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Whisky Wine N' Beer
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28 septembre 2023

Château de Plaisance (Rochefort-sur-Loire) ***

Domaine de 25ha (dont 4 de rouge) qui appartenait jadis à la famille Rochais, en bio et biodynamie, repris en 2019 par la jeune angevine Vanéssa Cherruau, bien épaulée à la cave par Guillaume Kieffer. Si auparavant une grosse partie de la gamme était en liquoreux, la dominante est aujourd'hui en sec. Le travail à la vigne est bien plus poussé, vinifications sans intrants; micro-doses de SO2 à la mise uniquement...

 

Château de Plaisance - Anjou Ronceray 2021 : (schistes, spilite et grès sur la butte de Chaume. Elevage barrique, foudre et amphore, pendant un an. Malo partielle. 13,5%) Couleur or, nez expressif, avec une vinif marqué à l'ouverture, petite touche d'autolyse grillée, touche vanillée aussi, citron confit, légère volatile. La bouche est bien perlante, c'est mieux après secouage, mêle un beau volume et une belle maturité pour 2021 à une acidité élevée, toujours ce côté nature, mais propre, avec une finale, précise, longue, l'élevage n'est pas gênant, sur des amers un peu trop marqués le jour de l'ouverture, mieux le lendemain. Un style là aussi nouvelle génération, entre un Leroy et un Labet. L'aération a clairement fait du bien au vin. A attendre encore un peu dans l'idéal. TB.

 

 

Goûté à Vinidôme

Château Plaisance  - Savennières 2010 : Moyen-

Château Plaisance  - Savennières le clos 2010 : Moyen

Château Plaisance  - Chaume 2009 : B

Château Plaisance  - Chaume Les Charmelles 2010 : B+

Château Plaisance - Chaume Les Zerzilles 2010 : B+

Château Plaisance  - Quarts de Chaume 2010 : TB-

Château Plaisance  - Quarts de Chaume Confidence 2007 : TB-

 

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27 septembre 2023

Thierry Renard - Renards des côtes (Clermont-Ferrand) **

Visite au domaine Thierry Renard - Clermont-Ferrand

 

 

Premier millésime en 2002 avec des vignes à St Georges sur Allier. En 2005 premier millésime sur Clermont.

 

 

- Cuvée Le Crapaud, location d'une parcelle d'environ 1ha sur les Coteaux de Clermont. Vigne plantée en 1904, à 10 000 pieds/ha "voire un peu plus", quelques vignes sont peut-être en franc de pied... Vieux gamays d'Auvergne "de plusieurs sortes" avec quelques teinturiers. Environ 1000 pieds ont été replantés en sauvignon, viognier, chardonnay, pinot noir... Exposition Sud mais plus frais qu'à Sayat, les Côtes de Clermont font de l'ombre le soir. Sols argilo-calcaires avec quelques petits cailloux de basalte. Taille principalement en guyot simple. Pas de travail des sols, herbe juste coupée. 

renard coteaux de clermont

 

 

- Cuvée Cheire de Poule, en location depuis 2018. Environ un demi hectare à Sayat. Gamays d'Auvergne de 65ans. Quelques endroits en marcottage. Là aussi dur de savoir ce qu'il y a exactement, peut-être quelques francs de pied. Environ 10 000 pieds/ha. Exposition est, beaucoup moins de pente qu'à Clermont. Au soleil toute la journée. Sols que du caillou (basalte). Taille guyot simple, pas de labour non plus.

vigne sayat

 

 

- A suivre : Une parcelle est en location au Puy de Var (Clermont-Nord) avec près de 7000 pieds plantés en 2021 cépages divers, secteur solaire. Et quelques massales de chardonnay de Roulot dans le jardin d'un particulier plantées en 2019 pour les premières.

 

 

2023 : les oiseaux ont tout dévoré sur Clermont (quelques renards, chevreuils aussi au Puy de Var). Aucun dégât à Sayat. Pas mal de coulures sur les pinots. Un peu de mildiou. Seulement 2 traitements au cuivre, commencés très tôt cette année (juin). Volumes limitées à venir donc... En 2023 tout devrait être assemblé dans la cuvée Danse avec le Moût, qui avait déjà existé en 2013 par exemple, réalisée lorsque tout est est assemblé avec aussi les raisins provenant d'une parcelle d'un ami sur Blanzat avec des cépages variés... et réalisé si le profil est assez mûr.

