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Whisky Wine N' Beer

Whisky Wine N' Beer
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27 janvier 2024

Soirée Saints

Chagnoleau, Saint-Véran Prélude 2022 : on commence par un St-Véran assez classique mais bien réalisé, notes de fruits mûrs au nez, presque exotiques. La bouche reste bien minérale, fraîche, tenue, peu de gras et peu d’élevage sur cette cuvée. Une bonne longueur. Une excellente entrée de gamme. TB.

 

Chagnoleau, Saint-Véran La Roche 2022 : un peu moins mûr, que le précédent, plus de tension, plus esprit Côte de Beaune, avec un peu plus de gras, finale plus minérale et plus fraîche. Déjà superbe. TB+.

 

Julien Pilon, Saint-Joseph blanc Dimanche à Lima 2022 : couleur bien dorée, nez de fruits mûrs, abricot, pêche, floral, joli mais fait craindre une certaine surmaturité en bouche. Pas du tout, la bouche a gardé une bonne fraîcheur pour 2022, moins exubérante que le nez, élégante. Déjà prêt à boire. Merci Denis ! TB.

 

Balassa, Tokaji sec Szent Tamàs (Saint-Thomas) furmint 2019 : (furmint) Couleur dorée, nez de liquoreux, coing, fruits exotiques, miel, pourrait faire penser à un Huet moelleux par exemple, élevage bien intégré. La bouche est par contre bien sèche, avec des notes d’agrumes, des fruits exotiques aussi, du volume, de puissance moyenne, acidité élevée mais il faut bien ça pour équilibrer cette maturité du fruit, là ça me rappelle plus un grand jurançon sec ou un assyrtiko. Ca fait un peu plus vieux que 2019 et ça semble prêt à boire, la finale est très longue. Superbe vin qui a bluffé tout le monde à l’aveugle. TB++.

 

de montille

 

Barge, Saint-Joseph Clos de la Ribaudy 2021 : Couleur claire pour une syrah, nez très poivré, un peu de violette, de viande séché. Bouche très légère, facile à boire, typique de 2021, manque un peu de concentration, mais offre du plaisir. TB.

 

Barge, Saint-Joseph Clos de la Ribaudy 2022 : plus coloré, plus puissant que 2021, très marqué syrah aussi, pur, lardé, violette, poivre, plus de concentration même si on garde la finesse et la fraîcheur du domaine. Joli potentiel, encore un peu jeune. TB.

 

Héritage du Pic St Loup, Pic-Saint-Loup Sainte-Agnès 2021 : couleur sombre, très beau nez, sauvage, poivré, lardé, garrigue, fruits noirs. La bouche garde ce côté sauvage mais le combine à une certaine finesse, pas très haute en alcool, belle fraîcheur dans le fond. Encore une très belle bouteille pour ce domaine phare de l’appellation. TB+.

 

Héritage du Pic St Loup, Pic-Saint-Loup Sainte-Agnès 2020 : très proche du précédent, sauvage, éclatant, frais, fruité, noble. TB+.

 

Château Tertre de la Mouleyre, Saint-Emilion Grand cru 2014 : couleur sombre, nez de cassis, mûre, encore un peu d’élevage vanillé et épicé qui demande à s’intégrer, un début d’évolution noble sur la truffe, mais surtout un joli fond de type eucalyptus (végétal sans être vert) qui apporte beaucoup de fraîcheur à l’ensemble. La bouche est très suave, tannins très fins, pas trop haute en alcool (13,5%), là aussi encore un peu d’élevage mais aussi de jolis fruits noirs pas trop confits, une belle acidité, et toujours cette fraicheur végétale, la finale est longue avec une vraie allonge et une sensation minérale. Un joli vin, qui a encore un beau potentiel d’évolution je pense. TB+.

 

Thibault Liger-Belair, Nuits-St-Georges 1er cru Les St Georges 2017 : Couleur assez sombre pour un pinot avec un début d’évolution. Le nez est très kirsché, noyau de cerise, cuir, début de sous-bois. Bouche avec du caractère, encore jeune, où l’on sent bien le grand terroir des St Georges plus que le millésime facile 2017, c’est sérieux, noble, demande une bonne ouverture, finale très longue sur des tannins encore présents mais de qualité qui allongent très loin. Un grand vin, qui demanderait encore quelques années dans l’idéal. TB++.

 

Domaine des Croix, Saint-Romain Combe Bazin 2021 : couleur très claire, nez un peu fermé, austère, très citronné, bouche toute en tension, peu de volume, acidité élevée, pas du tout de gras, style très frais et austère, un peu trop froid peut-être. B+.

 

Domaine des Croix, Saint-Romain Combe Bazin 2020 : assez proche du 2021 bizarrement, tout aussi tendu, un nez plus brioché, plus marqué par les lies, peut-être à peine plus de volume en bouche. B+.

 

Méo-Camuzet, Hautes-Côtes de Nuits Clos Saint-Philibert 2019 : Couleur or pâle, nez encore un peu marqué par l’élevage, très grillé/soufré, à peine beurré, fruits blancs, floral. Bouche imposante, encore jeune mais avec une belle intensité, à l’alcool élevé mais qui ne sent pas vraiment, équilibré par une acidité élevée, avec une finale très tartrique et soufrée. B+.

 

Racines (De Montille), Santa Rita Hills pinot noir 2020 : couleur rubis clair, nez plein de fruits rouges, pivoine, gourmand, toute petite sucrosité. Bouche pleine de fruits, tannins souples, élégante, reste fraîche, pas très haute en alcool, pas de sucrosité marquée, très bourguignonne dans l’esprit, tout le monde s’y trompe d’ailleurs. Bluffant ! TB+.

 

Deux Montille, Saint-Romain blanc 2008 : couleur légèrement dorée, mais encore jeune pour 2008, ça se confirme au nez, un peu de cire, d’encaustique, légèrement beurré, un petit côté croûte de fromage à la chablisienne. La bouche est encore très fraîche, énergique, tendue, complexe, minérale et très longue. Très beau vin. Merci Fred. TB++.

 

Chartogne-Taillet, Champagne Sainte-Anne Extra-Brut : (4 gr. Base 2020) Nez très pomme à l’ouverture, un peu d’agrumes, peu de lies. Bouche à la bulle fine, fruitée, facile, un peu de sucre mais un joli fond minéral et de l’allonge. TB.

 

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26 janvier 2024

Languedoc-Roussillon

Languedoc

 

Le Languedoc est « le Nouveau Monde de la France, la scène de bonnes idées nouvelles et d’attentes de plus en plus exigeantes » (Atlas Mondial du Vin).  Il s’agit en effet d’une région immense, où les jeunes vignerons peuvent facilement trouver de la place et innover dans chaque couleur, avec des cépages variés. La région bénéficie à la fois de la chaleur et du soleil méditerranéens mais aussi d’une certaine fraîcheur au pied des montagnes. La partie orientale est dominée par l’appellation AOP Languedoc, qui remplace l’AOC Coteaux du Languedoc depuis 2006 (mais les vignerons ont jusqu’à 2017 pour changer leurs étiquettes) suivie du nom de ses « crus » : Pic St Loup, Terrasses du Larzac, Montpeyroux, Pézenas (jusqu'à ce que Terrasses du Larzac obtienne sa propre AOC en 2014 et Pic St Loup en 2016)… La partie occidentale bénéficie aussi de la fraîcheur de l’Atlantique, on peut d’ailleurs y trouver des cépages bordelais, à Cabardès par exemple. Les appellations intéressantes sont nombreuses : Corbières, Saint-Chinian, Faugères, Fitou, Minervois, Limoux… Toutes peuvent présenter d’excellents rapport q/p. L’avenir du vin français est probablement ici, si le réchauffement climatique est bien géré.

 

languedoc

 

 

Principaux producteurs :

 

***** Grange des Pères, Ermitage du Pic St LoupMas Jullien, Les Aurelles.

 

**** Aupilhac, Barral, Cassagne & VitaillesChabanon, Clos Marie, Conte des florisLa BaronneLa Barthassade, La TraverséeMaxime Magnon, Maxime RenaudinMontcalmès, Pas de l'Escalette, Peyre RosePeyrusRoc d'AngladeSt sylvestre, Terrasse d’elise, Vaïsse.

 

*** Alquier, Avela, Bergerie de l'arcadeBertrand Bergé, Boillot JMBorie la Vitarele, CalDemouraCazabanCazeneuveChamp des sœurs, Clos Centeilles, Clos ConstantinClos LalfertClos maïaDaumas Gassac, Domaine des Homs, EngelvinGrange léon, Gros-Tollot, Henry, Le Chemin, La Garance, La grange de quatre sous, La PèiraLe loup blancLedogarLes eminades, Les vignes oubliées, Leyris Maziere, Mas champartMas de la séranne, Mas des Brousses, Mas des chimères, Mas Haut Buis, Mas LavalMouscaillo, Mylène Bru, Navarre, Portier, Puech Lazert, Puech Noble, RimbertSénat, SouliéSt Jean de Bébian, Supply-Royer, Villa Voltaire.

 

** Aigues belles, Amants de la vigneronne, Balansa, Barré, Borie de Maurel, Canet Valette, Caraguilhes, CastelmaureCathalaCébène, Clos Bagatelle, Chemin des rêvesClos de l'Anhel, Clos des Augustins, CostonDeslines, Domaine de la prose, Dom&terreEngarran, Escattes, FontanèsFabre-Gasparets, Grande Courtade, Gabalie, Gaïa, Gimios-AM Lavaysse, GravillasHautes Terres, HayolJeff CarrelJoncas (†), Lancyre, La CendrillonLa MarféeLa Sorga, La Voulte Gasparets, LerysLes fusionnels, Les SoulsLes YeusesLorgeril, Madura, Maels, Mas Aguilem, Mas Bruguiere, Mas Coris, Mas d'Alezon, Mas de MartinMas des caprices, Mas Combarela, Mas Lasta, Mas pas resMas Fabregous, Mas PeyrolleMas Foulaquier, Mansenoble, Michel Hermet, Mirausse, Mille Vignes, MoulinierMurettes, Ollieux Romanis, Oustal Blanc, Pech Céleyran, Pech Redon, Pennautier, Pierre & L'etoilePlan de l’homme, PugibetRavanes, Sauta Roc, St Alban, Sylvain SauxTerre InconnueTrois Orris, Zélige Caravent

 

* Allegria, Alliance Minervois, Ancienne mercerie, Antech, Arjolle, Capelle, CapitoulCoopérative du Laurens, Eric VerdierFont des ormes, Gayda, Gérard BertrandGrandes costes, Gourdou, Grézan, HortusHaut Gléon, La Baume, Le Bien décidé, Les Creisses, Mas des armes, Massereau, Mas de Novi, Moulin de Lène, Notre dame du Quatourze, Paul MasPierre Fil, Prieuré de Valcrose, Puech HautSabots d'Hélène, Ste Marie d'Albas, Terres des 2 Sources, Terres de sableTour Penedesses, Valflaunes, Vignerons d'AspiranVignes d'Elodie, Vin de Merde

 

 

 

 

Roussillon

 

Si le Roussillon peut présenter lui aussi d’excellents vins rouges et blancs dans l’esprit de ceux du Languedoc, son intérêt majeur réside peut-être dans la production de vins doux naturels, des vins qui comme les portos sont mutés à l’eau-de-vie pour stopper la fermentation et conserver les sucres résiduels. Comme les portos ils peuvent connaître un vieillissement non oxydatif pour être bus jeunes et sur le fruit, ou oxydatif et ce sont alors des vins de longue garde aux arômes de noix et de fruits secs. Les grands Banyuls et Maury sont des vins mésestimés, vendus à des prix bien peu élevés par rapport à leur qualité.

roussillon

 

 

Principaux producteurs :

***** Gauby.

 

**** Clos des fées, Clos du rouge gorge, Danjou-BanessyGardièsOlivier Pithon, Roc des anges & terres de fagayraVial Magnères.

 

*** Abbé RousCazesClot de l'oum, Coume del MasEdreL'horizonMas Amiel, Mas Karolina, MatassaModat, Padié, Pedres Blanques, Pouderoux, Puig-parahy, Rectorie, Riberach, Rière-CadeneSalveterreSarda Malet, Sabbat, Soulanes, Tour Vieille, Yoyo.

 

** Berta-Maillol, Bila-haut, Boudau, Calvet Thunevin, Casa blanca, Casenove, Casot des Mailloles, Clos des Paulilles, Domaine de Rancy, Duchene, Foulards rouges, l’Elephant, Le soula, Lafage, Laguerre, l’Ou, La Nouvelle donne, Madeloc, Marin Christophe, Mas Camps, Mas Cristine, Mas des Clots, Mas delmas, Mudigliza, PaetzoldPietri Géraud, Préceptorie, Schistes, Singla, Traginer, Vaquer, Vins du Cabanon…

 

* Demoiselles, Lavail, Mas de MadameSaint Sébastien

 

23 janvier 2024

Clos Thierrière (Vernou-sur-Brenne) ***

Jeune domaine de 12ha commencé par Guillaume Frey fin 2020 puis rejoint par son frère jumeau Baptiste à partir du millésime 2022. Les vignes autrefois desherbés chimiquement vont désormais être labourées et bichonnées. Toutes les parcelles sont à Vernou, à l'est de Vouvray. Les jumeaux produisent pour le moment 3 parcellaires de blanc sec, un assemblage et une bulle. Seule la cuvée Les Murs est élevée sous bois les autres cuvées restent en cuves.

 

Clos Thierrière - Vouvray Les Murs 2021 : (cuvée haut de gamme du domaine. Parcellaire, avec les plus vieilles vignes, entre 70 et 100ans. Coteau pentu aux sols très calcaires, le tuffeau est quasi affleurant, légère couche d'argile à silex dessus. Elevage fût. Entre 40 et 50mg SO2 total) Couleur claire, nez très typé chenin, marqué poire, citron, pamplemousse, à peine floral, pas du tout d'élevage ressenti. Bouche légère (12%), peu épaisse, tendue, minérale, citronnée, fraîche, manque un peu de concentration, mais facile à boire, de longueur moyenne, encore un peu simple d'expression mais qui offre du plaisir, le style fait plutôt penser à Foreau parmi les grands noms du coin. Le lendemain un côté presque malté, élevage très légèrement présent, à peine plus de rondeur. TB-.

 

23 janvier 2024

Celler L'antic Magatzem (Espagne) ***

Adrià Domenech Simo a créé en 2022 le Celler Antic Magatzem à Porrera en reprenant le domaine familial (côté paternel) Cal Pagès qui travaillait le raisin, la noix, l'olive... Le domaine s'est fait connaître en obtenant le premier 100/100 du critique Miquel Hudin.

