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Whisky Wine N' Beer
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8 octobre 2019

Bertagna (Vougeot) **

Bertagna - Chambolle-Musigny 1er cru Les Plantes 2015 : Couleur une nouvelle fois très sombre, nez sur un boisé toasté un peu trop présent. Bouche puissante, serrée, sur des arômes torréfiés. Le vin manque d’élégance. Les 2015 vont désormais demander beaucoup de patience. B-.

 

Bertagna Vougeot 1er cru clos de la perrière 2014 : (FDGV 2016) un peu de gaz et un côté beurré, pas facile à goûter, bonne concentration, assez frais. B.

 

Bertagna

CLOS DE VOUGEOTRouge2020 : B.

 

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10 juin 2020

JJ Confuron (Premeaux) ***

JJ Confuron - Nuits-St-Georges Les Fleurières 2017 : Couleur foncée, le nez ne pinote pas vraiment, fruité plutôt noir, mûre, cerise, épices, un côté végétal noble, pas de boisé ressenti. Bouche sérieuse, avec des tannins encore un peu serrés, moins le lendemain, fruit, épice, grosse acidité à l'ouverture, peu voire pas boisé, joli fond, mais on sent que le vin a besoin de se détendre. Finale de belle longueur pour un village, prometteuse. Un vin sérieux, avec du fond, à carafer ou à attendre quelques années dans l'idéal. TB.

 

Fleurières 2014 : semble plus serré que le 2017, encore un peu dur. B+.

 

Côtes de Nuits villages blanc La Montagne 2016 : pas de gras, pas de boisé, un côté pomme, noisette, assez plat, pointe grillée, finale limite oxydative. A voir même si ce n'est pas un défaut de bouteille... B-.

 

10 juin 2020

Clos Lalfert (La Boissière) ***

Clos Lalfert - Vin de France blanc 2018 : tout juste mis en bouteille, pas tout à fait en place, un peu fermentaire, pas de boisé ressenti, un côté miel, tilleul, abricot. Bouche pas très grasse, qui manque d'un peu de tension, à peine miellé et florale, finale un peu courte, mais sans lourdeur. A regouter dans quelques mois.

 

Vin de France rouge 2018 : encore sombre et violet. Superbe nez, bien typé syrah, violette et belles notes de pivoine, à peine lardé, olive, fruits noirs. Belle texture en bouche, fraiche, florale, fruitée, pure et gourmande, assez longue. TB+.

 

22 juillet 2020

Domaine de l'Anglore (Tavel) ****

Ancien apiculteur, Eric Pfifferling est devenu pleinement vigneron en 2002. Il travaille en bio et en "nature", produisant des vins parmi les plus recherchés du monde depuis quelques années. Les Tavel rosés sont colorés, plein de fruits, intenses. Les rouges du domaine sont eux très clairs, peu extraits, peu tanniques, des "jus de fruit", dans un style très épuré et facile à boire par leur légère sucrosité et la quasi absence de tannins. Ils peuvent présenter un peu de gaz mais rarement de plus gros défauts tant le travail à la cave est maîtrisé. 

 

Domaine de l'Anglore - Prima 2019 Vin de France : Couleur surprenante, qui n'est pas celle d'un Tavel rosé, mais plutôt d'un rouge clair avec des reflets violets. Nez réduit à l'ouverture, puis sur la cerise rouge, un peu pivoine et fleur, fruits rouges sucrés, pointe d'orange sanguine. Bouche ronde, sucrée, peu de tannins, léger perlant à l'ouverture, acidité plutôt faible, facile et gourmand, longueur moyenne, finale sucrée, qui doit encore se mettre en place, le manque de peps rend le vin vite écoeurant. Un style très particulier, il faut aimer. 2019 s'annonce compliqué dans le secteur. B.

 

L'Anglore - Les Traverses 2018 : nature parfaitement maîtrisé, juteux, fruit très pur. TB++.

 

L'Anglore - Les Traverses 2019 : couleur sombre pour Anglore, nez creme de cassis, menthol, sucre. Bouche puissante, sucrée, mûre, confiturée, lourde, décevant pour Anglore. B-.

 

L'Anglore - Véjade 2019 : dans une bonne phase, superbe nez, éclatant, bouche en finesse, jus de fruit là aussi très propre et gros plaisir immédiat. Manque un poil d'acidité en finale pour le relancer. TB+.

 

6 décembre 2020

Bachelet Jean-Claude (Saint-Aubin) ****

Jean Baptiste et Benoît ont repris le domaine familial, en cours de conversion bio. Les vins y sont à la fois large (avec du gras, du beurré et des élevages parfois un peu marqués dans la jeunesse) et à la fois très longs et tendus. Il faut généralement les attendre quelques années pour que l'élevage s'intègre mais ils se révèlent magnifiques si l'on est patients. Les rouges sont un petit cran en-dessous des blancs.

 

 

JC Bachelet - Saint-Aubin 1er cru 2017 : couleur dorée, nez beurré, encore un peu d'élevage vanillé, fruits jaunes. Bouche ronde, grasse, beurrée, facile, manque un peu de tension et de profondeur sur cette cuvée par rapport aux autres. B+.

Saint Aubin 1er cru Chateniere 2017 : dorée, nez beurré, fruits jaunes, encore un peu d'élevage vanillé. Bouche beurrée avec du gras, du fruit jaune, un peu plus de tension que dans le précédent et un peu plus de longueur. TB.

 

Chassagne 1er cru Macherelles 2018 : nez assez élevé, beurré, boisé vanillé. Bouche à l'attaque grasse, beurrée, épaisse, bonne acidité dans le fond, surtout pour 2018, finale avec des amers chaleureux un peu trop marqués. Probablement encore un peu jeune. Bon potentiel de vieillissement. TB-.

 

JC. Bachelet - Chassagne-Montrachet 1er cru Les Macherelles 2017 : Couleur or pâle, nez encore jeune, beurré, vanillé, fruits jaunes. La bouche présente du gras, du beurré, proche du Bollot mais en plus nerveux derrière, belle acidité. Là aussi beaucoup de longueur, avec une finale plus minérale. TB.