 

Vinifications : Le mini "chai" est dans la cave sous la maison. Rouges tout égrappés. Blancs non égrappés. Elevages en cuves et fûts. La plupart des fûts d'occasion proviennent de Rauzan-Ségla aujourd'hui, (il y a eu une période Camille Giroud aussi). Aucun intrant, non collé, non filtré, sans sulfites. Mise en bouteille personnelle sans gaz neutre. Tous les vins sortent en Vin de France. Pas de certif.

 

 

 

 

 Les dégustations (certaines datent un peu...)

 

Renards des Côtes - Vin de France blanc 2015 : robe dorée, qui tire presque sur l'ambrée, nez exubérant sur le miel, le tilleul, envoûtant mais il pourrait devenir écoeurant assez vite. Bouche puissante, grasse, épaisse, pleine de miel et de tilleul, manque un peu de tension derrière. Très original, il doit permettre des accords culinaires intéressants. B+.

 

Renards des côtes Blanc 2018 : nez encore fermentaire/levures, un peu réduit. Bouche avec du sucre, fermentaire, pommes mûres, miel, finale avec un goût de souris de plus en plus présent. Moyen.

 

Blanc 2009 chardonnay  : miellé, acacia, semble avoir fait une petite macération pelliculaire, la bouche est encore là avec de la fraîcheur 11ans plus tard. Bravo. TB.

 

Renard des Côtes Rouge 2016 : Couleur claire, nez de griotte, poivre fruits rouges. Bouche fraîche, avec une certaine puissance alcoolique, fruitée, poivrée, pas très épaisse, plutôt en longueur. Un nature maîtrisé, surtout qu'il a été bu sans aération et probablement trop jeune pour donner son maximum. B+.

 

Renard des Côtes rosé 2018 : (sur cuve) couleur claire, nez de pâte d'amande, fruits rouges, arumes, bouche avec du volume et de la tension, texture proche d'un rouge, notes aromatiques d'un blanc de macération, assez long. TB.

 

Chaire de Poule 2020 : (gamay sur Sayat, sols de basalte) Assez clair en couleur pour gamay, le nez a besoin de se mettre en place, un peu fou-fou, mais il pinote un peu, fruits rouges, notes florales. Bouche juteuse, beaucoup de fruit, mûr (14%) mais bien équilibré par une acidité élevée. TB-.

Crapaud 2020 : Encore plus clair en couleur, moins en place que le précédent, pointe d'oxydation, mêmes qualités en bouche de jus peu extrait, juteux, mûr mais très digeste, acidité élevée, tannins fins, à peine plus présents que dans le précédent. Peut-être un plus gros potentiel, mais moins immédiat. TB-.

Cheire de poule 2022 : beau jus, mais petite souris, pointe acétate.

 

Thierry Renard (Renards des côtes) *** - Danse avec le moût 2013 Vin de France : (Vignes de 110 ans. Assemblage de Gamay d'Auvergne, Pinot Noir, Syrah, Grolleau... sur des sols volcaniques et calcaires. Macération de l'ensemble des raisins pendant 4 mois, zéro intrant oenologique. Elevage 8 mois en vieux fûts. Pas de soufre) Légèrement réduit à l'ouverture, avec un peu de volatile, des arômes de cerise aigre, proche du Cornelissen bu récemment. Le lendemain le vin se présente bien mieux. Robe rubis, superbe nez de vieux pinot avec de la confiture de fraise, de la griotte, un peu de kirsch, une touche fumée dans le fond avec un peu de tertiaire, plus du tout de volatile. Belle matière en bouche, toujours ce côté pinot sur la confiture de fraise, très gourmand, manquant peut-être d'un peu de tension, on a l'impression d'être sur un millésime chaud. Finale de bonne longueur, tannins un poil secs. Note : 16,5/20.

