Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Whisky Wine N' Beer
Whisky Wine N' Beer
Publicité
Archives
15 octobre 2020

Soirée Australie

Si l'Australie est environ 14 fois plus grande que la France, son vignoble, entièrement réparti au sud du pays, reste relativement petit avec 146 000 hectares (contre 118 000 juste pour le Bordelais par exemple). Les vins produits sont variés, les climats et les sols également. La syrah, suivie par le chardonnay et le cabernet sauvignon sont de loin les cépages les plus répandus. Mais la viticulture y est en pleine mutation, comme en Californie. On assiste de plus en plus à une recherche de qualité, de fraîcheur, d'expression du terroir, avec un travail plus poussé à la vigne et de plus en plus de biodynamie. 

cartes australie

 

Les blancs : 4 grands classiques australiens

 

1 - Tahbilk, 1927 Vines Marsanne 2011 - Nagambie Lakes, Goulburn valley (Victoria) : (grand domaine créé en 1860 qui possède probablement les plus vieilles marsannes du monde. Elevage en cuves puis en bouteilles, commercialisation au bout de 6ans environ) Couleur très claire pour une marsanne de 2011, nez légèrement miellé, avec de la cire, de la résine, du citron, très différent des marsannes du Rhône. La bouche est plutôt vive et fraîche, minérale, légère, pas du tout grasse avec une longueur moyenne. TB-.

 

2 - Grosset, Polish Hill riesling 2018 - Clare Valley (Southern Australia) : (petit domaine de 20 hectares créé en 1981, certifié bio. Sols de schistes au nord de la Clare valley, parcelle à 470m d'altitude. Elevage en cuves) Robe presque translucide, nez très typé riesling, avec des terpènes, du citron vert. Bouche puissante par rapport au suivant, plus concentrée, sèche, austère, avec une finle très longue sur l'amertume des zestes d'agrumes. Un beau riesling mais encore un peu jeune. TB.

 

3 - Henschke, Julius riesling 2017 - Eden Valley (Southern Australia) : (très ancien et très grand domaine plutôt spécialisé dans les syrahs, en biodynamie. Sols de sables, graviers et argiles. Elevage cuves) Robe translucide aussi, nez peut-être plus simple mais plus expressif, très porté sur le citron. Bouche vive, moins épaisse, légèrement perlante, plus légère en alcool (11,5% ici contre 12,7% sur le Grosset), plus facile à boire, avec un côté presque désaltérant. Un riesling plutôt dans l'esprit allemand, alors que le Grosset était plus proche de certains rieslings français. Merci Stan pour la bouteille ! TB.

 

4 - Leeuwin Estate, Art series chardonnay 2016 - Margaret River (Western Australia) : (domaine des années 1970 d'une cinquantaine d'hectares. Sols de gneiss et de graves, non irrigués. Elevage en barriques neuves françaises) Couleur légèrement dorée, nez de chardonnay bourguignon, légèrement vanillé et toasté, miellé, avec des fruits jaunes, des notes florales. En bouche le bois est bien intégré, puissante, épaisse, beurrée, sans être trop mûre, belle acidité dans le fond. Finale assez longue sur un côté plus minéral et des agrumes. Beau chardonnay à l'élevage poussé et à l'avenir très prometteur. TB.

leeuwin

 

 

Les vins rouges : nouvelle et ancienne générations

 

5 - Ochota Barrels, Mark of Caïn pinot meunier 2019 - Adélaïde Hills (Southern Australia) : (Créé en 2008, domaine "peu interventionniste" de 5 hectares environ. Elevage en vieux fûts français avec une petite partie de vendange entière) Couleur framboise, très claire. Nez sur la cerise, le bonbon anglais, avec des notes amyliques (certains évoquent un beaujolais nouveau). Bouche très légère (11,6% d'alcool), peu épaisse, sans tannins, un jus de fruit facile à boire, finale assez courte, mais qui a le mérite d'être pleine de fraîcheur, à l'opposé du stéréotype australien. B+.

 

6 - Sailor seeks horse, Pinot noir 2017 - Huon valley (Tasmanie) : (domaine de 6,5 hectares créé en 2005. Elevage en vieux fûts, 15% de vendange entière. Sols de sables, limons et argiles non irrigués) Couleur rubis, nez désagréable avec une forme de réduction tenace, sur le chou notamment. Bouche légère et fraîche, qui ne pinote pas vraiment et reste très simple. Peut-être une bouteille en dedans. En tout cas, pas représentative de cette région prometteuse. Moyen.

