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Whisky Wine N' Beer
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28 novembre 2022

Soirées Chambolle-Musigny

Les Chambolle de la combe

Ponsot, Chambolle-Musigny cuvée des cigales 2012 les herbues : (dernier mill. en 2015. élevage de 17mois en fûts de 15ans minimum, 100% égrappé) Couleur très claire, nez encore jeune, sur des fruits rouges frais, cerise rouge et notes florales, très délicat. Bouche pure, peu de volume, toute en tension, avec des tannins un peu serrés en finale mais qui donne de l'allonge, beaucoup de jeunesse et de fraîcheur pour 2012, dans un style trop austère pour certains. L'anti-rondeur d'un mortet par exemple. TB+.

Berthaut-Gerbet, Chambolle-Musigny 1er cru Les Plantes 2018 : (10% VE environ, MPF, élevage court, 40% bois neuf) Couleur sombre et un peu violine, nez classique du domaine sur ce fruit croquant assez mûr, limite bonbon sans aller trop loin, violette. Bouche ronde, facile, peu de tannins, pleine de fruits croquants tout en ardant de la fraîcheur, élevage bien intégré, et assez long. TB+.

Denis Mortet, Chambolle-Musigny 1er cru Les Beaux bruns 2018 : (un peu de VE. élevage 18mois 60% fûts neufs) Couleur sombre, nez sur les fruits noirs, encore quelques notes d'élevage café. Bouche avec une très belle texture, soyeuse, toute en rondeur, un peu de sucrosité, des fruits noirs, quand même une bonne acidité derrière. Aromatique encore dominée par l'élevage, mais joli fond, à attendre selon moi, même si tout le monde a adoré autour de la table. TB.

René Bouvier, Chambolle-Musigny VV 2019 fremières herbues et autres : (60% VE, 18mois 20% futs neufs) Couleur assez foncée pour bouvier 2019, nez de pinot grappe entière infusé, très pur, pot pourri, floral, éclatant. Bouche dans le nouveau style Bouvier, plein de fruit, de finesse, de pureté, très délicat, frais, végétal noble en finale. TB++.

René Bouvier, Chambolle-Musigny VV 2020 : couleur assez sombre pour le domaine, nez éclatant plein de fruits sauvages et de pivoine, marqué grappe entière, bouche avec de la finesse, fruité pur, belle acidité, très frais pour 2020, sans sucrosité, déjà délicieux, avec un beau potentiel de garde. TB++.

F. Gerbet, Chambolle 1er cru les Plantes 2012 : couleur claire, nez de petits fruits rouges, épices, sureau, orangette, cuir. Bouche un peu maigre, fraîche mais légèrement dissociée, avec des tannins un peu secs en finale, manque un peu de matière probablement. B+.

CHAMBOLLE MUSIGNY

 

 

 

Les Chambolle hors de la combe

Lignier-Michelot, Chambolle-Musigny VV 2016 les drazey et les gammaires : (70% VE environ 15% bois neuf. Elevages d'1an + 4 mois de cuves) Couleur sombre, nez cuir, véétal noble, fruits noirs. Bouche puissante, joli jus, un peu austère, fraîche, épaisse pour un village, plutôt taillé pour la garde avec joli fond et de la longueur. TB+.

Geantet-Pansiot, Chambolle-Musigny 1er cru Les Baudes 2013 : (MPF de 10jours, 30% fût neuf, egrappé) Nez qui semble fatigué, un peu brouillon, pareil sur l'attaque en bouche, avec une finale par contre un peu dure. Vin trop extrait, trop travaillé?, peu de plaisir ce soir-là. Il se goûtait mieux il y a un an ceci-dit. B-.

Méo-Camuzet F&S, Chambolle-Musigny 1er cru Les Cras 2011 : (négoce, égrappé, 50% fûts neufs) Couleur sombre, nez un peu fermé, bouche entre deux âges, ni très fruitée ni encore évoluée, simple, par contre bel équilibre avec de la matire du soyeux de la fraîcheur... mais pas un plaisir fou. TB.

Moine-Hudelot, Bonnes-Mares 2006 : (vendu en 2008 à Pousse d’or en grande partie) Couleur très évoluée, nez de veux pinot sous-bois, humus, cerises à l'eau-de-vie. Bouche encore bien là avec une aromatique évoluée, mais de la puissance, un côté terreux, encore un peu tannique, assez long. Assez classique du terroir des bonnes-mares, mais manque un peu de subtilité pour être grand. TB+.