Renard danse avec le mout gougis

 

 

 

 

Jean-Baptiste Gougis (Aubière) *** - "La cuvée du plateau Gergovie" 2015 Vin de France : (cépage gamay N) Couleur assez sombre avec des contours violets, le nez confirme qu'il s'agit d'un vin mis en bouteille récemment, on sent bien la gamay avec une belle maturité, de la mûre, de la cerise noire, de la violette, un petit côté bonbon moins agréable à peine chimique dans le fond. La bouche est juteuse, bien concentrée, avec des tannins présents mais de qualité, une bonne acidité, un peu simple par rapport au vin de T. Renard. Longueur moyenne, finale qui reste fraîche et fruitée. Note : 15/20.

 

Jean-Baptiste Gougis - rouge puy de joie 2016 : (goûté brut de fûts, à un mois de la mise. 100% gamay élevage 1an en fûts de plusieurs vins) Robe plus claire que le 2015, ça se confirme au nez où on est plus sur des fruits rouges croquants, moins de matière que 2015 mais un fruité plus facile, plus frais, plus gouleyant. B+. En bouteille, le nez est proche, peut-être un peu plus mûr, tannins un peu plus présents en finale mais de qualité avec de belles notes poivrées. TB.

 

Jean-Baptiste Gougis, Vin de France Puy de Joie 2017 : (quasi 100% gamay sur le plateau de Gergovie) Couleur soutenue, nez de cerise, cassis, poivre, réglisse. Bouche puissante, un peu rustique avec des épices et un côté presque "ferrugineux", tannins encore serrés. Beau potentiel, à attendre quelques années si possible.

 

Jean-Baptiste Gougis - blanc Noces volcaniques 2016 : (chardonnay, tout juste mis en bouteille) Robe légèrement dorée, nez très marqué poire qui fait penser à un chardonnay en début d'élevage. Bouche sur la même aromatique mais avec une très belle matière, du fruit, une bonne fraîcheur, assez puissante et longue. Devrait faire un très bon vin dans quelques mois. B+. En bouteille, le vin s'est refermé, il semble manquer de tension. B-.

 

Blanc 2018 : un peu réduit, peu sulfité, plus vif que l’an passé. B.

Rouge 2018 : (80% gamay, 20% pinot noir) juteux, croquant, avec de la matière. TB.

 

25 septembre 2023

Patrick Piuze (Chablis) ****

Québecois d'origine, Patrick Piuze a d'abord travaillé en sommellerie, puis a vinifié en Australie, Af sud, chez Olivier Leflaive, JM Gufens, JM Brocard... avant de s'installer à Chablis en 2008. S'il s'agit sur le papier d'une maison de négoce, en réalité Patrick suit de près le travail à la vigne et réalisé les vendanges. Il met toujours les terroirs en avant, avec un travail sur la tension et la minéralité, utilisant peu de fûts neufs. Ses expériences passées font que ses vins partent majoritairement à l'export où il fait partie des grands noms de l'appellation, mais sont finalement peu médiatisés en France.

 

 

Piuze Patrick, Chablis 1er cru Vaillons Les Minots 2021 : couleur or pâle, nez avec un joli fruité et qui semble gourmand pour un 2021, la bouche combine ce fruité avec beaucoup de minéralité et de tension, c'est long et déjà bien en place, très salivant. Ca commence fort. TB+.

 

Piuze - Bourgogne cotes d'auxerre 2020 : léger, etndu, citronné, élevage cuve, qui sent un peu la réduction sur lies, peu de volume, sur la fraîcheur. B+.

 

23 septembre 2023

Soirée Chablis

Soirées Chablis

carte chablis

La plupart des informations suivantes proviennent de l'excellent site monocépage.com : http://monocepage.com/concept-des-chablis/

 

Située au Nord de la Bourgogne, dans l'Yonne, l'AOC Chablis bénéficie d'un climat très froid et humide. L'AOC Chablis a été aggrandie au fil du temps, jusqu'à atteindre 6800 hectares (103 en Grands crus, 735 en Premiers crus, 4400 en Chablis ! et "seulement" 1550 en Petit chablis).

