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Whisky Wine N' Beer
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19 mai 2014

E. Reynaud - Rayas, Fonsalette, Château des tours (Châteauneuf-du-pape & Sarrians) *****

Les vins d'Emmanuel Raynaud, que ce soit à Rayas ou au Château des Tours, c'est avant tout un style particulier : vendanges très tardives, parfois en novembre, un mois après les voisins, avec les risques que cela peut engendrer, très peu d'extraction de couleur ou de tannins, de la grappe entière, des vinifications en très très vieux fûts. Le résultat - avec quelques nuances discrètes en fonction des terroirs - est des vins peu colorés, sans tannins, très gourmands et digestes, marqués par la confiture de fraise, la rose et l'orange sanguine, excellents jeunes, capables de bien vieillir, avec des réussites exceptionnelles sur les millésimes frais. Des OVNIS à Châteauneuf. Ce style, intemporel ici, semble pourtant être revenu à la pointe de la mode actuelle. Combien de vignerons (surtout en "nature") cherchent à faire ce genre de "jus de fruits" épurés et digestes mais aussi complexes, vivants et bons à tout âge ? Voilà sans doute pourquoi Rayas est devenu le vin le plus recherché du monde. Les blancs sont eux un peu plus classiques, moins réguliers, parfois excellents mais parfois un peu chaleureux.

 

 

 

Les vins des 3 domaines (Château Rayas, Château de Fonsalette, Château des tours) sont vinifiés sur 2 lieux :

- Château Rayas : Château Rayas CdP rouge (100% grenache) et CdP blanc (50% grenache, 50% clairette), Pignan CdP rouge (100% grenache), Fonsalette CdR rouge (50% grenache 35% cinsault 15% syrah) et CdR blanc (80% grenache blanc, 10% clairette, 10% marsanne), Pialade CdR rouge (80% grenache, 15% cinsault, 5% syrah)

- Château des Tours : Château des Tours Vacqueyras (80% grenache, 20% syrah) CdR rouge (65% grenache, 15% cinsault, 20% syrah) et CdR blanc (100% grenache blanc). Domaine des tours Vdp du Vaucluse rouge (grenache, counoise, syrah, cinsault, merlot, dious) et blanc (100% clairette), Parisy Vin de table rosé (grenache, cinsault).

 

 

Rayas, CdP rouge 2004 : robe très claire (ressemble à un pinot), nez de grenache, très fraise écrasée, beaucoup d'épices, rose. Bouche très fine, pas très tannique, pas une grosse matière mais très fruitée, surtout de la fraise écrasée, très fraîche, encore très jeune pour 2004. La bouche fait vin de soif pour moi, mais la finale a quand même une très bonne longueur. Très bon vin, mais pas exceptionnel pour moi. TB. (+- 17,5/20).

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Rayas rouge 2004 : quelques années après une autre bouteille est apparue en meilleure forme, plus de volume, plein de fraise là aussi, plus longue et plus ample. TB++

 

Rayas rouge 2006 : robe légèremnt tuilée, claire. Nez de petits fruits rouges, un peu sous-bois, terre, chaud. Bouche fruitée mais un peu chaude avec quelques amers qui me gênent un peu, toujours un côté chaud et évolué, assez long. Pas une grande bouteille. B+. Robe claire avec des contours tuilés. Nez un peu chaud à l'ouverture mais parfait après 24h, très marqué fraise écrasée comme toujours, pas trop floral sur ce millésime. Bouche aux tannins ultra fins, mais avec la concentration suffisante pour passer derrière Boisrenard et le surclasser par son élégance et sa gourmandise. Très longue finale, sur la fraise, l'orange sanguine, finement épicée. TB++. Une autre bouteille toute aussi belle. TB++.

 

Rayas Rouge 2007 : couleur très claire, pas évoluée, nez de plein de fruits rouges confiturés, un peu d'anchois, très "Reynaud", attaque en bouche très élégante, fruitée, soyeuse, une pointe d'alcool en finale, mais la bouteille aurait pu être ouverte un peu plus en avance. TB+. Une autre bouteille 1 ou 2 ans plus tard n'avait pas cette pointe d'alcool. TB++. Une troisième bouteille idem. TB++.

 

Rayas Rouge 2008 : Couleur très claire, nez fraise, olive, anchois, fumé. Bouche très élégante, fraîche, soyeuse, pas un gros volume, fraise, orange sanguine anchois, très belle longueur, tout est évident, parfait, d'une finesse extrême, éclatant. Exceptionnel.

