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Whisky Wine N' Beer

Whisky Wine N' Beer
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15 février 2020

Prager-Toni Bodenstein (Autriche) *****

Ancien maire de Weissenkirchen, ancien président du Codex Wachau et grand spécialiste de géologie, Toni Bodenstein, beau-fils de Franz Prager, et sa femme Ilse, gèrent ce domaine de 18ha depuis le début des années 1990. Ils sont désormais aidés par leur fils Robert Bodenstein, qui vient de finir sa thèse sur le ried Achleiten. Les vins sont peut-être les plus précis de la région, toujours très représentatifs de chaque terroir, jamais trop mûrs. La cuvée Wachstum Bodenstein, son "laboratoire" lui permet de faire ses sélections massales des meilleurs plants de riesling et de grüner.

 

 

Prager (Toni Bodenstein) - Riesling smaragd “Achleiten” 2016 : sols hétérogènes : orthogneiss sur le haut, migmatites et amphibolites sur le bas, paragneiss à l’ouest. Exposition sud-est et ouest. Couleur bien plus claire avec ce passage aux Rieslings "Smaragd", nez très élégant, pas d'hydrocarbures mais des notes florales, des agrumes, de la mirabelle, on sent qu'il lui manque juste quelques années pour développer plus de complexité. La bouche est impressionnante d'énergie, de tension, parfaitement équilibrée par un beau volume et une impression minérale qu'il n'y avait pas au nez. La finale est bien plus longue et persistante, plus saline aussi que celle des autres vins. Le gagnant de la soirée à l'unanimité, même s'il faudrait encore un peu de temps pour être qualifié de grand vin. TB+.

achleiten wachau

 

 

Prager - Riesling Steinriegl Federspiel 2017 : couleur dorée, nez de citron confit, assez mûr, fleurs blanches, presque sureau. Bouche perlante, grosse acidité et grosse tension, bien marqué citron confit, pas mal de volume pour un "federspiel" et beaucoup de longueur. Clairement meilleur le lendemain. A attendre ou à carafer a minima. TB.

 

Prager - Wachstum Bodenstein riesling Smaragd 2016 : (Wachau, Autriche. 13%) Couleur or pâle, très joli nez expressif, floral, à peine résineux, fruits jaunes, fraîcheur herbacée, thé vert, agrumes. Bouche avec une beau fruité, du volume, de l’élégance, probablement 2-3gr de SR, presque gourmande et en même temps trame minérale, bien marquée, finale très tendue, très longue, bien caillou, zetes d’agrumes, digeste. Grand riesling, qui se goûte très bien en ce moment. TB++.

 

Prager - Wachstum bodenstein riesling smaragd 2020 : un nez très floral, aromatique, fait un peu gruner, à peine anisé. Mieux en bouche, un peu mentholé, volume, épices, bonne acidité, minérale, encore jeune un peu sur la retenue, la finale manque un brin de tension et d'allonge mais à voir avec le temps. TB.

 

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11 février 2020

Salon Dive Bouteille et Visite chez Thibaud Boudignon

Dive Bouteille

Des conditions bien plus propices à la dégustation que la veille aux Greniers, bien plus de place, des vins pas trop chauds, voire peut-être un peu frais pour les rouges, et un décor magique dans les caves Ackermann.

 

Princic (vins oranges, Frioul)

Sivi 2017 (pinot gris) bof, un peu vernis. Jakot 2017 (fiulano) plus tannique, nez intéressant mais un peu vernis aussi. Trebez (chardo, sauvignon, friulano) 2015 et 2016 aux très beaux nez plein d’abricot sec, de marmelade d’orange, 2015 assez fin et 2016 bien plus opulent. Cabernet sauvignon rouge 2008 très bizarre, presque sucré, confituré, gourmand, mais probablement vite écoeurant.

 

Gravner (vins oranges, Frioul)

Ribolla 2010 est un vin orange, très propre, très fin, plus précis que chez Princic et Radikon, mieux maitrisé, tannins fins, très digeste. Ribolla 2011 plus riche, plus concentré, au nez magnifique, qui devrait pouvoir très bien vieillir. Hâte de regoûter.

(Ribolla gialla 2013 vin orange toujours très propre, complexe, fruité, épicé, pas trop tannique, long, semble plus fin et aérien que les précédents millésimes.)

 

Radikon (vins oranges, Frioul)

Slatnik blanc 2018 vin légèrement orange, avec un côté vernis. Sivi 2018 superbe couleur rose fluo (pinot gris en vin orange pourtant) un peu fou-fou, du vernis, pas parfaitement maitrisé par rapport à Gravner mais un certain charme.