Chablis est une AOC très "mécanisée", avec un bon espacement entre les rangs (densité à 5 500 pieds/ha minimum), des vignes palissées taillées le plus souvent en guyot double (14 yeux par pieds maximum), des rendements autorisés élevés (60hL/ha en Chablis avec un butoir poussé à 70hL certaines années, 54hL/ha butoir à 64 en Grand cru) et un taux d'alcool minimum autorisé très bas (10° en Chablis, 11° en Grand cru). La chaptalisation y est bien sûr autorisée.

 

Géologie

roche chablis

Deux types de roches composent les sols chablisiens : le calcaire du Barrois de l'ère Portlandienne (en haut) et le fameux calcaire à exogyra virgula "fossiles d'huîtres" de l'ère Kimméridgienne. La première repose sur la seconde en suivant une pente de 2à3%. Si bien qu'au sud de l'AOC on trouve principalement du kimméridgien, au nord de l'AOC du Portlandien. Quant au secteur central (celui des premiers crus et grands crus), la vigne est plantée dans du Portlandien allant de 35cm à 1m environ, avec en-dessous une roche mère kimméridgienne. Or, nous savons aujourd'hui que ce sont bien dans les premières dizaines de centimètres que tout se joue : "Une autre idée reçue doit être mise en perspective : l'origine des nutriments dont le cep a besoin. Dans la roche mère les minéraux ne sont pas immédiatement disponibles pour les racines... Le microbiote et le complexe argilo-humique jouent alors un rôle clé dans le biodisponible de ces éléments pour la plante. Ce dernier est un peu le coffre-fort" (Mille Vignes, Pascaline Lepeltier). Bref, la légende du chablis kimméridgien est en bonne partie usurpée.

 

D'où provient alors ce fameux arôme "coquille d'huître" toujours associé à Chablis ? D'abord, de notre cerveau, car nous avons été conditionné depuis de nombreuses années à appeler un certain arôme "coquille d'huître". Mais conditionné par quoi/qui ? Il faut bien comprendre que sur cette grande AOC, l'INAO a longtemps eu beaucoup de vin à vendre, ce qui était loin d'être évident à une époque où les vins étaient très acides, maigres, en sous-maturité, parfois sans malo... Si le Muscadet avait pour lui la proximité de la mer pour l'accord huître/citron, le Chablis devait trouver une justification pour cet accord facile. Avec ces petits fossiles dans le sous-sol, l'accord sur le "pont aromatique" était une aubaine. Et voilà qu'on forme les futurs vignerons, les sommeliers, les consommateurs... à cette légende pendant que l'on vend sur toutes les tables parisiennes puis du monde entier du Chablis avec les douzaines d'huîtres. Demandez à un Raveneau si ses belles cuvées s'accordent bien avec l'huître ! Sancerre, par exemple, tout aussi kimméridgien n'a pas pu bénéficier de la même "typicité de son AOC" (heureusement, le silex fera bien l'affaire !). Ensuite, comprenons bien aussi que le goût particulier que l'on trouve parfois à Chablis commuément appelé "coquille d'huître" n'est guère étonnant pour un chardonnay sur climat froid, dans un sol calcaire, donc issu de sédiments marins...

Heureusement pour la qualité des vins de Chablis, dans les années 1980, deux domaines précurseurs, Raveneau et Dauvissat, ont eu l'ambition de montrer que de grands vins pouvaient être issus de ces terroirs, à condition de limiter les rendements, de vendanger à la main, de travailler les sols, de rallonger les élevages, de passer les vins en fûts, de faire les malos... Ils sont désormais suivis par une nouvelle génération de vignerons très talentueux.

 

Les expositions

 Ce n'est donc pas vraiment la géologie qui distingue les différentes parcelles du centre du village (attention tout de même aux différences géologiques entre les bas et hauts de coteaux), mais plutôt les expositions. Ce qui ne veut pas dire qu'un climat possède une homogénéité dans son exposition ici (voir le cas de Valmur par exemple). Globalement, la rive droite du Serein est exposée Ouest Sud-Ouest et bénéficie donc du soleil chaleureux du soir, alors que la rive gauche orientée Est Sud-Est bénéficie de la lumière plus fraîche du matin. Les grands crus sont donc en règle générale plus solaires et plus opulents que les premiers crus de la rive gauche. Les vallées possèdent souvent un "adroit" et un "envers", l'envers étant souvent trop dans l'ombre et "déclassé en simple" Chablis.

