 semble très noir et très confit derrière…
Thierry Glantenay
VOLNAYVieilles VignesRouge2022, VOLNAY 1ER CRULes BrouillardsRouge2022 (20% VE), VOLNAY 1ER CRU Santenots Rouge 2022 (egrappé) trois vins avec de la couleur, du volume, un joli fond, encore un peu serrés, mais prometteurs, Santenots plus en tension.
Pousse d’or
VOLNAY 1ER CRULes CailleretsRouge2022, VOLNAY 1ER CRUClos d'AudignacRouge2022, VOLNAY 1ER CRUClos de la Bousse d'OrRouge2022 tous les trois très proches, très cassis, très mûrs et en même temps très ronds. Pas mal faits mais pas mon style.
Roblet-Monnot
VOLNAYRouge2021, VOLNAY 1ER CRURouge2021 Rien compris à ces deux vins, c’est kirsché, rustique, un côté brûlé, très compliqué…
J Voillot
VOLNAYVieilles VignesRouge2022, VOLNAY 1ER CRUFrémietsRouge2022, VOLNAY 1ER CRUChampansRouge2022 (tout éraflé) des vins avec peu de couleur pour des 2022, pas beaucoup d’élevage, mais très simples, un peu dilués avec très peu de fond. Décevant ce jour-là.
F et L Pillot
VOLNAYRouge2022, POMMARD TavannesRouge2022, POMMARD 1ER CRULes CharmotsRouge2022, POMMARD 1ER CRUClos de VergerRouge2022, POMMARD 1ER CRULes Rugiens Rouge2022 , une gamme de vins sérieux, colorés et concentrés, encore un peu serrés, bon potentiel, pas de coup de cœur particulier.
Côte de Beaune Mosaïque
L et E Bonnardot
BOURGOGNE CÔTE D’OR Clos Botaveau Blanc 2022 bof un peu mou, Santenay St Jean 2021 excellent avec une belle tension, le millésime joue aussi. SANTENAY Sous la Roche Blanc 2022 moins bien, manque de peps aussi. Un style plutôt nature, mais propre.
Hautes cotes rouge 2022, MARANGES Rouge 2022 un hautes côtes très beau, jus de fruit nature propre, floral, infusé. Le Maranges est coloré, un peu rustique.
Carillon François
Chardonnay du Sud un peu mou et trop aromatique, BOURGOGNE CÔTE D’ORChardonnayBlanc2021 bof, PULIGNY-MONTRACHETBlanc2021 et PULIGNY-MONTRACHET 1ER CRUChamp-GainBlanc2021 ça devient sérieux à partir des Puligny, sur un style assez droit et élégant, très léger élevage qui apporte un peu de gourmandise, le Champ gain très long.
Bruno Colin
CHASSAGNE-MONTRACHET 1ER CRU Jeroboam Les VergersBlanc2013, PULIGNY-MONTRACHET 1ER CRU Jeroboam La TruffièreBlanc2010, CHASSAGNE-MONTRACHET 1ER CRU Magnum La MaltroieRouge2017, deux très jolis blancs servis en jéro, avec une palme pour le sublime Truffière 2010 aux notes de fruits exotiques et de truffe (influencé par son nom ?). Le rouge un peu en-dessous.
Marc Colin
SAINT-AUBIN 1ER CRUSous Roche DumayBlanc2022, SAINT-AUBIN 1ER CRUEn RemillyBlanc2022, CHASSAGNE-MONTRACHETBlanc2022 changement de style au domaine à partir de 2017, beaucoup moins de bois. Les trois vins manquaient de tension et d’intensité, peu de bois, peu de gras, pas grand-chose du coup… Un peu mieux sur le dernier.
Maxime Dubuet-Boillot
BOURGOGNE CÔTE D’ORLa Grande CarelleRouge2022, BEAUNE 1ER CRU Blanches FleursRouge2022, BEAUNELes PrévolesRouge2022 le Bourgogne très fin et fruité, très bon, le Beaune premier cru coloré et un peu trop serré, le suivant encore un peu plus aussi, trop à mon goût.
Armand Heitz
BOURGOGNEBlanc2022, BOURGOGNERouge2022, CHASSAGNE-MONTRACHET 1ER CRULa Maltroie Blanc 2022 et BEAUNE Rouge2021 deux blancs et deux rouges très faibles, très grillés, chauffes très fortes, pas de fond.
Hubert Lamy
SAINT-AUBIN Frionnes 2021, un peu mou et sans grand volume. SAINT-AUBINEn RemillyBlanc2021 excellent, bien plus énergique, léger élevage bien maitrisé, beau volume. Frionnes 2013 en carafe fruits exotiques au nez bouche encore jeune et tendue, saline, superbe.
Marchand-Tawse
SAVIGNY-LÈS-BEAUNE 1ER CRULes LavièresRouge2022, BEAUNE 1ER CRUClos du RoiRouge2022 et BEAUNE 1ER CRU Les Tuvilains Rouge2022 trois vins marqués par l’élevage, mûrs, toastés, pas mon style.
