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Whisky Wine N' Beer

Whisky Wine N' Beer
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8 février 2022

Hofgüt Falkenstein (Allemagne, Sarre) ****

Petit domaie d’environ 9hectares situé dans la Sarre, à Konz-Niedermennig (5km au Nord-Est de chez Egon Müller), créé par Erich Weber en 1979, désormais épaulé par son fils Johannes Weber. Le domaine est bio, très traditionnel, fermentations spontanées, pas de contrôle des températures, peu de chimie, pressurage en grappe entière et élevage parcelle par parcelle en foudres de 1000L. Les vins sont toujours légers en alcool, très tendus, très purs, les Kabinett et les Spätlese peu sucrés et cristallins. A noter aussi un pinot noir très fin qui ne fait pas la malo.

 

Hofgüt Falkenstein - Niedermenniger Herrenberg Riesling spätlese feinherb 2017 : (AP n°15. 9%) Couleur très claire, nez très typé riesling mosellan, citronné, un peu résineux, pointe pétrole. Bouche très droite, laser, sur les agrumes, les environ 20gr de SR se sentent à peine mais suffisent à laisser le vin confortable, aromatique assez simple, mais c’est très précis, bien équilibré, diablement efficace en fin de repas. Bon accord avec un baba au lioncello. TB+.

 

Falkenstein - Niedermenniger sonnenberg riesling kabinett trocken 2019 : (AP 9, 10,5%) couleur très claire, nez très austère, citron, agrumes, pétrole. Bouche très droite, limite de la sous-matiruté, sèche, citronnée, minérale, tendue, un laser, pas du tout de gras, finale sur des amers très marqués, très zestes, très frais, bien dans le style du domaine, austère, pur, tendu, presque trop ici, à ne pas mettre entre toutes les mains... Le lendemain le vin a gagné un peu de fruit, moins austère, pas de pétrole, déjà bien mieux. TB.

 

Falkenstein - Krettnacher euchariusberg spätlese 2021 AP6 : couleur claire, nez encore sur le fruit, très frais, fruits blancs surtout, minéral. Bouche cristalline, légère en alcool (8%), toute en tension, beaucoup de fond, de l’allonge, super acidité, salivante, déjà très facile à boire et accessible, gros potentiel. TB++.

 

Falkenstein - Krettnacher euchariusberg alte reben kabinett 2021 AP 8 Gisela : pur et cristallin bien sûr, mais en l'état pas de grosse différence avec les cuvées en-dessous. TB+.

 

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8 février 2022

Soirée vins étrangers

Apéritif Egly Ouriet Millésimé 2002 : robe dorée, nez beurré, évolué, qui commence à champignonné un peu. Bouche à maturité, pâtiné, bulle ultra fine, beau volume et superbe texture, vineux, fruits jaunes, beurre, truffe, finale longue et fraîche. Grand champagne. TB++.

 

soiree vins etrangers

 

1 Agusti Torello Mata - Cava Gran Reserva Brut Nature 2014 : (45% macabeu, 35% parellada, 20% xarello. 6ans sur lattes. zero dosage. Dégorgé dec 2020. 11,5%) Couleur claire, nez fruité, fruits du verger, encore jeune, légèrement floral, élégant. Bouche facile, bulle pas trop marquée, frais, fruité, petite sucrosité, pas une grosse tension derrière, mais se boit facilement. B+.

 

 

2 Prager - Wachstum Bodenstein riesling Smaragd 2016 : (Wachau, Autriche. 13%) Couleur or pâle, très joli nez expressif, floral, à peine résineux, fruits jaunes, fraîcheur herbacée, thé vert, agrumes. Bouche avec une beau fruité, du volume, de l’élégance, probablement 2-3gr de SR, presque gourmande et en même temps trame minérale, bien marquée, finale très tendue, très longue, bien caillou, zetes d’agrumes, digeste. Grand riesling, qui se goûte très bien en ce moment. TB++.

3 Keller - Kirchspiel riesling GG 2016 : (Rheinhessen.AP n°30. 13%) Couleur à peine plus dorée, nez plus fermé qu’il faut aller chercher, moins fruité, plus minéral, ne pétrole pas trop là non plus. Bouche plus puissante, un peu plus de volume, encore jeune, plus sèche et encore plus minérale, une certaine austérité mais très noble. C’est surtout sur la finale qu’il impresionne et qu’on sent le potentiel, encore plus longue et plus tendue que le Prager, très caillou. Sûrement plus grand que le précédent, mais a besoin d’un peu plus de temps. TB++.

 

On attaque par du lourd avec cette très belle paire de rieslings. Si le cépage est vite identifié, difficile de trouver la région exacte bien sûr. On a envie de mettre les deux en Allemagne et pas spécialement en Moselle…

 

 

4 MT Chappaz - Grain Pinot Chamoson 2014 : (Valais Suisse, 100% pinot noir egrappé. 13%) Couleur très claire à peine évoluée/tuilée, nez très frais, qui pinote, avec un côté toasté, voire viandée. Bouche jus de fruit, très fraîche et facile à boire, à peine austère, pas trop longue, ni un gros volume, mais bien équilibrée, très facile à boire. TB+.

5 Bass Philipp - Pinot noir Estate 2018 : (Gippsland, Australie. 100% egrappé. 13,7%) Couleur infusée, contours à peine orangés. Nez plus solaire, fraise écrasée, orangette, épices, impression de soleil et d’un peu de sucrosité. Ca se confirme en bouche, un peu fou-fou en l’état, sur la brêche du nature, semble encore jeune, un peu sucré, on tire sur l’Anglore ou ce genre de vin. La finale manque un peu de fraîcheur, un peu brouillonne aussi et de plus en plus avec l’aération. Un vin que j’ai déjà eu l’occasion de bien mieux goûter. B+.

6 Kutch - Pinot Noir Falstaff 2016 Sonoma Coast : (Californie. 100% grappe entière. 12%) On change de registre, un peu plus coloré, nez très marqué grappe entière, pétale de rose, fraise un peu sucrée, éclatant, gourmand. La bouche est très fraîche, équilibrée, pleine de fruits rouges mûrs, de floral, pot-pourri, assez longue. TB++.

 

S’il a été assez facile de placer le premier dans le secteur Suisse/Allemagne/Italie et le second dans le nouveau monde, Kutch a déboussolé : on l’aurait bien vu en Bourgogne…

 

 

7 Giodo - Alberelli di Giodo 2018 Sicilia Nerello Mascalese : (100% nerello mascalese sur l’Etna. 14%) Couleur rubis, proche des pinots. Nez de petits fruits rouges, framboise plutôt aussi, floral, pointe fumée peut-être (quand on sait….). Bouche élégante, pas très tannique pour un jeune Nerello, belle tension, frais, élégant. Pourrait faire nebbiolo. TB+.

8 Stella di Campalto - Rosso di Montalcino 2015 : (100% sangiovese. 14,5%) Couleur rubis mais aux contours plus orangés. Nez plus solaire, plus éclatant, plus sur la brêche du nature comme souvent avec Stella sans jamais dériver trop loin, un peu volatile, beaucoup de fruit, herbes du sud, fait un peu grenache ou cinsault par rapport aux autres. La finale est encore un peu serrée, puissante, jeune. Le 2014 se goûtait mieux l’autre jour. A attendre un peu mais joli style. TB.

9 G. Rinaldi - Langhe Nebbiolo 2016 : (14%. 100% nebbiolo) Couleur un peu plus foncée que les deux précédents, à peine rouillée. Le nez fait très nebbiolo (quand on sait…) fruit, floral, cuir/goudron… Bouche en tension, très pure là aussi, clairement tradi, avec ces petits tannins qui donnent beaucoup d’allonge, acidité élevée. Je l’avais juste trouvé un peu plus éclatant il y a 1 an. TB+.

 

Très jolie série des 3 « pinots du sud », qui a été vite placée en Italie. Par contre pour trouver la région à l’aveugle c’est vraiment compliqué…

 

 

10 Emilio Moro - Ribera del duero Riserva 1990 : (tempranillo. 13%) Bouchon très fatigué bien sûr. Couleur sombre, du dépôt. Le nez est très porté cacao, encore un peu boisé/vanillé/coco mais bien fondu dans du cuir, du tabac, du sous-bois… Belle complexité, il est encore bien là et pourra même tenir quelques années de plus (sauf le bouchon). La bouche est très fruits noirs, cacao, texture veloutée, très arrondie, peu d’acidité, ça se boit facilement, mais il manque un peu de tension sur la finale pour relancer le vin. TB.

11 Bertani - Amarone della Valpolicella classico 2010 : (80% corvina, 20% rondinella. 7ans en foudres. 15%) Couleur assez claire, bien rouillée, nez très complexe, à peine oxydatif, kirsch, fruits à l’eau de vie, floral, un peu poussiéreux au départ, puis regagne en fraîcheur et en fruits « frais » avec l’aération. Bouche est très sèche pour un Amarone, puissante, tannins assez fins pour un Amarone, acidité élevée, même grose tension, c’est tout droit, pas forcément épais, beaucoup de longueur sur des tannins un peu typés Nebbiolo. Encore jeune bien sûr mais déjà très intéressant, dans un style à l’opposé des opulents Romano dalForno ou Quintarelli. TB+.

 

Une paire (servie avec un gibier je crois) un peu plus compliquée, certains ont adoré le côté évolué de Moro mais se sont cassés les dents sur l’Amarone. Plutôt l’inverse pour d’autres. Le tempranillo a été vite trouvé, par contre personne n’a pensé Amarone pour le Bertani, probablement à cause de l’absence totale de sucrosité.

 

 

12 Dominio del Aguila - Ribeara del duero albillo Vinas Viejas 2016 : (36 mois en barriques françaises sans soutirage ni bâtonnage. 13%) Couleur or pâle, assez claire. Le nez est sans surprise bien marqué autolyse, grillé, allumette, fruits jaunes un peu citron confit derrière. La bouche aussi est marquée par les lies, très nouvelle génération bourguignonne dans l’esprit, mais plus le vin prend l’air, plus la réduction part et plus on sent la chaleur, un petit côté caramel, manque un peu de tension et de profondeur, même si c’est plutôt bon (surtout à l’ouverture). TB.