chablis expositions

 

 

 Soirée n°1

1 Moreau Christian & Fabien, Chablis 1er cru Vaillons 2017 : (assemblage de plusieurs climats du regroupement Vaillons. Elevage cuves et fûts) Couleur or pâle, joli nez, classique, fruits jaunes, notes minérales, floral. Bouche qui combine un léger gras confortable à l'attaque puis s'étire ensuite grâce à une belle acidité sur des des notes d'agrumes, avec une finale assez longue et salivante. On commence très bien. TB.

vaillons et montmains

 

2 Vocoret Yvon & Laurent, Chablis 1er cru Fourchaume 2017 : (élevage cuves. Vignes sur Fourchaume même) Couleur qui tire sur le doré, nez plus mûr que le précédent, presque sur la mangue, la goyave, on sent le terroir plus solaire. La bouche est un peu plus simple avec moins de fond et de longueur. B.

 

3 Grossot Corinne & Jean-Pierre, Chablis 1er cru Mont de Milieu 2017 : (élevage cuves) Couleur or pâle, nez proche du Vaillon de Moreau, fruits jaunes... Bouche plus en tension, un peu moins de gras à l'attaque, semble du coup un peu plus minéral, jolie longueur pour un premier cru. TB.

 

4 Dauvissat Vincent, Chablis 2012 : (élevage fûts) Couleur guère plus évoluée, nez très minéral, la fameuse "coquille d'huître", un peu croûte de fromage, miel. Bouche toute en tension, encore jeune, énergique, pas un gros volume, mais une finale vraiment salivante, qui porte le vin très loin, très digeste et très fraîche, impressionnante pour le niveau d'appellation. Un vin pile à point, pas le plus complexe, mais celui qui offre le plus de plaisir. TB++.

 

5 Raveneau Bernard & Jean-Marie, Chablis 1er cru Butteaux 2016 : (élevage fûts) Couleur un peu plus dorée, nez un peu plus mûr, petite touche d'élevage, plus jeune. Bouche avec plus de volume, léger gras à l'attaque, plus d'opulence, plus de complexité, la trame minérale est bien là dans le fond, beaucoup de longueur, encore un peu trop jeune dans l'idéal, comme souvent avec Raveneau, mais la densité est impressionnante. A peine moins de plasir immédiat que le Dauvissat mais plus de potentiel. TB++.

 

6 Pattes Loup (Thomas Pico), Chablis 1er cru Butteaux Mise Tardive 2018 : (élevage demi-muis puis cuves) couleur plus foncée, qui tire sur le doré, plus trouble aussi. Nez très typé "nature", réduction sur lies, volatile haute, citron confit, poires mûres, notes de malt/whisky. Bouche très énergique pour 2018, avec du volume, des fruits mûrs, du citron confit, portée loin par une volatile élevée. Un style très différent des autres, on adore ou on déteste. TB-.

 

7 Bessin Jean-Claude & Romain, Chablis Grand cru Valmur 2013 : (élevage cuves et fûts. Vignes dans l'envers de Valmur, la partie fraîche) Couleur dorée, nez qui semble bien mûr. La bouche semble un peu alcooleuse, manquant d'acidité. Il semble avoir vieilli un peu vite. Etrange pour cette cuvée sur ce millésime, et pas représentatif de la qualité du domaine. NN

valmur chablis

 

8 Droin Jean-Paul & Benoît, Chablis Grand cru Les Clos 2013 : (élevage cuves et fûts) Couleur encore assez claire pour un 2013, très joli nez, à peine fumé/grillé, miellé, fruité. Bouche qui combine un beau volume et des notes minérales, longue et tendue, où on sent plus la fraîcheur de 2013 que l'opulence des Clos. Très belle bouteille pour finir les blancs. TB+.

 

9 Lavantureux Roland, Bourgogne Epineuil rouge Les Fauconniers 2020 : Couleur rubis, nez sur la framboise et la pivoine à l'ouverture, puis de plus en plus de fumé voire tabac et cendre, de poivre, de notes animales. Bouche plus sur le fruit que le nez, très juteuse, tannins fins, gourmande et très digeste. On termine bien avec ce joli rouge. TB.

