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Whisky Wine N' Beer
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30 janvier 2018

Combier (Pont-de-l'Isère) ****

Combier - Crozes-Hermitage cuvée Laurent 2015 : robe sombre, nez assez mûr, sur les fruits noirs, l'olive, la tapenade, les anchois, me rappelle les vins de Gonon ou la GdP 2012. La bouche est très gourmande, toujours ce côté olive/anchois bien marqué, belle fraîcheur, pas une très grosse matière. Assez bonne longueur, les tannins sans être très nombreux pourraient gagner en soyeux pour être parfait. Mais pour la cuvée d'entrée de gamme du domaine c'est assez exceptionnel, presque au niveau des plus grandes syrah pour moi. TB.

 

Combier, Crozes-Hermitage cuvée L 2017 : Couleur sombre, nez de fruits noirs, olives. Bouche fruitée, légère, facile, peu tannique, un peu lisse. B+.

 

Combier - Crozes blanc 2016 : robe or pâle, nez sur la poire à peine sucrée, floral. Bouche épaisse mais manquant d'acidité, vite lourde, peu de longueur. B-.

 

Combier - Crozes-Hermitage 2015 : Robe encore jeune, un peu violine, le vin a eu besoin d'une demi-journée d'ouverture pour bien s'exprimer, très fruits noirs, violette, un peu olive/anchois. Bouche avec une belle rondeur, texture soyeuse, fruité juteux, pas très long, mais très gourmand. TB+.

 

Combier - Crozes 2016 : couleur assez claire, nez lardé, violette, à peine animal. Bouche avec beaucoup de fraîcheur, peu tannique, fruitée, un peu d'anchois. Belle syrah, déjà prête. TB.

 

Combier Crozes Clos des grives rouge 2015 : robe rubis foncé, nez bien marqué par l'olive, à peine végétal, poivré, boisé/vanillé encore à peine présent mais déjà bien digéré pour cette cuvée. Idem en bouche avec des tannins fins, pas ultra concentrée, bien marquée olive et poivre, fraîche et longue. Plus frais mais moins mûr et moins marqué tapenade que le Crozes domaine. S'annonce très prometteur dès que le peu d'élevage qu'il reste sera parfaitement digéré. TB.

 

Combier - Crozes-Hermitage Clos des Grives 2019 : Couleur noire, nez sur le lardé fumé, anchois, coulis de mûre, cassis, élevage vanillé toasté bien présent. Bouche avec à la fois des notes de syrah, bonne acidité, élevage bien marqué, finale pas trop masquée par le bois même si clairement à attendre. B+.

 

Goûtés à Vinisud : 

Combier - Crozes 2012 : beaux fruits rouges, fin, très frais, belle acidité, déjà un régal, manque juste un peu de longueur. TB.

Crozes "Cap Nord" 2012 : un peu de réduction, il se goûtait assez mal ce jour-là, plus puissant et épicé que le précédent mais aussi plus tendu. A  revoir dans quelques temps. B.

"Clos des Grives" 2012 : un peu plus de rondeur et moins de tension que dans 2009 ou 2010 d'après le producteur, nez un peu toasté, bouche superbe, très belle matière, tanins fins, très long. A attendre un peu mais le potentiel est énorme. TB.

Crozes blanc 2012 : (roussanne maj, marsanne), puissant, gras, anis, fruits blancs, manque un peu de tension en finale. B+.

"Clos des grives" blanc 2012 : élevage encore trop présent, mais plus tendu et long que le précédent. B+.

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Combier (en off) Ampuis 2018

Crozes cuvée L 2016 : un peu de réduction, pas en place, un peu vert. Moyen.

Crozes 2016 : style plus tendu et frais que 2015, un peu moins marqué tapenade, boisé encore un peu présent, belle matière. TB-.

Crozes Cap Nord 2016 : moins marqué tapenade que le précédent, plus fruits noirs, plus tendu, un peu plus boisé aussi. TB-.

Clos des Grives 2016 : (en bt mais pas encore commercialisé) belle fraîcheur, superbe matière, tannins déjà soyeux, élevage déjà bien absorbé, très prometteur. TB+.

 

Crozes Blanc 2018 floral, fruité, plus d’acidité que les 2016, millésime bien géré. Crozes Rouge Laurent 2018 léger, facile. Crozes 2018 superbe, lardé, fumé, fin et digeste. Cap Nord 2017 sur l’élevage. Clos des Grives Rg 2017 très boisé en l’état.

 

Combier cuvée L rouge 2021 sent bon la syrah, poivre, olive, violette, lardé, bouche très légère peu tannique, presque vin de soif en 2021. TB-

IGP syrah 2021 aussi très léger en alcool, très marqué syrah, noble mais bouche un peu légère, pas de tannins, peu de volume, glisse tout seul aussi. Drôle de millésime... TB-.

 

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10 mars 2018

Soirée Loire

1 - Gérard Boulay, Sancerre rouge 2013 (100% pinot noir): Couleur rubis, le nez pinote sur de beaux petits fruits rouges. Bouche élégante, fine, très fruitée, peu tannique, fraîche, avec une belle finale légèrement épicée. Beau début.

 

2 - Philippe Alliet, Chinon "L'huisserie" 2004 (100% cabernet franc) : Apport mystère de Fred. Couleur très trouble, vin non filtré apparemment, le nez est très végétal, sur le poivron surtout, légèrement animal. Bouche rustique, végétale, avec des tannins un peu trop secs en fin de bouche. Une bouteille décevante pour un si bon producteur, probablement à cause du faible millésime.

 

3 - Saint-Verny, Côtes d'Auvergne "Petites Grappes sur Basalte" 2013 (100% gamay) : Apport mystère d'Olivier. Robe assez claire par rapport au précédent, beau nez fruité, surtout sur la cerise, la framboise, bouche très poivrée, fruitée, avec une belle fraîcheur, des tannins fins. On pense au pineau d'aunis pour le côté vraiment très poivré. Perdu. C'est un excellent Côtes d'Auvergne de la coopérative locale, bien moins boisé et plus fin que sur d'autres millésimes. Belle surprise.

 

4 - Domaine des Roches Neuves, Saumur blanc "Insolite" 2015 (100% chenin) : on commence par un blanc à la couleur or pâle, avec un nez sur les agrumes, floral, un peu reglissé et une bouche minérale, tendue, belle concentration, finale très longue sur les agrumes avec de beaux amers. Certains l'ont trouvé un peu austère (un peu jeune ?). C'est une très belle bouteille, qui devrait être grandiose dans 4-5ans.

 

5 - Domaine de Belle Vue-Jérôme Bretaudeau, Muscadet Sèvre-et-Maine 2015 (100% melon de bourgogne) : Couleur un peu plus claire, nez sur la pomme granny, les fruits blancs. Bouche vive, légèrement perlante, moins concentrée que le précédent, finale plus courte. Un peu simple derrière le Saumur, mais très bien fait pour un vin à moins de dix euros.

 

6 - Domaine des Bérioles, Vin de France (vignes à Saint-Pourçain) "Autochtone" 2014 (100% tressallier) : Couleur claire, nez étrange avec de l'ananas, de la pomme blette, de l'amande, un peu brouillon. Mieux en bouche, très minéral, belle acidité pour lui aussi, plus citronné, avec une belle longueur, bien équilibré, mais l'aromatique gêne la plupart des dégustateurs. Pas la meilleure bouteille d'Autochtone.

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7 - Domaine Dagueneau, Blanc fumé de Pouilly 2010 (100% sauvignon) : Couleur très claire là aussi, nez un peu variétal avec du bourgeon de cassis, voire même pour certains le côté "pipi de chat" du sauvignon, des agrumes, de la pierre-à-fusil. Bouche vive, très tendue, minérale, peu de gras, moins variétale, plus d'agrumes, finale très longue qui laisse une impression de bonbon aux agrumes. Très apprécié dans l'ensemble même si certains ont eu un peu de mal avec le côté variétal du nez.       

 

8 - Domaine de la Taille aux loups, Montouis-sur-Loire "Rémus" 2014 (100% chenin) : Couleur presque dorée, nez beurré, à peine vanillé, plus boisé que les autres dans la série. Bouche tendue aussi, mais avec du gras et du beurre par dessus cette fois-ci, on finit sur les amers du chenin. Belle bouteille, qui aurait besoin de 2-3ans de plus pour que l'élevage s'intègre mieux.

 

9 - Château Soucherie, Savennières "Clos des perrières" 2014 (100% chenin) : Robe plus claire, nez minéral sur le pamplemousse, le citron vert, un peu floral. Bouche très tendue, minérale là aussi, à l'élevage parfaitement intégré, une belle matière, et une finale saline très longue. Superbe bouteille encore toute jeune qui devrait donner un grand vin dans 4-5ans.

 

10 - Domaine Huet, Vouvray "Haut-Lieu" demi-sec 2003 (100% chenin) : Apport mystère de Fred, robe dorée, nez sur le coing, l'ananas, un peu de miel, très gourmand. Bouche avec un peu de sucre, mais très digeste, avec des fruits exotiques, pas trop chaud pour un 2003, bien équilibré. Voilà qui rattrape largement la déception sur le Chinon.

 

11 - Domaine Huet, Vouvray "Clos du bourg" Moelleux 1e Trie 2005(100% chenin) : Le hasard a fait qu'un Huet était déjà prévu dans la dégustation. Robe encore plus dorée, nez là aussi sur l'ananas, le coing, plus confit, plus de miel, une pointe de caillou. Bouche plus concentrée, mais là aussi un équilibre parfait grâce à une belle acidité, très digeste, un peu plus de longueur.

 

12 - Château de L'écharderie, Quarts-de-Chaume "Clos Paradis Pour Lucien" 2009 (100% chenin) : Robe bien dorée là aussi, plus sur le miel, les fruits jaunes, une pointe d'épices, de caramel. Bouche plus sucrée, plus concentrée, mais bien équilibrée aussi par une petite acidité. Très belle longueur. Déjà bon avec un potentiel de garde énorme.

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Bonus :

Nectar de Massandra 2011 : Toujours cette belle couleur rosée, nez plein de fruits et de rose. Bouche puissante, sucrée, pleine de fruits, très gourmande.

Domaine des Marmottes - Liqueur Verveine des Marmottes 34% : Belle couleur verte un peu trouble (pas fluo), nez de verveine fraîche un peu citronnée. Bouche parfaitement équilibrée, pas trop sucrée, qui sent bon la verveine fraîche.

Domaines des Marmottes - Liqueur de Framboise 27,5% : Couleur rose foncé, nez incroyable de framboise fraîche un peu sucrée, bouche gourmande, un peu plus sucrée que la verveine, mais ça reste digeste. Deux très grandes liqueurs artisanales. Merci Fred!

 

11 mars 2019

Soirée Crozes-Hermitage et St-Joseph

Combier, Crozes-Hermitage blanc 2016 : couleur or pâle, nez sur le miel, les fruits jaunes bien mûrs. Bouche fruitée, facile, finale un peu courte. B-.

Louis Chèze, Saint-Joseph « Ro-Rée » Blanc 2016 : Couleur dorée, nez sur le miel, encore un peu vanillé et beurré. En bouche l'élevage est bien intégré, plus d'épaisseur que le précédent, mais surtout plus d'acidité et de longueur. B+.

 

Combier, Crozes-Hermitage cuvée L 2017 : Couleur sombre, nez de fruits noirs, olives. Bouche fruitée, légère, facile, peu tannique, un peu lisse. B+.