La Pierre Ronde - Antoine Lepetit de La Bigne
BOURGOGNEPinot Noir Jeunes VignesRouge2022 (entre Rully et Mercurey 40% VE, toute la gamme est en négoce) jus de fruit infusé, floral, élégant, nature, précis, gourmand.
BOURGOGNE ALIGOTÉJeunes VignesBlanc2022 (sur Puligny, vines de 3ans) assez aromatique, bof. BOURGOGNE ALIGOTÉVieilles VignesBlanc2022 (60ans, sur Ladoix-Corton, 15 mois de foudres et amphores) un aligoté tendu, un peu nature sur une légère réduction sur lies, long et salin, superbe. BOURGOGNE CÔTE D’ORBlanc2022 plus de gras mais ça reste énergique, long, avec beaucoup de classe. LADOIX 1ER CRULes GréchonsBlanc2022 très marqué autolyse, mais combine tension et largeur, avec une forme de « liberté », peu sulfité mais parfaitement propre, précis, finale umami, un des blancs de la journée. A noter un temps d’échange très intéressant sur les mises, l’inertage, l’azote… avec ce vigneron très pointu.
Lamy-Pillot
SAINT-AUBIN 1ER CRULe CharmoisBlanc2022, CHASSAGNE-MONTRACHETPot BoisBlanc2022, CHASSAGNE-MONTRACHET 1ER CRUMorgeotBlanc2022 trois blancs qui se sont bien goûtés avec de belles tensions, tout en gardant du volume, élevages plus légers que par le passé. Mention au pot bois, en haut de coteau encore plus intense et énergique, forte empreinte minérale.
SAINT-AUBINLes ArgilliersRouge2022, CHASSAGNE-MONTRACHETChamps de MorgeotRouge2022, CHASSAGNE-MONTRACHET 1ER CRULa BoudriotteRouge2022 Le domaine a aussi bien progressé sur les rouges, depuis le millésime 2021 avec surtout du meilleur matériel en cave, des vins plus fins, très élégants, encore un poil d’élevage sur Boudriotte à intégrer, mais là aussi belle surprise, du très haut niveau désormais.
Corton
Croix
CORTONGrand Cru Les GrèvesRouge2022, CORTONGrand Cru La Vigne au SaintRouge2022 deux superbes rouges, colorés, mais très purs et très fins, bien dans le style du domaine, aujourd’hui abouti, peu de soufre, mais parfaitement propre, discussion très intéressante avec David Croix, « quand tu veux mettre moins de soufre c’est là qu’il faut être encore plus technique ». CORTON-CHARLEMAGNEBlanc2022 style très tendu, pas un gros volume mais beaucoup d’énergie et de longueur, pas de gras, impression de salinité, top aussi.
Ch Gros et fils et Julien Gros
CORTONles RenardesRouge2022, CORTONLe rognetRouge2022 étiquettes Gros et fils puis CORTONClos du roiRouge2022, Clos du Roi rouge VV 2022, et CORTON-CHARLEMAGNEBlanc2022 étiquettes Julien Gros tout très marqué bois toasté, café, rouge comme blanc, pas grand-chose à sauver.
Le Languedoc est « le Nouveau Monde de la France, la scène de bonnes idées nouvelles et d’attentes de plus en plus exigeantes » (Atlas Mondial du Vin). Il s’agit en effet d’une région immense, où les jeunes vignerons peuvent facilement trouver de la place et innover dans chaque couleur, avec des cépages variés. La région bénéficie à la fois de la chaleur et du soleil méditerranéens mais aussi d’une certaine fraîcheur au pied des montagnes. La partie orientale est dominée par l’appellation AOP Languedoc, qui remplace l’AOC Coteaux du Languedoc depuis 2006 (mais les vignerons ont jusqu’à 2017 pour changer leurs étiquettes) suivie du nom de ses « crus » : Pic St Loup, Terrasses du Larzac, Montpeyroux, Pézenas (jusqu'à ce que Terrasses du Larzac obtienne sa propre AOC en 2014 et Pic St Loup en 2016)… La partie occidentale bénéficie aussi de la fraîcheur de l’Atlantique, on peut d’ailleurs y trouver des cépages bordelais, à Cabardès par exemple. Les appellations intéressantes sont nombreuses : Corbières, Saint-Chinian, Faugères, Fitou, Minervois, Limoux… Toutes peuvent présenter d’excellents rapport q/p. L’avenir du vin français est probablement ici, si le réchauffement climatique est bien géré.
Si le Roussillon peut présenter lui aussi d’excellents vins rouges et blancs dans l’esprit de ceux du Languedoc, son intérêt majeur réside peut-être dans la production de vins doux naturels, des vins qui comme les portos sont mutés à l’eau-de-vie pour stopper la fermentation et conserver les sucres résiduels. Comme les portos ils peuvent connaître un vieillissement non oxydatif pour être bus jeunes et sur le fruit, ou oxydatif et ce sont alors des vins de longue garde aux arômes de noix et de fruits secs. Les grands Banyuls et Maury sont des vins mésestimés, vendus à des prix bien peu élevés par rapport à leur qualité.