 

JC Bachelet, Puligny-Montrachet Les Aubues 2019 : couleur doré, nez encore marqué par l’élevage un peu grillé et vanillé. Bouche avec du gras, du volume, encore un peu d’élevage mais belle tension pour un 2019. Millésime bien géré. Très beau vin, mais à attendre encore. TB+.

 

Saint-Aubin charmois 2020 : nez ecore un peu sur l'élevage beurré vanillé, bouche avec pas mal d'amertume, pas encore en place, bonne acidité pour 2020. B+.

 

FDGV 2016

JC Bachelet St Aubin Les Combes au sud 2014 : vif, tendu, citronné. B+.

JC Bachelet St Aubin Charmois 2014 : plus chaud, plus boisé que le précédent. B.

 

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21 septembre 2020

Henri Germain (Meursault) *****

Petit domaine familial de 8 hectares dirigé aujourd'hui par Jean-François Germain. Les Meursault sont parfois austère en jeunesse, jamais bodybuildés ni opulents mais au contraire tendus, racés, proches du terroir, demandant du temps. Les rouges ne cessent de progresser et sont aussi d'un très bon niveau sur des terroirs à moins fort potentiel.

 

 

Henri Germain - Meursault 2016 : très clair, pas de boisé, pas vraiment de beurré, ni de gras, tout en tension, marqué par une forte amertume un peu végétale à l'ouverture, bien mieux ensuite. A regoûter dans quelques années ou en carafant. TB-. Une autre bouteille carafée longtemps semblait moins autère, un peu plus de gras. Toujours une belle tension. TB+

Henri Germain, Meursault 2016 (Au moulin judas et Vireuils) Bu en 2021. Couleur or pâle, nez expressif, sur les agrumes, même un peu de fruits exotiques avec l'aération, floral, pas du tout de beurré ni de vanillé, très pur. La bouche le confirme, très droite, très intense avec une excellente longueur pour un village. C'est enfin prêt à boire, même si on peut aussi le garder sans problèmes. TB++.

 

Henri Germain - Meursault 1er cru Charmes 2017 : étonamment déjà accessible, très ouvert, un peu de grillé, du fruit, assez gras, belle acidité derrière, assez long, superbe. TB+.

Meursault Charmes 2019 : sur l'élevage toasté/grillé, marqué à ce stade, assez chaleureux en bouche, on ne reconnait pas trop la finesse du domaine. A voir avec le temps. B.

 

Meursault 2018 : plus de rondeur et plus de gras que sur les millésimes précédents, le style fait un peu moins "Germain" mas ça reste bon, gourmand, sans tomber dans le trop lourd non plus. TB-.

 

Henri Germain - Bourgogne cote d'or 2018 : couleur claire, nez expressif, petite réduction bourguigonne grillée, léger beurré, fruits jaunes. Bouche à mi-chemin entre le style "Germain" et la richesse de 2018, bien équilibrée donc, pas trop austère, bonne matière pour le niveau d'appellation, seule la finale fait un peu citron confit et à peine plus chaleureuse. Le millésime a été bien géré. TB-.

 

Henri Germain - Chassagne Montrachet rouge 2017 : clair en couleur, petits fruits rouges, pointe végétale, frais, très fin, plus en tension qu'en rondeur, avec la noble austérité de la côte de Beaune, très facile à boire. TB.

 

 

26 décembre 2020

Bass Phillip (Australie) *****

La légende du pinot noir australien. Créé par Phillip Jones en 1979, d’après le nom des explorateurs George Bass et Arthur Phillip, certifié biodynamie. Le domaine est situé dans la zone fraîche du Gippsland, à l'est de Melbourne, où Philipp Jones cultive pinot, chardonnay, gamay, nebbiolo et gewurz, plantés à haute densité. Le style des vins se veut très "bourguignon", sur la fraîcheur, peu extraits, égrappés, gardant toujours une certaine rondeur et de la gourmandise avec un côté légèrement plus confituré que les pinots français. En fonction des cuvées il est préférable d'attendre quelques années pour que les élevages soient pleinement intégrés. La qualité et la rareté des vins lui ont valu le surnom de DRC australien, même si les vins sont probablement plus proches de l'école Jayer. En 2020 Philipp Jones prend sa retraite et vend le domaine à Jean-Marie Fourrier ! 

 

 

Bass Phillip, Pinot noir estate 2015 - Gippsland (Victoria) : (La légende du pinot noir australien. Créé par Philipp Jones en 1979, d’après le nom des explorateurs George Bass et Arthur Philipp, certifié biodynamie. Le pinot noir "estate" est une parcelle de 4 hectares, en haute densité pour l'Australie (8500pieds/hectare), non irriguée, orientée nord-est, sur des sols limoneux et volcaniques, parfois assmblée avec la parcelle "Leongatha". Elevage en fûts français dont 60% de fûts neufs. 100% egrappé. Non filtré) Couleur encore plus claire que le précédent (un Josh Cooper), trouble aussi. Nez envoûtant, très pur aussi tout en étant différent, plus sur la fraise confiturée ici, la rose, plus gourmand, peut-être encore plus évident, sans trait végétal. Bouche toute en finesse, en gourmandise, ronde, peu tannique, belle épaisseur, juste ce qu'il faut de fraîcheur, tout semble évident et à la bonne place, du velours, il rappelle - ou appelle - le style du Gevrey le plus fin, avec en plus beaucoup de longueur. Son statut de légende locale n'est pas usurpé. TB++.

 

Bass Phillip - Gewurztraminer 2018 : couleur dorée, nez sur le litchi, les fruits jaunes, pêche, abricot, un peu de fruits exotiques, il peut faire penser à des cépages aromatiques comme le viognier, la petite arvine, ou le gewurz bien sûr. Bouche grasse, presque huileuse dans l'esprit d'un condrieu par exemple, sur les arômes du nez, gardant une fine acidité dans le fond qui l'empêche d'être lourd, même si on reste sur un vin plus en largeur qu'en longueur. Finale moyenne. Une interprétation originale du cépage, avec une aromatique identifiable mais une texture qui n'a rien d'alsacienne. B+.