Combier, Crozes-Hermitage 2016 : Couleur claire pour une syrah, nez sur l'olive, le lardé/fumé, voire l'anchois. Bouche légère, sur les arômes du nez avec du fruit, peu de tannins, élégante, beaucoup de classe, à défaut d'une grande longueur. TB.

Monier-Perreol, Saint-Joseph 2016 : Couleur encore plus claire, nez sur les fruits rouges, la cerise, plus floral. Bouche en finesse, pas une grosse épaisseur mais une très belle minéralité, toute en longueur. Un vin très élégant. TB+.

 

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Louis Chèze, Saint-Joseph "Ro-Rée" 2016 : couleur sombre, nez fruits noirs, pointe d'élevage vanillé, café, cassis, mûre. Bouche à l'élevage bien intégré, belle matière soyeuse, plutôt légère et fruité finalement avec fraîcheur et longueur. TB-.

Georges Vernay, Saint-Joseph « Terre d’encre » 2016 : robe légèrement plus foncée que les précédents, nez sur les fruits rouges et noirs, beaucoup de poivre, graphite/mine de crayon (sols granitiques). Bouche plus puissante, aux tannins très fins, belle fraîcheur, beaucoup de longueur, pas encore une grande complexité mais le temps devrait y remédier. Beau potentiel d'évolution. TB.

Emmanuel Darnaud, Crozes-Hermitage "Mise en Bouche" 2017 : couleur presque noire, solaire, fruits noirs, puissant pour une entrée de gamme, tannins fins, presque à attendre. B+.

Emmanuel Darnaud, Crozes-Hermitage « Trois chênes » 2016 : couleur presque noire, nez plus solaire (sols de galets roulés), plus chaud, mûre, cassis. Bouche puissante, mais les tannins restent fins là aussi, une petite acidité dans le fond l'empêche d'être lourd. Bonne longueur. TB-.

 

Alain Voge, Saint-Joseph « Les Côtes » 2016 : on renvient à une robe plus claire, nez de fruits rouges, floral, pointe d'olive et de graphite, très élégant. Bouche superbe, à la texture soyeuse, fruitée, minérale, large et longue à la fois, toute en élégance et en fraîcheur. Déjà excellent en l'état. TB+.

Alain Graillot, Crozes-Hermitage 2016 : robe plus sombre, nez plus sauvage et expressif, mûre, olive, anchois, herbes aromatiques, presque garrigue, plus sudiste. La bouche est de loin la plus tannique, même si on pouvait s'attendre à bien pire avec un jeune Graillot. Le millésime a donné beaucoup de fraîcheur et une certaine élégance. Finale très longue. Déjà beaucoup de plaisir, avec un potentiel de garde énorme. TB+.

 

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Saint-Cosme, Hermitage 2014 : on finit sur un Hermitage, puisque le coeur historique a droit à sa propre AOC contrairement à Saint-Joseph. Robe claire aux contours tuilés, nez parfaitement équilibré entre des notes de fruits rouges, un côté animal, du floral, de l'olive, du lardé, tout est là. La bouche est très élégante, épaisse et soyeuse mais pas très puissante. On sent le "petit" millésime mais à point, qui offre un gros plaisir et qui a été parfaitement géré. On est encore monté d'un cran. TB++.

 

19 février 2019

Wittmann (Allemagne - Rheinhessen) *****

Vieux domaine historique d'environ 30ha situé à Westhofen en Rheinhessen, qui a franchi un cap en passant bio en 1990 puis biodynamie en 2004 sous l'impulsion de Philippe Wittmann (le fils de Günter). Le travail à la vigne est impressionnant et ce sent dans la profondeur des vins, surtout sur les grands terroirs du Kirschspiel, du Morstein ou du Brunnenhäuschen. Si le domaine possède quelques chardonnays, pinots noirs... ce sont les rieslings secs qui font la fierté de la maison. Ils sont pressés en grappe entière, macération de quelques heures, fermentation spontanée en foudres, avec contrôle des températures (en cela plus moderne qu'Heymann Lowenstein ou JJ Prüm par exemple).

 

 

Wittmann (Renaissance des appellations 2019)

Riesling trocken 2018 : Riesling tendu, minéral, salin, très long pour une entrée de gamme, ça démarre fort. TB+.

Riesling Vom Kalkstein trocken 2018 : même trame tendue et saline, plus d’épaisseur, plus long. TB++.

Riesling Westhofener trocken goldkapsul 2016 : plus pétrolé, plus austère, plus amer, résine, un poil plus court. TB+.

Riesling Kirchspiel GG goldkapsul 2015 : pointe de résine et pétrole, plein d’agrumes, zestes, ulta long et minéral avec une matière énorme, aussi long que large. Déjà sublime avec un gros potentiel de garde. Gros coup de coeur. Exceptionnel.

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 Wittmann – Riesling Kirchspiel GG 2017 (AP n°17) : (sols calcaires) Couleur or pâle, nez un peu fermé, fruits jaunes, miel, tilleul, camomille, fleurs blanches. Bouche avec de l’épaisseur, bien marquée tilleul aussi, très belle acidité dans le fond, beaucoup de minéralité, de profondeur et de longueur, avec une finale crayeuse et saline. Un vin un peu jeune qui manque de complexité à l’heure actuelle, mais à l’équilibre parfait. TB+.

 

Wittmann - Riesling Westhofener 2017 : couleur dorée, nez miel, citron vert, fruits jaunes, pas de pétrole, plus mûr que 2016. Bouche avec de l'épaisseur, de la tension, marqué par les zestes d'agrumes avec une finale sur les amers assez longue. Très beau pour un village, peut se garder. TB.

 

Riesling estate trocken 2020 : toujours ce style tranchant, énergique, citronné, zesté, très frais, long, salivant, superbe entrée de gamme. TB+.

 

Riesling estate 2021 bon, plus tendu, plus citrique, moins écœurant que les autres, top. Vom kalkstein 2021 un peu plus mûr, on arrive à nouveau sur un côté pêche/viognier sans aller trop loin non plus. Moins bien que le estate en l’état.

 

15 octobre 2020

Soirée Australie

Si l'Australie est environ 14 fois plus grande que la France, son vignoble, entièrement réparti au sud du pays, reste relativement petit avec 146 000 hectares (contre 118 000 juste pour le Bordelais par exemple). Les vins produits sont variés, les climats et les sols également. La syrah, suivie par le chardonnay et le cabernet sauvignon sont de loin les cépages les plus répandus. Mais la viticulture y est en pleine mutation, comme en Californie. On assiste de plus en plus à une recherche de qualité, de fraîcheur, d'expression du terroir, avec un travail plus poussé à la vigne et de plus en plus de biodynamie. 

cartes australie

 

Les blancs : 4 grands classiques australiens

 

1 - Tahbilk, 1927 Vines Marsanne 2011 - Nagambie Lakes, Goulburn valley (Victoria) : (grand domaine créé en 1860 qui possède probablement les plus vieilles marsannes du monde. Elevage en cuves puis en bouteilles, commercialisation au bout de 6ans environ) Couleur très claire pour une marsanne de 2011, nez légèrement miellé, avec de la cire, de la résine, du citron, très différent des marsannes du Rhône. La bouche est plutôt vive et fraîche, minérale, légère, pas du tout grasse avec une longueur moyenne. TB-.

 

2 - Grosset, Polish Hill riesling 2018 - Clare Valley (Southern Australia) : (petit domaine de 20 hectares créé en 1981, certifié bio. Sols de schistes au nord de la Clare valley, parcelle à 470m d'altitude. Elevage en cuves) Robe presque translucide, nez très typé riesling, avec des terpènes, du citron vert. Bouche puissante par rapport au suivant, plus concentrée, sèche, austère, avec une finle très longue sur l'amertume des zestes d'agrumes. Un beau riesling mais encore un peu jeune. TB.

 

3 - Henschke, Julius riesling 2017 - Eden Valley (Southern Australia) : (très ancien et très grand domaine plutôt spécialisé dans les syrahs, en biodynamie. Sols de sables, graviers et argiles. Elevage cuves) Robe translucide aussi, nez peut-être plus simple mais plus expressif, très porté sur le citron. Bouche vive, moins épaisse, légèrement perlante, plus légère en alcool (11,5% ici contre 12,7% sur le Grosset), plus facile à boire, avec un côté presque désaltérant. Un riesling plutôt dans l'esprit allemand, alors que le Grosset était plus proche de certains rieslings français. Merci Stan pour la bouteille ! TB.

 

4 - Leeuwin Estate, Art series chardonnay 2016 - Margaret River (Western Australia) : (domaine des années 1970 d'une cinquantaine d'hectares. Sols de gneiss et de graves, non irrigués. Elevage en barriques neuves françaises) Couleur légèrement dorée, nez de chardonnay bourguignon, légèrement vanillé et toasté, miellé, avec des fruits jaunes, des notes florales. En bouche le bois est bien intégré, puissante, épaisse, beurrée, sans être trop mûre, belle acidité dans le fond. Finale assez longue sur un côté plus minéral et des agrumes. Beau chardonnay à l'élevage poussé et à l'avenir très prometteur. TB.

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Les vins rouges : nouvelle et ancienne générations

 

5 - Ochota Barrels, Mark of Caïn pinot meunier 2019 - Adélaïde Hills (Southern Australia) : (Créé en 2008, domaine "peu interventionniste" de 5 hectares environ. Elevage en vieux fûts français avec une petite partie de vendange entière) Couleur framboise, très claire. Nez sur la cerise, le bonbon anglais, avec des notes amyliques (certains évoquent un beaujolais nouveau). Bouche très légère (11,6% d'alcool), peu épaisse, sans tannins, un jus de fruit facile à boire, finale assez courte, mais qui a le mérite d'être pleine de fraîcheur, à l'opposé du stéréotype australien. B+.

 

6 - Sailor seeks horse, Pinot noir 2017 - Huon valley (Tasmanie) : (domaine de 6,5 hectares créé en 2005. Elevage en vieux fûts, 15% de vendange entière. Sols de sables, limons et argiles non irrigués) Couleur rubis, nez désagréable avec une forme de réduction tenace, sur le chou notamment. Bouche légère et fraîche, qui ne pinote pas vraiment et reste très simple. Peut-être une bouteille en dedans. En tout cas, pas représentative de cette région prometteuse. Moyen.

 

7 - Josh Cooper, Doug’s vineyard pinot noir 2018 - Macedon Ranges (Victoria) : (premier millésime en 2012. Fils des Cooper-domaine Cobaw Ridge. Achat de raisins aux meilleurs "grape growers", ici la famille Newnham. Exposition nord-nord-est, 500m d'altitude. Sols de basalte. Forte proportion de grappe entière. Elevage fûts français dont une faible proportion de fûts neufs) Couleur rubis, trouble. Très beau nez expressif, envoûtant, sur la pivoine, la fraise, épices orientales, un côté grappes entières suffisamment mûres. Bouche très fraîche, fruitée, tannins fins, très pure aussi (peu sulfitée peut-être) dans un style proche des "IPOB" californiens avec ce très bel équilibre entre fruit confituré et végétal noble. Très belle longueur. Semble déjà à point en l'état. TB++.

 

8 - Bass Philipp, Pinot noir estate 2015 - Gippsland (Victoria) : (La légende du pinot noir australien. Créé par Philipp Jones en 1979, d’après le nom des explorateurs George Bass et Arthur Philipp, certifié biodynamie. Le pinot noir "estate" est une parcelle de 4 hectares, en haute densité pour l'Australie (8500pieds/hectare), non irriguée, orientée nord-est, sur des sols limoneux et volcaniques, parfois assmblée avec la parcelle "Leongatha". Elevage en fûts français dont 60% de fûts neufs. 100% egrappé. Non filtré) Couleur encore plus claire que le précédent, trouble aussi. Nez envoûtant, très pur aussi tout en étant différent, plus sur la fraise confiturée ici, la rose, plus gourmand, peut-être encore plus évident, sans trait végétal. Bouche toute en finesse, en gourmandise, ronde, peu tannique, belle épaisseur, juste ce qu'il faut de fraîcheur, tout semble évident et à la bonne place, du velours, il rappelle - ou appelle - le style du Gevrey le plus fin, avec en plus beaucoup de longueur. Son statut de légende locale n'est pas usurpé. TB++.

