Soirée pinots et rieslings du monde
Vins 1 et 2 : Pompe à la fourme, biscuits de l’Atelier auvergnat fourme/noix et cantal/oignons, purée de carotte anis et curcumin. L’accord a bien fonctionné avec les deux vins.
Erath *** - Pinot Noir Oregon 2013 : (25% fûts neufs, différentes parcelles d’Oregon) Pinot très léger, fruité, frais, pas particulièrement boisé, il pourrait faire penser à un pinot de Sancerre, simple et court. Sympa pour commencer. B.
Kooyong ** - Pinot Noir Massale 2011 (Péninsule de Mornington - Australie) : (10 mois fûts français, 15% neuf, différentes parcelles) Nez désagréable avec un peu de réduction, de grillé, un peu mieux en bouche, assez léger, bonne acidité, pas une grande longueur. B-.
Vins 3 et 4 : Tarte aux champignons (cèpes, trompettes de la mort, bella rosé), salade vinaigrette. Convient parfaitement avec le Nelles qui a la puissance pour tenir tête aux champignons, un peu moins avec le Felton Road, qui aurait dû être placé avant.
Nelles *** – Spätburgunder « Ruber » 2012 (Ahr – Allemagne) : (sols d’ardoises, fûts anciens) Nez puissant, avec un côté grillé, fruit assez noir pour du pinot. Meilleur en bouche, puissant mais pas alcooleux, avec de la fraîcheur, un léger perlant, bonne matière, un peu plus long que les précédents, finale poivrée. B+.
Felton Road **** – Pinot noir “Bannockburn” 2011 (Central Otago - Nouvelle-Zélande) : (11mois fûts, assemblage de 3 parcelles, biodynamique). Le nez est un peu discret, mais plutôt agréable, là aussi sur un fruit assez noir pour du pinot. La bouche est vive, plus tendue que les précédents, plus fine que le Nelles, fruitée. Longueur moyenne. B+.
Vins 5 et 6 : Dahl de lentilles corail aux patates douces curry lait de coco et coriandre. Accord difficile avec les pinots.
Lambrays ***** – Clos des Lambrays 2008 : (18 mois fûts 50% neuf, sols marnes, argilo-calcaire) Nez moyennement expressif, pinote plus que les précédents, fruits rouges et noirs, rose fanée, bouche assez fine, pas une grosse matière, mais très élégante et facile, portée par une belle acidité, les tannins sont fins. Manque un poil de longueur pour un grand cru. TB.
Alain Brumont **** – Le pinot noir d’Alain Brumont 2009 : (60% fûts neufs, argiles rouges et galets roulés) Vin très puissant, alcooleux, mal équilibré, peut-être encore un peu jeune. Aucun plaisir en l’état. Moyen.
Vins 7 et 8 : Lasagnes de légumes oubliés. Très bon accord avec le Schloss Johannisberg, le Red Newt manquait un peu de gras et de matière.
Red Newt *** – Dry Riesling 2013 (Finger Lakes – USA) : (assemblage de parcelles) Riesling vif, facile à boire, fruité, peu de pétrole, bonne acidité, manque un peu de matière et de gras. B+.
Schloss Johannisberg **** – Riesling Trocken Ertes Gewachs 2009 (Rheingau – Allemagne) : (sols limon et quartz, 6,7gr SR) Un peu plus de pétrole et de terpène que le précédent, surtout plus gras, plus de matière, belle tension, pas de sucre ressenti, beaucoup d’agrumes, pamplemousse, finale assez longue, légère amertume. TB.
Vins 9 et 10 : Fromages (gaperon, brillat-savarin, chavignol, chèvre cendré, marotte) Bon accord chavignol/Maverick sur la tension, gaperon et brillat-savarin/Kreydenweiss plus sur le gras. Moins convaincu par les accords avec la marotte (brebis).
Maverick *** – Riesling Trial Hill 2010 (Eden Valley – Australie) : (biodynamie, micro-terroirs différents) Beaucoup de pétrole au nez, bouche austère, très tendue, mais peu de fruit, surtout du pétrole. Peu de plaisir à le boire seul, mais agréable sur le chavignol. Je suis un des rares autour de la table à lui trouver quelques qualités. B+.
Marc Kreydenweiss **** – Alsace Grand Cru Kastelberg 2008 : (biodynamie, sols de schistes) Beau nez avec du terpène, divers agrumes, en bouche l’élevage se sent un peu avec des arômes briochés, c'est assez gras, moins tendu que les précédents. Encore un peu jeune peut-être. Bien fait, mais pas trop mon style. Il a plu à quasiment tout le monde. TB-.
Vin 11 : Panettone Bonifanti, chocolats. Bon accord.
Dr Loosen **** - Urziger wuzgarten Spätlese 2003 (Mosel – Allemagne) : (sol volcanique, ardoise rouge, fer) Robe encore très pâle, très fruité au nez avec beaucoup d’ananas et de fruits exotiques, idem en bouche, très frais, facile à boire, plus moelleux que liquoreux, ananas et épices, pas très long, pas forcément très complexe mais quel régal ! TB.
Au final, d’excellents plats, des accords réussis (mis à part avec le dahl) mais quelques vins décevants : des confirmations mais peu de découvertes. En rouge, seul le bourgogne a fait l’unanimité (bu à l’aveugle), en blanc les rieslings alsaciens et allemands étaient loin au-dessus des deux autres.