- Surface : 955 000 ha en 2022, pour 35,7 millions d’hectolitres. Numéro 1 en surface viticole, environ 3e en quantité (proche de la France, l'Italie et la Chine).
- 1er exportateur mondial. Numéro 1 du vin en vrac, même si l’Espagne se tourne de plus en plus vers du « qualitatif ».
- Peu de vignerons indépendants : on différencie souvent les viticulteurs (65% des exploitations font moins de 0,5ha. Moyenne totale 1,5ha de vignes par exploitation) des bodegas.
- N°1 du bio.
- Plus de 600 cépages. Dans l’ordre : airen, tempranillo, bobal, grenache, mourvèdre, maccabeu-viura, cayetana blanca, cabernet sauvignon, palomino, syrah, alicante, verdejo, merlot, muscat d’alexandrie, warello, PX, mencia, parellada, chardonnay, mauzuelo-carignan, alvarinho…
- Elevages : Joven = 6mois, Crianza (24mois dont au mois 6en fût), Reserva = 36mois, Gran Reserva 60mois. Pour les blancs et rosés 18, 24 et 48mois.
- Le système d’appellation :
- Vino (anciennement Vino de Mesa)
- IGP (anciennement Vino De la Tierra)
- DOP avec les alternatives possibles VCIG, DO, DOP, DOCa (Priorat et Rioja), Vino de Pago (grands crus)
- Latitude : Entre 43,5 et 36°. Une viticulture du sud donc, bien en-dessous du fameux 45e parallèle. Il va falloir compenser cette chaleur grâce à deux éléments :
- L’altitude : l’Espagne est le pays le plus montagneux d’Europe.
- L’eau : Océan Atlantique, mer Méditerranée et les fleuves Ebre, Taje, Duero...
A lire : La formidable affirmation des grands vins d’Espagne par Pierre Citerne (RVF n°649)
Les principales régions - Des paysages variés
- Galice : « L’Espagne verte », « la Bretagne espagnole ». Région fraîche, extrêmement pluvieuse (jusqu’à 1500mm/an). Sols de schistes et de granit le long des fleuves Miño et Sil. Des blancs très frais sur la Côte Ouest à base d’albariño. De plus en plus de chaleur lorsqu’on rentre dans les terres : des blancs un peu plus mûrs à base de godello et des rouges à base de mencia et de vieux cépages autochtones. Viticulture en pergola parfois, ou en terrasse sur les pentes vertigineuses.
- Catalogne : secteur qui bénéficie à la fois d’un climat méditerranéen à l’est et d’altitude. Quelques jolis vins effervescents (cava), des blancs secs (cépage xarello notamment) et les grands vins rouges du Priorat (grenache, carignan…)
- Rioja, Castille-et-Leon (Ribera del Duero, Toro, Rueda) : climat continental, très rude en hiver, très chaud en été. Compensé par l’altitude (surtout Ribera del Duero). Rouges puissants à base du cépage tempranillo avec des élevages longs en fût. Quelques jolis blancs aussi sur Rueda (verdejo) et Rioja (viura-maccabeu). La région historique, mais globalement en perte de vitesse.
- Sierra de Gredos : montagnes sur les hauteurs du nord-ouest de Madrid, où les vins peuvent sortir en DO Mentrida, Vinos de Madrid… Principalement des grenaches à près de 1000m d’altitude. Nouvelle génération.
- Andalousie : zone la plus chaude d’Espagne, spécialisée dans les VDN (le mutage n'est plus obligatoire depuis peu). On essaye de bénéficier des courants d’air frais marins venant du sud-ouest. Sols de craie : "albariza". Cépage palomino (parfois PX) pour les blancs secs, et Moscatel et PX pour les sucrés. Quelques vins non mutés blancs et rouges en progression.
- Les îles : quelques jolis vins volcaniques sur les Canaries avec de vieux cépages autochtones. En progression sur Majorque également.
Soirée n°1
1 Cantalapiedra (Castille-et-Leon), VT Castilla-y-Leon Majuelo del Chiviritero 2021 : (domaine qui vinifie depuis 2014 7ha sur les 20ha qu’il possède de longue date, à La Seca (Rueda). 700m d’altitude, 100% verdejo. Sols de galets, argile et calcaire, vignes d’environ 40ans sur cette parcelle. Elevage vieux fûts puis cuves. Vinif proche du nature.) Couleur dorée, nez citron confit, petite volatile, levure, floral. La bouche est très propre, citronnée aussi, avec du volume, de plus en plus en se réchauffant, une bonne acidité qui lui permet de garder l’équilibre, une finale sur les amers, mais il reste assez simple. B+.
2 Suertes del Marques (Canaries), DO Tenerife Vidonia 2020 : (domaine de 11ha + 15ha négoce créé en 2006. Tendance nature. 100% listan blanco ou palomino, Vignes à Las Suertes, La Florida et La Mocana sur argiles. Elevage 11mois en foudres de 2500L et fûts de 500L.) Nez très fumé, un peu soufré, réduit, volcanique, qui a tendance à s’accentuer avec l’aération. C’est mieux en bouche où ce côté fumé est moins dominant, jolies notes citronnées, salines, très énergique, très long et salivant. TB.