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9 - By Farr, Tout près Pinot noir 2015 - Geelong (Victoria) : (Créé en 1994 par Gary Farr, rejoint récemment par son fils Nick. Tous les deux ont fait leurs classes chez Dujac, Au bon climat et Cristom. "Tout près" a été planté en 2001 à très haute densité (7300 pieds/hectare), d'où son nom. Plus haut en altitude que les autres parcelles du domaine, sols volcaniques, graviers, loams et sables. 100% grappe entière et 100% fûts neufs) Couleur sombre pour un pinot, nez de fruits noirs, cuir, encore dominé par son élevage légèrement toasté et vanillé. Bouche puissante, épaisse, très longue, gros potentiel mais clairement taillé pour la garde. A revoir dans quelques années. TB-.

 

10 - Luke Lambert, Nebbiolo 2017 - Yarra Valley (Victoria) : (Petit domaine créé en 2005. Cuvée provenant de Jansz vineyard et Denton vineyard. Sols en partie granitiques. Elevage en vieux foudres de Slavonie comme les Barolos traditionnels) Couleur rubis foncé, nez qui évoque bien le nebbiolo, fruits rouges, cerise, pointe balsamique, un peu plus confituré peut-être. Idem en bouche où on a l'impression de voir un petit nebbiolo, facile d'accès, sans trop de tannins, à peine plus arrondi que dans le Piémont, mais à la finale assez courte. TB-.

 

11 - Ben Glaetzer, Anaperenna 2006 - Barossa Valley (Southern australia) : (Vieux domaine historique du Nord de la Barossa. 82% syrah et 18% cabernet sauvignon. Sols de limons argilo-sableux sur socle calcaire. Elevage en fûts français et américains neufs) Couleur très sombre et évoluée, nez sur le chocolat noir, le café, la prune, le cuir, très extrait et encore boisé, avec une petite touche oxydative maîtrisée, certains évoquent un vieux porto vintage. Bouche puissante, très marquée café et chocolat noir, un peu de fruits à l'eau-de-vie, avec une bonne fraîcheur dans le fond finalement. La finale très longue n'est finalement pas si lourde qu'on aurait pu le présager au nez, avec un joli côté mentholé/eucalyptus. Un vin qui a divisé l'assemblée, "too much" pour certains, "exceptionnel d'intensité" pour d'autres. TB.

(Ben Glaetzer - Barossa shiraz Amon-Ra 2011 : Très noir, puissant, eucalyptus, cassis, orangette, chaud, pas trop d'élevage par contre. Bouche massive puissante, alcooleuse, joli trait acide dans le fond et longueur, probablement du potentiel mais trop jeune. B.)

 

12 - Giaconda, Warner Shiraz 2006 - Beechworth (Victoria) : (Petit domaine créé au début des années 1980 par Rick Kinzbrunner, certifié bio en 2018. Sols de granite en altitude. Exposition solaire au nord. Irrigation certaines années seulement. Une partie de vendange entière. Elevage de 2ans en fûts français à 40% neufs) Couleur sombre aussi, mais moins tuilée, nez de fruits noirs, de thé fumé, de réglisse, encore jeune, moins expressif mais plus subtil que le précédent. Bouche moins épaisse, plutôt en fraîcheur et en tension, surtout derrière le Glaetzer, très marqué par le thé noir, qui manque d'un peu de complexité par rapport aux meilleurs millésimes de cette cuvée, mais d'une très belle longueur. Un style déjà plus proche des syrahs françaises tout en gardant sa propre identité. TB+.

 

13 - Wynn’s, John Riddock cabernet sauvignon 1998 - Coonawara (Southern australia) : (John Riddock est le pionnier de la région où il a planté des vignes en 1891 avant d'en revendre une partie à ce qui allait ensuite devenir Wynn's. Grande cuvée de ce domaine historique, sur des sols typiques de "terra rossa" chargés en fer. Elevage en fûts français) Bouchon parfait, couleur grenat, pas si évoluée pour un 1998. Très beau nez, pointe de poivron "mûr" au départ, cassis, notes balsamiques, cuir, réglisse, bois précieux, rappelle un grand Margaux ou St Julien en plus fruité et plus gourmand. Bouche du même niveau, complexe, évoluée, tout en restant très fraîche, encore fruitée, "il y a tout dans ce vin", jusqu'à sa très longue finale. On finit en beauté. TB++.

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Au final une soirée d'un excellent niveau d'ensemble avec des vins très variés qui ont convaincu l'assemblée. Dommage qu'ils soient si difficiles à trouver pour la plupart... On finit tranquillement avec un excellent champagne Vignes de Montgueux de Jacques Lassaigne pour les plus téméraires.

 

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12 octobre 2017

Soirée LPV au resto

Bruno Clavelier - Chambolle Musigny 1er cru La Combe d'Orveau 2011 : robe rubis clair, nez très élégant sur la fraise, les petits fruits rouges, une pointe florale, assez gourmand, encore à peine vanillé. Bouche très fruitée, tendue, un côté minéral dans le fond qui soutient très bien l'ensemble, beaucoup de finesse et d'élégance, belle longueur. Très beau pinot. TB+.

Beaux frères - Pinot noir Upper terrace Ribbon Ridge 2007 : robe évoluée, assez claire avec des contours tuilés, nez un peu chaud, voire brûlé, avec une certaine complexité, sous-bois, épices, kirsch. Bouche assez puissante, épicée, moins chaude que le nez, du sous-bois là aussi. La finale est courte, sur le poivre, un peu d'alcool, bien moins élégant que le précédent. B-.

 

Potinet-Ampeau - Meursault Les rougeots 2010 : Robe paille, nez sur l'anis, un peu de pomme granny, une pointe de noisette, citron. Bouche toute en tension, qui manque un peu de gras à mon goût, toujours ce côté réglissé, très fraîche et minérale. Assez bonne longueur. Bien fait mais le style est un peu trop austère en l'état en tout cas. TB-.

Raveneau - Chablis Grand cru Valmur 2010 : Robe or pâle, nez très minéral, pierre-à-fusil, citron, coquille d'huître, croûte de fromage, bouche tendue, minérale, saline, moins épaisse et moins fruitée que Blanchot 2010, mais plus longue, plus ciselée, à attendre encore un peu peut-être même s'il offre déjà du plaisir. Finale interminable, très saline. TB+.

 

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Combier - Crozes-Hermitage 2015 : Robe encore jeune, un peu violine, le vin a eu besoin d'une demi-journée d'ouverture pour bien s'exprimer, très fruits noirs, violette, un peu olive/anchois. Bouche avec une belle rondeur, texture soyeuse, fruité juteux, pas très long, mais très gourmand. TB.

JL Chave - Hermitage 2007 : Robe assez sombre, les contours commencent à tuiler un peu, nez de belle syrah légèrement évoluée, cassis, prune, épices, graphite. Bouche puissante, sur les arômes du nez, avec une très belle fraîcheur minérale derrière, des tannins soyeux. Très bonne longueur. TB+.

 

La Barthassade - Blanc de cinsault Vin de France 2014 : Robe saumonée, nez très gourmand avec un peu de pamplemousse, de pêche, de nougatine, un côté pâtisserie orientale "loukoum". La bouche garde ce fruité et ce côté pâtissier à peine sucré, bonne acidité derrière. Finale pas très longue. Mais très facile à boire et original. TB-.

 

Mark Angéli, Ferme de la Sansonnière - "Mathilde" Moût de raisins partiellement fermenté 1995 : Robe or profond, assez claire pour un chenin de 1995, le nez est bien marqué par le coing, fruits exotiques bien mûrs, miel. La bouche n'est pas si concentrée que ça, on sent que le vin a mangé une parrtie de ses sucres même s'il en reste encore pas mal,  beaucoup de fruits exotiques et de coing, frais et digeste, très agréable. Longueur moyenne. TB.

 

Bonus divers :

Ramonet - Bâtard-Montrachet 1999 : Robe dorée, évoluée, nez très miellé, une pointe de cire, floral (tilleul ?), des fruits jaunes. Bouche plus jeune que le nez, avec une très grosse ampleur, épaisse, beaucoup de miel encore, grosse tension derrière, des agrumes, moins sur le côté floral et cire. Superbe longueur. Grand vin à son  apogée. TB++.

Romanée-Conti - Vosne Romanée 1er cru Duvault Blochet 2011 : Robe assez claire, nez très « Conti », avec un peu de rose, de la cerise, de la fraise. Bouche fruitée, très fine, fraîche, pas ultra complexe mais parfaitement équilibré. Bonne longueur sans être exceptionnelle. Comme souvent avec la Conti, on pourrait le prendre pour un super vin de soif. TB+.

Coche-Dury - Bourgogne aligoté 2013 : le nez a un côté cire, il fait un peu nature (bu à l'aveugle), avec des agrumes,un peu brouillon. Bouche sympa, vive, tendue, sur les agrumes, pas très épaisse, facile à boire, pas très longue. B+.

Leroy - Bourgogne aligoté 2009 : Robe dorée, nez sur la "réduction bourguignonne", pétard, soufre, à la Leroy, mais beaucoup d'autres choses aussi, un peu floral, fruits jaunes. Belle ampleur en bouche, avec une grosse tension pour 2009, frais et assez long. TB.

Jean Macle - Château-Chalon 1999 : comme toujours chez Macle, c'est oxydatif mais aussi très fruité, très fin, avec une belle fraîcheur, peut-être encore plus que sur les autres millésimes que j'ai pu goûter. TB+.

Renards des Côtes - Vin de France blanc 2015 : robe dorée, qui tire presque sur l'ambrée, nez exubérant sur le miel, le tilleul, envoûtant mais il pourrait devenir écoeurant assez vite. Bouche puissante, grasse, épaisse, pleine de miel et de tilleul, manqueun peude tension derrière. Très original, il doit permettre des accords culinaires intéressants. B+.

Vergnon - Champagne Eloquence blanc de blancs extra brut : beau champagne,vif, tendu, à la bulle fine, sans être trop austère non plus. TB.

 

28 novembre 2017

Domaines familiaux de Bourgogne 2017

De passage chez Mugneret-Gibourg le matin, nous arrivons un peu après midi à la dégustation du millésime 2015 des Domaines familiaux de Bourgogne au château de Montchat. Un buffet nous attend, avec sur la table quelques bouteilles de "vieux" millésimes en libre accès. Difficile de résister : les 2015 attendront. On commence donc par là tant qu'il reste du vin, en goûtant un peu trop rapidement et en jonglant comme on peut avec les appellations et les millésimes. 

Tous les vins ont été bus dans des Zalto Bordeaux (finalement pas si mals) plus ou moins dans l'ordre suivant :

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G. Roumier - Morey St Denis 1er cru Bussière 2009 : nez un peu chaud, on sent bien le millésime solaire, la bouche est un peu plus fraîche mais ça reste bien moins convaincant que les 2015. TB-.

JF Mugnier - Chambolle-Musigny 1er cru Fuées 2015 : robe assez sombre par rapport aux Fuées 13 et 14, nez fermé en ce moment, bouche plus mûre, avec de beaux fruits noirs, toujours le toucher très fin des Chambolle de Mugnier et une belle fraîcheur. Prometteur. TB.