Arlaud, Chambolle 1er cru les sentiers 2019 : Couleur sombre, très beau nez très pur (peu de sulfites ?) assez différent des autres hormis Bouvier, avec pas mal de fruits noirs, de grappe entière, de ronce, sauvage. Bouche avec beaucoup de fraîcheur, de profondeur, aux tannins déjà fins, offre beaucoup de plaisir sur le fruit, avec un joli style, et beau potentiel. TB++.

G. Barthod, Chambolle 1er cru Les Véroilles 2014 : Couleur rouillée, nez assez évoluée de kirsch, sous-bois... Bouche par contre qui semble encore jeune, cuir, animal, tannins durs, austère, bien dans le style Véroilles, compliquée en l'état, complexe, mais offrant peu de plaisir. B+.

 

Bonus :

René Muré, Clos St Landelain pinot noir 2013 : très clair en couleur, nez marqué par des notes de viande fumée, de l'anchois, de la confiture de fraise, il sent la grappe entière, assez sauvage et solaire. Bouche à la fois pas trop haute en alcool et bonne acidité donc très digeste combiné à une aromatique solaire, épicée, anchois, fruits rouges sucrés, salée, pas un très gros volume mais une finale longue, salivante, sur la tapenade. Rappelle les pinots de Franz Keller par exemple. TB++.

 

Cloudy Bay, Te Wahi pinot noir central otago 2010 : (capsule vis) Couleur sombre, encore jeune, nez très puissant, fruits noirs, lardé, fumé, épices, plus solaire, tire sur une syrah. Bouche avec du fruit, toujours lardée, fumé, pas si haute que ça en alcool (13,5 environ) avec une belle acidité derrière, ça reste frais, appelle la table, à mi chemin entre pinot et une belle côte-rôtie, très long, un peu salée-viandée sur la finale, finalement assez digeste avec encore une bonne structure tannique, peut vieillir encore, belle surprise. TB+.

 

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21 novembre 2022

Soirée Suisse

Soirée Suisse

 

vignoble suisse

 

 

Quelques chiffres

15 000 ha environ, soit 20e pays producteur mondial, soit la taille de l’Alsace.

Ratio de producteurs/hectares très élevé. Quasiment 7000 viticulteurs de mémoire. Beaucoup de micro-domaines, pas toujours professionnel même.

4e consommateur mondial : le Suisse boit beaucoup de vin (suisse, italien et français) !

Pays au climat continental globalement frais, entre les Alpes et le Jura, où l’on va chercher le soleil grâce aux expositions, à la pente, à l’effet « miroir » du soleil sur l’eau. Les vins que nous avons goûtés sont en moyenne autour de 400-500m d’altitude.

Histoire assez « classique » : du vin avec les Romains, puis avec les moines au Moyen-Age. Crise du phylloxéra : quasiment plus de vin au début du 20e siècle. Puis la viticulture reprend dans les années 60 avec une viticulture de masse, peu qualitative. Dans les années 1990 on comprend que les vins seront trop chers et pas assez nombreux pour faire de l’export, on se tourne alors vers la qualité, des vins de terroir, identitaires et on replante les vieux cépages autochtones.

Forte proportion de vins en biodynamie certifiée (de mémoire autour de 4% certifié). Ils sont un peu moins bons en Vins certifiés bio par contre (« seulement » 5%).

Seulement 1% d’export !

 

Les cépages (par ordre décroissant)

Cépages rouges : pinot noir 26%, merlot 8%, gamay 8%, gamaret 3%, garanoir, syrah, cornalin, humagne rouge, diolinoir, cabernet franc…

Cépages blancs : chasselas/fendant 24%, müller-thurgau 3%, chardonnay 3%, sylvaner, petite arvine, pinot gris, savagnin/païen/heida, sauvignon, pinot blanc, viognier, muscat, ermitage/marsanne, amigne, johanniter, humagne blanche, malvoisie/pinot gris…

L’humagne et le cornalin, s’ils restent minoritaires, sont en très fortes progression depuis 10ans. Lire à ce sujet le numéro 140 de la revue Le rouge et le blanc. Passionnant, comme toujours ! De même que le livre « Cépages suisses » de José Vouillamoz.

 

Les Régions

Valais : De loin la plus grande région en terme de volume produit. Climat chaud et sec qui lui vaut parfois le surnom de « californie suisse ». Sur le versant Nord des Alpes ; le canton bénéficie de l’effet de Foehn (il pleut sur le versant Sud). C’est là qu’on trouve le plus de cépages autochtones. 61% de rouge / 39% blanc. Sols de granit dans le « coude », de Martigny à Fully environ puis sols argilo-calcaires en allant vers l’est.