 

COS (Sicile)

Rami 2018 (ansonica, inzolia, grecanico) B. Pithos 2018 (grecanico, orange, en amphore) un peu plus compliqué. Nero di Lupo 2018 léger plein de fruit, bonne entrée de gamme rouge.  Pithos rosso 2017 (frappato et nero d’avola) un peu serré en l’état mais belle aromatique avec des herbes méditerranéennes comme dans quasi tous les vins du domaine. Cerasuolo 2015 puissant, encore un peu serré car non lissé, mais un vin à la belle aromatique, plein de fougue et de caractère, beaucoup de charme et de fraîcheur.

 

Comando G (Vinos de Madrid)

Matabarricos 2018 très clair en couleur, style épuré, tout en fraîcheur et en longueur, petits fruits rouges, tire sur le pinot avec un peu plus de tannins. Bruja de Rozas 2018 grenache très peu coloré aussi, peu extrait, avec des notes de fruits blancs, peu d’épaisseur tout en longueur, finit sur des tannins serrés. Rozas 1er cru 2018 grenache toujours dans ce style épuré, frais, peu d’épaisseur, long, minéral, un peu serré. Travail très intéressant. Mais on se pose la question de savoir si on ne va pas un peu trop loin dans la quête de fraîcheur, un poil plus de concentration ferait peut-être du bien. A regoûter sur des vins servis un peu plus chauds et avec un ou deux ans de plus de bouteille.

(Comando G - Bruja de Rozas 2015 : style épuré du domaine mais un peu d'alcool et de sucrosité en bouche. B.)

 

Ganevat

Kopin blanc 2017 (chardo, riesling, savagnin) correct, Les cèdres chardonnay 2016 tendu avec une pointe oxydative. On montera d’un gros cran avec les cuvées domaines. Grandes teppes chardonnay 2016 à la fois beurré et tendu. Top. Chalasses VV chardonnay 2016 très tendu, du gras, petite touche oxydative très légère, longueur immense, très salin, grand blanc. Chalasses VV Savagnin 2016 à peine plus oxydatif, grand aussi, mais moins le coup de cœur que le précédent.  Rouge T’en veux encore 2018 (pinot noir et gris) réduit, compliqué. Jaja du fred 2018 idem. Pinot noir grandes teppes 2018 toasté, réduit.

 

Collier

Très beau Saumur blanc 2016, énergique, tendu, Charpentrie 2016 bien plus gras en gardant une belle fraîcheur. Deux grands chenins ! Les rouges Ripaille 2016 et Charpentrie 2016 un peu plus compliqués, servis frais avec un peu de réduction, mais beau jus. A regoûter avec carafage. 

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Porte St Jean

La Perlée très beau chenin, tendu, avec une réduction d’autolyse bien marquée. Les deux rouges Les Pouches et Cormiers 2017 plus compliqués, très réduits.

(Dittiere Saumur cormiers 2019 : un peu poivron, très typé cabernet sans vice ni vertu. B+.)

 

Bretaudeau

Muscadet Granit clos des perrières 2019 (sur cuves) tendu, joli. Gaïa 2017 ajoute un peu de gras tout en gardant la fraîcheur. Justice (chardo, savagnin) moins intéressant. Macération pinot gris 2019 joli vin orange assez fin. Solera (chardonnay) joli beurré, gras, reste digeste. Rouge Cinq sens 2018, très fin poivronne un peu. Gaïa 2013 Mag montre que les vins du domaine vieillissent admirablement.

 

Thymiopoulos & Oenos import

Muscat natur bof, Verdea 2018 bof, Muscat d’Alexandrie mieux, rosé 2017 sympa. Thymoipoulos Jeunes vignes de Xinomavro 2018 très fin, fruité, pinote légèrement, juste un peu court. Thymiopoulos Naoussa Alta 2016 (xinomavro) garde le fruité et la finesse du précédent, plus de tension et de longueur, très bien. Oenos Naoyea 2016 serré, rustique. Thymiopoulos Xinomavro 2017 idem.

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Nestarec (Rép Tchèque)

I am not a big wine fait un peu riesling voire retsina, bizarre. Gin Tonic (sauvignon, vin orange) avec un beau fruité, reste bien digeste. Pinot noir cuvée ? quasi rosé avec un peu de volatile, très léger, épicé. Pinot noir et pinot blanc cuvée ? rouge très clair, léger, épicé, proche d’un rosé des riceys, intéressant.

 

C. Tschida (Autriche)

TNT rouge léger sur le fruit. Himmel auf erden 10 2017 rouge (cabernet zweigelt) bof.

 

F. Curtet

Tonnerre de grès 2018 (altesse & jacquere) et Autrement rouge 2018 (gamay, pinot, mondeuse), pas très propres, goût de souris sur le rouge. Décevant ce jour-là par rapport à J. Maillet.

(Terre de Gryphées blanc 2020 propre, floral, mais manque de tension.)