 

7 - Josh Cooper, Doug’s vineyard pinot noir 2018 - Macedon Ranges (Victoria) : (premier millésime en 2012. Fils des Cooper-domaine Cobaw Ridge. Achat de raisins aux meilleurs "grape growers", ici la famille Newnham. Exposition nord-nord-est, 500m d'altitude. Sols de basalte. Forte proportion de grappe entière. Elevage fûts français dont une faible proportion de fûts neufs) Couleur rubis, trouble. Très beau nez expressif, envoûtant, sur la pivoine, la fraise, épices orientales, un côté grappes entières suffisamment mûres. Bouche très fraîche, fruitée, tannins fins, très pure aussi (peu sulfitée peut-être) dans un style proche des "IPOB" californiens avec ce très bel équilibre entre fruit confituré et végétal noble. Très belle longueur. Semble déjà à point en l'état. TB++.

 

8 - Bass Philipp, Pinot noir estate 2015 - Gippsland (Victoria) : (La légende du pinot noir australien. Créé par Philipp Jones en 1979, d’après le nom des explorateurs George Bass et Arthur Philipp, certifié biodynamie. Le pinot noir "estate" est une parcelle de 4 hectares, en haute densité pour l'Australie (8500pieds/hectare), non irriguée, orientée nord-est, sur des sols limoneux et volcaniques, parfois assmblée avec la parcelle "Leongatha". Elevage en fûts français dont 60% de fûts neufs. 100% egrappé. Non filtré) Couleur encore plus claire que le précédent, trouble aussi. Nez envoûtant, très pur aussi tout en étant différent, plus sur la fraise confiturée ici, la rose, plus gourmand, peut-être encore plus évident, sans trait végétal. Bouche toute en finesse, en gourmandise, ronde, peu tannique, belle épaisseur, juste ce qu'il faut de fraîcheur, tout semble évident et à la bonne place, du velours, il rappelle - ou appelle - le style du Gevrey le plus fin, avec en plus beaucoup de longueur. Son statut de légende locale n'est pas usurpé. TB++.

bass philipp

 

9 - By Farr, Tout près Pinot noir 2015 - Geelong (Victoria) : (Créé en 1994 par Gary Farr, rejoint récemment par son fils Nick. Tous les deux ont fait leurs classes chez Dujac, Au bon climat et Cristom. "Tout près" a été planté en 2001 à très haute densité (7300 pieds/hectare), d'où son nom. Plus haut en altitude que les autres parcelles du domaine, sols volcaniques, graviers, loams et sables. 100% grappe entière et 100% fûts neufs) Couleur sombre pour un pinot, nez de fruits noirs, cuir, encore dominé par son élevage légèrement toasté et vanillé. Bouche puissante, épaisse, très longue, gros potentiel mais clairement taillé pour la garde. A revoir dans quelques années. TB-.

 

10 - Luke Lambert, Nebbiolo 2017 - Yarra Valley (Victoria) : (Petit domaine créé en 2005. Cuvée provenant de Jansz vineyard et Denton vineyard. Sols en partie granitiques. Elevage en vieux foudres de Slavonie comme les Barolos traditionnels) Couleur rubis foncé, nez qui évoque bien le nebbiolo, fruits rouges, cerise, pointe balsamique, un peu plus confituré peut-être. Idem en bouche où on a l'impression de voir un petit nebbiolo, facile d'accès, sans trop de tannins, à peine plus arrondi que dans le Piémont, mais à la finale assez courte. TB-.

 

11 - Ben Glaetzer, Anaperenna 2006 - Barossa Valley (Southern australia) : (Vieux domaine historique du Nord de la Barossa. 82% syrah et 18% cabernet sauvignon. Sols de limons argilo-sableux sur socle calcaire. Elevage en fûts français et américains neufs) Couleur très sombre et évoluée, nez sur le chocolat noir, le café, la prune, le cuir, très extrait et encore boisé, avec une petite touche oxydative maîtrisée, certains évoquent un vieux porto vintage. Bouche puissante, très marquée café et chocolat noir, un peu de fruits à l'eau-de-vie, avec une bonne fraîcheur dans le fond finalement. La finale très longue n'est finalement pas si lourde qu'on aurait pu le présager au nez, avec un joli côté mentholé/eucalyptus. Un vin qui a divisé l'assemblée, "too much" pour certains, "exceptionnel d'intensité" pour d'autres. TB.

(Ben Glaetzer - Barossa shiraz Amon-Ra 2011 : Très noir, puissant, eucalyptus, cassis, orangette, chaud, pas trop d'élevage par contre. Bouche massive puissante, alcooleuse, joli trait acide dans le fond et longueur, probablement du potentiel mais trop jeune. B.)

