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Whisky Wine N' Beer
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14 décembre 2023

Visite au domaine Les Chemins de l'Arkose (Montpeyroux) ***

 

Visite au domaine Les Chemins de l’Arkose à Montpeyroux.

 

 

Pour le coup j'ai l'impression de déjà bien connaître les vins d'Yvan chez qui j'ai eu l'occasion d'aller plusieurs fois ces dix dernières années. Ce sont pour moi des valeurs sûres si on cherche du bio, pas tout à fait nature mais presque (une dizaine de mg à la mise en moyenne), propres, de bon rapport qualité/prix, et dans un style un peu "rustique" dans le bon sens du terme : des vins de terroir et de caractère. Je dois avouer que je n'avais pas forcément prévu de repasser chez Yvan et Audrey jusqu'à ce que j'apprenne par hasard dans le Rouge et le Blanc qu'ils travaillaient une vigne d'hybride ! Et je ne regrette pas du tout ma visite, bien au contraire, puisqu'en plus des hybrides j'ai eu la bonne surprise de voir un nouveau chai et des nouvelles cuvées. Ici aussi ça bouge, ça se remet en question et ça progresse constamment.

 

 

Yvan Bernard s’est installé sur le village de Montpeyroux en 2001. Il s’est officiellement associé avec Audrey Baldassin (déjà employée au domaine depuis quelques années) en janvier 2021, d’où le nouveau nom du domaine : les Chemins de l’Arkose. Le domaine est certifié bio depuis 2009, et certifié en biodynamie par Demeter depuis 2021.

 

 

Il possède désormais 13 hectares + l’équivalent de 4ha environ en négoce :

1/3 sur Montpeyroux/Authezat/La Sauvetat 

1/3 sur Corent : un peu à l’est, au Nord, au sud (mais les vignes du sud vont être arrachées, replantées au nord)

1/3 sur Blanzat/Sayat : des gamays et quelques pinots qui donnent principalement la cuvée le Clos, rachetés plus récemment à JP Prunière.

 

 

Une nouvelle cave vient d’être construite sur Montpeyroux-Ouest avec plus d’espace, il y aura la possibilité de faire un petit caveau de dégustation face aux vignes, une petite chambre à l’étage et une salle de réception.

nouvelle cave chemins de l'arkose

pinots noirs montpeyroux

 

Les 2023 ont été vinifiés dans le nouveau chai. « On commence à apprendre ce qu’il y a comme levures. Tout a été fait en levures indigènes, ça s’est bien passé. Ça a moins patiné qu’en 2022, on n’a pas pris de volatile cette année. On a tout de même préparé des pieds de cuve une semaine avant les vendanges pour être tranquilles. »

 

 

Quelques 2023 sur cuve

nouvelle cave Yvan

 

L’autre rive chardonnay : (négoce, à Dallet. Achat de raisins bio à de jeunes viticulteurs qui autrefois vendaient à la coopé. Depuis 3ans les raisins sont vendus à Yvan et à Patrick Bouju. Sols calcaires et basaltes. Expo Nord-Ouest, ça regarde Pont-du-Château. Vignes de 10ans. Parcelle solaire, mais il y a eu de l’eau ici contrairement à Montpeyroux) chardo assez floral, vif, fruité, manque un peu de tension en 2023 mais facile à boire.

 

Au pied du mur chardonnay muscaté : (parcelle d’à côté, 10ans aussi environ. En 2023 la moitié a fait une macération de 6 jours) un chardo qui sent en effet bien le muscat au nez. La bouche n’a pas une grosse acidité en 2023, mais la macération emmène du peps avec une finale sur les amers, pas trop tannique non plus.

 

Aligotés plantés sur Corent Nord il y a 4ans (vont remplacer l’aligoté de négoce Fleuve tranquille. 2023 sera le premier millésime) non goûté.

 

Oppidum (chardonnay Corent sud pour le moment) : non goûté.

 

Les Dômes rouge 2023 : (tous les gamays de Corent, surtout des gamays d’Auvergne, Corent Nord et à peine à l’Est. En semi-carbo) Coloré en 2023, très juteux, plein de fruit, belle acidité derrière, se goûte déjà très bien, presque prêt. Délicieux. « Sur cette cuvée il faut ramasser à la limite de la sous-maturité ». Ça + Corent Nord aujourd’hui ça permet vraiment de trouver un bel équilibre sur les millésimes chauds.

 

Le Clos lot 1 : (gamays du Beaujolais plantés à Blanzat en 2000 et quelques pinots. Ici c’est solaire, plus marneux) Couleur très noire, le nez fait syrah je trouve, fruits noirs, presque lardé. Bouche mûre, large, puissante, mais bien faite, qui ne tombe pas dans le trop confit. C'est bon, mais il faut savoir à quel type de vin s'attendre.

