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Whisky Wine N' Beer
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30 octobre 2023

Soirée vieux liquoreux d'anthologie

Lallier - Champagne Grand rosé Brut Grand cru : (dég 2015) champagne rosé, très gourmand, beaucoup de fruit, encore assez sucré, mais on sent que le temps en cave lui a fait du bien, la bulle s'est bien affinée, pas très long, plutôt en rondeur, mais c'est bon. TB.

 

Doisy-Daëne - Barsac 1989 : nez assez classique et plutôt joli safan, abricot, encore un peu d'élevage vanille, coco, petite touche caramel. La bouche est plus décevante, pas en forme avec un manque d'acidité évident, un peu étonnant pour le domaine d'ailleurs. B.

 

Cotnari - Cotnari Grasà SGN 1966 : (importé, et même sélectionné ici, par Dionis. Vin de moldavie Roumaine donc Nord-Est de la Roumanie. Cépage Grasa - apparenté au furmint ? et parfois aussi du cépage Tamaioasa. Certaines vignes seraient préphylloxériques) Couleur acajou, nez magnifique très figue, datte, coing, encaustique, un peu de coca, une certaine fraîcheur verveine/menthol, très complexe. La bouche est concentrée, avec une attaque sirupeuse, puis une fin de bouche qui donne l'impression d'avoir mangé une partie de ses sucres, très belle acidité, encore jeune, on le placerait plutôt sur un chenin des années 80-90. La finale est sur des amers nobles, jamais lourde, très longue. Premier gros coup de coeur de la soirée. Avec peut-être un peu plus d'émotion à la levée de l'étiquette par l'âge du vin et son histoire. Le vin c'est aussi ça. Exceptionnel.

 

cotnari

 

Landauer - Ruster Welschriesling Eiswein 1997 : celui pour lequel j'ai le moins de souvenir le lendemain, pourtant j'avais bien aimé sur le coup, mais probablement dans le milieu du tableau, avec un nez très pâte de coing, une bouche riche, sirupeuse mais une bonne acidité, beaucoup pensent à un chenin sur l'Anjou. Il souffre juste de la comparaison avec le précédent. TB+.

 

Domaine de Montgilet - Coteaux de l'Aubance Le Tertereaux 1995 : couleur acajou, nez très pruneau, caramel, la bouche est un peu lourde et plus simple que les autres. B+.

 

Château de Sàrospatak - Tokaji Aszu 6p 1993 : Couleur acajou, nez très figue, datte, cire, un peu de caramel, pâte de coing bien sûr, assez "lourd" au sens plus du tout sur le fruit frais. La bouche est magnifique, épaisse, semble avoir mangé un peu de sucres, très grosse acidité, le plus de la soirée, il arrive du coup à équilibrer son aromatique très confite, avec une finale très longue, sur de jolis amers, avec presque une touche de bois tannique. Exceptionnel.

 

Clos Naudin - Vouvray moelleux reserve 1989 : (bouchon en forme, ouf !) Couleur bien plus claire, le nez est très frais et aérien, miel, thé vert, zestes d'agrumes, fuits confits aussi bien sûr, assez subtil. La bouche est aérienne, pas trop sucrée, avec une belle acidité, encore de la jeunesse, une petite touche champignon-cèpe me gêne un peu pour être parfait et je suis peut-être resté bloqué dessus. Mais sinon un très beau liquoreux, qui se dévoile petit à petit. On me souffle dans l'oreillette encore mieux le lendemain. TB++.

 

Descendientes de J Palacios - Petalos del Bierzo 2015 : petit interlude vin rouge pour faire une pause. Le nez fait plutôt penser à une syrah, lardé, violette, poivre, fruits noirs, un peu animal, c'est très joli. La bouche est assez fraîche mais par contre la finale semble trop tannique, sèche, avec beaucoup d'amertume. Trop de sucres sur les papilles probablement, même après avoir rincé un peu. Le lendemain, joli nez aussi, bouche bien moins tannique, par contre la finale a gardé un côté amer et végétal un peu gênant. B+.

 

Klein Constantia - Vin de Constance 2001 : couleur très sombre, un nez très porté coca, figue, pruneau. En bouche il y a finalement de l'acidité, mais c'est un peu dissocié ici. On ne sent pas trop le muscat, mais pour un vieux Constantia ça ne semble pas en pleine forme. Aparemment une autre bouteille du même millésime a été mise à l'évier. Celle-ci n'est pas mauvaise mais on a connu mieux. B+.

 

constance 2003

 

Patrick Baudouin - Coteaux du Layon Maria Juby 1997 : couleur très foncée, nez très pâte de coing, bouche très sirupeuse, très concentrée, beaucoup de sucre, manque d'acidité pour équilibrer tout ça. Un peu monolithique pâte de fruit aussi en comparaison du suivant. TB.

 

Patrick Baudouin - Maria Juby 2002 : couleur déjà plus claire, le nez a bien sûr de la pâte de coing, de l'abricot, du miel, mais aussi des fruits exotiques, encore un côté fruits frais, aérien. Ca se confirme en bouche, ça semble aérien, même si la texture sirupeuse nous confirme que c'est par rapport au 1997, il doit y avoir beaucoup de sucre, peu d'alcool, équilibre parfait, encore tout jeune et très long. Exceptionnel.

 

Huet - Vouvray Constance 2003 : Robe proche du précédent, le style aussi, encore tout jeune, combine pâte de coing et fruits très frais, même encore plus ici, avec de l'ananas frais, bouche encore plus aérienne, avec une finale très mandarine, un peu zestée, très longue, et très fraîche, incroyable pour 2003. Exceptionnel.

 

Un grand merci à nos hôtes pour ces bouteilles exceptionnelles. Quel honneur et quel plaisir de boire ces mythes à leur apogée - ou presque - et parfaitement conservés. Encore une fois la preuve que le temps n'a pas d'emprise sur eux. On se sent parfois bien petit...

 

Quelques remarques :

- même pour des "becs à sucres" comme nous, pas facile d'enchaîner autant de liquoreux... Les compte rendus du lendemain de mémoire sont d'habitude plus simples.

- beaucoup de notes reviennent dans tous les vins, la pâte de coing etc...

- très difficile à l'aveugle. Même en identifiant en gros le taux de sucre, le taux d'alcool (ce qui est loin d'être évident avec le jeu des équilibres) ça n'aide pas beaucoup : le chenin par exemple pouvant être moelleux, liquoreux, très liquoreux.. etc... Les terroirs sont difficiles à lire.

- l'acidité est encore une fois la clé...

- l'ordre joue beaucoup, si un vin plus aérien arrive après un vin plus sucré il s'en tire mieux etc... C'est le jeu, aucun ordre idéal ne semblait possible.

- il y a bien sûr sur ces vieux vins (un peu moins que sur des secs, certes) un facteur très aléatoire d'une bouteille à l'autre qui a plus ou moins bien vieilli.

- c'est difficile de donner un âge à ces vins. Le Cotnari 66 a été placé dans les années 80-90. Il en sera sûrement de même pour Constance dans 30ans.

- Le niveau était tout simplement exceptionnel. Pas étonnant que les liquoreux lorsqu'ils sont réussis s'en sortent toujours avec des notes au-delà des 96-97/100 un peu partout. Quand l'équilibre est là il y a alors tout, le corps, la complexité, la longueur, l'intensité, l'expressivité du nez...

