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Whisky Wine N' Beer

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16 juin 2015

Visite Château Pavie ***

Rdv pris par mail via le site du Château, visite privative d'environ 1h avec dégustation d'un millésime de Pavie, 25€. Ici au moins c'est clair, plutôt facile d'obtenir un rendez-vous, ça change des domaines qu'on ne peut pas visiter mais qu'on peut quand même visiter si on connait du monde... 

 

pavie

Le Château Pavie, sur les pentes sud de Saint-Emilion, racheté par Gérard Perse (qui possédait quelques hypermarchés Continent) en 1998 avec les propriétés Pavie-Decesse, Monbousquet et Bellevue-Mondotte un peu plus tard. Le nom "Pavie" provient de la variété de pêche présente sur la côte au IVe siècle lorsque les Romains y ont planté les premières vignes. Le domaine possède aujourd'hui 37 hectares, à la fois sur la pente sud (sol brun calcaire sur terres argilo-calcaires), sur le pied de la pente (sol brun calcaire sur sable argileux, où l'on trouve plutôt les cabernets) et surtout sur le plateau de Saint-Emilion (sol blanc calcaire). 60% merlot, 30% cabernet franc, 10% cabernet sauvignon.

 

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Le hall d'entrée, rénové, de même que les chais, par l'architecte Alberto Pinto en 2013. On a l'impression d'être dans un musée d'art, musée de 8500m2 tout de même...

 

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Le cuvier (20 cuves bois pour une cuvaison d'environ 3 semaines) puis le chai sur deux étages, construit en 1998. Les murs sont soutenus par les arcades de l'ancienne gare de Bordeaux Bastide. Fermentations malolactiques en barriques. Les élevages sont longs, 18à32 mois suivant les millésimes, 70% à 100% de bois neuf.

 

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Suite de la visite du "musée" Pavie avec l'entrée de l'oenothèque et un tonneau de 40hL fabriqué à partir du chêne de Morat, un arbre de 340ans qui allait être coupé. Il a permis de faire ce foudre ainsi qu'une soixantaine de barriques ! A l'heure actuelle, une partie du second vin 2014 vieillit dans ce tonneau, pour l'expérience. Beaucoup de choses intéressantes chez Pavie, mais nous n'avons toujours pas vu une vigne !

 

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Les bouteilles "noires" de Pavie 2012, pour fêter le passage en Grand Cru classé A, dont on est très fier ici (on le voit écrit partout) et une partie de l'immense salle de dégustation. Ici on recherche une haute maturité des raisins, les rendements sont plus bas que sur les autres propriétés de l'appellation (30hL/ha contre 40-45 ailleurs), l'extraction est un peu plus poussée que chez les voisins pour obtenir des vins très concentrés. Le domaine produit aussi un second vin "Arômes de Pavie" contenant un peu plus de merlot (70% en moyenne contre 60à65% pour le grand vin) pour être plus vite prêt à boire. "Esprit de Pavie" n'est pas vraiment un troisième vin mais une autre propriété de Gérard Perse, en AOC Bordeaux, qu'il travaille dans le même style.

 

Château Pavie Saint-Emilion 2006 : robe très sombre, pas de traces d’évolution, nez épicé, marqué par les fruits noirs, légèrement vanillé et torréfié. Bouche puissante, épicée, très épaisse et très tannique, manquant clairement de finesse et de fraîcheur. Finale longue, réglisse, fruits noirs, vanille, tannique. Un vin à attendre impérativement, aucun plaisir en l’état. B-.

pavie 2006

 

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16 juin 2015

Visite Vieux Château Certan *****

Rdv pris par téléphone, même si les visites sont très rares ici pour les particuliers. D'ailleurs à mon arrivée, la secrétaire s'étonne de ma présence, "on ne reçoit que des professionnels". Après quelques minutes d'explication, j'obtiens le droit de me joindre à un groupe de texans venant juste de commencer la visite avec Alexandre Thienpont en personne, qui lui s'excuse pour le malentendu et a su nous mettre à l'aise. Visite assez brève dans les vignes, en anglais, peu d'informations donc, mais on passera plus de temps dans le chai.

 

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Le Vieux Château Certan, une propriété achetée par le grand-père d'Alexandre Thienpont il y a un peu moins d'un siècle. 14hectares de vignes, sols argileux pour les 60% de merlot et sablo-graveleux pour la majorité des cabernets francs (30%) et cabernets sauvignons (10%). C'est d'ailleurs cette forte proportion de cabernet qui caractérise le Vieux Certan, donnant des vins qui se rapprochent de ceux du Médoc, avec beaucoup de fraîcheur mais peut-être moins de gourmandise que la plupart des Pomerols. La proportion cabernet/merlot est variable selon les millésimes, lorsque les cabernets ont du mal à mûrir une grande partie se retrouve dans le second vin "Gravette de Certan". Les bons millésimes peuvent être ici différents que sur les propriétés voisines, par exemple 2011, belle année pour le cabernet franc est très prometteur selon Alexandre Thienpont.

 

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Ici, comme à la Conseillante, on met des plaquettes d'hormones pour créer une confusion sexuelle chez les papillons afin que les femelles ne pondent pas dans les vignes. Plaquettes non présentes au Tertre Roteboeuf...

 

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Le cuvier (cuves bois) et une des deux salles du chai. Elevage en barriques neuves, 18 à 22 mois selon les millésimes.

 

2006 : (70% merlot, 25% cabernet franc, 5% cabernet sauvignon) couleur grenat sombre, nez expressif, beaucoup de tabac, fruits noirs, prunes, un côté rive gauche (mais je suis peut-être influencé par l'encépagement), bouche portée par une belle acidité (signe de la maison, grâce au cabernet franc), fruits noirs, légères notes tertiaires sous-bois, tabac, belle longueur, un peu moins de matière que 2014 mais un vin plus complexe, prêt à boire. TB.

2014 sur fût : (80% merlot, 19% CF, 1% CS, même assemblage que celui présenté lors des primeurs) couleur assez sombre, bien plus que La Conseillante, nez plus mûr, fruits plus noirs, confiturés, très bonne matière, plus concentrée encore que le 2006, ou que La Conseillante 2014, tannins bien intégrés, beaucoup de fraîcheur, très accessible grâce aux 80% de merlot cette année, finale longue. TB.

vieux certan 2006

 

15 juin 2015

Visite Château Tertre Roteboeuf *****

Rdv pris par mail il y a 2 mois, les visites pour les particuliers ne sont pas courantes mais sont néanmoins possibles si l'on accepte de se "greffer" sur un groupe de professionnels. Pas de vente. Après une petite mésentente avec la secrétaire sur l'horaire, je suis invité à patienter dans le salon en attendant que Nina Mitjavile, la fille de François, ne revienne avec un groupe suédois puis un peu plus tard avec un second groupe français. C'est l'occasion d'aller admirer le point de vue et de prendre quelques photos. La visite est particulière, moitié en français, moitié en anglais... mais tout se fait dans la bonne humeur ; ici on prend son temps, près de 3h de discussion et de dégustation.

 

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La maison familiale, très sobre par rapport à Pavie. Le premier millésime est 1978 pour le Tertre. Puis le domaine a souhaité s'aggrandir, mais n'a pas trouvé de belles vignes en pente accessibles sur Saint-Emilion d'où l'achat du Roc de Cambes en Côtes de Bourg à la fin des années 1980, ainsi que du domaine de Cambes, partie plate du Roc qui n'entre pas entièrement dans l'air d'appellation Côtes de Bourg, d'où l'AOC Bordeaux. Le travail et les moyens mis en oeuvre au Roc sont exactement les mêmes qu'au Tertre.

 

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Les vignes du domaine, seulement 5 hectares, sur les pentes sud de Saint-Emilion. Au fond à droite on aperçoit l'église de Saint-Laurent des Combes. C'est un endroit privilégié de l'appellation, qui permet d'avoir beaucoup de soleil mais aussi de la fraîcheur. Les sols sont argilo-calcaires, avec environ 80% de merlot, 20% de cabernet franc. Ce qui caractérise le Tertre Roteboeuf c'est la recherche d'une haute maturité, toujours à la limite de la surmaturité, pour avoir des vins très fruités et gourmands. Tous les choix qui sont faits à la vigne ou au chai en découlent. Les vendanges se font très rapidement, en une journée généralement, pour cueillir exactement le jour où la maturité souhaitée est atteinte, mais aussi parce qu'il n'y a qu'une seule parcelle ici alors que les autres domaines ramassent parcelles par parcelles sur plusieurs semaines parfois.