 

Bass Phillip chardonnay estate 2018 : couleur dorée, nez sur le beurre, les fruits exotiques type ananas, pointe vainillée déjà bien intégrée, pas du tout de grillé. Avec l'aération de plus en plus de fruits exotiques. Bouche grasse, épaisse, beurrée, pas trop d'alcool, toujours ces fruits exotiques, dans le fond une belle acidité lui permet de pas être trop lourd. Finale sur les fruits exotiques. Proche du Liquid Farm californien bu récemment avec un peu plus d'acidité peut-être. Un style "mûr", assez riche, mais maîtrisé. A voir au vieillissement désormais. TB.

 

Bass Phillip Rosé 2020 : (pinot noir) couleur rose/orange, nez un peu réduit à l'ouverture, framboise, fraise et arômes de vins oranges (melon...). Bouche perlante, un peu de réduction, puis fruits rouges/roses, du volume, une texture travaillée, mais manque un peu de peps dès que le gaz est parti, finit court. B-.

 

Bass Phillip – Crown Prince pinot noir 2018 : couleur très claire, rose foncé et trouble, nez infusé, framboise, petits fruits rouges, fleurs, orangette. Bouche qui tire clairement sur le nature, mais propre, jus de fruit infusé, sans tannins, confiture de framboise, orangette, sucrosité un peu haute, pas une grosse acidité, un côté orangette sur la finale, rappelle L’Anglore ou Les grillons par exemple. TB-.

 

 Bass Phillip - Pinot noir Estate 2018 : (Gippsland, Australie. 100% egrappé. 13,7%) Couleur infusée, contours à peine orangés. Nez plus solaire, fraise écrasée, orangette, épices, impression de soleil et d’un peu de sucrosité. Ca se confirme en bouche, un peu fou-fou en l’état, sur la brêche du nature, semble encore jeune, un peu sucré, on tire sur l’Anglore ou ce genre de vin. La finale manque un peu de fraîcheur, un peu brouillonne aussi et de plus en plus avec l’aération. Un vin que j’ai déjà eu l’occasion de bien mieux goûter. B+.

 

Bass Phillip - Pinot noir estate 2020 : couleur très claire, nez un peu sucré, orangette, fraise, framboise. Bouche aux tannins soyeux, infusée, belle matière, fruité éclatant, mais assez solaire, sucrosité, on sent bien le 14,2 d'alcool, belle longueur. TB+.

 

Bass Phillip - Pinot noir Estate 2017 : couleur pinot, nez très expressif, plein de fruit, envoûtant, typé Côte de Nuits. Bouche soyeuse, dense, aérienne, fruitée, évidente, belle maturité, gourmandise et haute acidité. Grosse quille qui frise l'exceptionnel. TB++.

 

3 janvier 2021

Philip Togni (USA) ****

Petit domaine d'à peine plus de 4 hectares situé à 600m d'altitude à côté du sommet de Spring Mountain (Nord-Ouest de la Napa). Philip Togni a fait ses classes au Château Lascombes à Margaux auprès d'Emile Peynaud dans les années 1950. Il a connu la gloire au domaine Chappellet dans les années 1960 et 1970, puis il a commencé à planter ses vignes en 1981 (cabernet sauvignon + cabernet franc, merlot, petit verdot). C'est désormais sa fille Lisa qui est en charge du domaine. Si le style des vins est bien sûr "moderne" avec des fruits mûrs, extraits et un boisé appuyé, Philip Togni a toujours eu la réputation de faire des vins relativement frais et parmi les plus fins de la Napa Valley.

 

Philip Togni - Tanbark Hill Cabernet Sauvignon 2015 AVA Napa valley : (Second vin du domaine. 99% cabernet, 1% merlot) Couleur très sombre, nez sur les fruits noirs confiturés, le cacao, le café, me fait d'abord penser à une shiraz de Barossa, petit fond mentholé derrière. Bouche très ronde, tannins bien gras, déjà bien arrondis, confiture et chocolat, gourmand, pas trop d'alcool. Le vin commence à devenir intéressant avec la finale qui est plus fraîche, plus mentholée, avec plus d'acidité et des notes de viande fumée. Avec ses 14% d'alcool il reste bien plus digeste qu'un Shafer à 15,3% bu récemment. Si ce vin, bien évidemment encore trop jeune, m'a paru quelconque au départ, la finale laisse présager une belle évolution et peut-être une vraie identité. A confirmer dans 10ans... B+.

 

4 janvier 2020

Robert Chevillon (Nuits-St-Georges) ****

Domaine de 13 hectares géré par les fils de Robert Chevillon, Denis et Bertrand. Ici les vins sont "traditionnels", avec peu de fûts neufs, des élevages longs, des textures qui ne sont pas spécialement travaillés, donnant des vins parfois un peu rêches en jeunesse (sur certains terroirs plus que d'autres bien sûr) bien qu'ils ne soient jamais très extraits et généralement egrappés, toujours nobles, énergiques, en longueur. Une valeur sûre, intemporelle, à prix encore raisonnable.

 

Robert Chevillon - NsG 1er cru Les Bousselots 2011 :  robe assez sombre, nez de fruits noirs, un peu fumé, terreux, bouche aux tannins fins, en longueur, pas très épaisse, un peu toastée, fruitée, minérale, un peu austère mais bien faite, assez longue. Une seconde bouteille était très différente, plus chaude, plus épaisse, typée grenache, mais très bien aussi. TB.