A. Rousseau - Gevrey-Chambertin 1er cru Lavaux St Jacques 2005 : robe évoluée, nez aussi très évolué, kirsché, assez chaud, comme le Bussière de Roumier c'est un peu plus frais en bouche, terreux, pas mauvais mais moins convaincant que les 2015. TB-.

Dujac - Morey St Denis 2002 magnum : robe sombre, nez encore jeune, fruits noirs, un peu de cuir, très frais et noble dans la série, bouche avec du fruit, de la puissance, des tannins de belle qualité, très long. Incroyable pour un "village". Grand vin, parmi les meilleurs de cette incroyable série. TB++.

Trapet - Chambertin 2002 magnum : robe tuilée, nez chaud et évolué, kirsché, idem en bouche, même s'il y a une certaine finesse et de la fraîcheur sur la finale, il souffre surtout de la comparaison avec le Dujac. TB-.

J. Drouhin - Musigny 2001 : robe et nez encore jeunes, beaucoup de finesse, du fruit, légèrement floral, texture soyeuse. Meilleur que le 1998 bu il y a quelques années. TB+.

E. de Suremain Château de Monthélie - Monthélie 1er cru Sur la velle 2006 magnum : Robe rubis, nez encore jeune, plein de petits fruits rouges, bouche fruitée, gourmande, fraîche, pas très complexe mais très buvable. TB.

Comtes Lafon - Volnay 1er cru Santenots du milieu 2015 : robe violine, nez très fruité, avec un peu de violette, bouche croquante, gourmande, juteuse, fraîche, avec une belle tension derrière. Très prometteur, déjà délicieux. TB+.

Comtes Lafon - Volnay 1er cru Santenots du Milieu 2011 magnum : on reconnait la parenté avec le vin précédent, un peu moins croquant, mais beau fruité, fin, avec cette belle tension. TB+.

Méo-Camuzet - Vosne-Romanée 1er cru Chaumes 2006 magnum : Robe grenat, nez à la fois fruité, floral, à peine épicé, bouche avec beaucoup de finesse, une texture de velours, belle longueur, un grand vin, qui confirme que les 2006 goûtent bien en ce moment. TB++.

Bruno Clair - Gevrey-Chambertin 1er cru Cazetiers 2009 : Robe sombre, nez toasté, assez chaud, le vin manque de finesse et de fraîcheur dans la série. B.

J. Grivot - Vosne-Romanée 2012 : s'il est assez frais, il semblait un peu maigre avec une amertume gênante en finale. B.

Marquis d'Angerville - Pommard 1er cru Combes dessus 2011 : robe claire, vin très fin loin du stéréotype Pommard, sur le fruit, la fraîcheur, presque tendu, pas du tout sur le bois contrairement à une autre cuvée du domaine bue il y a quelques années. TB+.

S. Bize - Savigny-les-Beaune 1er cru Fournaux 2005 : style à l'ancienne, puissant, avec des tannins bien présents, un peu rustiques, pas mal fait mais pas mon style. B+.

Michel Gaunoux - Pommard 1er cru Grands epenots 2014 : Bien plus dans le style Pommard que le vins d'Angerville, encore un peu trop serré. B+.

  (2019 : Gaunoux – Pommard Grands epenots 2006 : style à l’ancienne, kirsché, semble dur et ferrugineux. B-.)

Faiveley - Corton-Charlemagne 2006 magnum : on passe de suite à un grand blanc, beaucoup de gras, beurré, mais aussi tendu et très long, du même niveau qu'un excellent 2005, ce qui me conforte dans l'idée qu'il s'agit de la meilleure cuvée du domaine. TB++.

Leflaive - Puligny-Montrachet 1er cru Folatières 2009 : nez un peu soufré, vin citronné, floral, sur la tension, pas très gras, bon mais il souffre derrière le précédent. TB-.

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L'apéritif s'arrête ici, certains vins auraient mérité plus de temps et un ordre de service différent. Si le niveau était très élevé, plusieurs cuvées manquaient de fraîcheur, les 2015 se sont montrés potentiellement plus intéressants dans l'ensemble.

 

Les 2015

Place à la "vraie" dégustation des 2015, les conditions sont parfaites : peu de monde, bonnes températures de service, bons verres, et pas besoin de jongler entre les différents millésimes. 

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JF Mugnier

NsG blanc Clos de la maréchale : vin puissant, très minéral, peu de gras, tendu, très long, un poil chaud en finale. TB.

Chambolle : robe bien plus claire que Fuées 15, très croquant voire un peu sucré, gourmand, très immédiat, un délice, même s'il manque un peu de profondeur. TB.

NsG rouge clos de la maréchale : comme toujours, plus puissant et plus tannique que le Chambolle, moins gourmand, un peu plus long. TB.

 

A. Rousseau

Gevrey : très fruité, facile, bon village, même s'il n'a pas la matière ni la noblesse des suivants. TB-.

Charmes-Chambertin : beau fruité, mais avec plus de matière, un côté végétal noble, plus de longueur. TB+.

Chambertin clos de Bèze : plus sombre, plus mûr, plus de volume et de tannins, très long, toujours ce côté un peu plus austère que chez Mugnier ou Roumier qui lui donne beaucoup de classe. S'annonce grandiose. TB++.

 

Dujac

Morey : robe assez claire pour un Dujac, nez à peine toasté, beau fruité derrière, pas très épais, tannins bien présents de qualité. A voir s'il deviendra aussi grand que le 2002. TB-.

Vosne 1er cru Malconsorts : grosse différence avec le précédent, fruité, floral, mais surtout tendu mais une superbe minéralité sous-jacente, tout en longueur. Promis à un grand avenir. TB++.

Clos de la Roche : style bien plus épais, très grosse matière, il arrive à garder une certaine minéralité dans le fond même si elle est moins marquée que sur Malconsorts, plus de tannins mais jamais secs. Le vin le plus impressionnant avec le Bonnes-Mares de Roumier peut-être. TB++.

Puligny-Montrachet 1er cru Folatières : style tendu, pas très gras, avec une belle matière et de la longueur. Mais les rouges m'ont fait une plus grande impression. TB-.

 

G. Roumier

Chambolle : robe assez claire, nez peut-être un peu chaud, plus puissant et plus tannique que le Chambolle de Mugnier, à attendre (un peu de vendange entière ?) TB-.

Morey 1er cru Bussière : plus tannique et plus sauvage que le Chambolle mais il reste très digeste grâce à une matière plus concentrée, plus de longueur, beaucoup de fraîcheur. Plus convaincant que le 2009. TB+.

Bonnes-Mares : Matière énorme, puissant mais aussi plein de fruits, de fraîcheur, de tannins de grande qualité, probablement le vin avec la plus longue finale. Impressionnant. TB++.

 

Comtes Lafon

Meursault Clos de la barre : très gourmand avec du citron confit et de l'amande, belle tension, épais sans être beurré. TB.

Meursault 1er cru Charmes : proche du précédent, avec un peu plus de tout. TB+.

Volnay 1er cru Santenots du milieu : déjà goûté en "apéritif", on ne résiste pas à le regoûter, toujours aussi bon, même dans une série différente. TB+.

 

Méo-Camuzet

Hautes Côtes blanc St Philibert : manque de tension, même un peu mou. Décevant pour cette cuvée que j'avais adoré sur des millésimes plus frais. B-.

Vosne : gourmand, assez mûr, comme souvent chez Méo, belle finesse. TB-.

NsG 1er cru Boudots : beau fruité assez mûr, texture soyeuse et épaisse, de la fraîcheur et quelques tannins derrière. TB.

Corton Perrières : plus viril que le Nuits, un peu plus tannique et puissant, à attendre. TB. (Dans l'ensemble les vins étaient moins convaincants que ceux d'autres domaines mais les meilleures cuvées n'étaient pas présentées)

 

Bruno Clair

Marsannay Longeroies : beau fruité assez mûr, fin, gourmand, facile. TB-.

Gevrey 1er cru Clos du Fonteny : couleur sombre, nez chaud et grillé, épais mais manque d'élégance. B-.

Gevrey 1er cru Clos St Jacques : un peu plus frais, mais boisé trop marqué, légèrement beurré, finale un peu sèche. TB-.

Bonnes-Mares : très épais, élevage marqué, manque de fraîcheur, surtout impression d'un vin tout en largeur et en texture qui manque d'allonge et de longueur. La comparaison avec Roumierle dessert. TB-. Un peu décevant ce jour-là, est-ce la comparaison avec les meilleurs ? ou est-ce que les millésimes chauds conviennent moins au style du domaine (J'avais préféré certains 2013) ?

 

M. Lafarge

Meursault "vendanges selectionnées" : bien marqué noisette, pas très gras, sur la tension, un peu court. TB-.

Bourgogne pinot noir : belle matière, du fruit, on reconnait le style Lafarge dans la finale tendue aux tannins un peu rustiques. TB-.

Volnay 1er cru Clos des chênes : très belle matière, du fruit, de la tension, les tannins sont encore marqués sur la finale mais je les trouve plus fins qu'il y a deux ans (sur fût). Comme toujours des vins à attendre longtemps, mais un beau potentiel. TB.

 

Leflaive

Puligny : nez soufré, sur le citron, la poire, pas spécialement beurré, finale un peu chaude. B+.

Puligny 1er cru Fôlatières : nez soufré, même fruité, plus épais et plus tendu, la finale est plus fraîche. TB-.

Bâtard-Montrachet : le nez est encore plus marqué par le soufre, plus rond mais aussi plus tendu que Folatières, dommage que les vins sentent autant le soufre. TB-.

 

De Montille/Château de Puligny

Bourgogne blanc Clos du château : marqué pomme et noisette, assez simple. B+.

Puligny : style tout en tension comme souvent  avec le domaine, citronné. TB-.

Beaune 1er cru Les sizies : fruité, un peu fluet, tendu, tannins un peu durs en finale. B+.

Volnay 1er cru En champans : un peu maigre aussi, même style tendu, un peu plus long. Pas mauvais, mais il souffre lui aussi de la comparaison avec autant de grandes bouteilles. TB-.

 

A & P de Villaine

Bourgogne rouge côte chalonnaise La Fortune : beaux fruits rouges, très croquant, gourmand, simple mais efficace. TB-.

Bouzeron : grosse tension, nerveux, vif, citronné, brioché, un superbe aligoté, qui m'a semblé meilleur et plus tendu que sur d'autres millésimes. TB.

Bourgogne blanc côte chalonnaise les Clous aimé : très mou derrière le Bouzeron, très court. B-.

Rully 1er cru Grésigny 2014  : changement de millésime juste pour ce vin, boisé, gras, beurré, mais belle acidité derrière. TB-.

 

Trapet

Marsannay : bien dans le style Trapet, très fin, plein de petits fruits rouges, pas très épais mais tendu, très digeste. TB-.

Gevrey Ostrea : un peu plus d'épaisseur et de tannins mais on garde la patte tout en finesse de Trapet, belle longueur. TB.

Gevrey 1er cru Petite chapelle : plus mûr, on sent le climat plus solaire tout en gardant de la finesse, encore un cran au-dessus. TB+.

 

H. Gouges

NsG : gourmand, facile. TB-.

NsG 1er cru Porrets St Georges : un peu chaud au nez, plus frais en bouche, bien dans le style du stéréotype de NsG, puissant, tannique, pas trop mon truc. TB-.

NsG 1er cru Pruliers : style un peu plus tendu, mais les tannins sont encore trop présents à mon goût. A attendre, comme toujours avec le domaine. TB-.