 

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Dans les vignes, on fauche (on ne désherbe pas) un rang sur deux pour laisser de quoi se cacher aux insectes. On utilise ensuite la taille de l'herbe pour absorber plus ou moins d'eau selon le temps. C'est une des rares propriétés du secteur à ne pas utiliser la taille Guyot. Les vignes sont enfoncées plus profondément dans le sol qu'ailleurs. Selon Nina Mitjavile 95% du travail se fait à la vigne, qui doit être cultivée comme un jardin. 5 employés y travaillent, chacun sur un hectare. Tous aident au chai lorsqu'il y a besoin, mais "il n'y a pas assez de travail pour y prendre un employé à temps plein".

 

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Les fûts du millésime 2014, 70 barriques de 225L. Dans le chai, la température est élevée pour que les vins "travaillent" constamment, alors qu'ailleurs ils sont "en pause" tout l'hiver. De plus, la durée d'élevage est particulièrement longue, elle peut durer plus de 2ans. A la mise en bouteille les vins doivent être prêts à boire, commencer à développer des arômes tertiaires pour ensuite ne pas connaître de phases de fermeture.

 

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Les cuves de fermentation et quelques-uns des fûts de 2013, seulement 35 barriques à cause de fortes pluies au moment de la floraison ! Pas de parcellaires au domaine, tout est assemblé dans un seul vin dès le départ. Lors de la macération, il n'y a que des remontages, pas de bâtonnages ou de pigeages pour garder la pureté du fruit. Les malo se font en barriques.

  

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Un seul type de fût au Tertre Roteboeuf, uniquement du 100% neuf, ce qui permet d'éviter toute "cacophonie" qu'apporteraient des fûts divers, mais aussi d'avoir une relation privilégiée avec le distributeur qui garde ses meilleurs bois pour le domaine.

 

La dégustation :

Tertre 2014 : couleur grenat, bien moins sombre que Pavie (un peu plus que La Conseillante), nez sur les fruits rouges très mûrs, confiturés, un peu de cassis, et dans le fond un côté légèrement désagréable, d’épices apporté par l’élevage ? La bouche est superbe, assez puissante, très bonne matière, de la fraîcheur, de la tension, des tannins déjà soyeux, la longueur est au rendez-vous. Très prometteur. TB.

Tertre 2013 : (seulement 35 barriques contre 70 en 2014 à cause de fortes pluies, embouteillage prévu bientôt mais aucune n’a encore été déterminée). Couleur un peu plus claire, nez de fruits rouges très mûrs, confiturés, un côté caramel lié à l’élevage, bouche plus légère que 2014, tannins très soyeux, beaucoup de fruits et de gourmandise, un petit côté sucré, un peu moins d’acidité que 2014, finale plus courte. TB-.

Tertre 2012 en bouteille : plus sombre que 13, fruits très mûrs caractéristiques de la maison, noirs et rouges ici, un peu de menthol et de réglisse. Bouche plus vive, plus acide et plus tannique que le 2013 même si ça reste fin, plus de longueur. Déjà excellent en l’état. TB+.

Tertre 2004 en 1/2bt : robe très légèrement évoluée, nez assez chaud, partant sur le tertiaire, sous-bois notamment, fruits noirs. La bouche est sublime, différente du nez, très vive et fraîche, des tannins présents mais très fins comme sur 2012, toujours du fruit mûr, très belle longueur. TB.

Domaine de Cambes 2013 (prélevé sur fût) : couleur et nez pas trop éloignés de Tertre 2013, avec des fruits rouges confiturés, côté caramel un peu moins prononcé. La bouche a un peu moins de matière, mais un peu plus d’acidité et de tannins donc plus de fraîcheur mais un peu moins de gourmandise. Au moins aussi long que Tertre 2013. Une belle réussite. TB-.

Roc de Cambes 2014 : plus sombre que les 2013, très mûr là encore, plus sur les fruits noirs (cassis, mûre). Tannins à peine plus présents que sur Tertre 2014, peut-être un peu moins de longueur, mais pas une grosse différence non plus en l’état. Encore un futur très beau vin. TB.

Bref, tout est bon, fruité, gourmand avec des tannins soyeux, que ce soit au Tertre ou au Roc. Je m'attendais à une telle excellence des vins du Tertre mais je suis particulièrement surpris de voir Roc et Domaine de Cambes à un tel niveau, qui en font de très bons rapports q/p. Un grand merci au domaine et à Nina Mitjavile pour l'accueil chaleureux.

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Domaine de Cambes 2013 : regoûté en bouteille, toujours beaucoup de fruit, cerise surtout, élevage très bien intégré, tannins encore un peu trop présents peut-être en l'état mais ils sont de bonne qualité, jamais asséchants. TB-.

 

Roc de Cambes 14 : assez évolué, boisé, fumé, fruits noirs, sous-bois, manque de fraîcheur. B.

 

Roc de Cambes 2005 : encore puissant, jeune, caramel, vanille, gras, rond, dans le style du domaine, assez opulent sur ce millésime. B+.

 

15 juin 2015

Visite Château La Conseillante ****

Rdv pris par téléphone environ 2 mois à l'avance, visite gratuite et personnelle d'environ 1h avec dégustation du millésime en cours d'élevage. Pas de vente. Accueil très agréable et compétent, toutes nos questions ont trouvé réponse.

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Le nom La Conseillante vient de Catherine Conseillant, propriétaire du domaine avant la famille Nicolas. Le domaine appartient à cette famille depuis 5 générations maintenant, avec en plus Jean-Michel Laporte directeur depuis 2004 et Michel Rolland consultant depuis 2013.

 

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Les 18 parcelles de La Conseillante, réparties sur 12 hectares autour du château, 80% merlot sur sols à dominante d'argiles, 20% cabernet franc sur sols de graves, sous-sols d'argiles rouges ou "crasse de fer". Elles sont vinifiées séparément avant l'assemblage au printemps, peu avant les primeurs. Depuis 2007, ce qui n'est pas gardé pour le premier vin entre dans le second vin, Duo de Conseillante.

   

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Le nouveau cuvier avec ses 22 cuves bétons revêtues de résine époxy, utilisé pour la première fois sur le millésime 2012. La macération se fait sur plusieurs semaines, mais seulement avec des remontages, pas de batonnage ni de pigeage, pour une extraction "naturelle". Les "malo" se font directement en cuves ici, et non pas en barriques, peu après la fermentation alcoolique.

 

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Les fûts vides de 2013, tout juste embouteillé. Les fûts de 2014 sont dans la pièce de droite. Ici 2014 est présenté comme un très bon millésime, bien au-dessus de 2013, même s’il n’est pas non plus au niveau de 2010.

  

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De la salle de dégustation, vue sur Cheval Blanc, La Dominique tout à gauche...

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L'Evangile,

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 et Pétrus.

 

 

Château La Conseillante - Pomerol 2014 : (78% merlot, 22% Cabernet Franc, 75% de barriques neuves pour 18mois normalement) même vin que celui présenté lors des primeurs, couleur assez claire, nez très fruité, cassis, petits fruits rouges, violette (influence de l’étiquette ?) frais, pas de bois resenti, bouche très légère, fruitée, avec beaucoup de fraîcheur et d’acidité, des tannins de bonne qualité déjà bien intégrés, manque un peu de complexité en l’état bien sûr mais aussi d’un peu de matière. Finale de bonne longueur, bien étirée par l’acidité. Un style tout en finesse et sur le fruit, très facile. TB-.

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Plus d'informations sur le site du château : http://www.la-conseillante.com/

 

10 juin 2015

RVF Millésime 2014

Résumé du dernier numéro de la RVF sur le millésime 2014

Dans l’ensemble, 2014 est un millésime tardif, qui s’annonçait mal jusqu’à la mi-août mais qui finalement ne s’en est pas si mal tiré grâce au beau temps de la fin-août et du mois de septembre. Les vins se caractérisent souvent par de la fraîcheur, beaucoup de fruit mais un manque de profondeur, donc des vins à boire rapidement, non taillés pour la garde. La Loire est le grand vainqueur du millésime. A noter, la présence de drosophiles qui ont perturbé les récoltes dans la plupart des régions.

Alsace 

Millésime moyen, petite récolte à cause des drosophiles notamment. Les rieslings secs, sylvaners et pinots blancs s’en sortent un peu mieux. Les vins sont dans l’ensemble très frais, avec beaucoup de tension mais peu d’épaisseur. Pas de grosses surprises, meilleures notes (sur les échantillons dégustés par la RVF) chez Boxler avec la Sommerberg E, et chez Mann pour son Schlossberg.