 

Valette

Mâcon-Chaintré 2015 B. Et pourtant 2015 (sur Viré) très oxydatif, Pouilly-Fuissé 2014 beau gras, un côté noisette sympa. TB. Pouilly-Fuissé cuvée Noly 2007 très beurré, truffé, maîtrisé, beau vin de gastronomie. 

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Pacalet

Meursault 2017 avec pas mal d’autolyse au nez, beau gras et belle tension en bouche. TB. Gevrey 2017 beaux fruits rouges, peu sulfité sans défauts, style épuré, sur la tension mais tannins un peu serrés. Pommard 2017 assez proche en plus poivré, un peu moins serré. Chambolle 1er cru 2017 (gruenchers, sentiers, feusselottes) très épuré, tendu, beau jus avec beaucoup de fond mais des tannins encore bien serrés. NsG 2016 ultra réduit, bof.

 

Chamonard

Morgon 2019 (brut de cuve) fin et fruité. Fleurie 2019 (brut de cuve) souris, Fleurie 2018 sérieux, épuré, beau fruité. Morgon 2018 avec plus de finesse que le Fleurie, un côté bourguignon. Fleurie Droit de Veto 2018 plu noir et concentré, taillé pour la garde. Des vins natures parfaitement maîtrisés.

 

Saladin

Chaveyron 2017 s’annonce très bien, Rosé sympa, Per El 2018 sans malo, plus vif que l’an passé.

 

Combel la Serre

Dios y diablo 2019 sur cuve s’annonce aromatique, fruits exotiques et fleurs, belle vivacité, pour ce vermentino sur lies de mémoire.

 

Romain Le Bars

Tout en 2019 prélevé sur cuve : ugni Le clos fruité, léger. Homme de la roche (carignan) léger digeste, serre un peu en finale. Lirac rosé plein de fruits exotiques, très fin. Pousse cailloux fruité très pur, peu extrait, serre un peu. Tavel rosé 2019 plein de fruits et de finesse, proche de l’Anglore. Lirac 2019 rouge pâle, sur la fraise, la rose, rappelle lui aussi le style de l’Anglore. Domaine à suivre, sur des vins finis.

 

Yoigokochi Saké

Pas mal de cuvées non pasteurisées, on a souffert !

 

Cidrerie du Vulcain

Toujours au top avec 3 pépins, Raw Boscoop cidre sec et la transparente.

 

 

Visite chez Thibaud Boudignon

Dégustation de la gamme, d’abord les fûts de 2019, l’Anjou blanc d’abord sur un fût manquant un peu de peps, puis sur un fût énorme de tension et d’énergie puis assemblage de fûts où on combine fruit, tension et gras. Très prometteur. A Françoise, toujours très tendu et énergique. Frémine, peut-être un peu plus lourd, très marqué banane. Vigne cendrée et Clos de la Hutte assez proches en l’état, plein de fruits, tendu et épais à la fois. Sublimes.

Les 2018 sont du même niveau, esprit proche, Anjou facile, Anjou A Françoise le plus tendu et minéral d’une énergie incroyable par rapport aux nombreux chenins 2018 goûtés la veille qui ne lui arrivent pas à la cheville. On monte d’un cran avec Cendrée et Hutte plus gras, tout en restant élégants. Frémine un peu banane.

On conclut sur Anjou blanc 2012 et A françoise 2011, encore jeune et plein de vie, montrent que les vins peuvent vieillir. On sent cependant que depuis 2-3ans avec le nouveau chai, les nouvelles parcelles, les vins ont franchi un cap, passant d’excellent à exceptionnel, probablement ce qu’il se fait de mieux en chenin à l’heure actuelle. 

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After

Champagne Lelarge-Pugeot les meuniers de clémence, fait bien meunier, un peu trop vineux, bulle fine.

 

10 février 2020

Greniers St Jean (Angers février 2020)

Greniers St Jean

Dégustation compliquée, beaucoup de monde, des stands trop petits, plus de pain de glace dans l’après-midi donc des blancs servis parfois trop chauds en plus d’un millésime 2018 compliqué niveau fraîcheur, des vins pas toujours très propres chez les soi-disant stars montantes, des bruts de cuves pas toujours en place... Bref, peu de plaisir et l’impression d’être passé à travers de pas mal de choses. Le mérite est d’autant plus grand pour les rares domaines qui ont su sortir leur épingle du jeu.

 

M&K Hodgson

Faïa 2018 Et Aussigouins 2018 avec de l’acétate, belle énergie dans aussigouins tout de même.

 

Clos des Plantes-Lejeune

Poiesis 2018 pas très propre, pas une grosse tension non plus.