13 Sandhi Wines - Mt Carmel chardonnay 2014 Santa Rita Hills : (sud Californie. 12%) Couleur dorée, nez très proche du précédent, très autolyse, grillée, un peu plus soufré ici. La bouche par contre montre plus de fond, plus de fraîcheur. Avec aération, le grillé s’estompe légèrement, beau floral, fruité, encore jeune, moins gras, moins d’alcool, plus d’acidité, belle longueur, salivante. TB+.

 

Une paire intéressante à analyser, qui a beaucoup fait parler, où on sent 2 jolis vins, ayant gardé une certaine fraîcheur grâce à la vinif, avec en contre-partie une vinif justement un peu trop marquée qui a tendance à masquer le terroir. On pense bien sûr à chardonnay solaire pour le premier et chardonnay d’un climat frais/européen pour le second.

 

 

14 Hofgüt Falkenstein - Niedermenniger Herrenberg Riesling spätlese feinherb 2017 : (AP n°15. 9%) Couleur très claire, nez très typé riesling mosellan, citronné, un peu résineux, pointe pétrole. Bouche très droite, laser, sur les agrumes, les environ 20gr de SR se sentent à peine mais suffisent à laisser le vin confortable, aromatique assez simple, mais c’est très précis, bien équilibré, diablement efficace en fin de repas. Bon accord avec un baba au lioncello. TB+.

 

Très belle soirée, avec un excellent niveau d’ensemble, assez homogène, où peu de vins ont semblé lourdauds/boisés à outrance, et où un bon paquet aurait probablement été placé en France si le thème avait été différent.

 

6 février 2022

Dominio del Aguila (Espagne) **** et Dominio de Es ***

Jeune domaine créé en 2010 par Jorge Monzon et sa femme Isabel, possédant 30ha de vieilles vignes parfois préphylloxériques, en bio + 5 hectares de jeunes vignes. Il possède en plus du tempranillo des vignes complantées de carignan, grenache, blanca del pais, bobal pour les rouges, et albillo mayor, moscatel, malvoisia, brunal pour les blancs. Les rouges sont travaillés sur la finesse (pour la région), et le blanc en autolyse. Le domaine fournit en raisin quelques grandes structures comme Vega Sicilia et Pingus " Valade.

 

 Dominio del Aguila - Ribeara del duero albillo Vinas Viejas 2016 : (36 mois en barriques françaises sans soutirage ni bâtonnage. 13%) Couleur or pâle, assez claire. Le nez est sans surprise bien marqué autolyse, grillé, allumette, fruits jaunes un peu citron confit derrière. La bouche aussi est marquée par les lies, très nouvelle génération bourguignonne dans l’esprit, mais plus le vin prend l’air, plus la réduction part et plus on sent la chaleur, un petit côté caramel, manque un peu de tension et de profondeur, même si c’est plutôt bon (surtout à l’ouverture). TB.

 

 

 

Dominio de Es est un petit domaine récent, créé par Bertrand Sourdais (domaine de Pallus à Chinon, et dominio de Atauta). Travail en biodynamie, vignes pré phylloxériques, recherche de fraîcheur, barriques achetées à la Romanée-Conti...

 

Dominio de Es - Vinas Viejas de Soria Ribera del Duero 2018 : (95% tempranillo, 5% albillo mayor. Une partie en grappe entière. 14,5%) Couleur grenat, pas trop foncée pour tempranillo. Nez qui s'ouvre sur la coco, la vanille, puis coulis de mûre, framboise, cassis, expressif, un peu violette aussi, mais l'élevage domine. Bouche très ronde, grasse, texture de velours, très travaillée par le fût, un peu de sucrosité, coulis de fruit, manque de peps surtout sur la finale, très coco et vanille, trop lissée. Par contre l'alcool est discret, une certaine finesse. A voir si l'élevage s'intègre un jour et si il y a quelque chose derrière qui ressortira, en l'état c'est inintéressant au possible. B-.

 

 

1 février 2022

Vassaltis (Grèce) ***

"Vassaltis a vu le jour sur l’île de Santorin en 2015. Il est dirigé par l’un des plus jeunes entrepreneurs de l’île, Yannis Valabous et il se situe à Vourvoulos sur la route côtière qui mène à Ola dans le nord-ouest de l’ile. Le nom Vassaltis veut dire basalte en grec. C’est la roche qui se forme après le rapide refroidissement de la lave. Le domaine produit 3 vins dont 1 en IGP Santorini, Nassistis (assemblage de 35% d’athiri, de 30% aidani et de 35% assyrtiko) et 2 en PDO Santorini, 100% assyrtiko. L’un est fermenté et élevé en cuve et l’autre élevé sous bois en fûts de 500 et 225 L pendant 3 mois." Valade

 

Vassaltis - Nassitis 2018 PGI Cyclades : (50% assyrtiko, 25% athiri, 25% aïdani, en cuves. 13,5%. Pressurage en grappes entières cépage par cépage) Couleur presque, dorée, nez sur les fruits exotiques voire surmûris, goyave, mangue, fruits jaunes, pointe miellé, cire. La bouche est bien plus sèche que ne le laissait présager le nez, quelques fruits exotiques, mais aussi des agrumes, plutôt vive à l'attaque, peu épaisse, fruitée, la finale est par contre assez courte, manque de tension, finit un peu sur l'alcool. B.

 

13 janvier 2022

Domaine de Mont Joly (Blacé) ***

Jean-Baptiste Bachevillier a repris le domaine familial de 2,5ha en 2017, après avoir parcouru une bonne partie du monde et après avoir travaillé aussi bien dans l'exportation de vin qu'à la vigne. Il possède de beaux terroirs de granites, de calcaires et de marnes dans le sud du Beaujolais, entre Villefranche et Brouilly. Le travail à la vigne est très pointu, Jean-Baptiste tient à tout gérer seul avec des méthodes inspirées de l'agroforesterie. Le travail à la cave n'est pas dogmatique, tantôt en semi-carbonique, tantôt à la bourguignonne, avec des doses de sulfites très modérées mais présentes dès que nécessaire. Les vins, parcellaires pour la plupart, sont représentatifs de leur terroir, dans un style fin et épuré. Un domaine très prometteur.

 

Domaine de Mont Joly (Jean-Baptiste Bachevillier) - Beaujolais villages La Croix Polage 2019 : (100% gamay, sols sables et granit rose, 50% egrappé, 8 mois en cuves. 13,5%) Couleur rubis foncé, nez de cerise, fruits rouges, un peu de pivoine, élégant, très propre. Bouche juteuse, peu tannique, en finesse, quand même une belle matière, fruit croquant de cerise rouge avec une belle acidité dans le fond. Finale de longueur moyenne, salivante, qui appelle un autre verre. Très bon rapport q/p (11€). TB.

2020 : un peu plus mûr, à peine plus haut en alcool (14%), même fruit juteux, à peine plus amylique peut-être. TB-.

 

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8 janvier 2022

Soirée reprise 2022

Petit-Clergeot - Champagne Chevry Blanc de Noirs : (parcelle Chevry, vendanges 2018, dégorgé en 2021, zéro dosage) Couleur claire, nez sur les fruits blancs, pas forcément typé pinot, élégant. Bouche tendue, plus sèche que ce que laissait présager le nez avec une finale très crayeuse, droite, encore jeune. TB.

 

Guillaume Selosse - Champagne Largillier : (pinot noir 2015, dégorgé sept 2019 raisins achetés à Jérome Coessens à Ville sur Arce) Couleur très foncée, entre or et ambre, nez très évolué, truffe, brioche, pointe oxydative, léger beurré. La bouche est large, opulente, évoluée, bulle ultra fine, rappelle les Tarlant Louis 2002/2003, clairement pour la table, manque un poil de tension pour relancer la finale, mais superbe de volume et de complexité. On est néanmoins surpris par autant d’évolution sur un 2015, mais difficile de savoir si elle est normale ou non ne connaissant pas cette cuvée. On a clairement l’impression d’un élevage sous voile, bien plus qu’avec les vins du père, alors que ce n’est peut-être pas le cas ici… Pas mal d’interrogations subsistent donc même si le plaisir était au rendez-vous. TB+.

 

Dreissigacker - Riesling Kirchspiel trocken Rheinhessen 2011 : Couleur dorée, superbe nez de riesling légèrement évolué, miellé, pétrole, fruits jaunes, probablement 4-5gr de SR. Bouche avec du volume, beau fruité, assez mûre et solaire, sans être lourde, la finale manque un poil de tension pour en faire un grand vin cependant. TB+.

 

De Blas Serrano - Albillo Mayor 2014 (Ribera del Duero) : Couleur claire, nez un peu iodé, évolution sur la noisette, fruits blancs. Bouche encore jeune, fraîche, tendue, saline, d’une bonne longueur. TB.

 

La Chablisienne - Chablis 1er cru Mont de Milieu 2011 : Couleur légèrement dorée, nez clairement chablisien, coquille d’huître, commence à mieller un peu. Bouche avec une bonne énergie, à son apogée, longueur moyenne. TB.

 

Paul Pillot - Santenay VV 2017 : Couleur rubis très claire, nez de petits fruits rouges, pivoine, infusé, le lendemain il prend un peu de sucrosité, sur la confiture de fraise. Bouche pas très épaisse, peu tannique, mais très précise, digeste, avec une acidité élevée à l’ouverture, puis de plus en plus gourmand avec l’ouverture, preque un peu de sucrosité même, la finale reste fraîche et assez longue pour un village. La bouteille ne fait pas un pli. TB++.

 

PAul pillot santenay

 

 

Geoffroy - Coteaux Champenois Meunier Cumières rouge 2015 : Couleur très claire, nez de cerise rouge, sirop guignolet, assez simple mais donne envie. Bouche pleine de fruit, toujours ce fruit rouge cerise, légère, beaucoup de fraîcheur, trame crayeuse derrière qui fait saliver en finale. On y retourne facilement. Simple mais efficace. TB.