 

Rayas - rouge 2009 : la dernière bouteille était très alcooleuse, belle surprise ici. Un nez très Rayas même à l'ouverture de fraise écrasée et de rose, pas trop d'alcool. Toujours cette bouche avec beaucoup de rondeur, très peu de tannins, fruité très mûr, confituré, la finale manque un peu d'acidité pour que ce soit parfaitement équilibré, mais une belle bouteille, même sans une grande ouverture, à servir assez frais par contre. TB+.

 

Rayas rouge 2010 : couleur assez sombre et pas trop tuilée pour reynaud. Nez ouvert, élégant, anchois, fruits rouges, pas très confiturée. Bouche élégante, encore simple d'expression, mais tannins fins et pas marquée par l'alcool, assez long, millésime très prometteur. TB++.

 

Rayas – CdP blanc 2003 : couleur jaune citron, un peu de pierre à fusil, citron, agrumes, quelques fruits exotiques dans le fond. Bouche assez fine, tendue, bonne matière, un peu de gras quand même, finale assez longue, un peu saline. TB+.

 

Rayas, Châteauneuf-du-Pape blanc 2008 : (50% grenache blanc, 50% clairette sur sables) Couleur plus claire que les précédents, or pâle, nez avec un côté résine/pétrole au départ, citron vert, cédrat, fleurs blanches, abricot, envoûtant. Bouche grasse, épaisse, puissante, avec ce qu’il faut d’acidité et de fraîcheur dans le fond pour l’équilibrer. Beaucoup de longueur. Clairement le blanc de la soirée pour tout le monde. TB++. Une autre bouteille semblait un peu plus lourde. TB+.

 

Rayas - CdP Blanc 2009 : joli nez miellé, fruits jaunes, encore tout jeune, bouche qui manque un peu de tension et de fraîcheur, comme souvent, même si elle ne semble pas trop haute en alcool. TB.

 

Château Rayas - Châteauneuf-du-Pape blanc 2007 : (50% grenache blanc, 50% clairette) Couleur or avec une intensité qui vire presque au fluo, le nez s’ouvre sur des notes étonnantes de carambar, avec une impression de sucrosité gourmande, puis de la pêche, abricot, miel, fleurs blanches, complexe. La bouche est puissante, probablement élevée en alcool, gros volume, complexe, sur les arômes du nez, pas beaucoup d’acidité, avec du gras, à peine beurrée, finale très longue dans un style plus rond et réchauffant que la série de chardonnay, il appelle la table. B+.

 

Rayas, Châteauneuf du Pape blanc 2012 : (50% grenache blanc, 50% clairette) Couleur or, nez évolué de cire, de miel, d'abricot, de pêche. La bouche est élégante, fruitée, miellée, du volume, peu d'élevage, avec une acidité plutôt basse, l'alcool se sent un peu en finale. B+.

 

Fonsalette - Rouge 2008 : robe claire et tuilée, nez de fraise écrasée mais aussi de l'olive, du sous-bois, un peu poussiéreux. Idem en bouche où la bouteille semble un peu fatiguée. B+.

Fonsalette Rouge 2007 : nez bien kirsché, évolué, fruits cuits, plus frais en bouche, plus marquée fraise, déjà évolué, peut-être un peu trop chaleareux par rapport aux meilleurs vins du domaine. TB. Une autre bouteille semblait plus fraîche. TB+. Une autre bouteille était chaleureuse, puissante, a eu besoin d'une bonne ouverture. TB.

Fonsalette rouge 2006 : couleu foncée, mais aromatique bien typé Reynaud sur la fraise, texture soyeuse, presque une impression d'élevage, assez rond, gourman, encore tout jeune. TB+.

Fonsalette rouge 2009 : jeune, déjà très typé reynaud, pas trop alcooleux pour 2009, par contre un peu de sucrosité à intégrer. TB+.

Fonsalette rouge 2011 : couleur très claire, très Reynaud, un peu animal, fraise écrasée, bouche très fine, aérienne, gourmande un peu sucrée, puis finale sur l'anchois, salée, portée très loin. TB++.

 

Fonsalette - Côtes du Rhône rouge 2010 : sans suprise, très Reynaud, fraise, soyeux, gourmand, excellent. TB++.