 

Beaujolais 

Plutôt un bon millésime, surtout à Fleurie, Moulin-à-Vent et Côte-de-Brouilly (plus hétérogène sur Morgon), avec de la fraîcheur mais quand même un peu de matière. Tirent leur épingle du jeu :

Côte-de-Brouilly : Thivin, Laforest, Martray.

Fleurie : Vissoux, Villa Ponciago.

Morgon : Ch. Des Jacques, Dne des Marrans, Lucien Lardy.

MàV : Nadia et T. Janin cuvée « Domaine de l’Iris », Gérard Charvet, Le Nid-Famille Lardet.

 

Bordeaux 

Grâce à l’ensoleillement de septembre, le millésime est assez bon, mieux que 2013 en tout cas, notamment dans le Médoc, les Graves et le Sauternais. Plus compliqué en rive droite. En liquoreux Coutet, Fargues et Yquem obtiennent un 20/20, en rouge Haut-Bailly, Las Cases et Ducru-Beaucaillou côtoient ou dépassent les 1eGCC. En blanc sec, Smith Haut Lafitte est en tête.

 

Bourgogne 

La quantité est enfin présente après deux années (2012, 2013) de rendements très faibles. Les peaux sont arrivées à maturité sans que le degré d’alcool ne monte très haut, ce qui donne des vins mûrs, solides, sans le gras des années riches. Le millésime devrait être bon à très bon. En rouge NsG, Gevrey et Chambolle sont les appellations les plus prometteuses, les blancs de la Côte de Beaune s’en tirent bien aussi. Sans surprises, meilleures notes en rouge pour la Romanée Conti et les Musignys de Roumier et La Vougeraie. En blanc pour le Montrachet des Comtes Lafon et le Chevalier-Montrachet de Sauzet.

 

Champagne 

Très bons chardonnays légers et frais qui annoncent des blancs de blancs millésimés. C’est plus compliqué pour les pinots noir et meunier.

 

Corse

Belle année pour les vins rouges. Plus difficile en blanc.

 

Jura 

La catastrophe s’annonçait, notamment à cause des drosophiles, au final le millésime devrait quand même être bon, en blanc comme en rouge sur les trousseau et les pinots. Plus compliqué pour le poulsard.

 

Languedoc 

Beaucoup de fraîcheur, comme en 2012 et 2013, mais pas la même concentration qu’en 2013 malheureusement. Des vins frais, fruités, mais non taillés pour la garde. Corbières, Faugères, Pézenas, St-Chinian semblent au-dessus du lot. Les producteurs qui s’en sortent le mieux : La Baronne, Les Aurelles, L’Ermitage du Pic St Loup, Aupilhac.

 

Loire 

Une grande année s’annonce, comparée à 2010. De la fraîcheur et de la concentration en rouge, en blanc sec ou demi-sec (sauvignon ou chenin) mais peu de liquoreux. Pas très hauts en alcool, les vins se livreront assez vite, avec beaucoup de fruit, mais pourront aussi se garder. En haut du panier, beaucoup de producteurs connus et quelques petits nouveaux :

Fiefs Vendéens blancs : St Nicolas.

Muscadet : Pépière, Luneau-Papin.

Savennières : Domaine aux moines « roche aux moines ».

Saumur-Champigny : Rougeard, Roches Neuves.

Saumur blancs : Chevré « Ecotards », Roches Neuves « Clos romans ».

Bourgueil : Amirault, Bel Air, Chevalerie, Ouches, Aurélien Revillot.

Montlouis : Chidaine, Grange Tiphaine, Taille aux loups, F. Saumon.

Vouvray : Huet, Chidaine « clos baudoin ».

Jasnières : Bellivière.

Menetou-Salon blancs : Pellé, La clef du récit.

Sancerre : Boulay, Pinard, Mellot, Domaine du Pré Semelé.

Auvergne rouge : St Verny « basalte », et Yvan Bernard « Boudes ».

Côtes du Forez : F. Reumont, Verdier-Logel.

St Pourçain : Bérioles, Les terres d’ocre.

 

Provence 

Des vins sur le fruit là aussi, millésime plutôt moyen même si comme partout les bons producteurs s'en sortent toujours.

 

Rhône 

Millésime moyen, vins frais et légers, un peu comme 2008. Le Nord s’en sort mieux que le sud. Les Condrieu seront fins avec une bonne acidité.

 

Roussillon 

Bons vins rouges, fruités et mûrs et d’excellents VdN. En rouge Gauby, Matassa et Olivier Pithon en tête. Les Soulanes et les habitués en VdN.

 

Savoie

Récolte faible à cause des drosophiles. Mais de bonnes mondeuses en rouge, sur Arbin notamment, et de bonnes roussettes en blanc, sur Marestel surtout.

Mondeuses : Fils Charles Trosset, Fabien Trosset, Cellier de la Baraterie-Julien Vianon.

Roussettes : Cave du Prieuré Raymond Barlet.

 

Sud-Ouest 

Des rouges corrects, légers et sur le fruit, un peu mieux que 2013. En blanc de belles acidités en sec ou en liquoreux qui devraient donner un bon millésime sur Bergerac, Jurançon et Irouléguy en sec, Jurançon et Monbazillac en liquoreux. A suivre :

Rouges : Cosse Maisonneuve, Clos d’un jour.

Blancs : Arretxea, Plageoles « verdanel » en sec, Rotier, Clos Thou, Bru-Baché en liquoreux.

 

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3 juin 2015

Salon In Vin Bio Veritas 3

in vin bio

 

Aquila del Torre

At Friulano DOC Colli orientali del Friuli 2013 : (100% friulano) blanc fruité, vif, pas très gras, simple et facile, léger manque de tension par rapport aux suivants. B+.

Vit dai Maz Sauvignon 2013 : sauvignon très tendu, sur les agrumes, le pamplemousse, finale très longue et salivante. TB+.

Oasi Picolit 2012 : (100% picolit) vin très gras, avec beaucoup de matière, du miel, de l’abricot, notes florales, très légère sensation sucrée (5gr ?), garde une bonne fraîcheur, finale très longue, opulente. Bravo Riccardo. TB+.

At Refosco 2011 : (100% refosco) rouge qui ressemble un peu à certaines mondeuses, sur les fruits noirs, beaucoup de poivre, peut-être un peu trop, assez frais, tanins présents mais bien intégrés. B.

Solsire 2011 : (90% Refosco, 10% merlot) toujours sur les fruits noirs, plus de matière et de rondeur que le précédent, moins de poivre, tannins plus soyeux. TB.

Picolit 2012 (passito) : (168gr SR, raisins séchés sur paille 3 mois, bu en off) belle robe dorée, nez mielleux, sur les fruits jaunes, les épices, le menthol. Bouche épaisse, concentrée, mielleuse, assez puissante et épicée, reste assez fraîche grâce à une acidité correcte, même s'il en manque peut-être un peu, et par ses arômes légèrement mentholés. Finale longue. Il me rappelle le Traminer de Feiler-Artinger. Parfait sur du bleu. TB.

aquila del torre

 

Tenuta La Novella

Chianti Classico Casa di Colombo 2010 : (85% sangiovese, 15% merlot) assez puissant, épicé, fruits noirs confiturés. TB-.

2011 : (100% sangiovese) nez réduit, un peu plus d’acidité que dans le 2010, plus frais peut-être, assez bonne longueur mais moins fruité et moins gourmand en l’état. B+.

Chianti Riserva 2009 : très grosse matière, tannins présents mais de bonne qualité, bon potentiel mais à attendre impérativement. TB-.

IGT Toscana Pian del Sarti 2011 : (90% syrah, 10% Cab.Sauvignon) là aussi très grosse matière, plus de poivre et de fraîcheur que dans le précédent, tannins encore très présents. Gros potentiel aussi mais à attendre impérativement. TB.

la novella

 

Louis Sipp

Riesling Steinacker 2014 : bonne tension, un côté litchi, fait plus gewurz que riesling. B+.

Riesling Kirchberg de Ribeauvillé 2009 : très marqué par le pétrole et la résine, un peu trop à mon goût, belle fraîcheur pour 2009. Finale longue. TB-.

Riesling Osterberg 2010 : très tendu, sec, citronné, encore plus long et plus salin que le Kirchberg. TB+.

Pinot gris Nature’s 2010 : assez exotique, avec du coing aussi, manque un peu de tension derrière Osterberg, équilibre demi-sec. B.

Gewurz Nature’s 2012 : demi-sec, épicé, marqué par le litchi et la rose sans être trop caricatural non plus. B.

Gewurz Osterberg 2010 : très litchi, entre demi sec et moelleux, manque un peu de tension. B+.

Crémant rosé : (100% pinot noir) 5gr SR, gourmand et très vineux, un peu trop dosé à mon goût, manque un peu de fraîcheur. B.