 

Monteraponi - IGT Toscana Rosso Baron'Ugo 2016 : Couleur rubis foncé, nez qui met un peu de temps à s’ouvrir, pointe végétale au départ, puis fruits rouges de pus en plus présents, notes florales, cuir, on hésite entre nebbiolo et sangiovese tradi. La bouche a un gros volume, de la puissance mais aussi une grande fraîcheur derrière, beaucoup de fond, des tannins de qualité, une finale très longue, bien allongée par l’acidité et les petits tannins, encore un peu jeune, mais on sent le grand potentiel de 2016. Il offre déjà du plaisir tout de même. TB++.

 

Ottin - Petiet Arvine Vallée d'Aoste 2014 : Couleur dorée, nez bien marqué fruits exotiques et fleurs blanches, bouche grasse, miellée, fruits exotiques, opulente, pas encore très évoluée, ne tombe pas dans le lourdaud non plus, juste un peu d’alcool en finale. TB.

 

La Loba - Ribera del Duero 2015 : Couleur noire, nez fruits noirs confiturés, encore de l’élevage. Ca se confirme en bouche, puissante, massive, tannins encore très présents, mais il y a de la fraîcheur dans le fond. Bon potentiel, mais clairement pas prêt. B+.

 

François Villard - L'appel des Sereines Syrah IGP Collines rhodanniennes 2019 : Couleur assez sombre, nez de syrah classique, poivré, fruits noirs, violette, léger lardé. Bouche ronde, facile, bien faite, ne tombe jamais dans le trop lisse ou le trop boisé, bonne longueur. Très bien pour le niveau d’appellation. TB-.

baron ugo 2016

 

6 décembre 2021

Aurélien Lurquin (Romery) ****

Aurélie Lurquin a commencé en 2007 à Romery, Vallée de la Marne. Il commence par vendre ses raisins et petit à petit il en vinifie une partie, de plus en plus importante. Il obtient la certification biodyamie en 2012. Tout est travaillé au cheval, sans aucun produit chimique, levures indigènes, et il pousse très loin sa démarche écologique. Il possède aujourd'hui environ 2 hectares mais n'en vinifie que la moitié environ, avec des champagnes et des coteaux champenois. Le peu de volume rend sa production ultra recherchée, même à des prix très élevés.

 

Aurélien Lurquin - Champagne Crayères du Levant : (100% meunier, 2018, 12 mois en fût sur lies, zéro dosage, dégorgé 19/05/2021) Couleur presque saumonée, le nez est très élégant même s'il est encore assez simple, plein de framboise, de petits fruits rouges, floral, frangipane, pas du tout de brioche ou de pain grillé ici on sent qu'on tire un peu sur le rosé léger, dans un style fin et épuré. La bouche est droite, à la bulle ultra-fine et peu présente, toujours élégante, matière mûre, le zéro dosage ne le rend pas austère, la finale est très saline, longue, fraîche, salivante, on y retourne facilement, il semble simple au départ, mais ensuite plutôt "évident", tout est à la bonne place. A voir désormais avec quelques années de cave. TB++.

 

6 décembre 2021

Soirées Meursault

Vinification à l'ancienne

1 Philippe Pernot-Belicard, Meursault 1er cru Les Perrières dessous 2017 : Couleur dorée, nez encore légèrement marqué par l’élevage, beurré, vanillé, fruits jaunes assez mûrs, gourmand. La bouche est grasse, beurrée, mais alors qu’on s’attend à un vin un peu lourdaud, le grand terroir des Perrières Dessous marque son empreinte sur la finale, très caillouteuse, acidulée, qui permet au vin de garder un bon équilibre. Ca commence fort. TB+.

 

Vinification nouvelle

2 Antoine Jobard, Meursault En la Barre 2017 : Couleur plus claire, nez marqué par le grillé des lies, allumette, plus floral, fruité moins mûr, plus citronné. La bouche est très droite, énergique, un brin austère même, toute en longueur, pas du tout beurrée. Une opposition de style très intéressante. TB+.

 

Parcelles du milieu de coteau

3 Raphaël Coche-Dury, Meursault 2017 (En Luraule et Pelles) Couleur entre les deux premiers, nez expressif, beurré, légèrement vanillé, petite touche toastée, bouche avec du gras mais aussi beaucoup de tension derrière, aussi large que longue, finale très longue, minérale, fraîche. Semble presque prêt à boire en ce moment. Un peu plus de tout par rapport au Pernot-Belicard. Un des vins de la soirée à l’unanimité. TB++.

4 Dominique Lafon, Meursault 1er cru Charmes 2017 (Charmes dessus) Couleur proche du précédent, nez un peu plus fermé, semble moins beurré, un peu plus grillé. La bouche montre un gros volume, bien équilibrée entre gras et acidité, mais un peu plus fermée que le Coche-Dury, la finale semble plus longue encore mais offre un peu moins de plaisir en l’état. A attendre encore un peu mais plus gros potentiel. TB++.

5 Pierre Morey, Meursault Les Perrières 2015 (perrières dessous) : Couleur dorée, nez légèrement miellé, fruits secs, silex, pas du tout beurré, très différent des autres. Bouche très minérale, tendue, avec en même temps le côté solaire du millésime qui ressort au niveau aromatique. Finale très longue, marquée caillou fumé là encore. Un grand vin de gastronomie, bien dans le style austère du domaine, taillé pour une très longue garde. TB++.

5 Jean-Baptiste Bouzereau, Meursault 1er cru Genevrières 2014 (Genevrières dessous) : Couleur légèrement évoluée, nez sur les fruits exotiques, très léger beurré, pas de notes grillées. Bouche fruitée, pas très grasse, ni très volumineuse, elle manque un peu de tension. B+.

 

Parcelles du haut de coteau

6 Pierre Morey, Meursault Les Tessons 2015 : Couleur légèrement dorée, nez de brioche, noisette, pain grillé, pas du tout beurré. Bouche très droite, grosse énergie, beaucoup de fraîcheur pour 2015, tout en longueur, sur les agrumes, austère, avec une sensation presque tannique, des amers nobles en finale. Coup de cœur pour certains, trop en tension pour d’autres. TB++.

6 Jean-Baptiste Bouzereau, Meursault Les Tessons 2016 : Couleur déjà bien évoluée, nez sur le miel, les fruits exotiques, le coing, qui ne fait pas du tout chardonnay, déjà bien évolué. La bouche le confirme, la bouteille semble avoir déjà bien vieilli, manque d’intensité, la finale semble un peu courte et fatiguée. Pas une belle bouteille. B-.

7 Jean-François Germain, Meursault 2016 (Au moulin judas et Vireuils) Couleur or pâle, nez expressif, sur les agrumes, même un peu de fruits exotiques avec l'aération, floral, pas du tout de beurré ni de vanillé, très pur. La bouche le confirme, très droite, très intense avec une excellente longueur pour un village. TB++.

8 Jean-Marc Roulot, Meursault Vireuils 2016 (Vireuils dessous) Couleur un peu plus claire, nez qui demande du temps, très léger grillé des lies, pas du tout beurré, notes minérales, un peu mentholé, quelques fruits presque exotiques dans le fond. Bouche très droite, épurée, avec de la tension, des amers, une très bonne longueur, austère, qui demanderait quelques années de cave en plus dans l’idéal. TB+.

 

Meursault Rouge

9 Vincent Latour, Meursault rouge 1er cru Les Cras 2017 : Couleur assez claire, nez éclatant, plein de petits fruits rouges, presque de l’orangette, des épices. Bouche très fruitée, légère, peu de tannins, gourmande, mais assez longue tout de même. Très belle surprise pour tout le monde. TB+.

9 Vincent Latour, Meursault rouge 1er cru Les Cras 2018 : Couleur foncée pour du pinot, nez de cerise et presque de fruits noirs, éclatant en ce moment. La bouche est gourmande, très fruitée, beau volume, tannins très fins, peu d’élevage ressenti, finale longue. Là aussi, très belle surprise pour tout le monde. TB+.

 

25 novembre 2021

Camille Thiriet (Comblanchien) ***

Micro-domaine créé en 2016 par Camille Thiriet et Matt Chittick qui se sont rencontrés lorsqu'ils travaillaiet au domaine de Bellene.

 

Camille Thiriet - Côte de Nuits villages "Aux Montagnes" 2019 : Couleur sombre pour du pinot, nez qui a besoin de temps pour s'ouvrir, sur les fruits noirs, la violette, semble mûr, ne pinote pas vraiment. Bouche avec un peu de perlant, mieux après carafage, puissante, mûre, belle matière, sudiste, acidité élevée mais à ce stade pas parfaitement intégré. C'est mieux le lendemain mais on sent que ce n'est pas encore en place et que ça manque d'élégance. A voir au vieillissement. B.

 

23 novembre 2021

Domaines familiaux de Bourgogne 2021 - Les 2019

Domaines familiaux de Bourgogne 2021 – Dégustatation du millésime 2019

 

Excellente dégustation parfaitement organisée comme toujours. Les 2019 se sont très bien présentés, beaucoup mieux que lors des dernières dégustations (Grands jours...) ce qui n'est guère étonnant vu la qualité des vignerons ici. Peu de vins étaient marqués par l'élevage ou surextraits. On sent que beaucoup ont privilégié la finesse... Dans l'ensemble le millésime a quand même donné des vins assez ronds et gourmands avec un peu de sucrosité. Les cartes semblent rebattues avec le réchauffement climatique. Certaines stars des années précédentes étaient un poil trop confiturées (sur Chambolle, Morey, ou certains bas de coteaux notamment), les terroirs plus frais de Côte de Beaune ou les hauts de coteaux s'en sortent bien mieux que sur 2017 et 2016.