 

12 - Giaconda, Warner Shiraz 2006 - Beechworth (Victoria) : (Petit domaine créé au début des années 1980 par Rick Kinzbrunner, certifié bio en 2018. Sols de granite en altitude. Exposition solaire au nord. Irrigation certaines années seulement. Une partie de vendange entière. Elevage de 2ans en fûts français à 40% neufs) Couleur sombre aussi, mais moins tuilée, nez de fruits noirs, de thé fumé, de réglisse, encore jeune, moins expressif mais plus subtil que le précédent. Bouche moins épaisse, plutôt en fraîcheur et en tension, surtout derrière le Glaetzer, très marqué par le thé noir, qui manque d'un peu de complexité par rapport aux meilleurs millésimes de cette cuvée, mais d'une très belle longueur. Un style déjà plus proche des syrahs françaises tout en gardant sa propre identité. TB+.

 

13 - Wynn’s, John Riddock cabernet sauvignon 1998 - Coonawara (Southern australia) : (John Riddock est le pionnier de la région où il a planté des vignes en 1891 avant d'en revendre une partie à ce qui allait ensuite devenir Wynn's. Grande cuvée de ce domaine historique, sur des sols typiques de "terra rossa" chargés en fer. Elevage en fûts français) Bouchon parfait, couleur grenat, pas si évoluée pour un 1998. Très beau nez, pointe de poivron "mûr" au départ, cassis, notes balsamiques, cuir, réglisse, bois précieux, rappelle un grand Margaux ou St Julien en plus fruité et plus gourmand. Bouche du même niveau, complexe, évoluée, tout en restant très fraîche, encore fruitée, "il y a tout dans ce vin", jusqu'à sa très longue finale. On finit en beauté. TB++.

glaetzer

 

Au final une soirée d'un excellent niveau d'ensemble avec des vins très variés qui ont convaincu l'assemblée. Dommage qu'ils soient si difficiles à trouver pour la plupart... On finit tranquillement avec un excellent champagne Vignes de Montgueux de Jacques Lassaigne pour les plus téméraires.

 

Publicité
Publicité
14 octobre 2020

Riesling Freak ***

Riesling freak - N°3 Reverence of riesling Clare valley 2018 : (white hutt vineyard, clare valley. sols d'argile rouge) Couleur presque translucide, nez sur l'écorce de citron, le pamplemousse, un peu de résine. Bouche perlante, assez maigre, très sèche, très citrique, minérale, légère en alcool (11,5%), à la limite de la sous-maturité, très rafraîchissante. Longueur moyenne, sur une acidité salivante. Facile à boire. Dans l'esprit de ce qu'on rencontre parfois sur les entrées de gamme "trocken" allemandes. Un bon vin d'été. B+.

rieslig freak

 

 

 

Soumah *** - Equilibrio chardonnay Yarra Valley 2017 : (Hexham single vineyard) Couleur très claire, nez légèrement grillé, à peine floral et sur les agrumes. Bouche plutôt tendue, pas spécialement beurrée, bonne matière, élevage bien intégré, assez puissante, finale assez longue sur le pamplemousse avec une acidité élevée et une légère amertume. Très bien fait, peut encore vieillir. A noter que le lendemain le vin fait plus beurré, plus pataud, déjà fatigué presque. TB.

 

 

Mount Horrocks *** - Watervale riesling 2019 Clare Valley : couleur claire, riesling sec, austère, minéral, pointe pétrole, citron, bien fait, assez long. TB.

2020 : proche, amertume un peu marquée en finale. B-.

Mount Horrocks (Australie, Clare valley) – Watervale riesling 2020 : floral, léger pétrole, très sec, nerveux, manque un peu de volume. B+.

Mount Horrocks - Riesling cordon cut 2018 Clare Valley 1/2bt : (11% vol. en moyenne cuvée dans les 160-180gr de SR. Méthode du cordon cut : "les raisins ont été concentrés par déshydratation sur la vigne, suite à la coupe des branches portant la grappe peu avant la récolte").  Couleur or profond, nez à peine pétrole, à l'aveugle beaucoup décèlent le riesling tout de même, fruits exotiques, mangue, ananas, pêche, miel... Bouche dans l'esprit d'un BA ou TBA allemand, concentrée, mais ça semble léger en alcool (on a l'impression d'être à moins que 11%), garde un côté aérien, digeste, manque un poil d'acidité en finale pour chipoter. TB+.