 

Bois-Brinçon

Anjou blanc Terres de grès 2012 : nez un peu grillé (pierre à fusil ?), bouche vive, minérale, citronnée, finale un peu trop amère. B.

Layon Faye d’Anjou Les Varennes 2014 : comme en 2011 un beau liquoreux, exotique, sur l’ananas, le miel, qui reste frais grâce à une bonne acidité. Manque un peu de longueur pour être parfait. TB-.

 

Clément Baraut

Herbes folles Vin de table 2014 : (100% chenin) vin nature, qui tire sur l’oxydatif avec beaucoup de pommes blettes, trop à mon goût, mais bonne tension. B-.

Savennières Les petites coulées 2013 : nez sur la pomme blette, la colle ?, mieux en bouche, plus de matière que le précédent, tendu aussi, aromatique sur la pomme blette là aussi. B-.

Bonnezeaux Carpe Diem 2013 : belle robe dorée, nez très miellée, fruits jaunes, pomme blette dans le fond, bouche très concentrée, gourmande, un peu exotique, mais manque de tension. B.

clement baraut

 

Philippe Delesvaux

Anjou Feuille d’or 2013 : (malo faite contrairement à 11 et 12) le vin tire légèrement sur l’oxydatif, un peu de noix, très différent de 11 et 12, moins à mon goût. B-.

Anjou Authentique 2013 : plus tendu que le précédent, tire encore plus sur l’oxydatif. B-.

St Aubin Les clos 2011 : beaucoup de fruits jaunes, ananas, coing, sucres bien équilibrés par l’acidité, bonne longueur. TB.

 

Mikaël Bouges

Côt Hauts AOC Touraine 2013 : (100% côt) fruits rouges, noyau de cerise, poivre, semble peu soufré, tanins un peu secs en finale. B.

Aigues vives 2010 : (côt) très grosse matière, sur les fruits noirs, poivre, tannins encore trop présents, finale longue et fraîche. Plutôt bien fait mais j’ai du mal avec le côt… B+.

Petit cormier 2010 : (cabernet franc) fruits noirs, notes florales, un peu de poivron, plus frais encore que le côt, un peu moins de matière. B+.

La Benjamine NM : (100% chenin, moelleux) moelleux frais, gourmand, pas trop sucré (50gr ?), miel, noisette, manque un poil de longueur. Pas forcément meilleur que les rouges, mais plus dans mon style. TB-.

 

Philippe Gilbert

Menetou-Salon blanc 2013 : bonne vivacité, beaucoup d’agrumes, reste assez simple et facile. B+.

Blanc Renardières 2012 : rendements très faibles sur 2012, ce qui a donné de beaux vins avec beaucoup de matière, plus de tension que le précédent, épais, brioché, long. TB-.

Rosé 2014 : toujours le même rosé que j’avais adoré sur 2012, vinifié comme un blanc, avec de la tension, des agrumes, de la framboise, assez long pour un rosé. TB-.

Rouge 2012 : les faibles rendement ont donné un vin puissant, épicé, avec une bonne matière pour l’entrée de gamme du domaine, plus de longueur que dans le 2010. TB-.

Rouge Renardières 2012 : très fruité, beaucoup de fruits rouges, moins puissant et épicé que le précédent, tannins bien fondus, beaucoup de finesse, du niveau de beaux bourgognes. TB.

 

Bertrand (et Axelle) Machard de Gramont

Bourgogne Grands chaillots 2013 : pleint de petits fruits rouges, de griotte, de framboise, frais et gouleyant, léger manque de matière par rapport aux suivants. B+.

NsG Terrasses de Vallerots 2013 : gouleyant aussi, dans un style fruité et fin, bonne acidité, un peu plus de matière que le précédent. TB-.

2011 : un peu plus chaud, plus sombre, légèrement grillé, manque de fraîcheur. B-.

NsG Aux Allots 2013 : on retrouve les petits fruits rouges et la fraîcheur des 2013, un peu plus tannique que Vallerots même si on reste sur des vins en finesse. Plus de longueur aussi. TB.

machard de gramont

 

Les Déplaude de Tartaras

Poussières d'étoile IGP Collines rhodaniennes 2014 : (viognier et chardonnay) le viognier domine, abricot, notes florales, assez gras, mais bonne acidité pour du viognier. TB-.

Hop là 2013 : (gamay) gamay classique, léger, fruité, frais, manque un peu de matière. B.

Ciel d'orage 2014 : (gamay, pinot noir, syrah) bonne matière ici, vin léger, gouleyant, fruits rouges, poivre, tanins bien fondus. B+.

Tout compte fait 2014 : (pinot noir, 10% syrah) bonne matière aussi, tannins plus ronds encore, moins de poivre, plus de fruits rouges, frais et gouleyant. TB-.

La Chanse 2013 : très poivré, fruits rouges et violette, moins de matière que le précédent, tannins un peu secs en finale. B.

déplaude

 

Eric Texier

Brézème blanc 2014 : frais, tendu, manque un peu de fruit et de gourmandise, légère amertume en finale. B-.

Brézème vieille roussette 2013 : brioché, miel, beaucoup de matière, pas l’amertume du précédent, assez long, mais peu de fruit et de gourmandise en l’état, un vin de gastronomie. B.

St Julien en St Alban Vieille marsanne 2013 : plus vif en attaque que le précédent, toujours brioché et très épais, un petit côté pomme blette, peu soufré, comme le précédent peu gourmand en l’état sans accompagnement. B+.

eric texier

 

Clos de l’anhel

Lolo de l’Anhel 2014 : nez sur le cacao, et un arôme étrange qui me fait penser à de la paille. Bouche fraîche, bonne acidité, fruitée et gouleyante, manque de matière. B-.

Les terrassettes 2014 : (60% carignan) paille et cacao aussi, plus de matière que les Lolo, frais aussi, tannins un peu raides en finale. B.

Les dimanches 2013 : nez un peu réduit, mieux en bouche, notes de garrigue, fruits noirs confiturés, violette, tannins encore présents, plus de longueur que le précédent. B+.

L’envie VdF 2013 : (100% syrah) grosse matière, fruits noirs confiturés, poivre, frais et long, tannins encore bien présents mais de qualité, à attendre mais gros potentiel. TB.

clos de l'anhel

 

Philippe Modat

De ci de là 2014 : (carignan blanc, maccabeu, grenache blanc et gris) très vif, belle tension emmenée par le carignan blanc, et en même temps beaucoup de fruits, poire, pêche, agrumes, fenouil, notes florales, long. TB.

Rosé St Martin 2013 : (1an d’élevage) robe foncée, plus rouge clair que rosé mais peu de tannins, vif, fruité et épicé. B.

Petit modat’mour 2014 : très léger, fruité, gouleyant, peu tannique, frais, facile à boire. B+.

Comme avant 2012 : (syrah, grenache, carignan) assez léger et peu tannique, mais un peu plus que le Modat’Mour, épicé, un côté cacao, gourmand grâce à des tannins soyeux. TB-.

Sans plus attendre 2011 : fruits confiturés, plus épicé, plus tannique, même si les tannins sont de qualité, à attendre encore un peu, devrait être excellent dans quelques années. TB.

modat

 

Les Eminades

Cebenna 2013 : (syrah, grenache, mourvèdre) assez fin, quelques fruits noirs, moins expressif que le suivant, un peu moins de longueur aussi. B.

Sortilège 2012 : (70% syrah) très expressif, fruits noirs confiturés, cassis, mûre, quelques épices, gourmand mais pas écoeurant. TB.

Vieilles canailles 2012 : plus tannique, plus long, mais moins gourmand et moins expressif en l’état, à attendre un peu. B+.

 

Domaine de Sabbat

Premier 2013 : pas mal de réduction, assez épicé et puissant, trop pour une entrée de gamme qui se veut facile à boire. B-.

100% Grenache 2012 : tannique, brioché, grosse matière, fruits rouges et noirs, un peu trop raide en l’état, à attendre un peu. B.

Rivesaltes grenat 2012 : vin muté plein de cacao, de fruits rouges confiturés, tannins présents mais bien arrondis, belle longueur. TB.

 

Tous les vins (ou presque) sont disponibles ici : http://www.levertetlevin.com/

 

 

Les offs :

Pavie-Macquin - St Emilion 2002 : vin encore jeune, robe peu évolué, nez fruité, cassis, fruits rouges, réglisse, quelques notes florales, bouche très fine, fraîche, avec une assez bonne matière et des tannins soyeux. Bonne longueur. TB+.