NsG 1er cru Vaucrains : un peu plus boisé, mais on sent des tannins plus arrondis, beaux fruits noirs derrière, plus de finesse. TB.

 

13 octobre 2022

Paul Pillot (Chassagne-Montrachet) *****

Domaine de 13 hectares (9 de blancs, 4 de rouges) géré désormais par le fils Thierry Pillot et sa femme Chrystelle Pllot-Mortet. Le style a bien changé en quelques années : les vins se sont affinés et nettement améliorés. Proche du bio sans être certifié, Thierry Pillot privilégie des élevages longs avec peu de bois neufs (10% maximum), sans bâtonnages. Les vins sont très tendus, énergiques, avec des notes de réduction bourguignonne (autolyse), d'une gande pureté, en blanc comme en rouge. L'avenir de Chassagne est ici.

 

 

Thierry Pillot (domaine Paul Pillot) - Visite au domaine

Vins vendangés tôt. Gros travail à la vigne, vignes tressées, hautes. Elevages en fûts de 350 et 500 L très peu de bois neuf (les quelques fûts neufs sont pour les « entrées de gamme » pour « faire » les fûts, jamais sur les belles cuvées. Pas de débourbage, pas de bâtonage, pas ou peu de soutirage. Tout est fait pour garder de l’énergie dans les vins.

Les 2021 seront emb vers mars-avril 2023.

Aligoté 2021 : très bel aligoté, tendu, avec des accents de chardo, léger gras. Ca commence fort.

Bourgogne chardonnay : (sur chassagne et remigny) goute un peu plus grillé, marqué par l’élevage à ce stade, ce sera le seul.

St Aubin Pitangerets : travaillé en réductio, tendu, énergique, salin, top.

St Aubin charmois 21 : plus en largeur que le précédent, mais garde cette belle tension finale.

Chassagne 21 : (2 parcelles côté Morgeot) là aussi léger gras, et toujours des finales longues et sapides.

Chassagne Mazures 21 : équilibre parfait pour un village, entre largeur et longueur.

Chassagne St Jean 21 : floral, experssif, un peu exubérant au nez, bouche florale, qui là aussi se retend sur la finale.

Chassagne champs gain : plus « chassagne », plus de confort, plus fruits jaunes et moins agrumes/citron, gourmand, sans jamais tomber dans la lourdeur non plus.

Chassagne caillerets 21 : plus fermé, à aller chercher en l’état, mais finale très longue, minérale, saline. Prometteur.

Chassagne rouge Clos st Jean 21 : (grappe entière) petits fruits rouges, acidulé, sans manquer de volume pour autant, pas de travail sur la texture, mais plutôt sur la profondeur, minéral, tendu, long, salivant. Superbe.

Très grand niveau des 2021 ici. On s’en doutait un peu mais la confirmation est là : les meilleurs Chassagnes sont probablement ici désormais !

 

 

Paul Pillot - Bourgogne rouge 2015 : Couleur rubis, beau nez sur la fraise, la cerise rouge, très fruité, encore un peu simple mais efficace. Bouche très fruitée, pas du tout de bois, belle texture soyeuse, peu de tannins, très jus de fruit, frais, pas sucrailleux du tout, seule la finale est un peu courte. Très bon vin, d'une grande buvabilité. Note : 16,5/20.

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 Paul Pillot - Bourgogne blanc 2014 : couleur claire, nez moyennement expressif, citronné, bouche tendue, petite pointe de gras en se réchauffant, sur les agrumes, manque un peu de longueur, mais un bon niveau pour un générique. B+.

 

Bourgogne rouge 2016 : couleur plus sombre que 2015, nez plus axé sur les fruits noirs, moins sexy, moins confituré, bouche plus droite, moins de sucre, plus d'acidité, plus de tension, peut-être plus de longueur et de profondeur, un peu moins d'épaisseur, un vrai 2016. TB.

 

Pillot - Chassagne blanc 1er cru champs gain 2015 : couleur clair, nez bien marqué réduction bourguignonne grillée, bouche florale, plutôt vive et tendue, très léger gras, finit citron et réduction grillée. TB.

 

Paul Pillot - Santenay rg VV 2017 : Couleur rubis très claire, nez de petits fruits rouges, pivoine, infusé, le lendemain il prend un peu de sucrosité, sur la confiture de fraise. Bouche pas très épaisse, peu tannique, mais très précise, digeste, avec une acidité élevée à l’ouverture, puis de plus en plus gourmand avec l’ouverture, preque un peu de sucrosité même, la finale reste fraîche et assez longue pour un village. La bouteille ne fait pas un pli. TB++.

 

Paul Pillot - Chassagne-Montrachet 1er cru Clos St jean bl 2016 : (Soirée chassagne et puligny) Couleur très claire, nez plus proche du Carilon, à l'opposé du Ramonet, minérale, à peine grillé sur lies, citron, poire. Bouche très épurée, peu d'élevage, toute en longueur et en minéralité, finale très longue, acide, amers nobles. Dans un style très différent, une grande bouteille aussi. TB++.

 

Clos st jean rouge 2018 : à l'aveugle, clair en couleur, très fin, juteux, peu d'élevage mas un style quand même assez rond sans trop d'acidité en finale pour le domaine, on ne sent pas la grappe entière, très gourmand et facile à boire. TB+. Seconde bouteille un peu plus fermée austère. TB.

 

Pillot - Bourgogne chardonnay 2021 : couleur claire, nez sur le grillé des lies, citron. Bouche fraîche, citronnée, grillée, pas un gros volume ni une grosse longueur, facile et frais. B+.

 

Pillot - Chassagne rouge VV 2021 : pinot très clair, infusé, léger, mais évident, tout à la bonne place, jus de fruit mais avec du fond et une finale tendue, salivante, ultra digeste, déjà prêt. TB++.

 

11 avril 2013

Marcarini (Piémont) ****

Marcarini - Barolo Brunate 2013 : Couleur rubis avec des teintes marrons, nez sur la griotte, le kirsch, prunes rouges, un peu floral aussi. Bouche avec matière, fraîcheur, fruit, des tannins présents mais jamais secs, belle longueur. Déjà du plaisir en l'état sur ce Barolo plutôt fin tout en restant classique de l'appellation et surtout un très beau potentiel de garde. Note : 17/20.

 

Marcarini - Langhe Nebbiolo Lasarin 2015 : (vignes de Neviglie et jeunes vignes de Barolo) Couleur rubis, nez sur la cerise, les fruits des bois, quelques fruits noirs le premier jour, un peu plus marqué fraise le lendemain. Bouche avec du fruit, un peu d'alcool à l'ouverture et des tannins encore serrés, bien mieux le lendemain avec plus de fraîcheur et d'élégance. Assez bonne longueur avec des tannins encore un peu serrés en finale mais de qualité. Un vin à ouvrir bien à l'avance ou plutôt à attendre quelques années encore. Note : 15/20.

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2 - Marcarini ****, Barolo « La Serra » 2008 : (sols argilo-calcaires riches en magnésium, exposition sud sud-est, au-dessus de Brunate) Robe claire aussi mais avec des contours tuilés plus caractéristiques du nebbiolo. Nez sur les fruits rouges, la cerise, la prune, à peine balsamique, quelques épices. Bouche en finesse, pas très épaisse, mais très élégante, avec des tannins fins et surtout une très belle acidité derrière (caractéristique des 2008 ?), une finale assez longue et tendue. Très beau "Barolo de l'ouest". TB+.

 

Marcarini - Serra 2016 : très beau nez, fruité, fraise, assez épuré. Bouche encore serré en l'état, mais beau jus, prometteur. TB.

 

10 juin 2020

Anthill Farms (USA) ****

Domine créé en 2003 par David Low, Anthony Filiberti et Webster Marquez (3 anciens de chez Williams Selyem). Principalement de l’achat de raisins. Non membre du IPOB mais la philosophie s'en rapproche : quête de fraîcheur, peu d'extraction, pas trop d'alcool... Les vins sont assez peu sulfités sans aller jusqu'au nature, toujours propres, gourmands, assez ronds, légèrement confiturés, très expressifs, taillés pour être bus jeunes.

 

 

Anthill Farms - Sonoma Coast Pinot Noir Harmony Lane vineyard 2015 : (100% pinot noir dont une partie en grappes entières. Domaine fondé par David Low, Anthony Filiberti et Webster Marquez, qui se sont rencontrés chez Williams Selyem en 2003. Premier millésime d'Anthill Farms en 2004) Couleur claire avec des reflets marrons (comme certains sangiovese tradi), nez expressif dès l'ouverture, plein de confiture de fraise, un peu de rose, de griotte, zéro boisé, un mix de Bourgogne/Burlotto/Reynaud, qui ne pouvait que me plaire. La bouche est très légère, peu de tannins, fraîche, délicate, vraiment à la limite du dilué, mais du bon côté de la limite à mon goût, style très pur, on sent le vin peu sulfité mais sans défauts. Le lendemain, un côté orange sanguine en plus. Finale un peu courte pour être parfait, mais on y retourne facilement. Un vin très intéressant. Il va falloir que j'approfondisse la nouvelle génération californienne, reste plus qu'à trouver les vins... Note : 17/20.

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Anthill Farms, pinot noir 2016 AVA Sonoma Coast (Sonoma County) : « Les raisins proviennent de deux des parties les plus fraîches et les plus côtières de cette appellation : la côte basse, à l'ouest de Sébastopol, au bord du Petaluma Gap ; et la haute côte, la première ou la deuxième crête intérieure des océans plus au nord. Ces sites sont unis par l'influence directe de l'air marin frais du Pacifique, retardant la maturation jusqu'en octobre. » Sols majoritairement sables et argiles. Environ 30% grappes entières.

Couleur rubis foncé, nez très expressif plein de fruits rouges légèrement confiturés. La bouche est très facile, ronde, fruitée, un peu sucrée, peu de tannins, une petite pointe d’orangette sur la finale. Un vin gourmand, mais auquel il manque la fraîcheur et la profondeur par rapport aux parcellaires du domaine. B+.

 

Campbell ranch pinot noir 2016 : à mi chemin entre les deux précédents, éclatant, assez coloré, fruits confiturés, assez rond, peu tannique, sucrosité un peu trop élevé par rapport à l'acidité, mais c'est gourmand et facile à boire. TB-.

 

Tina Marie 2016 AVA Russian River : bu à côté de Kutch, plus de densité, toujours très gourmand, légèrement confituré, pointe d'élevage au nez, surtout une finale très fraîche avec des notes d'anchois, finit long et salin, donne envie d'y retourner. TB++.

 

 

14 janvier 2021

Schäfer-Fröhlich (Allemagne - Nahe) *****

Tim Fröhlich dirige ce domaine familial de 21 hectares situé à Bockenau, au nord de la Nahe, sur les rives de l'Ellerbach. Arrivé en 1995 à la tête du domaine, les vins n'ont cessé de progresser : faibles rendements, levures "naturelles", vendanges manuelles, travail sur la "canopée" pour garder de l'ombre, macérations assez courtes par rapport aux voisins, pressurage lent, élevages courts en cuves et foudres sans malo... Le domaine a été élu n°1 d'Allemagne en 2010 par Gault&Millau. La caractéristique principale des vins est la tension. Ils sont parfois "extrêmes", austères en jeunesse, très salins et caillouteux, encore plus que chez Dönnhoff peut-être, l'illustre voisin. Les deux plus grands vins sont probablement le Stromberg GG (sols de prophyre) et surtout le Felseneck GG (sols d'ardoises bleues), mais les sucres sont aussi d'un excellent niveau.