Vaud : 2e région en terme de volume. Région fraîche. Les vignes sont exposés au sud, en terrasse au-dessus du lac Léman pour la majorité. Le chasselas est largement majoritaire. Sols argilo-calcaires.

Genève : 3e région en terme de volume. 56% de vins rouges. Le gamay est le cépage dominant.

Trois Lacs : Neuchâtel, Bienne, Morat. Région fraîche, où l’on plante sur les meilleures expositions en bord de lac. 55% de rouges. Le pinot domine devant le chasselas. Sols argilo-calcaires.

Suisse alémanique : grande région fraîche, humide. Sols principalement argilo-calcaires. Légère majorité de rouge. Le pinot noir domine nettement, on trouve aussi du chardonnay et du müller-thurgau.

Tessin : petite région de Suisse italienne, sur granit, à la fois très chaude et très humide. Région du merlot.

 

 

La Dégustation

1 Raymond Paccot La Colombe, AOC La Côte Mont-sur-Rolle Petit clos chasselas 2016 : (vieux domaine de 20ha en biodynamie. Elevage cuve 7 mois, malo faite. Vignes entre 35et60ans, 500m altitude, pente forte, sols à dominante d’argile) Couleur très claire, nez encore jeune pour 2016 très minéral, caillou mouillé, notes discrètes de citron, fleurs blanches, cire derrière. Bouche avec du volume pour chasselas, presque une certaine opulence pour ses 12%, acidité moyenne, très « terroir », avant-tout minérale, aromatique assez neutre derrière, de légers amers. La finale manque un peu de tension, surtout dès que le vin se réchauffe. TB.

2 Gérard Dorsaz, AOC Valais Ma petite arvine Fully 2017 : (domaine de 5ha créé en 1998. Sols granitiques de Fully. Elevage 8 mois cuves sans malo en règle générale) Couleur or pâle, nez encore jeune, typique de la petite arvine sans être trop exubérant non plus, très miellé, fruits exotiques, floral. Bouche avec de la puissance, de l’opulence, une superbe texture presque huileuse, c’est long, avec de légers amers, mais la finale manque un peu d’acidité et chauffe un peu. TB.

3 Simon Maye, AOC Valais Syrah Chamoson 2017 : (Domaine de 10ha créé en 1948 en conversion bio. Lieu-dit Près des Pierres à Chamoson. Sol calcaire très graveleux. Elevage cuves béton, égrappé à 100%)  Couleur noire aux contours violets, nez très syrah, très pur, lardé, violette, fruits noirs. Bouche légère en alcool (13%), pas un gros volume, mais toute en pureté, racée, belle acidité, facile à boire, avec une finale salivante aux tannins poudrés. TB+.

4 Valentina Andrei, AOC Valais Rouge du Pays (cornalin) 2020 : (Premier millésime en 2015 pour cette élève de Chappaz et du domaine de Beudon. En biodynamie sur 4ha. Lieu-dit La crête à Chamoson, argilo-calcaire. Elevage barrique usagée court et aujourd’hui une amphore. Un peu de vendange entière.) Couleur noire, nez à peine réduit à l’ouverture, très bien le soir, sur des fruits noirs, réglisse, cerise noire, violette. La bouche est plutôt en finesse, avec des tannins qui restent fins pour un jeune cornalin, pas du tout de bois ni de sucrosité, fruits noirs frais, notes végétales et florales, belle acidité, alcool moyen (13,3%), une finale de longueur moyenne mais très fraîche et jamais saturante. Déjà accessible, mais bon potentiel de garde. TB+.

5 Christophe Abbet, AOC Valais Humagne rouge 2016 : (Domaine de 4ha créé dans les années 1990, pas de certification mais plutôt peu interventionniste. Sols de granit, élevage en cuves, sur Martigny et Fully. 450m altitude environ. Egrappé. L’humagne descend du cornalin et d’un cépage inconnu. Attention qu’on l’appelle cornalin dans le val d’Aoste)  Couleur rubis très claire et trouble, nez magnifique dès l’ouverture, de sureau/cranberry, groseille, framboise, rose, pot-pourri. Bouche aérienne, légère en alcool (12%), acidulée, toute en fruit et floral, pure, évidente, évanescente même, on a peur que le vin s’oxyde mais le fond de bouteille était nickel, peu de volume, finale acidulée, très fraîche, petite note végétale noble, ultra digeste, évident. TB++.

andrei

6  Les Landions, AOC Neuchâtel Pinot noir Les Cailloutis 2019 : (famille de Morgan Meier à Cortaillod. Depuis 2010 5ha des 25 sont vinifiés par le domaine. 20% fûts neufs 18mois. Egrappé. Plusieurs parcelles, calcaire surtout + cailloux de rivière) Couleur rubis claire, nez sur l’élevage vanillé, derrière quelques notes cerise, fraise. Bouche marquée par le bois aussi, derrière on sent le fruit du pinot et l’acidité à l’attaque est bonne, pas trop d’alcool (13% environ). La finale est très sucrailleuse, avec des notes de vanille et de coco écœurantes. Impossible de se resservir tant l’élevage est marqué. Moyen.