Clos Puy Arnaud - Castillon 2006 : vin encore un peu jeune, mais très fruité, dominante fruits rouges, avec une très belle trame acide, assez long, pas une grosse complexité en l'état, mais prometteur. TB.

Chasse-Spleen - Moulis en Médoc 1995 : vin évolué, légèrement tuilé, nez sur le sous-bois, le tabac, quelques fruits noirs, bouche un peu sèche, pas une grosse matière, bonne longueur cependant. B.

Lynch-Bages - blanc 2001 : robe dorée, nez oxydatif avec pas mal de noix, un peu de miel et de pain grillé, manque un peu de fraîcheur. Pas mon style. B-.

Vincent Pinard - Sancerre Grand Chemarin 2011 : vin encore bien jeune mais déjà agréable, très tendu, beaucoup de citron et d'agrumes, notes florales, très long, à attendre pour plus de complexité. TB.

Bruno Clavelier - Vosne-Romanée Hautes Maizières 2009 : robe assez claire, nez fruité, fraise, fruits rouges, peu soufré. Bouche toute en finesse, portée par une belle acidité, beaucoup de fraîcheur pour 2009, quelques notes florales, manque un peu de longueur même si ça reste plus que correct pour un villages. TB.

Méo-Camuzet - Vosne-Romanée Aux Brulées 2004 : robe légèrement évolué, nez à la fois légèrement tertiaire, sous-bois, cuir mais aussi du fruit, fraise, mûre, cerise... Bonne matière en bouche, belle acidité, la longueur est là. Proche du 1998 bu récemment, mais un peu moins de puissance et de longueur ici. Ca reste excellent pour du 2004. TB+.

Domaine Uby - Côtes de Gascogne n°4 gros et petit manseng 201? : nez expressif et exotique, ananas, fruits de la passion, bouche vive en attaque, pas trop sucrée (50gr ?), reste assez fraîche, facile à boire, manque un peu de longueur. B.

Domaine de la croix d’or - St Pourçain rouge 201? : pas grand chose au nez, bouche légère, piquante, amère, presque imbuvable. Moyen-.

Alain Paret - St Joseph Les 40 Nuits 2010 : robe sombre, le nez a besoin d'un peu de temps pour s'ouvrir, beaucoup de fruits noirs, puis très poivré après un peu d'ouverture, léger boisé. Bouche puissante, épicée, très fraîche, portée une belle acidité, bonne longueur. Déjà bon en l'état mais peut être attendu sereinement. TB.

Clusel-Roch - Côte-Rôtie Viallière 2012 : fin, belle matière, frais, légèrement poivré. TB.

Bellenda - Sei Uno spumante brut Conegliano Valdobbiadene DOCG : (100% glera) effervescent frais, facile à boire, fruité, manquant un peu de minéralité. B+.

Michel Couvreur Whisky Auld blossoming sherry 45% bt n° 735 : couleur ambrée, nez expressif, sur le chocolat, les fruits secs, un peu de tabac. Bouche de bonne ampleur pour 45%, pas trop sèche, sur les arômes du nez, assez bonne longueur. Très beau whisky. Note : 87/100. (Noté 88 par Serge).

 

26 mai 2015

Jean-Louis Chave (Mauves) *****

Jean-Lous Chave a pris la succession de son père Gérard avec brio sur ce domaine de 26 hectares (dont 21 de rouges). L'Hermitage rouge est ici un assemblage de Bessards, Méal, Beaumes, Diognères, Ermite et Péléat. Bien qu'il soit égrappé, vinifié avec 20% de fût neuf environ, c'est un vin qui demande beaucoup de temps pour se livrer. Comme son Saint-Joseph, Il est généralement serré en jeunesse, sans le côté "sauvage" d'un Gonon ou d'un Graillot, une force tranquille, tout en subtilité, avec des notes de graphite liées au terroir de granit. Le blanc est lui opulent, gras, parfois marqué par son élevage en jeunesse, un vin de garde et de gastronomie, qui retrouve avec le temps son côté "terroir" et un équilibre sur les amers.

 

JL Chave sélection (négoce) Côtes du Rhône "Mon Coeur" 2010

Couleur : grenat.

Nez : beaucoup de réduction à l'ouverture, il a besoin de plusieurs heures de carafe pour s'améliorer. C'était même mieux le lendemain, mais le nez n'a jamais été très expressif. Un peu de fruits noirs et d'épices dans le fond.

Bouche : puissante, un peu alcooleuse, sinon les tannins sont présents mais assez fins, notes de fruits noirs, d'épices, assez frais cependant.

Finale : longueur moyenne.

Note : 14/20. Entrée de gamme correcte mais pas plus.

P1030414

 

 Un reportage intéressant sur le domaine ici : http://blog.cavesa.ch/index.php/2009/01/25/173561-jean-louis-chave-des-racines-et-des-reves

 

 

Jean-Louis Chave - Hermitage Blanc 2008 : difficile de passer derrière le Richebourg DRC, mais on change évidemment de style. Robe dorée, nez miellé, beurré, me fait penser à un chardonnay, beaucoup de fruits jaunes. Bouche puissante, tendue, citronnée, miel, fruits jaunes, grosse matière. Finale de très bonne longueur. Superbe vin. Note : 18/20.

chave

 

JL Chave - Hermitage Rg 2007 : Robe assez sombre, les contours commencent à tuiler un peu, nez de belle syrah légèrement évoluée, cassis, prune, épices, graphite. Bouche puissante, sur les arômes du nez, avec une très belle fraîcheur minérale derrière, des tannins soyeux. Très bonne longueur. TB+.

 

JL Chave Hermitage Rouge 2006 : robe foncée, nez bien plus évolué que 2007, viandé, prunes, fruits noirs. Bouche vive, viandée, graphite, encore des tannins de belle qualité, fait plus jeune que le nez, on sent qu'il en a encore sous la pédale, finale très longue. TB++.

 

JL Chave - L'Hermitage rouge 2011 : robe moins sombre que le 2007, nez un peu réduit à l'ouverture, animal, fumé, olives. Bouche un peu réduite aussi,acidité assez forte, pas tout à fait en place, à attendre encore, sans grande surprise. B+.

Jean-Louis Chave, L’Hermitage rouge 2011 : (100% syrah. Assemblage des parcelles Bessards, Méal, Beaume, Diognères, Ermite et Péléat) Couleur noire, on change clairement de registre. Nez de fruits noirs, graphite, qui semble un peu sur la retenue même après très long carafage, notes végétales dans le fond. Bouche puissante, sur les fruits noirs, avec une fraîcheur et une acidité très hautes derrière. Beaucoup de longueur, mais une aromatique qui refuse de se livrer complètement. Il faut vraiment aller chercher ce vin, contrairement aux précédents. Probablement encore un peu trop jeune. Mais comme on dit parfois, « un Chave c’est toujours trop jeune ». TB.

Hermitage rouge 2011 : quelques années plus tard, un peu d'élevage, fruit un peu confit, évolué, fait plus sudiste, manque un peu d'éclat. B+.

 

Hermitage rouge 2015 : sombre, solaire, café, pruneau, évolué, un peu vernis, très sudiste, à attendre. TB-. Autre bouteille beaucoup d'élevage... B+.

 

JL Chave - Saint-Joseph 2013 : Robe sombre, nez fruits noirs, un peu olive, un peu lardé, annonce un vin puissant, concentré. La bouche est en fait très souple, légère, belle fraîcheur, toujours les arômes du nez, assez bonne longueur, sur des tannins très fins. TB.

 

St Joseph 2015 : goûté à l'ouvrture de la bouteille, grosse réduction, bouche fine, très fraîche pour 2015, un peu austère, à revoir dans quelques années ou après long carafage...

 

Jean-Louis Chave - Saint-Joseph 2008 : le vin fait vraiment pas mûr, à l'aveugle on part sur du cabernet franc à cause des notes de poivron vert, finale astringeante. Moyen.

 

JL Chave - St Joseph rouge 2016 : très fin, classieux, pas très foncé en couleur, lardé, fumé, graphite. TB++.

St Jo rouge 2017 : un peu plus sur la gourmandise et la rondeur que 2016, plus noir, plus mûr, belle matière. TB+.

 

Jean-Louis Chave, Hermitage blanc 2007 : La première bouteille a une pointe de liège au nez et à l'attaque, c'est vraiment léger mais ça suffit à gâcher le plaisir. Pas le choix, on la change. La seconde est bien mieux : d'une belle couleur dorée, un nez sur le miel, la poire, l'abricot. La bouche est épaisse, plus grasse que la première bouteille, puissante, massive, juste ce qu'il faut de fraîcheur derrière. Très belle longueur là aussi. TB+.