 

Fonsalette syrah 2001 : couleur sombre, encore jeune et tannique, beau fond avec un peu de confiture, d'anchois, mûr, tout en restant équilibré, plus sérieux que les grenaches. TB.

 

Fonsalette 1999 : plus clair en couleur, plus typé Reynaud, encore jeune, fruité, anchois aussi, très frais derrière. TB++. Une autre bouteille semblait avoir mois de caractère plus fatiguée peut-être. TB+.

 

Fonsalette syrah 2006 : aromatique un peu typée grenache, anchois, tannins plus serrés par contre, belle longueur, du fond. TB+.

 

Fonsalette - CdR Blanc 2008 : (80% grenache blanc, 10% clairette, 10% marsanne) Couleur or pâle, nez étrange avec un côté un peu métallique, réduit peut-être, de la pêche, de la poire, du poivre, un peu grillé, pierre à fusil. En bouche l’acidité est assez bonne pour un vin du sud, mais ça manque un peu de matière, pas très fruité. Personne n’apprécie vraiment. Peut-être une mauvaise bouteille. Moyen.

Fonsalette - Blanc 2008 : Robe encore assez claire, nez agréable sur l'abricot, la poire, mais bouche un peu chaude avec de l'alcool en finale. Toujours pas convaincu par ce Fonsalette 2008... B.

 

Fonsalette – CdR blanc 2000 : nez légèrement bouchonné, dommage la bouche était tendue, grasse et exotique, assez longue, mais le léger goût de bouchon empêche de prendre du plaisir.

 

Pialade 2008 : tout le monde reconnait du Reynaud dès le nez, c’est du classique, confiture de fraise, orange sanguine, fleurs séchées, un peu d’épices. Bouche fruitée, semble légèrement sucrée, gourmande, peu tannique, bonne acidité. Très bon. Sans surprises. TB.

Reynaud - Pialade Côtes du Rhône 2008 : comme d'habitude très "confiture de fraise", mais avec plus de poivre et d'orange sanguine que la bouteille goûtée il y a un an, très frais, un peu plus évolué, finale très poivrée. TB.

 

Pialade 2012 : bien typé Reynaud, pas encore très complexe, belle matière, avec plus de puissance et de tannins que 2008 et une très belle longueur. Déjà bon et très prometteur pour l'avenir. TB+.

Pialade 2013 : très élégant, très fin, fraise et orange sanguine, semble prêt à boire. TB+.

 

Reynaud - La Pialade 2011 : encore un régal, pas de couleur ni de tannin, confiture, gourmand. TB++.

 

Reynaud - Fonsalette blanc 2007 : chaleureux, un peu lourd. B-. Quelques années après ouvert longtemps à l'avance, plus frais, miellé, cire, fruits jaunes. TB.

Reynaud - Pialade 2013 : encore une belle pialade, infusée, gourmande, facilement identifiable. TB++.

Pialade 2019 : couleur claire, très typé Reynaud, très fin, belle acidité pour 2019, frais, croquant, juteux, parfait. TB++.

 

Pignan CdP rouge 2001 : robe sombre pour du Rayas, contours tuilés, beaucoup d’orange sanguine au nez, cuir, un côté poussiéreux, notes florales, bouche fraîche, presque un peu verte, tannins bien fondus. Longueur moyenne. Pas grand-chose à voir avec ce que j’ai déjà bu chez Reynaud. B+.

Pignan 2001 : sur une autre bouteille quelques années après, beau fruité, bouche pas très épaisse mais tendue, qui pinote un peu. Quelques notes de sous-bois et de terre me font partir sur un Bourgogne évolué, belle longueur, beaucoup de fraîcheur, sans le côté rose/confiture d'autres cuvées du domaine. TB.

 

Pignan 2006 : très Reynaud, robe claire, plein de fraises, un peu de rose, peu tannique, encore tout jeune, une pointe d'alcool en finale pour chipoter, on peut l'attendre encore. TB.

Pignan 2005 : TB+

Pignan 2007 : plus d'épaisseur et de longueur que 2005. TB++

 

Pignan 2008 : robe très claire, nez exubérant, envoûtant, très marqué par la rose, fruits rouges, poivre.  Bouche pleine de fruits, de rose, gourmande, très fraîche, tannins insensibles, belle matière et belle longueur, probablement mon meilleur Reynaud avec Rayas 2008. TB++. Une autre bouteille presque encore meilleure. Exceptionnel.