 

Le Clos VV : (« ça ira en demi-muids bientôt, je verrai ensuite si j’assemble ou non avec le précédent ». Veux gamays d’Auvergne des années 50 avec quelques hybrides, des teinturiers, des chasselas, « à l’ancienne ». Vinifié à la Jacques Néauport en millefeuilles, une couche égrappé/une couche grappe entière. Macération plus longue, 20jours) Couleur plus violacée mais plus claire, bouche plus tendue, moins large, acidité plus haute, impression minérale, une finale qui allonge beaucoup plus, sur des tannins un peu serrés mais ça pousse très loin. « Les vieux gamays d’Auvergne, sur nos terroirs, c’est autre chose que les gamays Beaujolais ! »

 

Pinots d’Authezat, Vieilles vignes, jus de goutte : (en 2023 il a fallu s’adapter, mettre beaucoup de grappe entière notamment, les gouttes sont vinifiées à part cette année, on verra à la fin…) un jus étriqué, serré, compliqué en l’état.

 

 

 

Et les hybrides ?

 

Pour les plus motivés quelques pistes de lecture/visio : Vitis Prohibita, documentaire de Stéphan Balay (2019), Pascaline Lepeltier, Mille Vignes (2022), Valentin Morel, Un autre vin, comment penser la vigne face à la crise écologique (2023) et surtout Le Rouge et le Blanc n°144 (2022).

 

Pour faire simple : un hybride est un croisement d'une vigne européenne (vitis vinifera - quasiment tous nos cépages aujourd'hui) avec une vigne américaine le plus souvent (vitis riparia, rupestris, berlandieri, labrusca - que nous connaissons très mal...). Au 19e siècle, pour tenter d'améliorer nos rendements, nous avons importés, entre autres, des cépages américains qui portaient sur eux le mildiou, l'oïdium (des champignons) puis le phylloxéra (un puceron). Ces cépages-là s'étant acclimatés au fil du temps, ils sont, eux, résistants. Le vignoble européen est entièrement détruit, il faut trouver une solution : les vitis vinifera seront greffées sur des pieds américains. Jusque-là l'histoire est connue. Ce que l'on sait moins c'est que pendant longtemps, des cépages américains ou des cépages hybrides côtoient nos vitis vinifera. Au début du 20e siècle près d'un tiers du vignoble français est en cépages hybrides et l'on a recensé près de 3000 cépages différents. Dans les années 1930, la France est en surproduction de vin : pour des raisons politiques l'Etat décide de garder toutes les vitis vinifera plantées dans nos colonies et interdit la commercialisation des hybrides. Puis suite à la Seconde Guerre Mondiale, l'Etat doit rembourser les Etats-Unis (le plan Marshall) : il décide de lui acheter des produits phytosanitaires à grande échelle, il fait la promotion des vitis vinifera très sensibles au mildiou et à l'oïdium et demande l'arrachage des cépages résistants ! Il faut trouver une raison : on prétexte donc un fort taux de méthanol qui rendrait fou. La mauvaise réputation est faite ; les vitis vinifera et les produits chimiques l'ont emporté. Depuis quelques années certains hybrides ont été autorisés à nouveau, hors AOC bien évidemment...

 

 

Qu'en pense Yvan ? Comme Valentin Morel, son combat ce sont les traitements : " En 2023 je finis à 11 traitements cuivre/soufre, environ 3,5kg/ha, si tu ajoutes le coût des produits phyto qui n'arrêtent pas d'augmenter, l'essence pour le tracteur, le temps et l'énergie que ça coute, c'est plus possible ! " On sait aujourd'hui que sur le long terme la "bordelaise" est mauvaise pour les sols et pour les eaux. "Tu peux pas traiter comme ça et te revendiquer bio/ écolo, tout faire pour te passer de SO2 en cave etc... il faut être logique, et agir". Le livre de Valentin Morel n'est pas sorti comme ça, les vignerons commencent à être nombreux à se poser les mêmes questions.

 

 

parcelle 5455

 

Voici la vigne de Plantet ou 5455. C'est une parcelle qui appartenait à la grand-mère d'Audrey qu'Yvan a récupérée il y a quelques années ((à l'époque il ne connaissait pas encore Audrey !). "Ca fait 25ares en tout, les vignes ont environ 70-80ans. C'est planté "à l'ancienne" en 10000 pieds/ha avec 2/3 de gamay dont quelques teinturiers parce qu'il fallait bien donner un peu de couleur au vin, quelques chasselas pour avoir du raisin de table et les 5 rangées les plus à gauche ce sont les hybrides. C'était l'assurance climatique. Même les années de gel ou les années où on n'avait pas le temps de s'occuper de la vigne ça donnait un bon rendement". La plupart sont en franc de pied, mais pas toutes, c'est pas évident de savoir exactement. En blanc ce sont des pieds qu'Yvan vient de remplacer. "Juste devant nous on est directement dans le caillou, l'arkose (roche détritique issue du granit riche elle aussi en quartz et feldspath), la sécheresse de 2019 a eu raison de pas mal de pieds, au fond c'est plus argileux en surface, ça n'a pas souffert." Yvan fait quand même un labour, "on peut s'en passer à certains endroits mais ici c'est compliqué". Ce qui est replanté est greffé. En 2023 il sort 80hL/ha et un seul traitement. 

 

Voici ce qu'on peut lire du plantet sur les cépages.fr : "Cépage plantet ou 5455 Seibel aurait été obtenu par André Seibel au début du 20e siècle par un croisement de 4461 Seibel et d’un vitis berlandieri. Un seul clone agréé, le 1330. Avant 1960 il était le second HPD (hybride producteur direct - non greffé) le plus planté derrière le chancellor. Un cépage qui donne de gros rendements, riche en couleur, faible en tannins, avec une bonne acidité, aux arômes foxés."