 

 

 

Pewsey Vale *** - Eden Valley Riesling 2018 (single vineyard estate) : très beau nez pétrole, résine, citron, le tout bien équilibré. La ouche est vive, citronnée, rafraichissante, sèche, légère en alcool, ça manque d'épaisseur mais très digeste. Belle entrée de gamme (dans l'esprit d'un petit Donnhoff ou Wittmann trocken). TB.

Pewsey Vale (Australie, Eden valley) – 1961 block riesling 2018 : plus pétrole, plus citrique, plus de volume, très minéral, sec, perlant, plus long. TB.

 

 

Giant Steps *** - Sexton vineyard pinot noir Yarra Valley 2017 : pinot un peu trop confituré, un peu trop de sucre et pas assez d'acidité, tannins très fins, belle matière sinon, élevage bien intégré. A voir sur les cuvées plus en altitude soi-disant un cran au-dessus. B+.

Sexton chardonnay 2016 : nez assez mûr, bouche attaque large sans etre très beurrée ni boisée, finale étonnamment très acide, un peu dissociée du coup. B.

Giant Steps - Wombat vineyard pinot noir 2017 : très clair en couleur, groseille, framboise, pointe d'orangette, bouche gourmande, à la fois peu d'extraction, peu de tannins, une certaine sucrosité (fraise confiturée) mais aussi une belle acidité, très gourmande au finale. TB.

 

 

Jane Eyre ** - Pinot noir 2018 Yarra Valley : couleur très claire, nez à peine réduit à l'ouverture, nez de griotte, cerise aigre, groseille, pointe de volatile. Bouche maigre, très acide, semble en sous-maturité, mais au moins c'est frais, pas du tout extrait ni boisé, bien au contraire. B-.

 

 

Cullen *** - Sauvignon blanc semillon Mangan vineyard 2017 Margaret River : (petite cuvée du domaine, 54% sauvignon, 46% semillon) Couleur très claire, nez qui sent bien le sauvignon, très végétal, pas mûr même, sur le buis, le bourgeon. Bouche peu épaisse, verte, acidité élevée, qui a au moins le mérite de ne pas être lourde, mais très peu de plaisir au final. Moyen.

 

 

Timo Mayer **** - Pinot noir 2017 Yarra Valley : (cuvée Close Planted, haute densité. 50% grappe entière) couleur rubis foncé à peine brunie sur les bords, bouche très bourguignonne, fruits rouges, cerise, petite note de vendange entière florale/épicée, ronce, pointe toasté dans le fond. Bouche avec une belle matière, fraîche, sur le noyau de cerise, le végétal noble, la ronce, avec une finale à peine astringente/amère pour chipoter que j'attribue principalement à la rafle. Un pinot classe, sérieux, frais, qui peut vieillir sans problème. TB+.

 

 

Vasse Felix *** - Heytesbury Chardonnay 2017 Margaret river : couleur claire, nez de chardonnay toasté, floral, semble annoncer un vin assez riche et boisé mais finalement la bouche est droite, pas du tout beurré, finement grillé, sur les agrumes, finale assez longue et salivante, qui titille un peu la mâchoire. On se pose la question d'un éventuel ajout d'acide tartrique, difficile de savoir vraiment comme toujours avec les chardonnays du nouveau monde. En tout cas si le boisé du nez s'intègre un peu mieux on pourrait avoir une très belle bouteille dans quelques années. TB-.

heytesbury 2019 : très autolyse, tendu, citronné, long, salivant. TB+.

Vasse Felix - Filius chardonnay 2016 : un peu trop boisé, manque de peps. Finalement mieux dans la jeunesse qu'après 4ans. B-.

 

 

Vinden Estate ** - Block 73 Single Barrel Chardonnay 2019 Hunter Valley : (Somerset vineyard, appartenant à la famille Howard, bt 477/641, 12,5%) Couleur dorée, nez beurré, encore un peu boisé vanillé et légèrement toasté, plutôt moderne dans l'approche. Avec l'ouverture notes d'ananas et de fruits exotiques. Bouche grasse, beurrée, bois mieux intégré qu'au nez, moderne mais bien fait, gourmand, avec de la fraîcheur et de l'acidité, pas trop mûr, finale longue mais un peu dure, peut-être du tartrique ajouté. B+.