 

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30 octobre 2023

Muchada-Leclapart (Espagne) ***

Association du champenois David Leclapart et de l'Andalou Alejandro Muchada, créé vers 2016 sur 3ha à Marco de Jerez. Ils proposent des vins de terroir, non mutés et pas sous voile, à base de palomino (et un peu de moscatel). Le domaine est en biodynamie, avec un gros travail à la vigne. Vinif sans intrants juste un peu de SO2 à la mise. Les vins sont vieillis en cuve acier pour Univers+, et vieux fûts pour les autres cuvées.

 

" La plus grande parcelle (1,7 ha) s'appelle La Platera, elle se situe dans le fameux Pago Miraflores, à Sanlúcar. Un demi-hectare environ est planté de Palomino California de 20 ans, le reste, 1,2 ha, de vieilles vignes de Palomino de 60 ans. Les sols sont constitués du calcaire typique de la zone, l'albariza, sur deux mètres de profondeur, avec des galets argilo-calcaires en surface.

 

Le deuxième vignoble, toujours dans le Pago Miraflores, s'appelle Miraflores Alta, et compte 0,7 ha. Il est planté de vieux Palomino de 50 ans. Ici aussi, les sols sont constitués d'albariza (de Lentejuela), sur 2,5 m de profondeur.

 

Enfin, une parcelle de 0,9 ha à Chipiona, au lieu-dit Camino del Puerto (Pago Abugalar). Elle est plantée de vieux Muscat de plus de 40 ans, sur des sols pauvres de sable avec quelques veines d'argile." Source labuenavida.be

 

 

 

Muchada-Léclapart - Univers+ 2020 : (vina la platera pago miraflores. En cuve acier avec les jeunes vignes du domaine -20ans, à Sanlucar) Couleur légèrement dorée et trouble. Nez pas très aromatique, légèrement fruits blettes, citrique, déjà une impression de minéralité, de caillou mouillé, un peu de lies, en se réchauffant quelques fruits jaunes plus mûrs, citron confit, épices. En bouche beaucoup de gaz à l'ouverture, mais parfait après secouage, là aussi on sent une aromatique un peu "neutre" où l'on cherche à mettre le terroir en avant plus que le fruit, grosse sensation minérale et saline, crayeuse, c'est énergique, belle acidité, alcool moyen (13%), la finale est assez longue, portée par les amers et un côté umami. Clairement un vin qui n'offre pas un gros plaisir pour lui seul et qui a besoin de la table. A noter qu'il était mieux le lendemain et servi à 12-13°. Très original (même si ce genre de vin se développe en Andalousie) et donc très intéressant à découvrir. TB.

 

26 octobre 2023

Soirée inauguration

Selosse - Champagne Côte Faron Aÿ (dég 2021) : superbe champagne, pas trop oxydatif pour un Selosse, plein de fruits secs, d'épices, de miel, déjà bien évolué et patiné pour un dég. 2021. Avec l'aération un côté crémeux, ne fait pas très pinot noir. Bulle ultra fine, matière bien mûre, pas besoin de dosage, finale umami. Superbe. Pas forcément besoin d'attendre des années supplémentaires en cave. TB++.

 

De Montille - Pernand-Vergelesses 1er cru sous frétille blanc 2012 : encore tout jeune, léger, un peu végétal/buis, frais, élégant, mais assez simple. B+.

 

Huet - Vouvray Le mont demi-sec 1999 : couleur bien dorée, nez très safran, épices, miel, coing, ananas... Comme toujours avec Huet la bouche combine gourmandise avec fruits exotiques, miel, un peu de sucre et grosse tension, finale sur les amers, orange confite. Exceptionnel !

 

selosse

 

Alberto Orte - A Portela Valdeorras 2016 : réduit à l'ouverture, parfait le soir, nez plutôt typé syrah, violette, poivre, bouche très élégante et fine, très pot-pourri, esprit pinot un peu. Pas forcément une grosse longueur, mais beaucoup de finesse et de fraîcheur. TB.

 

La Rasina - Brunello di Montalcino 2017 : encore trop marqué par son élevage coconut, à attendre impérativement. B-.

 

Grange des Pères - IGP Hérault 2013 : s'est enfin détendu, une vraie grange bien portée sur les anchois et la garrigue avec beaucoup de finesse. Ca y est les 13 sont prêts et ça envoie ! TB++.

 

Frèrejean Frères - Champagne VV26 : joli blanc de blancs, crémeux, très typé chardo, assez rond, avec un peu de sucrosité, bulle fine, et finale quand même bien crayeuse. TB.

 

23 octobre 2023

Cantalapiedra (Espagne) ****

Vieille famille de viticulteurs qui vendaient ses raisins jusqu'en 2014 et l'arrivée du fils d'Isaac Canlatapiedra, Manuel. Les vignes sont situées à La Seca (Valladolid) dans la DO Rueda à 750m d'altitude en moyenne. La force du domaine est de posséder des verdejo préphylloxériques, ayant jusqu'à 150ans. Le domaine vinifie aujourd'hui 7 des 20 hectares qu'il possède, avec l'objectif d'augmenter cette proportion à l'avenir. Depuis l'arrivée de Manuel, le domaine est bio, avec quelques pratiques biodynamiques, travaille sur le parcellaire, en levures indigènes, à peine de SO2 à la mise (voire pas du tout sur la nouvelle gamme Mondo y Lirondo). Le domaine travaille aussi quelques rouges en tempranillo provenants de Venialbo (Toro, mais sans la DO car le chai est à La Seca).

 

 

Cantalapiedra - El Parvon pie franco 2020 VT Castilla y Leon : Goûté il y a 6mois environ, à l'aveugle
(environ 85% tinta de toro + cépages blancs verdejo malvasia moscatel)
Couleur assez claire (surtout pour du tempranillo majoritaire), nez un poil réduit au départ puis fruits rouges, épices, floral, esprit un peu grenache grappe entière (il me rappelle certaines cuvées des sœurs Saladin). Bouche avec une certaine puissance alcoolique (14,5-15%), des tannins présents mais fins et enrobés, belle profondeur, fruité pur, bonne acidité bien intégrée, beaucoup de longueur, encore un peu jeune, à attendre 2-3ans dans l'idéal je pense, mais belle découverte. TB+.

 

Cantalapiedra (Castille-et-Leon), VT Castilla-y-Leon Majuelo del Chiviritero 2021 : (domaine qui vinifie depuis 2014 7ha sur les 20ha qu’il possède de longue date, à La Seca (Rueda). 700m d’altitude, 100% verdejo. Sols de galets, argile et calcaire, vignes d’environ 40ans sur cette parcelle. Elevage vieux fûts puis cuves. Vinif proche du nature.)       Couleur dorée, nez citron confit, petite volatile, levure, floral. La bouche est très propre, citronnée aussi, avec du volume, de plus en plus en se réchauffant, une bonne acidité qui lui permet de garder l’équilibre, une finale sur les amers, mais il reste assez simple. B+.

 

22 octobre 2023

Lalù (Piémont) ***

"Lalù, c’est l’histoire de deux amies – Lara Rochetti et Luisa Sala, qui se sont rencontrées en 2010 pendant leurs études à l’Université des Sciences de la Gastronomie de Pollentia. Après un séjour, chacune de leur côté du globe, elles se retrouvent chez Trediberri où Fréderico Oberto les aide à acquérir 0.5 hectare sur la Morra. Elles continuent leur formation chez Claudia Conterno, puis chez Cécile Tremblay et les Comtes Lafon. De retour en Itaile, elles acquierrent encore quelques parcelles, principalement sur le secteur de La Morra et se lancent avec 3.5ha en 2019. Les vins sont principalement vinifiés et élevés en cuves ciment." Source Mes Vendanges.