 

Il y a une seconde petite parcelle comme celle-là avec du plantet et quelques pieds de chambourcin et de rayon d'or. Les nouveaux plants ne sont pas si difficiles que ça à trouver, les plantet proviennent de chez un papy en Haute-Savoie. "En cherchant et en discutant avec les collègues on trouve pas mal de variétés aujourd'hui".

 

A l'avenir Yvan a prévu de planter entre 0,5 et 1ha d'hybrides sur Authezat, avec peut-être 5-6 cépages différents afin de pouvoir faire des tests. Le but n'est pas forcément de passer tout le domaine en hybride. Mais un petit pourcentage, c'est un gain de temps, d'énergie, l'assurance que tu vas récolter, un gain financier donc, qui te permet de mieux t'occuper du reste. Ca permet de garder un prix de vente abordable sur la gamme. Ca permet aussi d'échanger les résultats avec les collègues, c'est comme ça qu'on pourra avancer.

 

 

Quid de la qualité des hybrides ?

Si tout le monde s'accorde sur les avantages écologiques et économiques des hybrides, le grand débat réside sur leur niveau qualitatif. D'après Yvan la mauvaise réputation des cépages résistants vient du fait qu'à l'époque on ne savait pas vinifier. "Va goûter les hybrides de Vin Nu dans la Creuse, ou ceux de Francis Rousset-Coteaux des Girondales en Haute-Savoie, notamment son Divico, un rouge originaire de Suisse et tu verras qu'il y a des vins excellents". Ce n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd... Il faut bien avouer qu'on ne leur a jamais laissé leur chance : lorsque la bonne variété sera plantée sur le bon terroir avec des rendements relativement limités et des vinifs de qualité nous verrons bien...

 

Le Plantet 2023 sur cuve : (vinifié en rosé, goûté sur une cuve qui a fini de fermenter, elle sera assemblée avec une cuve en fermentation, le tout mis en bouteille à 15gr de SR restant pour finir la fermentation et faire un pét' nat' rosé, la cuvée 5455) Couleur rose-framboise, nez fruité, framboise, fraise, assez classique au sens où il n'y a rien de très différent d'une vitis vinifera, absolument rien de foxé. Idem en bouche, c'est très bon, très fruité, pas trop d'alcool, une bonne fraîcheur dans le fond, très bon et très gourmand, on pourrait le boire comme ça. 

 

 

Alors est-ce que les hybrides sont l'avenir du vin ? Je dois avouer que je n'en sais rien du tout, mais plus je m'intéresse au sujet et plus je trouve que les partisans de ces cépages résistants ont d'excellents arguments.

 

 

Un grand merci à Yvan pour le temps accordé et pour toutes ces discussions. Ici, le bio c'est un état d'esprit et une façon de vivre au quotidien. D'ailleurs il paraît que l'on parle de plus en plus de l'irrigation dans les Côtes d'Auvergne ! Quel scandale ! Encore une raison de plus de mettre en avant les hybrides qui eux n'ont pas besoin de beaucoup d'eau...

 

 

 

 

 

Les vieilles dégustations/visites :

 

Aligoté 2020 Fleuve tranquille (sur cuves) : (achat de raisins à des amis sur Pernand-Vergelesses) nerveux, tendu, et aromatique (fleurs blanches et abricot) Bien fait, réveille les papilles pour commencer. B+.

Chardonnay Oppidum 2019 : (un seul fût de 500L cette année de petite récolte, pas assez de raisins pour faire aussi des cuves) très peu marqué par l'élevage, chardonnay floral, à peine anisé, qui a gardé du peps sur cette année de sécheresse. B+.

Les Dômes 2020 (sur cuves) : (gamay) gamay juteux, frais, plein de fruit, très gourmand. B+.

Le Clos 2020 (sur cuves) : (nouvelle cuvée, faite sur Blanzat, dans un quasi monopole de 2,5ha, grosse majorité gamay. L'autre parcelle sur Blanzat servira à faire un rosé) Couleur sombre, crème de cassis, confituré, encore un peu de sucrosité, tannins gras, solaire, doit finir de se mettre en place. B.

Banlieue rouge 2019 : (carbo. raisins achetées en Côte Roannaise, gamay sur granite, sans sulfites) un peu de volatile, moins en place que le reste. B-.

Petrosus 2019 : (environ 90% pinot noir, sur Authezat. Egrappé) goûte sur la prise de bois en l'état bien qu'il y ait un demi-muid et un fût non neuf, mais avec un joli fond, de la fraîcheur, une bonne longueur. Prometteur pour dans quelques mois. TB-.

Terrasses 2019 : (syrah, petite syrah et serine sur Montpeyroux, plantés en 2004 et 2012. Pour la première année élevage en amphore - une en grès et une en terre cuite - tout égrappé) Fruits noirs, très mentholé, eucalyptus, assez mûr, mais belle acidité, bien que les PH soient montés à 4 cette année de sécheresse contre 3,4-3,5 en moyenne. Le choix de ne pas faire de barrique a donc été payant. Ca manque un peu de précision, prometteur pour dans quelques mois aussi. TB-.