 

Schäfer-Fröhlich - riesling Stromberg GG 2017 AP21 : (parcelle de 2 hectares sur sols de prophyre, roche volcanique très noire et très compacte. Vignes de près de 80ans. Exposition sud, très forte pente. Vendangé fin octobre, à un peu plus de 90° Oechsle pour 12,5% d'alcool et un peu moins de 4gr de SR) Couleur très claire, nez à peine pétrolé à l'ouverture, notes minérales de pierre-à-fusil, fruits blancs, pamplemousse, très pur, sans botrytis. De plus en plus fruité avec l'aération. La bouche est très tendue, très minérale, saline, mais avec beaucoup de volume aussi, du fruit, notamment pamplemousse rose, coing, melon. Finale très longue, saline, sur les agrumes, le sel, le silex, quelques amers nobles. Un très grand riesling, parfaitement équilibré, qui bien sûr est encore tout jeune et va encore gagner en complexité, mais déjà bien plus accessible que ce que je pensais. TB++.

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Felsenberg GG 2017 : nez un peu réduit, bien marqué pétrole, austère. Bouche droite, minérale, pétrole, caillou fumé, assez longue. TB+.

 

Stromberg GG 2020 : très clair en couleur, nez expressif, fin, pas vraiment de notes fumées ou de lies, poire, abricot, pêche, à peine sucré. Bouche qui semble avoir 5-6gr de SR assez ronde et facile au départ, aromatiue cristalline, très pure, eau de roche, fruits blancs, finale assez longue, sans le côté citrique, nerveux, soufré des GG 2020 de Schonleber qui sont plus tartrique, plus salivants, plus tendus et encore plus longs. TB+.

 

 Schäfer-Fröhlich, Grosses Gewächs Stromberg riesling 2017 : (volcanique, 5,3gr SR) Couleur très claire, nez réduit à l'ouverture, mieux après une demi-journée de carafe, nez fumé, citronné, presque tourbé. Bouche plus légère en alcool, très droite, très citronnée, plus d'acide tartrique, austère, peu de fruit, encore jeune, très longue et salivante, belle énergie mais aromatique un peu en-dedans. TB.

 

Felseneck Kabinett 2020 : (AP 24. 8% vol) riesling kabinett, minéral, bien tendu, énegique, sur les agrumes surtout, pointe mangue, superbe équilibre, excellent rapport q/p ici. TB+.

 

21 juillet 2020

Soirée 2010 et 2000

René Muré - Crémant d'Alsace Grand Millésime 2010 : très belle bulle, beaucoup de finesse, de la tension, de la rondeur malgré le peu de dosage. TB+.

Hauvette - Jaspe 2010 : (roussanne, clairette) très beau nez exotique et miellé, bouche plus chaleureuse et un peu courte. B+.

Deiss - Altenberg de Bergheim 2010 : plein de fruits exotiques, pétrole légèrement, sucre bien présent parfaitement équilibré, superbe longueur, la grande classe. Le vin de la soirée. TB++.

Domnique Laurent - Morey St Denis 2010 : assez végétl, poivronne. B-.

Thillardon - Chénas Les boccards 2010 : fruits noirs, acidité élevée, sérieux, assez mûr tout en restant frais, bien fait, juste un peu trop austère. B+.

Domaine de  Boissan - Gigondas VV 2010 : puissant, confituré, pas mal d'alcool, assez simple. B.

Dupasquier - Roussette de Savoie Marestel 2010 : bouchon

Patrick Baudouin - Quart de Chaume les Zerzilles 2010 : (50cl) beau nez de pâte de coing et d'abricot, les 150gr de sucres sont bien équilibrés par une belle acidité. TB++.

Château Pajzos - Tokaji Esszencia 2000 : (50cl) Un "monstre" à 528gr de SR, à peine 4% d'alcool, sirupeux, épais, beaucoup de sucre, aromatique qui pourait faire penser à du chenin avec de la pate de coing, sans être ultra acide il reste digeste, avec une grosse ampleur. Un vin de méditation à goûter au moins une fois pour tout amateur de liquoreux. TB++.

 

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23 janvier 2021

Van Volxem (Allemagne - Sarre) ****

 Depuis que Roman Niewodniczanski a récupéré le domaine en 2000, bien aidé par l'arrivée de Domink Völk comme maître de chai en 2004, Van Volxem s'est aggrandi à 85 hectares et en même temps ne cesse de progresser. Les vins autrefois très mûrs et opulents ont gagné en finesse, grâce à un beau travail proche du bio à la vigne comme au chai : fermentations spontanées, faibles rendements, élevage en foudres Stockinger qui marquent de moins en moins les vins... Si ce sont les vins sucrés qui ont fait la réputation de Wiltingen (village d'Egon Müller également), Van Volxem montre qu'il est possible d'y faire des secs. Les vins ne sont pas encore les plus cristallins de la Sarre, mais sur les derniers millésimes ils ont vraiment gagné en tension et en minéralité  et deviennent très prometteurs.

 

Van Volxem - Riesling Scharzhofberger GG 2016 : (AP 14. 12% vol.) Couleur très claire, nez légèrement soufré/pierre à fusil à l'ouverture mais ça se dissipe très vite pour laisser place à du fruit, pamplemousse, zestes d'agrumes, fruits jaunes, résine, pas de pétrole, très "pur" pas de botrytis. Bouche sèche, très droite, minérale, sur les agrumes principalement avec un petit trait végétal, pas forcément un gros volume pour un GG, mais beaucoup de longueur. Finale saline, tendue, sur les amers qui font très zetes de pamplemousse toujours ce trait végétal qui m'évoque de plus en plus un sauvignon, ça en devient presque entêtant, on se dit qu'on est pas loin de la sous-maturité. Le lendemain le vin a pris du volume et aussi de la maturité, avec quelques notes de coing et d'ananas, une pointe de pétrole désormais, tout en gardant sa belle tension. Un vin à bien ouvrir à l'avance, voire à attendre quelques années supplémentaires dans l'idéal, bien dans l'esprit du nouveau style Van Volxem. TB+.

val volxem scharzhofberger 2016

 

riesling schiefer 2020 : superbe entrée de gamme, bonne acidité, fruit qui tire un peu sur l'exotique, pas très épais, mais rais et gourmand. TB.

riesling saar 2015 : dorée, nez évolué, miellé, fruits jaunes et exotiques, joli. Belle attaque avec de l'amertume, citron confit, la finale manque de peps par contre, presque grasse, on sent la chaleur du millésime ici. B+

 

 

13 mai 2021

Michael Wenzel (Autriche) ****

Domaine de 11 hectares situé à Rust, géré par Robert Wenzel puis par son fils Michael depuis 2008. Même s'il produit des blancs et des rouges secs, le domaine est spécialisé dans les liquoreux, faisant les meilleurs Ruster Ausbruch (avec Feiler-Artinger, A. Tschida et Kracher).

 

Wenzel - Ruster Ausbruch Saz 2006 : (60% furmint, 40% gelber muskateller ou muscat à petits grains. 210gr SR, 11,5% vol. Elevage barrique. 37,5cl) Couleur ambre clair, nez plen de pâte de coing, d'abricot sec, de miel, de fruits exotiques, avec un petit côté encaustique noble, cire, acacia. Bouche sirupeuse, épaisse, parfaitement équilibrée par une acidité élevée derrière, finale très longue, acidulée. Le vin est à la fois ample, riche et très digeste. Un grand liquoreux. TB++.

wenzel

 

 Wenzel - Ruster Ausbruch Am fusse des berges 1999 : (1/2 bt. 227gr SR) Couleur ambrée, nez très pâte de coing, abricot, miel, Bouche concentrée, bien plus d’acidité que le Nekowitsch, plus long, plus frais, même si ça reste un liquoreux très concentré. Encore un peu plus d’acidité n’aurait pas fait de mal. TB.

 

1 avril 2021

Periple en champagne J-1

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Bière 3 Fonteinen - Cuvée Armand & Gaston : belle fraîcheur et grosse tension. TB.

Bière Cantillon - Gueuze 100% lambic bio : moins de tension, un peu plus "sale", fermière. B.

Bérioles - Trésaille 2019 IGP Val de Loire : assez mûr sur ce millésime chaud. B+.

Nicolas Faure - Bourgogne aligoté Corvée de Bully 2018 : très bon mais en dessous du 2017, plus riche, moins marqué autolyse. TB.

Les Poete - Argos 2017 : bien mais manque un peu de tension. B+.

Bretaudeau - Gaia 2012 ? Mag : top muscadet, à point. TB.

Marthe Henry Boillot - Saint-Romain Combe Bazin 2017 : grosse acidité, mais pas parfaitement intégré en l'état, assez salin. TB-.

Morey-Coffinet - Chassagne La Romanée 2017 : un peu autolyse, belle tension, long. TB+.

Fumey-Chatelain - Arbois savagnin ouillé 2019 : B+.

Marnes blanches - Trousseau 2019 : très clair, léger, volatile haute. B-.

Danjou-Banessy - Les Myrs 2018 : pas une très belle bouteille, un peu chamboulée par le voyage peut-être. B-.

Dard & Ribo - Crozes 2018 : très violette, très fleuri, très pur, nature bien maitrisé, juteux, frais. TB+.

Château Le Puy - Emilien 2016 : pas en place sur cette bouteille. B-.

Domaine Andrée - Mines 2016 : belle bouteille, dans un style un peu austère mais pur. TB.

Georges Noellat - Nuits St Georges 2010 : déjà assez évolué. B+.

Reynaud - La Pialade 2011 : encore un régal, pas de couleur ni de tannin, confiture, gourmand. TB++.

Eddie Féraud - Châteauneuf du Pape 2016 : pas une belle bouteille, plus lourd et chaleureux que d'habitude. B.

L'Anglore - Les Traverses 2018 : nature parfaitement maîtrisé, juteux, fruit très pur. TB++.

Burlotto - Pelaverga di Verduno 2019 : clair en couleur, beaux fruits rouges, poivre, léger, gourmand. TB.

Domaine du Bouscat - Bordeaux sup cuvée la gargone 2001 : un vin à point, qui a une belle évolution, encore du fruit, élevage digéré. Incroyable comment ces petits bordeaux peu connus peuvent donner de jolis vins si on les attend une vingtaine d'années. TB.

Chappaz - Grain blanc 2013 ? : (petite arvine) presque encore trop jeune, puissant, mais belle tension. TB.

Chappaz - Grain noble 2008 ? : joli liquoreux, cong, abricot, beaucoup de sucre mais bel équilibre. TB+.

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9 mars 2013

Miltonduff *

Miltonduff

Création : 1824        Situation : Speyside        Propriétaire : Pernod Ricard

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Le whisky Mosstowie était produit de 1964 à 1981 par 2 alambics qui se trouvaient à l'intérieur de la distillerie Miltonduff

 

Miltonduff 11ans 1996-2007 CWC Exclusive malts Chateauneuf du pape cask n°5566 54,1%

Couleur : or.

Nez : fruité (pommes, pêche, abricot, orange), céréales. Expressif et assez beau même s'il fait un peu jeune.

Bouche : Très grosse amertume. Un côté eau de vie de poire, céréales, herbe coupée, citron.

Finale : Longue, mais très amère, désagréable.

Note : 78/100. Seulement pour le nez.

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Mosstowie 28ans 1970-1999 Cadenhead Chairman's stock bourbon barrel 59,6% : Note 89/100. Très puissant comme beaucoup de vieux Cadenhead, boisé, beaucoup d'agrumes, épices, belle longueur. (Noté 85 par Serge).

mosstowie

 

Miltonduff 1982-2013 30ans sherry cask Maltbarn 49,5% 63bts

Couleur : or pâle.