 

11 mars 2020

Morey-Coffinet (Chassagne-Montrachet) ***

Chassagne houillerres 2018,Puligny 1er cru Combettes 2018 marqués par un élevage un peu trop grillé, bouche assez tendue, moins beurrée que par le passé. Chassagne 1er cru La Romanée 2018, plus extraverti, plus gras, un peu plus boisé. Chassagne 1er cru en Cailleret plus tendu mais assez grillé aussi, des nez assez proches où l'élevage domine le terroir à ce stade. Chassagne Rouge 2018 les chaumes assez mûr et boisé, Corton rouge grand cru 2018 très réduit ce jour là, dur à juger.

 

 

FDGV 2015

Morey-Coffinet Chassagne 1er cru La Romanée 2014 : un peu trop d’élevage au nez en l’état mais la bouche est superbe, tendue, grasse, grosse matière, longue. TB.

 

Morey-Coffinet - Chassagne La Romanée 2017 : un peu autolyse, belle tension, long. TB+.

 

28 septembre 2019

Pierre Damoy (Gevrey-Chambertin) ****

Domaine de 13 hectares géré par Pierre Damoy depuis 1992, possédant de grands terroirs en Chambertin, Chapelle-Chambertin ou encore Chambertin Clos de Bèze. Le style était très "masculin", puissant, extrait, mûr,... mais depuis quelques années comme chez bien d'autres producteurs le style s'est s'affiné. L'expression des terroirs commence à être plus juste même si les vendanges sont toujours très tardives et les élevages longs.

 

 

Pierre Damoy, Chambertin Grand cru 2003 : Couleur très sombre, nez chocolaté, fumé, torréfié, kirsché, un peu de cuir et de sous-bois, belle complexité. Bouche massive, encore marquée par son élevage torréfié, puissante, qui appelle un plat en sauce ou qui peut se suffir à lui-même, presque comme un vin de dessert. Finale très longue, sur le café, le chocolat, la prune, presque pruneau même. Le stéréotype du Gevrey puissant arrive enfin, sans trop de surprises pour un Damoy sur une année chaude. Que de chemin parcouru depuis la première série ! TB-.

 

FDGV2015 :

Pierre Damoy Gevrey Clos Tamisot 2015 : assez sombre, fruits noirs et violette, bonne matière pour un village. TB-.

Pierre Damoy Chambertin Clos de Bèze 2015 : beau nez fruits noirs et violette comme le village, tannins fins, bouche gourmande, plus de matière et de longueur, très prometteur. TB+.

 

Pierre Damoy (gds jours 2021)

Bourgogne blanc Les Raveries 2017 : (vignes sur Fixin, chardonnay, pas de malo) nerveux, tendu, citronné, floral, levure, un petit côté brioche, me rappelle les Bouzeron de De Villaine. B+.

Bourgogne rouge 2017 : belle couleur rouge rubis, brillante, fruits rouges très purs à peine confiturés, belle acidité, tannins encore un peu serrés mais belle longueur pour le niveau d’appellation. Je trouve un petit côté nebbiolo dans certains de ses vins. TB-.

Fixin Les Mogottes rouge 2017 : on retrouve cette couleur et cette « brillance aromatique » (le vigneron tient à ce terme), c’est épuré, un peu confituré mais sans tomber dans la lourdeur, finale tendue et un rien serrée. TB.

Gevrey-Chambertin Clos Tamisot 2017 : (30% grappe entière) comme le précédent, mais un peu plus épicé et plus de profondeur. TB+.

Chapelle-Chambertin Grand Cru rouge 2017 : on garde la même profondeur, la même pureté, mais la matière est plus épaisse, plus arrondie à l’attaque, avec des tannins fins, un petit côté fraise sucrée et le vin se retend sur la finale. Magnifique. TB++.

Chambertin-Clos de Bèze Grand Cru rouge 2017 : là aussi c’est mûr, sur la fraise confiturée, mais peu extrait, avec une superbe profondeur minérale, aussi large que long, un peu plus fermé en l’état que le précédent peut-être, mais encore plus long. TB++.

Gevrey Clos Tamisot 2015 : proche du 2017, encore jeune, plein de fruit, mûr, mais parfaitement équilibré. TB+.

Chambertin Clos de Bèze 2018 : plus sombre en couleur, plus fruits noirs, plus fermé, un peu plus concentré, mais la fraicheur est là. A attendre absolument, pas encore tout à fait en place nous dit Pierre Damoy mais tout à fait normal à ce stade. A regoûter dans quelques années. TB+.

Des vins et un vigneron paradoxaux, avec des méthodes qui ne sont pas forcément celles couramment admises, vendanges très tardives qui permettraient d’obtenir des vins ni trop colorés ni trop alcooleux, une fois passé le pic de « pigmentation », (ça m’a tout de suite évoqué Reynaud) puis élevages très longs, etc... Lorsqu’on demande à Pierre Damoy s’il a changé de style car ses vins semblent s’être affinés, il répond qu’il n’a jamais cherché à faire des vins durs mais qu’il a aujourd’hui un meilleur matériel (pressoir, micro-collage…). Les millésimes solaires de ces dernières années lui conviennent parfaitement. On ressort pleinement convaincu par les vins, et complètement désorientés par ces méthodes de vinification. Une rencontre passionnante !

 

 

Damoy

FIXINLes MogottesRouge2019 : clair en couleur brillant, fruits rouges très mûrs (un peu grenache mais avec plus d’acidité), tannins serrés, un peu chaud. B.

GEVREY-CHAMBERTINClos TamisotRouge2019 : assez proche mais avec des tannins un peu moins serrés en finale. B+.

CHAPELLE-CHAMBERTINRouge2019 : très clair, très floral, très fruits rouges bien mûrs, solaire, grosse matière, tannins présents mais bien plus enrobés que dans les précédents, taillé pour la garde, dans un style très particulier. TB+.

CHAMBERTIN-CLOS DE BÈZERouge2019 : proche du précédent, un peu plus en largeur. Toujours ce style qui fait très sangiovese je trouve. TB+.