Arkose 2018 : (gamay, vieille vigne, élevage 1an, en cuves sur ce millésime-là) Gamay sérieux, concentré, poivré, avec des tannins encore un peu serrés, mais belle matière. Mérite d'être encore attendu un peu. TB-.

(Les vignes de la cuvée de Boudes Echalas ont été arrachés en 2017 et plus de négoce bio sur ce secteur. Replantation prévue pour dans quelques années)

 Petrosus 2021 : un peu réduit et gaz, pas tout à fait en place. B-.

 

 

Autre passage au domaine avec dégustation en bouteille de :

Côtes d'Auvergne blanc Oppidum 2015 : (100% chardo, cuves, sans malo) très bon chardonnay, assez floral, citronné, un peu de réglisse, vif, avec un peu de gras en bouche, une assez bonne longueur, frais pour du 2015. TB-.

Côtes d'auvergne rouge Les dômes 2015 : (gamay et pinot) nez très fruité, plein de fruits rouges, qui fait surtout gamay, la bouche n'a pas une grosse matière mais c'est frais, fruité, très gouleyant. TB-.

IGP Puy de dôme Petrosus 2015 : (pinot, sols argilo-calcaires surtout) un peu d'élevage caramel/vanille au nez, bouche assez mûre, bonne acidité, tannins un peu trop présents en finale, l'élevage a besoin de se fondre aussi, même si ce n'est pas trop marqué (fûts d'un vin ou plus). B.

IGP Arkose 2014 : (gamay sur arkose = granit) Beaucoup de poivre blanc au premier nez, un beau fruité, bouche vive avec une belle matière, pas de sensation d'élevage, tannins plus fondus que dans le précédent, plus long que les Dômes. TB.

IGP Les Terrasses 2014 : (syrah sur arkose) Assez fin pour de la syrah, beaucoup de fruit, pas très tannique, avec un peu de violette et de poivre, un peu moins long et moins gourmand qu'Arkose. TB-.

Terrasses 2015 : goûté en cuve d'assemblage, pas tout à fait en place.

 

 

 Oppidum 2022 : chardo floral et fruité, bon mais finale qui manque un peu de tension sur ce millésime chaud à Corent sud. B+.

Yvan Bernard - IGP Puy-de-dôme "Petrosus" 2012 : (100% pinot noir, fûts de 3à6vins), puissant, très tannique, beaux fruits rouges et noirs, violette, grosse matière, bonne longueur, pas de bois ressenti. A attendre, bon potentiel. TB-. (15/20).

"Arkose" 2012 : (100% gamay, fûts de 1à2vins), couleur assez sombre pour lui aussi, moins tannique et moins puissant que le précédent, très fruité, cerise croquante, là aussi belle matière et bonne longueur. Je l'aurais servi avant Petrosus personnellement, mais Yvan Bernard trouve Arkose plus puissant lui. Du bon travail en tout cas.TB-. (15/20).

"Les Dômes" 2013 côtes d'auvergne : (gamay, pinot noir) réduction et un peu de gaz à l'ouverture, très bien après quelques heures de carafe, beaucoup de fruits, bonne acidité, frais et agréable. B+.

yvan bernard

 

 

Arkose 2018 un peu réduit, dur. Petrosus 2018 ultra réduit ce jour-là et pas en place, mais à l'ouverture du salon dans un froid glacial pas évident pour les vins... Terrasses 2018 bien plus en place, syrah fraîche, juteuse, avec du caractère.

 

 

Chemins de l’arkose (Côtes d’Auvergne- loire volcanique)

Le clos 2022 : réduit, compliqué en l’état, mais à voir dans quelques semaines. B-.

Arkose 2021 : beau jus, avec du fond, frais, encore un peu serré, belle longueur. TB.

 

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12 décembre 2023

Romain et Pascal Hénin (Aÿ) ***

"Fils d’une famille de vignerons champenois du village d’Aÿ, Romain Henin obtient son BTS viti-oeno en 2011. En 2016, il crée sa structure et trouve ses premières vignes en location. Il se lance directement en bio et biodynamie sous l’impulsion de Sébastien Mouzon. Les premières années sont rudes : mildiou en 2016, gel en 2017… En 2018, il vendange en Grèce avec Jason Ligas et Patrick Bouju pour le projet SAMOS. C’est le déclic : ses vins seront sans intrants ni sulfites ajoutés. Romain travaille par la suite sur 1,10 ha certifié bio en 2020, Demeter depuis. Il reprend progressivement l'intégralité du domaine familial avec son frère Thomas. Son ambition ? Cultiver la totalité du domaine en agriculture biologique et en biodynamie. L’agroforesterie est une direction forte qu’il décide de prendre également. Par la suite, tous les vins seront vinifiés sans intrant, et ce à partir de la vendange 2022." (Source Marée Haute)

Podcast sur Wine Challenge épisode 62

 

 

Romain Hénin - Blanc comme neige 2017 : (100% chardonnay, Chouilly, dég. 2022, dosage 3gr) couleur or pâle, nez typé chardonnay dès l'ouverture, léger beurré, fruits jaunes, floral, petite touche grillé à l'ouverture mais qui disparaît avec l'aération. Bouche crémeuse, large, bulle fine, gourmande, facile à boire, acidité moyenne mais suffisante pour ne pas être pataud, longueur moyenne. Manque un poil de tension en finale pour être grand mais c'est bon et très plaisant. Le lendemain ça n'a pas beaucoup bougé, je lui trouve même un peu plus de fond. TB.