Nez : moyennement marqué par le sherry, caramel, coco, agrumes, fruits secs, céréales, mais aussi un côté (fermier ?) un peu désagréable.

Bouche : beaucoup de caramel, fait très jeune, coco, vanille, orange, fruits secs un peu chimiques. Par contre l'alcool est bien intégré, belle texture, facile à boire.

Finale : bonne longueur.

Note : 83/100. Un whisky un peu décevant. (Noté 85,7 sur Whiskybase).

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Mosstowie 1973-2012 35ans LMDW Artist2 Refill sherry butt n°7621 54,3% : Couleur or pâle, nez moyennement expressif mais très "classe", il faut aller le chercher, sur le sous-bois, les feuilles mortes, la cire, agrumes, fruits jaunes, un peu "Clynelish", plantes, tabac... Mieux en bouche, plus fruité, ne fait pas du tout sherry, on retrouve le côté cire à la Clynelish, belle ampleur, alcool parfaitement intégré. Bonne longueur. Note : 91/100

 

29 mars 2013

Strathearn **

Strathearn

Création : 2013                     Situation : Northern Highlands                 Propriétaire : Douglas Laing

strathearn distillery

 

 

Strathearn batch 1 46,6% : (3ans 2016-2019. European oak & ex sherry casks) Couleur ambre clair, nez très sherry noisette, chocolat, raisin sec, prune, cuir, frangipane, pointe viande fumée. La bouche est très ronde, fait très cognac, prune, raisin sec, chocolat, toffee, à peine sucrée, alcool parfaitement intégré, très gourmand, pas une grosse longueur. 85/100.

 

 

 

3 avril 2022

Overnoy-Houillon (Pupillin) *****

Pierre Overnoy a commencé à vinifier au domaine familial (d'environ 5ha aujourd'hui) dans les années 1950. Après une longue réflexion, les rencontre de Jacques Néauport et Jules Chauvet, il vinifie son premier vin sans soufre dans les années 1980. Il devient vite l'icône des vins natures. Dans les années 1990 un jeune stagiaire, Emmanuel Houillon, devient en quelques sortes son fils spirituel. Pierre Overnoy l'engage à la fin des années 1990 et lui laisse les rênes du domaine petit à petit. Comme il l'explique dans son livre d'entretiens,pour faire du vin nature il faut du temps (les élevages durent de 3 à 11 ans environ !), de l'hygiène et du matériel (contrôle des températures oblige, surtout maintenant que la vendange rentre début septembre...). Ses vins autant en rouge qu'en blanc peuvent se garder des années, ils sont d'une énergie et d'une pureté qu'on rencontre rarement ailleurs, les déviances sont extrêmement rares pour des vins natures.

 

Overnoy-Houillon - Arbois-Pupillin chardonnay 2015 (cire blanche) : (12,5%) Couleur dorée un peu trouble, nez un peu réduit à l'ouverture de la bouteille, paille, citron. Bien mieux après 4-5h d'ouverture, surtout citronné, pointe de volatile, cire, très légèrement marqué par les lies, pour le moment rien d'extraordinaire. C'est en bouche que la différence se fait, d'une énergie et d'une tension incroyables, surtout pour 2015, beaucoup de profondeur, du volume, pas du tout de gras ou de beurré, aromatique citron confit, fruité un peu mûr, pointe de volatile mais juste ce qu'il faut pour donner de l'allonge. Il rappelle en cela un Chardo en chalasse 2015 55mois de Labet bu récemment mais qui était lui à 14,5%. Ici l'équilibre est encore meilleur, beaucoup de fraîcheur, finale très longue, salivante, on y retourne facilement. C'est déjà très accessible en l'état mais gros potentiel de garde aussi. Exceptionnel.

 

overnoy chardonnay 2015

 

20 septembre 2021

Soirée Côte-Rôtie

Les 100% Côte Blonde

1- Christine Vernay, Côte-Rôtie Maison Rouge 2013 : (parcellaire. En partie egrappé. 24 mois fûts dont 30% neufs) Couleur assez sombre, nez peu évolué, sur le fruit, légèrement animal. Bouche assez quelconque, un peu lisse, manquant un peu de tout par rapport aux meilleurs vins de la soirée, même si elle n'a pas de défauts particuliers. TB-.

2- Julien Barge, Côte-Rôtie Le Combard 2016 : (parcellaire. En partie egrappé. 5% viognier. Elevage fûts et demi-muids) Couleur plus claire, nez plus fruits rouges, très frais, beaucoup de poivre, plus floral. Bouche très fine, en tension, avec une très belle trame minérale dans le fond, les tannins sont fins et la finale salivante et très longue. TB+.

 

Les 100% Côte Brune

3- François & Fils, Côte-Rôtie Rochins 2018 : (parcellaire. 3% viognier, en partie egrappé. Elevage 22 mois fûts 228 et 400L) On passe à une couleur bien plus noire, un nez plus mûr, plus solaire en 2018, confiture de fruits noirs, un peu moins sauvage. La bouche reste cependant parfaitement équilibrée, avec de la fraîcheur, eaucup de fruits noirs, du poivre, une matière épaisse mais des tannins fins, élevage bien intégré. Déjà excellent en l’état et tout l’avenir devant lui. TB.

4- Jean-Michel Gérin, Côte-Rôtie Champin le Seigneur 2017 : (11 parcelles surtout en Côte brune. 5% viognier.22 mois fûts dont 30% neufs. Egrappé) Couleur légèrement plus claire, nez très toasté, café, marqué par la barrique surchauffée, bouche ronde, lisse, moins concentrée que le précédent et très boisée aussi. Décevant. B-.

cote rotie jamet

 

Les assemblages des deux Côtes

5- Bonnefond, Côte-Rôtie Colline de Couzou 2016 :  (assemblage. Egrappage à 80%, 18mois fûts dont 10% neufs) On revient sur une robe plus claire, un nez plus « fruits rouges », une bouche légère, très fraîche et digeste, peu tannique, mais on y retourne très facilement. TB.

6- Rostaing, Côte-Rôtie Ampodium 2017 : (assemblage de 13 parcelles. 100% grappe entière. Elevage en vieux fûts) Couleur plus sombre, très beau nez, très sauvage et marqué grappe entière, avec de la tapenade, de l’anchois, du lard… Bouche très tendue, avec des tannins encore trop serrés en l’état. Un vin très prometteur mais il faudra être patient. TB.

7- Gangloff, Côte-Rôtie La Barbarine 2017 : (assemblage Combard, Tupin = Blonde et Côte Rozier = Brune. Majoritairement egrappé. 5% viognier) Couleur assez sombre et brillante, nez "rock 'n roll", éclatant dès l'ouverture, plein de fruit, de notes fumées, un peu animal, léger boisé, il part dans tous les sens. La bouche est dans la lignée, mais avec une jolie texture, des tannins fins, beaucoup de longueur. Un petit côté aguicheur comme toujours avec les vins du domaine, mais c'est efficace, tout le monde prend une grande baffe et se régale. TB++.

8- Jamet, Côte-Rôtie 2012 : (assemblage 15 lieux-dits : Fongeant, Côte Blonde, Landonne, Côte Rozier, Plomb, Chavaroche, Moutonnes, Lésardes, Gerine, Truchet, Leyat, Bonnivières, Côte Bodin, Tartaras, Rochins. 22 mois fûts dont 15% neufs. 100% grappe entière) Couleur plus tuilée, déjà un peu évoluée, nez plus en nuances et subtilité que Gangloff, plus sauvage, plus animal, plus sur l'anchois, très salin. Bouche très fine sur ce millésime, avec beaucoup de fraîcheur, de la grappe entière, plus sauvage et épicée dans l'aromatique, tout est parfait, à la bonne place, longueur incroyable. Tout le monde est séduit là aussi, pourtant il fallait passer derrière le Gangloff. TB++.

 

1 mai 2013

Giovanni Canonica (Piémont) ****

Gianni Canonica (le fils de Giovanni) possède un tout petit domaine sur la commune de Barolo, commencé en 1983. Le style est traditionnel, à l'ancienne, peu interventionniste, sans fioritures comme ses étiquettes au stylo, avec des élevages en foudres, comme chez Rinaldi ou Bartolo. Il produit aujourd'hui deux Barolo : le cru Paiagallo (sur Barolo), le communale Grinzane Cavour, un langhe nebbiolo et un barbera d'alba.

 

 

Giovanni Canonica - Langhe nebbiolo 2019 : (bouteille très légère avec un petit bouchon très "bas de gamme". 14%) Couleur rubis clair, nez très "nebbiolo", plein de fruits rouges légèrement sucrés, un peu de réglisse, poivre blanc, goudron. Bouche fruitée, épurée, beaucoup de poivre blanc pour un nebbiolo, assez haut en alcool et haut en acidité, ça s'équilibre bien. Finale encore un peu serrée, étirée, bonne fraîcheur. Belle entrée de gamme. TB.

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12 janvier 2023

Soirée club 4

Françoise Bedel - Champagne Entre ciel et Terre : (base 2017 ?) joli champagne, vineux, tire sur le blanc de noirs, taillé pour la table, semble faible dosage. TB.

Droin - Chablis 1er cru Montée de tonnerre 2016 : clair en couleur, nez de sauvignon, buis, végétal, pamplemousse, mieux en bouche, tendu, salin, agrumes, salivant, mais semble un peu trop végétal. B+.

Landron - Fief du Breuil : bouchon

Vincent Dancer - Chassagne-Montrachet blanc 2020 : un nez très typé nature sans aller trop loin, reste propre, pomme blette, fermentaire, aucun beurré/grillé ni boisé. Très jolie bouche surtout avec beaucoup d'énergie, tendue, salivante, fraîche, aromatique encore assez simple, pas du tout classique d'un chardo beaunois, mais très bon. TB.

club 4

Deiss - Mambourg 2006 : très dorée/ambrée, toujours ce nez d'une complexité incroyable, coing, thé vert, nougatine, pralin, cannelle, un peu plus champignon que dans mon souvenir, bouche magnifiquement équilibrée, sèche ou quasi, qui garde fraîcheur et gourmandise. TB++.

Rolly-Gassmann - Alsace pinot noir 2017 : couleur claire et rouillée, nez évolué, chaleureux, puissant, épicé, typé vieux grenache, bouche avec du fruit, de l'alcool, pas un gros volume, typé vieux domaine des tours, intéressante au nez et à l'attaque mais finle trop chaleureuse. B+.

Mickael Bourg - Cornas les ptits bouts 2018 : couleur très sombre, nez de syrah grappe entière, sauvage, tapenade, anchois, fruits noirs, violette, sanguin, un peu rustique dans le bon sens. Bouche avec à la fois de la puissance, de la matière et de la fraîcheur derrière, un peu d'élevage vanillé/café à l'ouverture, mieux le lendemain, mais fin de bouteille sur la souris par contre. Attention à la fenêtre de tir. TB-.

Cantalapiedra - El Parvon pie franco 2020 VT Castilla y Leon : (environ 85% tinta de toro + cépages blancs verdejo malvasia moscatel) Couleur assez claire, nez un poil réduit au départ puis fruits rouges, épices, floral. Bouche avec une certaine puissance alcoolique (14,5-15%) mais belle profondeur, fruité pur, beaucoup de longueur, encore un peu jeune, mais belle découverte. TB.

saké nature Kinoshita Shuzo Kumihama - Tamagawa Yamahai 19% : saké couleur paille, nez bien sur le côté nature un peu champignon, fruits fermentés, croute de fromage, fruits mûrs type poire, pas trop oxydatif en fait, bouche avec du gras, une pointe de sucre, quand même une bonne acidité pour un saké, beaucoup de puissance et de longueur, mais aromatique compliquée...