 

6 août 2020

Frederic Cossard - Domaine de Chassorney (Saint-Romain) ***

Frederic Cossard - Bourgogne Pinot noir Le Bedeau 2016 : Couleur assez foncée pour un pinot 2016, nez un peu réduit à l'ouverture, mieux après un tour en carafe, sur la cerise, la framboise, quelques notes de rafle bien intégrés, pointe de volatile. Bouche juteuse, fruitée, pure, bonne acidité, quand même de la matire pour un générique, typée vin nature. Longueur moyenne, finale un peu plus brouillonne. B+.

 

11 janvier 2019

Jean-Yves Bizot (Vosne-Romanée) *****

Jean-Yves Bizot a repris le domaine familial en 1993. Depuis, il en a fortement changé le style, passan au bio, à la biodynamie jusqu'à devenir une icône des vins natures (avec sa femme Claire Naudin) sur son tout petit domaine d'environ 3 hectares. Ce spécialiste de géologie effetue un travail immense à la vigne puis dans le chai pour se passer totalement de produits chimiques. Ses vins sont généralement vinifiés en grappes entière, non collés, non filtrés, peu extraits, en fûts généralement neufs mais peu chauffés. Les vins sont d'une grande pureté et d'une grande profondeur, ils peuvent toutefois être austères en jeunesse et présenter quelques petits défauts de type réduction/gaz/volatile mais rarement de défauts plus graves (type bretts...) tant le travail est précis.

 

 

J-Y Bizot (Gds Jours de Bourgogne 2018)

Vosne 16 : très réduit, semble un peu vert, sur la rafle. B-.

Vosne Jachées 16 : moins réduit, plus de fruit, style tendu, marqué par la rafle aussi. A revoir dans quelques années avec une carafe sous la main. B.

 

 

JY Bizot

VOSNE-ROMANÉERouge2019 : couleur très claire, nez infusé, fruits rouges, pétales de rose, pot pourri, nature, propre, sûrement grappe entière. Bouche en dentelle, éclatante, infusée, gourmande, sans être sucrée, évidente, tout à la bonne place. Exceptionnel.

 

13 janvier 2021

Leclerc-Briant (Epernay) ***

La maison Leclerc-Briant a été rachetée par un couple d'américain en 2012. Mark Nunnelly et Denise Dupré se sont donnés les moyens de leurs ambitions : ils engagent Frédéric Zeimett comme responsable, n'achètent que du raisin certifié biodynamie, réalisent des élevages partiellement sous bois, avec peu de sulfites, peu de dosage, pour des champagnes tendus et salins, qui progressent chaque année.

 

Leclerc-Briant - Champagne Brut réserve : (vendanges 2014, tirage en juillet 2015, dégorgé en 2018. 40% pinot noir, 40% meunier, 20% chardonnay, dosage 4gr) Couleur dorée, nez légèrement beurré, à peine vanillé, élevage bien intégré, bioché et sur les fruits jaunes. La bouche est à la fois vineuse, ronde, avec une belle minéralité dans le fond, une bulle très fine, pâtinée. Finale de belle longueur, plus tendue, presque saline. Du haut niveau pour l'entrée de gamme du domaine. TB.

 

14 janvier 2019

Dominique Hauvette (Saint-Rémy-de-Provence) *****

D'abord conseillée par Eloi Dürrbach (Trévallon), Dominique Hauvette signe sa pemière vendange en 1988. Elle est aujourd'hui à la tête d'un domaine d'environ 16 hectares en biodynamie. Les vins ont du caractère, à l'image de leur vigneronne, une vraie identité, avec des élevages en cuves/foudres/oeufs béton... suivant les terroirs et les cépages. Les rouges sont fins, peu extraits mais gardent toujours leur identité sudiste et leurs arômes de garrigue. Les blancs, pressés en grappes entières, montrent un joli gras, des amers nobles et une belle minéralité sous-jacente. De grands vins de gastronomie.

 

Hauvette (Salon Vin de mes amis 2019)

Arpège 2011 (Roussillon) : nez un peu chaud et bouche plutôt verte, très courte. Moyen.

Roucas 2017 : léger, gourmand, fruits rouges un peu sucrés, pas très long, mais très sympa. TB-.

Cornaline 2012 : très bordelais dans l’aromatique avec un côté fruits cuits, prunes. Pas mon truc. B-.

Améthyste 2016 : (cinsault majoritaire) couleur claire, nez plein de fruits rouges, bouche fine, fraîche, texture de velours, belle longueur, dans l’esprit des Haut de Carol’s. Superbe. TB++.

Jaspe 2016 : (roussanne) servi très froid, assez fermé, court. B-.

Dolia 2012 : (roussann marsanne clairette) servi très froid aussi, mais beau nez résine, citron, caillou fumé, la bouche manque un poil de tension pour chipoter, beau vin quand même. TB.

 

Hauvette - Jaspe 2010 : (roussanne, clairette) très beau nez exotique et miellé, bouche plus chaleureuse et un peu courte. B+.

 

Roucas 2018 : plein de ruit, juteux, très frais, avec une certaine complexité déjà. TB.

 

Améthyste 2018 : très clair en couleur, infusé, nez de fruits rouges, presque pinot, épices, floral. Bouche en dentelle, sucrosité un peu marquée mais sans être lourd non plus, rappelle les grenaches/cinsault infusés du Rhône sud type Anglore, c'est déjà prêt à boire, bonne longueur. TB+.

 

(Greniers St Jean) Fond de bouteille de Dolia 2015 réduit, compliqué.

Dolia 15 : joli nez, mais bouche qui manque un peu de tension sur la finale. B+.

 

Cornaline 2016 : très frais, fin, petit côté poivron type cabernet de loire, mais joli fruit, assez long. TB

 

 Hauvette Jaspe 2018 : assez élégant et frais pour roussanne, manque un peu de tension sur la fin. B+.

 

25 octobre 2012

Masterclass Nusbaumer

Masterclass Nusbaumer

 

Distillerie fondée en 1947.