 

8 décembre 2023

Cassagne & Vitailles (Montpeyroux) ****

Jeune domaine créé en 2015 par Matthieu Rollin et Nicolas Seffusatti sur Montpeyroux, dans les hauteurs des Terrasses du Larzac. Les vins sont travaillés sur la fraîcheur et le fruit (macérations à froid, pas d'extraction), en partie en biodynamie, non certifié. Les derniers millésimes, et notamment les parcellaires de grenache, sont d'une finesse exceptionnelle.

 

 

 

Combarels blanc 2022 : (chardo, viognier, colombard) nez poire et floral, bouche attaque avec un peu de gras et d'élevage, la finale reste élégante et relativement fraîche. B+.

 

Combarels de l'ombre 2021 : (majorité de grenache) un grenache peu coloré, infusé, pas très haut en alcool, tannins soyeux, très fin et facile à boire. TB+.

 

Combarels Lumiere 2021 : (majorité syrah) plus coloré, nez de syrah violette, lardé, bouche assez ronde, un peu lisse, tannins fins, facile à boire. TB.

 

Nimalaya 2020 : (carignan) carignan assez clair, infusé, épicé, toujours ce style limite lisse, rond et soyeux, sans boisé, un peu fermé aromatiquement ce jour-là mais bel équilibre avec de la fraîcheur et un beau volume. TB+.

 

Cassagne et Vitailles, Vin de France Nimalaya 2021 : (vieux carignans du Languedoc, argilo-calcaires sur Montpeyroux et St Saturnin.) Couleur sombre, nez de fruits noirs, très propre, avec une petite touche amylique, encore jeune et sur le fruit. La bouche est très élégante, peu d’alcool, très fraîche, aucun boisé, plein de fruit avec une belle acidité dans le fond apportant une sensation minérale. TB+.

 

Clas Mani 2017 : (assemblage, en fûts ici) plus boisé, plus sous-bois, champignon, déjà évolué, manque un peu d'éclat et de fraîcheur par rapport au reste de la gamme. B+.

 

Les Crouzets 2021 : (grenaches de 50ans sur graves argileuses) parcellaire de grenache infusé, très rose, orange, souk, petite sucrosité, ramassé mûr mais seulement 13 d'alcool, pas une grosse matière mais beaucoup de finesse, tannins soyeux, assez long, semble plus maigre mais moins lisse que Célis en l'état. TB++.

 

Les Homs 2021 : (grenaches, en œuf béton. Sur St Saturnin de Lucian aussi) Couleur encore plus claire, infusé, nez grenadine, floral, pur, me rappelle presque un Tavel de l'anglore ou autre, la bouche est très fine, pas forcément très complexe mais évidente, vin de soif parfait. A voir avec le temps... TB++. Regoûté en bouteille plus tard, grenache très clair, infusé, fruits rouges et rose, pas de tannins, dentelle, facile à boire. TB++.

 

 

Cassagne & vitailles - Terrasses Larzac combarels A la lumiere 2019 : style assez fin, peut-être un peu lisse, mais gourmand, joli fruit, reste frais. TB-.

 

Cassagne & Vitailles - Les Célis Vin de France 2021 : (100% grenache) grenache rond, infusé, soyeux, ultra gourmand, fleuri, déjà superbe en l'état. Pour chipoter peut-être un peu lissé par l'élevage, un brin d'acidité en finale aurait aidé. TB++.

 

3 décembre 2023

Benoît Montel (Riom) ***

 

Portes Ouvertes fin 2023

 

Les vins sont goûtés un peu froid en température, ce qui peut faire ressortir les tannins, mais globalement ce sont des vins sur le fruit, assez peu tanniques. Très belle réussite en 2022 qui combine maturité avec de bonnes acidités sur les gamays et les syrahs.

 

montel 2022

 

La faille 2022 : (syrah, fût enterré dans les vignes, sans SO2) léger, fruité, facile, ne fait pas très syrah. B+.

 

En aparté 2022 : (syrah en cuve, même parcelle, achat à P. Heyraud à Cormède) syrah facile, tannins souples, mais plus de couleur ici, plus poivré, plus typé syrah. TB.

 

GPS 2022 : (gamay pinot syrah) un peu réducteur ce jour-là, semble un peu végétal. B-.

 

Madargue 2022 : gamay léger, simple, fruité, facile, manque un peu de concentration par rapport aux autres. B.

 

L’esprit des Papilles 2022 : (pour le club Les Papilles) syrah légère, facile, fruitée, légèrement poivrée, entre La faille et En Aparté. TB-.

 

Game Over 2022 : (gamaret, jeunes vignes, Benoît le présente comme un cépage fruité, moins rustique que le gamay) aromatique sur des fruits rouges mûrs, acidité élevée qui équilibre bien le tout, avec une finale encore un peu serrée, on sent qu’on est encore sur des vignes assez jeunes, mais prometteur. B+.