 

Roumier

Chambolle : couleur violette assez jeune, fruits noirs et violette, gourmand, facile, un peu de sucrosité, peu de tannins. Un peu trop confituré pour Roumier, on reconnait davantage le millésime. TB.

Morey Bussière : Un peu confituré aussi, mais déjà plus racé, on sent la patte Roumier, un peu plus de grappe entière, plus de longueur et de fraîcheur dans le fond. TB+.

Bonnes Mares : (70% VE ici) à peine toasté, sent un peu plus la rafle, encore jeune, et un peu serré, mais la fraîcheur est là. A voir dans 10ans désormais. TB+. A peine moins emballé au final par l’ensemble de la gamme qui d’habitude survole ce salon.

roumier

 

Rousseau

Gevrey : très clair derrière Roumier, petits fruits rouges et pivoine, très facile à boire, très fin, pas du tout confituré. Cette cuvée a vraiment progressé ces dernières années. TB+.

Charmes Chambertin : plus noir, plus confituré, un peu de sucre, gourmand, sans gros volume, un peu en dedans ce jour-là. TB.

Chambertin : encore un peu sur l’élevage toasté au nez, mais bouche magnifique d’équilibre, avec fraîcheur, densité, longueur, soyeux… Un bébé au potentiel énorme. TB++.

rousseau

 

Mugnier

Chambolle : très clair en couleur, gourmand, un peu de sucrosité, très rond, très fin, un côté orangette, on sent le millésime chaleureux, plus que d’habitude. TB

Chambolle Fuées : idem, mais avec plus de volume, plus concentré, on sent aussi un côté un peu confit dans l’aromatique, plus épicé. Un peu moins emballant que d’autres années. TB

NSG Maréchale : plus droit, plus frais, plus étriqué, mais grosse longueur, profondeur calcaire un peu plus présente, il s’en sort bien mieux que les CHambolle sur ce millésime chaud. TB++.

Musigny 2014 : très clair en couleur (contrairement au 2013 de la dernière édition), nez sur la rose, le pot-pourri, petits fruits rouges, bouche aérienne, pas un gros volume ni une grosse énergie mais beaucoup de délicatesse, rien ne dépasse, déjà très accessible. On se demande un peu du coup s’il tiendra aussi longtemps que les auters millésimes. Exc.

mugnier

 

Leflaive

Puligny : un peu d’autolyse, de soufre, mais beau volume cette année, tension aussi, resta frais. Pas du tout étriqué comme lors des précédentes éditions. TB.

Puligny Clavoillon : assez soufré niveau aromatique, mais gros volume, belle tension derrière. TB+.

Puligny Pucelles : plus large, plus riche, presque une sensation tannique, amers nobles. Les terroirs sont bien dessinés cette année. Les millésimes solaires semblent convenir au domaine. TB++.

 

Raveneau

Chablis Butteaux : un peu mentholé et sur la poire au nez, bouche un cran au-dessus, très droite, pas de gras, citronné, coquille d’huitre, très pure, pas de soufre ressenti, assez long. TB+.

Chablis Monteee de tonnerre : idem, encore plus citronné et coquille d’huitre, très tendu, très frais, tout en longueur. TB++.

Chablis Les Clos : nez à peine mentholé proche de celui e Butteaux, bouche tendue aussi, du volume, pas du tout beurré, aucun élevage ressenti, très droite et minérale. Superbe. TB++. Des vins étonnamment très accessibles pour de jeunes Raveneau, pas du tout bridés par le soufre comme ça pouvait être le cas par le passé. Lorsqu’on pose la question la réponse est qu’il n’y a pas eu de changement particulier, tout s’est fait petit à petit, les doses de soufre ont été limités grâce à des vendanges plus saines et du meilleur matériel en cave.

 

Marquis d’Angerville

Volnay 1er cru Champans 2018 : un petit trait oxydatif, serré, compliqué.

Volnay 1er cru Champans 2019 : peu de couleur, plus ouvert que 2018, frais, tendu, serré, minéral. TB.

Volnay 1er cru clos des ducs 2019 : très clair aussi, infusé, un peu étriqué, pas une grosse matière, tout en tension, très droit, minéral, encore serré, pointe de réduction. TB.

 

Chandon de Briailles

Savigny 1er cru Lavières (100% VE. Sulfites à la mise uniquement) : très clair, un peu typé nature, propre, très marqué par la grappe entière au niveau aromatique, très pivoine, un peu épicé, fruits rouges infusés, très différent des autres domaines du salon. TB-.

Pernand Ile des Vergelesses : comme le précédent, avec une trame plus calcaire dans le fond, plus tendu. TB.

Corton Bressandes : (argiles et fer) plus puissant, plus « rustique », plus pour la garde. TB.

Pernand Ile des Vergelesses bl : (sulfites à la mise seulement, gros contenant) à peine réducteur, citron, pas de gras, sur la tension, assez simple. B+.

 

Domaine Dujac

Morey 2019 : couleur violet assez clair, nez un peu sur la réduction végétale en l’état, bouche fruits noirs, un peu étriquée. Pas encore tout à fait en place.

Vosne Malconsorts : violet aussi, assez mûr, sur les fruits noirs, la violette, bien plus long, mieux en place que Morey. TB+.

Clos de la Roche : assez clair, très tendu, grosse profondeur, très racé, parfait équilibre. Un des vins du salon. TB++.

Puligny 1er cru Folatieres : peu de gras, pointe miellé, citron confit, marqué par le millésime chaud, touche de réduction grillée. B+.

 

Domaine Henri Gouges

Hautes Côtes dames huguettes : violet foncé, nez un peu oxydé, dur.

Nuits St Georges : servi froid, encore serré, tendu, pas un gros volume, bonne fraîcheur derrière. B+.

NSG Clos des Porrets : un gros cran au-dessus, plus de volume, tannins plus soyeux, long, frais, aromatique fruits noirs, fond calcaire intéressant. TB+.

NSG Pruliers : joli fond et matière, mais encore serré, à attendre plus longtemps que le précédent. TB.

 

Jean Grivot

Vosne Bossières : couleur très sombre, assez mûr, rond et facile. B+.

Vosne Beaux Monts : noir, réduit en l’état, semble frais dans le fond.

NSG Boudots : idem, sur la réduction, compliqué en l’état.

Clos Vougeot : Mois réduit, plus dense, noir, un peu de sucrosité, mais bien équilibré par l’acidité, belle longueur. Gros potentiel. TB+.

 

Comtes Lafon

Meursault : léger gras, petit toasté, simple, facile, manque un peu d’acidité.

Meursault Clos de la Barre : très gourmand, facile, pointe citron confit, reste assez simple et manque de peps aussi.

Meursault Charmes : Un gros cran au-dessus, plus de fraîcheur, de tension, beau volume, longueur. TB++.

Volnay Santenots milieu : peu coloré, assez droit, frais, long, fruits rouges avec une pointe de sucrosité gourmande et belle acidité, tannins fins. TB+.

 

Méo-Camuzet

Hautes cotes St Philibert blanc : nez grillé, un peu confit, un peu lourd cette année.

Bourgogne cote d’or Etienne Camuzet : gourmand, facile, épicé. B+.

Vosne Les chaumes : couleur pas trop sombre pour Méo, pas trop boisé pour Méo, fruits un peu mûrs avec une pointe de sucrosité gourmande mais sans aller trop loin, bonne fraîcheur derrière, assez rond. TB.

Clos vougeot : très cair en couleur, élégant, aérien, frais, floral, manque un peu de volume pour chipoter, mais très accessible en l’état. TB+.

 

De Montille

Beaune Les Sizies : couleur très clair, style infusé, aérien, petits fruits rouges et rose, tout en fraîcheur, pas gros volume mais délicieux. TB+.

Volnay Taillepieds : le même avec plus de volume, plus de longueur, plus de fond. Parmi les plus fins du salon. Loin du style d’origine du domaine. TB++.

Puligny : tout droit, citronné, frais, austère, un peu trop. B+.

Corton charlemagne : un peu plus de volume, à peine plus de gras, qui lui fait du bien, reste très tendu. TB.

 

Bernard Moreau

Chassagne bl : simple, fruité, pu de gras, manque de tension. B.

Chassagne Maltoie : largement au-dessus, léger gras, peu boisé, bonne tension et longueur. TB.

Chassagne VV rouge : clair en couleur, fruits rouges et épices, assez pur, frais, finale encore un peu serrée. TB.

Chassagne cardeuse : idem nez classieux, grappe entière, floral, rose, petits fruits rouges, finale aux tannins un peu serrés en l’état. TB.

 

Mugneret Gibourg

NSG Chaignots : fruits noirs, coloré, du sucre, un peu lourd.

Ruchottes : idem, chaud et sucré, très arrondi. Très moyen.

Clos Vougeot : là aussi très confituré, un peu plus resseré en finale.

 

Trapet

Gevrey 1859 : nouvelle cuvée, de la couleur pour Trapet, beau volume, fruit assez mûr mais reste frais derrière avec une bonne acidité. Ne fait pas trop grappe entière, moins tendu qua par le passé. TB.

Gevrey Clos Prieur : idem bel équilibre, gros volume, fond minéral plus marqué, finale plus droite, plus longue. Gros potentiel. TB+.

Latricières Chambertin : un peu plus sur l’élevage toasté en l’état, mais gros potentiel lorsque ce sera fondu. TB.

 

Vieux Millésimes

Rousseau Lavaux St Jacques 2018 : sur la réduction en l’état, compliqué.

Roumier Morey Bussiere 2018 : très fruité, facile, assez rond bizarrement pour Roumier, dans une phase sur le fruit très accessible. TB+.

Trapet Chambertin 2018 : là aussi étonnamment très accessible, beau volume, tout en fruit, à peine floral, peu tannique, reste frais et digeste, se boit tout seul. TB++.