Base neutre (céréales) pour distiller les gin, aquavit. Base raisin pour les eaux de vies de fruits et de plantes. Pour les liqueurs macérations dans les eaux-de-vies de fruits/plantes du domaine.

Eau de la distillerie très pure (eau des Vosges)

Travail avec des petits fournisseurs locaux historiques, certains bio.

 

Gin Jos'Berry 45% : (alcool de grain, d'abord macération du genièvre et ensuite les autres. 25 plantes et tout, sureau noir, sapin, arnica, poire, prune... d'Alsace + genièvre du massif central et gentiane d'Auvergne)  incolore, herbacé, beaucoup de sapin, végétal, très résineux, bouche à l'alcool bien intégré, assez fine. Finale réglisse, épices.

Gin Jos'Berry Bio 45% : (25 plantes aussi, même dosage, mais tout ne vient pas d'Alsace, différents terroirs français. Ajout d'un "sucre doré", comme une liqueur de dosage pour apporter de la rondeur sur les deux gins) herbacé aussi, mais plus doux, moins résineux, plus facile d'accès, presque pointe de sucrosité.

Poire Williams selection 43% : (poire du Rhône et de la Durance. Poire de qualité, avec un peu d'acidité. Environ 4ans de veillissement en cuves inox pour arrondir l'alcool. Pas d'ajout de sucre) incolore. Très parfumé, poire jaune, juteuse, sucrée, fraîche, très beau nez. En bouche alcool bien intégré, du fruit, fait plus mûr que le nez, manque un poil de fraîcheur/acidité par rapport au nez pour chipoter. Assez long.

Gentiane 45% : (gentiane jaune d'Auvergne, là aussi en cuves inox quelques années)  Nez terreux, amer, racinaire, bruyère. Bouche à l'alcool là aussi bien intégré, amer, un peu fumé, terreux. Pour cocktail.

Liqueur de sapin 35% : (sucré à 100gr. Bourgeons de sapins récoltés en juin. Distillé puis macéré dans l'eau-de-vie de sapin) Belle couleur vert pâle naturelle, sucré, rond, ne fait pas trop résineux, ni trop "sapin", fait un peu chartreuse, verveine, menthol. Alcool bien intégré, pas trop lourd, reste digeste. En spritz à la place de l'apérol avec un Crémant ou seul en digestif.

Liqueur de sureau 20% : (comme le sapin, baies de sureau noires, distillé puis les baies de l'année suivante macèrent dans l'eau-de-vie de sureau. Sureau alsacien) Jaune très pâle, naturel. Très beau nez, cranberry, cassis, un peu floral/bourgeon. Bouche sucrée ronde et bien acidulée, pleine de fruit, légère, élégante, top ! Peut marcher seul, ou en spritz (avec gin éventuellement). 

 

5 février 2021

Etienne Sauzet (Puligny-Montrachet) ****

Le domaine d'une quinzaine d'hectares est dirigé par Emilie Boudot (arrière petite-fille d'Etienne Sauzet) et son mari Benoît Riffault qui a quitté Sancerre pour la Bourgogne en 2002. Les vins sont certifiés en bio depuis 2006 et en biodynamie depuis 2009. Le style parfois un peu opulent avant l'arrivée de la nouvelle génération est aujourd'hui sur la finesse et la pureté.

 

Etienne Sauzet - Puligny-Montrachet 2017 : Joli nez expressif dès l'ouverture, très floral, beurre frais et fruits jaunes acidulés. La bouche est décevante, très alcooleuse, avec beaucoup d'amertume. A voir dans quelques années s'il trouve un autre équilibre, ou peut-être une mauvaise bouteille. B-.

 

Hautes côtes de Beaune Clos du calvaire 2019 : (vigne derrière la Rochepot, proche du Bout du Monde de Colin-Morey) Couleur claire, nez très citron, pas de trace de beurré ni de grillé. Bouche toute en tension, citronnée, simple, taillée pour fruits de mer, longueur moyenne, salivante, fraîche. B+.

 

FDGV 2015

Etienne Sauzet Puligny 1er cru Les Perrières 2015 : très expressif, plein d’amande, de brioche, tendu et gras à la fois, très long. TB+.

 

7 mai 2013

Cappellano (Piémont) ****

C'est aujourd'hui Augusto, le fils de l'emblématique Téobaldo, qui gère ce domaine familial de 4 hectares situé sur Serralunga d'Alba. Le domaine produit principalement deux cuvées sur le cru Gabutti, l'une en version greffée, l'autre en version "Pie Franco". Le style est très traditionnel, peu interventionniste, très proche du nature.

 

Cappellano, Barolo « Gabutti - Otin Fiorin Pie Rupestris » 2012 : (sols de marnes et de grès, exposition sud-ouest) Couleur tuilée, nez typé nature avec une pointe de volatile, de la cerise griotte, il tranche avec les vins précédents. La bouche a cette aromatique un peu nature mais sans réel défaut, une très belle matière épaisse, des tannins très fins, de la fraîcheur, beaucoup de longueur. Très bien fait dans son style mais j'avoue avoir été déboussolé par ce vin que j'attendais très différent, proche du Burlotto. Il a divisé l'assemblée. A noter qu'il était encore meilleur 48h après ouverture. TB+.

 

Cappellano, Barolo Chinato : (peut-être inventé par les pharmaciens turinois Cappellano au 19e siècle pour rendre la prise de quinine plus agréable aux malades. C'est aujourd'hui un Barolo avec ajout éventuel de sucre, vanille, canelle, menthe, anis étoilé, racines de rhubarbe et gentiane, fenouil, genévrier, citron, cardamone, quinine. 18% sucres, 17,5% vol). Couleur rouge rubis très claire et un peu rouillé, comme un Barolo évolué, nez sur les fruits rouges un peu confiturés, l'orangette, le chocolat, la gentiane, girofle, quinine, assez complexe, le côté médicinal est bien mélangé au fruit. Bouche légèrement sucré (moins que les autres Chinato) où on retrouve les arômes du nez mais plus on s'approche de la finale et plus les arômes de plantes amères prennent le dessus, la finale est très amère, très marquée quinine/gentiane, très longue. Un Chinato bien fait, peut-être le meilleur, mais bien évidemment il faut aimer ce style. Pour la plupart des gens qui ont goûté cette bouteille c'est  "pas buvable". Quoi qu'il en soit, c'est toujours intéressant de goûter "un morceau d'histoire".