 

 

Lalù - Langhe Nebbiolo 2021 : (vignes sur La Morra et Monforte. A moitié egrappé) Couleur rubis foncé, pas spécialement rouillée. Nez sur des arômes de nebbiolo classique mais tout de même assez mûr, framboise, fraise, quelques fruits plus noirs, réglisse, pivoine... Bouche avec du corps et une certaine puissance pour un Langhe, jolie aromatique pure, assez mûre sans être confite, belle acidité derrière, la finale est plutôt longue mais encore bien serrée par des tannins pointus en l'état. C'était un peu mieux le lendemain mais pas encore tout à fait ça. A attendre 2-3ans je pense. B+.

 

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20 octobre 2023

Suertes del Marques (Espagne) ***

Petit domaine de Tenerife (Canaries) qui a commencé à embouteiller ses vins en 2006. Suertes del Marques est situé dans la vallée de Orotava, au nord de l'île de Tenerife. Le domaine possède 11 hectares entre 300 et 750m d'altitude + 15 hectares de contrats avec des "grapegrowers", sur des expositions et sols variés. Les vignes sont pour beaucoup centenaires, en franc de pied. Le domaine utilise les levures indigènes, un peu de SO2 à la mise uniquement.

 

 

Suertes del Marques - Tenerife Vidueno 2019 : ("2019 Vidueño is a complex blend from two experimental plots planted between 10 and 20 years ago with more than 25 grape varieties from the islands - Malvasía Rosada, Negramoll, Vijariego Negro, Baboso Negro, Castellana Negra, Marmajuelo, Listán Negro, Gual, Verdello—90% red grapes and the rest whites, with only 11.5% alcohol. The full clusters fermented in a plastic bin with indigenous yeasts, and the wine matured in 228- and 500-liter oak barrels for 10 months.")  Couleur très claire et rouillée, nez réduit à l'ouverture, mieux ensuite mais dans un style "rustique", fumé, épicé, réglissé, ferrugineux, plutôt prunes rouges et kirsch. On se dit que ça va être costaud. Pas du tout, la bouche est très légère, bonne acidité, tannins souples, facile à boire, pas un gros volume ni beaucoup de longueur, par contre ça fait un peu poussiéreux, toujours ce côté réglissé, fer. Original, mais pas un gros plaisir pour moi. B.

 

Suertes del Marques (Canaries), DO Tenerife Vidonia 2020 : (domaine de 11ha + 15ha négoce créé en 2006. Tendance nature. 100% listan blanco ou palomino, Vignes à Las Suertes, La Florida et La Mocana sur argiles. Elevage 11mois en foudres de 2500L et fûts de 500L.)    Nez très fumé, un peu soufré, réduit, volcanique, qui a tendance à s’accentuer avec l’aération. C’est mieux en bouche où ce côté fumé est moins dominant, jolies notes citronnées, salines, très énergique, très long et salivant. TB.

 

20 octobre 2023

Enric Soler (Espagne) ****

Professeur en œnologie à Barcelone, Enric Soler a monté en parallèle un tout petit domaine en biodynamie dans le Penedes en 2004.

 

 

Enric Soler - Penedes Nun Vinya dels taus 2007 : (xarello) couleur dorée et fluo ! Nez très bourguignon, réduction grillée, brioche, léger beurré, citron confit, bouche épaisse, tendue, finale avec de beaux amers, très longue, superbe découverte. TB++.

 

Enric Soler - Improvisacio 2018 : grillé des lies, xarello sur lies, frais, peu d'alcool, digeste. B+.

 

Enric Soler (Catalogne), DO Penedes Nun Vinya dels Taus 2020 : (domaine bio de 1,5ha créé en 2004 par ce professeur d’œnologie de Barcelone. 100% xarello, vignes de 70ans, sols argilo-calcaires. Elevage 8mois fûts dont 50% neufs)    Couleur or pâle, nez encore un peu marqué par son élevage, très bourguignon dans l'esprit, beurré, légèrement toasté et vanillé. La bouche est plus jolie et moins marquée, avec une belle tension, des agrumes, une finale longue et fraîche plus minérale sur des amers nobles. Un beau vin, encore un peu trop jeune, qui a eu besoin d'une longue ouverture. TB.

 

20 octobre 2023

Bodega Callejuela (Espagne) ***

Domaine familial de 28 ha, créé en 1980 à Sanlucar de Barrameda, géré aujourd'hui par les fils Pepe et Paco Blanco Martinez. Le domaine produit des xeres mutés mais aussi une large gamme de vins blancs non mutés mettant en avant les beaux terroirs de Sanlucar.

 

 

Vina la callejuela - Oloroso el cerro : (élevage oxydatif + de 20ans) Couleur marron très clair, nez très expressif, très noix, dattes, fruits secs, café, très porté oxydatif, whisky fût de sherry. Bouche très intense, puissante (21%), très longue, très sèche et très fraîche, très saline, longueur exceptionnelle, manque peut-être un peu de complexité aromatique. TB++.

 

 

 

 

Luis Perez 

Domaine créé en 2002 par Luis Perez, maintenant épaulé par son fils Willy Perez.

 

Luis Perez - Tintilla Carrascal VT Càdiz 2020 : (100% tintilla, sols très calcaires ici craie, égrappé à 60%, élevage vieux fûts puis quelques mois de cuves) Couleur grenat un peu rouillée, nez de cerise amarena, chocolat, pruneau, déjà un peu évolué, entre Châteauneuf et la Toscane peut-être. La bouche est assez fine, mais en même temps du caractère avec cette aromatique de fruits confits, de chocolat, floral, mais seulement 13,5% d'alcool, des tannins très fins, assez rond, une acidité qui n'est pas très haute mais suffisante pour ne pas tomber dans le confit, bel équilibre entre finesse et caractère sudiste, très belle longueur, épicée, un côté vieux pinot également. Belle découverte. TB+.

 

20 octobre 2023

Javi Revert (Espagne) ***

Jeune vigneron, sur un petit domaine bio, sur les hauteurs de la DO Valencia, entre Alicante et Valence. Ancien œnologue de Celler del Roure, Javi Revert monte son propre domaine en 2014, vignes en altitude sur de vieux cépages autochtones. Sa cuvée phare, "Simeta", est un vin rouge en 100% arcos.

 

 

Javi Revert - Micalet blanc 2021 DO Valencia : (trapadell, tortosi, malvasia merseguera. VV sur calcaire en altitude. 12,5%) Couleur claire, nez poire, fruits blancs. Bouche légère, sur la vivacité, fruitée, très fraîche, pas un gros volume, pas de gras, simple niveau aromatique, assez longue, avec une finale presque légèrement tannique, un peu de lies. Intéressant. B+.

 

Javi Revert - Simeta 2020 : (100% arcos. Sols calcaires 650m d'altitude. Parcelle Tossal de l'angel. Elevage foudre. Une part de grappes entières. 1800bts. 14%) Couleur grenat, nez de cerise, mûre, un peu confituré, avec des notes terreuses et herbacées dans le fond, touche balsamique aussi. La bouche attaque sur un côté rond, confituré, gras, acidité moyenne, puis elle se resserre en finale sur des tannins un peu trop présents en l'état. Elle est assez simple, donne l'impression de manquer de fraîcheur. On reste plus sur une impression de confit que de minéral. Le projet avait l'air beau sur le papier mais ça ne s'est pas concrétisé dans le verre. A voir sur un autre millésime ou surtout sur un vin plus évolué. B+.