 

Hermitage bl 2010 : semble très boisé et beurré, assez lourd en l'état, à revoir dans quelques années. B.

Hermitage bl 2011 : élevage mieux maitrisé, plus noble, très beau nez, millé, beurré, floral, belle attaque en bouche mais manque de tension en finale. TB.

 

Hermitage blanc 2013 : couleur dorée, nez encore tout jeune, élevage bien intégré, miel, fruits jaunes, floral. Bouche très ronde, épaisse, presque huileuse, très belle texture, assez peu d'acidité, beaucoup de miel. Déjà du plaisir, mais à attendre si possible pour qu'il retrouve un équilibre sur les amers. TB+.

 J.L. Chave, Hermitage blanc 2013 : (80% marsanne, 20% roussanne. Parcelles : Rocoules, Peleat, l’Hermite et Maison blanche. Elevage fût dont 20% neufs environ)  Couleur bien dorée, nez très expresif de miel, cire, abricot, pêche. Bouche grasse, très dense mais qui réussit le tour de frorce de rester digeste, très longue également. Superbe. La première bouteille semblait avoir un petit supplément de fraicheur. TB+.

Blanc 2014 : nez bourguignon, beurré, encore élevage vanillé mais plutôt noble, bouche qui manque de tension. TB.

Blanc 2015 : assez lourd, peu d'acidité, haut alcool. B-.

 

JL Chave Saint-Joseph Clos Florentin 2017 : couleur grenat, nez encore un peu sur l'élevage, tirant plus sur le grenache que la syrah, fruits rouges mûrs, garrigue, épices, peu de lardé/fumé ou violette ou tapenade. Bouche pas trop haute en alcool ni trop serrée, mais manquant de fraîcheur, clairement sudiste, avec une finale qui manque de tension. A revoir dans quelques années s'il retrouve un meileur équilibre. B+.

Clos Florentin 2018 : en ce moment bien au-dessus du 2017, plus typé syrah, suie, lardé, encore de l'élevage à intégrer, plus de tension dans le fond, très prometteur, bien sûr trop jeune en l'état. TB+. Seconde bouteille plus lardée, élevage intégré. TB++.

2019 : encore un peu d'élevage, mais plutôt racé avec une belle tension finale, belle bouteille en devenir. TB++.

 

 

23 mai 2015

Vins d'Europe Europavox

Domaine Gobelsburg *** - Kamptal Grüner Veltliner 2014 (Autriche) : vin légèrement perlant, très frais, floral et fruité, sur le pamplemousse, l'abricot. Facile à boire et rafraîchissant, longueur moyenne. B+.

Grüner 2018 : encore plus de tension que dans le 2014, léger perlant, digeste, tendu, belle entrée de gamme. TB-.

Solera 1996-2010 : 80% grüner, coloré, mûr, mais garde de la fraîcheur, truffe à peine, encore assez jeune pour son âge, top.

gobelsburg

 

 

Reichsgraf Von Kesselstatt *** - Riesling trocken RK 2013 (Allemagne) : riesling allemand classique, léger en alcool, légèrement perlant, probablement un tout petit peu de sucres résiduels, sur le citron, les agrumes, une pointe de litchi, facile à boire, longueur moyenne. B+.

riesling trocken

 

 

Casa agricola Alexandre Relvas ** - Alentejo Insolito 2012 (Portugal) : (cépages aragonez, alicante, touriga nacional) Vin très fruité, très mûr, fruits rouges, prunes cuites, peu tannique. Il garde quand même de la fraîcheur. Longueur moyenne. B.

alentejo

 

 

Montelciego ** - Rioja Crianza 2011 (Espagne) : nez vanillé et fruité (fruits rouges et noirs), idem en bouche, les tannins sont bien polis par un côté boisé/vanillé peut-être un peu trop présent. Léger manque d'acidité. Longueur moyenne. B-.

montelciego

 

23 mai 2015

Vincent Jeanniard (Morey-Saint-Denis) *

Vincent Jeanniard - Chambolle-Musigny 1er cru Les Borniques 2011 : robe très pâle, nez moyennement expressif sur de petits fruits rouges acidulés, la cerise griotte. Bouche très légère, peu tannique, fruitée et fraîche, manquant de concentration, surtout pour un premier cru. Finale assez courte, sur les fruits rouges et la griotte. Un vin agréable, facile à boire, sur la finesse, mais trop fluet pour un premier cru. Note : 14,5/20.

chambolle borniques

 

21 mai 2015

Bruno Clavelier (Vosne-Romanée) *****

Bruno et son épouse Valérie, passionnés de géologie, ont repris le domaine familial de 6,5 hectares (dont 5,9 de rouge) en 1987. Ils sont certifiés bio et travaillent même principalement en biodynamie. Comme chez Trapet par exemple les vins ne sont jamais très épais, ils sont tout en longueur avec beaucoup de minéralité et de profondeur, parfois un peu serrés en jeunesse mais d'une grande noblesse au vieillissement.

 

 

Bruno Clavelier - Vosne-Romanée Hautes Maizières 2009 : robe assez claire, nez fruité, fraise, fruits rouges, peu soufré. Bouche toute en finesse, portée par une belle acidité, beaucoup de fraîcheur pour 2009, quelques notes florales, manque un peu de longueur même si ça reste plus que correct pour un villages. TB.

clavelier

 

Bruno Clavelier - Chambolle Musigny 1er cru La Combe d'Orveau 2011 : robe rubis clair, nez très élégant sur la fraise, les petits fruits rouges, une pointe florale, assez gourmand, encore à peine vanillé. Bouche très fruitée, tendue, un côté minéral dans le fond qui soutient très bien l'ensemble, beaucoup de finesse et d'élégance, belle longueur. Très beau pinot. TB+.

 

 

Bruno Clavelier

Vosne Combe brûlée 16 : (tout en bt) léger, fin, frais, juste un peu simple. B+.

Vosne Hautes maizières 16 : un peu plus serré et confit, pas très large mais tendu, finale un peu dure. B+.

Vosne 1er cru Aux brulées : beaux fruits rouges, plus épais même si on garde le style « en longueur » du domaine, frais, long, tannins un peu durs en finale. TB.

Vosne 1er cru Beaux monts : (exposition plein est) plus confit, plus chaud que Brûlées, belle longueur pour lui aussi, finale serrée aussi en l’état. Des vins un peu austères en jeunesse mais avec beaucoup de classe. TB.

 

20 mai 2015

Haut Marin (Gondrin) **

Dégustation de la gamme à la Cave des Beaux arts-Oenofeel, rien est à jeter, les vins vont du bon à l'excellent :

 

Haut-Marin IGP Côtes de Gascogne "Littorine" 2014 : (colombard, ugni blanc) vin très fruité, expressif, sur les agrumes et les fruits exotiques, la bouche manque un peu de tension et de longueur. Bon vin, dans un style facile pour l'apéritif. B.

"Amende de mer" 2014 : (colombard, sauvignon) vin très sec, tendu, sur le pamplemousse et le citron, idéal pour les fruits de mer, manquant peut-être d'un peu d'épaisseur en bouche. B.

"Belle cuvée marine" 2014 : (colombard, sauvignon, gros manseng) cuvée qui allie les fruits exotiques, avec de l'ananas surtout, les agrumes, une belle tension, un peu de gras, avec une finale légèrement saline. TB.

"Gulf stream" rosé 2014 : rosé coloré, vineux, avec une belle texture épaisse, pas très puissant, légèrement sucré et acidulé, il rappelle les bonbons "arlequin". Très surprenant. Plus proche de ce qui peut se faire en Italie qu'en France. B+.

"Triton" rouge 2014 : (merlot, cabernet sauvignon) robe très claire, surtout pour le sud-ouest, quasiment pas de tannins, on est presque entre un rosé et un rouge, beaucoup de fruits rouges en bouche, à boire assez frais. Original. B.

"Venus gallina" 2014 : (100% gros manseng, 40gr SR/L) vin moelleux, pas trop sucré, sur les fruits exotiques du manseng, très facile, manque un peu de tension en bouche. B.

"Grand Pavois" 2013 : (gros et petit manseng, 50gr SR/L) plus de tension que le précédent, un peu plus épais, le nez est moins expressif, mais plus de longueur ici. TB.

Sauvignon parcellaire 2014 brut de cuve : difficile à goûter derrière les sucres, assez tendu, sur le pamplemousse. B.

haut marin

 

Fossiles 2020 sec : (colombard, sauvignon, manseng)  annoncé comme sec il présente tout de même 5-6gr de SR, trè aromatique, très marqué colombard, fruits exotiques, variétal, sans gros défauts, mais assez vite ennuyeux à mois d'être fan de colombard. B.