3 Nanclares y Prieto (Galice), DO Rias Baixas A Graña 2021 : (domaine de 5ha bio né en 1993, 100% albariño d’environ 30ans à Sanxenxo sur sols de granit et sables. Elevage de 9mois 75% fûts de châtaigniers non neufs et 25% cuves inox) Nez un peu timide à l’ouverture, puis se développe sur des fruits exotiques et des agrumes. Très belle bouche avec du volume, presque un peu de gras pour cet alvarinho qui voit le fût, mais il garde une grosse acidité, fruits exotiques à l’attaque, la finale est plus zestée, avec de beaux amers, très longue. Très beau vin. TB+.
4 Envinate (Galice), Vino (Ribeira Sacra) Lousas Vinas de Aldea 2020 : (Créé par 4 amis œnologues en 2005, explorateurs de parcelles rares en Galice et aux Canaries. Vinif nature, grappe entière, vieux fûts, sols d’ardoise. Cépages mencia + brancellao, merenzao, mouraton, alicante…) Pas si clair que ça pour un Envinate qui peuvent parfois être encore plus infusés, très beau nez très fleuri, éclatant, pleine de fraise et de poivre aussi. La bouche est un beau jus de fruit très frais, pivoine, poivre et fumé, nature très propre, pas très long, mais très élégant et facile à boire. TB+.
5 Comando G (Sierra de Gredos), DO Vinos de Madrid La Bruja de Rozas 2021 : (Comando G (pour Grenache et Gredos) a été créé en 2008 par 3 amis : Marcel Isart, Fernando Garcia Alonso de Marananos et Daniel Jimenez-Landi. Travail en biodynamie, parcellaires, moyenne de 1000m d'altitude, sur granite, avec des vinif peu interventionnistes, grenaches infusés, grappe entière, levures indigènes, foudres non neufs. Juste un peu de SO2 à la mise.) Couleur très claire, nez très réduit à l’ouverture, bien mieux après 5h de carafe. Grenache infusé, très framboise, fraise, pivoine, aromatique élégante, mais fin de bouche encore très serrée, qui semble un peu jeune. B+.
6 Bodegas Frontonio (Aragon), Vino (Valdejalon) El Jardin de las Iguales 2020 : domaine de 60ha créé en 2008 par le MW Fernando Morra et Mario Lopez à Valdejalon, au nord de Catalayud. Viti régénérative. 96% grenache, 4% macabeu. Vignes de 100ans, 700m d’altitude. Sols d’ardoise et calcaire. Expo Nord. 100% grappe entière, 3mois de macération. Elevage fûts 465L. Couleur ultra claire et limpide, brillante, nez de rose, de fraise, orangette, épices du souk, bouche en dentelle, pas très épaisse, toute en allonge et en subtilité, raffinée, qui gagnera en complexité avec le temps, mais elle est déjà excellente en l’état, très longue, fraîche, un grenache aérien. TB++.
7Bodega Cerron (Murcie), DO Jumilla La Servil 2021 : domaine familial de 30ha, bio depuis 1989 et bioD 2021, 95% mourvèdre 5% vieux cépages locaux. vignes de 1954 non greffées, 960m d’altitude, sols calcaires. Egrappé à 80%, fermentation en cuve bois, élevage en foudres 14 mois. Non collé, non filtré, 40mg SO2 total. Couleur sombre derrière les grenaches, nez de fruits noirs, réglisse, cuir, violette. Très belle bouche qui semble très fine pour un jeune mourvèdre, avec une acidité haute (ph 3,4) qui équilibre bien les 14,9% d’alcool, vraie sensation minérale et calcaire, pas beaucoup de rondeur, mais de l’allonge et de la fraîcheur, très beau style. TB+.
8 Alberto Orte Bodegas Poniente (Andalousie), DO Jerez Palo Cortado VORS : winemaker, explorateur et spécialiste des vieux cépages travaillant en Andalousie, Galice… 100% palomino fino du vignoble bio d’El Ajibe, solera de 30ans de moyenne. Elevage sous voile puis oxydatif ensuite. Couleur ambre foncé, nez plus oxydatif, noix, fruits secs, café, bouche qui a gardé un peu de fruit, mélange subtil d’oxydatif et de fruits encore frais, c’est plutôt sur l’élégance pour un palo cortado. Mais il garde surtout une ampleur exceptionnelle avec ses 21% d’alcool et son acidité énorme, une longueur interminable. Exceptionnel.
Bonus
Baztango Xurie (Pays basque), Vino Kiribil 2022 (Txakoli) : (courbu, mansengs riesling). Robe trouble, nez un peu typé nature, pomme blett, simple. C’est mieux en bouche, avec beaucoup d’énergie à l’attaque, vif, tonique, sur la pomme et le citron, pas un gros volume, mais une bonne maturité tout en gardant du peps. B+.
Remelluri -Telmo Rodriguez (Rioja), DOCa Rioja blanco 2017 : (Rioja alavesa, 9 cépages, plutôt rhône blend) Changement complet de registre, robe dorée, nez très pêche, abricot, un peu de beurre, de caramel. Bouche avec du volume, du gras, puissante, moins acide, plus opulente que les précédents, sur les arômes du nez, bonne longueur mais il appelle la table. Un millésime moins tendu que 2019 ou 2016 de mémoire. B+.