7 Daniel & Martha Gantenbein, AOC Graubunden Pinot Noir Fläscher 2017 : (Créé en 1982, 6ha environ, sols schistes et argilo-calcaires. Pas d’études d’oeno mais les Gantenbein ont beaucoup voyagé et ont une cave personnelle énorme grâce à des échanges dans le monde entier. Planté à 8000 pieds/ha à 500m d’altitude avec les meilleurs clones bourguignons. Plusieurs pacelles à Fläsch et Malans. 100% bois neuf. Chai ultra-moderne, machine qui permet d’égrapper par vibration tout en laissant les baies entières par exemple. Puis 1 pigeage par jour ensuite. Je ne sais pas exactement quand le domaine commence à piger donc à vérifier si une intrapelliculaire a le temps de se faire ou non…) Couleur très claire et à peine rouillée, nez exubérant dès l’ouverture sur la viande fumée, presque anchois, pain grillé, fruits rouges acidulés derrière. Bouche avec une grosse densité, très bonne acidité, il y a du vin, moderne, exubérante, pas sucrée pas contre, alcool moyen (13% environ), marquée par un élevage fumé très présent, beaucoup de longueur, le côté à la fois acidulé et salé l’empêche d’être trop lourd. Doit être attendu quelques années dans l’idéal. Mais des qualités indéniables. Ceci-dit pas trop mon style de pinot. TB.

8 Christian Zündel, DOC Ticino Terraferma merlot 2018 : (4ha sur gneiss bruns. Domaine créé fin 1970’, une vigne de 1905 (début merlot en Tessin) et des vignes plus récentes. Certifié demeter. 1an et demi barriques bourguignonnes usagées. Peu interventonniste. Vignes sur Nisciora) Robe rubis foncée, nez à peine réduit à l’ouverture mais très bien le soir, avec un côté végétal presque poivron qui rappelle le cabernet franc, un floral plutôt typé pivoine, beau fruité rouge et noir frais. Bouche légère en alcool (12,5% environ), pas gros volume, toute en fraîcheur, fruitée, floral, végétale, dur d’identifier le merlot, aucune sucrosité, les tannins serrent un peu la finale par contre. TB+.

9 Marie-Thérèse Chappaz, AOC Valais Grain Noble 2018 50cl : (Prononcez « Chappa ». Début en 1987, passage biodynamie vers 1997. 10ha environ. Assemblage en 2018 de 55% ermitage, 40% petite arvine, 5% malvoisie, passerillé sur souche (peu de botrytis cette année). 80gr de SR « seulement » contre environ 140 les années où ça botrytise. 2ans en fût de 228 et 500L. Parcelles sur Fully et Leytron, donc granit 450à650m altitude.) Couleur dorée, nez magnifique de mangue, ananas, passion, en fruits frais, miel, cire d’abeille, pêche, thé…d’une grande fraîcheur et complexité. La bouche n’est pas trop sucrée, elle attaque assez vive et toujours sur les fruits exotiques, mais la finale manque un petit peu de tension et finit un peu courte pour être un grand vin. TB+.

CHAppaz

 

 

Bonus :  Domaine Mia - Mercurey clos de la marche monopole 2019 : bu derrière le Gantenbein... couleur assez foncé, nez classique de pinot fruits rouges et noirs, pas trop riche ni trop mûr, ni trop d'élevage. Bouche facile, fruitée, ronde, un peu lisse peut-être, mais gourmande, sans être chaleureuse pour un mercurey 2019, la longueur est moyenne mais on y revient facilement. TB-.

 Michael Broger - AOC Thurgau Blauburgunder (pinot noir) schnellberg 2019 : intensité colorante moyene, nez marqué par l'élevage léger grillé mais surtou vanillé, quelques fruits rouges croquants derrière. La bouche est très arrondie par l'élavege, beau jus derrière frais, fruité, pas trop mûr, mais finale sucrée vanillée.Le lendemain le vin semble beaucoup moins boisé, plutôt frais et croquant, bien plus intéressant. B+.