 

17 octobre 2023

Veronica Ortega (Espagne) ****

Originaire de Cadix, Veronica Ortega a beaucoup voyagé avant de s'installer en 2012 à Valtuille, Bierzo en Galice. Elle a travaillé chez Clos Erasmus, A Palacios, Comte Armand, DRC, Combier, Burn Cottage, Niepoort puis chez celui qui deviendra son mentor Raul Perez. Elle possède désormais 5ha avec une majorité de rouge. Les vignes sont conduites en biodynamie non certifiée, les vins sont travaillés avec très peu d'intrants, doses minimes de SO2 à la mise, généralement en grappe entière avec très peu d'extraction.

 

 

"Verónica aime les terroirs pauvres et sablonneux de Valtuille, où sont situées la plupart de ses parcelles. Mais elle possède aussi d'autres parcelles, sur des terroirs très particuliers comme celui de San Juan de la Mata - une vigne à 650 m d'altitude, sur calcaire pur; c'est ici qu'elle produit sa cuvée de blanc "Cal" - dernier millésime en 2020. Ou encore, à Cobrana (près de Bembibre), où elle produit le vin éponyme à partir de 8 parcelles différentes, à 700 m d'altitude. Le sols est constitué de schiste bleu et d'argile, ce qui préserve l'acidité dans les raisins. Il s'agit d'ardoises très différentes de celles que l'on trouve à Corullón, par exemple.

 

 

 

Veronica Ortega - Cobrana 2021 DO Bierzo : (79% mencia + cépages blancs complantés godello, dona blanca, palomino. Vendangé 2 semaines plus tard qu'à Valtuille où les vins sont très rhodaniens. Ici 8 parcelles à Cobrana, 700m altitude sur ardoises bleues et argiles. Grappe entière macération dans un grand foudre de 3000L puis élevage de 15mois en jarres et fûts de 228L non neufs)  Couleur rubis, très claire, nez très pivoine, grenadine, fraise, framboise, ça pinote, très élégant. Bouche légère en alcool (12,5%), de corps moyen, aux tannins très fins, toute en élégance et en pureté, pas de bois ressenti, quelques épices, une bonne acidité dans le fond avec pas mal d'allonge. Ne fait pas du tout nature. Juste encore un peu simple aromatiquement mais le temps devrait y remédier. Très belle découverte. TB+.

cobrana

 

Veronica Ortega (Castille-et-Leon), DO Bierzo Cal 2020 : (domaine de 5ha bio créé en 2012. 100% godello. 650m d’altitude sur calcaire. Elevage 14mois vieux fûts et amphores)      Couleur or pâle, moins brillante que le précédent, nez qui fait penser à un chenin, sur la poire, la pomme au four, le citron. Bouche énergique, peu d'alcool (12,5°), en fraîcheur, travaillée plutôt en réduction, un peu nature mais parfaitement propre, pas un gros volume, mais une finale fraîche et minérale, citronnée, zestée. TB.

 

16 octobre 2023

Soirée Vins du Portugal - Les trésors enfouis

Soirée Vins du Portugal - Les trésors enfouis

carte portugal

 

Quelques chiffres

Surface : 195 000 hectares plantés en 2020 (230 000 en 2012). 9e puis 10e Mondial, en baisse. = 2,7% du monde.

50% caves coopé. Mais aussi énormément de viticulteurs avec moins d’1 ha. Moyenne nat autour d’1 ha.

Cépages : Environ 300 cépages.  Dans l’ordre : tempranillo ou aragonez, touriga franca, castelao, fernao pires ou maria gomes, touriga nacional, trincadeira, baga, siria, arinto, syrah, loureiro.

Rendement moyen : 33 HL/ha, un des plus faibles du monde

Répartition rouge/blanc : 70% rouge pour 30% blanc. Le blanc est encore plus en baisse.

31 DOC, 14 Vinho regional (ou IGP), et vinho (Vin de Table)

Export 35% (le Porto 64%). 10e mondial. Destinataires : France, Angola, Royaume-Uni, Etats Unis, Belgique-Allemagne.

Portugal = 70% du liège mondial

Comme souvent sur le bassin méditerranéen, nous voyons que la production est en baisse, car moins de consommation, travail des vignes très difficile, qui rapporte peu. Beaucoup de vignes sont à l'abandon, certaines sont arrachés au profit d'agricultures qui rapportent plus : oliviers et depuis peu amandiers dans le sud du pays.

 

 

Les principales régions

Vinho Verde : au Nord du Portugal, sous la Galice, le Vinho Verde bénéficie d'une forte pluviométrie et d'un climat frais par rapport au reste du Pays. Idéal pour produire des blancs frais, pas forcément pétillants, il y a aussi d'excellents vinho verde. Les sols sont grnitiques et schisteux. La vigne est parfois plantée en pergola, on y trouve aussi quelques vignes grimpantes. Les cépages : le très fruité alvarinho, les plus secs loureiro et arinto. uelques rouges légers également.

vinho verde

Le Douro : région du Porto, mais pas que ! Sur les pentes en terrasse, le long du fleuve, l'ensoleillement est bien plus marqué que dans le vinho verde, avec une pluviométrie de plus en plus faible lorsque l'on rentre dans les terres. En allant vers l'est on trouve des Douro rouges non mutés souvent puissants. Au Nord du fleuve par exemple de nombreux Douro blancs très frais montrent qu'il s'agit en fait d'une région variée. Sols de schistes et granits, cépages très variés.

douro

Dao et Bairrada : régions centrales du Portugal, au climat relativement frais, car atlantique sur Bairrada où l'on produit aussi bien des blancs, des rouges que des bulles. A Dao c'est surtout l'altitude qui apporte de la fraîcheur, notamment vers la Serra de Estrela (Montagne de l'Etoile) qui culmine à 1993m. L'amplitude thermique entre le jour et la nuit permet une onne maturité tout en préservant de belles acidités. Beaucoup de granit. Cépages variés, citons tout de même le bical en blanc et le baga en rouge.

serra de estrela

Lisbonne et Setubal : la région bénéficie d'un climat atlantique qui permet de produire des vins relativement frais. Les petites appellations Colares (rouges avec du ramisco et quelques blancs avec de la malvoisie), Bucelas (en blanc, arinto) ou Carcavelos (VDN blancs) sont des pépites en voie d'extinction. De très jolis blancs sont aussi produits à Setubal avec entre autre le Galego Dourado.

lisbonne

Alentejo : région du sud, très sèche et très solaire, où il faut absolument chercher les quelques massifs pour trouver un peu de fraîcheur. Cépages autochtones variés comme souvent.

alentejo

Madère et Les Açores : deux archipels très intéressants, produisants surtout des VDN à Madère (et quelques ovnis..) et plutôt des vins blancs volcaniques sur les Açores.

madere et acores

 

 

La dégustation - Les trésors enfouis de Portugal

Plutôt que de choisir des vins représentatifs du Portugal, ou des bons rapports qualité/prix (certes très nombreux), la dégustation mettait l'accent sur le patrimoine exceptionnel de vieux cépages, de vieilles vignes et de beaux terrois malheureusement en voie d'extinction, qui fait à mon sens tout l'attrait du pays. Ce sont donc des cuvées rares, plutôt haut de gamme, qui nous prouvent que le potentiel est là pour faire de grands vins, à condition de s'en donner les moyens bien sûr.