 

20 mai 2015

Machard de Gramont (Nuits-Saint-Georges) ***

Bertrand (et Axelle) Machard de Gramont

Bourgogne Grands chaillots 2013 : pleint de petits fruits rouges, de griotte, de framboise, frais et gouleyant, léger manque de matière par rapport aux suivants. B+.

NsG Terrasses de Vallerots 2013 : gouleyant aussi, dans un style fruité et fin, bonne acidité, un peu plus de matière que le précédent. TB-.

2011 : un peu plus chaud, plus sombre, légèrement grillé, manque de fraîcheur. B-.

NsG Aux Allots 2013 : on retrouve les petits fruits rouges et la fraîcheur des 2013, un peu plus tannique que Vallerots même si on reste sur des vins en finesse. Plus de longueur aussi. TB.

machard de gramont

 

Goûtés sur le salon In Vin Bio Veritas 1 :

Machart de Gramont *** - Nuits St Georges Terrasses de Vallerots 2008 : jeunes vignes, très frais, grosse acidité, légèrement épicé, belle longueur mais manque de matière. B+.

Machart de Gramont *** - NsG Terrasses de Vallerots 2010 : moins acide et un peu plus de matière que le précédent. TB-.

Machart de Gramont *** - NsG Aux allots 2010 : plus puissant, plus de matière, plus épicé, plus long que les précédents, bonne fraîcheur. TB.

Machart de Gramont *** - NsG Aux Allots 2009 : puissant, encore plus épicé, mais manque de fraîcheur, il s'est un peu refermé. TB-.

 

Sur IVBV 4 :

Bourgogne blanc 2014 : chardonnay assez gras et fruité, léger beurré, manque un peu de tension. B.

Orange de Vergy 2015 : (100% aligoté, macération pelliculaire d’un mois) première expérience de ce vin orange, couleur plutôt rose pâle, le nez fait plutôt vin nature, avec des notes de pomme blette, cire, fruits secs, bouche assez différente, sur les agrumes avec des tannins bien présents. Assez long. Déroutant. B+.

Bourgogne rouge grands chaillots 2014 : plus de matière, un peu plus tannique que le 2013 goûté l’an dernier, moins d’acidité, plus marqué fruits rouges et moins groseille/grenadine, plus classique, ça reste un style assez fin.TB.

Nuits-saint-georges Vallerots 2013 : il s’est encore amélioré depuis l’an dernier, il donne l’impression d’avoir plus de matière et de longueur, toujours sur un style fin et léger, aromatique sur la cerise et la violette. TB+.

 

20 mai 2015

Krug (Reims) *****

Krug est une ancienne et grande maison champenoise appartenant désormais à LVMH mais toujours dirigée par Olivier Krug. Depuis janvier 2020 Julie Cavil remplace Eric Lebel comme chef de cave. Les raisins proviennent de nombreux secteurs avec une partie d'achat de raisins. La qualité des vins du domaine tient d'abord dans ses nombreux vins de réserve. La grande cuvée 168e edition est par exemple composée d'une base 2012 + 198 vins sur 10 autres millésimes ! Le style se veut très vineux. Les millésimés changent eux de recette et de style chaque année, ils sont souvent plus tendus et moins vneux que la spéciale cuvée. Krug possède aussi les grandioses et rarissimes Clos du Mesnil et Clos d'Ambonnay.

 

 

Krug - Champagne Brut 2000 : (43% chardonnay, 42% PN, 15% meunier) couleur or pâle, peu de bulles visibles. Nez légèrement brioché, avec beaucoup d'agrumes, un peu de coing et de noisette, très élégant même si l'aromatique n'a rien d'extraordinaire. Bouche sublime, bulles ultra-fines, beaucoup de fruits frais, agrumes surtout, pas très vineux pour du Krug, mais plutôt sur une très belle tension minérale. Finale très longue, citronnée, saline, avec quelques épices, qui montre à quel point un champagne est bel et bien un vin blanc. Ca commence très fort. Note : 19/20.

krug 2000

 

Krug, Grande cuvée n°169 : (Dég. 2021 ? Base 2013 + 40% de vins de réserve. 43% PN, 35% chardo. 22% PM. 146vins de 11années différentes de 2000 à 2013) Couleur or pâle, nez plus brioché, plus pain grillé, complètement différent. La bouche est plus ronde, plus sucrée, plus simple, moins dense, un peu plus de bulles, encore jeune, sur les arômes du nez, grillé, brioché, fruits secs, la finale semble un peu plus courte et plus simple, manque d'allonge. Rien de mauvais, mais assez quelconque finalement, et donc assez décevant dans la série en comparaison. TB+.

 

19 mai 2015

Gonet-Médeville (Bisseuil) ***

Gonet-Médeville - Coteaux Champenois cuvée "Athénaïs" 2011 : (100% pinot noir sur Ambonnay, 18mois barriques dont 30% neuves) Couleur entre rubis et grenat, nez expressif, d'abord boisé avec des notes de vanille et de cacao, puis de la cerise, des fruits rouges, de la mûre. La bouche est légère, les tannins soyeux, toujours ce boisé bien présent mais aussi beaucoup de fruits, cerises noires, mûre, cassis, qui rappellent un peu plus des vins du Languedoc que de Bourgogne. Finale de longueur moyenne, sur le cacao et la cerise. Un vin au boisé un peu trop marqué à mon goût en l'état, à revoir dans quelques années peut-être. Note : 14,5/20.

gonet medeville athenais

 

Champagne Tradition Premier cru brut : (70% chardonnay, 25% PN, 5% PM, sur Bisseuil, Trépail, Mareuil et le Mesnil) Belle vivacité (élevage cuves, sans malo), plutôt léger et fin, très facile, bon champagne d'apéritif. B+.

Champagne Blanc de noirs Premier cru brut : (100% PN, sur Bisseuil) Robe à peine saumonée, belle tension pour lui aussi, pas trop vineux pour un blanc de noirs, avec surtout une belle très fine et très agréable, un beau fruité. TB.

Champagne Théophile Grand cru 2006 : (40% PN sur Ambonnay, 60% chardo sur Le Mesnil) On retrouve la tension des précédents, une superbe matière, des bulles qui ne se sentent presque pas tant elles sont fines, déjà excellent et devrait pouvoir traverser le temps. Grand chamapgne. TB++.

 

Tradition base 2015 : un peu plus vineux que dans mon souvenir, bulle plus fine. B+.

Rosé Extra-Brut : départ vineux et concentré, finale saline avec quelques zestes d'agrumes. TB.

Mesnil 2004 champ d'alouette extra brut : chardonnay vineux, mousseron, noisette, évolué, bulle très fine, complexe mais un peu trop sur les notes d'évolution pour moi. TB.

 

Gonet-Médeville, Coteaux champenois rouge "Athénaïs" 2014 : (100% pinot noir) On finit par un des rares vins "tranquilles" de champagne, couleur rubis, nez qui "pinote", sur la fraise, la griotte, avec une petite touche végétale, bouche légère, peu tannique, très fruitée, avec une belle trame minérale derrière, un petit côté vanillé dû à l'élevage qui doit encore se fondre, très belle longueur. Une belle bouteille qui dans quelques années rivalisera avec des grands bourgognes rouges. Bien mieux que le 2011. TB. Une seconde bouteille quelques années après au superbe nez de viande fumée, bouche toute en délicatesse. TB+.

 

Gonet-Médeville - Coteaux champenois rouge Ambonnay Athénaïs 2017 : (100% pinot noir sur Ambonnay. Elevage 18mois fûts dont environ 30% neufs. 100% égrappé) On termine par un vin rouge sur le même terroir, couleur quand même assez soutenue pour un pinot, nez de cerise, fruits rouges mûrs, encore une petite touche d'élevage, très bourguignon dans l'esprit. Bouche avec beaucoup de fruit, tannins fins, beau volume, quelques épices sur la finale. Très typé Côte de Nuits. Nul doute que ce genre de vin "tranquille" est l'avenir de la Champagne. TB.

 Gonet-Médeville, Coteaux Champenois Grand Cru Ambonnay Athénaïs 2017 (100% pinot noir, égrappé) pinot coloré pour un coteaux champenois, encore un peu d'élevage au nez, un côté lacté, bouche mûre, sérieuse, joli fruit, encore quelques tannins, commence juste à rentrer dans une bonne phase, dans un style très Côte de Nuits, mûr, sérieux. TB+.