 

20 novembre 2021

Soiree coups de coeur de l'année

1 Benoît et Mélanie Tarlant - Champagne Zéro Brut nature : (pinot noir, pinot meunier, chardonnay. 2012 et vins de réserve en fûts. Mis en bouteille en 2013, dégorgé en 2019. Zéro dosage) Couleur déjà un peu évoluée, nez de fruits mûrs, de brioche, pointe oxydative. Beau volume en bouche, bulle fine, de l’acidité et des amers nobles, un peu vineux. La finale est marquée par cette touche d’oxydation ménagée, qui a divisé l’assemblée. TB.

 

2 Thibaud Boudignon - Anjou blanc 2019 : (100% chenin en cuves et fûts) Couleur or pâle, nez expressif, élégant, sur les fruits jaunes, légèrement floral. Bouche légère, fraîche, fuitée, belle trame minérale dans le fond, très facile à boire. Parfait pour commencer. TB+.

 

3 David Croix et Damien Courbet - Arbois En Chemenot 2019 : (100% savagnin ouillé) Couleur assez proche, nez plus original de fruits blancs, de frangipane, à peine beurré. Bouche plus puissante, plus de volume et en même temps une acidité plus importante, plus de gras, plus de longueur, aucune note oxydative de noix ou autre dans ce savagnin ouillé. Belle découverte pour tout le monde, loin du stéréotype Jura. TB+.

 

4 Pierre Duroché - Gevrey-Chambertin 2019 : (100% pinot noir. 100% egrappé. Elevage fûts) Couleur rubis claire et brillante, nez éclatant plein de cerise rouge, de pivoine, très élégant. La bouche est aussi très fruitée, très accessible déjà, gourmande et fraîche à la fois, aérienne, avec une belle longueur. Coup de cœur unanime. TB++.

Tarlant

 

5 Jean-Charles Abbatucci - Vin de France Valle di Mare 2019 : (100% carcaghjolu nero. Vignes traitées à l’eau de mer. Elevage en demi-muids) Clair en couleur, nez étonnant de fruits rouges un peu sucrés, de garrigue, de thym, de lavande, très méditerranéen. La bouche est encore un peu serrée, jeune, mais prometteuse, avec un côté salin marqué sur la finale. Moins de finesse que sur les cuvées Faustine ou Monte Bianco mais pour un premier millésime de cette cuvée expérimentale c’est intéressant. TB.

 

6 Famille Sabon Clos du Mont Olivet - Châteauneuf-du-Pape 2012 : (80% grenache + 10% syrah, 6% mourvèdre, 4% cinsault, counoise, vaccarèse, muscardin, terret noir, picpoul. Eraflage partiel. Elevage foudres) Couleur claire légèrement évoluée. Nez classique de grenache de fruits rouges confits, d’épices. Une bouche qui reste fruitée, fraîche et élégante pour Châteauneuf, début d’évolution sur le sous-bois, belle longueur. Un grand classique. TB+.

 

7 Les Frères Ravaille Ermitage du Pic St loup - Guilhem Gaucelm 2018 : (50% syrah, 50% grenache en foudres) Couleur sombre, nez très expressif, sauvage, cuir, tapenade, anchois, lardé, fruits noirs, très syrah en grappe entière. La bouche reste élégante, avec des tannins fins, du volume, beaucoup de fraîcheur pour un vin sudiste. Un vin qui a divisé : exceptionnel pour certains, trop sauvage pour d’autres. TB++.

 

8 Jean-Baptiste Semmartin Domaine Lajibe - Jurançon Serres-Seques 2018 : (100% petit manseng en fûts. 100gr SR/L) Couleur or pâle, nez élégant sur le miel, l’ananas frais, le coing, assez classique. C’est surtout en bouche qu’il fait la différence, aérien, léger en alcool, belle acidité, les 100gr de SR ne se sentent pas du tout, long et très digeste. Magnifique. Accord parfait avec le chausson aux pommes de Carno. Coup de cœur unanime ! TB+.

lajibe

 

17 novembre 2021

Yvon Clerget (Volnay) ****

Depuis le retour du fils, Thibaud Clerget, au domaine en 2015, après des stages chez Hudelot Noellat, en Nouvelle-Zélande et aux Etats-Unis, le domaine ne cesse de progresser. Le domaine s'étend sur 6 hectares avec depuis 2019 un peu de négoce en supplément sur des blancs. Les vins sont fins et délicats, peu tanniques, avec des macérations préfermentaires à froid, extraction tout en douceur, peu de pigeages, un peu de vendanges entières uniquement sur les sols argileux, usage limité du SO2.

 

 

Yvon Clerget - Volnay 1er cru Santenots 2019 : Couleur rubis brillante, nez ouvert, gourmand, sur la cerise rouge légèrement sucrée, assez simple en l'état, élevage déjà bien intégré. La bouche est très gourmande, fruitée éclatant, toujours cette cerise à peine sucrée, bonne acidité derrière, l'équilibre est bon, pas trop d'alcool, peu de tannins, belle matière, c'est juteux, déjà très bon en l'état, semble egrappé alors qu'il y a une touche de grappe entière. Finale assez longue, un poil lisse pour chipoter mais on y retourne très facilement. Belle découverte. A voir désormais sur d'autres cuvées et d'autres millésimes surtout. TB+.

 

 

Volnay 1er cru Clos du Verseuil 2016 : un peu de couleur, nez classieux, végétal noble, touche fumé, épices. Bouche juteuse, avec de la matière, une certaine noblesse, élevage intégré, et en même temps beaucoup de fruit et de plaisir. TB+.

 

 

Clerget - Volnay 1er cru Clos du verseuil 2018 : assez coloré, fruité gourmand, un peu de fruits noir, assez mûr, bouche dense, tannins soyeux, poivre, joli, mais dans un style clairement millésime chaud. TB.

 

 

Yvon Clerget

VOLNAYRouge2022, VOLNAY 1ER CRUMonopoleClos du VerseuilRouge2022, POMMARD 1ER CRULes Rugiens-HautsRouge2022 (0%, 15% et 25% VE) trois vins très clairs, pivoine, très fins, peu tanniques, déjà très accessibles, même le Rugiens, beaucoup de plaisir.

11 novembre 2021

Antonio Madeira (Portugal) *** et Quinta da Pellada ***

"António Madeira est un vigneron français d’origine portugaise. En 2010, il décide de revenir s’installer sur le terroir de ses ancêtres, la Serra da Estrela, une sous-région du Dão. C’est au pied de ces montagnes qu’António a isolé des parcelles de vieilles vignes complantées qui se distinguent par la typicité des cépages, la qualité du sol granitique et une exposition idéale. La Philosophie du domaine est simple : respect du sol, de la plante et du fruit afin de se concentrer sur l’essentiel, à savoir l’expression du terroir. Pour y parvenir, António Madeira n’utilise aucun pesticide et travaille ses sols au cheval, utilise des levures indigènes..." Valade

 

 

Antonio Madeira - Dao Vinhas Velhas branco 2017 : (arinto, bical, cercial, encruzado, fernao pires, siria et autres. Elevage moitié cuve, moitié demi-muids de 500L. 13,5%) Couleur bien dorée, nez expressif très marqué par l'autolyse, grillé, allumette, très "bourguignon nouvelle génération". Derrière un peu de fruits jaunes et de citron. La bouche a un beau volume, de la puissance, pas de gras, très marquée réduction sur lies aussi, grillée/toastée, accompagnée d'un fruité mûr, solaire, fond minéral intéressant même si le grillé prend un peu le dessus sur le terroir en l'état. C'est mieux après aération ceci-dit. Finale assez longue, toujours sur le grillé des lies avec un peu de citron confit. Très bon rapport q/p (20€). TB.

 

Antonio Madeira, Dao vinhas velhas 2019 : malheureusement une bouteille avec un défaut, dommage pour cet excellent petit producteur qu'on regoûtera un jour...

 

Antonio Madeira (Portugal), Dao Vinhas Velhas branco 2020 : (15% Arinto, 15% Bical, 15% Cercial, 15% Encruzado, 15% Fernao Pires, 15% Siria, 10% Autres. A 600m d’altitude sur granit dans la Serra da Estrela. Moitié 500L moitié cuve.) Retour au blanc pour le fromage, couleur or pâle et trouble, nez d’abord sur l’autolyse grillé, puis fruits bletts, notes florales, un peu brouillon. Jolie bouche énergique, tendue, minérale, citronnée, anisée, florale, à la finale salivante. TB.

 

 

 

 Quinta da Pellada, Dao Muleta 2017 : (Domaine familial de 60ha aujourd'hui sur 3 lieux. Ici vignes centenaires sur la Serra de Estrela à 450m d'altitude sur granit. Cépages jaen, baga, touriga nacional, bastardo, alfrocheiro etc… Elevage fûts non neufs) Couleur grenat, nez très élégant de cerise noir, de goudron, de pin, balsamique, de ronce... La bouche est à la fois fruitée, floral, avec un végétal noble, quelques épices, un côté graphite marqué, surtout une finale portée très loin par une belle acidité, et des tannins présents mais fins dignes des plus beaux barolos. La longueur est impressionnante. L'équilibre puissance/fraîcheur aussi. C'est déjà bon et avec un gros potentiel de garde aussi. On termine en beauté. TB++.

 

Quinta da Pellada *** - Dao Alto 2017 tinto : (jaen, alvarelhao, tinta pinheira, tinta carvalha, bastardo... parcelle la plus haute du domaine. Elevage fûts français non neufs) Couleur rubis foncé, nez sur les fruits rouges type prune, kirsch, et quelques fruits rouges frais, un peu mentholé, champignon, cuir, donne l'impression qu'il va pinoter dans quelques années. La bouche est peu tannique, belle texture, pas de bois, du volume, légère en alcool (13%), acidité moyenne, plutôt ronde, souple, sur les fruits du nez, manque une pointe de fruits frais peut-être, main arômes intéressants cuir, épices, prune, avec une finale de longueur moyenne. Le lendemain il a justement trouvé un peu de fruits rouges frais, très joli vin. TB.