Markus Ruch - Pinot noir Klettgau 2017 : (Schaffhouse) Couleur claire un peu rouillée, nez de cerise aigre, épices. Bouche avec une grosse acidité, pas mal d'aigreur aussi, un côté sour ale, pas un gros volume, a le mérite d'être frais et peu boisé, longueur moyenne. B.

 

 

16 novembre 2022

Valentin Morel - Les pieds sur Terre (Poligny) ***

Valentin a repris le domaine familial de 6,5 ha en 2014. Il a de suite converti le domaine en bio et biodynamie, avec le moins d'intrants possibles.

En 2023, Valentin publie le livre "Un autre vin. Comment penser la vigne face à la crise écologique" dans lequel il décrit les difficultés au quotidien du métier de vignerons, son choix d'expérimenter les cépages hybrides, résistants au mildiou, au black rot et à l'oïdium, etc... En effet, pour lui l'agriculture même biodynamique signifie obligatoirement des traitements de cuivre et de soufre, mauvais pour les sols, pour les eaux... Nous avons peut-être une solution sous les yeux avec les hybrides (greffés chez lui !), mais encore faut-il les ex^périmenter sérieusement et pour cela trouver les plants, etc... On ne peut que féliciter cette démarche.

 

 

Valentin Morel les pieds sur terre - Cotes du jura chardonnay les 16 semaines 2017 : couleu or/orange, surement une macération, nez miel, fruits jaunes très mûrs, coing, volatile élevée. Bouche mûre, miellée, un pe de gaz, volaile, interessante à l'ouverture, malheureusement gout de souris après quelques minutes...

 

14 novembre 2022

Domaines familiaux de Bourgogne 2022

Domaines familiaux de Bourgogne

Dégustation des 2020 

a DOMAINES FAMLIAUX

 

Un millésime que l’on commence à connaitre : le dernier de la trilogie caniculaire 2018-2019-2020 avec sur certains secteurs/vignerons des acidités un peu plus hautes que sur les deux millésimes précédents mais à d’autres endroits un profil encore plus mûr et extrême. C’était surtout l’occasion de goûter les grands noms dans la même journée et de voir comment chacun a pu gérer ces fortes chaleurs. Sans surprise, il y a eu du très bon mais aussi des vins trop confits, avec quelques différences par rapport aux 2019 de l’an dernier. Les secteurs frais s’en sortent mieux bien sûr, certains styles de vinification aussi (vendange entière ? autolyse ?).

Voici quelques notes à prendre avec des pincettes. Des collègues qui n’ont pas dégusté dans le même ordre n’ont pas eu exactement les mêmes ressentis (surtout sur Rousseau-Roumier). Et pour avoir fait l’expérience sur un Cailleret en fin de bouteille vs un début de bouteille peut-être pas tout à fait à même température, le vin n’avait rien à voir…Comme sur tous les salons.

 

 

Raveneau

Chablis Butteaux : le nez présente un léger beurré, fruits jaunes. La bouche combine gras, fruit avec une très belle tension, de la gourmandise, se goûte très bien en l’état. TB+.

Chablis Montée de tonnerre : style plus austère, plus coquille d’huître et citron, tendu, très belle acidité et longueur pour 2020. TB+.

Chablis Les Clos : un peu plus fermé, plus puissant, plus de volume, a clairement besoin de temps, mais le millésime semble là aussi parfaitement géré. TB.

 

Rousseau

Gevrey : (egrappé, pas de bois neuf sur cette cuvée) coloré, encore un peu violet, style très gourmand, sucré, rond, trop confituré pour moi. Décevant après le 2019 de l’an dernier qui était grandiose. B.

Clos de la Roche : là aussi fruit mûr, très confit, attaque avec un peu plus de peps mais la finale est sucrée. On regarde la bouteille : 15% sur l’étiquette, c’est ce qu’on pressentait en goûtant. Ceci-dit il faut être prudent, nous n’avons pas regardé les taux d’alcool ailleurs, c’était peut-être pareil… B.

Chambertin clos de Bèze : (14,5% indiqué ici) plus noir, élevage encore un peu marqué, semble moins confit mais ce n’est clairement pas ça. Une déception. Difficile à comprendre, car nous avions eu l’impression inverse l’an dernier sur Roumier-Rousseau. Pas mal de collègue semblent les avoir mieux goûté que nous. B+.

ROUSSEAU

 

 

Roumier

Morey Bussière : couleur assez claire pour un Roumier 2020, nez de fruits rouges à peine sucré, floral. Bouche avec un très beau fruité, pure, fraîche, pas de sucrosité cette année, la finale par contre est bien serrée en l’état, mais très noble. Je retrouve la classe et le sérieux que j’aime chez Roumier. TB+.