 

 

Vanguardist *** - Adélaïde Hills chardonnay 2018 : (sols argileux, vignes à Woodside, parcelles Bowe-lees and loveys) Couleur claire, nez de chardonnay bourguignon à peine grillé (autolyse plutôt) et à peine beurré, citron, notes florales, très élégant. Bouche un poil en-dessous du nez, très fraîche, citronnée, mais manque un peu de matière. On a sûrement cherché à préserver la fraîcheur au maximum, la finale est tendue, citronnée, rafraîchissante à défaut d'être très longue. Plutôt un chardonnay d'été, très bien fait dans son style facile à boire, au nez magnifique. TB.

 

 

Mewstone *** - Riesling Hughes & Hughes 2018 Tasmanie : (coal river et derwent valley, 12,9%) Couleur or pâle avec quelques cristaux de tartre. Nez engageant fruité, pêche, abricot, citron vert, pointe de résine. Bouche assez facile, fruitée, 3-4gr de SR probablement, bonne acidité dans le fond, finale minérale, plus zeste d'agrumes, belle entrée de gamme. TB.

 

 

Dalrymple ** - Pinot noir 2017 Tasmanie : (vignoble de pipers river, coal river, + producteurs à Swansea et Ouse) Couleur rubis, nez très orangette, sucré, un peu d'élevage. Attaque en bouche correcte, ronde, mais finale sucrée, peu d'acidité, et vanillée. A revoir dans quelques années. B-.

 

 

William Downie *** - Pinot noir Gippsland 2018 : couleur rubis, nez sur l'orangette, les épices, fruits rouges confiturés, cerise aigre, prune, pointe de volatile. Bouche avec pas mal de sucrosité, bonne acidité mais un peu dissociée, bonne matière, tannins fins, pas d'élevage ressenti. Finale de longueur moyene où on reste sur une impression de sucrosité un peu trop présente. B.

William Downie - Cathedral 2021 : beaucoup de gaz à l'ouverture, pinot qui tire sur l'orangette, le cinsault, pas très haut en alcool, mais un peu de sucrosité, fraîcheur tenue par le gaz plus que l'acidité. B.

 

 

10 minutes by tractor *** - Chardonnay 10X 2021 Mornington Peninsula : chardo léger, vif, fruité, poire, frais, peu de volume, simple, facile à boire, assez simple. B+.

 

 

House of Arras ** - A by Arras premium cuvee NV Tasmania : (chardo, meunier, pinot noir, 6,4gr dosage) Une bulle très typée champenoise, briochée, pain grillée, plutôt sur l'opulence avec une petite sucrosité, bonne acidité en même temps, esprit BSA de grande maison, on a l'impresson qu'il passe pas mal de temps sur lattes. Bien fait. Pas très interessant pour un palais français car peu original, mais bon rapport q p en australie. B+.

 

 

Parker Coonawara ** - Terra Rossa cabernet sauvignon 2017 : couleur sombre, nez eucalyptus, orangette, cassis.Bouche légère en alcool, ronde, un peu confiturée. B.

 

12 octobre 2020

Whiskys Nouveautés gamme collective LMDW 4.0

Pulteney 12ans 2008 Collective 4.0 43% : (2 fûts, sherry butt recask) couleur or profond, nez céréales, caramel, légère salinité, cake aux fruits, épices type cannelle. Bouche légère, facile, avec ce côté cake de noël, malté, jeune, assez simple. Finale assez courte sur le caramel, la noisette, pas assez saline à mon goût. 83/100.

 

Royal Brackla 13ans 2007 Collective 4.0 48% : (refill sherry butt) couleur acajou, nez bien marqué sherry, bien fait, chocolat noir, noix, noisette, cuir, avec de l'eau pointe de fruits rouges, bois précieux. Bouche assez sèche, chocolatée, un peu de rondeur à l'attaque, finale plus sèche et épicée, sur les tannins du bois, alcool très bien intégré. Manque un peu de fruit pour chipoter, mais très bien fait si on aime les whiskys très sherry secs/boisés. 89/100.

 

Linkwood 13ans 2006 Collective 4.0 58,1% : (2 sherry butts) couleur acajou aussi, nez boisé, vineux, fait un peu fût de porto/madère, caramel, noisette, raisins secs, un petit côté rhum de mélasse, lavande ? Bouche douce, vineuse, épaisse, alcool bien intégré, fruits rouges et chocolat/caramel. Finale assez longue, épicée, mais on reste un peu sur le sucre et le caramel, un peu lourd et pas assez frais pour aller plus loin. Verre vide intéressant et mieux avec un peu d'eau. 88/100.