 

 

 

4 mai 2013

Diego Morra (Piémont) ***

Domainre récent au sens où les raisins ne sont vinifiés que depuis l'arrivée de Diego Morra au domaine en 2009. Les vignes sont principalement situés sur le village de Verduno (dont 3,7 hectares sur le superbe cru "Monvigliero") ainsi que Roddi et La Morra. Le style est intermédiaire entre tradition et modernité avec des élevages en foudres parfois suivis d'un court passage en barriques.

 

Diego Morra - Langhe nebbiolo 2018 : (vignes sur Verduno, La Morra et Roddi, élevage cuve inox + court passage en fût) Couleur rubis clair, joli nez sur la framboise, la fraise, un peu de rose/pivoine, très frais et élégant où on sent le vin peu extrait, pas d'élevage ressenti. La bouche semble d'abord légère, peu épaisse, fruitée, fraîche avec une acidité élevée, des tannins peu présents pour un nebbiolo, mais revers de la médaille la finale est un peu végétale, avec un côté ronce, du poivre aussi, une impression de légère sous-maturité qui gâche un peu le plaisir pris jusque là. Ca reste une bonne entrée de gamme à prix raisonnable (12€), dans un style finalement sérieux, qui manque d'un peu de rondeur peut-être. B+.

 

30 décembre 2012

San Leonardo (Trentin-Haut-Adige) ****

Domaine historique appartenant à la famille Guerrieri Gonzaga depuis le 18e siècle. Dans les années 1970, Carlo Guerrieri Gonzaga fait, entre autres, ses classes auprès de M.I. della Rocchetta (San Guido-Sassicaia) et de Giacomo Tachis (oenologue de San Guido, Antinori...) où il piochera l'idée d'introduire des cépages bordelais. Les vins produits sont "modernes", avec un élevage en barrique (parc renouvelé d'un tiers tous les ans) mais ils ne donnent jamais dans l'opulence, toujours avec une certaine élégance et surtout beaucoup de fraîcheur.

 

Tenuta San Leonardo - Terre di San Leonardo 2016 IGT Vigneti delle dolomiti : (50% cabernet sauvignon, 40% merlot, 10% carménère. Elevage 80% cuve béton, 20% fût) Couleur grenat clair, nez simple mais efficace sur les fruits rouges et noirs, prune et mûre notamment, boisé léger et bien intégré. Pas facile d'y reconnaître le cabernet... Bouche toute en fruit, assez ronde et facile grâce à des tannins fondus, l'élevage est lui aussi parfaitement fondu, bonne acidité, petites notes herbacées, belle matière, pas beaucoup d'alcool. Longueur moyenne, on reste sur le fruit, la fraîcheur. On sent qu'on n'a pas voulu pousser l'extraction et l'élevage sur cette entrée de gamme simple mais d'une précision redoutable, à la limite un peu "lisse" pour chipoter. Ca reste une excellente porte d'entrée (11€) pour ce domaine prestigieux. TB-.

 

11 février 2021

Hans & Anita Nittnaus (Autriche) ****

Domaine historique du Burgenland d'environ 45 hectares, situé à Gols, dirigé depuis les années 1980 par Hans Nittnaus et sa femme Anita. Ces derniers ont d'abord été parmi les premiers à tenter l'introduction de cépages bordelais pour la reconnaissance à l'international, avant de se tourner dans les années 1990 vers les cépages locaux (blaufränkisch, zweigelt...) avec la création du groupe Pannobile aux côtés de Paul Achs, Heinrich... Depuis 2013 le domaine est certifié en biodynamie. La philosophie ici est de laisser chaque terroir s'exprimer, avec des vins purs, pas trop extraits ni trop boisés, élégants, mais aussi capables de bien vieillir sur les meilleures parcelles.

 

Hans & Anita Nittnaus - Blaufränkisch Kalk & schiefer 2018 Burgenland : (100% blaufrankisch, élevage fûts de 500L, 12,5% vol) Couleur grenat, contours encore un peu violacés, pas trop foncé pour un Blaufränkisch d'un millésime mûr comme 2018, le nez est à peine réduit à l'ouverture, parfait après 1h de carafe, plein de fruit, très pur, sur la framboise, la mûre, un peu typé gamay puis en se réchauffant de plus en plus proche d'une syrah sur le cassis, le poivre, et des notes fumées, élevage parfaitement intégré. La bouche est juteuse, avec une très belle matière pour une entrée de gamme, des tannins fondus, texture agréable, pas beaucoup d'alcool, beau fruité assez mûr comme au nez, le tout bien équilibré par une belle acidité et une impression minérale de graphite. La finale est de longueur moyenne, elle reste fraîche, sur les fruits noirs, un peu de poivre, ronce, fumé, un petit côté sanguin aussi, très gouleyante, on y retourne facilement. Du très haut niveau pour cette cuvée (11€) qui en plus du côté facile à boire possède une vraie profondeur et une vraie personnalité. TB.

 

17 février 2021

Philippe Darioli (Suisse) ***

Philippe Darioli est l'un des nombreux élèves de Marie-Thérèse Chappaz. Il se lance à son compte en 2003 avec 3 hectares de vignes et 11 cépages, principalement sur Leytron et Chamoson (même si le chai est à Martigny). Sa vigne est conduite en agriculture "raisonnée" comme il le dit lui-même mais pas en bio. Si les secs manquent parfois de profondeur sur certaines cuvées par rapport aux vins de son mentor, il fait partie des tout meilleurs producteurs de liquoreux valaisans.