 

31 octobre 2021

Klaus Peter Keller (Rheinhessen) *****

 

Klaus Peter Keller et sa femme Julia ont repris le domaine familial (d'environ 18ha aujourd'hui) à Flörsheim-Dalsheim à la fin des années 1990. Après avoir fait son stage en Bourgogne et notamment chez Armand Rousseau, Klaus Peter Keller continue de s'y rendre deux fois par an pour échanger des bouteilles avec les plus grands vignerons (Pierre Duroché...). Il a été l'un des premiers en Rheinhessen à croire au potentiel du pinot noir avec le réchauffement climatique. Il produit désormais de grands vins rouges très "bourguignons" dans l'esprit (avec une partie de vendange entière, peu de bois neuf). Il a continué à améliorer les rieslings secs, à la profondeur exceptionnelle. Sa célèbre cuvée G-Max (G pour son grand-père, Max pour son fils) est apparue en 2001. C'était au départ son vin de table, que tous ses amis ont voulu lui acheter. Il raconte que pour être "tranquille", il a fixé un prix exorbitant... Il est aujourd'hui considéré par beaucoup comme le plus grand vigneron allemand.

 

 

 

KP Keller - Riesling Trocken Von der fels 2016 : (AP 13) Couleur claire, nez pétrole, minéral, citron confit, pamplemousse. Bouche perlante, très minérale, tendue, sûrement 3-4gr de SR, sur les arômes du nez, pas une grosse matière, bonne longueur. Belle "entrée de gamme" au style Keller, guère étonnant avec quelques vignes de Morstein et Kirschpiel dans l'assemblage. TB.

 

 KP Keller - Spätburgunder S trocken 2013 : (AP 40) Couleur claire reflets oranges. Nez expressif, cerise griotte, framboise, pointe florale, touche fumée avec l'ouverture (viande fumée). Bouche légère, presque sans tannins, quand même de l'épaisseur, assez ronde, très léger boisé bien intégré. Finale un peu courte, mais un vin très facile à boire, on se ressert très vite. TB.

 

Keller - Kirchspiel riesling GG 2016 : (Rheinhessen.AP n°30. 13%) Couleur à peine plus dorée, nez plus fermé qu’il faut aller chercher, moins fruité, plus minéral, ne pétrole pas trop là non plus. Bouche plus puissante, un peu plus de volume, encore jeune, plus sèche et encore plus minérale, une certaine austérité mais très noble. C’est surtout sur la finale qu’il impresionne et qu’on sent le potentiel, encore plus longue et plus tendue que le Prager, très caillou. Sûrement plus grand que le précédent, mais a besoin d’un peu plus de temps. TB++.

 

Keller - Kirchspiel riesling GG 2020 : (AP24, 12,5%) Couleur or pâle, nez très citron, citron vert, zestes, pointe résine, pas trop pétrole. Bouche pleine d'énergie, très tendue, sèche, grosse acidité, zestes, citron, beaucoup d'amers nobles, trame calcaire derrière, finale très longue, parfaitement équilibrée, déjà délicieux en l'état. Et dire que c'est trop jeune... TB++.

 

Keller - Riesling limestone Kabinett 2018 : (AP 06) très clair, très perlant, semble assez peu sucré, très tendu, citronné, frais, 9% d'alcool, se boit tout seul, simple mais très précis. TB.

 

Limestone Kabinett 2021 : très tendu, peu d'alcool, minéral, équilibre parfait. TB+.

 

Keller - Bürgel pinot noir GG 2020 : (AP 17) Couleur claire, nez un peu réduit à l'ouverture, léger élevage tosté. Bouche par contre très élégante, pure, fruitée, fraîche, acidité assez haute, joli fond minéral, long, salivant. TB++. Une autre bouteille plus tard était très claire, toute en fruit, finesse extrême, ultra buvable, fleurie, évidente, moins d'élevage, peut-être un peu moins de tension en finale. TB++.

 

Keller Rieslaner Auslese 2021 : (demi-bt) couleur or, nez très fruits exotiques frais, mangue, ananas, bonne acidité et peu d'alcool en bouche, très gourmand, frais, exotique, pas très long mais efficace. TB+.

 

31 octobre 2021

Marguet (Ambonnay) ****

Benoit Marguet a repris le domaine familial en 2008, il travaille aujourd'hui en bio, biodynamie, phytotérapie et aromathérapie. Il travaille 8 hectares sur Ambonnay et Bouzy + un peu d'achat de raisins sur la Côte des blancs. Les fermentations se font sous bois, les vins sont peu sulfités, non dosés. Si autrefois ses champagnes étaient un peu trop marqués par le bois, le tir semble avoir été corrigé, les champagnes combinent maturité, tension, minéralité, énergie et patine du bois.

 

Marguet - Champagne Shaman 2017 : (69% pinot noir, 31% chardonnay. Zéro dosage. 23mg SO2 total. Dégorgé début 2021) Couleur qui fait un peu évoluée, joli nez de pommes mûres, petite touche d'élevage bien intégrée, fruits blancs, pêche, floral, on sent le champagne ramassé mûr. Bouche tendue, minérale, crayeuse, sur les arômes du nez, bulle fine. Pour chipoter manque un peu de matière. La finale est longue et crayeuse, bien typée craie dure de la montagne de Reims. TB.

 

Yuman 2019 un peu strict en l’état. Shaman 2018 idem un peu strict, austère, semble pas tout à fait en place. La version Shaman rosé se goute un peu mieux. Sapience 2011 (achat à Leclapart, Lahaye Laval) mieux, style très droit, mais joli fond minéral. Dans l’ensemble une gamme pas dans un bon jour…

 

26 octobre 2021

Tyrrell's (Australie) ***

Tyrrell's est un vieux domaine (1858) d'un peu plus de 100 hectares situé dans la Hunter Valley (Nord de Sidney), certifié ISEM (International standard for environmental management)

 

 

Tyrrell's - Vat 1 Semillon 2015 : (plus vieilles vignes du domaine, certaines sont de 1923. Sols très sableux. Elevage court en cuves sur lies puis près de 5ans en bouteille avant commercialisation. 11% vol)  Couleur or pâle, reflets verts. Nez encore jeune, expressif, citron vert, agrumes, résine, pointe de cire et miel. Bouche légère en alcool, pas de gras, pas une grosse matière, belle acidité, très fraîche et digeste, presque tendue, très zestée, fruits jaunes. Finale assez longue, acidulée, presque saline, amers nobles, zestes de citron, le lendemain pointe noisette qui commence à apparaître. Un vin assez déconcertant avec son élevage cuve et ses 11%, on sent qu'il est ramassé en quasi sous-maturité, comme les Marsanne de Tahbilk, beaucoup plus frais et digeste que les sémillons secs bordelais (il se rapproche bien plus d'un riesling ou d'un alvarinho). Bel équilibre, mais encore assez simple dans son aromatique. Pour plus de complexité à regoûter dans 10ans. TB.

 

 

Tyrell’s (Australie, Hunter Valley) – HVD semillon 2015 : nez à peine grillé sur lies, floral, cire. Bouche agrumes, cire, peu d’alcool, peu de volume, finale un peu courte, manque d’acidité par rapport au VAT 1 2015. B.

 

19 octobre 2021

Torbreck (Australie) ***

Domaine d'environ 250ha situé à Marananga au centre la Barossa Valley, créé en 1994 par David Powell. Le domaine est racheté par le californien Peter Knight en 2013. Les vins sont assez classiques pour la région, très confiturés, avec beaucoup de sucrosité, hauts en alcool, boisés, mais on peut toujours avoir une bonne surprise en les attendant très très longtemps...

 

Torbreck - The Struie 2011 : (Syrah. Barossa Valley + 5% Eden Valley plus fraîche. 15,2% vol. pH 3,71) Couleur grenat, pas trop noire pour une syrah australienne, peu évoluée. Nez confituré, sur les fruits noirs, le cacao, pas trop boisé pour Torbreck mais ça sent la sucrosité élevée. La bouche le confirme, c'est très rond, sucré, tannins très gras, beaucoup de cacao et de confiture de fruits noirs, assez simple, quand même un peu d'acidité derrière, l'alcool est bien intégré au départ mais ressort en finale et devient de plus en plus évident lorsque le vin se réchauffe. La finale est assez longue, plus épicée, un peu d'orangette et toujours du cacao. Si le vin fait son effet sur les premières gorgées on se lasse très vite, ça devient même écoeurant dès le second verre. B-.

 

Torbreck – Old vines GMS Barossa 2018 : très confituré, épicé, pneu brulé. Moyen.

 

Torbreck – Hillside vineyard grenache Barossa 2018 : très rouge rubis en couleur, très gourmand, peu de tannins fraise confiturée, velouté, suave, pas une grosse acidité, mais alcool bien intégré. TB.

 

Torbreck – Descendant Barossa valley 2018 : (shiraz + viognier) Plus noir, fait syrah lardé, fumé, tapenade, nez assez noble, pas trop boisé, la bouche est pas trop confiturée par rapport aux autres cuvées. TB+.

 

Torbreck – The Factor Barossa valley 2018 : (shiraz) Très noir, très sirupeux, ultra épais, tannins lissés par le bois, très marqué coconut, très écoeurant. A revoir dans 20ans minimum. B-.

 

Torbreck steading blanc 2017 : (rhone blend) nez pêche, abricot, floral, facile, sans être exubérant non plus, la bouche a le mérite d'être pas trop haute en alcool, ni trop grasse, peu d'acidité en finale par contre. B+.