 

 

Celler L'Antic Magatzem - Anima de Cal Pages Vi Ranci DOQ Priorat : (grenache et carignan. Mères de 1945 et vendanges de 1968. 3 petits fûts "caratulls" ont été produits, jamais ouillés depuis 1968. 80€ les 20cl sur le salon Be Ranci) 

Version 18% : couleur acajou, nez qui fait penser à un madère, très café, chocolat noir, noix, noisette, balsamique, un peu de figue, datte. Bouche très sèche, plus dans l'esprit d'un oloroso, très puissante, intense, acidité très haute, là aussi très café, chocolat noir, avec de l'amertume, un côté bois, vieux whisky en fût de xeres, une volatile probablement assez haute, une finale violente, interminable, beaucoup de tension. Un vin de méditation, à boire comme un spiritueux. J'ai adoré cette intensité personnellement mais j'ai été le seul autour de la table. TB++.

Version 24% : couleur acajou aussi, le nez semble plus smple, plus lourd, très café, chocolat, très proche d'un whisky en fût de sherry, plus du tout de fruit ici. Bouche encore plus extrême et plus puissante, encore plus acide et amère, l'équilibre est un peu moins bon, la longueur est encore plus impressionnante. Une vraie expérience. TB+.

 

antc magatzem

vi ranci anima pages antic magatzem

 

 

19 janvier 2024

Gil Pejenaute ***, Esmeralda Garcia **, Mas Foraster ** (Espagne)

Gil Pejenaute

Après avoir travaillé pendant 25 ans dans La Rioja, Javier Gil Pejenaute revient à Tabuenca, le village situé dans la partie supérieure de l'appellation Campo de Borja (à l'est de l'Aragon). Dans cette terre, domaine incontesté du Grenache, Javier Gil Pejenaute a fait revivre ces petites parcelles de vignes de plus de 35 ans plantées entre 700 et 750 mètres d'altitude, travaillées en bio.

 

Gil Pejenaute - Tabuca DO Campo de Borja 2020 : (grenache, 15% vol) couleur claire, nez qui fait grenache infusé, très fraise, grenadine, floral, petite sucrosité, gourmand. La bouche est ronde, un peu sucrée et épaisse, aux tannins fins, avec une charge alcoolique qui ne se sent pas trop. Ca manque un peu d'acidité, mais le vin est gourmand, rond, sur des fruits rouges un peu sucrés, long, réchauffant, sans tomber dans le pataud non plus. Très bien fait dans son style, même si on a du mal à tomber la bouteille. TB.

 

 

 

 

Esmeralda Garcia

Jeune domaine de 5ha, situé à Ségovie en Castille et Léon, au sud de la DO Rueda. Esmeralda Garcia possède des vinges de verdejo préphylloxériques, âgées de 140 à 210ans pour les plus vieilles. Vinifications natures.

 

Esmeralda Garcia - Santyuste Vino de Pueblo 2022 : (100% verdejo. Sols calcaires et loam à 800m d'altitude. En cuves) Couleur dorée, un peu fluo et trouble. Nez très réduit, compliqué, derrière des notes de fruits jaunes mûrs, levure, pomme blette. Bouche avec un peu de gaz au départ, solaire, avec de la puissance, du gras, une bonne acidité et des amers très marqués en finale, sur un fruit jaune mûr et des notes florales, du tilleul, miel, toujours un peu de réduction mais moins qu'au nez, pas spécialement d'autolyse ni de volatile. Deux jours plus tard, toujours cette réduction marquée, sinon pas d'autres défauts. Pas un gros plaisir pour cette première rencontre. B.

 

 

 

 

Mas Foraster

Domane créé en 1998 par Josep Foraster, certifié bio, à Montblanc, Tarragone (Catalogne), notamment spécialisé dans le cépage Trepat qui sert habituellement à l'élaboration des vins rosés.

Mas Foraster - Trepat 2022 DO Conca de Barbera : (100% trepat. Sols calcaires environ 500m d'altitude. 80% du vin est élevé en fûts de 300 et 500L, 20% en foudres) Couleur rubis, nez de pinot sur fût, fruits rouges gourmands, notes florales, un côté lacté, un peu d'élevage. Bouche légère, facile, tannins très souples, attaque sur le fruit, mais fiale très ronde, un peu lissée par le bois, lacté, qui manque d'allonge. L'élevage en barrique semble un peu trop ambitieux sur ce vin qui aurait pu donner un très bon jus de fruit sinon. B.

 

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16 janvier 2024

Weingut Ansgar Clüsserath (Allemagne, Moselle) ****

 

Vieux domaine familial de 5,5ha, géré aujourd'hui par Eva Clüsserath-Wittmann (femme de Philipp Wittmann), situé à Trittenheim. Le domaine exploite principalement les ardoises de schiste de la parcelle "Apotheke" (= la pharmacie) dans un style très traditionnel : pas de produits chimiques, bio sans certification, pas de soufre à la vendange, élevages en foudres de 1000L, gamme allant du trocken à l'auslese... Le style se veut toujours très minéral, sur la fraîcheur et la tension.

 

 

Weingut Ansgar Clüsserath - Trittenheimer Apotheke riesling spätlese 2021 : (65gr SR, 8% vol, près de 10gr AT) Couleur très claire, nez expressif, sur les fruits blancs, pas très marqué pétrole, les agrumes, les zestes, des notes florales aussi. La bouche est un modèle d'équilibre, certes encore simple aromatiquement, mais très fraîche, minérale, avec une très bonne acidité. Le fruité est élégant pas trop mûr. La finale est longue, salivante, digeste, bien dans le style "cristallin" de la cuvée. Déjà beaucoup de plaisir, et un gros potentiel si on a la patience de l'attendre une dizaine d'années et plus. TB+.

 

5 janvier 2024

Henri Magnien (Gevrey-Chambertin) ****

Domaine historique de 6ha, possédant un beau patrimoine de vignes centenaires sur Gevrey, repris en 2009 par le fils Charles Magnien. Les vins ont depuis bien progressé, gagnant en finesse sur les derniers millésimes.

 

 

Henri Magnien, Gevrey 1er cru Estournelles St Jacques 2020 : couleur sombre, nez fruits noirs, sans sucrosité, élevage déjà bien intégré. Bouche avec du volume, égrappé probablement, fruits noirs, encore jeune, bonne acidité dans le fond, assez long, mais clairement à attendre, style assez civilisé, propre tout de même. TB.

 

Henri Magnien, Gevrey VV 2021 : couleur très claire, nez de petits fruits rouges très élégant, pas de sous-maturité, ni d'élevage marqué. Bouche en dentelle, très légère, fraîche, joli fond, noble, un très joli 21, bien géré. TB+.

4 janvier 2024

Tino Kuban - Maison Glandien - Les Jardins Vivants (Meursault) ***

En 2018 le jeune allemand Tino Kuban a repris le domaine d'1,5ha de Bernard Van Berg qu'il a renommé Les Jardins Vivants. Il a ensuite créé une structure de négoce, maison Glandien, avec un approvisionnement de raisins sur la côte chalonnaise, mais aussi en Côte de Beaune, dans le Beaujolais et dans le Jura. Attention à ne pas surpayer les cuvées du négoce qui sont très loin du niveau des vins du domaine...

 

 

 

Maison Glandien - L’ouverture 2022 : (aligotés à Cheilly et St Martin) Couleur claire, nez à l’ouverture floral, fleurs blanches et à peine anisé, légèrement citronné. Bouche vive, simple, peu de volume et peu de fond, mais salivante. Avec l’ouverture une toute petite pointe de volatile apparaît, fruité à peine plus mûr, sur le fond de bouteille une petite souris commence à apparaître. Décevant. B-.

 

Glandien - La Moiré 2022 : (aligotés de Cheilly-les-Maranges) A l'ouverture pas mal de réduction, pas une "réduction bourguignonne", mais une réduction classique qui pue le renfermé, mieux en bouche. Rien de grave, un tour de carafe et la réduction s'estompe, nez de citron, de levure, de fruits bletts, un peu floral et fenouil, l'aromatique n'est clairement pas passionnante. C'est mieux en bouche, avec une belle acidité, c'est tendu et citronné, frais, par contre pas un gros volume voire même un peu maigre. Longueur moyenne. Un vin correct, à peine mieux que L'ouverture blanc, à ne surtout pas payer plus de 20-30€. A voir sur les rouges désormais si c'est mieux... B.

 

 

 

 

 

Maison Skyaasen *** (Meursault)

 

Joachim (Norvège) et Olivia (San Francisco) se sont rencontrés aux Etats-Unis. Ils sont arrivés en Bourgogne en 2017 et ont fait leur premier millésime en 2019. Micro-négoce principalement sur la Côte de Beaune, vinifications quasi natures.

 

Skyaasen - Bourgogne aligoté 2022 : couleur or pâle, limpide. Nez un peu réduit à l'ouverture, mieux le lendemain, plutôt citronné, floral, à peine marqué par les lies, de plus en plus élégant avec l'ouverture, même s'il restera assez simple. Par contre l'équilibre en bouche est très intéressant, beau volume, d'après l'étiquette peu d'alcool (11,5% !) mais c'est parfaitement mûr, on a plutôt l'impression d'un 13%, l'acidité est élevée et bien intégrée, finale assez longue et citronnée. Le surlendemain, un peu moins de peps mais c'est toujours parfaitement propre. Belle entrée de gamme. TB.

 

14 décembre 2023

Visite au domaine Les Chemins de l'Arkose (Montpeyroux) ***

 

Visite au domaine Les Chemins de l’Arkose à Montpeyroux.

 

 

Pour le coup j'ai l'impression de déjà bien connaître les vins d'Yvan chez qui j'ai eu l'occasion d'aller plusieurs fois ces dix dernières années. Ce sont pour moi des valeurs sûres si on cherche du bio, pas tout à fait nature mais presque (une dizaine de mg à la mise en moyenne), propres, de bon rapport qualité/prix, et dans un style un peu "rustique" dans le bon sens du terme : des vins de terroir et de caractère. Je dois avouer que je n'avais pas forcément prévu de repasser chez Yvan et Audrey jusqu'à ce que j'apprenne par hasard dans le Rouge et le Blanc qu'ils travaillaient une vigne d'hybride ! Et je ne regrette pas du tout ma visite, bien au contraire, puisqu'en plus des hybrides j'ai eu la bonne surprise de voir un nouveau chai et des nouvelles cuvées. Ici aussi ça bouge, ça se remet en question et ça progresse constamment.

 

 

Yvan Bernard s’est installé sur le village de Montpeyroux en 2001. Il s’est officiellement associé avec Audrey Baldassin (déjà employée au domaine depuis quelques années) en janvier 2021, d’où le nouveau nom du domaine : les Chemins de l’Arkose. Le domaine est certifié bio depuis 2009, et certifié en biodynamie par Demeter depuis 2021.

 

 

Il possède désormais 13 hectares + l’équivalent de 4ha environ en négoce :

1/3 sur Montpeyroux/Authezat/La Sauvetat 

1/3 sur Corent : un peu à l’est, au Nord, au sud (mais les vignes du sud vont être arrachées, replantées au nord)

1/3 sur Blanzat/Sayat : des gamays et quelques pinots qui donnent principalement la cuvée le Clos, rachetés plus récemment à JP Prunière.

 

 

Une nouvelle cave vient d’être construite sur Montpeyroux-Ouest avec plus d’espace, il y aura la possibilité de faire un petit caveau de dégustation face aux vignes, une petite chambre à l’étage et une salle de réception.

nouvelle cave chemins de l'arkose

pinots noirs montpeyroux

 

Les 2023 ont été vinifiés dans le nouveau chai. « On commence à apprendre ce qu’il y a comme levures. Tout a été fait en levures indigènes, ça s’est bien passé. Ça a moins patiné qu’en 2022, on n’a pas pris de volatile cette année. On a tout de même préparé des pieds de cuve une semaine avant les vendanges pour être tranquilles. »

 

 

Quelques 2023 sur cuve

nouvelle cave Yvan

 

L’autre rive chardonnay : (négoce, à Dallet. Achat de raisins bio à de jeunes viticulteurs qui autrefois vendaient à la coopé. Depuis 3ans les raisins sont vendus à Yvan et à Patrick Bouju. Sols calcaires et basaltes. Expo Nord-Ouest, ça regarde Pont-du-Château. Vignes de 10ans. Parcelle solaire, mais il y a eu de l’eau ici contrairement à Montpeyroux) chardo assez floral, vif, fruité, manque un peu de tension en 2023 mais facile à boire.

 

Au pied du mur chardonnay muscaté : (parcelle d’à côté, 10ans aussi environ. En 2023 la moitié a fait une macération de 6 jours) un chardo qui sent en effet bien le muscat au nez. La bouche n’a pas une grosse acidité en 2023, mais la macération emmène du peps avec une finale sur les amers, pas trop tannique non plus.

 

Aligotés plantés sur Corent Nord il y a 4ans (vont remplacer l’aligoté de négoce Fleuve tranquille. 2023 sera le premier millésime) non goûté.

 

Oppidum (chardonnay Corent sud pour le moment) : non goûté.

 

Les Dômes rouge 2023 : (tous les gamays de Corent, surtout des gamays d’Auvergne, Corent Nord et à peine à l’Est. En semi-carbo) Coloré en 2023, très juteux, plein de fruit, belle acidité derrière, se goûte déjà très bien, presque prêt. Délicieux. « Sur cette cuvée il faut ramasser à la limite de la sous-maturité ». Ça + Corent Nord aujourd’hui ça permet vraiment de trouver un bel équilibre sur les millésimes chauds.

 

Le Clos lot 1 : (gamays du Beaujolais plantés à Blanzat en 2000 et quelques pinots. Ici c’est solaire, plus marneux) Couleur très noire, le nez fait syrah je trouve, fruits noirs, presque lardé. Bouche mûre, large, puissante, mais bien faite, qui ne tombe pas dans le trop confit. C'est bon, mais il faut savoir à quel type de vin s'attendre.

 

Le Clos VV : (« ça ira en demi-muids bientôt, je verrai ensuite si j’assemble ou non avec le précédent ». Veux gamays d’Auvergne des années 50 avec quelques hybrides, des teinturiers, des chasselas, « à l’ancienne ». Vinifié à la Jacques Néauport en millefeuilles, une couche égrappé/une couche grappe entière. Macération plus longue, 20jours) Couleur plus violacée mais plus claire, bouche plus tendue, moins large, acidité plus haute, impression minérale, une finale qui allonge beaucoup plus, sur des tannins un peu serrés mais ça pousse très loin. « Les vieux gamays d’Auvergne, sur nos terroirs, c’est autre chose que les gamays Beaujolais ! »

 

Pinots d’Authezat, Vieilles vignes, jus de goutte : (en 2023 il a fallu s’adapter, mettre beaucoup de grappe entière notamment, les gouttes sont vinifiées à part cette année, on verra à la fin…) un jus étriqué, serré, compliqué en l’état.