 

Ledaig 13ans 2007 Collective 4.0 48% : (2 refill sherry butt) couleur or pâle, nez légèrement tourbé, citronné, poire, gourdron, sel, peu d'influence du fût. Bouche assez fine avec son alcool bien intégré, iodée, camphrée, hydrocarbure, assez "sharp" et ciselé, finale longue. 88/100.

 

Caol Ila 7ans 2013 Collective 4.0 57,2% : (fût de vin, re-charred, donc reconditionné avec bousinage, à peine réduit à 57,2%) couleur or, nez plus subtil, légèrement tourbé, fruits secs, pointe viande fumée, bacon, mezcal, miel, demande un peu de temps. Bouche puissante, sans être alcooleuse, un peu fermée, mieux avec une goutte d'eau, épaisse, fût de vin blanc liquoreux ?, finale longue, explosive. Joli whisky, puissant et gras, fait presque plus âgé que le précédent, qui demande beaucoup de temps. 88/100.

 

Bunnahabhain Staoisha 5ans 2014 Collective 4.0 61,2% : (refill sherry butt) couleur or, nez très tourbé, (pourtant 40ppm environ comme Ledaig) fait très jeune et malté, un peu mentholé et médicinal, salé, fermier. Bouche très grasse, sucrée, écoeure assez vite. Alcool bien intégré, presque facile à boire pour 61% sûrement grâce au côté sucré. Un whisky qui m'a écoeuré dès la première gorgée personnellement. 81/100.

 

artist 4

 

Les fûts ont été ssélectionnés en janvier chez Signatory. Tous des assemblages de quelques fûts pour pouvoir faire un peu de suivi et de volume. Degrés variés, élevages variés, distilleres variées. Gamme différente des "Artist", qui s'adresse à un public plus large. Le Linkwood est celui qui a failli être dans la gamme Artist.

 

5 octobre 2020

Waterford masterclass

Waterford Single farm Bannow island 1.2 50% : (sol sableux sur une presqu'île de dunes au sud de l'Irlande à quelques mètres de l'océan. Distillé en 2016, vieilli 4 mois de plus que le 1.1. 36% 1st fill US bourbon, 21% chêne neuf, 17% fût français premium, 26% VDN) Couleur or pâle, comme quasiment toute la série. Nez de céréale sucrée, très malté, censé être fruité mais ca ne me semble pas si évident, assez simple, à peine miellé, s'annonce gourmand. Bouche épaisse, très ronde au départ, avec une bonne ampleur mais finale sur l'alcool pas assez bien intégré, on finit aussi sur le sucre, un peu pataud. 80/100.

 

Waterford Single farm Ballykilcavan 1.2 50% : (orge d'une ferme à l'Ouest de la rivière Barrow, comté de Laois. Terre grasse et riche dans une zone forestière. Distillé en 2016 aussi, Seule whisky de la gamme où il n'y a pas de chêne vierge-car les fûts vierges n'étaient pas arrivés au moment de la mise. Donc 55% first fill bourbon, 22% chêne français, 22% VDN)  Couleur peut-être à peine plus claire, le nez semble plus frais, plus végétal, herbacé, moins sucré, moins miellé, plus austère. Bouche moins ronde, plus épicée, finit moins pataude même s'il y a un peu d'alcool aussi en fin de bouche. 82/100.

 

Waterford Single farm Sheestown 1.2 50% : (terre érodée, sable poussiéreux très fin. Distillé en 2016 aussi, fûts proche du Bannow Island) Plus proche du premier que du second, miellé, céréale sucrée, un peu plus de fruits jaunes. Bouche très ronde, encore plus miellé, gourmande, alcool mieux intégré que le premier, finit moins lourd, sur une impression de douceur. 83/100.

 

Waterford Single Farm Ballymorgan 1.1 50% : (schiste et silice, sur la côte est, pied de montagne. Distillé en 2016 aussi mais embouteillé 2-3 mois avant les autres. Fûts quai similaires au premier là aussi) Nez plus alcooleux, moins rond, fait plus jeune. Bouche sèche, assez alcooleux, finale sur l'eau de vie de prune. 79/100.

 

Waterford Single Farm Ballymorgan 1.2 50% : (le même avec 2-3 mois de plus) un peu moins alcooleux que le précédent, même si on reste sur du malt, pas trop sucré ici, pointe de fruits exotiques, légèrement grillé. Bouche plus ronde, moins d'alcool. Avec une bonne longueur, assez douce et miellée aussi. 83/100.