 

16 octobre 2021

Soirée Montalcino

Situé au sud de la Toscane, Montalcino est réputée pour être une zone particulièrement chaude et sèche.

carte de toscane

 

Sur un peu moins de 20kms par 20, près de 240 producteurs aujourd'hui se partagent un peu plus de 2000ha de vignes. La différence de climat est énorme entre le Nord et le Sud de l'appellation, avec environ 3 semaines d'écart dans les dates de vendange. Si des sous-régions ont clairement été identifiées, elles n'ont pour le moment rien d'officiel ; mais les débats sont nombreux pour savoir s'il faut ou non les intégrer dans les règles de la DOCG, comme c'est le cas dans le Chianti par exemple. Pour Soldera la variété de terroirs est de toute façon trop forte même au sein d'une même sous-région. Pour Salvioni, il aurait fallu les créer dès le début car segmenter c'est forcément classer ce qui entraînera de meilleures ventes par endroits et donc jalousie, procès... Et que faire des domaines qui assemblent des parcelles du Nord avec des parcelles du sud ? 

carte secteurs montalcino

sub region montalcino

Un schéma peut-être un peu trop "simpliste" (surtout la mention "slavonian oak cask" qui n'a rien à voir avec le secteur) mais qui a le mérite d'être très clair.

 

Montalcino est l'un des secteurs du monde où la géologie est la plus complexe. Les premières cartographies commencent à apparaître mais restent encore très schématiques. On trouve cependant des cartes précises sur les sites des domaines ayant mis en place un système parcellaire.

soil map

 

 

Tous les vins sont en 100% sangiovese grosso, un clone trouvé à la fin du XIXe siècle par la famille Biondi Santi, particulièrement résistant au phylloxéra. Les domaines choisis sont dits "traditionnalistes" (élevages en foudres) par oppostion aux "modernistes" (élevages en barriques). Seul Salicutti est parfois considéré comme "intermédiaire". 

La dégustation commence par les Rosso di Montalcino (élevages plus courts, faits avec les jeunes vignes ou des parcelles plus propices à des vins "de fruit") puis continue avec les Brunello di Montalcino (élevage minimum 2ans sous bois, 6 mois en bouteille et commercialisation en janvier de la 5e année suivant la récolte). Et enfin un Brunello di Montalcino Riserva (un an de plus sous bois et commercialisation la 6e année).

 

Les vins ont été ouverts à midi pour le soir, non carafés, servis en Zalto Universal.

 

 

1 Castello Tricerchi, Rosso di Montalcino 2018 : (domaine de 13ha autour du château historique de 1441. Vignes replantées en 1995, d’abord vente aux coopératives puis premier millésime de Tommaso Squarcia en 2012. 2 parcelles proches du domaine, au Nord de l’appellation, secteur frais donc. Elevage 1an en foudres. Sols argile et sable surtout.)    Couleur très claire, limpide. Nez ouvert, sur des petits fruits rouges acidulés, pivoine, facile et élégant. Bouche légère, pas un gros volume, fruits rouges avec une petite pointe de sucrosité bien équilibrée par une bonne acidité. Pas une grosse longueur mais beaucoup de fruit, frais et gourmand. TB.

 

2 Poggio di Sotto, Rosso di Montalcino 2016 : (domaine de 10ha créé fin des années 1980 par le légendaire Pierro Palmucci, à Castelnuovo dell'abate, secteur chaud mais tempéré par le Monte Amiata. Certifié Bio. Collaboration avec l’Université de Milan pour trouver les meilleurs clones. Domaine vendu en 2011 à Claudio Tipa déjà propriétaire de ColleMassari. Jeunes vignes de Brunello, autour du domaine. Elevage 2ans en foudres. Sols marnes et galestro surtout.)      Couleur à peine plus sombre que le précédent mais on reste sur une teinte rubis « pinot », brillante. Nez expressif avec un fruité un peu plus mûr que dans le précédent, fraise, cerise, un peu plus de profondeur, tomate séchée, pivoine. Bouche avec un peu plus de volume, fruité éclatant, très frais, pas très riche en alcool, tannins très fins, assez « bourguignon » dans l’esprit, juteux, gourmand et bonne longueur en plus. Au niveau de nombreux Brunello. TB+.

 

3 Stella di Campalto Podere San Giuseppe, Rosso di Montalcino 2014 : (5,5ha en biodynamie à Sant’Antimo, créé dans les années 1990. Domaine reçu comme cadeau de mariage, Stella est tombée amoureuse du lieu qui en plus l’aurait soigné de sa maladie. Rencontres avec Piero Palmucci et Nicolas Joly entre autres. Plusieurs parcelles toutes autour du domaine, sols variés galestro, argiles, sables, quartz... Elevage 19 mois foudres, assemblage + 34 mois en bouteille. Légèrement sulfité à la mise.)          Couleur rubis à peine rouillée, nez plein de fruits rouges sucrés, de rose, petite touche balsamique, garrigue. Bouche à la fois solaire, fruité gourmand, mais une belle fraîcheur, des tannins très fins, un peu plus solaire que Poggio, un peu plus évolué et peut-être un peu moins propre. Mais là aussi un Rosso au niveau des autres Brunello. TB+.

 

4 Podere Le Ripi, Brunello di Montalcino Cielo d’Ulisse 2016 : (30ha en biodynamie + jardin, chai écologique…, créé en 1998 par Francesco Illy, vinification parcellaire. Domaine au sud-est mais parcelle à l’Ouest vers Camigliano. Elevage 33mois foudres + 12mois cuves ciment. Sol schiste et calcaire avec alluvions et sables.)      Couleur rubis foncé, nez sur la cerise, fruits un peu plus noirs, violette. Bouche puissante (15°), très dense, reste bien équilibrée grâce à une acidité élevée, intense, tannins encore présents, grosse longueur, beau potentiel mais encore jeune en l’état. Il a permis de voir le style de 2016 qui s’annonce un grand millésime de garde avec du fruit, de la matière, alcool et acidité élevés. TB-.

 

soldera 2013

 

5 Salicutti, Brunello di Montalcino Piaggione 2013 : (domaine créé dans les années 1990 par Francesco Leanza, ancien ingénieur en chimie, racheté par les restaurateurs Munichois Felix et Sabine Eichbauer en 2016. 4,5ha bio depuis 1994 (Premier domaine bio de Montalcino). Vinification parcellaire. Parcelle de 1,2ha riche en calcaire et marnes, assez solaire. Vignes de 1994 et 2007. Elevage 3ans foudres 5HL, 10HL, 20HL puis 40HL.)      Couleur sombre et légèrement évoluée, nez complexe, changeant, fruits cuits, presque pruneau, fumée, champignon, notes légèrement oxydées, balsamique. Ca part un peu dans tous les sens. Idem en bouche où le vin semble déjà évolué, un peu fatigué presque, mais tout en gardant une certaine fraîcheur et une bonne longueur. B.

 

6 Gianni Brunelli Le Chiuse di Sotto, Brunello di Montalcino 2013 : (domaine de 6,5ha créé en 1987 par cet ancien restaurateur de Sienne. Bio non certifié. Des parcelles à Pordenovone au sud-est (sable, galestro…) et à Le Chiuse di Sotto au Nord (argiles). Elevage foudres. Depuis la mort de Gianni en 2008 c’est sa femme Laura qui continue au domaine.)       Couleur grenat, sans aucune note d’évolution, nez qu’il faut aller chercher, fruits noirs, un peu floral, délicat. La bouche est très élégante, toute en sobriété et en retenue mais très noble, du fruit, de la matière, pas encore d’évolution. C’est long, pas très haut en alcool (13,5°), très frais et très juteux. TB+.

 

7 Gianfranco Soldera Azienda Case Basse, IGT Toscana 2013 : (créé en 1972, 9ha biodynamie non certifiée avec un jardin botanique. 2 parcelles proches du domaine, sols variés. Elevage 5ans en foudres. Devenu légendaire depuis qu’un ancien employé (pour des raisons encore controversées – Gianfranco était soi-disant à l’origine des dénonciations entraînant le scandale du Brunellopoli en 2008) a ouvert les robinets des foudres contenant les récoltes de 2007à2012. Depuis sa mort en 2019, sa femme gère le domaine.)          Couleur rubis très brillante, nez exubérant, plein de fruits rouges confiturés, très fraise confiturée, cerise rouge, très éclatant, puis un peu de viande fumée, de garrigue, d’herbe grillée, de tomate séchée… La bouche impressionne par sa densité, très peu de tannins, texture soyeuse, le fruité est sucré, un côté bonbon, pourtant il reste digeste grâce à une bonne acidité dans le fond, une longueur incroyable, avec beaucoup de gourmandise. Un OVNI, qui n’a rien à voir avec les autres vins, qui met une vraie claque d’entrée, déjà prêt à boire. Le maître a parlé !  Exceptionnel.

 

8 Biondi Santi Tenuta Greppo, Brunello di Montalcino 2008 : (domaine de 25ha, créé en 1840. Le domaine historique de l’appellation, à l’origine de la création du Sangiovese rosso. Plusieurs parcelles autour du domaine. Elevage 3ans en foudres. Domaine récemment vendu au groupe EPI (Piper-Heidsieck…)      Couleur grenat, légèrement évoluée, nez plus austère, plus « traditionnel », fruits plus noirs, cuir, girofle, réglisse, sous-bois, très complexe. La bouche est droite, très noble, un peu austère, pas de sucrosité ici, peu d’alcool, acidité élevée, tout en tension, avec une grande longueur, des tannins poudrés. Un style complètement à l’opposé de l’exubérance Soldera mais grand aussi. TB++.

 

 

Bonus n°1 Col d’Orcia, Brunello di Montalcino Poggio al vento Riserva 2010 :  (grand domaine en bio au sud de l’appellation. Long élevage en foudres)   Couleur rubis foncé peu évoluée. Nez expressif, à mi-chemin entre Soldera et Biondi Santi, fruits rouges, prunes, réglisse, menthol, mûr mais beaucoup moins sucré que Soldera. Bouche puissante, élevée en alcool (15°) mais parfaitement équilibrée, grosse acidité, beaucoup de fruit, tannins de qualité, encore dans sa phase de jeunesse, mais déjà grandiose par son équilibre. Grande série ! Merci Stan pour la bouteille. TB++.