 

 

Les Blancs

1 Marcio Lopes, Vinho verde Pequenos rebentos Selvagem 2020 : (Winemaker qui a débuté en 2010, se considérant plutôt comme un explorateur à la recherche des cépages et terroirs oubliés du nord du Portugal et de la Galice. Cépage 100% azal, vigne sauvage qui grimpe le long des arbres, plantée en 1932 à Amarante proche de la rivière Tamega. Sols de granit. Egrappé, fermenté 30jours en amphore puis élevé 9mois en fûts non neufs avec les lies)  Couleur à peine orangée, nez d'agrumes, un peu de cire, puis des notes de melon qui font penser à une légère macération. La bouche est vive, toute en fraîcheur, basse en alcool (12%), très digeste, fruitée, acidulée, ça manque juste un peu de corps. La longueur est moyenne, mais le côté frais, salivant avec quelques amers donne envie d'y retourner. TB.

 

2 Companhia dos profetas e dos Villoes, Porto Santo Listrao dos Profetas 2021 : (Tout nouveau domaine du winemaker Antonio Maçanita et du restaurateur Nuno Faria qui viennent de redécouvrir les vins de l'île de Porto Santo, petite île au nord-est de Madère. Cépage 100% listrao ou palomino fino. Vignes de 80ans sur calcaires limons et sables. Elevage 10mois fûts non neufs) Couleur or pâle, nez qui s'ouvre sur une petite réduction grillée sur lies, puis des notes citronnées, des agrumes, une imperssion d'embruns marins aussi. La bouche est très énergique, avec beaucoup de tension, donnant une impression de salinité, légère en alcool mais sans manque de volume, la finale très longue le pousse très loin. Superbe. TB++.

vigne porto santo

 

3 Antonio Maçanita, Douro As Olgas Letra F 2019 : (Winemaker sur plusieurs régions du Portugal, Antonio Maçanita a commencé dans les années 2000 ayant toujours pour but de mettre en avant les grands terroirs oubliés du pays, à l'instar de Telmo Rodriguez ou Raul Perez en Espagne. Ici vignes de 90-110ans avec une quinzine de cépages complantés à Carlao 440m d'altitude, sur granit, 20kms au nord du fleuve. Fermentations à froid, élevage 12mois barriques "neutres". Vignoble classé F en 1932 dans la notation Moreira da Fonseca car pas assez chaud, inadapté pour du porto et par conséquent oublié) Couleur dorée, nez très expressif, beurré, brioché, fruits jaunes, déjà évolué, un côté champagne blanc de blancs sans les bulles. Idem en bouche c'est gras, beurré, brioché, déjà prêt à boire, plutôt sur l'opulence, mais le taux d'alcool moyen (13%) et l'acidité élevée lui permettent de rester équilibré. Très belle longueur. Joli vin, taillé pour la table. TB+.

 

4 Wine & Soul, Douro Guru 2016 : (Cépages viosinho, rabigato, codega, gouveio) Couleur or pâle, nez fruité, agrumes, buis, rappelle un sauvignon, très marqué par le viosinho donc, encore jeune. La bouche rappelle un peu Sancerre aussi, très minérale, fruitée, jeune, énergique, légère en alcool, pas construite sur le volume, mais une belle tension, c'est long et salivant. Très joli aussi, dans un style très différent du précédent. Merci Bertrand ! TB+.

 

5 Antonio Madeira, Dao vinhas velhas 2019 : malheureusement une bouteille avec un défaut, dommage pour cet excellent petit producteur qu'on regoûtera un jour...

 

 

Les rouges

6 Azores Wine Company, A proibida 2018 : (Vignes sur les sols volcaniques de l'île de Pico. Cépage Isabella donc un cépage hybride (HPD) interdit, issu du croisement d'une vitis labrusca et de petit meslier, naturellement résistant au phylloxéra, à l'oïdium...) Couleur étonnamment claire pour un cépage hybride, un nez exubérant, très bonbon à la fraise, un peu chimique, quelques notes végétales, le côté animal de l'anthranylate de méthyle des hybrides n'est pas trop marqué. On sent que c'est "soft" pour un hybride ! La bouche est exubérante aussi, fruitée bonbon et végétale, seulement 11% d'alcool, c'est donc frais, mais l'aromatique peut quand même vite écoeurer. Un vin qui était surtout là pour évoquer le sujet bouillonnant des hybrides et qui en ce sens à rempli son rôle. B.

 

7 Adega Regional de Colares, Colares Arenae ramisco 2014 : (Appellation qui jadis faisait 1800ha, tombée aujourd'hui à 15ha sous l'effet de la pression immobilière. Cépage 100% ramisco. Vignes franc de pied dans du sable à moins d'1km de l'océan. Elevage long en foudres de bois exotiques puis en fût et en bouteille. 50% grappe entière) Couleur rubis, le nez évoque un nebbiolo, sur la fraise, la cerise, un côté cuir, goudron. La bouche est légère en alcool, fruitée, fraîche, avec une belle acidité, en longueur, avec des tannins qui donnent de l'allonge. Très élégant. TB.

vigne colares

 

8 Viuva Gomes, Colares reserva 1969 : (emb en 1973, reconditionné en 2000. 100% ramisco. 100% grappe entière. Fermenté en cuve bois puis élevage en fûts d'acajou et de châtaignier) Couleur claire et tuilée, nez très tertiaire, sous-bois, humus, café, fumé, champignon, kirsch... La bouche est encore en forme avec une belle acidité, du corps, surtout pour un vin à 11,5% d'alcool, des tannins encore présents peut-être un peu secs pour chipoter, bien sûr plus sur le tertiaire que sur le fruit frais, mais avec beaucoup de charme. TB.

 

9 Fitapreta, Alentejo Os Paulistas Chao dos Eremitas 2019 : (Cépages tinta carvalha, castelao, moreto, alfrocheiro, trincadeira. Vignes de 1970 sur granit et sable, dans le massif de Serra d'Ossa 260m d'altitude. 30% grappe entière. Elevage 18mois fûts de chêne non neufs. Deuxième millésime de cette cuvée) Couleur rubis foncé, nez très fruité, cerise un peu sucrée, très floral aussi, gourmand. La bouche confirme, c'est rond, gourmand, beaucoup de fruit, alcool modéré (13,5%) surtout pour l'Alentejo, ça reste digeste, tannins soyeux avec une belle texture travaillée sans être marquée par le bois. Manque juste un peu d'allonge si on compare au suivant. TB+.

 

10 Quinta da Pellada, Dao Muleta 2017 : (Domaine familial de 60ha aujourd'hui sur 3 lieux. Ici vignes centenaires sur la Serra de Estrela à 450m d'altitude sur granit. Cépages jaen, baga, touriga nacional, bastardo, alfrocheiro etc… Elevage fûts non neufs) Couleur grenat, nez très élégant de cerise noir, de goudron, de pin, balsamique, de ronce... La bouche est à la fois fruitée, floral, avec un végétal noble, quelques épices, un côté graphite marqué, surtout une finale portée très loin par une belle acidité, et des tannins présents mais fins dignes des plus beaux barolos. La longueur est impressionnante. L'équilibre puissance/fraîcheur aussi. C'est déjà bon et avec un gros potentiel de garde aussi. On termine en beauté. TB++.