 

Batardière

Esprit Libre 2018 mou, pas super propre. 2019 (brut de cuve) bien mieux, plus tendu, servi plus frais aussi. Les cocus 2019 un peu pomme blette, bof. Grolleau 2019 gout de souris.  (Thomas Batardière - Oscar 2017 Vin de France : (chenin liquoreux, 270gr SR, bt 50cl, 11%) Couleur or profond, nez de pâte de coing, compote de pomme, tarte tatin. Bouche sirupeuse, épaisse, bonne acidité, les sucres sont bien équilibrés, on retrouve les arômes du nez, la finale est de bonne longueur mais l’alcool se sent un peu trop pur chipoter. Ca reste un liquoreux plutôt bien né, bien sûr beaucoup trop jeune. Plus convaincant que les secs blancs ou rouges qui n’étaient pas très propres… TB.)

 

 

Tessa Laroche

Berceau des fées 2018 plutôt vif et frais pour 2018. 2019 sur cuve plus salin, plus frais avec des amers nobles. Roche aux moines 2017 encore sur l’élevage, 2018 sur fût moins boisé mais un peu mou.

 

Mark Angéli

Lune 2018 mou, Lune 2018 Amphore chaud et anisé. Fourchades 2017 brioché déjà plus tendu et plus frais. VV de blanderies 2017 plus long dans un style oxydatif. 2018 semble vraiment compliqué en blanc…

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Michel Autran

Vouvrays Enfer tranquille et ciel rouge sur 2017 et 2018 brut de cuve, vins pas très propres, ni épais ni très tendu, suis passé complétement à travers !

 

Yvonne

Saumur blanc 2018 belle tension saline, frais pour 2018. Top. Gory blanc 2017 plus brioché, belle tension aussi. Enfin du bon chenin !

 

Laureau

Genêts 2018 (sur fûts) finit un peu nature… Bel ouvrage 2016 élevage bien intégré, salin, longue finale sur les amers, top. Roche aux moines 2016 boisé toasté, Genêts 2015 MAG plutôt très bon.

 

Abatucci

Faustine bl 19 brut de cuve très aromatique, Rosé 19 un peu vineux, sérieux. Général bl 2016 joli gras, Diplomate 17 plus tendu joli aussi. Barbarossa petillant, vineux, austère. Faustine Rg 2018 plein de fruit, léger, peu extrait, frais et long. Monte bianco 2017 superbe sciaccarellu très bourguignon, Ministre impérial 2017 plus fin que par le passé, belle fraicheur. Trois rouges parfaitement maitrisés.

 

Canarelli

Rosé 2019 très fruité, top. Biancu gentile 2019 très fruité pas trop lourd pour un biancu. Vermentino 2019 moins intéressant. Tarra di Sognu blanc 2019 assez lourd. Figari 2018 brut de cuve rouge pas en place, Alta Rocca 2017 sciaccarellu très fin, bourguignon, frais Top. Tarra di Sognu 2018 plus lourd fait un peu oxydé, Costa Nera 2016 très tertiaire, manque de fraîcheur.

 

Côtes Rousses

Jacquere la pente 2018, Amenaz 2018, Ensemble roussette 2018, Mon Tout roussette 2018, Verre Tige chignin bergeron 2018 : tous les vins pas très nets, imprécis, manque de tension. A regoûter dans d’autres conditions peut-être.

 

Domaine de la Pinte

Trousseau 2018 et Arbois capitaine 2018 pas propres, ultra réduits.

 

Pélican (d’Angerville)

Arbois 3 cépages 2018 très clair, juteux, frais, on sent la patte bourguignonne. Trousseau berangeres 2018 un peu moins bien en place. Poulsard 2018 un peu moins en place aussi. Plutôt intéressant dans l’ensemble.

 

MT Chappaz

Grain Arvine legerement doux 2018, beau nez mais peu d’acidité. Grain noble arvine 2017 (140gr) au superbe nez un peu typé Jurançon, très exotique, bouche qui reste digeste même si un poil plus d’acidité aurait encore aidé.

 

Maison carrée

Chasselas 19 sur lies,brut de cuve, bof. Pinot gris 2017 pointe de sucre, fruits exotiques, belle fraîcheur. Top. Œil de perdrix 19, rosé un peu épicé. B. Pinot noir 2018 pinot très très clair, fumé, airelles, profil jurassien, peu épais, très frais, sympa.

 

Stella di Campalto

Choltempo fiorello (2011, 12 et 13) très « Stella » fruits rouges confiturés avec une touche un peu oxydé/rouillé. Rosso di Montalcino 2014 très clair en couleur, fruit un peu trop cuit peut-être mais tannins élégants, Brunello di Montalcino 2008 MAG superbe de pureté et d’élégance, frais, long, proche d’un Rayas. Brunello Riserva 2011 rajoute un brin de fraîcheur dans le fond, grandiose, le vin du salon. Bravo Stella ! Rosso 2015 pas goûté dans le bon ordre semble encore un peu serré en l’état.