 

Bonus n°2 Tenuta dell’Ornellaia, Bolgheri superiore rosso Ornellaia 2004 : (Propriété ayant d’abord appartenu à Antinori, consulté par Michel Rolland puis vendu à Mondavi puis à Frescobaldi. Cabernet sauvignon, merlot, en barriques)     Changement complet de style, de secteur et de cépage avec cette légende des « super-toscan » à la couleur très noire, au nez encore légèrement boisé vanillé, beaucoup de cassis, très mûr, confituré, un peu de menthol, tabac, cèdre. Bouche encore toute jeune, pleine de cassis un peu sucrée, des tannins présents mais gras, de la puissance, du volume, un style bien sûr plus « international » que les précédents, une sorte de Bordeaux solaire, parti pour vivre très longtemps, avec un travail sur le volume, la texture, la rondeur, complètement différent des Sangiovese en foudres et très intéressant à comparer. Merci Manu pour la bouteille ! TB.

ornellaia 2004

 

Une dégustation de très haut niveau, qui a pleinement convaincu tous les participants, même ceux qui n'étaient pas familiers avec le sangiovese. Les vins se sont montrés très variés, combinant fruit, gourmandise, puissance liée à l'alcool mais restant toujours digestes, ne saturant jamais les palais. Et pourtant beaucoup d'entre eux étaient encore trop jeunes dans l'idéal.

 

Pour les plus motivés un peu de lecture supplémentaire : https://kerinokeefe.com/montalcino-time-to-get-in-the-zone/

 

9 octobre 2021

Soirée grands vins

1 Dom Pérignon, Champagne vintage 2008 brut : (50% pinot noir 50% chardonnay, sur Montagne de Reims, Côte des blancs et Hautvillers. Elevage cuve. Malo faite)  Couleur or pâle, nez typique du domaine avec des notes beurrées et légèrement grillés. Bouche à la bulle fine, généreusement dosée en sucre (à peine trop peut-être), sur l’aromatique Dom Pé mais avec l’élégance et la fraîcheur de 2008, finale longue, crayeuse, bien plus tendue que sur d'auters millésimes. Ca commence bien. TB.

 

2 Raveneau, Chablis 1er cru Vaillons 2012 : (100% chardonnay. Parcelle sur la rive gauche du Serein, exposition sud-est, sols calcaires. Elevage fût)  Couleur très claire, nez classique du domaine mélangeant coquille d’huitre, citron à des arômes plus « Côte de Beaune » beurré, fruits jaunes. Bouche qui combine une matière épaisse, un peu de gras et de beurré, à du fruité et une trame minérale très longue, très salivante en finale, d'une longueur incroyable. La magie Raveneau a encore opéré avec peut-être un supplément d'expressivité sur la seconde bouteille. TB++.

 

3 J.L. Chave, Hermitage blanc 2013 : (80% marsanne, 20% roussanne. Parcelles : Rocoules, Peleat, l’Hermite et Maison blanche. Elevage fût dont 20% neufs environ)  Couleur bien dorée, nez très expresif de miel, cire, abricot, pêche. Bouche grasse, très dense mais qui réussit le tour de frorce de rester digeste, très longue également. Superbe. La première bouteille semblait avoir un petit supplément de fraicheur. TB+.

 

4 Clos Rougeard, Saumur-Champigny Les Poyeux 2012 et 2011 : (100% cabernet franc, parcelle de 2,9ha sur sols sableux. Elevage 2ans en fût d’un vin)  Deux bouteilles très proches l'une de l'autre, très claire en couleur, au nez mêlant petits fruits rouges quasi bourguignons avec un fond terreux/végétal plus typé cabernet. Une bouche aérienne, aux tannins soyeux, toute en fraîcheur et en élégance. TB+.

 

richebourg 1998 romanee conti

 

5 Château Giscours, Margaux 1989 : (65% Cabernet Sauvignon, 30% merlot, 5% Cabernet Franc. Vignes sur Labarde au sud de Margaux. Elevage fût dont 50% neufs)  Couleur assez claire pour Bordeaux et que très légèrement évoluée pour 1989, nez encore très frais, et fruité, qui fait peut-être un peu plus merlot que cabernet. La bouche est d’une fraîcheur incroyable pour l’âge du vin, toute en finesse, très élégante, on commence à retrouver des arômes un peu plus typés cabernet, de tabac, cuir, fumé, cassis... belle longueur en plus. Encore la preuve que les Bordeaux ont juste besoin de temps pour exprimer tout leur potentiel. TB+.

 

6 Domaine de la Romanée-Conti, Romanée-St-Vivant 1997 : (100% pinot noir en grappes entières. Parcelle de 5,28ha sous la Romanée-Conti et les Richebourg. 90cm d’argiles sur calcaires de Premeaux. Elevage en fûts neufs) Couleur grenat, à peine évoluée. Superbe nez expressif et très complexe, plutôt orienté violette et fruits noirs, un peu kirsché, viande fumée, végétal noble, cuir... Bouche en dentelle, soyeuse, peu de tannins, moins d'acidité et d'énergie que le Richebourg 1998, mais plus de finesse. Une finale interminable là aussi, portée par la fraîcheur et le végétal noble de la grappe entière. Exceptionnel.

 

6 Domaine de la Romanée-Conti, Richebourg 1998 : (100% pinot noir en grappes entières. Parcelle au nord de la Romanée-Conti. Le DRC possède 3,5ha des 9ha. Sols de marnes et calcaire de Premeaux. Elevage en fûts neufs) Couleur rubis, trouble et à peine évoluée. Superbe nez expressif et très complexe sur le pot-pourri, la pivoine, fruits rouges et noirs, pointe fumée... La bouche est puissante, énergique, avec une acidité élevée, une matière dense, encore beaucoup de fruits un peu plus sucrés que dans la St Vivant 1997, la noblesse de la grappe entière qui apporte beaucoup de fraîcheur, des tannins poudrés et une finale interminable. Encore une fois, tout le monde en attendait beaucoup et personne n'a été déçu. Exceptionnel.

 

7 Camille Giroud, Nuits-St-Georges 1er cru Perrières 1990 : (100% pinot noir en grappes entières. Parcelle au centre de l’appellation, exposé sud-est, dans la combe des Vallerots, sur calcaires très compacts en haut de coteau)  Couleur sombre et légèrement tuilée, le nez fait encore jeune, sur le kirsch, la terre, quelques notes animales. Bouche puissante, sur les arômes du nez, avec beaucoup d'énergie et des tannins encore durs, pour ce vin de gibier à l'ancienne, grosse longueur, avec beaucoup de minéralité, mais il manque d'élégance par rapport au précédent bien sûr. TB.

 

8 Château d’Yquem, Sauternes 1983 : (80% sémillon, 20% sauvignon. Elevage de 3ans en fûts neufs)  Couleur ambrée, nez magnifique, de safran, ananas, fruits exotiques, miel, cire, pêche… Bouche concentrée, sirupeuse, qui attaque sur le caramel, moins exotique que le nez, la finale retrouve un bel équilibre avec de fins amers, sur l’orange, l’abricot sec, encore une belle acidité, reste finalement très digeste. Accord parfait avec le financier ananas/coco. TB++.

 

Bonus : un petit pinot pour "emmener" les vins de la Romanée-Conti, un Clos de la Faille 2018 d'Albert Mann lors de la première soirée, mûr, très bonbon cerise, gourmand, encore un peu d'élevage à intégrer. TB. Un Vosne-Romanée 2017 de René Bouvier lors de la seconde soirée très élégant, floral et sur les petits fruits rouges, tout en finesse, infusé. TB+. Un Gonon Saint-Joseph rouge 2017 sauvage, lardé, tapenade, fruits noirs, très salin, encore un peu de tannins bien sûr, mais toujours la grande classe de ce style grappe entière. TB+.

 

27 septembre 2021

Daniel Twardowski (Allemagne, Moselle) ****

Daniel Twardowski a créé son domaine Pinot Noix en 2011 (premier millésime). Il possède désormais 3 hectares sur le Hofberg à Dhron, juste au sud de Piesport. Son but avoué est de cocurrencer les gands bourgognes. Les meilleurs clones de pinot noir ont été plantés à partir de 2006.

 

Daniel Twardowski - Pinot Noix Ardoise 2016 : (30% VE) Couleur très claire, infusée, et à peine trouble, nez éclatant dès l'ouverture, plein de petits fruits rouges légèrement sucrés, framboise, griotte, pointe de cerise aigre, léger élevage vanillé, très marqué par la rose également. La bouche est éclatante elle aussi, sur les fruits rouges un peu sucrés, toute en rondeur, avec une texture ultra soyeuse, rien ne dépasse, c'est très gourmand, encore tout jeune, toujours un peu d'élevage vanillé, beaucoup de rose/pivoine (j'ai l'impression qu'il y a un peu de grappe entière, mais je n'ai pas trouvé l'info...?), léger en alcool (12%). Ca garde tout de même juste ce qu'il faut d'acidité dans le fond pour que la finale reste digeste et relativement longue, même si on reste plus sur un profil en largeur qu'en longueur. La bouteille ne fait pas un pli avec cette finesse et cette gourmandise là. Un pinot pas du tout bourguignon me semble-t-il, mais plutôt très proche des Ipob californiens ou d'un Bass Philipp par exemple. Belle découverte. TB+.

 

Twardowski - Pinot noix Ardoise 2018 (Moselle allemande) : couleur sombre par rapport au 2016, trouble. Un peu de gaz, besoin de carafe. Nez très différent de 2016 ici bien plus fruits noirs, notes végétales de grappe entière. Bouche avec un petit côté animal, cerise noire, très belle texture et acidité haute, tannins fins, élevage déjà bien intégré, très juteux et gourmand avec du fond, un côté un peu grappe entière végétal en finale. TB.

 

Twardowski - Pinot noix ardoise 2017 : Couleur très claire, presque diluée, nez expressif, petits fruits rouges, léger fumé, lardé, pivoine, pointe d’élevage vanillé. Bouche en dentelle, beaucoup de finesse, élevage mieux intégré qu’au nez, tannins très fin, belle acidité, jus de fruit, tire à peine sur le nature, sans défauts, infusé, long, acidulé, une touche fumée, pas un gros volume, mais de la dentelle. TB+.

 

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