 

Les vins mutés

11 Andresen, Porto blanc 40ans (50cl, codega, rabigato, arinto, malvasia. Muté à 77°) Couleur ambre clair, nez assez proche du Madère qui suivra, sur le café, la noisette, l'amande, la datte, fruits secs, encaustique. La bouche est parfaitement équilibrée, avec une attaque sucrée et une finale plus sèche, puissant, intense, long. La preuve qu'il peut y avoir de grands portos blancs. Merci Michel ! TB+.

 

12 D'Oliveiras, Madère verdelho 1986-2016 : (cépage verdelho donc demi-sec. Muté à 96°. Chauffage en canteiro puis élevage en "pipas" demi-muids avec une part des anges qui stagne autour des 10%) Couleur acajou, nez encore plus marqué café, noix, toffee, cannelle, sucre brun... La bouche est comme souvent incroyable de puissance, d'intensité, combiné à une acidité très élevée (bien plus que sur le porto blanc) et une finale d'une longueur stratosphérique, avec une impression de salinité. Le tour de force est de réussir à rester très digeste, faire saliver, avec la même buvabilité qu'un riesling. Exceptionnel.

 

listrao dos profetas

colares

 

Au final, une dégustation de très haut niveau. Tout le monde est pleinement convaincu par le niveau global des vins, avec une forte impression des vins blancs secs notamment. Je dois bien avouer qu'en travaillant sur les vins portugais depuis plusieurs mois maintenant, je ne m'attendais pas à tomber sur des vins aussi frais et aussi variés. Plein d'autres pépites n'ont malheureusement pas pu être retenues pour cette soirée. Le patrimoinde vieilles vignes et de grands terroirs semble ici sans limites. Nul doute qu'il faudra aller explorer chaque région encore plus en détail à l'avenir.

Merci à tous les participants de cette belle soirée, qui en appellera forcément d'autres.

 

 

16 octobre 2023

Miolanne (Neschers) **

Le domaine Miolanne a été repris en 2012 par Jean-Baptiste Deroche et sa compagne Laure Cartier, tout en conservant le nom de l’ancien propriétaire. Ils se sont rencontrés du côté de St Tropez. En cherchant à s’installer dans une région où l'on peut acheter à prix décent, le hasard les a menés en Auvergne où ils ont eu une vraie impression de terroir en goûtant les vins de l’ancien domaine Miolanne.

chai miolanne

 

Le travail a été de suite Bio, la cerfitication obtenue en 2016. Un chai plus moderne, spacieux et écologique a été construit au milieu des vignes (le chai de Miolanne était dans le village), il est en cours d’agrandissement. Un bar à vin a aussi été créé pour les étés depuis 5ans environ, mais il est fermé cette année à cause des travaux d’agrandissement justement.

Des vignes ont été plantées dès leur début, afin de passer le domaine de 6ha à 12ha.

Mis à part quelques petites parcelles sous le plateau de Gergovie, toutes les vignes sont à Neschers autour du domaine.

A Gergovie ce sont de vieux gamays plantés à 10 000 pieds/ha sur basalte.

Lorsqu’on est face au domaine on trouve à gauche des vignes sur sols volcaniques (pierre ponce), de chardonnay, pinot gris, pinot noir, gamay…

à droite des vignes sur argilo-calcaire en chardonnay, pinot noir, syrah…

et sous le domaine les Gewurztraminer sur argilo-calcaire ainsi que d’autres gamay.

Mais beaucoup plus d’argile que de calcaire, finalement assez peu présent sur Neschers…

sous le domaine

vignes au dessus domaine

Les syrahs sont des clones de Côte-Rôtie, les chardonnays des massales de Chassagne-Montrachet… sur divers porte-greffes. Achat chez le pépiniériste Mercier. Densité à 4400 pieds/ha ici 2m40/90cm pour pouvoir passer les machines. A Gergovie tout était déjà planté à 10 000 pieds/ha, tout y est fait à la main du coup.

Les sols sont travaillés. Le plus souvent à la « griffe » donc pas trop en profondeur. Enherbement 1 rang sur 2 en général. Quelques préparations comme de l’orties et autres. Tout est taillé en Poulsard, palissé assez haut, vendanges en vert quand nécessaire.

Le domaine est sous le massif du Sancy, il a une influence montagnarde plus importante qu’ailleurs dans les Côtes d’Auvergne. La vigne débourre ici plus tard (presque 10jours plus tard qu’à Boudes), et finit son cycle à peu près en même temps. Il y a donc mois de problèmes de gel de printemps, même si malheureusement ça commence à arriver quand même… Le vent y est plus fort, donc moins de maladies cryptogamiques, moins besoin de traitement au cuivre contre le mildiou, l’oïdium…

En 2023 cependant besoin de traiter 7-8fois, alors que les autres années 3-4 passages suffisent, avec des doses très loins des 4 kg/ha/an autorisés.

Des filets anti-grêle ont été installés, prêts à être déployés au printemps et en été.

filets anti grele

 

 

Les cuvées :

Seules les cuvées disponibles à l'heure actuelle ont été goûtées, seulement 3 donc : la rançon du succès (mérité)... 

vins goutes

Rouges

Volcane rouge (sur pierre ponce, à gauche du domaine, gamay et pinot noir)

Pinot noir 2022 : (sur pierre ponce et argilo-calcaire, vignes de 35ans moyenne. Elevage 9mois en 228L Taransaud, Seguin et Chassin qui ont 5ans environ. En moyenne 1/3 grappe entière mais variable suivant le millésime. Sur les pierres ponces peu de couleur, beaucoup de finesse)  Couleur claire, nez sur la cerise, fruits rouges, poivre, léger fumé, pas de notes vanillées et toastées. Bouche assez ronde, avec un beau volume, acidité et alcool moyens (13%), belle texture soyeuse, sans que l’élevage ne se sente aromatiquement, finale assez longue, légèrement poivrée. Très joli. Le style me semble plus fin que le 2021 bu récemment dans un autre contexte.

Syrah 2022 : (1/2 ha sur ponce et ½ ha sur argilo. 30% fût, 70% cuve. Environ 1/3 grappe entière suivant le millésime) Couleur sombre, nez très fin, pivoine, violette, un peu lardé, très syrah, bouche aérienne, très juteuse, peu de tannins, avec une finale légèrement acidulée, un peu salée et salivante. Glisse tout seul. Très joli là aussi.

Haka : 2022 sera le premier millésime, vieux gamays de 90ans sur Gergovie, 40% fût, 60% cuve. Fûts de 228, 300 et 400L. Sortira fin 2023.

Ephémère : achat de gamays centenaires sur Châteaugay. 2023 sera le dernier millésime, le domaine voulant arrêter tout négoce.

Hors Piste : était une expérience, gamay sans sulfites.

 

Blancs

Blanc 2022 : (anciennement cuvée volcane blanc). 50% chardo, 45% gewurz, 5% pinot gris.  Gewurz sur argilo-calcaire. Chardonnay et Pinot gris sur pierre ponce. Le chardonnay passe en fûts d’environ 10ans (certains récupérés chez Yquem) sur lies, parfois bâtonné parfois non. Les pinots gris sont vieux, Miolanne en faisait une VT. Légère macération d’environ 6h sur le gewurz, parfois sur le chardonnay. Egrappé quand il y a macération, sinon pressé grappe entière. Pas de malo.    Nez aromatique, pas trop marqué gewurz, plutôt chardonnay avec un côté très floral, fruits du verger. La bouche est ronde, assez grasse, aromatique, précise, par contre manque légèrement de tension sur ce millésime. Mais comme la plupart des blancs des Côtes d’Auvergne...