Chablis dauvissat raveneau

 

 

Soirée n°2

1 Piuze Patrick, Chablis 1er cru Vaillons Les Minots 2021 : couleur or pâle, nez avec un joli fruité et qui semble gourmand pour un 2021, la bouche combine ce fruité avec beaucoup de minéralité et de tension, c'est long et déjà bien en place, très salivant. Ca commence fort. TB+.

 

2 Domaine de l’Enclos (Romain & Damien Bouchard), Chablis 1er cru Montmains 2017 : Bien plus coloré, nez plus mûr, pommes au four, ananas. La bouche est plus puissante (1,5% de plus), plus opulente, moins de finesse, mais elle garde une bonne acidité. C'est bon, dans un style opposé au précédent. B+.

 

3 Droin Jean-Paul & Benoît, Chablis 1er cru Montée de Tonnerre 2018 : On revient à une couleur plus claire, un nez plus végétal, presque des notes de buis, agrumes, citron. Bouche minérale, avec un beau volume, qui manque un peu d'acidité sur la finale. B.

 

4 Pattes Loup (Thomas Pico), Chablis 1er cru Butteaux Mise Tardive 2018 : couleur plus foncée, qui tire sur le doré, plus trouble aussi. Nez très typé "nature", réduction sur lies, volatile haute, citron confit, poires mûres, notes de malt/whisky. Bouche très énergique pour 2018, avec du volume, des fruits mûrs, du citron confit, portée loin par une volatile élevée. Un style très différent des autres, on adore ou on déteste. TB-.

 

5 Dauvissat Vincent, Chablis 1er cru Vaillons 2014 : couleur dorée, nez très complexe, croûte de fromage à l'ouverture, mousseron, caillou, puis du fruit, presque de l'ananas. Bouche très tendue, sans enrobage, très minérale, salivante, avec une finale qui claque d'une longueur exceptionnelle. TB++.

 

6 Raveneau Bernard & Jean-Marie, Chablis 1er cru Forêt 2014 : couleur assez proche, un nez un peu plus simple, encore sur le fruit, une touche de miel, de beurre, de caillou. Bouche avec plus de rondeur, un peu plus puissante et opulente, un peu d'élevage, mais là aussi beaucoup de longueur, très belle acidité avec du volume autour, à peine moins salivant en finale, on sent qu'il peut encore vieillir très longtemps. TB+.

 

7 Bessin Jean-Claude & Romain, Chablis Grand cru Valmur 2013 : couleur qui tire sur l'ambrée, nez très évolué de fruits très mûrs et presque une petite touche oxydative. C'est beaucoup mieux en bouche où le vin a gardé une bonne acidité. Ca reste nénamoins étrange pour cette cuvée sur ce millésime, et pas représentatif de la qualité du domaine. NN

 

8 William Fèvre, Chablis Grand cru Vaudésir 2008 : couleur bien plus claire que le précédent, nez relativement simple, sur un fruit mûr et miellé. Bouche par contre de grande qualité qui combine volume, tension, pureté, avec une finale très minérale, encore en pleine forme. TB+.

 

9 Lavantureux Roland, Bourgogne Epineuil Les Fauconniers 2020 : Couleur rubis, nez sur la framboise et la pivoine à l'ouverture, puis de plus en plus de fumé, de poivre, de notes animales. Bouche plus sur le fruit que le nez, très juteuse, tannins fins, gourmande et très digeste. Avec l'aération les notes fumées, de tabac voire de cendrier prenent de plus en plus de place. B+.

chablis 2

 

21 septembre 2023

Soirée club n°8

Mas delmas - IGP Cotes catalanes Dona Lisa 2014 : (grenache gris) Couleur évoluée, nez brioche, élevage poussé mais intégré, pointe oxy noisette, puis poire, citron confit, très Catalan, voire Rioja blanc. Bouche avec une bonne acidité pour le sud, pas trop lurde, du volume, taillée pour la table, finale avec des amers bien marqués, peut-être un peu trop, mais joli fraîcheur sur ces vieilles vignes d’altitude. TB.