Bodega Contador (Rioja), DOCa Rioja Predicador 2015: (93% tempranillo, grenache, mazuelo, graciano) Couleur sombre, nez boisé, fumé, fruits noirs, début d’évolution tabac, sous-bois. Bouche encore jeune, puissante, boisée, fruits noirs confits, bonne longueur. Un style plus traditionnel qui tranche avec les vins précédents. B-.
Sant Josep Cooperativa Clot d’Encis (Catalogne), DO Terra Alta Clot Ranci solera 1962-2023 : (grenache blanc) couleur claire et orangée, nez qui fait assez jeune, à peine oxydatif, beaucoup de fruit comme de l’abricot surtout, voire de la pêche, la bouche est étonnante aussi, facile d’accès, les 17% d’alcool ne se sentent pas, c’est frais, très fruité pour un vieux ranci, avec une belle allonge acidulée. TB+.
Guttierez de la vega (Valence), Vino Recondita armonia monastrell dulce 2018 : mourvèdre sucré, un peu typé Maury au sens où on croque dans la cerise, moins d’alcool ici (environ 14-15 tout de même), pas trop de sucre, simple, mais bien équilibré. B+.
Soirée n°2
1 Enric Soler (Catalogne), DO Penedes Nun Vinya dels Taus 2020 : (domaine bio de 1,5ha créé en 2004 par ce professeur d’œnologie de Barcelone. 100% xarello, vignes de 70ans, sols argilo-calcaires. Elevage 8mois fûts dont 50% neufs) Couleur or pâle, nez encore un peu marqué par son élevage, très bourguignon dans l'esprit, beurré, légèrement toasté et vanillé. La bouche est plus jolie et moins marquée, avec une belle tension, des agrumes, une finale longue et fraîche plus minérale sur des amers nobles. Un beau vin, encore un peu trop jeune, qui a eu besoin d'une longue ouverture. TB.
2 Veronica Ortega (Castille-et-Leon), DO Bierzo Cal 2020 : (domaine de 5ha bio créé en 2012. 100% godello. 650m d’altitude sur calcaire. Elevage 14mois vieux fûts et amphores) Couleur or pâle, moins brillante que le précédent, nez qui fait penser à un chenin, sur la poire, la pomme au four, le citron. Bouche énergique, peu d'alcool (12,5°), en fraîcheur, travaillée plutôt en réduction, un peu nature mais parfaitement propre, pas un gros volume, mais une finale fraîche et minérale, citronnée, zestée. TB.
3 Palacio de Fefinanes (Galice), DO Rias Baixas Ano III 2016 : (grand domaine créé en 1928, achat de raisins. 100% albarino sur sols de granit, élevage long en cuve puis en bouteille) Couleur dorée, nez plein de fruits exotiques très mûrs, miel, presque beurré, exubérant. La bouche reprend ces fruits très mûrs, avec du volume mais une belle acidité qui vient étirer l'ensemble et l'empêcher d'être lourd, belle longueur plutôt sur les agrumes. Joli vin, à son apogée, dans un style plus exubérant et moins en tension que Nanclares. TB.
4 Bodegas Ponce (Castille-La Manche), DO Manchuela Pino 2021 : (17ha + 18ha en fermage bio et bioD. Vieilles vignes. 100% bobal 900m d’altitude sur calcaires. Elevage 11 mois en demi-muids de 600L) Couleur grenat, contours violets. Le nez évoque un gamay avec de la mûre, cerise, cassis, violette. La bouche est très fruitée, florale, élégante, fraîche avec ses 12,5% d’alcool, étirée par une belle acidité qui lui donne de la longueur et une sensation minérale, quelques petits tannins en fin de bouche accentue l’allonge du vin. Très joli bobal d’altitude. TB+.
5 Telmo Rodriguez (Galice), DO Valdeorras O Diviso 2018 : (flying winemaker et explorateur en Galice, Rioja… vieilles vignes 80% mencia + merenzao, souson, grenache… sur granit entre 700 et 800m, en partie exposé nord. Egrappé, Elevage en demi-muids 600L) Couleur grenat, le nez évoque cette fois-ci la syrah avec du poivre, des fruits noirs, de la violette, des notes lardées. La bouche reprend cette aromatique avec une texture soyeuse, tannins fins, de la fraîcheur, pas très haut en alcool (13,5%), finale poivrée assez longue. Très beau vin. TB+.
6 Comando G (Madrid), DO Vinos de Madrid La Brena 1er cru 2020 : (Comando G (pour Grenache et Gredos) a été créé en 2008 par 3 amis. Travail en biodynamie, parcellaire, 1060m d'altitude, expo nord, sur granite, avec des vinif peu interventionnistes, 100% grenache de 60ans, grappe entière, levures indigènes, foudres non neufs. Juste un peu de SO2 à la mise) Couleur ultra claire, de l’infusion extrême, superbe nez sur la rose, la fraise, la framboise, presque des fruits exotiques à la manière d’un blanc. La bouche attaque sur la finesse, le fruit, la fraîcheur, très peu de volume, elle s’étire longuement, sur des tannins serrés mais de qualité qui donnent de l’allonge, sensation minérale fortement présente pour ce vin d’esthète, qui peut être difficile à comprendre. TB++.