 

tours domaine

tours vignes

 

 

Château des Tours - Côtes du Rhône blanc 2008

Couleur : paille.

Nez : très expressif, sur la pêche blanche, l'abricot, et beaucoup de notes florales (fleurs blanches, anis). Annonce une belle fraîcheur.

Bouche : très perlante, c'est bien sûr un peu mieux le lendemain mais le gaz est toujours légèrement présent. Un peu moins de fruit qu'au nez mais surtout beaucoup plus de fleurs, c'en est presque écoeurant. Par contre bonne fraîcheur et bonne acidité. Texture assez grasse.

Finale : bonne longueur, légère amertume, très florale, un peu trop même.

Note : 14,5/20. Le nez et la fraîcheur sont convaincants, mais un vin trop perlant et trop floral à mon goût.

 

 

Château des Tours rouge 2014 : sans surprise, top. TB+.

 

Château des Tours Côtes du Rhône grande réserve 2014 : (vacqueyras non reçu à l'aoc car trop clair) Couleur très claire en effet, nez très Reynaud fraise écrasée et rose, bouche en dentelle, pleine de fruits frais, de fleurs, élégante, petite sucrosité, gourmand, excellent, même à l'ouverture de la bouteille, à servir assez frais. D'habitude je reproche au Vacqueyras d'être un peu trop massif dans la gamme Reynaud, là ce n'est pas le cas du tout sur ce millésime. Du grand art. TB++.

 

Château des tours rouge 2015 : un peu trop alcooleux, on sent la chaleur du millésime. B+.

 

Domaine des Tours 2009 VdP du Vaucluse : c’est très marqué confiture de fraise, un peu d’épices derrière. Bouche un peu sucrée, toujours à fond sur la confiture de fraise, ça me plaît beaucoup les deux premières gorgées mais ça devient vite écœurant. A boire très frais, et encore… B.

 

Domine des Tours - IGP Vaucluse rouge 2010 : toujours la fraise écrasée des vins de Reynaud, épices, réglisse, beaucoup plus de fraîcheur que le 2009, excellent. TB-. 16,5/20. Regoûté quelques années après, plus marqué orange sanguine, un peu moins de fruits rouges, très bon, mais un peu moins sympa qu'en jeunesse peut-être. Note : 16/20.

 

Domaine des Tours - IGP Vaucluse rouge 2013 : robe un peu évoluée, nez fraise, orange sanguine, olive, anchois, rose. Bouche évoluée mais avec un beau fruité, bien typé Reynaud. Très bon, à boire sans trop tarder peut-être. Note : 16/20.

 

Domaine des Tours 2014 : robe claire et très tuilée, nez fraise écrasée et une pointe d'anchois, orange sanguine aussi. Bouche légère, peu tannique, déjà prête à boire. Note : 16/20.

 

Domaine des Tours Merlot 2004 : fruits cuits, prunes rouges, voire pruneau, vieille cave. Difficile à boire... B-.

 

Château des Tours - Vacqueyras 2010 : fait très Châteauneuf "classique" plus puissant que les autres vins du domaine, a besoin d'aération, alcool élevé, moins gourmand. B+.

 

Domaine des Tours - IGP Vaucluse rouge 2011 : robe très claire avec des contours un peu tuilés, nez expressif, très marqué orange sanguine, puis derrière fruits rouges et épices, il pinote légèrement. En bouche les tannins sont quasiment imperceptibles, c'est très légèrement sucré, pas une grosse matière mais une texture un peu sirupeuse (surtout à l'ouverture). On retrouve l'orange sanguine, les épices, des fruits rouges acidulés. Finale de longueur moyenne, fraîche. Encore une fois c'est très facile à boire, mais il y a un peu moins de profondeur que le 2010. Etrangement je l'ai préféré à l'ouverture, l'alcool se sentait un peu quelques heures après (à même température). Note : 16/20.

 

Parisy rosé 2013 : couleur foncée pour un rosé, claire pour un rouge, à la fois acajou et rose. Nez de fraise, praliné, épices orientales, rose. Bouche avec une légère sucrosité, fraise, rose, loukoum, facile à boire, un côté dessert, longueur moyenne. TB. Une autre bouteille faisait plus jeune, nez très framboise, sucré, TB.

 

Parisy rosé 2019 : très coloré, très "campari", avec une amertume marquée, presque quinine, du caractère, beau volume, reste frais, un OVNI, intéressant. TB-.

 

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