Huet - Vouvray sec le haut lieu 2012 : couleur or, nez très typique du domaine, agrumes, puis de plus en plus de fruits exotiques, ananas surtout. Bouche qui combine fruits exotiques, gourmandise, 4-5gr de SR probablement, encore jeune, avec une acidité très haute de l’attaque jusqu’à la finale, porte le vin très loin, très frais, salivant. TB++.

Chidaine - Montlouis Les Bournais 2017 : couleur presque ambrée, nez qui semble évolué, fruits mûrs, poire, miel. Bouche avec du volume, de l’opulence, beau fruité, peut-être une pointe de SR, la finale chauffe un peu. Plusieurs pensent jurançon sec par exemple. TB.

Chidaine - Montlouis Les Bournais Franc de Pied 2017 : couleur un peu plus claire, nez plus élégant, moins mûr, plus jeune, plus fringant. Idem en bouche, plus frais, plus minéral, plus tendu, impression qu’il y a moins d’alcool, finale plus salivante. TB++.

bournais franc de pied

Ardoisières - Argile rouge 2018 : (gamay, mondeuse, persan) couleur assez sombre pour cette cuvée, moins infusée que sur d’autres millésimes, fumé, fruits noirs, poivre, un peu austère, avec des tannins un peu serrés, pas un gros volume. Mais alcool bas et bonne acidité, ce qui le rend très digeste. B+.

Stéphane Magnien - Morey 1er cru Faconnieres 2021 : couleur assez sombre pour un pinot 21, nez fruits noirs, poivre, élevage toasté. Bouche assez mûre, sérieuse, boisée, extraite, étonnante pour 2021, clairement taillée pour la garde. B.

Faurie - Hermitage 2019 (greffieux bessards) : Couleur noire, intense. Nez très violette, poivre, lard, vanille, sent la syrah à plein nez. Bouche massive, trop jeune, étonnamment très boisée vanillée pour le domaine. A regoûter dans 20ans. B-.

Ornellaia Serre Nuove 2013 : bouchon.

Per Se - Inseparable 2019 Gualtallary Valle de Uco Mendoza : couleur sombre, nez fruits noirs, un côté graphite. Bouche avec à la fois une certaine puissance et une acidité élevée, pas de bois, pas de sucrosité, très pure, avec une mpression caillouteuse, finale assez longue, racée, sur une acidité élevée et des tanns qui allongent, encore un peu jeune, mais on sent le joli travail sur terroir d’altitude. TB+.

Nekowitsch - Schilfwein 1998 Neusiedlersee : (1/2 bt) Couleur marron foncé, nez un peu typé PX, café, caramel, pruneau, figue, coca. La bouche est concentrée, sirupeuse, manque d’acidité. B.

Wenzel - Ruster Ausbruch Am fusse des berges 1999 : (1/2 bt. 227gr SR) Couleur ambrée, nez très pâte de coing, abricot, miel, Bouche concentrée, bien plus d’acidité que le Nekowitsch, plus long, plus frais, même si ça reste un liquoreux très concentré. Encore un peu plus d’acidité n’aurait pas fait de mal. TB.

 

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8 septembre 2023

Moric (Autriche) ****

Domaine créé en 2001 par Roland Velich à Grosshöflein, à l'Ouest du lac Neusiedl dans le Burgenland. Il n'a eu de cesse de mettre en avant le Blaüfankisch et les terroirs de la région, à l'opposé de la mode internationale de l'époque. Le travail est sur la finesse, avec des vignes âgées et à haute densité (souvent 8000pieds/ha) faibles rendements, en levures indigènes, élevages longs dand des grands contenants bois pour garder la pureté du fruit et ne pas masquer le terroir... Quelques Grüner sont aussi produits.

A noter aussi les Moric Hidden projects, des collaborations avec de jenes vignerons autrichiens ou hongrois, dans le but de mettre en avant des terroirs oubliés.