 

 

 

Et les hybrides ?

 

Pour les plus motivés quelques pistes de lecture/visio : Vitis Prohibita, documentaire de Stéphan Balay (2019), Pascaline Lepeltier, Mille Vignes (2022), Valentin Morel, Un autre vin, comment penser la vigne face à la crise écologique (2023) et surtout Le Rouge et le Blanc n°144 (2022).

 

Pour faire simple : un hybride est un croisement d'une vigne européenne (vitis vinifera - quasiment tous nos cépages aujourd'hui) avec une vigne américaine le plus souvent (vitis riparia, rupestris, berlandieri, labrusca - que nous connaissons très mal...). Au 19e siècle, pour tenter d'améliorer nos rendements, nous avons importés, entre autres, des cépages américains qui portaient sur eux le mildiou, l'oïdium (des champignons) puis le phylloxéra (un puceron). Ces cépages-là s'étant acclimatés au fil du temps, ils sont, eux, résistants. Le vignoble européen est entièrement détruit, il faut trouver une solution : les vitis vinifera seront greffées sur des pieds américains. Jusque-là l'histoire est connue. Ce que l'on sait moins c'est que pendant longtemps, des cépages américains ou des cépages hybrides côtoient nos vitis vinifera. Au début du 20e siècle près d'un tiers du vignoble français est en cépages hybrides et l'on a recensé près de 3000 cépages différents. Dans les années 1930, la France est en surproduction de vin : pour des raisons politiques l'Etat décide de garder toutes les vitis vinifera plantées dans nos colonies et interdit la commercialisation des hybrides. Puis suite à la Seconde Guerre Mondiale, l'Etat doit rembourser les Etats-Unis (le plan Marshall) : il décide de lui acheter des produits phytosanitaires à grande échelle, il fait la promotion des vitis vinifera très sensibles au mildiou et à l'oïdium et demande l'arrachage des cépages résistants ! Il faut trouver une raison : on prétexte donc un fort taux de méthanol qui rendrait fou. La mauvaise réputation est faite ; les vitis vinifera et les produits chimiques l'ont emporté. Depuis quelques années certains hybrides ont été autorisés à nouveau, hors AOC bien évidemment...

 

 

Qu'en pense Yvan ? Comme Valentin Morel, son combat ce sont les traitements : " En 2023 je finis à 11 traitements cuivre/soufre, environ 3,5kg/ha, si tu ajoutes le coût des produits phyto qui n'arrêtent pas d'augmenter, l'essence pour le tracteur, le temps et l'énergie que ça coute, c'est plus possible ! " On sait aujourd'hui que sur le long terme la "bordelaise" est mauvaise pour les sols et pour les eaux. "Tu peux pas traiter comme ça et te revendiquer bio/ écolo, tout faire pour te passer de SO2 en cave etc... il faut être logique, et agir". Le livre de Valentin Morel n'est pas sorti comme ça, les vignerons commencent à être nombreux à se poser les mêmes questions.

 

 

parcelle 5455

 

Voici la vigne de Plantet ou 5455. C'est une parcelle qui appartenait à la grand-mère d'Audrey qu'Yvan a récupérée il y a quelques années ((à l'époque il ne connaissait pas encore Audrey !). "Ca fait 25ares en tout, les vignes ont environ 70-80ans. C'est planté "à l'ancienne" en 10000 pieds/ha avec 2/3 de gamay dont quelques teinturiers parce qu'il fallait bien donner un peu de couleur au vin, quelques chasselas pour avoir du raisin de table et les 5 rangées les plus à gauche ce sont les hybrides. C'était l'assurance climatique. Même les années de gel ou les années où on n'avait pas le temps de s'occuper de la vigne ça donnait un bon rendement". La plupart sont en franc de pied, mais pas toutes, c'est pas évident de savoir exactement. En blanc ce sont des pieds qu'Yvan vient de remplacer. "Juste devant nous on est directement dans le caillou, l'arkose (roche détritique issue du granit riche elle aussi en quartz et feldspath), la sécheresse de 2019 a eu raison de pas mal de pieds, au fond c'est plus argileux en surface, ça n'a pas souffert." Yvan fait quand même un labour, "on peut s'en passer à certains endroits mais ici c'est compliqué". Ce qui est replanté est greffé. En 2023 il sort 80hL/ha et un seul traitement. 

 

Voici ce qu'on peut lire du plantet sur les cépages.fr : "Cépage plantet ou 5455 Seibel aurait été obtenu par André Seibel au début du 20e siècle par un croisement de 4461 Seibel et d’un vitis berlandieri. Un seul clone agréé, le 1330. Avant 1960 il était le second HPD (hybride producteur direct - non greffé) le plus planté derrière le chancellor. Un cépage qui donne de gros rendements, riche en couleur, faible en tannins, avec une bonne acidité, aux arômes foxés."

 

Il y a une seconde petite parcelle comme celle-là avec du plantet et quelques pieds de chambourcin et de rayon d'or. Les nouveaux plants ne sont pas si difficiles que ça à trouver, les plantet proviennent de chez un papy en Haute-Savoie. "En cherchant et en discutant avec les collègues on trouve pas mal de variétés aujourd'hui".

 

A l'avenir Yvan a prévu de planter entre 0,5 et 1ha d'hybrides sur Authezat, avec peut-être 5-6 cépages différents afin de pouvoir faire des tests. Le but n'est pas forcément de passer tout le domaine en hybride. Mais un petit pourcentage, c'est un gain de temps, d'énergie, l'assurance que tu vas récolter, un gain financier donc, qui te permet de mieux t'occuper du reste. Ca permet de garder un prix de vente abordable sur la gamme. Ca permet aussi d'échanger les résultats avec les collègues, c'est comme ça qu'on pourra avancer.

 

 

Quid de la qualité des hybrides ?

Si tout le monde s'accorde sur les avantages écologiques et économiques des hybrides, le grand débat réside sur leur niveau qualitatif. D'après Yvan la mauvaise réputation des cépages résistants vient du fait qu'à l'époque on ne savait pas vinifier. "Va goûter les hybrides de Vin Nu dans la Creuse, ou ceux de Francis Rousset-Coteaux des Girondales en Haute-Savoie, notamment son Divico, un rouge originaire de Suisse et tu verras qu'il y a des vins excellents". Ce n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd... Il faut bien avouer qu'on ne leur a jamais laissé leur chance : lorsque la bonne variété sera plantée sur le bon terroir avec des rendements relativement limités et des vinifs de qualité nous verrons bien...

 

Le Plantet 2023 sur cuve : (vinifié en rosé, goûté sur une cuve qui a fini de fermenter, elle sera assemblée avec une cuve en fermentation, le tout mis en bouteille à 15gr de SR restant pour finir la fermentation et faire un pét' nat' rosé, la cuvée 5455) Couleur rose-framboise, nez fruité, framboise, fraise, assez classique au sens où il n'y a rien de très différent d'une vitis vinifera, absolument rien de foxé. Idem en bouche, c'est très bon, très fruité, pas trop d'alcool, une bonne fraîcheur dans le fond, très bon et très gourmand, on pourrait le boire comme ça. 

 

 

Alors est-ce que les hybrides sont l'avenir du vin ? Je dois avouer que je n'en sais rien du tout, mais plus je m'intéresse au sujet et plus je trouve que les partisans de ces cépages résistants ont d'excellents arguments.

 

 

Un grand merci à Yvan pour le temps accordé et pour toutes ces discussions. Ici, le bio c'est un état d'esprit et une façon de vivre au quotidien. D'ailleurs il paraît que l'on parle de plus en plus de l'irrigation dans les Côtes d'Auvergne ! Quel scandale ! Encore une raison de plus de mettre en avant les hybrides qui eux n'ont pas besoin de beaucoup d'eau...

 

 

 

 

 

Les vieilles dégustations/visites :

 

Aligoté 2020 Fleuve tranquille (sur cuves) : (achat de raisins à des amis sur Pernand-Vergelesses) nerveux, tendu, et aromatique (fleurs blanches et abricot) Bien fait, réveille les papilles pour commencer. B+.

Chardonnay Oppidum 2019 : (un seul fût de 500L cette année de petite récolte, pas assez de raisins pour faire aussi des cuves) très peu marqué par l'élevage, chardonnay floral, à peine anisé, qui a gardé du peps sur cette année de sécheresse. B+.

Les Dômes 2020 (sur cuves) : (gamay) gamay juteux, frais, plein de fruit, très gourmand. B+.

Le Clos 2020 (sur cuves) : (nouvelle cuvée, faite sur Blanzat, dans un quasi monopole de 2,5ha, grosse majorité gamay. L'autre parcelle sur Blanzat servira à faire un rosé) Couleur sombre, crème de cassis, confituré, encore un peu de sucrosité, tannins gras, solaire, doit finir de se mettre en place. B.

Banlieue rouge 2019 : (carbo. raisins achetées en Côte Roannaise, gamay sur granite, sans sulfites) un peu de volatile, moins en place que le reste. B-.

Petrosus 2019 : (environ 90% pinot noir, sur Authezat. Egrappé) goûte sur la prise de bois en l'état bien qu'il y ait un demi-muid et un fût non neuf, mais avec un joli fond, de la fraîcheur, une bonne longueur. Prometteur pour dans quelques mois. TB-.

Terrasses 2019 : (syrah, petite syrah et serine sur Montpeyroux, plantés en 2004 et 2012. Pour la première année élevage en amphore - une en grès et une en terre cuite - tout égrappé) Fruits noirs, très mentholé, eucalyptus, assez mûr, mais belle acidité, bien que les PH soient montés à 4 cette année de sécheresse contre 3,4-3,5 en moyenne. Le choix de ne pas faire de barrique a donc été payant. Ca manque un peu de précision, prometteur pour dans quelques mois aussi. TB-.

Arkose 2018 : (gamay, vieille vigne, élevage 1an, en cuves sur ce millésime-là) Gamay sérieux, concentré, poivré, avec des tannins encore un peu serrés, mais belle matière. Mérite d'être encore attendu un peu. TB-.

(Les vignes de la cuvée de Boudes Echalas ont été arrachés en 2017 et plus de négoce bio sur ce secteur. Replantation prévue pour dans quelques années)

 Petrosus 2021 : un peu réduit et gaz, pas tout à fait en place. B-.

 

 

Autre passage au domaine avec dégustation en bouteille de :

Côtes d'Auvergne blanc Oppidum 2015 : (100% chardo, cuves, sans malo) très bon chardonnay, assez floral, citronné, un peu de réglisse, vif, avec un peu de gras en bouche, une assez bonne longueur, frais pour du 2015. TB-.

Côtes d'auvergne rouge Les dômes 2015 : (gamay et pinot) nez très fruité, plein de fruits rouges, qui fait surtout gamay, la bouche n'a pas une grosse matière mais c'est frais, fruité, très gouleyant. TB-.

IGP Puy de dôme Petrosus 2015 : (pinot, sols argilo-calcaires surtout) un peu d'élevage caramel/vanille au nez, bouche assez mûre, bonne acidité, tannins un peu trop présents en finale, l'élevage a besoin de se fondre aussi, même si ce n'est pas trop marqué (fûts d'un vin ou plus). B.

IGP Arkose 2014 : (gamay sur arkose = granit) Beaucoup de poivre blanc au premier nez, un beau fruité, bouche vive avec une belle matière, pas de sensation d'élevage, tannins plus fondus que dans le précédent, plus long que les Dômes. TB.

IGP Les Terrasses 2014 : (syrah sur arkose) Assez fin pour de la syrah, beaucoup de fruit, pas très tannique, avec un peu de violette et de poivre, un peu moins long et moins gourmand qu'Arkose. TB-.

Terrasses 2015 : goûté en cuve d'assemblage, pas tout à fait en place.

 

 

 Oppidum 2022 : chardo floral et fruité, bon mais finale qui manque un peu de tension sur ce millésime chaud à Corent sud. B+.

Yvan Bernard - IGP Puy-de-dôme "Petrosus" 2012 : (100% pinot noir, fûts de 3à6vins), puissant, très tannique, beaux fruits rouges et noirs, violette, grosse matière, bonne longueur, pas de bois ressenti. A attendre, bon potentiel. TB-. (15/20).

"Arkose" 2012 : (100% gamay, fûts de 1à2vins), couleur assez sombre pour lui aussi, moins tannique et moins puissant que le précédent, très fruité, cerise croquante, là aussi belle matière et bonne longueur. Je l'aurais servi avant Petrosus personnellement, mais Yvan Bernard trouve Arkose plus puissant lui. Du bon travail en tout cas.TB-. (15/20).

"Les Dômes" 2013 côtes d'auvergne : (gamay, pinot noir) réduction et un peu de gaz à l'ouverture, très bien après quelques heures de carafe, beaucoup de fruits, bonne acidité, frais et agréable. B+.

yvan bernard

 

 

Arkose 2018 un peu réduit, dur. Petrosus 2018 ultra réduit ce jour-là et pas en place, mais à l'ouverture du salon dans un froid glacial pas évident pour les vins... Terrasses 2018 bien plus en place, syrah fraîche, juteuse, avec du caractère.

 

 

Chemins de l’arkose (Côtes d’Auvergne- loire volcanique)

Le clos 2022 : réduit, compliqué en l’état, mais à voir dans quelques semaines. B-.

Arkose 2021 : beau jus, avec du fond, frais, encore un peu serré, belle longueur. TB.

 

12 décembre 2023

Romain et Pascal Hénin (Aÿ) ***

"Fils d’une famille de vignerons champenois du village d’Aÿ, Romain Henin obtient son BTS viti-oeno en 2011. En 2016, il crée sa structure et trouve ses premières vignes en location. Il se lance directement en bio et biodynamie sous l’impulsion de Sébastien Mouzon. Les premières années sont rudes : mildiou en 2016, gel en 2017… En 2018, il vendange en Grèce avec Jason Ligas et Patrick Bouju pour le projet SAMOS. C’est le déclic : ses vins seront sans intrants ni sulfites ajoutés. Romain travaille par la suite sur 1,10 ha certifié bio en 2020, Demeter depuis. Il reprend progressivement l'intégralité du domaine familial avec son frère Thomas. Son ambition ? Cultiver la totalité du domaine en agriculture biologique et en biodynamie. L’agroforesterie est une direction forte qu’il décide de prendre également. Par la suite, tous les vins seront vinifiés sans intrant, et ce à partir de la vendange 2022." (Source Marée Haute)

Podcast sur Wine Challenge épisode 62

 

 

Romain Hénin - Blanc comme neige 2017 : (100% chardonnay, Chouilly, dég. 2022, dosage 3gr) couleur or pâle, nez typé chardonnay dès l'ouverture, léger beurré, fruits jaunes, floral, petite touche grillé à l'ouverture mais qui disparaît avec l'aération. Bouche crémeuse, large, bulle fine, gourmande, facile à boire, acidité moyenne mais suffisante pour ne pas être pataud, longueur moyenne. Manque un poil de tension en finale pour être grand mais c'est bon et très plaisant. Le lendemain ça n'a pas beaucoup bougé, je lui trouve même un peu plus de fond. TB.