 

Coulée de Lave 2022 : (gamay) plus coloré, fruits noirs un peu confiturés et poivrés, assez rond et gourmand, sans manquer de fond, déjà parfaitement en place. TB+.

 

Châteaugay Bourrassol 2022 : coloré, un peu moins confituré que le précédent, donc tannins qui ressortent à peine plus, c’est frais, fruité, quand même assez long. TB.

 

Châteaugay VV 2022 : (en fût) en pleine prise de bois, très vanillé. A revoir dans quelques mois.

 

Sang des volcans II 2022 : (petite syrah ou serine. fût, amphore et cuve ? achat à P. Heyraud à Cormède) style un peu austère mais noble, serine avec une acidité élevée, tendue, un peu serré, plus végétale que le suivant, mais finale qui allonge loin, presque saline (umami). TB+.

 

Sang des Volcans I 2022 : (syrah, à St Bonnet près Riom) un peu plus mûr et plus en largeur, plus gourmand et plus accessible tout de suite, joli fond aussi, un peu moins salin en finale. TB+.

 

Lueurs 2022 : (syrah viognier) semble moins mûr et un peu serré, le côté « blanc » semble un peu dissocié. B.

 

Châteaugay Bourrassol MAG 2020 : nez assez évolué, fruits noirs un peu sous-bois et chocolat, bouche encore jeune, fruitée, souple, facile. TB.

 

Châteaugay VV MAG 2020 : plus d’acidité, tannins encore serrés, encore un peu jeune. TB-

 

Grand jour famille Laurent Rémi Lamerat Bordeaux rouge 2022 : bordeaux classique, fruits noirs, un peu confiturés et marqué par son élevage. B.

 

 

 

Les Blancs : le même vin, 100% chardonnay issu de Châteaugay Bourrassol, fermenté en cuve puis élevage de 9mois dans 6 contenants différents. Exercice très intéressant. Bien sûr chardonnay + 2022 + Bourrassol (parcelle solaire exposé sud) = vins aux acidités assez basses. Justement Benoit cherche le meilleur contenant pour l’avenir.

 

montel inedit

 

I (en cuves inox) : chardonnay rond et fruité, manque un peu de tension, déjà un peu évolué, mûr. B.

N (amphore porcelaine) : (un petit œuf en fait) semble plus gras, avec une attaque plus large mais il a gardé plus de peps, plus de longueur, fruité mûr presque exotique mais gourmand, très accessible dès maintenant, sans tomber dans la lourdeur. Comme s’il avait les avantages du bois sans les inconvénients.

E (amphore grès) : plus fermé, demande plus de temps, mûr aussi, avec de la matière, moins d’acidité, plus sur les amers, avec une finale très intéressante, un contenant intéressant mais pour la garde.

D (amphore terre cuite) : assez rond, beau fruité, un peu moins mûr, manque un peu de peps. Facile.

I (fût d’acacia) : le fût marque un peu avec des notes très exotiques, un côté rhum mais dans le bon sens, gourmand, vanille, goyave, ça garde une bonne acidité, le plus gourmand de tous, sans tomber dans la lourdeur, déjà prêt.

T (fût de chêne) : très marqué boisé vanillé, gras, rond, manque d’acidité.

 

Très intéressant, car les deux contenants les plus répandus, cuve inox et fût de chêne, ne sont clairement pas les meilleurs…

 

 

Expression 2022 : (l’assemblage des 6 contenants) fruité, facile, proche de l’élevage cuve. B.

 

Avenir 2022 : (vin orange, chardonnay 2mois macération) joli vin orange, élégant, fin, pas trop tannique, propre, joli fruit, du peps en bouche, amers nobles en finale. TB.

 

Double face : (méthode trad chardonnay) très fruits exotiques, brut assez sucré, rond, facile. B.

 

Pet Nat viognier : non goûté.

 

 

 

 

Vieilles dégustations :

 

Benoît Montel ** (Riom) - Madargues Côtes d'Auvergne 2011 (100% gamay) : A l'aveugle je pars tout de suite dans le Beaujolais, vin très doux, très fruité, avec de la cerise très croquante, c'est gourmand et facile à boire. Un peu simple et manque de longueur par contre. 15/20.

 

Benoît Montel - Madargues 2013 : proche du 2011, léger et fruité, simple et facile à boire, une valeure sûre. 15/20.

 

Benoît Montel - Côtes d'Auvergne Chateaugay Bourrassol 2014 : (gamay) robe rubis, plus proche du pinot que du gamay, nez de petits fruits rouges très agréable, bouche sur le fruit, fraîche, légère, on peut hésiter entre pinot et gamay, bonne matière, légers tannins, longueur correcte avec une pointe de poivre. Un cran au-dessus des Madargues. 15,5/20.

 

Benoit Montel - Coulee de Lave Blanc : (NM) Robe dorée, nez très tilleul, miel, thé vert, bergamote, complexe et original. Bouche grasse, épaisse, quelques grammes de sucres, construite sur l'amertume (roussanne et marsanne ???) beaucoup de miel, de fleur, de thé, finale assez longue, très joli. 16,5/20.