 

Sklavos

Tsaousi 2018 (100% tsaoussi) bof, Metagitnion 2016 (100% goustolidi) sent l’autolyse belle tension, Vestilidi orange 2019 (nom à confirmer) très belle aromatique pêche melon encore un peu trop tannique, Synodos Rg 2017 (mavrodafni) goût de souris, Orgion 2017 (100% mavrodafni) serré et rustique.

 

Tetramythos

Roditis Natur 2018 bof, Retsina amphora 2018 (100% roditis) avec un côté résiné pas omniprésent citronné derrière, muscat blanc sec natur 2018 très aromatique mais reste digeste et bien vif avec des herbes sudistes, agiorgitiko natur 2018 léger, croquant, gouleyant, Phelloe natur 2016 (agiorgitiko, mavro kalavritino) déjà très évolué, un peu cuit.

 

Ostertag

Pinot gris jardins 18 mou mais servi trop chaud, zellberg Pinot gris 18 bof, riesling jardins 18 muscaté, chaud, riesling heissenberg 18 un peu moins lourd. Fronholz Pinot noir 2018 sent la rafle. Quand même chez Ostertag tout est mou on se dit qu’on est vraiment dans un mauvais jour…

 

Marc Tempé

Pinot blanc zellenberg 17 bien, riesling zellenberg 17 tendu, fruits exotiques, top. Pinot gris zellenberg plus mou. Riesling grafen reben 17 plus rond, un peu trop. Alsace rimelsberg PG 2015 un peu de sucre, facile, sympa, gewurz furstentum 14 Bof.

 

La Barthassade

Pur C 19 juteux top. Billes grenache, très tannique. H assez puissant en l’état, beau jus. Gravettes 18 un peu puissant mais gourmand. Ouvrées 17 superbe syrah lardé, fraîche. K Libre 2017 pas bien en place. Chardonnay 18 sur cuve un peu mou. Mieux pour Vermentino et cargadous.

 

Sérol

Chenin 2019 un peu mou, viognier et rosé bien. Originel 2019 plein de fruit, prometteur idem pour Eclat de Granite 19. Parmi Millandes Oudan et Perdrizière 2018 c’est Perdrizière qui gagne plus salin et tendu, super gamay. Chez Coste Amphore un peu plus serré.

 

Domaine des Boissières

Marcillac quille de rouge 19 (brut de cuve) très juteux, frais, plein de fruit, prometteur. Parédous 2018 serré, gout de souris sur cette bouteille. A regoûter.

 

 

 

Visite au domaine Andrée de Stéphane Erissé

Accueil extrêmement chaleureux du producteur et de sa femme, dont nous nous souviendrons longtemps. Les vins sont parfois compliqués à goûter (surtout quand on n’est pas très amateurs de cabernet) mais toujours authentiques. Le style rappelle indéniablement celui du domaine du Collier voire celui de Sylvain Dittière, forcément. De vrais cabernets francs, parfois un peu réduits et un peu durs mais nobles et jamais fardés, avec de très beaux jus plein d’énergie et de fraîcheur. Parmi tout ce que nous avons pu goûter, la gamme sur plusieurs millésimes, je retiens des 2019 prometteurs, notamment Carbone, Carbone et Mines 2018, Mines 2015, Blanc 2016. Carbone est le cabernet franc le plus juteux et plus accessible, Mines cabernet franc plus sérieux. L’envolée (grolleau) moins à mon goût, un fût de cabernet sauvignon était très dur le jour J. Le blanc (chenin) toujours d’une belle tension, sérieux, pour la table. Jeune domaine à suivre, car il progresse d’années en années.

 

Quelques Afters

Chartogne-Taillet Heurtebise (base 2016) vineux avec une belle tension derrière, Ulysse Colin Les Maillons vineux aussi, énergique, très long, Renaud Boyer St-Romain 2018 un peu chaleureux, pas mal d’élevage, Dujac Chambolle 2013 épicé, tendu tannins encore un peu fermes, Maxime Magnon Bégou 2018 bien et Campagnes 2018 un poil trop solaire.

Benoit Lahaye Champagne Violaine fin, tendu, excellent, Chandon de Briailles Savigny 1er cru Lavières 2017 plein de bretts.

 

1 février 2020

Salon Vinora Vins volcaniques

Tenuta di Castellaro (Lipari)

Bianco Porticello 2017 : (carricante,  moscato) trop aromatique, vif. B-.

Bianco Pornice 2017 : (malvoisie de Lipari, carricante) très « crispy », vif, un peu de gaz, minéral, tendu. TB.

Nero Ossidiana 2016 : (corinto + nero d’Avola) bien boisé. B-.