 

8 décembre 2023

Cassagne & Vitailles (Montpeyroux) ****

Jeune domaine créé en 2015 par Matthieu Rollin et Nicolas Seffusatti sur Montpeyroux, dans les hauteurs des Terrasses du Larzac. Les vins sont travaillés sur la fraîcheur et le fruit (macérations à froid, pas d'extraction), en partie en biodynamie, non certifié. Les derniers millésimes, et notamment les parcellaires de grenache, sont d'une finesse exceptionnelle.

 

 

 

Combarels blanc 2022 : (chardo, viognier, colombard) nez poire et floral, bouche attaque avec un peu de gras et d'élevage, la finale reste élégante et relativement fraîche. B+.

 

Combarels de l'ombre 2021 : (majorité de grenache) un grenache peu coloré, infusé, pas très haut en alcool, tannins soyeux, très fin et facile à boire. TB+.

 

Combarels Lumiere 2021 : (majorité syrah) plus coloré, nez de syrah violette, lardé, bouche assez ronde, un peu lisse, tannins fins, facile à boire. TB.

 

Nimalaya 2020 : (carignan) carignan assez clair, infusé, épicé, toujours ce style limite lisse, rond et soyeux, sans boisé, un peu fermé aromatiquement ce jour-là mais bel équilibre avec de la fraîcheur et un beau volume. TB+.

 

Cassagne et Vitailles, Vin de France Nimalaya 2021 : (vieux carignans du Languedoc, argilo-calcaires sur Montpeyroux et St Saturnin.) Couleur sombre, nez de fruits noirs, très propre, avec une petite touche amylique, encore jeune et sur le fruit. La bouche est très élégante, peu d’alcool, très fraîche, aucun boisé, plein de fruit avec une belle acidité dans le fond apportant une sensation minérale. TB+.

 

Clas Mani 2017 : (assemblage, en fûts ici) plus boisé, plus sous-bois, champignon, déjà évolué, manque un peu d'éclat et de fraîcheur par rapport au reste de la gamme. B+.

 

Les Crouzets 2021 : (grenaches de 50ans sur graves argileuses) parcellaire de grenache infusé, très rose, orange, souk, petite sucrosité, ramassé mûr mais seulement 13 d'alcool, pas une grosse matière mais beaucoup de finesse, tannins soyeux, assez long, semble plus maigre mais moins lisse que Célis en l'état. TB++.

 

Les Homs 2021 : (grenaches, en œuf béton. Sur St Saturnin de Lucian aussi) Couleur encore plus claire, infusé, nez grenadine, floral, pur, me rappelle presque un Tavel de l'anglore ou autre, la bouche est très fine, pas forcément très complexe mais évidente, vin de soif parfait. A voir avec le temps... TB++. Regoûté en bouteille plus tard, grenache très clair, infusé, fruits rouges et rose, pas de tannins, dentelle, facile à boire. TB++.

 

 

Cassagne & vitailles - Terrasses Larzac combarels A la lumiere 2019 : style assez fin, peut-être un peu lisse, mais gourmand, joli fruit, reste frais. TB-.

 

Cassagne & Vitailles - Les Célis Vin de France 2021 : (100% grenache) grenache rond, infusé, soyeux, ultra gourmand, fleuri, déjà superbe en l'état. Pour chipoter peut-être un peu lissé par l'élevage, un brin d'acidité en finale aurait aidé. TB++.

 

3 décembre 2023

Benoît Montel (Riom) ***

 

Portes Ouvertes fin 2023

 

Les vins sont goûtés un peu froid en température, ce qui peut faire ressortir les tannins, mais globalement ce sont des vins sur le fruit, assez peu tanniques. Très belle réussite en 2022 qui combine maturité avec de bonnes acidités sur les gamays et les syrahs.

 

montel 2022

 

La faille 2022 : (syrah, fût enterré dans les vignes, sans SO2) léger, fruité, facile, ne fait pas très syrah. B+.

 

En aparté 2022 : (syrah en cuve, même parcelle, achat à P. Heyraud à Cormède) syrah facile, tannins souples, mais plus de couleur ici, plus poivré, plus typé syrah. TB.

 

GPS 2022 : (gamay pinot syrah) un peu réducteur ce jour-là, semble un peu végétal. B-.

 

Madargue 2022 : gamay léger, simple, fruité, facile, manque un peu de concentration par rapport aux autres. B.

 

L’esprit des Papilles 2022 : (pour le club Les Papilles) syrah légère, facile, fruitée, légèrement poivrée, entre La faille et En Aparté. TB-.

 

Game Over 2022 : (gamaret, jeunes vignes, Benoît le présente comme un cépage fruité, moins rustique que le gamay) aromatique sur des fruits rouges mûrs, acidité élevée qui équilibre bien le tout, avec une finale encore un peu serrée, on sent qu’on est encore sur des vignes assez jeunes, mais prometteur. B+.

 

Coulée de Lave 2022 : (gamay) plus coloré, fruits noirs un peu confiturés et poivrés, assez rond et gourmand, sans manquer de fond, déjà parfaitement en place. TB+.

 

Châteaugay Bourrassol 2022 : coloré, un peu moins confituré que le précédent, donc tannins qui ressortent à peine plus, c’est frais, fruité, quand même assez long. TB.

 

Châteaugay VV 2022 : (en fût) en pleine prise de bois, très vanillé. A revoir dans quelques mois.

 

Sang des volcans II 2022 : (petite syrah ou serine. fût, amphore et cuve ? achat à P. Heyraud à Cormède) style un peu austère mais noble, serine avec une acidité élevée, tendue, un peu serré, plus végétale que le suivant, mais finale qui allonge loin, presque saline (umami). TB+.

 

Sang des Volcans I 2022 : (syrah, à St Bonnet près Riom) un peu plus mûr et plus en largeur, plus gourmand et plus accessible tout de suite, joli fond aussi, un peu moins salin en finale. TB+.

 

Lueurs 2022 : (syrah viognier) semble moins mûr et un peu serré, le côté « blanc » semble un peu dissocié. B.

 

Châteaugay Bourrassol MAG 2020 : nez assez évolué, fruits noirs un peu sous-bois et chocolat, bouche encore jeune, fruitée, souple, facile. TB.

 

Châteaugay VV MAG 2020 : plus d’acidité, tannins encore serrés, encore un peu jeune. TB-

 

Grand jour famille Laurent Rémi Lamerat Bordeaux rouge 2022 : bordeaux classique, fruits noirs, un peu confiturés et marqué par son élevage. B.

 

 

 

Les Blancs : le même vin, 100% chardonnay issu de Châteaugay Bourrassol, fermenté en cuve puis élevage de 9mois dans 6 contenants différents. Exercice très intéressant. Bien sûr chardonnay + 2022 + Bourrassol (parcelle solaire exposé sud) = vins aux acidités assez basses. Justement Benoit cherche le meilleur contenant pour l’avenir.

 

montel inedit

 

I (en cuves inox) : chardonnay rond et fruité, manque un peu de tension, déjà un peu évolué, mûr. B.

N (amphore porcelaine) : (un petit œuf en fait) semble plus gras, avec une attaque plus large mais il a gardé plus de peps, plus de longueur, fruité mûr presque exotique mais gourmand, très accessible dès maintenant, sans tomber dans la lourdeur. Comme s’il avait les avantages du bois sans les inconvénients.

E (amphore grès) : plus fermé, demande plus de temps, mûr aussi, avec de la matière, moins d’acidité, plus sur les amers, avec une finale très intéressante, un contenant intéressant mais pour la garde.

D (amphore terre cuite) : assez rond, beau fruité, un peu moins mûr, manque un peu de peps. Facile.

I (fût d’acacia) : le fût marque un peu avec des notes très exotiques, un côté rhum mais dans le bon sens, gourmand, vanille, goyave, ça garde une bonne acidité, le plus gourmand de tous, sans tomber dans la lourdeur, déjà prêt.

T (fût de chêne) : très marqué boisé vanillé, gras, rond, manque d’acidité.

 

Très intéressant, car les deux contenants les plus répandus, cuve inox et fût de chêne, ne sont clairement pas les meilleurs…

 

 

Expression 2022 : (l’assemblage des 6 contenants) fruité, facile, proche de l’élevage cuve. B.

 

Avenir 2022 : (vin orange, chardonnay 2mois macération) joli vin orange, élégant, fin, pas trop tannique, propre, joli fruit, du peps en bouche, amers nobles en finale. TB.

 

Double face : (méthode trad chardonnay) très fruits exotiques, brut assez sucré, rond, facile. B.

 

Pet Nat viognier : non goûté.

 

 

 

 

Vieilles dégustations :

 

Benoît Montel ** (Riom) - Madargues Côtes d'Auvergne 2011 (100% gamay) : A l'aveugle je pars tout de suite dans le Beaujolais, vin très doux, très fruité, avec de la cerise très croquante, c'est gourmand et facile à boire. Un peu simple et manque de longueur par contre. 15/20.

 

Benoît Montel - Madargues 2013 : proche du 2011, léger et fruité, simple et facile à boire, une valeure sûre. 15/20.

 

Benoît Montel - Côtes d'Auvergne Chateaugay Bourrassol 2014 : (gamay) robe rubis, plus proche du pinot que du gamay, nez de petits fruits rouges très agréable, bouche sur le fruit, fraîche, légère, on peut hésiter entre pinot et gamay, bonne matière, légers tannins, longueur correcte avec une pointe de poivre. Un cran au-dessus des Madargues. 15,5/20.

 

Benoit Montel - Coulee de Lave Blanc : (NM) Robe dorée, nez très tilleul, miel, thé vert, bergamote, complexe et original. Bouche grasse, épaisse, quelques grammes de sucres, construite sur l'amertume (roussanne et marsanne ???) beaucoup de miel, de fleur, de thé, finale assez longue, très joli. 16,5/20.

 

Benoît Montel - Côtes d'Auvergne blanc 2017 : robe légèrement dorée, nez à peine beurré, sur l'anis, un peu pêche/abricot, presque provençal. Bouche grasse, épaisse, sans être très boisée, puissante, vive à l'attaque, toujours sur l'anis, l'abricot, un peu chaude sur la finale. Plutôt taillé pour la table. 13/20.

 

Cotes d'Auvergne bourrassol blanc 2018 : gras, peu d'acidité, à peine moins chaleureux que le précédent, pataud quand même. 13,5/20.

 

Benoit Montel - Pinot Noir Groslières 2017 : robe très sombre pour du pinot, le nez fait gamay, mûre, fruit des des bois. Bouche avec une acidité mordante et des tannins qui demandent à se fondre, belle matière sinon, à attendre un peu peut-être. 13/20.

 

Pinot Noir 2018 : plu clair, plus léger que 2017, plein de fruit, facile. 14,5/20.

 

Blanc Bourrassol chardonnay 2018 : couleur dorée, nez miel et fruits jaunes, plein de pêche notamment. Bouche sur le fruit, assez grasse, facile, bien plus fraîche que la cuvée normale. TB-.

 

Benoit Montel - Côtes d'Auvergne Châteaugay Bourrassol 2018 : (gamay) couleur sombre encore violine, nez de violette, fruits noirs, confiture de cassis, cerise noire, un peu de poivre. Bouche avec du volume, du fruit, bonne acidité, tannins fins, assez longue, encore sur un fruit primaire, qui a ce qu'il faut pour bien vieillir. On sent le millésime très solaire. Belle progression pour cette cuvée. TB.

 

Benoit Montel - Madargues 2018 : couleur à peine moins sombre que Bourrassol, nez un peu moins confituré même si on reste sur des fruits noirs, de la cerise. Bouche un peu plus légère, plus d'acidité, peu voire pas d'épices, sur le fruit, un peu plus simple. Longueur moyenne. TB-.

 

Chanturgue 2018 : beaucoup de fruit, moins confituré que Madargues et Bourrassol, plus d'acidité, plus frais, tout en restant gourmand avec un joli fond. Excellent rapport q/p là encore à moins de dix euros. TB.

 

Benoit Montel - Sang des volcans syrah 2018 : couleur encore très violine, nez de fruits noirs, un peu de poivre. Bouche sur le fruit, tannins fins, assez mûre, à peine poivrée, bonne acidité dans le fond, on sent que c'est encore tout jeune, un peu trop, prometteur. TB.

 

Madargue 2021 : couleur violine, nez bonbon anglais, cerise, bouche sur le fruit, légère, peu d'alcool sur ce millésime, simple, acidulée, gourmande. B+.

 

GPS 2022 : (gamay, pinot, syrah) croquant, bien poivré, tannins fins. TB.

 

Bourrassol blanc 2022 : un peu mou, anisé, floral. B.

 

A l’endroit a l’envers 2022 : (assemblage) un peu plus exotique, gourmand. B+.

 

Châteaugay VV 2021 : léger sur ce millésime, poivré, tannins fins, pas gros volume belle allonge. B+.

 

1 décembre 2023

Visite chez Jean Maupertuis à St Georges s/ Allier

Visite chez Jean Maupertuis à St Georges s/ Allier

 

Jean Maupertuis fait partie des historiques de la région, c'est la valeure sûre en nature, les vins sont toujours propres, frais, digestes, faciles à boire, et ils sont restés très raisonnables en prix malgré leur succès.

La visite fut un peu plus rapide faute de temps... mais on peut trouver un excellent reportage ici par exemple : https://www.wineterroirs.com/2010/11/jean_maupertuis.html

 

vignes st georges

 

Jean s'est installé en Auvergne vers 1995/1996. Il a fait partie de 1999 à 2006? du domaine de Peyra, devenu légendaire dans le monde du nature, avec Stéphane Majeune (aujourd'hui restaurateur à Sens) et Eric Garnier.

Il possède environ 5,5ha : un peu plus de 2ha à côté du domaine et environ 3ha à Madargue (moitié pinot, moitié gamay). Approchant la soixantaine, Jean et sa compagne veulent peu à peu diminuer la surface à Madargue pour se concentrer sur les vignes de St Georges.