Chardonnay : un chardonnay 100% est produit en plus sur les millésimes qui le permettent.

Marc de gewurz.

 

Les 2023 seront plus tendus sur les blancs. Ici le chardonnay n’a pas trop souffert de la sécheresse contrairement aux rouges. Les pinots seront solaires en 2023. 25hL/ha à cause de la sécheresse contre 45hL/ha en moyenne au domaine. 65000bts en 2022. Plutôt 45000 environ sur 2023…

Tous ces vins ont des doses de SO2 entre 20 et 40 mg total selon les cuvées et les millésimes. Les élevages de 6mois sont filtrés. Les élevages qui sont passés à 9mois ne sont plus filtrés. Levures indigènes sur la gamme (sauf une cuvée qui a eu besoin de levures Bayanus une année pour finir la fermentation).

 

Bulles

Aujourd’hui une bulle méthode trad mais non faite au domaine. Elle devrait disparaître.

Lahars : (Les Lahars sont des coulées de boues volcaniques) bulle de gamay, VV sur pierre ponce, méthode trad, non dosé sans soufre, non filtré, 1an sur lattes. Premier millésime en 2021.

Lahars blanc en chardo devrait voir le jour bientôt. Le but est de tout faire au domaine.

 

Je n'avais pas goûté les vins du domaine depuis longtemps et je suis très heureux de voir de tels progrès. Mais rien de surprenant : entre les vignes qui commencent à prendre de l'âge, le travail en viticulture, le parc à fût qui s'agrandit, les élevages qui ont été rallongés, la petite partie négoce qui s'arrête doucement... Tout est là pour obtenir des vins de qualité, sur de beaux terroirs, vinifiés par des gens très compétents. Et ce n'est que le début de l'aventure finalement. J'ai hâte de voir où en sera le domaine dans 10ans.

 

 

 

 

Vieilles dégustations :

Miolanne - Pinot noir 2021 : Couleur rubis, brillante. Nez un peu fumé boisé, fruits rouges et noirs, épices, poivre, cuir. Bouche avec une certaine puissance et chaleur pour 2021, un peu extraite, boisé fumé, très poivré, épicé, quelques fruits rouges un peu confiturés, bonne acidité, finale assez longue quand même, poivrée. Plutôt bien fait, mais dans un style qui manque un peu de finesse à mon goût, qui rappelle plutôt des pinots d’Oregon ou d’Otago que de France. Le lendemain le vin semble vite fatigué (trop travaillé ?). B+.

sur le salon Vinora :

Bl 2019 : (prélevé sur cuve, chardo, gewurz, pinot gris) très fruité, vif, très prometteur. TB.

Volcane rg 2019 : (sur cuve, pinot, gamay) plein de fruit, juteux, prometteur aussi. TB.

Ephemere 2018 : (gamay carbo) notes de vin blanc et brioche, un peu réduit. B-.

Ancien propriétaire

Miolanne - Brut traditionnel : effervescent assez léger, frais, fruité, idéal pour l'apéritif. 14,5/20.

Miolanne - Volcane rouge 2011 : assemblage gamay/pinot, le fruité du Gamay ressort, vin léger, finale assez courte. 14/20.

 

15 octobre 2023

Forstmeister Geltz Zilliken (Allemagne - Sarre) **** et Karthäuserhof ****

Forstmeister Geltz Zilliken - Saarburg Riesling trocken 2017 : (AP 14) Couleur or pâle, nez sur la pomme granny, un peu de pamplemousse et de melon, pas du tout de pétrole ou de résine. Bouche pas du tout perlante, qui ne fait pas très riesling, sur les fruits du nez, florale, peu de sucres résiduels même pour un trocken, il me manque surtout le côté cristallin des vins de la Sarre. Pas mauvais, surtout pour le prix (11€) mais j'ai connu mieux dans cette gamme. Note : 14/20

Zilliken - Saarburger Rausch Riesling Spätlese 2014 : (AP 04, en 1/2 bt, 7,5% alc) couleur claire, nez citronné, fruits blancs, surtout une bouche très tendue, aérienne, sur le citron vert, belle longueur, superbe équilbre. TB++.

 

 

Dégustation Zilliken vs Karthäuserhof

Zilliken butterfly riesling 2022 : très fruité, demi sec, léger, facile, simple. B+.

Karthäuserhof Bruno riesling dry 2021 : un peu réduit, fumé, perlant, mais très long très tartrique en finale. TB.

Zilliken trocken 2022 : moins long, fruits blancs, 8gr de SR, léger et facile, simple. B+.

Karthäuserhof schieferkristall trocken 2021 : très porté sur les amers, zestes, pamplemousse, un peu réduit, très tendu, finale qui claque, très longue et très tartrique. TB+

Zilliken Sarbourg trocken 2021 : fruité, facile au départ, fruits exotiques, une pointe de sucre, la finale allonge bien quand même, avec une belle relance acidulée. TB+.

Karthäuserhof Alte Reben riesling trocken 2021 : assez mûr, ouvert de la veille il semble s'être un peu écroulé bizarrement...

Zilliken Rausch GG 2022 : fruits blancs, verveine/menthe, gros volume, pointe de sucre, beaucoup de fruits en bouche, gourmand et épais, belle acidité derrière qui tient le tout, c'est long, déjà du plaisir, style accessible jeune. TB+.

Karthäuserhofberg GG 2022 : moins de volume, plus en tension, plus sec, un peu réduit, pétrole, acidité plus intégrée que sur les cuvées précédentes mais ça reste long, plus par l'aromatique que par le tartrique ici. TB+.

Zilliken Rausch et Bockstein Kabinett 2022 : un peu plus exotique sur Rausch. Les deux manquent un peu de peps dans ce millésime. B+.

Karthäuserhofberg spätlese 2020 : toujours ce côté réduit, pétrole, mais tout en tension, laser, sucre très bien intégré. TB.

zilliken und karthauserhof

 

 

Maximin Grünhäuser (Von Schubert) *** - Riesling Abtsberg GG 2015 : (AP 21, 1/2bt) couleur dorée, nez pas trop mûr et minéral, peu de pétrole mais malheureusement léger bouchon. La bouche semblait bien droite et tendue, mais malheureusement bouchonnée. A regoûter.

 

9 octobre 2023

Roagna (Piémont) ****

Domaine familial d'une quinzaine d'hectares, dans un style traditionnel (élevages longs en foudres), travail en biodynamie non certifié. Luca a succédé à son père Alfredo en 2001. Les vignes sont situées sur Barbaresco, Barolo avec aussi 2 blancs (en timorasso et chardonnay/nebbiolo).

 

 

Luca Roagna - Barbaresco Pajè 2011 : (domaine familial de 15ha poursuivi par Luca depuis 2001. Biodynamie, peu sulfité. Macérations de 2à3 mois en chapeau immergé. Elevages près de 5ans en foudres.  Pajè : 1,8ha sud-ouest riche en calcaire et en calcium. Bas en altitude mais ouvert sur le fleuve Tanaro) Couleur très brique aussi, semble un peu réduit au départ, puis fruits noirs, là aussi un peu oxydatif, figue, kirsch, puis de plus en plus végétal avec l’oxydation. La bouche semble un peu dissociée, avec de l’amertume, des notes végétales, puis une oxydation qui arrive rapidement, des tannins serrés. Très peu de plaisir sur cette bouteille. Moyen.