 

Waterford Organic Gaïa 1.1 50% : (assemblage de ferme ici car en 2015 pas assez de fermes pour fournir la totalité de l'orge. Ce n'est plus le cas désormais : d'autres fermes ont été achetées. Il y a ici l'intégralité de l'orge BIO irlandais. A peine plus de 1st fill bourbon et à peine moins de fûts vierges que les autres) Nez bien plus fruité que les autres, fruits junes, fruits exotiques, pêche, un gros cran au-dessus, le côté malté et miellé reste en arrière plan. Bouche ronde, fruitée, pointe de sucrosité, alcool bien intégré, assez long, on finit sur le fruit. 87/100.

waterford

 

Le whisky est-il un produit de terroir ?

Mark Raynier a choisi le meilleur site possible pour pouvoir s'approvisionner en orges différents et étudier les terroirs de manière plus poussée qu'à Bruichladdich.

Le site internet de Waterford donne toutes les informations, transparence totale.

Certains fermiers ont été convaincus de passer au bio et même à la biodynamie

1.2 = 2e mise du premier "enregistrement".

Ce n'est pas toujours la même variété d'orge sur chaque terroir, comme pour des cépages.

Ballykilkavan par exemple est réservé au marché européen, et le sera toujours pour comparer son évolution. Certaines fermes sont réservés au marché US.

Les sols argileux donnent plutôt du poivre, calcaire plutôt malté, sablonneux plutôt fruité, mais on continue d'apprendre au fur et à mesure de cette "étude".

Tout est distillé 2 fois, "à l'écossaise".

Tout à 50% pour le moment, mais ça changera peut-être quand les whiskys seront plus âgés.

Grosso modo même type de fûts, mêmes âges... pour comaprer les terroirs.

Le but comme dans les vins de Bordeaux est de faire des "parcellaires" comme ici qui seront un jour assemblée dans la "grande cuvée". L'assemblage devrait donner quelque chose de plus complexe.

Les whiskys sont bien sûr très jeunes, on est au tout début de l'étude dont nous allons suivre l'évolution. Déjà un bon niveau pour des 4ans, que vont-ils donner à 8ans, 12ans... ?

Un tourbé un jour ? On verra....

Du rhum un jour ? C'est déjà en cours "Renegade rhum"...

 

5 octobre 2020

Envinate (Espagne) ****

Envinate - Taganan Margalagua 2017 Vino de Mesa : (Tenerife, Canaries. Cépages : listan negro, vijariego, malvasia negra, baboso, negramoll, listan blanco... Vignes plus que centenaires, préphylloxériques."Margalagua" mère de l'eau, est une parcelle travaillé par José Angel Alonso, 100-250m d'altitude sur sols volcaniques. 100% grappe entière, en barrique de 228L "neutres" 11 mois sans soufre).

 Couleur rubis claire, le nez à peine réduit à l'ouverture, fait penser à un pinot ou plutôt même à un trousseau du Jura, fruits rouges acidulés, groseille, pivoine, à peine fumé, quelques notes de grape entière, clairement nature mais propre, sans défaut. Bouche très fraîche et pure, toute en petits fruits rouges, peu épaisse mais tendue, acidité élevée, peu d'alcool (12%), aussi florale et à peine poivrée. Longueur moyenne, sur les fruits rouges et le côté "ronce" épicée/fumée. Très joli vin, plein de fraîcheur et de personnalité. Il fait penser au Mâcon 910 des Vignes du Mayne par exemple. TB+.

taganan margalagua

 

 

Envinate - Benje rouge 2017 DO Ycoden-Daute-Isora : (listan prieto, tintilla...) Couleur rubis claire, réduction tenace au nez, il a besoin d'un gros carafage, fruits rouges, notes animales un peu désagréables, et du végétal. Bouche légère, peu de tannins, belle fraîcheur avec une bonne acidité, mais la fin de bouche est un peu verte, presque poivron, avec une finale en sous-maturité. Bien moins convaincant que le parcellaire. Le lendemain servi plus chaud (quasiment à 18°) le vin semble plus propre, moins d'acidité, quasiment plus d'impression de sous-maturité, léger fumé, proche d'un trousseau jurassien. Bien meilleur que la veille. B+.

 

 

Envinate - Lousas Seoane 2019 : (Galice) très clair, épuré, nature très propre, rose, fruits rouges, pointe de sucrosité en finale. Très bon mais on avait encore mieux goûté Margalagua sur Tenerife récemment. TB+.

 

Envinate - Migan Vinos Atlanticos 2020 : (listan negro, Tenerife) Nez très réduit, compliqué, derrière on sent le joli style Nanclares, nature, infusé, grappe entière, sur le fruit, mais dur de passer derrière la réduction. B.