Madargue c'est très solaire. En 2023 ça a été compliqué, comme au sud à Boudes, le secteur "central" s'en est mieux sorti. Les 5 crus, comme souvent, ce sont les endroits historiques où le raisin murissait, des coteaux plein sud en général. Aujourd'hui ce ne sont plus forcément les meilleurs endroits. Un pinot de Madargue est mûr 3 semaines avant un vieux gamay de St Georges. Et encore il aura moins d'acidité. Les vieux gamays d'Auvergne reviennent fort, ils sont bien adaptés au réchauffement.

Sur Madargue, Jean possède une vigne de 1927, en pleine forme, aux rendements minuscules par contre. Il possède aussi des vignes des années 1990 taillées en lyre, à 3000pieds/ha ! "Tous ceux qui sont mécanisés n'en voulaient pas ! Tant mieux ". Ce sont les rares vignes en lyre avec celles de L'Arbre Blanc à Saint-Sandoux. Sur Madargue, Il y a des pinots, des gamays d'Auvergne mais aussi pas mal de gamays Beaujolais.

Ici il y a principalement des vignes de 70-80ans, Jean possède une parcelle de chaque côté du village de St Georges. Ce sont souvent des vieux gamays d'Auvergne, mais c'est complanté avec beaucoup de choses : des teinturiers, du mirefleurien, du chasselas...

 

 

Tous les 2023 sont goûtés sur cuve inox. Jean fait désormais les fermentations et macérations en cuves béton voire cuves fibre puis les élevage en inox. Peut-être qu'une cuvée ira en fût par la suite, mais c'est rare. Tous les rouges sont grappe entières, en semi-carbo, "à la beaujolaise". Très peu d'extraction chez Jean. Les malo sont finies depuis un bon moment, désormais elles se finissent toujours avant les fermentations alcooliques. Depuis longtemps il n'y a aucun intrant, et pas du tout de sulfites, même à la mise.

Lave Grise rosé 2023 : (principalement des gamays, sur lave grise, assez proche de la pouzzollane. Fait les années où il y a assez de jus comme 2022 ou 2023, sinon ça rentre dans le Pink bulles) Rosé très clair, juste pressé, proche d'un blanc de noirs, sur la vivacité, un peu vineux, frais.

Puy Long chardonnay 2023 : (à Gimeaux, au nord de Riom, sur granit et calcaire) chardo travaillé sur la vivacité, simple mais plutôt réussi, même si en 2023 bien sûr il ne faut pas attendre beaucoup de tension.

Pierre Noire 2023 : (en bas du village, base d'argile avec débris basaltiques, vieux gamays et quelques cépages complantés) Pas mal de couleur en 2023, joli fruité plutôt sur des fruits noirs, la bouche a gardé une belle acidité, c'est frais, digeste, facile à boire, assez long quand même, déjà très joli.

La Plage 2023 : (gamays de Madargue, sur sables. Cuvée créée en 2011) c'est plus mûr, tannins souples là aussi, facile à boire, un peu de réduction à ce stade.

Neyrou 2023 : (Neyrou = ancien nom du pinot noir. A Madargue. Cuvée créée en 2011 aussi. Très pentu, plein sud) pinot coloré, mûr en 2023, la bouche a quand même gardé de l'acidité, tannins encore un peu serrés. Quelques épices. C'est bon, mais à ce stade ça ne pinot pas vraiment.

En bouteille

Puy Long 2022 : ouvert de la veille, début souris.

La Plage 2022 : un peu de gaz et de réduction, dans une phase compliqué avec le froid, pas le meilleur moment pour lui.

Pierres Noires 2022 : ouvert de la veille, ça n'a pas bien tenu, début de souris. Il faut les finir le jour de l'ouverture.

Neyrou-Plage 2019 : (assemblage des deux en 2019 comme en 2021 faute de volume) Gamay avec un début d'évolution au nez, un côté cacao, très gourmand, la bouche combine largeur, maturité sur ce millésime, à une belle acidité, ça reste frais et digeste. Quelques années de bouteille lui ont fait du bien. Excellent.

Pink Bulles 2021 : (pét nat' légèrement rosé de gamay. Autrefois avec pas mal de sucre, désormais sec. "Ca correspond plus à notre goût d'aujourd'hui, c'est plus digeste comme ça. Auparavant quand les vins étaient très acides un peu de sucre ça faisait du bien mais ce n'est plus le cas aujourd'hui... Sauf 2021 bien sûr, c'était un peu raide quand c'est sorti, deux ans après c'est parfait. Il faut le dire aussi, c'est plus facile à gérer les pet' nat' sans sucres". Mise en bouteille en cours de fermentation lorsqu'il reste environ 25gr de SR. Ca finit de travailler 3 mois. On tape sur un pneu pour envoyer les lies et les dépots tartriques contre le bouchon et on met sur pointe 3 mois supplémentaires avant dégorgement. On fait le plein sans dosage.") Une bulle qui a perdu un peu de couleur, à peine saumonnée aujourd'hui, vive, fraîche, le temps en bouteille a aroondi un peu les angles, seulement 11° d'alcool cette année, contre 12 d'habitude, ça glisse tout seul, redoutable !

 

Un grand merci à Jean et Magalie pour le temps accordé et toutes les anecdotes autour du tonneau. Pour eux, le vin c'est ça avant tout !

 

 

 

Vieilles dégustations :

Jean Maupertuis (St Georges sur Allier) ** - Pink Bulles XIV : (rosé effervescent, 100% gamay, Vin de France) couleur or pâle aux reflets roses, nez sur les agrumes avec de la framboise et des petits fruits rouges dans le fond. Bouche légère, aux bulles fines, acidulée, vineuse (un peu trop à mon goût), peu de sucre (4-5gr ?), manquant un peu de gourmandise, sur les agrumes surtout avec un peu de framboise. Longueur moyenne. Note : 14/20.

jean maupertuis pink bulles

 Plage 21 (50% pinot, 50% gamay) léger, frais, juteux, pas encore embouteillé, mais prometteur. Pierres noires 21 lui aussi frais et juteux, dans ce millésime frais on sent des vins de fruit qui ont pas une grosse matière mais très accessibles en jeunesse. Pink bulles rosé pet nat sec, rafraichissant, bien fait.

 

27 novembre 2023

Simon Bousquet (Corent) **

 

Simon Bousquet fait partie de cette nouvelle génération de jeunes vignerons tout fraîchement installés en Auvergne (avec Bastien Migeon 2022, Les Bariolés 2022, L'eau qui dort-Coteau libre 2022, Chlo d'Auzit 2022, Lapilli 2023, L'Arbre blanc 2.0 2023, Elementaires 2023, V. Legrand...). 

 

 Lorsque l'on cotoie beaucoup la Bourgogne, la Champagne, le Bordelais... on ne se rend pas toujours compte de ce que signifie "s'installer" pour un jeune vigneron qui débute sans hériter du domaine familial. Ici, on y est pleinement confronté : le végétal n'est pas toujours parfait, le chai pas adéquat, l'équipe de vendangeurs pas assez nombreuse pour rentrer la vendange rapidement, il faut se débrouiller pour louer ou se faire prêter du matériel, faire avec des produits, des bouchons, du verre, des cartons, etc... à prix raisonnable et bien sûr travailler à côté pour vivre. Enfin, faire comprendre qu'il faudra bien vendre les bouteilles un certain prix pour rembourser l'emprunt initial... ll faut tirer un grand coup de chapeau à tous ces vignerons courageux, qui acceptent de tâtonner, de faire au mieux avec les moyens du bord, d'être toujours dans le provisoire, en attendant d'avoir les moyens de trouver mieux.

 

 

Après un BTS viti-oeno de 2016 à 2018 et plusieurs stages (notamment au domaine des Trouillères), Simon a repris des vignes en Mars 2022 : 2,18ha sur la face sud de Corent. 4 petites parcelles proches les unes des autres, 2 en chardonnay et 2 en gamay, plantées en 2,50 * 0,90m. Ici, les sols sont argilo-calcaires, avec un peu de basalte sur la parcelle de chardonnay la plus haute sur le coteau (550m d'altitude). En parallèle, il est employé à la vigne chez Henri Chauvet.

 

coteau sud corent

 

 

 Le problème c'est que sur les 4 parcelles, 2 sont bonnes à arracher ! Il reste plutôt l'équivalent d'1,18ha en fait ! Les vignes appartenaient à un coopérateur qui vendait à St Verny et qui travaillait n'importe comment : les sols n'ont jamais été travaillés, ça a toujours vu le glyphosate, les vignes ont été mal greffées et surtout sur des porte-greffes mal adaptés, la taille également était très imprécise. Il y a pas mal de manquants aussi. Et énormément de pieds touchés par l'esca. Le problème c'est que la vigne est devenue faignante, elle trouvait tout ce dont elle avait besoin en surface. Par endroits on peut sûrement rattraper, à d'autres il faudra arracher. Mais on ne peut pas changer complètement de viticulture du jour au lendemain, il faut quelques années de transition, sinon la vigne ne le supportera pas.

 

Pourquoi donc rester ici ? "Déjà, il n'y avait que ça de disponible !" Mais, ce terroir a un beau potentiel. Il a l'avantage d'être entre deux couloirs de grêle, "ça ne tombe jamais ici. Le gel ne reste pas trop aussi. L'inconvénient par contre, c'est que c'est très solaire, le gamay tient bien, le chardonnay c'est plus compliqué si tu recherches des vins sur la fraîcheur". "En 2022 je m'en sors avec presque 30hL, en 2023 avec 30-35 hL avec une qualité plutôt bonne après tri". Il y a un projet de plantation sur Plauzat, en face de l'autre côté de l'autoroute (" c'est basaltique juste en face, et de l'autre côté plutôt argilo-calcaire avec une influence plus forte du Sancy ")

 

 

chardo du bas

La parcelle de chardonnay "du bas", en mauvais état.

 

 

chardo du haut

 

La parcelle de chardo "du haut", en bien meilleur état. Un peu de basalte ici, mais surtout une veine d'eau qui lui a permis de mieux survivre. Les sols sont très différents ici, le résultat aussi, beaucoup plus de fraîcheur. Le petit coin en bas à droite pourrait être replanté en plus. Peut-être en chardo, peut-être en gamay d'Auvergne, mais sur des porte-greffes vigoureux, du fercal ou du SO4. "Sinon le melon, ça me tenterait bien, j'adore ce cépage" !

 

 

En attendant, les sols sont travaillés/enherbés un rang sur deux. Vu le peu de surface, tout est taillé tard, en mars, ça limite l'esca ici. Pour nourrir les sols progressivement, sont ajoutés de la plume, de l'herbe à cochon, potasse, phosphore, surtout oligo-éléments, "il en manque beaucoup". L'idée c'est aussi de renforcer la plante. Dans quelques années on pourra aller plus loin, surtout avec l'aide de Mikaël Hyvert, le taulier du coin pour tout ce qui est travail à la vigne. En 2023, 6 traitements cuivre/soufre ont été passés, en demi-dose. Tout est bio désormais. La conversion sera demandée dès que le domaine sera bien installé.

 

 

 

A la cave !

 

Simon a trouvé une cave vigneronne dans le village en 2023. Parfaite au niveau température, son inconvénient c'est qu'elle n'est pas accessible pour les camions. Là aussi, c'est du provisoire. Les 2022 ont été pressés en partie au domaine des Trouillères, puis vinifiés à Aulnat dans un entrepôt. L'inconvénient c'est qu'il était loin. L'avantage c'est qu'on pouvait tout faire en gravité, tout a été fait avec des gaz neutres, rien n'a eu besoin d'être sulfité en 2022. Tout a été élevé en cuves. Une partie de la récolte avait été vendue faute de place pour tout garder. En 2023, tout est fait ici à Corent, le travail est toujours en levures indigènes, pas de collage ni de filtration, une seule cuve a eu besoin de SO2. Simon essaye au maximum de travailler sans sulfites, mais ne s'interdit pas d'en mettre si vraiment nécessaire. Tous les vins sortent en Vin de France, au moins pour le moment, "on verra par la suite". L'agrément est payant et pas toujours simple pour les vins non filtrés malheureusement

 

pressoir

Le pressoir à l'ancienne, vraiment très pratique pour des pressurages doux et lents, si on n'a pas de gros volumes bien sûr...

 

cuves fibres

 

 

Les 2023 en cuves fibres pour le moment. Peut-être qu'une cuvée verra la barrique... Attention, si le matériel semble "sommaire", Simon fait d'autant plus attention à l'hygiène, à la rigueur. Tout est extrêmement précis. Toutes les FA sont terminées, il reste quelques malos à finir sur certaines cuves. Les analyses sont envoyées dans le Beaujolais. "Il n'existe pas de labo en Auvergne, juste une sorte de bus pendant les vendanges. On envoie tout dans le Beaujolais, certains à Montpellier. C'est sérieux. Tu as les résultats le soir-même. Indispensable pour moi pendant les fermentations. Par contre on est à 40€ l'analyse..."

 

 

2023 blanc chardo du haut + un peu de gamay : (le but est de donner du peps) Pour un 2023 c'est très frais, le gamay a bien marqué, on tire vraiment sur le blanc de noirs, précis et tendu, avec une finale sur des amers nobles, très joli.

 

2023 chardo du bas 2semaines et demi de macération (en vraie carbo) : pas d'autres choix que la macération pour donner du peps, enlever de l'alcool avec la grappe entière. Le nez est superbe, très pêche, même ananas, fruits exotiques, ça attaque bien en bouche, ça finit par contre un peu court, manquant un poil de relance. Mais c'est bon. Surtout pas pataud pour un 2023. On verra plus tard si les deux seront assemblés ou non.

 

2023 Elohim : (Dieu multiple en hébreu, 80% gamay en grappe entière + 20% chardonnay ajoutés en pleine fermentation semi-carbonique) donne un vin clair, plein de fruits, tannins souples, frais, facile à boire, je trouve qu'il pinote un peu, petits fruits rouges acidulés, groseille, framboise, on a déjà envie de le mettre en bouteille !

 

2023 Haceldama : (=champ du sang, à cause des herbes coupantes sur la parcelle. La petite parcelle de gamay, 2 semaines de semi-carbo, grappe entière donc) plus coloré, attaque sur un fruit plus noir et plus confituré, mais la finale reprend de l'acidité et de la fraîcheur. Ca manque juste un peu de longueur, mais là aussi c'est bon, dans un style plus gourmand. C'est ce que veut Simon, faire des vins frais, digestes.