 

Roagna - Derthona Montemarzino 2018 : (100% timorasso. Quelques heures de macération contre les peaux) Couleur or pâle, nez très résine, cire, zestes d'agrumes, limite sous-maturité, pas du tout de bois ressenti. Bouche avec une acidité élevée, peu de corps, alcool bas (12,5%), clairement sur la tension, avec des amers marqués, très cire, résine, zestes d'agrumes, sensation minérale. Finale fraîche et salivante, vin très digeste, d'autant plus pour du timorasso. Ca ne ressemble pas aux vins de Walter Massa. Il me fait penser aux sémillons de Tyrell par exemple, je ne connais rien en France dans ce style. TB.

 

8 octobre 2023

Soirées Monts

1 Taille aux loups, Montlouis-sur-Loire Clos Michet 2019 : couleur or, nez brioché, légère touche vanillée, pomme au four, fruits jaunes presque exotiques avec l’aération. Bouche avec un léger gras à l’attaque, belle acidité qui étire le vin très loin. Finale longue et salivante. Un classique, toujours très bon pour commencer. TB.

2 Bachelet-Monnot, Puligny-Montrachet 2020 : couleur or pâle, nez plutôt sur un élevage grillé encore un peu marqué, notes florales et fruitées. Bouche plutôt sur la tension, léger grillé, minérale, peu de gras, assez longue, salivante. Joli vin, encore un peu jeune dans l’idéal. TB.

3 Les Bruyères David Reynaud, Crozes-Hermitage Beaumont 2021 : Couleur sombre, nez très typé syrah, violette, poivre, lard… Bouche toute en finesse, légère, tannins souples, ça glisse tout seul, beaucoup de plaisir en l’état. TB+.  

comtes lafon

 

4 Castello Tricerchi, Brunello di Montalcino 2018 : Couleur rubis claire, nez plein de fruits rouges, pivoine, beaucoup pensent pinot noir, puis cinsault, en se réchauffant quelques épices, tomates séchées. La bouche est très fine, pure, fruitée, avec une belle acidité, tout en élégance. Très joli piège. TB+.

5 Abbatucci, Monte Bianco Vin de France 2019 : (100% sciaccarellu) Couleur très claire là aussi, nez de fruits rouges un peu plus sucrés, badiane. Bouche plus puissante que le précédent, un peu plus d’alcool et de sucrosité, mais aussi plus de volume, plus intense, plus sudiste, tannins très fins là aussi, grosse longueur. Tout le monde est séduit, une fois de plus lorsque ce cépage est bien travaillé. TB+.

6 Arnaud Lambert, Saumur-Champigny Montée des Roches 2020 : pour le St-Nectaire on revient à un vin plus sombre en couleur, mais plus frais, avec des notes de cassis, un peu de poivron au nez. La bouche est finalement assez mûre et fine, avec des tannins soyeux, une finale qui reste fraîche, ça semble déjà prêt à boire. Il réussit finalement très bien à passer derrière le Monte Bianco, ce qui n’allait pas de soi. TB.

7 Dagueneau, Sancerre Le Mont damné 2014 : la seule déception de la soirée, un nez très marqué H2S (sulfure d’hydrogène) avec un mélange de pierre à fusil/pétrole/œuf pas très agréable, derrière des notes de buis bien marqués, avec l’aération léger fruit exotique mais qui reste timide. C’est mieux en bouche, avec une bonne minéralité, un côté salivant en finale et de la longueur. Mais on en attendait un peu plus. B.

8 L’Ancienne Cure, Monbazillac Jour de fruit 2021 : couleur dorée, nez sur les fruits exotiques, l’ananas, le miel, assez fin et frais, beaucoup pensent plutôt à du manseng. La bouche est fraîche, pas trop sucrée, acidulée, très ananas, loin du stéréotype vin lourd de Monbazillac. La dégustation à l’aveugle a encore frappé. Très joli pour finir. TB.

grand mont 2018

 

Domaine du Bel-Air, Bourgueil Grand Mont 2018 : couleur sombre, fruits noirs, léger poivron mais plutôt mûr dans l’ensemble. Bouche avec un gros volume, encore des tannins un peu serrés, frais, long. Joli vin mais encore jeune. TB.

JC Bachelet, Puligny-Montrachet Les Aubues 2019 : couleur doré, nez encore marqué par l’élevage un peu grillé et vanillé. Bouche avec du gras, du volume, encore un peu d’élevage mais belle tension pour un 2019. Millésime bien géré. Très beau vin, mais à attendre encore. TB+.

Comtes Lafon, Monthélie 1er cru Les Duresses 2019 : couleur assez sombre pour pinot, nez avec un peu d’élevage grillé mais joli fruit aussi. Bouche assez ronde, suave, très soyeuse, en largeur, élevage classe, manque un peu d’acidité pour l’allonger. Très joli dans son style « moderne ». TB.

G. Boulay, Sancerre Monts Damnés 2013 : nez un peu brioché, lies, pas du tout variétal, légère évolution, bouche très fraîche, tendue, minérale, pas variétale, longue, salivante, encore jeune pour 2013. TB+.

Belluard, Ayze Perles du Mont Blanc 2016 : nez oxydatif, souris en finale.

Faivelay & Hospices de Beaune, Monthélie cuvée Lebelin 2018 : (adjugé à oenolife) Couleur sombre, nez assez fruits noirs et un peu café, mûr. Bouche à la fois puissante, un peu sudiste avec des tannins extraits mais une très bonne acidité qui maintient la fraîcheur, Grain un peu sec en finale. B+.

 

3 octobre 2023

Buçaco - Antonio Rocha (Portugal) ****

Le Palazzo Buçaco, hôtel 5 étoiles, est une véritable institution au Portugal. En 1917 Alexandre de Almeida, après de nombreux voyages sur la Côte d'Azur notamment, décide de copier le principe de la Cave hôtelière de luxe. D'abord réservés à l'élite, puis aux seuls clients de l'hôtel, les vins sont désormais disponibles au public mais en faible quantité. Le palais se trouve entre Dao et Bairrada, les vins sont des assemblages des deux régions : Baga et touriga nacional pour le rouge, baga pour le rosé, encruzado, bical et maria gomes pour le blanc. Les vinifications sont très traditionnelles, un peu dans l'esprit des Tondonia et co, désormais gérées par Antonio Rocha...

 

 

Buçaco - Branco reservado 2019 : (Encruzado de Dao, Bical et maria gomes de Bairrada. Fermentation et Elevage 12mois fûts de chêne français. Malo pas toujours faite. 13,5%) Couleur or pâle, reflets verts. Nez expressif, avec des notes de cire, de citron vert, zestes pamplemousse, petite touche noisette, assez peu marqué par l'élevage finalement, puis avec l'aération menthol, quelques fruits jaunes et exotiques. La bouche surprend par sa fraîcheur et son acidité élevée, d'un beau volume, sur les zestes, toujours un peu cire et noisette, alcool moyen, avec une finale longue, tannique, sur des amers marqués, très zestes citron vert pamplemousse. Un vin taillé pour la garde et pour la table mais qui finalement offre déjà du plaisir en l'état, dans un style original et très intéressant. TB.

bucaco

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