 

JB Gougis

Blanc 2018 : un peu réduit, peu sulfité, plus vif que l’an passé. B.

Rouge 2018 : (80% gamay, 20% pinot noir) juteux, croquant, avec de la matière. TB.

 

Donnafugata

Lighea 2018 : (muscat) très aromatique, vif et sec en bouche. B.

Etna bianco sul volcano 2017 : (carricante) bois toasté. B-.

Etna rosso sul volcano 2017 : (nerello) très clair, plein de fruits rouges, assez fin et long. TB+.

Kabir 2018 : muscat sucré, mais pas trop, très herbes méditerranéennes, beaucoup de charme. TB+.

Ben Ryé 2017 : comme toujours la cuvée phare, concentrée en sucres et fruits secs, grosse fraîcheur derrière. TB++.

 

Argyros et Volcanic Slopes

Aïdani 2017 : vif, sec, peu aromatique. B.

Assyrtiko 2018 : on monte d’un gros cran, très minéral, tendu, long. TB+.

Cuvée Monsignori 2017 : (assyrtiko en foudres) un peu plus d’épaisseur, mais on garde la tension et la salinité. TB+.

Pure 2016 : (assyrtiko cuve béton) encore plus tendu, plus austère, amers nobles, un peu comme un riesling, très très long. Le vin du salon. TB++.

Atlantis 2016 : (mavrotragano) petit rouge léger, sur le fruit. B.

Mavrotragano 2016 : plus épais, plus puissant. B+.

Vinsanto 2003 12ans : notes de fruits rouges cuits, manque un peu de fraîcheur. TB-.

 

Disznoko

Inspiration 2017 : (furmint sec) furmint brioché, fûts ? pas très tendu pour un furmint. B-.

 

Planeta

Brut Metode Trad : B-.

Etna bianco 2018 : (carricante) fait très muscat. B-.

Eruzione 2017 blanc : (carricante) bien plus vif, citronné, tendu. B+.

Eruzione 2017 rouge : (nerello) très poivré pour un nerello, plutôt fin et léger, peu tannique. B+.

 

Annie Sauvat

Indigène bl 2019 : très aromatique, léger. B.

Anthéus bl 2018 : très boisé. B-.

Coquines 2018 : (pinot noir) plutôt léger, épicé. B.

Demoiselles 2018 : (gamay) un peu plus concentré, simple aussi. B.

Météor 2018 : (gamay) macération longue, plus tannique et noir, peu élégant. B-.

 

Miolanne

Bl 2019 : (prélevé sur cuve, chardo, gewurz, pinot gris) très fruité, vif, très prometteur. TB.

Volcane rg 2019 : (sur cuve, pinot, gamay) plein de fruit, juteux, prometteur aussi. TB.

Ephemere 2018 : (gamay carbo) notes de vin blanc et brioche, un peu réduit. B-.

 

Sigalas

Assyrtiko/Monemvasia 2019 : muscate beaucoup. Moyen.

Assyrtiko 2018 : vif, minéral, bon mais en-dessous d’Argyros et Hatzidakis. TB-.

Kavalieros 2017 : (assyrtiko) idem. TB-.

Mandilaria/mavrotragano 2018 : rouge boisé et lacté. B-.

Mavrotragano 2017 : très confit, presque liquoreux, vite écœurant. B-.

VinSanto 2013 : (assyrtiko, aïdani) très mûr, un peu cuit, vite lourd. B-.

 

Hatzidakis

Santorini familia 2018 : sur la pomme blette, manque de tension. B.

Cuvée n°15 2017 : (assyrtiko) superbe assyrtiko, minéral, tendu, salin, très long. TB+.

Skitali 2017 : (assyrtiko) idem. TB+.

Nykteri 2017 : (assyrtiko)plus brioché, moins tendu, élevage ? TB-.

Assyrtiko de Louros VV 2016 : que du bois, quel gâchis ! Moyen.

Mavrotragano 2016 : très boisé aussi. Moyen.

VinSanto 2004 : nez un peu fruits cuits mais garde une belle fraîcheur en bouche malgré la concentration, le plus beau vinsanto du jour. TB+.

 

Azienda Bosco de Medici

Lavaflava Lachryma Christi Bl 2017 : (capretonne, falanghina) très simple. B-.

Pompei 2018 : (100% caprettone) muscate un peu. B-.

Dressel 19.2 : (capretonne en amphore, vin orange) plus intéressant, légèrement orange, sec, orange, fruits secs. TB.

Lavarubra Lachryma Rg 2017 : (piedirosso, aglianico) un peu rustique et serré. B.

Pompei 2017 : (piedirosso) très serré en l’état, puissant. B.

 

Tour de Pierre

Magma bl 2018 : un peu réduit. B-.

Pinot Cchio 2018 : léger, épicé. B.

Magma Rouge : (gamay en carbo) B.