Envinate - Migan tinto 2020 : (listan negro, Tenerife) couleur claire, nez un peu réduit, puis fruité et de plus en plus poivré et fumé, après ouverture ne reste que le fumé même. Bouche avec un peu plus de fruit que le nez mais reste austère, très fumé, poivré, digeste avec une bonne acidité et un alcool assez bas, intéressant, mais manque un peu de plaisir. B+.
Le plus frustrant est probablement que le vin présentait le plus de fruit à l'ouverture, mais en même temps il a eu besoin d'une bonne aération pour faire partir la réduction...

 

Envinate (Galice), Vino (Ribeira Sacra) Lousas Vinas de Aldea 2020 : (Créé par 4 amis œnologues en 2005, explorateurs de parcelles rares en Galice et aux Canaries. Vinif nature, grappe entière, vieux fûts, sols d’ardoise. Cépages mencia + brancellao, merenzao, mouraton, alicante…)     Pas si clair que ça pour un Envinate qui peuvent parfois être encore plus infusés, très beau nez très fleuri, éclatant, pleine de fraise et de poivre aussi. La bouche est un beau jus de fruit très frais, pivoine, poivre et fumé, nature très propre, pas très long, mais très élégant et facile à boire. TB+.

 

 

Puro Rofe ** - Chibusque 2018 DO Lanzarote : (cépage diego ou vijariego, 11,5%. grappe entière, élevage 10mois sur lies sans soutirage) couleur foncée, nez très réduit et autolyse, grillé, serpillère, (le lendemain juste le grillé des lies) bouche molle, courte, peu aromatique, peu fruitée, un côté fumé et ferrugineux, un peu salin, aucun plaisir. Moyen.

 

 

Bodega 4 Kilos ** - Motor callet VT Mallorca 2019 : (callet + fogoneu, sans sulfites) Couleur claire, nez qui fait un peu carbo, léger, pas de tannins, très simple, facile. Le lendemain, goût de souris, imbuvable. A boire dès ouverture donc. B-.

 

Mesquida Mora ** - VT Mallorca Gorgollasa 2022 : (cépage gorgollasa. 12,5%) robe rubis foncé, nez encore un peu primeur, cassis, cerise, simple. Bouche légère, fruitée, peu d'alcool, peu de tannins, pas une grosse acidité, simple. Assez décevant pour une cuvée soi-disant haut de gamme de l'île. B.

 

Publicité
Publicité
2 octobre 2020

Brendan Stater-West (Chacé) ****

Bras droit de Romain Guiberteau de 2011 à 2015, ce jeune américain de l'Orégon a pris son envol depuis, sur 3 hectares certifiés bio, bien lancé par son mentor. Les vins sont tendus, énergiques, épurés, moins boisés et moins grillés que ceux de Guiberteau. Reste à voir désormais s'ils vieilliront aussi bien...

 

 

Brendan Stater-West - Saumur blanc Les chapaudaises 2018 : couleur or pâle, nez qu'il faut aller chercher, légèrement miellé, minéral, quelques agrumes, pointe de cire et de coing. Bouche tendue, minérale, sans le côté grillé/toasté des vins de Guiberteau, très energique, légèrement miellée. Finale longue, salivante, sur les agrumes. Déjà très bon, un vrai vin de terroir, qui devrait pouvoir bien vieillir. Impressionnant de fraîcheur pour 2018. TB+.

 

B. Stater-West - Saumur Les Chapaudaises 2019 : Couleur très claire, nez citronné, agrumes, minéral, encore assez simple. Bouche pleine d’énergie, très minérale, tendue, pas de gras ni de bois, pas beaucoup de volume, toute en longueur, sans aucun artifice, d’une pureté absolue, longue et salivante. TB+.

 

Stater-West - Saumur rouge La Ripaille 2019 : couleur relativement claire, nez plein de fruits, mûre, cerise, pas du tout végétal, ne fait pas vraiment cabernet, un peu floral. Bouche fine, beaucoup de fruits, assez mûre mais belle acidité derrière, très juteux et facile à boire, tannins déjà bien fondus, éleage intégré. Manque un poil de profondeur pour chipoter, mais c'est un cabernet très élégant. TB.

 

 

Brendan Stater-West (Millésime Bio 2019)

Saumur Bl 2018 : belle tension, minéral. TB.

Saumur Blanc Les chapaudaises 2017 : Un peu plus de volume, beau travail sur la minéralité, la tension. Plus convaincant que les vins de Guiberteau goûtés sur le même stand ce jour-là. TB+.

 

Publicité
Publicité
Publicité