 

Benoît Montel - Côtes d'Auvergne blanc 2017 : robe légèrement dorée, nez à peine beurré, sur l'anis, un peu pêche/abricot, presque provençal. Bouche grasse, épaisse, sans être très boisée, puissante, vive à l'attaque, toujours sur l'anis, l'abricot, un peu chaude sur la finale. Plutôt taillé pour la table. 13/20.

 

Cotes d'Auvergne bourrassol blanc 2018 : gras, peu d'acidité, à peine moins chaleureux que le précédent, pataud quand même. 13,5/20.

 

Benoit Montel - Pinot Noir Groslières 2017 : robe très sombre pour du pinot, le nez fait gamay, mûre, fruit des des bois. Bouche avec une acidité mordante et des tannins qui demandent à se fondre, belle matière sinon, à attendre un peu peut-être. 13/20.

 

Pinot Noir 2018 : plu clair, plus léger que 2017, plein de fruit, facile. 14,5/20.

 

Blanc Bourrassol chardonnay 2018 : couleur dorée, nez miel et fruits jaunes, plein de pêche notamment. Bouche sur le fruit, assez grasse, facile, bien plus fraîche que la cuvée normale. TB-.

 

Benoit Montel - Côtes d'Auvergne Châteaugay Bourrassol 2018 : (gamay) couleur sombre encore violine, nez de violette, fruits noirs, confiture de cassis, cerise noire, un peu de poivre. Bouche avec du volume, du fruit, bonne acidité, tannins fins, assez longue, encore sur un fruit primaire, qui a ce qu'il faut pour bien vieillir. On sent le millésime très solaire. Belle progression pour cette cuvée. TB.

 

Benoit Montel - Madargues 2018 : couleur à peine moins sombre que Bourrassol, nez un peu moins confituré même si on reste sur des fruits noirs, de la cerise. Bouche un peu plus légère, plus d'acidité, peu voire pas d'épices, sur le fruit, un peu plus simple. Longueur moyenne. TB-.

 

Chanturgue 2018 : beaucoup de fruit, moins confituré que Madargues et Bourrassol, plus d'acidité, plus frais, tout en restant gourmand avec un joli fond. Excellent rapport q/p là encore à moins de dix euros. TB.

 

Benoit Montel - Sang des volcans syrah 2018 : couleur encore très violine, nez de fruits noirs, un peu de poivre. Bouche sur le fruit, tannins fins, assez mûre, à peine poivrée, bonne acidité dans le fond, on sent que c'est encore tout jeune, un peu trop, prometteur. TB.

 

Madargue 2021 : couleur violine, nez bonbon anglais, cerise, bouche sur le fruit, légère, peu d'alcool sur ce millésime, simple, acidulée, gourmande. B+.

 

GPS 2022 : (gamay, pinot, syrah) croquant, bien poivré, tannins fins. TB.

 

Bourrassol blanc 2022 : un peu mou, anisé, floral. B.

 

A l’endroit a l’envers 2022 : (assemblage) un peu plus exotique, gourmand. B+.

 

Châteaugay VV 2021 : léger sur ce millésime, poivré, tannins fins, pas gros volume belle allonge. B+.

 

1 décembre 2023

Visite chez Jean Maupertuis à St Georges s/ Allier

Visite chez Jean Maupertuis à St Georges s/ Allier

 

Jean Maupertuis fait partie des historiques de la région, c'est la valeure sûre en nature, les vins sont toujours propres, frais, digestes, faciles à boire, et ils sont restés très raisonnables en prix malgré leur succès.

La visite fut un peu plus rapide faute de temps... mais on peut trouver un excellent reportage ici par exemple : https://www.wineterroirs.com/2010/11/jean_maupertuis.html

 

vignes st georges

 

Jean s'est installé en Auvergne vers 1995/1996. Il a fait partie de 1999 à 2006? du domaine de Peyra, devenu légendaire dans le monde du nature, avec Stéphane Majeune (aujourd'hui restaurateur à Sens) et Eric Garnier.

Il possède environ 5,5ha : un peu plus de 2ha à côté du domaine et environ 3ha à Madargue (moitié pinot, moitié gamay). Approchant la soixantaine, Jean et sa compagne veulent peu à peu diminuer la surface à Madargue pour se concentrer sur les vignes de St Georges.

Madargue c'est très solaire. En 2023 ça a été compliqué, comme au sud à Boudes, le secteur "central" s'en est mieux sorti. Les 5 crus, comme souvent, ce sont les endroits historiques où le raisin murissait, des coteaux plein sud en général. Aujourd'hui ce ne sont plus forcément les meilleurs endroits. Un pinot de Madargue est mûr 3 semaines avant un vieux gamay de St Georges. Et encore il aura moins d'acidité. Les vieux gamays d'Auvergne reviennent fort, ils sont bien adaptés au réchauffement.

Sur Madargue, Jean possède une vigne de 1927, en pleine forme, aux rendements minuscules par contre. Il possède aussi des vignes des années 1990 taillées en lyre, à 3000pieds/ha ! "Tous ceux qui sont mécanisés n'en voulaient pas ! Tant mieux ". Ce sont les rares vignes en lyre avec celles de L'Arbre Blanc à Saint-Sandoux. Sur Madargue, Il y a des pinots, des gamays d'Auvergne mais aussi pas mal de gamays Beaujolais.