7 Frontonio (Aragon), Vino La Cerqueta 2021 : (domaine de 60ha créé en 2008 par le MW Fernando Morra et Mario Lopez à Valdejalon, au nord de Catalayud. Viti régénérative. 630m d’altitude sur ardoise, 100% grenache de 75ans, grappe entière. Elevage divers fûts) Comparaison intéressante avec le Comando G, couleur rubis, très claire en soi mais beaucoup plus foncé que le précédent, nez très fraise, cerise rouge, un peu bonbon, pivoine aussi. La bouche est très fine aérienne, mais toute en rondeur, sans tannins, offrant déjà beaucoup de plaisir, un peu plus immédiat et gourmand mais un peu plus court en finale par rapport au Comando G. TB++.
8 La rioja alta (Rioja), DOCa Rioja Gran Reserva 904 2011 : (vieux domaine de 400ha + 300 en négoce, 90% tempranillo 10% graciano. Elevage 4ans en fûts de chêne américain) Couleur sombre, nez très coconut, vanille et fruits noirs, aussi un début d’évolution tabac et sous-bois. En bouche aussi l’élevage domine, les tannins sont bien arrondis par le bois, c’est encore jeune, il y a un peu de fruit et une acidité quand même présente. La finale est longue mais sur la sucrosité de l’élevage. Il fait son effet au départ, mais peut devenir assez vite écœurant. B-.
9 Equipo Navazos (Andalousie), DO Jerez La bota de palo cortado n°121 : (Jeune embouteilleur indépendant et sélectionneur de fûts. 100% palomino fino. Vendange 2010. Sur Sanlucar. Elevage sous voile puis oxydatif) Couleur ambre clair aux reflets oranges, un nez qui a gardé beaucoup de fruit sur ce jeune palo cortado, très abricot sec, orange, noisette. La bouche est élégante, peu élevée en alcool (18%) pour un palo cortado, tendue et acidulée, très longue et très saline, très umami. Superbe. Mais un petit cran en-dessous du Poniente en terme d'intensité et de longueur. TB++.
Avec le déclin de Bordeaux ces dernières années, le Rhône est probablement devenu la seconde région la plus prisée des amateurs derrière la Bourgogne. Elle est divisée en deux zones. Le Nord, qui représente moins de 10% de la vallée en terme de quantité, ne comporte que de belles AOC : Côte-Rôtie, Condrieu, Château-Grillet, Saint-Joseph, Crozes-Hermitage, Hermitage, Cornas, St Péray et tout autour l’appellation Côtes-du-Rhône. La syrah est le cépage dominant des vins rouges, leur donnant de la puissance, de la fraîcheur, du fruit noir ou rouge et un côté poivré. Le viognier, la roussanne et la marsanne composent la majorité des blancs, très aromatiques surtout à Condrieu, mais manquant souvent d’acidité. Les prix sont généralement élevés, sans atteindre non plus ceux de la Bourgogne ou de Bordeaux, mais la qualité est au rendez-vous.
Au sud, les petites appellations sont légion (Côtes du Vivarais, Luberon, Côtes du Ventoux, Côtes-du-Rhône-villages « chusclan », « cairanne »…), elles entourent la très prisée Châteauneuf-du-Pape. Les blancs, souvent à base de roussanne et de marsanne mais aussi de clairette, bourboulenc… se rapprochent de ceux du nord par leurs arômes de fruits jaunes et une légère amertume. Les rouges sont dominés par le grenache (parfois complété par la syrah, le mourvèdre…) souvent reconnaissable à son parfum de fraise écrasée, ses épices, son côté plus chaleureux et gourmand que la syrah mais aussi moins frais. Les bons rapports q/p sont nombreux sur les vins issus des petites AOC. Quant à Châteauneuf-du-Pape (CdP), si les prix y sont légèrement plus élevés, les vins peuvent rivaliser avec les meilleurs du monde après quelques années de garde.
Bordeaux étant sur le déclin depuis quelques années, la Bourgogne est probablement le vignoble le plus prisé du monde à l’heure actuelle. Sa petite taille (3% du vin français contre environ 30% pour Bordeaux) entraîne sa rareté et du coup la flambée des prix ces dernières années. Il ne faudrait pas qu’à l’instar de Bordeaux, la Bourgogne devienne la région des spéculateurs plus que des amateurs, ce qui commence malheureusement à être le cas.