 

Moric - Blaufränkisch 2013 : couleur rubis foncé, nez sur les fruits rouges avec aussi des notes de mûre et de cerise et une légère touche végétale dans le fond, il peut faire penser à un gamay sur un terroir ou sur une année fraîche. La bouche est assez légère, fruitée, avec une belle tension, pas une grosse matière, quelques tannins bien fondus. Finale de longueur moyenne, fraîche, sur les fruits rouges. Une belle entrée de gamme. Note : 15/20.

moric blaufrankisch

 

Moric - Blaufränkisch reserve 2015 : robe grenat, encore des reflets violets. Nez assez mûr en 2015, cassis, fruits noirs légèrement confiturés, un côté sanguin, poivre, violette, petites notes herbacés, pas de boisé ressenti. Bouche avec une grosse matière, fruits mûrs bien équilibrés par une grosse acidité, des tannins de qualité à peine poudrés qui allongent le vin, belle longueur sur des fruits noirs acidulés. Joli bouteille, encore toute jeune, avec un beau potentiel de garde, dans un style mûr et gourmand sur 2015. TB.

 

Moric Hidden projects n°3 - Balaton 2020 with Villa Tolnay : (50% riesling 50% furmint, sols volcaniques basalte et sédiments à la pointe nord-ouest du lac Balaton. Cépages élevés séparément en grands contenants bois. 13%) Couleur paille, nez sur l'anis, réglisse, girofle, notes végétales, citron confit, petite touche fumée. Bouche à peine perlante, aromatique, vive, pas très épaisse, un peu trop aromatique et mûre mais l'équilibre reste bon grâce à l'acidité élevée, longueur moyenne. On se lasse quand même assez vite. B.

 

6 septembre 2023

Domaine 7 Abel Benmaamar (Bellevigne-en-Layon) ***

Amateur de vin, Abel Benmaamar a créé son propre domaine en 2018, dans le secteur de schistes de Martigné-Briand, non loin de chez Stéphane Bernaudeau. Après des stages chez Thillardon ou Corbineau il a pu reprendre quelques hectares au domaine des Roches Sèches avec des vignes certifiées bio depuis 2010. Abel poursuit le travail bio à la vigne, des vinif en levures indigènes, élevages en cuves et fûts peu marqués, léger sulfitage à la mise.

 

Abel Benmaamar Domaine 7 - Vin de France La Nouette 2020 : (100% chenin, pressurage direct en pressoir hydrolique vertical, sols de schistes sur Martigné-Briand, élevage 15 mois cuves inox et fûts. Pas de bâtonnage. 20mg SO2 à la mise uniquement. 12,5% vol) Robe proche du doré, limpide. Nez expressif, mûr, pomme et poire au four, miel, verveine, puis avec l'ouverture citron confit, ananas, coing. C'est plutôt joli. Pas spécialement typé nature, pas d'élevage ressenti. La bouche attaque avec un gros volume et une bonne acidité, on retrouve la maturité aromatique du nez, on a l'impression qu'il y a plus que 12,5% d'alcool, la fin de bouche chauffe un peu. La finale est longue au niveau des arômes, quelques jolis amers, mais ça manque un peu de relance et d'énergie. On a finalement l'impression que l'acidité, même si elle est plutôt élevée, a du mal à contenir cette matière riche et imposante jusqu'au bout, alors que ça commençait très bien. On reste plutôt sur une sensation d'opulence que de finesse. A voir avec le temps désormais... B+.

 

4 septembre 2023

Thomas Boccon (Meursault) ***

Thomas Boccon a commencé à travailler chez Mikulski en 2011. Tout juste la trentaine il crée en parallèle en 2016 son micro-négoce Thomas Boccon, travaillant lui aussi sur la tension avec peu de bois neuf.

 

Thomas Boccon - Bourgogne Côte d'Or chardonnay 2020 : Couleur soutenue, qui tire sur le doré, nez assez mûr avec du miel, de la poire, des fruits exotiques surtout le lendemain, aucune trace d'élevage, ça ne fait pas chardonnay bourguignon, aucun beurré ni grillé. La bouche contraste avec le nez, très énergique, avec une grosse acidité, un gros volume, ça semble un peu dissocié, mieux en place le lendemain, la finale est de bonne longueur mais avec des amers très marqués, pas un gros plaisir. Un vin assez déroutant, qui ne me convainc pas pour une première avec le domaine. A voir si tout se met en place ceci dit, car il y a un gros volume et une belle longueur pour un régional. B.

 

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