 

Philippe Darioli - Vent d'Anges Grains Nobles 2012 Valais : (capége malvoisie/pinot gris, ermitage/marsanne et petite arvine. Elevage fût 2ans. 8% vol. 50cl) Couleur or profond, superbe nez sur les fruits exotiques type mangue, passion, puis miel, cire, acacia, abricot, ananas, encore tout jeune, il me fait de suite penser aux pinots gris SGN de Zind-Humbrecht. La bouche est sirupeuse, épaisse, probablement très riche en sucre sur ce millésime (on doit approcher les 300gr ?), peu d'alcool, sur la pâte de fruits exotiques et le miel, le tout bien équilibré par une acidité élevée, mais il faut bien ça vu le taux de sucre. Finale très longue, on reste sur de la mangue et de la passion acidulées. Excellent liquoreux, dans un style très riche, mais l'équilibre est là, reste plus qu'à attendre quelques années pour gagner encore en complexité. TB+.

 

7 juin 2013

Lino Maga - Azienda Barbacarlo (Lombardie) ***

Lino Maga est une légende en Lombardie, un des "derniers dinosaures" encore en activité, le pendant de Bartolo Mascarello ou Lorenzo Accomasso, lui qui en 2019 faisait sa 82e vendange ! Dans son village de Broni (Province de Pavie, de l'autre côté du Pô), Lino cultive principalement 2 parcelles d'environ 4 hectares chacune, Montebuono et Barbacarlo. Impossible de faire plus traditionnel : les vignes n'ont jamais connu de chimie ou "d'oenologie", les vins sont vieillis en très veux foudres de 30HL, à peine sulfités à la mise. Il peut y avoir un peu de sucre ou un peu de perlant sur certains millésimes. Ce sont des vins rustiques, tanniques, taillés pour la garde, avec beaucoup de caractère et d'authenticité, qui ne laissent pas indifférent.

 

Lino Maga, Azienda Barbacarlo - IGT Provincia di Pavia Rosso "Montebuono" 2015 : (croatina, uva rara, ughetta, barbera, 14%) Couleur noire, opaque. Le nez s'ouvre sur des fruits noirs confiturés (pointe de sucre ?), des notes animales, du cuir, de la réglisse, puis des herbes séchées, de la prune, petite touche de vernis, pas très propre ni très fin mais assez complexe et changeant, on y retourne souvent pour voir ce qu'on va découvrir de nouveau. Bouche riche, puissante, pas particulièrement perlante, pointe de sucre, crème de cassis, cuir, quelques épices, tannins encore fermes, le vin appelle la table, une très belle acidité dans le fond avec une trame minérale/graphite le sauve et l'empêche de tomber dans la lourdeur. On sent un vin parti pour durer longtemps, sans aucun signe d'évolution. Finale longue, serrée. Attention qu'après 3 jours d'ouverture un petit goût de souris est apparu sur le fond de bouteille. Beaucoup de petits défauts mais aussi beaucoup d'originalité, de caractère, et un certain charme je dois dire pour ce vin anti-standardisé, comme en n'en voit quasiment plus malheureusement. B+.

 

13 avril 2013

Fiorenzo Nada (Piémont) ***

Petit domaine familial situé à Treiso, au sud de Barbaresco. C'est aujourd'hui Bruno Nada et ses enfants Monica et surtout Danilo qui gèrent le domaine. Les vins sont d'un style intermédiaire entre moderne et traditionnel : le Barbaresco est élevé en foudres, le Barbaresco Manzola aussi mais le Barbaresco Rombone est élevé en barriques puis foudres. Les vins restent plutôt fins dans l'ensemble, et les prix très sages.

 

Fiorenzo Nada - Barbaresco 2017 : (vignes sur Rombone et Manzola à Treiso. Elevage foudre uniquement sur cette cuvée) Couleur rubis avec des contours à peine rouillés. Nez de petits fruits rouges, floral, avec un petit côté herbe grillé probablement dû au millésime chaud et sec, qui me rappelle certains sangiovese comme Col d'Orcia. La bouche est plutôt facile, fraise confituré, prune, pas très tannique, simple et sur le fruit, on sent qu'on a cherché à faire un vin simple et facile à boire qui n'ira pas très loin dans le temps sur ce millésime compliqué, et c'est plutôt réussi. La finale est assez arrondie, manque un peu de longueur et de tension pour aller plus loin. A voir ce que donnent les parcellaires... On est ici sur un niveau tout à fait correct pour un "village" 2017. B+.

 

3 janvier 2013

Le Ragnaie (Toscane) ***

Domaine de 28 hectares, en bio, géré par Ricardo et Jennifer Campinoti, de style traditionnel (élevage en foudres). Les vignes sont situées sur 3 secteurs : les hauteurs de Montalcino autour du domaine (jusqu'à 600m d'altitude), Petroso zone historique de Montalcino et plus au sud sur Castelnuovo dell'Abate un secteur plus solaire. Le domaine a construit sa réputation grâce à des vins parmi les plus fins de l'appellation, peu tanniques, relativement frais pour le sud de la Toscane.

 

Le Ragnaie - Brunello di Montalcino 2013 : Couleur rouge foncé et légèrement tuilée, assez classique du sangiovese. Le nez est sur les fruits rouges légèrement cuits (kirsch, prunes, orange), entre deux âges, on sent qu'il a perdu le côté fringant de la jeunesse mais qu'il n'est pas encore tombé dans le tertiaire. Bouche légère (13,5°), pas très épaisse, peu tannique, avec une bonne acidité, en finesse, presque un peu trop au sens où elle manque d'intensité, là aussi sur le côté entre deux âges du nez, à la longuer moyenne. A J+2 le vin commence à devenir plus intéressant, semblant plus évolué, avec des notes de sous-bois/humus, rappelant certains Bourgognes et laissant présager un bel avenir. Un joli vin qu'il fallait boire il y a quelques années ou qu'il faudra désormais attendre 4-5ans minimum. Il devrait alors concurrencer pas mal de pinots de millésimes solaires en dégustation à l'aveugle. B+.

 

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