Lauriers 16 ares 2018 : (une partie de carbo) gamay facile, juteux. B+.

O’Terra 2018 : (pinot noir) très beau pinot noir, beau fuité, sérieux épais, belle longueur, peut se garder. TB+.

 

Auzolle

Chanturgue 2017 : B+.

Clos des amoureux 2017 : (70% gamay) beau gamay majoritaire, fruits noirs, poivre, épais, tannins fins. TB.

Domaine de Tracol chardonnay 2017 : très boisé. Moyen.

 

Azores Wine co.

Arinto sur lies 2017 : B.

Arinto 2018 : très sec, vif, simple. B-.

Verdelho 3 iles original 2017 : plus sur la noix, reste simple. B.

Tinto vulcano 2018 Bl : un peu plus d’épaisseur et de profondeur, sec, citronné. B+.

Tinto vulcano 2018 Rg : très rustique. B-.

 

26 janvier 2020

Verticale Grange des pères

Les vins ont été servis dans l’ordre décroissant, en partant de 2014 pour finir en beauté avec 2007. Les bouteilles ont été ouvertes en début d’après-midi pour le soir, avec carafage en fin d'après-midi pour esayer de détendre 2013 et 2010.

 

Les rouges

(syrah, mourvèdre + cabernet sauvignon, counoise. Elevage de 2ans en barriques, dont 1/3 de fûts neufs)

2014 et 2012 : deux millésimes plutôt frais et légers, aux rendements pourtant faibles (drosophiles sur les mourvèdres en 2014, grêle en 2012) qui ont donné des vins facilement abordables en jeunesse, très expressifs à l’heure actuelle. Ce sont les deux bouteilles sur lesquelles l’aromatique « Grange des Pères » (tapenade, anchois, thym, laurier…) est la plus marquée. Tout le monde s’est régalé, bien que les vins ne soient probablement pas encore à leur apogée.

2013 et 2010 : deux millésimes assez proches, considérés comme de grands millésimes par la critique, qui possèdent à la fois concentration et fraîcheur. Cependant, les vins sont apparus trop jeunes, fermés, austères, par comparaison avec les précédents bien évidemment : il va falloir être patient. Le 2010 du vendredi (ouvert plus longtemps à l'avance car il a fallu remplacer une bouteille bouchonnée le jeudi...) semblait beaucoup plus évolué avec un nez presque truffé. Deviendront-ils grands un jour ? Réponse dans quelques années…

2008 : un vin un peu à part, léger, frais, déjà bien évolué sur ce « petit » millésime, non dénué d’un certain charme, mais qui manque d’intensité, surtout coincé entre 2009 et 2007.

2011, 2009 et 2007 : le tiercé gagnant, 2011 en tête, suivi de près par 2007, puis 2009. Des vins solaires, voire confituré pour 2009 surtout la bouteille du vendredi, mais sans jamais manquer de fraîcheur, avec de belles acidités dans le fond, qui viennent tous les trois d’entrer sur leur plateau de maturité, et devraient y rester encore pas mal d’années. 2011 a peut-être bénéficié d’être le seul vin servi en magnum...

De l’avis de tous, l’effet millésime a été frappant, tant les vins différaient les uns des autres, tout en gardant un niveau d’ensemble particulièrement élevé. Forcément, lorsque le travail se fait à la vigne plus qu'à la cave, il ne peut en être autrement.

 

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Le bonus : le blanc

(Roussanne + marsanne. Elevage en demi-muids, dont 1/3 de fûts neufs)

Pour terminer en beauté, un blanc du domaine était proposé à la dégustation. Le 2011 du jeudi est apparu marqué par une « réduction bourguignonne » d’élevage sur lies, à la Lalou-Bize Leroy, moins opulent, plus énergique que le suivant, mais un peu court. 2010 est beaucoup plus ample, plus puissant, plein de miel et de fruits jaunes, plus long aussi, avec peut-être un peu d'alcool en se réchauffant. L'opposition était un peu la même que sur un Meursault "old school" pour 2010 vs "Nouvelle génération" pour 2011. Les deux vins ont intéressé, voire déstabilisé par leur originalité, mais ont moins convaincu que les rouges.

 

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21 janvier 2020

Rencontres Vin Passion (ex La Cugnette) Bron 2020

G. Rinaldi

Dolcetto d’Alba 2018 : tous les vins du domaine sont goûtés en début de salon, donc à l’ouverture de la bouteille et un peu froid. Ceci-dit aucune réduction ou volatile, tout était bien en place. Le Dolcetto est léger, fruité, juteux, avec une finale poivrée un peu étonnante sur du Dolcetto qui l’allonge. TB.

Langhe Freisa 2018 : petits fruits rouges acidulés, encore plus poivré et réglissé, peu épais, en longueur. TB.