 

2023 Viligate : (30% gamay + 70% pinot noir achetés à Mikaël Hyvert sur Corent sud aussi. Travaillé de plusieurs façons en millefeuilles) Belle aromatique qui pinote bien, plus de volume, acidité élevée, par contre les tannins sont serrés. C'est lui qui verra probablement la barrique.

 

2023 Cyrene : (grande parcelle de gamay, en semi-carbo, mais a patiné, c'est lui qui a été sulfité à 20mg pour l'instant) "Lui c'est l'enfant rebelle, on ne sait pas trop ce qu'il nous fait", très changeant en plus. Ce jour-là en effet, il y a beaucoup de volatile, très compliqué. On verra dans quelques mois...

 

 

En bouteille

 

Koumi blanc 2022 : on ouvre 2 bouteilles différentes, la première est très exotique au nez mais présente une bouche étrange un peu diluée. La seconde présente un nez plus frais, plus réducteur, différent, la bouche ne semble pas dans son meilleur jour. "Rien à voir avec le mois dernier".

 

Héloïm 2022 : même recette que 2023, gamay avec 20% de chardo, clair en couleur, léger, aérien, petits fruits rouges, avec l'ouverture il part sur des notes de thé noir, de zan. Il est léger, tendu, mais avec un vrai fond. Un vin d'esthète. Réussir ça dès le premier millésime, chapeau !

 

Haceldama 2022 : (il y avait une cuve à 12,5° et une à 14° qui ont été assemblés à la fin) gamay un peu plus mûr, joli nez cerise, mûre. La bouche attaque ronde, gourmande, fruits un peu sucrés, puis se retend par la suite, avec des tannins un peu plus marqués que dans le précédent, même si on garde un style plutôt fin et frais.

 

haceldama

 

 

Un grand merci à Simon pour le temps passé dans les vignes et à la cave. Bavo pour son courage et son abnégation : bien sûr que tout n'est pas parfait ici, mais quand on voit tout ce qui est relaté plus haut, il faut un sacré talent pour sortir de tels jus sur ses 2 premiers millésimes. Rendez-vous est pris pour l'avenir !

 

 

 

Simon Bousquet (Jus'vénil 2024)

 

Koumi 2022 blanc : s'est bien retendu, frais et floral, pointe souris en finale.

Elohim 2022 : un peu plus réducteur et un peu étriqué ce jour-là par rapport à la dernière dégust

Haceldama 2022 : au contraire lui s'est mis en place, s'est affiné en bouteille, plus fruits rouges, très élégant, juteux. TB+.

 

26 novembre 2023

Soirées champagne

Montagne de Reims

 

1 Adrien Renoir, Vignes Goisses 2019 Grand Cru Verzy (100% pinot meunier. Dég 06/2023. Elevage fût. Dosage 1gr) Couleur à peine saumonnée, nez fruité, fruits roses, frangipane, gourmand, bouche avec un joli fruit, très fraîche, tension et gourmandise à la fois, pas du tout d'austérité pour le faible dosage, c'est long, avec du fond. Super pour commencer. TB++.

 

2 Adrien Renoir, Les Epinettes 2019 Grand Cru Verzy (100% pinot noir. Dég 06/2023. Elevage fût. Dosage 1gr) Couleur bien plus foncée et un peu plus rosée, nez plus vineux, plus fruits rouges. Bouche plus vineuse, plus dense, avec un côté crémeux, large à l'attaque, la finale est très longue, sur un côté presque tannique, crayeux, amers nobles, a besoin d'un peu plus de temps probablement. Taillé pour la table, mais quel vin ! TB++.

 

3 Chartogne-Taillet, Les Barres 2017 (100% pinot meunier. Franc de pied. Dég 07/2022. Elevage fût. Dosage 4gr) Couleur or, nez plus évolué, plus brioché. Bouche avec un beau volume, attaque assez large avec un dosage plus haut que les Renoir mais la finale d'étire sur une acidité plus haute, avec beaucoup de minéralité et d'élégance. TB++.

 

4 Egly-Ouriet, 1er Cru Les Vignes de Bisseuil : (70% chardonnay, 15% P.Noir, 15% P.Meunier. Base 2017 + 40% 2016. Dég 07/2022. Elevage fût. Pas de malo. Dosage 2gr) Couleur dorée, nez très chardonnay, presque bourguignon, léger beurré, toasté. Bouche crémeuse, arrondie par l'élevage, peu de bulles (encore moins que les précédents, qui semblaient ne pas en avoir beaucoup), beau champagne de gastronomie, déjà un peu évolué, commence à truffer presque, manque un poil de tension en finale où on reste un peu trop sur la rondeur pour chipoter. TB+.

 

SELEQUE ET EGLY

 

 

Vallée de la Marne

5 JM Sélèque, Soliste chardonnay 1er cru Pierry Les Tartières et les Porgeons 2016 : (100% chardonnay. Dég 01/2021. Elevage fût. Dosage 3gr) Couleur bien plus claire, nez très élégant, fruits blancs, floral, encore jeune. Bouche toute en finesse et élégance, attaque avec un peu de confort mais très vite tout en tension et en minéralité, sans austérité, bulle très fine, pousse loin. TB++.

 

Bonus René Muré, Crémant d'Alsace Grand millésime 2010 : (dég 2014, chardonnay et riesling) plus évolué dans la série, plus brioché, noisette, quand même un beau volume, moins crayeux en finale bien sûr, plutôt bon. Mais si son rouge a largement surclassé bon nombre de Chambolle la dernière fois, ici ce n'est pas le cas. TB.

 

 

 

Côte des Blancs

6 Bérêche, Grand Cru Cramant 2017 : (100% chardonnay. Parcelles Le Bateau et Chemin de Chalons. Dég 07/2022. Elevage fût. Dosage 3gr) Couleur or, nez qui a besoin d'un peu de temps, certains le trouvent un peu vineux pour un chardo mais très joli, avec l'ouverture il tire sur des fruits presque exotiques, la bouche est incroyable, très large, gros volume, mais aussi très longue, peut-être le plus long de la série, à l'équilibre parfait, plus marqué chardonnay que le nez, grosse maturité sans manquer d'acidité. On peut juste lui reprocher d'être encore tout jeune. Exceptionnel.

 

 

7 Krug, Grande cuvée n°169 : (Dég. 2021 ? Base 2013 + 40% de vins de réserve. 43% PN, 35% chardo. 22% PM. 146vins de 11années différentes de 2000 à 2013) Couleur or pâle, nez plus brioché, plus pain grillé, complètement différent. La bouche est plus ronde, plus sucrée, plus simple, moins dense, un peu plus de bulles, encore jeune, sur les arômes du nez, grillé, brioché, fruits secs, la finale semble un peu plus courte et plus simple, manque d'allonge. Rien de mauvais, mais assez quelconque finalement, et donc assez décevant dans la série en comparaison. TB+.

 

8 Gonet-Médeville, Coteaux Champenois Grand Cru Ambonnay Athénaïs 2017 (100% pinot noir, égrappé) pinot coloré pour un coteaux champenois, encore un peu d'élevage au nez, un côté lacté, bouche mûre, sérieuse, joli fruit, encore quelques tannins, commence juste à rentrer dans une bonne phase, dans un style très Côte de Nuits, mûr, sérieux. TB+.

 

9 François Feuillet (David Duband), Gevrey-Chambertin 2017 : pour comparer, nez plus marqué grappe entière, un peu plus végétal, bouche un peu plus élégante, plus en finesse, finale un peu plus courte, un peu plus arrondie, plus facile à boire. TB+.

 

 

 

Soirée n°2

 

 

Côte des Blancs

1 Les Frères Mignon, L’Aventure 1er cru : (100% chardonnay sur Avize, Cramant, Cuis. Base 2019. Elevage cuve et fût. Pas de malo. Dég. 10/2022. Dosage 1,6gr) Bulle qui semble un peu plus grosse, a eu besoin de plus d'ouverture, encore jeune, mais frais, fruité, aérien, peu de gras, très élégant. Le lendemain le fond de bouteille est encore meilleur. TB+.

 

2 Dhondt-Grellet, Grand cru Cramant : (100% chardonnay. 70% 2018 + 30% réserve perpétuelle. Elevage fût. Dég. 05/2021. Dosage 2gr) chardonnay très gras, beurré, large, un peu trop, manque un poil d'allonge. TB.

 

3 Suenen, C+C Grand Cru Cramant + Chouilly : (100% chardonnay. Base 2019. Elevage cuve, fût et œuf. Dosage 3gr) style très austère, encore jeune, tout droit, ciselé, finale jolie sur des amers, un peu tannique, crayeuse. TB+.

 

 

Montagne de Reims

 

4 Adrien Renoir, Les Montants Grand cru Verzy 2019 : (100% chardonnay. Elevage fût. Dég 06/2023. Dosage 1gr) nez de chardonnay toasté, bouche assez droite, avec une très belle longueur, finale crayeuse. TB+.

 

5 Egly-Ouriet, Grand Cru : (Ambonnay, Bouzy, Verzenay. 70% Pinot noir 30% chardonnay. Base 2016. Elevage fût. Pas de malo. Dég. 09/2021. Dosage 1gr) changement de style, coloré, vineux, plus marqué par le fût, concentré, opulent, mais garde du fond, très long. TB++.

 

6 Bérêche, Aÿ Grand Cru 2014 : (75% pinot noir, 25% chardonnay. Elevage fût. Dég 11/2021. Dosage 4gr) Couleur or foncé, nez qui commence pinot vineux, puis prend des fruits presque exotiques, très mûr mais sans excès. Bouche crémeuse, très mûr, concentré, de loin le plus mûr et dense de la série, mais l'acidité est suffisante, longueur énorme. Exceptionnel.

 

 

Vallée de la Marne

 

7 JM Sélèque, Soliste Meunier 1er cru Pierry Les Gouttes d’or 2016 : (100% pinot meunier. Elevage fût. Dég. 03/2021. Dosage 2gr) Couleur saumonnée, nez petits fruits rouges sympa, bouche qui souffre de l'ordre de service derrière le Bérêche, semble plus maigre et moins mûr. Après quelques minutes mieux, tendu, frais, assez long. TB+.

 

 

Bonus

 

Françoise Bedel, Entre ciel & Terre (base 2015) : style assez austère, vineux, tendu. TB.

 

Veuve Devaux et M. Chapoutier, Sténopé 2008 : très beau nez, début d'évolution, bouche encore jeune, plus de dosage que les précédents, joli, à peine trop sucré sur la finale. TB.

 

 

Côte des Bar

 

8 Pierre Gerbais, Coteaux Champenois rouge 2020 : (100% pinot noir. Moitié grappes entières. Elevage cuve) jus de fruit clair en couleur, tannins très souples, juteux, groseille, framboise, pivoine, glisse tout seul, frais, évident. TB+.

 

23 novembre 2023

Etienne Bodet (Montreuil-Bellay) ***

Etienne Bodet s'est installé en 2017, d'abord avec sa femme sur le négoce spécialisé dans les bulles Herold-Bodet, puis à partir de 2020 sur son propre domaine avec le Clos Durandière. Après 3ans passés au Clos Rougeard (mais aussi Pataille, Guiberteau, Gerbais), Etienne vinifie ce clos de 1,3ha planté en 1983 sur un sol très vite calcaire, et un calcaire très dur ici, celui du Bathonien. Après un gros travail à la vigne, les vins sont élevés 2 ans dans des fûts ayant contenu la cuvée Le Bourg pour certains, entre 20-30% VE, pas d'extraction (mis à part 1 pigeage en 2020), sulfitage 10mg en cours d'élevage + 10mg à la mise.

Très beau reportage ici : https://buveurdevin.com/portfolio-item/etienne-bodet/

 

 

Etienne Bodet - Saumur rouge Clos Durandière 2020 : (premier millésime de cet ancien employé du Clos Rougeard, vin vieilli dans des fûts du Bourg. Clos d'1,3ha, planté en 1983, sols très calcaires...) Couleur sombre, noire avec des contours encore un peu violacés, nez très cabernet mûr, cassis, fruits noirs et des notes d'élevage caramel/vanille encore bien présentes. Une bouche mûre, boisée aussi, mais une bonne matière et ce qu'il faut d'acidité derrière. Finale astringente en l'état avec des tannins très serrés. Peut-être un très joli vin dans 10ans car il y a maturité/acidité/matière, mais en l'état c'est compliqué... B.

 

 

18 novembre 2023

Vins des Côtes d'Auvergne : Essai de synthèse et Visites de domaine

 

Vins des Côtes d'Auvergne : Essai de synthèse et Visites de domaine

 

paysage auvergne

 

 

Tout a commencé lorsque quelqu'un me demanda « Ca ressemble à quoi un Côtes d’Auvergne ? ». Je me suis alors rendu compte que j’étais incapable d’apporter une réponse précise. Bien sûr, pour les autres régions et les autres AOC, la réponse est tout aussi complexe et toujours multiple. Mais il y avait là quelque chose de différent : est-ce que je connais si bien que cela les vins de ma propre région ? Si j’ai suivi des cours, lu des bouquins, assister à des masterclass sur les grandes régions du monde, ça n’a jamais été le cas pour l’Auvergne. Est-ce que je ne connais pas mieux la Grèce, le Portugal, la Suisse... où je n’ai jamais mis les pieds, que l’Auvergne où je vis ? On se dit qu’on est dedans, que ce n’est pas loin, qu’on connait déjà, et au final on ne finit jamais le travail.

 

Je déguste des vins d’Auvergne régulièrement, je connais les vignerons que je croise souvent, les villages, le relief… Mais les dégustations sont souvent rapides, les discussions aussi, puis elles ne tournent pas toujours autour du vin à proprement parler. J’ai finalement passer peu de temps avec les vignerons chez eux et dans leurs vignes.

 

Voici ce à quoi je voudrais absolument remédier, en prenant le temps d’aller visiter tous les vignerons qui voudront bien me recevoir, avec comme point d’orgue une dégustation des meilleurs vins au printemps 2024.

 

Mais avant cela, revenons sur les bases des vins d’Auvergne, en suivant le même protocole que sur les autres régions.

 

 

 

Côtes d'Auvergne : Essai de Synthèse

carte rvf côtes d'auvergne

 

 

Le site officiel de l'AOC nous donne les chiffres suivants :

  • Superficie totale : 400 hectares sur 53 communes (80kms de long par 15 kms de large)
  • 45000 hectares vers 1895 ! (Source Le R&B n°106) 
  • Appellation AOC Côtes d’Auvergne : 267 hectares
  • IGP : 71 hectares
  • Vin de France (VSIG) : 50 hectares
  • Parcelles familiales en amateur : 50 hectares
  • 40 caves particulières et 70 apporteurs à la coopérative de Saint-Verny
  •  

L'AOC a été obtenue en 2010. Elle autorise 5 Dénominations géographiques complémentaires : Madargue, Châteaugay, Chanturgue, Boudes en rouge, et Corent en rosé uniquement.