Deiss - Schoenenbourg 2004 : nez dément plein de fruits frais et de fruits tropicaux, de miel... Bouche qui attaque bien finale qui manque un peu de peps et du coup tombe vite par rapport aux meilleurs millésimes. TB+.

Dandelion (Bourgogne) - Brun Doré (50cl, 2018 ? capsule bière, 15%) : vin sucré, un côté soupe liebig, encore beaucoup de gaz, reparti en fermentation ? pas propre du tout... Moyen.

club 4 suite

rhum Hampden Great House 2020 : couleur assez sombre pour hampden, avec les marqueurs de la distillerie, fruits mûrs, solvant, mais aussi une certaine gourmandise ici, presque chocolaté, le fondu du vieillissement tropical, très long.

rhum Hampden 2001 HLCF 55% coffret Samaroli trilogie : un Hampden clair en couleur, pas trop haut en ester, plein de fruits exotiques, mais aussi de fraîcheur, salin, olive verte, très frais, très long.

 

13 octobre 2022

Chavy-Chouet (Meursault) **

Visite au domaine Chavy-Chouet

Bourgogne femelottes 2021 : (sur puligny) maigre, un peu réduit, pas de gras ni de bois, simple.

Meursault Narvaux (dessus) 2020 : un peu grillé, plutôt tendu, pas un gros volume pour 2020, frais, manque un peu de fond.

St Aubin dents de chien 2020 : semble plus tendu, plus calcaire, bon.

Meursault genevrieres dessous 2020 : équilibré entre gras et tension, plutôt bon pas trop boisé, mais reste assez simple pour un premier cru.

Meursault charmes 2020 : austère, dur, un peu plat, pas grand fond pour charmes.

Puligny folatieres 2020 : très léger gras, plutôt tendu ensuite, pas mal mais un peu juste pour folatières encore une fois.

Bourgogne rouge la taupe 2020 : (sur pommard) un peu dur, rustique.

Pommard chanlins 2018 : idem, dur, rustique, manque de fond.

CHAVY CHOUET

 

21 janvier 2023

Soirée clos

Chagnoleau - Mâcon clos st pancras 2020 : couleur claire, nez un peu grillé sur lies, bouche énergique, très fraîche pour 2020, tendue, citronnée, avec un petit gras en milieu de bouche donant du confort, finale salivante. Très belle entrée de gamme. TB.

Ponsot - Morey 1er cru Clos des monts luisants 2014 : couleur dorée, nez très beurré, crème, un peu inquiétant... Bouche sublime grosse densité, beaucoup d'énergie, sur l'ananas, le coing, un peu miel, floral, puis fin de bouche plus agrumes citron, extrêmement longue et salivante. TB++.

Ponsot - Morey 1er cru Clos des Monts Luisants 2013 : nez légèrement moins beurré, bouche un peu plus en tension, moins de volume, plus fringuante. TB++.

Germain - Saumur clos romans 2017 : couleur plus claire, nez assez classique de poire surtout, puis citron, floral, bouche toute en tension, énergique, salivante, presque saline en finale aux amers nobles. TB++.

Clos Nicrosi - Corse Coteaux du cap corse sec 2018 : couleur or profond, nez fruits mûrs, bouche avec une grosse amertume, déjà évoluée, cire, un peu alcooleuse. B.

Arlaud& - Morey Clos Solon 2017 : Couleur claire, nez facile de petits fruits rouges, pivoine. Bouche légère, pas très épaisse, fruit croquant et acidulé, pas très long, facile à boire, frais. TB.

clos joliette

Da Ros - Côtes du Marmandais Clos Bacquey 2016 : Couleur sombre, nez sur les fruits noirs, touche de poivron. Bouche plutôt et légère et fraîche, pas très tannique pour un Clos Bacquey sur ce millésime, tire sur le cabernet de Loire, avec une touche de rusticité. TB.

Gouges - NSG Clos des Porrets St Georges 2017 : Intensité colorante moyenne, nez classique de pinot légèrement épicé. Très belle bouche toute en allonge, fruité pur, belle acidité, impression calcaire, finale salivante portée loin par des petits tannins (un peu typé nebbiolo), pas beaucoup de largeur, mais pureté, minéralité, un vin de grande classe. TB++.

Combier - Crozes-Hermitage Clos des Grives 2019 : Couleur noire, nez sur le lardé fumé, anchois, coulis de mûre, cassis, élevage vanillé toasté bien présent. Bouche avec à la fois des notes de syrah, bonne acidité, élevage bien marqué, finale pas trop masquée par le bois même si clairement à attendre. B+.

Clos des Papes - Châteaueuf rouge 2013 : millésime aux tannins fins, encore beaucoup de fruit, jeune pour son âge, élégant. TB+.

Clos Joliette - Jurançon sec 1971 : Couleur qui tire sur l'ambrée, nez d'une grande complexité, encore beaucoup de fruit, mangue, coing, fruits secs, miel, encaustique, café, plantes médicinales, thé vert, pointe champignon. La bouche est encore d'une énergie incroyable pour un vin de cet âge-là, sèche, mais pas austère avec les arômes du nez, le côté fruits mûrs, le miel, avec une très belle acidité, qui ne faiblit pas jusqu'à la finale, longue, plus marquée café, caramel sec, thé vert. On le "sirote" tranquillement comme un spiritueux ou un vin de méditation. Quand Joliette est à ce niveau-là c'est un moment magique, qu'on ne rencontre que sur ces vieux vins mythiques. Exceptionnel.

Schoffit - Riesling Rangen Clos St Theobald VT 2015 : nez à peine pétrole, déjà un peu évolué, poire, tire sur le chenin demi-sec à la Foreau un peu. Peu de sucre en bouche (60gr environ), mais pas beaucoup de fond, manque de peps et de minéralité. B.

 

27 septembre 2012

Les Jardins de Babylone - Dagueneau (Aubertin) *****

Petit domaine de 3,2 hectares créé par Didier Dagueneau et Guy Pautrat, géré aujourd'hui par Louis-Benjamain avec des méthodes simlaires à celles utilisées à Pouilly (fûts neufs de différentes tailles, demi-muids, "cigares"...). Le Jurançon sec est original par la présence des cépages lauzet et camaralet, mais c'est surtout le liquoreux qui a fait la réputation du domaine : taillé comme un laser, avec peu d'alcool, pas très riche en sucre, toujours très tendu, le plus digeste de la région.

 

 

Dégustés lors du salon de la RVF 2012, sur le même stand que les Pouilly-fumé de Dagueneau

Jurançon sec 2010 : un peu décevant, beau fruité, mais manque d'acidité à mon goût. B+ (+- 16/20).

Jurançon moelleux 2008 : Fantastique, très frais, fruits confits, très exubérant. TB+ (+- 18,5/20).

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Jardins de Babylone (Dagueneau) - Jurançon moelleux 2011 : robe dorée, le nez nous amène tout de suite sur du manseng, très marqué ananas, fruits exotiques, miel, pas encore très complexe. La bouche est un modèle d'équilibre, les sucres passent tout seuls grâce à une superbe acidité, c'est frais, tendu, digeste et très long, presque salin en finale. Il a écrasé le vin précédent. TB+.

 

Jardins de Babylone - Jurançon moelleux 2008 : Couleur dorée, nez bien marqué manseng, très ananas et fruits exotiques, comme toujours la bouche est un modèle d'équilibre, avec une grosse acidité, c'est plein de fruit, très grosse longueur. TB++.

 

Jardins de Babylone - Jurançon moelleux 1997 : (en magnum) couleur dorée, nez facilement identifiable, très marqué ananas, miel, peu d'évolution, encore tout jeune. Idem en bouche, belle acidité, plus de sucres que 2008 et 2011, à peine moins de tension. TB+.

 

 Les Jardins de Babylone, Jurançon moelleux 2012 : (100% petit manseng) Couleur très claire pour un liquoreux, nez sur l'ananas, les fruits exotiques, un peu de miel. C'est surtout la bouche qui est incroyable, fraîche, élégante, digeste, parfait équilibre sucre/acidité, finale très longue sur l'ananas, un peu de truffe. Même les plus réticents aux vins sucrés ont avoué pouvoir tomber la bouteille, un signe qui ne trompe pas. Grand vin ! TB++.

 

Jardins de Babylone - Juançon sec 2016 : très anisé, exotique au nez. Bouche bien plus droite, toujours fruit mûr, mais grosse acidité, assez long. TB.

 

26 février 2014

Clos Marie (Lauret) ****

Clos Marie - Pic Saint Loup Cuvée Simon 2009

Ouverture 3h à l'avance sans carafe

Couleur : Belle robe rouge rubis,

Nez : très expressif d'abord sur la cerise croquante, légèrement sucrée en bouche, belles petites épices du sud.

Bouche : On retrouve tout ça au goût, les tanins sont légers et soyeux, très belle fraîcheur également, bonne matière. C'est très bien fait et c'est très gourmand. La cerise donne envie d'y retourner. On a de la puissance mais très bien contrebalancée par le fruit. Puis un peu de cacao apparaît ensuite.

Finale : très longue, l'élevage commence à se faire sentir (léger boisé) mais c'est bien intégré.

Note : 18/20. Le vin m'a plus de bout en bout, pas une complexité énorme mais beaucoup de plaisir.

closmarie

 

Informations complémentaires : 45% Grenache, 45% Syrah, 10% Mourvèdre. terroir argilo-calcaire. 14 mois en fût. Notes B&D 18,5 RVF 17.

Autres vins du domaine : L'olivette rouge (syrah et grenache), Manon blanc (maccabeu, roussanne, clairette, grenache), Métairies du clos (grenache, syrah, carignan), Glorieuses.

 

Goûtés à Vinisud :

Clos Marie - Olivette 2012 : léger, frais, sur la cerise croquante, joli vin de soif. TB-.

Pic St Loup "Simon" 2012 : (pas encore embouteillé), un peu perlant, beau fruité dans le fond, tanins un peu raides. Difficile en l'état, mais aucune inquiétude à avoir d'après le producteur. B+.

"Métairies" 2012 : (brut de cuve là aussi), un peu de réduction, très grosse matière derrière, tanins plus fins que Simon, une future bombe. TB.

"Glorieuses" 2011 : beaucoup plus sombre que les précédents, fruits plus noirs, pruneau, grosse matière, tanins encore un peu trop raides, à peine moins frais que le précédent. TB-.

 

Glorieuses 2004 : couleur rouge un peu tuilée, nez de confiture de fraise, prunes, à peine sous-bois, encore jeune, plutôt marqué grenache. Bouche avec beaucoup de fraîcheur pas un gros volume, encore jeune et fruitée, tannins encore présents mais de qualité. Un beau 2004. TB.

 

Métairies 2011 : couleur foncée, peu d'évolution, austère mais classe, fait un peu cabernet avec beaucoup de fraîcheur, très droit, avec une finale énergique sur des tannins encore présents qui donnent une belle allonge. TB.

 

Manon 2019 : très frais, tendu, citronné, floral, tout en fraîcheur. TB.

Olivette 2018 : moins bien en place, fait un peu nature, un peu trop chocolaté, à regoûter.

Simon 2018 : clair, peu extrait, très frais, léger voire u peu maigre à l'ouverture, très porté poivre, pivoine, fruits rouges, tannins un peu durs en finale, mais d'une grande fraîcheur. A voir avec un peu d'ouverture et serv un peu plus chaud. TB-.

 

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