La région est divisée en 5 parties (même 6 normalement en comptant le Beaujolais). Au nord-ouest, dans l’Yonne se trouve la zone du chablisien et des côtes d’Auxerre, où les vins blancs sont tout en tension et en minéralité et présentent peut-être le meilleur rapport q/p de la région. Au sud, le Mâconnais, autour de Pouilly-Fuissé notamment produit de beaux vins blancs, qui, chez les meilleurs producteurs, se rapprochent doucement des vins de la Côte de Beaune. A Rully et à Givry, en côte chalonnaise, les producteurs travaillent aussi bien le rouge que le blanc, offrant de très bons vins à prix raisonnable. La Côte de Beaune, même si elle contient de beaux vins rouges sur Pommard, Volnay, Aloxe-Corton ou Beaune, est avant tout la zone des grands vins blancs. C’est ici que l’on trouve les grands crus autour du Montrachet, où le chardonnay livre sa meilleure expression. A partir de Nuits-St-Georges commence la Côte de Nuits, où le pinot noir devient magique, bien plus que partout ailleurs dans le monde (ce qui le différencie du cabernet sauvignon ?). Sur le côté ouest de la route nationale s’enchaînent les plus belles appellations du monde : Nuits-St-Georges, Vosne-Romanée, Echezeaux, Vougeot, Chambolle-Musigny, Morey-St-Denis, Gevrey-Chambertin...
Le classement des vins est complexe. A partir du Moyen-âge, mais surtout au XVIIIe siècle, les parcelles appelées ici « climats » ont été délimitées avant d’être classées au XXe siècle en appellations régionales (Côte de Beaune, Hautes Côtes de Nuits…), villages (Gevrey-Chambertin), 1er cru (Gevrey-Chambertin 1er cru « Les corbeaux », ou simplement Gevrey-Chambertin 1er cru s’il y a un assemblage de parcelles classées 1er cru) et Grand Cru (les parcelles ont alors leur propre AOC : Griotte-Chambertin, La Romanée…). Attention qu’une parcelle, La Combe d’Orveau par exemple, peut avoir une partie classée en grand cru Musigny, une partie en 1er cru et une partie en villages…
Dans les grands domaines le système de vente ne se fait pas en primeur comme à Bordeaux, mais par système d’allocation. Les vins ne sont vendus chaque année qu’aux clients fidèles, qu’ils soient cavistes, restaurateurs ou particuliers, ce qui permet aux domaines d’être assurés de tout vendre rapidement sans avoir à chercher de nouveaux clients et aux acheteurs d’être assurés d’avoir leurs vins au plus bas prix. Par contre, les non allocataires doivent se battre pour trouver des bouteilles, ce qui augmente la spéculation et les fausses étiquettes.
Le sud-ouest est un vignoble immense, qui comporte des AOC, des sols, des cépages, et donc des vins, très variés. En rouge, Cahors (cépage malbec) et Madiran (cépage tannat) dominent, donnant des vins puissants, mais d'autres appellations proposent des vins intéressants comme les Côtes du Marmandais d'Elian Da Ros. En blanc sec, Jurançon, mais aussi Irouléguy au Pays basque ou encore Bergerac, ne font pas forcément partie des AOC les plus recherchées des amateurs, pourtant les meilleurs vignerons produisent des vins de qualité, qui peuvent très bien vieillir sur Jurançon comme l'a montré le Clos Joliette. C'est peut-être pour ses blancs liquoreux que le sud-ouest vaut le détour, à Monbazillac, où le cépage principal est le sémillon (les vins se rapprochant donc de ceux de Sauternes), à Jurançon avec son très exotique petit manseng, mais aussi sur des appellations moins connues comme Pacherenc-du-vic-bilh, Gaillac (chez Plageoles, Rotier, Escausses...) ou encore Saussignac.
La champagne c’est d’abord une méthode de production, dite « méthode traditionnelle » : après une première fermentation classique, les vins connaissent une seconde fermentation en bouteille, pour devenir effervescents, grâce à l’ajout de levures et de sucre (liqueur de tirage). Après 15 mois minimum pour les champagnes non millésimés et 3ans minimum pour les millésimés on pratique le dégorgement pour enlever les sédiments de levure restants. Une fois ce dépôt enlevé, on ajoute éventuellement une liqueur de dosage
Ils sont ensuite classés en zéro dosage ou brut nature (moins de 3g SR/L et pas d’ajout de liqueur de dosage), extra-brut (0à6g SR/L), brut (moins de 12g), extra-sec (12-17g), sec (17-32g), demi-sec (32-50g), doux (plus de 50g).
Trois cépages dominent, pinot meunier (majoritairement planté dans la vallée de la Marne), chardonnay (sur la Côte des blancs) et pinot noir (sur la Montagne de Reims), mais on peut aussi trouver de l’arbane, du petit meslier, du pinot de juillet, du pinot gris vrai, du pinot blanc vrai.
En Champagne ce sont les communes qui sont classées grands crus (Bouzy, Ambonnay… sur la Montagne de Reims, Cramant, Avize… sur la Côte des blancs) ou premiers crus.
Mais la Champagne ne comporte pas que l’AOC Champagne, on trouve aussi quelques rares Coteaux champenois, des vins « tranquilles » blancs, rosés ou rouges proche des bourgognes, et d’encore plus rares Rosés des Riceys.