 

Cépages : chardonnay obligatoire pour les blancs. En rouge et rosé : Gamay (50% minimum) + pinot noir comme cépage accessoire. L’INAO permet des expérimentations à hauteur de 5% de l’encépagement et 10% des assemblages. (Source RVF n°669)

 

Production : 66% de rouge, 17% rosé, 17% blanc.  Rendement max 55HL/ha (52 pour les DGC). (Source RVF n°669)

 

Climat : semi-continental. Hivers rudes, été chauds, avec une forte amplitude thermique entre le jour et la nuit (bonne maturation des baies tout en préservant de l'acidité). Les côtes d'Auvergne sont en plein "effet de Foehn" : la chaîne des Puys forme une barrière protectrice contre les pluies de l’Ouest. Précipitations moyennes à Clermont-Ferrand : 650 mm/an (faibles) et ensoleillement moyen de 2000heures/an.     

 

Géologie (Source COAM) : 

Ere primaire : création du socle ancien de granit (refroidissement du magma sous l’eau).

Eres secondaire et tertiaire : sédiments marins et détritiques qui se déposent donc du calcaire et de l'argile.

Eres tertiaire et quaternaire : plissement alpin avec soulèvement du Massif Central et création des plaines.  L’activité volcanique crée des coulées de lave et des sols de basalte. Les rivières creusent les vallées et déposent des alluvions. Dans certaines zones l’érosion ramène le granit en surface.

 

      

les unites geologiquesSource COAM

 

 

Donc des sols sédimentaires dans les plaines, argilo-calcaire, favorables au pinot noir.

Plutôt granitique ou basaltique en coteaux. favorables au gamay.

 

Le basalte a une certaine porosité, il laisse filtrer l’eau, donc moins de stress hydrique. Sa couleur noire attire le soleil d'où une meilleure maturation des baies.

 

On distingue généralement le basalte (issu d'un magma refroidi rapidement), les pépérites (lorsque le magma remonte et rencontre les eaux souterraines, il forme une roche aux grains brunâters), la pouzzolane (alvéoles rouges ou noirs issues de projection de lave) et la pierre ponce (roche volcanique très poreuse).

 

Les plus belles parcelles sont sur les coteaux (350-550m) : la pente engendre un meilleur ensoleillement et un meilleur drainage de l’eau.

 

Attention que les sols volcaniques ne sont pas majoritaires en Auvergne.

 

 

Les 5 Dénominations Géographiques du Nord au Sud (Source: Site officiel de l'AOC) :

- Madargue : (350-420m d'altitude. Gamay et pinot noir) Sol à tendance silicieux, affleurement granitique, terres blanches (calcaires) pauvres en humus.

 

- Châteaugay : (Gamay et pinot noir. Exposition Sud-Est) Sol constitué par une coulée basaltique, cendres volcaniques (pépérites) sur sol argilo-calcaire.
 

- Chanturgue : (Gamay et pinot noir) "Cantalo" en celtique signifie brillant et bien visible. Fortes pentes (plus de 25%). Flancs argilo-calcaires protégés de l'érosion par les coulées basaltiques.

 

- Corent : (Gamay et pinot noir. 400-500m d'altitude) Vignoble sur les flancs d'un volcan. Sol argilo-calcaire au sud et basaltique au nord avec des affleurements de pouzzolane.

 

- Boudes : (Gamay, pinot noir) Vaste coteau calcaire protégé à son sommet par une coulée basaltique.

 

 

 

A noter aussi l'excellent travail du Conservatoire des Cépages d'Auvergne qui abrite : • Canari Noir (Damas noir) • Chanis gris • Chatus Noir • Corbeau Noir • Epinou Noir • Gamay Bouze Noir • Gamay Fréaux Noir • Gamay Noir à jus blanc • Gouais Blanc • Grec rouge • Inconnu des roussilles (à préciser) • Limberger Noir • Mondeuse Noir • Muscat à petits grains blanc • Noir Fleurien Noir • Petite Syrah Noir • Pinot Noir • Portugais Bleu Noir • Sauvignonasse Blanc • St-Pierre Dore Blanc • Valdiguie Noir • Syrah

 

 

Bibliographie :

- RVF n°669 avril 2023

- Le Rouge et le Blanc n°106 (2012)

- Site officiel Côtes d'Auvergne.com

- Cours du COAM sur les vins d'Auvergne

- Entre les Vignes n°2 avec les Vignerons nature d’Auvergne

- Le Vignoble des Côtes d'Auvergne, une nouvelle AOC. Denis Couderc et Pierre Soissons

 

 

18 novembre 2023

Soirée mystère

1 Domaine Vaccelli - Ajaccio blanc Aja Donica 2021 : un peu jeune et sur la retenue, miellé, floral, fruits jaunes, belle texture sans être très boisé, frais, élégant, bonne acidité pour un vermentino. Prometteur, à voir s'il ne devient pas trop exubérant quand même. TB.

 

2 Gros Ch. Père & Fils - Ladoix 1er cru Les Gréchons blanc 2018 : nez toasté, encore un peu marqué par l'élevage, très chardonnay classique. La bouche garde un peu de toasté, pas très beurrée, un peu de noisette et brioche, pour la table. La finale manque un peu de tension en comparaison avec le suivant. B+.

 

3 Bouzereau - Puligny 1er cru Le Cailleret 2018 : moins toasté, un peu plus beurré, fin, élégant, finale plus minérale et plus longue. TB+.

 

4 Pierre-Henri Rougeot - Pommard Clos des roses 2021 : (sans sulfites ajoutés) Explose de fleurs et de petits fruits rouges, tout en finesse, très élégant, pas un gros volume, mais évident, beaucoup de plaisir. TB++.

 

5 L'Anglore - Véjade 2019 : dans une bonne phase, superbe nez, éclatant, bouche en finesse, jus de fruit là aussi très propre et gros plaisir immédiat. Manque un poil d'acidité en finale pour le relancer. TB+.

 

celis chauvet

 

6 Les Bérioles - IGP Val de Loire La Chabanne 2019 : (pinot noir, à St Pourçain) coloré, assez puissant et mûr pour un pinot de St Pourçain, mais du volume, de la longueur, un joli vin, que certains auraient mis plus au sud, sauf PN qui a trouvé bien sûr. TB.

 

7 Château Mazeyres - Pomerol 2018 : un Pomerol nouvelle génération, peu boisé, fruits noirs assez mûrs et gourmands avec une belle trame acidulée derrière. Beaucoup sont dans le Languedoc à l'aveugle ! Belle surprise. TB+.

 

8 Henri Chauvet - Vie Ordinaire 2022 : (pinot noir) pinot éclatant, avec des fruits rouges presque exotiques, un fond fumé, une bouche fraîche et texturé à la fois. TB++.

 

9 Cassagne & Vitailles - Les Célis Vin de France 2021 : (100% grenache) grenache rond, infusé, soyeux, ultra gourmand, fleuri, déjà superbe en l'état. Pour chipoter peut-être un peu lissé par l'élevage, un brin d'acidité en finale aurait aidé. TB+.

 

10 Xubialdea - Irouléguy blanc Ardan Harri 2020 : on ressort les blancs pour le fromage, nez un peu noisette, déjà évolué, bouche très fraîche, minérale, énergique, belle finale salivante. TB+.

 

11 Bordaxuria - Irouléguy blanc Erotik 2021 : semblait un peu plus mûr et chaleureux derrière, mais beau potentiel de garde ici. TB.

 

12 Scagliola - Brachetto d'Acqui : on termine par une petite douceur, une bulle rose légère (l'équivalent du Moscato d'Asti en rouge), sucrée, simple, qui glisse comme un bonbon. B.

 

14 novembre 2023

Domaine des Trouillères Mikael Hyvert (Martres-de-Veyre) **

 

A la retraite de Jean-Pierre Pradier en 2017, le domaine des Trouillères a été repris par Mikael et Camille Hyvert.

 

 

Ils sont tous les deux sur le domaine désormais + un employé à temps partiel, et une vingtaine pour les vendanges.

 

Les 5,5 hectares sont situés : en grande partie autour du domaine sur le Puy de Tobize, sur la face Nord de Corent, quelques ares sur la face sud de Corent, sur le "Chemin des Martres" à Veyre Monton.

(Pour rappel la face Nord de Corent est basaltique, l'Ouest très riche en pouzzolane, l'Est et le sud très argilo-calcaires)

 

- Sur Corent gamay et pinot noir. Quelques vignes de gamay d'Auvergne datent de 1948, les autres de la fin des années 1980. Climat très frais sur Corent Nord, vendanges 1 semaine plus tard.

corent face nord

  

- Autour du domaine, les sols sont très argileux, avec quelques veines calcaires. On parle parfois de "dépotoir" car il y a aussi un peu de granit etc... Cépages gamay, pinot noir et 1,24ha de chardonnay. Des gamays de Bouze viennent d'être replantés, cépage légèrement teinturier mais qui garde une bonne acidité pour un teinturier. Du gamay St Romain vient d'être planté aussi, ainsi que du pinot noir en 2017. Les autres vignes ont une trentaine d'années. Assez solaire ici.

vignes des trouilleres

  

 

- A Veyre-Monton la parcelle est très calcaire. Moitié pinot, moitié gamay. Exposition sud-est. Solaire.

 

 

Toutes les vignes sont plantées à 5500 pieds/ha, en 2m * 0,90m. Avant elles étaient taillées en Cordon, mais Jean-Pierre les a retaillées en guyot à la fn des années 1980. Mikael continue en guyot simple ou mixte, mais toujours avec un flux de sèce de chaque côté.

 

Jean-Pierre a eu la bonne intuition de planter sur des porte-greffes vigoureux : 330EM pour les blancs, SO4, fercal..., Mikael a aussi mis des 1103 paulsen... Avant on mettait des porte-greffes faibles dans le basalte pour faire des petits rendement et des vigoureux dans l'argilo-calcaire pour faire des gros rendements. Mais avec le réchauffement climatique, la sécheresse, les sols calcaires...on se rend compte que les porte-greffes vigoureux sont mieux adaptés aujourd'hui.

 

 

Le travail à la vigne

Le domaine est cerfifié bio depuis 2009. Quelques essais de biodynamie sont en cours, notamment des préparations faites en collaboration avec Yvan Bernard avec qui Mikael échange le matériel, et les résultats.

 

Les sols sont enherbés 1 rang sur 2, travaillés 1 rang sur 2, pas trop souvent et juste en surface. Peu de travail sur le cavaillon car difficile d'accès avec les machines disponibles. Un peu de débrousailleuse, un peu de pioche si nécessaire. 

 

Une partie des vignes est tressée (les moins vigoureuses), le reste est rogné le plus tard possible.

 

Traitements le plus "légers" possibles, au soufre systématiquement contre l'oïdium, pas beaucoup de cuivre car pas beaucoup de mildiou en général. En moyenne 800gr/ha en 4 fois environ (dons loin des 4kgs autorisés). Pas mal de prêle, d'osier et d'autres plantes pour renforcer la vigne.

 

 

 

2023 : très particulier ici, deux canicules : une en août et surtout une en septembre qui a tout accéléré très vite. La vigne a souffert du manque d'eau aussi, pourtant il y a eu plus de pluie ici que dans le sud des Côtes d'Auvergne. Les vendanges ont été avancé à la dernière minute. Les raisins été mûrs 30 jours après véraison. Vers le 10 septembre +0,5° d'alcool potentiel par jour. Il a fallu aller très vite puis bien trier. Certains raisins étaient à 15,5 potentiel ! Heureusement ils pourront être assemblés avec ceux de Corent Nord beaucoup plus bas. Bien sûr avec ces degrés potentiel et des pH élevés il faut être très vigilant aux bactéries, bretts..., d'autant plus en nature. Les vins sont bien plus colorés qu'en 2022, plus puissants, plus tanniques aussi, même s'il y a très peu d'extractions ici (pas de pigeage...). Mikael s'en sort tout de même avec environ 38hL/ha contre 40-45 en moyenne ces dernières années.

 

 

Vente : 30% d'export, surtout Japon, Scandinavie, Pays-Bas, Suisse, Etats-Unis. Encore que le Japon a beaucoup stocké, ça se calme un peu. C'est une volonté de ne pas faire plus, car il y a la demande sinon...

 

 

 

Les vins

amphores et jarres

Les amphores en grès vs les petites jarres en terre cuite qui respirent beaucoup plus (idéal pour les blancs de macération notamment)

 

cuves trouilleres

 

Pas de collage, ni de filtrage, depuis 2020 volonté de faire du 0 sulfites, mais dès qu'il sent qu'il sent qu'il peut y avoir des bactéries Mikael ne s'interdit pas de mettre entre 1 et 2 gr/hL en cours d'élevage si c'est vraiment nécessaire.

 

- Annolium blanc 2023 sur cuves (70% chardo, 30% gamay travaillé en blanc pour donner du peps. Certaines années ça peut être du pinot aussi) Bon équilibre entre des chardo à 15,5 et des gamay à 11, fermentation alcoolique et malo sont déjà finies. Un blanc avec du gras à l'attaque, du volume, ça devient plus vineux en fin de bouche, sur l'amande, portée par des amers, pas spécialement chaleureux, ça a gardé une bonne acidité pour un blanc 2023.

 

- Gamay Corent Nord 2023 sur cuve (11;5%, égrappé lui. Sera sûrement assemblé) très frais mais sans être maigre ni en sous-maturité, goûte un peu comme un pinot sur des petits fruits rouges, groseille, serre un peu en finale encore mais c'est joli.

 

- Gamay des Trouillères 2023 sur amphore en grès : (13,8% Carbo. Entrera dans la cuvée Eruption. Eruption : gamays de Bouze et d'autres types de gamay proches du domaine) Coloré, un peu chaleureux, encore serré. Manque un peu d'acidité. A voir dans quelques mois.

 

- Pinot Noir Larrivas-Corent Nord Bouche à Z'oreilles 2023 sur amphore en grès : (13%. En grappe entière - 2022 était égrappé) élevages avec peu de lies chez Mikael. Ici comme dans le précédent, c'est coloré, puissant, manque un peu de fraîcheur et un peu serré encore. Mais à voir en fin d'élevage.

 

- 2022 cuve pinot léger Larrivas + petites trouillères + Veyre (tous les pinots légers et un peu de gamay. Sera la cuvée Les Zones Vignes) c'est très clair, acidulé, léger, perlant, légère volatile, frais, juteux, devrait faire un bon vin de soif dans quelques semaines.