Ici il y a principalement des vignes de 70-80ans, Jean possède une parcelle de chaque côté du village de St Georges. Ce sont souvent des vieux gamays d'Auvergne, mais c'est complanté avec beaucoup de choses : des teinturiers, du mirefleurien, du chasselas...

 

 

Tous les 2023 sont goûtés sur cuve inox. Jean fait désormais les fermentations et macérations en cuves béton voire cuves fibre puis les élevage en inox. Peut-être qu'une cuvée ira en fût par la suite, mais c'est rare. Tous les rouges sont grappe entières, en semi-carbo, "à la beaujolaise". Très peu d'extraction chez Jean. Les malo sont finies depuis un bon moment, désormais elles se finissent toujours avant les fermentations alcooliques. Depuis longtemps il n'y a aucun intrant, et pas du tout de sulfites, même à la mise.

Lave Grise rosé 2023 : (principalement des gamays, sur lave grise, assez proche de la pouzzollane. Fait les années où il y a assez de jus comme 2022 ou 2023, sinon ça rentre dans le Pink bulles) Rosé très clair, juste pressé, proche d'un blanc de noirs, sur la vivacité, un peu vineux, frais.

Puy Long chardonnay 2023 : (à Gimeaux, au nord de Riom, sur granit et calcaire) chardo travaillé sur la vivacité, simple mais plutôt réussi, même si en 2023 bien sûr il ne faut pas attendre beaucoup de tension.

Pierre Noire 2023 : (en bas du village, base d'argile avec débris basaltiques, vieux gamays et quelques cépages complantés) Pas mal de couleur en 2023, joli fruité plutôt sur des fruits noirs, la bouche a gardé une belle acidité, c'est frais, digeste, facile à boire, assez long quand même, déjà très joli.

La Plage 2023 : (gamays de Madargue, sur sables. Cuvée créée en 2011) c'est plus mûr, tannins souples là aussi, facile à boire, un peu de réduction à ce stade.

Neyrou 2023 : (Neyrou = ancien nom du pinot noir. A Madargue. Cuvée créée en 2011 aussi. Très pentu, plein sud) pinot coloré, mûr en 2023, la bouche a quand même gardé de l'acidité, tannins encore un peu serrés. Quelques épices. C'est bon, mais à ce stade ça ne pinot pas vraiment.

En bouteille

Puy Long 2022 : ouvert de la veille, début souris.

La Plage 2022 : un peu de gaz et de réduction, dans une phase compliqué avec le froid, pas le meilleur moment pour lui.

Pierres Noires 2022 : ouvert de la veille, ça n'a pas bien tenu, début de souris. Il faut les finir le jour de l'ouverture.

Neyrou-Plage 2019 : (assemblage des deux en 2019 comme en 2021 faute de volume) Gamay avec un début d'évolution au nez, un côté cacao, très gourmand, la bouche combine largeur, maturité sur ce millésime, à une belle acidité, ça reste frais et digeste. Quelques années de bouteille lui ont fait du bien. Excellent.

Pink Bulles 2021 : (pét nat' légèrement rosé de gamay. Autrefois avec pas mal de sucre, désormais sec. "Ca correspond plus à notre goût d'aujourd'hui, c'est plus digeste comme ça. Auparavant quand les vins étaient très acides un peu de sucre ça faisait du bien mais ce n'est plus le cas aujourd'hui... Sauf 2021 bien sûr, c'était un peu raide quand c'est sorti, deux ans après c'est parfait. Il faut le dire aussi, c'est plus facile à gérer les pet' nat' sans sucres". Mise en bouteille en cours de fermentation lorsqu'il reste environ 25gr de SR. Ca finit de travailler 3 mois. On tape sur un pneu pour envoyer les lies et les dépots tartriques contre le bouchon et on met sur pointe 3 mois supplémentaires avant dégorgement. On fait le plein sans dosage.") Une bulle qui a perdu un peu de couleur, à peine saumonnée aujourd'hui, vive, fraîche, le temps en bouteille a aroondi un peu les angles, seulement 11° d'alcool cette année, contre 12 d'habitude, ça glisse tout seul, redoutable !

 

Un grand merci à Jean et Magalie pour le temps accordé et toutes les anecdotes autour du tonneau. Pour eux, le vin c'est ça avant tout !

 

 

 

Vieilles dégustations :

Jean Maupertuis (St Georges sur Allier) ** - Pink Bulles XIV : (rosé effervescent, 100% gamay, Vin de France) couleur or pâle aux reflets roses, nez sur les agrumes avec de la framboise et des petits fruits rouges dans le fond. Bouche légère, aux bulles fines, acidulée, vineuse (un peu trop à mon goût), peu de sucre (4-5gr ?), manquant un peu de gourmandise, sur les agrumes surtout avec un peu de framboise. Longueur moyenne. Note : 14/20.

jean maupertuis pink bulles

 Plage 21 (50% pinot, 50% gamay) léger, frais, juteux, pas encore embouteillé, mais prometteur. Pierres noires 21 lui aussi frais et juteux, dans ce millésime frais on sent des vins de fruit qui ont pas une grosse matière mais très accessibles en jeunesse. Pink bulles rosé pet nat sec, rafraichissant, bien fait.

 

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