Les champagnes sont copiés partout en France (Crémants, Blanquettes…) et dans le monde (Prosecco en Italie, Cava en Espagne, Sparkling Wine en Angleterre…). Les entrées de gamme de GMS présentent généralement de très mauvais rapports q/p, facilement battus par n’importe quel vigneron consciencieux d’une autre région. Mais les grands champagnes n’ont pas d’équivalents dans le monde, ils peuvent atteindre une complexité et une finesse de bulles incroyables, surtout après quelques années supplémentaires en cave.
La vallée de la Loire est une région immense, qui suit le fleuve du Rhône-Alpes jusqu’à l’océan Atlantique et présente donc des sous-régions complètement différentes. Dans les Côtes du Forez et les Côtes roannaises, le gamay domine, et les vins s’apparentent plus à ceux du Beaujolais qu’à ceux de Touraine. En Auvergne existent deux appellations intéressantes, l’AOC Côtes d’Auvergne dans le Puy-de-dôme suivie des noms de « crus » Châteaugay, Chanturgue, Madargues, Corent ou Boudes et l’AOC Saint-Pourçain dans l’Allier. Les vins sont généralement composés de gamay et/ou de pinot noir pour les rouges, chardonnay (et parfois tressallier à St Pourçain) pour les blancs. Les meilleurs producteurs sont de minuscules domaines faisant des vins bio voire même natures mais qui n’ont malheureusement que très peu de bouteilles à vendre.
En remontant le fleuve, on arrive en Centre-Loire, région de Sancerre et de Pouilly-fumé mais aussi de Menetou-Salon. Le sauvignon y est roi, même si on peut y trouver quelques pinots noirs intéressants.
La Touraine est complètement différente, ici c’est le chenin qui domine, à Vouvray et Montlouis-sur-Loire notamment, que ce soit en effervescent, sec, demi-sec, moelleux ou liquoreux. On peut encore y trouver des vins blancs qui font partie des meilleurs du monde à prix raisonnable. En rouge, le cabernet franc trouve son terrain d’expression à Bourgueil, Chinon...
L’Anjou est dans la continuité de la Touraine, le chenin sec ou liquoreux y est encore bien présent, sur Savennières, Quarts-de-Chaume, Coteaux du Layon….
Après l’Anjou se trouve le pays nantais, terre du Muscadet de Sèvre et Maine (cépage melon de bourgogne), qui était décrit par Robert Parker comme l’appellation présentant le meilleur rapport q/p du monde en blanc. Plus au sud, le domaine Saint-Nicolas montre que l’on peut aussi faire du bon vin dans les Fiefs Vendéens avec des cépages variés.
Si l'on y trouve quelques bons vins rouges plutôt légers à base de pinot noir, de poulsard ou de trousseau, le Jura est avant tout célèbre pour ses vins blancs à base de chardonnay et de savagnin, et pour ses vins jaunes. On peut les trouver sur les AOC Château-Chalon (qui n'autorise que le vin jaune), Arbois, L'Etoile, et Côtes du Jura ; ce sont des vins qui connaissent un vieillissement oxydatif qui leur donne un goût de noix caractéristique et qui doivent rester en fût pendant au moins 6ans. Ils s'accordent à merveille avec le comté. Mais le Jura donne ici des Macvin rouges ou blancs, vins mutés avec de l'eau-de-vie de raisin, des Vins de paille (vins sucrés dont on laisse les raisins sécher sur de la paille quelques mois après la vendange) et des Crémants du Jura.
Contrairement au vignoble du Jura, celui de Savoie est très étendu et particulièrement complexe. L'appellation dominante est l'AOC Vin de Savoie qui peut être complétée par 16 dénominations géographiques (Apremont, Arbin, Ayze, Chignin, Chignin-Bergeron, Jongieux...). Le cépage altesse ou roussette a obtenu sa propre AOC, Roussette de Savoie, qui elle peut être suivie de 4 noms de crus (Frangy, Marestel, Monterminod et Monthoux). Une AOC Crémant de Savoie est en cours d'obtention. La zone de Seyssel, qui déborde sur le Bugey a elle sa propre AOC. Le vignoble du Bugey, au nord de la Savoie, comporte en plus de l'AOC Seyssel, les AOC Bugey (complétée par les crus Cerdon, Manicle et Montagnieu) et roussette du Bugey.
Ces vastes appellations comportent des vins variés : des blancs à base d'altesse, jacquère, roussanne, gringet ou encore la plus rare verdesse, des rouges à base de mondeuse, persan, gamay ou encore du rare etraire de la dhuy, des vins effervescents blancs ou rosés et quelques liquoreux.
** Apffel, Archer L., Aricoques, Axel Domont, Bärtschi, Bartucci, Bonnard, Château de la mar, Combe des Grand'vignes, Côtes Rousses, Curtet, Dupraz, En-vie-gne, Finas, Gadenne, Girard Madoux, Grangeons de l'Albarine, Héritier F., Houillon Corentin, Lingot Martin, Masson, Million Rousseau, Orchis, Peillot, Péron JY, Petitprez, Quénard A et M,Quénard P et A, Quénard JP et JF, Renardat-Fâche, Sonjon, Tailleurs cueilleurs, Vigne du Perron/F. Grinand, Vullien…