Chambolle : très clair pour Roumier aussi, petits fruits rouges, moins de volume, plus d’allonge, tannins serrés aussi, pas de travail de texture ici, mais impression minérale. Comme tout Roumier, il faudra 10ans minimum mais très prometteur. TB+

Bonnes Mares : même trame, un peu plus mûr, et un peu plus coloré, tannins un peu plus gras, texture plus enveloppante, moins serré, presque plus accessible. TB++.

ROUMIER

 

Trapet

Gevrey 1859 : (100% VE) couleur assez sombre un peu violette, aromatique plutôt fruits noirs mais belle acidité, pas de sucrosité ici. Assez long, à peine serré en finale. Fait 2020 mais bien géré. TB+

Latricières Chambertin : (rarement servi jeune car terroir froid et austère, mais sur ce millésime il se présente bien jeune) Bien plus clair en couleur, aromatique fruits rouges et pivoine, végétal noble. Peu de volume mais beaucoup de tension et de noblesse, tannins très fins, tout en allonge minéral. J’aime beaucoup ce style, qui me rappelle un peu les Trapet d’avant en moins austère peut-être, après 2-3 millésimes un peu plus en rondeur. TB++.

Chambertin : style proche du précédent, clair en couleur, sur la tension, avec une acidité haute, des tannins à peine plus marqués mais déjà du plaisir en l’état, et quelle fraîcheur pour 2020. TB++.

 

 

Mugnier

Chambolle : assez coloré, aromatique fruit noirs cassis, pointe de végétal derrière, reste frais en finale, pas très long. TB.

Chambolle Fuées : plus clair en couleur, nez le plus floral, le plus évident du salon, avec une bouche qui combine fraîcheur, soyeux de texture, noblesse, longueur… Equilibre parfait. Déjà excellent en l’état. Exceptionnel.

NSG Maréchale : très noir, très mûr, pas forcément très sucré, mais aromatique trop mûre, difficile ce jour-là alors que l’an dernier c’était presque le plus frais du domaine. B+.

Musigny 2015 : style sur la finesse pour un Musigny 2015, peu de tannins, pas un gros volume, pas simple à goûter au milieu des 2020, fruit plus cuit, plus évolué, surtout un peu fermé en l’état, pas très causant, semble assez long cependant et bien équilibré, à regoûter dans quelques années. TB++.

 

 

Leflaive

Puligny : comme l’an passé on sent un peu de soufre mais quand même beaucoup moins que sur la période 2015-2017, élevage en autolyse marqué mais maitrisé, un peu de gourmandise avec des notes de citron confit, pas de beurré, finale salivante. Beau village. TB+.

Puligny Clavoillon : très tendu, travaillé en autolyse, grillé des lies marqué mais avec beaucoup de fond minéral, grosse longueur, énergique, frais, finale caillou très salivante. Excellent. TB++.

Puligny Pucelles : un peu plus fermé, plus de puissance, à attendre, mais bien géré là aussi. TB+.

LEFLAIVE

  

Marquis d’Angerville

Bourgogne rouge : (tout égrappé sur la gamme) vignes sur le bas de Volnay, très frais, croquant, acidulé, à peine serré en finale. Belle entrée de gamme. TB.

Volnay 1er cru Taillepieds : assez coloré, attaque fruits noirs un peu confits mais la finale reste fraîche et digeste, tannins soyeux. TB.

Volnay 1er cru Champans : plus de puissance, surtout plus de fond minéral, plus noble, plus long. TB+.

Volnay 1er cru clos des ducs : encore plus puissant, rustique, serré, à attendre longtemps. TB.

 

Domaine Dujac

Morey : (90% VE sur les rouges) assez clair pour Dujac, sur la finesse, pas un gros volume, mais une belle fraîcheur, fruit pur, pas très tannique pour Dujac, plutôt évident, un peu simple peut-être, mais un bon village. TB.

Clos de la Roche : plus coloré, plus épicé, un peu plus de volume, mais pas construit sur la texture, plutôt en allonge et en fraîcheur, noble. TB++.

Vosne Malconsorts : peut-être un peu moins de volume, plus de tension et de longueur, beaucoup de fond, la grande classe là aussi, à l’équilibre parfait. TB++.

Puligny 1er cru Folatieres : assez simple, pas du tout de gras, mais pas non plus une grande tension, une certaine finesse et de l’élégance, mais ça manque d’énergie à mon goût. B.