 

- Pinot Noir 2022 de Larrivas : (égrappé, a eu 1 an d'amphore. Remis en masse en cuve) un peu plus concentré que le précédent mais garde un profil très différent des 2023, plus acidulé, plus clair, petite volatile, légère souris en finale. 

 

- Montagne de Strass 2022 rouge : (un peu de fût et un peu de jarre, assemblage 50% gamay 50% pinot que de l'argilo-calcaire. Une cuvée phare de JP Pradier qui sera peut-être arrêtée à l'avenir) Fait plus pinot que gamay, le fût ne marque pas du tout, là aussi petits fruits rouges, typé nature, volatile, cerise, tannins encore un peu serrés.

 

- Le clan sous l'arbre 2022 en bouteille : (chardonnay avec 20% de macération carbo + 80% de presse, en jarres en fûts. Sans sulfites) Couleur saumonnée, nez un peu amande, frangipane, presque un peu typé blanc de noirs. Bouche avec du gras à l'attaque, pas une grosse acidité, la finale est étirée assez loin par des tannins et des amers mais de qualité, la macération a donné un peu de peps à la finale. Plutôt joli, mais il peut surprendre, un vin de gastronomie.

 

(Non goûté dans la gamme : le rosé Courant alternatif. Le Pet' nat' rouge To Bize or not no bize 100% gamay pour le prochain - le 2023 qui sortira en 2025. Il n'y en a pas eu en 2022. Le précédent avait un peu de pinot).

 

 

Un grand merci à Mikael pour le temps accordé et surtout pour toutes ses explications à la vigne comme à la cave !

 

 

 

 

Les vieilles dégustations

Jean-Pierre Pradié (Martres de Veyre) ** - Côtes d'Auvergne "Annolium" 2012 : (100% chardonnay cuves), vif, frais et fruité (citron, poire), pas une grosse matière, simple mais très sympa. B+.

 

Jean-Pierre Pradié ** - Côtes d'Auvergne "Montagne de Strass" 2011" : (même base que le précédent, passage en fûts), vif, frais mais de la vanille du début à la fin. Moyen.

 

Domaine des Trouillères Mikael Hyvert ** - Côtes d'Auvergne Annolium rouge 2018 : (changement de propriétaire en 2015-2016, Camille et Mikaël Hyvert prennent la succession de JP Pradier, les vins changent de style devenant quasi "nature") Couleur rubis pour cet assemblage gamay/pinot, nez de fruits rouges, de poivre, bouche sur le fruit, épices, légère en alcool, fraîche, tannins un peu serrés encore en finale. Bien fait, propre sur cette cuvée, au bon rapport q/p. B+.

 

Domaine des Trouilleres Mikael Hyvert - Bouche à zoreilles pinot noir 2018 : couleur sombre, beaucoup de fruits noirs, assez mûr, fait un peu plus gamay que pinot, très juteux, petite sucrosité, gourmand, avec du fond quand même et une bonne longueur, tire sur le nature mais pas de défauts. TB.

 

14 novembre 2023

Domaines familiaux de Bourgogne 2023

Domaines familiaux de Bourgogne

 

Dégustation des 2021

 

J’ai pris beaucoup de plaisir sur ces 2021, en blanc comme en rouge, probablement plus que sur les 2019 et les 2020. Un millésime frais, avec des vins très fins, déjà accessibles, plein de fruit, peu colorés, peu concentrés. Très peu d'entre eux étaient en sous-maturité, très peu présentaient un excès d'acidité, les blancs n’étaient pas si tendus que ça (même si bien plus que 2018-2019-2020), Très peu de vins aux tannins trop serrés également, signe que ces vignerons-là ont bien géré et n'ont pas cherché à trop extraire. Par contre quelques boisés un peu moins bien absorbés que les autres années. Pas mal de producteurs qui d'habitude font des vins concentrés ont sorti des "jus de fruits" cette année-là, allant parfois peut-être un peu trop loin. Mais c'était peut-être la meilleure solution ? Parmi ceux-là, seul Dujac a vraiment fait du Dujac avec des vins sérieux, nobles, racés, 80% de grappe entière... il fallait oser, et c'est réussi !

 

Quelques notes par producteur, à prendre avec des pincettes comme toujours car ce sont des conditions de salon…

 

 

 

Raveneau

Chablis Montée de tonnerre : style un peu austère, droit, citronné, très chablisien, pas forcément beaucoup plus tendu que le 2020 l’an dernier. TB.

Chablis Butteaux : plus expressif ce jour-là, plus large, plus « argileux », petite touche de citron confit, beau volume, dans une phase éclatante. TB++.

Chablis Les Clos : il combine la largeur du précédent, avec la finale plus caillouteuse et noble du premier. Boisé déjà intégré, pas spécialement beurré. Confirme que les vins du domaine se goûtent très bien en jeunesse depuis quelques années. TB++.

raveneau

 

 

Rousseau

Gevrey : très clair, rond, facile, manque un peu d’acidité, finale un peu vanillée. B+.

Charmes-Chambertin : très clair, nez un peu plus violette et fruits noirs, un peu lacté aussi. Plus de volume en bouche avec une finale plus épicée et plus longue. TB+.

Chambertin : plus foncé, nez toasté, bouche un peu plus serrée avec une bonne acidité ici, joli fond, à attendre un peu plus. TB+.

rousseau

 

 

Roumier

Chambolle : couleur clair, nez un peu toasté, à peine réduit, bouche ronde, facile, peu tannique pour les vins du domaine, facile à boire. TB.

Morey Bussière : très clair en couleur, fruité un peu plus noir au nez cependant, pas de boisé ressenti, la finale allonge plus, avec une trame épicée, noble, un peu plus de tannins que le précédent (mais beaucoup moins que les 2020). TB+.

Bonnes Mares : très clair, très floral, pas forcément plus de volume mais plus de tension, finale un peu plus serrée et végétale, noble. TB+.

roumier

 

 

Trapet

Gevrey 1859 : (30% VE) Couleur très clair, superbe nez très griotte, noyau, petits fruits rouges, bouche très fine mais avec une belle allonge acidulée. TB+.

Gevrey Aux Combottes : (50% VE) un peu plus serré, pas forcément plus de volume, plus austère. TB.

Chambertin : (60% VE, contre près de 100% les derniers millésimes) pas un gros volume non plus, très clair, tout en finesse et en élégance, avec une belle tension et une sensation minérale en finale. TB++.

 

 

 

Mugnier

Chambolle : le village parfait, clair en couleur, bouche pleine de fruit (plutôt petits fruits rouges), tannins très fins, velours, sans être marqué par l’élevage, il y a quand même un beau volume et de la longueur. TB++.

Chambolle Amoureuses : très proche mais un peu plus de tout, la finesse absolue, de la soie, sans manquer de concentration ni de longueur pour autant. Exceptionnel.

Bonnes Mares : nez un peu poussiéreux, plus austère, pas causant ce jour-là, pas forcément un gros volume. B+.

NSG Maréchale : très différent, plus sombre, avec des tannins un peu plus marqués, une acidité un peu plus élevée aussi, plus pointu, mais noble, avec une superbe longueur. TB++.

mugnier

 

 

Leflaive

Puligny : nez un peu fermé par rapport aux suivants, mais belle bouche, tendue, citronnée. TB.

Puligny Clavoillon : très tendu, pas de gras ni de beurré, travail en autolyse, gros volume pour 2021, sacrée longueur. TB++.

Puligny Pucelles : un peu plus austère, mais une finale qui allonge encore plus, presque tannique, bien dans le style du domaine, et finalement pas si différents des 2020. TB++.

 

 

 

Marquis d’Angerville

Volnay 1er cru : (tout égrappé comme tous les ans. Mitans et Pitures ici) très très clair, très léger, maire, pas de tannins, simple. B.

Volnay 1er cru Taillepieds : très maigre voire un peu diluée, finale un peu plus longue et tendue que le précédent. B+.

Volnay 1er cru Champans : ultra clair et infusé aussi, quand même un peu plus de volume que les précédents, acidité un peu plus élevée qui allonge la finale. TB.

 

 

 

Domaine Dujac

Morey : (80% VE sur les rouges en moyenne cette année, contre 90% l’an dernier, donc presque autant. « Les rafles étaient mûres chez nous, le problème c’est aussi la proportion par rapport au jus. A 80% on ne voyait que des rafles ») Couleur plus marquée que la moyenne comme souvent chez Dujac, fruité plus « noir », notes de ronce, style sérieux, avec beaucoup d’allonge, en tension. Très noble. TB+.

Morey 1er cru : un peu plus sombre, plus serré, beau volume, plus épicé, sérieux, à attendre, mais gros potentiel. Très « Dujac ». TB++.

Clos de la Roche : proche du précédent mais avec encore plus de volume. La grande classe. TB++.

dujac

 

 

Bruno Clair

Marsannay Longeroies : (moyenne 25% grappe entière donc bien oins que les autres années) plus coloré que la moyenne, élevage toasté marqué, finale trop arrondie. B-.

Savigny La Dominode : boisé marqué aussi, finale plus longue, encore un peu serré, à attendre. B.

Bonnes-Mares : là aussi marqué par un boisé vanillé insistant. B.

 

 

 

Jean Grivot

Vosne Bossières : (tout égrappé sur les rouges, comme d’habitude) Clair en couleur, un peu de gaz, léger et fruité, facile. B+.

NSG Boudots : très clair, joli nez fruité, petits fruits rouges, assez rond, mais très gourmand, très différent des autres années. TB+.

Vosne Beaux Monts : semble plus mûr, un peu plus noir, beaucoup plus de volume, belle allonge. TB++.

Clos Vougeot : encore un petit élevage lacté, attaque plus large, mais finale quand même longue et épicée. TB+.

 

 

 

Comtes Lafon

Meursault Clos de la Barre : nez floral, un peu anisé, pas de beurré. Bouche acidulée, pas très épaisse, pas vraiment de gras, assez simple. B+.

Meursault Charmes : on saute un cap, plus gras, plus mûr, plus de volume, très léger beurré, boisé déjà intégré, la finale est plus longue, elle garde une bonne acidité. TB++.

Monthelie Les Duresses : très fin, aérien, subtil, offre beaucoup de plaisir maintenant. TB+.

Volnay Santenots milieu : semble plus chaud, un peu kirsché, un peu serré en finale. B+.

comtes lafon

 

 

 

De Montille

Racines - Santa Barbara pinot noir : clair en couleur, fruité gourmand, sur la fraise, à peine plus de sucrosité que les bourgognes, mais pas plus d’alcool, garde une bonne acidité en finale. TB+.

Pommard Pézerolles : plus clair en couleur que le Santa Barbara cette année, un peu de gaz et de réduction, semble un peu végétal derrière, pas une gros volume, belle acidité. B+.

Volnay Taillepieds : vin en tension, à peine végétal, finale qui allonge beaucoup, à peine serrée, mais noble. TB+.

Racines - Santa barbara chardonnay : floral, léger beurré, pas beaucoup d’alcool, bonne acidité mais un côté un peu trop exubérant. B+.

Chassagne-Montrachet : citronné, tendu, pas de gras, pas un gros volume, assez simple. B+.

Puligny Folatières : bien plus de volume, très tendu, marqué par les lies aussi, peu de gras, finale très longue, très minérale. TB++.

 

  

 

Alex Moreau

Chassagne rouge cardeuse : très beau fruité, fraise, pivoine, très élégant, gourmand, la bouche est bien moins serrée que sur les millésimes précédents, déjà accessible. TB+.

Chassagne blanc : assez simple, floral, citronné, pas de gras, peu boisé. B+.

Chassagne Maltroie : bien plus de volume, un peu citron confit, gourmand à l’attaque, belle finale tendue. TB++.

Chassagne blanc 2017 : très noisette, brioche, pas beaucoup de gras, semble déjà bien évolué. B+.

 

 

 

Chandon de Briailles

Savigny Les Lavières : (zéro sulfites en 2021 car « non nécessaire cette année ». 50% grappe entière, moins que les années précédentes donc) Très clair, trouble, marqué pot-pourri, pivoine, très différent des autres, plus floral, c’est joli, un peu plus serré que les autres en finale. TB+.

Pernand Ile des Vergelesses : belle souris en finale. Autant je comprends que ça puisse arriver, autant je ne comprends pas pourquoi le laisser à la dégustation…

Corton Bressandes : souris aussi, mais je ne sais pas si ça vient de ce vin ou si c’est à cause du précédent.

 

 

 

Mugneret-Gibourg

Vosne : couleur plus violacée que la moyenne, beau fruité gourmand, sucré, finale un peu boisée vanillée. B+.

NSG Chaignots : beau fruité, violet, un peu sucré, Elevage mieux intégré, finale épicée plus longue. TB.

Chambolle Feusselottes : très boisé, vanillé, très arrondi, un peu sucré, manque d’acidité. B.

Echezeaux : (15% grappe entière ici, les autres 0%) très différent, un peu plus austère, plus en tension, moins sucré, moins boisé, allonge intéressante en finale. TB+.

 

 

 

Vieux Millésimes

 

domaines familiaux de bourgogne

 

Rousseau - Gevrey Lavaux St Jacques 2017 : un peu compliqué derrière les 2021, ça fait bien sûr moins frais, un peu kirsché, lacté, épicé. B+.

Méo-Camuzet - Vosne 1er cru Les chaumes 2017 MAG : plus coloré, plus gourmand, dans le style assez rond du domaine, facile à boire, pas une grosse longueur. TB.

Roumier - Chambolle Les Cras 2018 : très sombre en couleur, très crème de cassis, confituré. B+.

Grivot - Vosne Beaux Monts 2015 : il combine un fruit noir assez mûr mais sans impression de sucrosité avec une bonne acidité, des épices, de l’allonge, une texture soyeuse. TB++.

Trapet - Chambertin 2019 : très beau sur un joli fruit rouge un peu confituré, type fraise écrasée, mais là aussi un équilibre magistral, beaucoup de longueur, ça finit frais et minéral. TB++.

Faiveley - Corton Clos des Cortons Faiveley 1998 : pour 1998 encore fringant, avec une structure tannique marquée, clairement le style Faiveley à l’ancienne, c’est noble et racé, peut encore vieillir. TB+.

Drouhin - Musigny 2011 MAG : très porté sous-bois, champignon, semble déjà bien évolué, manque un peu de fraîcheur. B+.

De Montille - Pommard Pézerolles 2010 MAG : plus fin, plus fringant que le précédent. TB.

Dujac - Gevrey Combottes 2019 MAG : fruits noirs, épices, comme le Trapet ou le Grivot, pas de sensation de sucre, gros volume, tannins fins, beaucoup d’allonge et de fraîcheur en finale. On termine fort. TB++.

 

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