 

10 mai 2015

Pétrus (Pomerol) *****

Petrus Pomerol 2003 : robe grenat, nez de fruits rouges très mûrs, un peu sucrés, du cassis, du zan, un côté balsamique, élevage bien intégré, encore très jeune et sur le fruit. Moins bien en bouche, assez puissante, pas forcément une très grosse matière, fruits très mûrs, manque de fraîcheur et d'acidité, on sent vraiment le millésime solaire. Les tannins semblent bien fondus à l'attaque, mais un poil secs sur la finale. Pas une grosse longueur. Sans être mauvais, tout le monde est déçu autour de la table, les cavistes nous disent avoir très bien goûté 2004 et d'autres millésimes récemment. Pour eux le problème vient de 2003. Le fait de passer derrière Leroy ne l'a sûrement pas aidé non plus. Note : 16,5/20.

petrus 2003

 

1 mai 2015

Puech Lazert (Saint Jean de la Blaquière) ***

Puech Lazert - Oeillades IGP Pays d'Hérault NM : (cinsault ou oeillade ?) Robe rubis, nez expressif avec beaucoup de fruits rouges, grenadine et cerise surtout, bouche légère, peu tannique, gouleyante, sur les fruits rouges avec des épices, très frais. Finale assez courte. Bon vin, très facile à boire. Note : 15/20.

oeillades

 

Puech Lazert - IGP Hérault 2011 : (syrah, mourvèdre, cabernet sauvignon) Couleur très noire, nez encore tout jeune et fringant pour 2011, sur la crême de cassis, la confiture de mûre, pointe de pruneau, élevage vanille/café encore légèrement présent. La bouche est concentrée, épaisse, sur les fruits noirs bien mûrs elle aussi, l'alcool est très bien intégré, il y a une bonne acidité dans le fond (l'apport du cabernet ?) qui l'empêche d'être trop lourd. La finale est de bonne longueur, légèrement épicée, assez ronde, avec encore un peu d'élevage vanillé. Au final, impression d'un vin massif et généreusement élevé pour mon pdf, mais plutôt bien réalisé dans ce style, qui commence tout juste à être prêt à boire et qui devrait encore meilleur dans 5 voire 10 ans. Merci Henri pour la bouteille ! 

 

30 avril 2015

Domaine de la Pousse d'or (Volnay) ***

Domaine de la Pousse d'or - Volnay 1er cru "clos des 60 ouvrées" 2009 : Couleur rubis foncé légers reflets tuilés, nez encore jeune, moyennement expressif, sur la cerise bien mûre, les fruits noirs, les épices, un léger côté fumé le lendemain. Bouche puissante, aux tannins présents mais de très belle qualité, beaucoup de matière, grosse acidité qui donne de la fraîcheur, l'aromatique est sur les fruits mûrs du nez. Bonne longueur, la finale est tendue et épicée. Un vin encore bien jeune, promis à un grand avenir. Note : 17,5/20.

volnay 60 ouvrees

 

 

Pousse d’or Volnay 1er cru Bousse d’or 2009 : beaucoup d’élevage, chaud, toasté, puissant, épicé, grosse matière mais manque d’élégance. B.

 

Pousse d’Or Volnay 1er cru Bousse d’or 2013 : un peu toasté, pas très frais pour 2013, assez léger même un peu maigre. B-.

 

VOLNAY 1ER CRULes CailleretsRouge2022, VOLNAY 1ER CRUClos d'AudignacRouge2022, VOLNAY 1ER CRUClos de la Bousse d'OrRouge2022 tous les trois très proches, très cassis, très mûrs et en même temps très ronds. Pas mal faits mais pas mon style.

30 avril 2015

Weird Beard (UK) ***

Weird Beard - Sorachi Face Plant IPA 8,1% : (Batch 129, emb. oct 2014, houblons sorachi ace, summit et apollo) Couleur or profond, nez assez simple, expressif, sur les agrumes et les fruits jaunes, très belle texture épaisse en bouche avec une belle amertume, assez puissante, pas trop caramélisée, bien houblonnée avec du citron ,de la pêche, de l'abricot, du pamplemousse, longueur moyenne. Une bonne IPA dont le point fort est vraiment la texture. Note : 17/20

weird beard

 

Braserie Grizzly (Clermont-Ferrand, France) **** - Big Fucking IPA 8% : (houblons colombus, simcoe, centennial. 95IBU) Une des meilleures IPA françaises, style très "American pale ale", pleine de fruits exotiques, résine de pin, pointe de caramel, de miel, belle texture épaisse, finale longue avec une grosse amertume bien intégrée, un fruité qui dure longtemps. Note : 17,5/20.

big fucking ipa grizzly

 

30 avril 2015

Piggy Brewing Company (France, Lorraine) ****

Piggy Brewing Company - Pale Pig 4,6% : couleur paille, nez expressif et fruité, citronné, un peu de pêche, de pamplemousse, de litchi et de levure. Bouche légère, très fraîche et désaltérante, manquant un peu d'ampleur et de puissance du coup, plus citronnée et moins exotique que le nez, texture peu épaisse, carbonatation moyenne. Longueur moyenne, sur le citron, le malt, avec une légère amertume parfaitement intégrée. Bonne bière estivale, très désaltérante. Bien joué les gorets. Note : 16/20.

pale-piggy-piggy-brewing-company

 

Dispo ici : http://www.biere-revolution.com/199_piggy-brewing-company

 

Piggy Brewing Company - White Pig 3,9% : couleur paille, mousse fine, nez citronné de bière blanche, avec un peu de pamplemousse, de fleurs, de la levure. Mieux en bouche avec une texture onctueuse, sur le citron, fleurs blanches, un peu de coco, légère amertume et un côté acidulé très rafraîchissant, finale un peu courte. Bière un peu plus simple que la Pale Pig, très désaltérante aussi, parfaite pour l'été. Note : 15/20.

 

Piggy Brewing Company - Fruit Basket Session IPA 4,8% : (houblons summit, citra, centennial) Couleur or pâle, fine mousse blanche. Très beau nez, très fruité et frais, plein d'agrumes, de pamplemousse, quelques notes végétales (écorce) et florales, légèrement exotique avec des notes de fruit de la passion notamment. Bouche un peu moins exotique, plus sur le citron et le pamplemousse, sèche, assez légère mais sans manquer d'ampleur, fraîche et très désaltérante avec une belle amertume. Longueur moyenne. On est encore monté d'un cran avec ce nouveau brasin, même si on a plus affaire à une bière d'été ici. Note : 16,5/20.

piggy fruit basket brewing

 

 

Piggy Brewing - Spleen Doctor 6,1% : (style New England IPA) Couleur blond clair, peu de mousse, nez sur l'ananas, le fruit de la passion, légèrment floral et résineux. Bouche légère sans manquer d'ampleur, peu de bulles, plein de fruit, très facile à boire, la finale est relancée par une légère amertume bienvenue, elle garde son beau fruité, jamais de côté sucré/caramélisé. Encore mieux que les précédentes. Peu à peu le style de la brasserie se dessine, on cherche pas forcément l'opulence, le côté bodybuildé comme beaucoup aujourd'hui, mais plutôt l'équilibre, à la Kernel ? Note : 18/20.

 

Piggy Brewing - Pick me up American Pale ale : couleur blonde et trouble, nez plein de houblons, exotique, petit côté dirty dans le fond. Bouche avec de la matière, pleine de fruit pas trop amère, finit acidulée, un peu plus agrumes, fraîche. Note 17,5/20.

 

Collab Piggy Hoppy people Double NEIPA : TB+.

 

 

30 avril 2015

Bell's Brewery (USA, MI) *****

Bell's Expedition Stout 10,5% : Couleur noire, peu de mousse. Nez très expressif plein de chocolat noir et de café, quelques fruits cuits et notes fermières dans le fond. Bouche puissante, très épaisse et concentrée, huileuse, alcool bien intégré, un côté gourmand avec son cacao légèrement sucré et parfaitement équilibré par une bonne amertume, un peu de vanille, fruits noirs, pointe fumée. Finale interminable, sur l'expresso, l'amertume. Le stout parfait ? Note : 19,5/20. (Noté 4,28 sur Ratebeer).

 

Bell's - Two harted ale IPA 7% : (01/2016) couleur ambre clair, très beau nez expressif avec de l'orange, de la mandarine, sève de pin, mangue, passion. La bouche est un cran en-dessous, assez légère et facile à boire malgré les 7%, un peu moins exotique que le nez, carbonatation faible, sur les arômes du nez, un peu florale, mais elle manque un peu de punch et de longueur. Ca reste une très belle IPA, mais pas une tuerie absolue. Note : 17,5/20.

bells two harted

 

Bière notée 4,05/5 sur Ratebeer. Brasserie classée 3e meilleure brasserie du monde en 2012, 5e en 2013.

 

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