 

 

Domaine Henri Gouges

Hautes Côtes dames huguettes : coloré, aromatique assez mûre mais acidité haute, pas trop sucrée, un peu serrée en finale mais une belle allonge. TB.

Nuits St Georges : proche, mais avec une pointe végétale en plus. TB.

NSG Pruliers : semble un peu plus confit, avec une finale encore serrée. B+.

 

Jean Grivot

Vosne Bossières : (tout égrappé sur les rouges) fait assez léger, rond, sucré, simple. B.

NSG Boudots : pas très coloré, là aussi rond, confit, un peu plus de fond et de longueur quand même. B.

Vosne Beaux Monts : nez plus floral, plus noble, très rond et facile, mais un peu plus de charme, peut-être moins de sucrosité sur la finale. B+.

Clos Vougeot : plus noir, plus marqué cuir/animal, plus puissant, mais aussi plus énergique, plus long. TB+.

 

 

Comtes Lafon

Meursault Clos de la Barre : pas très beurré ni très gras, on sent que l’on a voulu éviter de pousser l’élevage et le bâtonnage mais reste assez mou. B.

Meursault Charmes : sans avoir une grosse acidité c’est déjà un gros cran au-dessus cette année aussi, à peine plus d’élevage mais déjà bien intégré, on sent une belle longueur et une finale salivante. TB+.

Monthelie Les Duresses : très bonbon, rond, gourmand, un peu sucré, assez court. B+.

Volnay Santenots milieu : assez sucré, gourmand et facile, un peu trop arrondi. Petite déception cette année sur les rouges du domaine que j’avais adorés lors des 2 dernières éditions. B+.

 

De Montille

Racines - Santa Barbara pinot noir Rinconada 2019 : (2/3 VE) très clair en couleur, très beau nez petits fruits rouges, pivoine. Bouche très fine élégante, pointe de sucrosité en finale sans aller trop loin. TB+.

Beaune Les Sizies : (50% VE) plus foncé, un peu de gaz encore, style sur la tension, frais, peu épais, finale serrée, fraîche, à attendre. TB.

Volnay Taillepieds : très clair, tout en finesse, pas un gros volume, petits fruits rouges acidulés, très frais, surtout une finale portée très loin, avec un fond minéral bien présent. Très belle bouteille, déjà accessible. TB++.

Racines - Santa barbara Bentrock chardonnay 2020 : nez exubérant, fruité, élevage grillé/soufré marqué, bonne acidité en bouche ceci-dit. B+.

Saint Aubin Remilly : plus discret, plus citrique, plus frais, mais la finale manque un peu de tension pour le domaine. B+.

Puligny Le Cailleret : fin de bouteille, marqué par l’élevage en autolyse, mais aussi du fruit derrière, bouche très tendue, pas de gras ni de beurré ici, très minéral, salivant, finale sur le caillou portée très loin. TB++.

 

 

Bernard Moreau

Chassagne blanc : style plutôt grillé/lies, peu de gras pour Moreau, un côté fruité, poire, simple, pas une grosse acidité, un peu court, facile. B+.

Chassagne Maltroie : plus de gras, léger beurré, toujours un côté lies aussi, presque tannique, bien équilibré, avec une belle acidité. TB+.

Chassagne VV rouge : (30% VE) beau fruité croquant, juteux, un peu de sucrosité mais pas trop, finale encore serrée, à attendre. TB.

Chassagne cardeuse : très serré en l’état, puissant, à attendre longtemps, un peu riche. B+.

 

Pierre Morey

Aligoté : très marqué poire, fruits du verger, simple, pas une grosse tension cette année. B-.

Meursault Tessons : un peu de gras, légèrement beurré pour du Morey, moins austère que par le passé, presque gourmand, pas une grosse longueur, mais un plaisir immédiat qui est là. TB.

Meursault rouge Les Durots : nez sur la violette et les fruits noirs, encore un côté primeur, bouche à l’attaque très croquante, juteuse, un peu de sucrosité, à peine serré en finale. TB.

 

Mugneret-Gibourg

Vosne : rond, gourmand, sucré, un peu d’élevage, fruits noirs, caramel, finale arrondie. B-.

NSG Chaignots : là aussi semble très sucré, confit, tannins un peu plus fermes en finale qui font presque du bien.

Chambolle Feusselottes : très rond et très sucré, belle texture ceci-dit. B-.

Echezeaux : un peu d’élevage toasté, plus de fond et de longueur que les précédents, plus serré, à attendre, finale épicée, plus prometteur. B+.

 

 

Vieux Millésimes

TABLE

Rousseau - Gevrey Cazetiers 2016 : fin, texture soyeuse, aromatique un peu kirsché évoluée par rapport aux 2020 mais tout en gardant de la fraîcheur, beaucoup de fruit, rien ne dépasse, évident. TB++.

Roumier - Chambolle Les Cras 2019 : je retrouve la même impression que sur les 2019 l’an passé, contrairement aux 2020 le fruité est ici un peu trop confit, de la sucrosité. La texture est belle mais ça manque d’acidité à mon goût pour équilibrer le tout. B+.

Trapet - Chambertin 2005 : couleur clair et début d’évolution, nez très « tomate confite », fruits rouges, style sangiovese. Bouche avec un côté kirsché, pas très épais mais sur la tension, viande fumé, tomate, fruits rouges mûrs, me rappelle clairement la toscane. J’aime beaucoup ce style. TB++.

Drouhin - Musigny 2009 MAG : le vin semble un peu fatigué, fruits cuits, sans grand volume. B.

Dujac - Gevrey Combottes 2018 MAG : assez coloré, nez fruits noirs, épices, c’est surtout en bouche que la différence se fait avec une très grosse énergie, attaque vive, puis du volume, une acidité haute, des tannins présents mais gras et une finale très longue, fraîche, épicée, salivante. Excpetionnel.

Mugneret-Gibourg - NSG Chaignots 2018 MAG : un peu moins confit que les 2020 maison garde ce style assez rond, facile, légèrement sucré. B+.

Raveneau - Chablis Butteaux 2014 MAG : très coquille d’huître, tendu, citronné, long, salivant, très Chablis, pas surprenant, mais excellent. TB++.

Comtes Lafon - Meursault clos de la barre 2014 MAG : style à la fois gras beurré sans aller trop loin et une belle tension derrière, du volume, reste frais, un vrai Comtes Lafon, excellent. TB++.

De Montille - Meursault Perrières 2018 MAG : très clair, tout en tension, un côté lies, presque tannique, citronné, très long. TB++.

 

13 novembre 2022

Soirée 40ans d'Antoine

Duval-Leroy - Champagne millésimé 2005 : couleur or pâle, nez classique de champagne à dominante chardonnay encore jeune, beurré, brioché, fruits blancs. Bouche avec une bulle peu présente et fine, gourmande, ronde, facile, avec une sucrosité un peu trop élevée à mon goût. Un bon champagne d’apéritif, facile à boire, qui n’a pas grand fond minéral, mais qui procure du plaisir. B+.

Huet - Vouvray clos du bourg sec 2012 : couleur dorée, nez très mangue, coing, exotique, miellé, probablement 3-4gr de SR. Bouche très gourmande, fruitée, exotique, juste ce qu’il faut d’acidité pour pas être lourd, délicieux. Manque juste un peu de longueur par rapport aux toutes meilleures bouteilles du domaine. TB++.

40ans antoine

Jaboulet - Hermitage blanc chevalier Sterimberg 1997 : couleur or profond, nez très évolué champignon, truffe, fruits secs, fumée presque tourbée, viande fumée, très complexe, intrigant. La bouche fait un peu moins évoluée que le nez, épaisse, à la puissance fondue, où l’on retrouve l’aromatique du nez, pas forcément une grosse acidité mais de beaux amers qui maintiennent l’équilibre, même étonament digeste pour un Sterimberg, très long. Beau vin de gastronomie, pile à point. TB++.

Deiss - Alsace GC Mambourg 1999 : couleur or profond/ambrée, beau nez complexe, évolué, fruits secs, pralin, végétal noble, caramel, torréfaction, léger beurré avec l’aération. La bouche manque par contre d’un peu de peps, semble un peu fatigué (lié au bouchon en mauvais état ?), pas mauvaise mais pas au niveau attendu d’un Mambourg, un peu courte. B+.

Zind-Humbrecht - Riesling GC Brand VT 2004 : couleur ambrée, nez fruits exotiques, miel d’acacia, cire, thé vert, aucune sensation pétrole. Bouche magnifique, parfaitement équilibrée, aérienne, complexe, très longue, très digeste. Encore un très grand Zind liquoreux. Exceptionnel.

Lafaurie-Peyraguey - Sauternes 1990 : Couleur ambrée, nez exotique, miel, coing, cire, acacia, avec l’aération développe enfin des notes de sémillon (à l’aveugle plutôt chenin ou PG au départ) plus vanille/coco/safran. La bouche est probablement riche en sucre, épaisse, mais parfaitement équilibrée, pas trop lourde. Le grand millésime a parlé. TB++.

 Très beau line-up de vins à leur apogée. Merci Antoine ! Voilà un anniversaire dignement fêté !

 

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