Barbera d’Alba 2018 : fruit beaucoup plus mûr, plus de puissance, fruits noirs un peu confiturés, mais avec une très belle acidité dans le fond, beau grain de tannins, déjà excellent en l’état. TB+.

Barolo Tre Tine 2015 : on revient à une couleur très claire, petits fruits rouges, rose, peu d’épaisseur, tout en longueur, tendu, minéral, tannins fins pour un si jeune Barolo, tout en élégance et en fraîcheur pour un 2015. Un futur grand, mais on se fait déjà plaisir. TB++.

Merci aux producteurs (pas seulement chez Rinaldi d’ailleurs) de faire goûter des cuvées « pour le plaisir » alors qu’ils n’ont rien à vendre. Ici le Dolcetto était à 9€, 12ou13€ la Freisa et la Barbera de mémoire, 1bt de chaque par personne max. C’est déjà très bien !

rinaldi

 

 

Les Petits Riens

Petit bout de lune 2016 : (chardonnay, erbaluce) assez floral, vif au départ, manque une pointe de tension sur la finale pour chipoter. TB-.

L’air des cimes 2016 : (blanc de noirs, gamay, petit rouge) sûrement influencé, l’aromatique me rappelle un champagne blanc de noirs un peu vineux, original, bien fait. TB-.

Si 2016 : (petit rouge) plutôt léger, fruits rouges, belle texture. TB.

Comptine d’automne 2016 : (pinot) peut-être moins surpris par l’aromatique, je me fais plus plaisir avec le pinot, plein de fruit, concentré, tannins très fins, frais et long. TB+.

Ici et maintenant 2016 : (syrah majoritaire + mondeuse) Très marqué viande fumée, un peu de poivre, d’épices, là aussi, concentré tout en gardant des tannins de velours et aucun boisé perceptible. TB+.

Au coin du feu 2016 : (petit rouge et autres, en barrique) on revient sur des petits fruits rouges, avec encore une fois une texture de velours, sans boisé, de la fraîcheur. TB+. Aucune fausse note dans la gamme. 2 jours après le salon, je me dis que c’est le domaine que j’aimerais recroiser le plus vite possible, tant la gamme est originale et d’un charme fou.

(L'essence de la foret 2016 cornalin : bu plus tard en bouteille, nez très violette, myrtille, cuir, poivre, bouche un peu trop végétale, qui finit serrée, un peu de volatile, moins abouti que les autres cuvées. B.)

petits riens

 

 

Hubert Lignier

Aligoté Aux poirelots 2018 : nez sur la pomme légèrement blette, bien mieux en bouche, belle tension citronnée. B+.

St Romain 2016 : beaucoup plus gras et beurré, élevage bien intégré, finale tendue. TB-.

 

La Stoppa

Trebbiolo 2018 : (bonarda et barbera) encore du gaz, pas mal de sucre, fruits rouges confiturés. B.

Macchiona Diecianidopo 2002 : (idem) encore assez jeune, du fruit, pointe tertiaire, épais. TB.

Macchiona 2010 : réduction, et goût de souris sur la finale. Moyen.

Barbera della stoppa 2010 : très fort goût de souris. Moyen.

Ageno 2015 : (malvoisie, vin orange 4 mois de macération) un peu vernis, avec des tannins serrés. B-.

Vigna del Volta 2007 : (malvoisie, passito) comme souvent la cuvée la plus intéressante du domaine à mon goût, sur le coin, l’abricot sec, les herbes, la figue, sirupeux et acidulé à la fois. TB+.

 

Tenuta di Valgiano

Colline Lucchesi Palistorti 2017 : vin léger, fruité, simple. B.

Valgiano 2014 : un vin très végétal, clairement en sous-maturité dans ce millésime compliqué. B-.

Valgiano 2015 : (sangiovese, syrah, merlot) vin puissant, fruits noirs, tannins serrés, assez simple je trouve. B. J’ai encore eu l’impression, après un Grand Tasting il y a 3-4ans, de ne pas comprendre les vins de ce domaine.

 

Labet

Trousseau 2018 : très clair, à peine perlant, fruits rouges très juteux, gouleyant, bonne longueur, finale sur la fraise acidulée, très gourmand. TB+.

Poulsard En Billat 2018 : plus « rustique » que le trousseau, épice, pelure d’oignon. TB-.

Chardonnay chalasse 2016 : réduction bourguignonne (élevage sur lies) très marquée, on se croirait chez Lalou-Bize. La bouche est très énergique, très tendue, avec une longueur de dingue. J’aimerais le revoir dans quelques années avec un gros coup de carafe. TB+.

Fleur de savagnin 2017 : bien plus épais, plus gras, pas spécialement travaillé sur la réduction, très salin, avec une petite touche oxydative qui étire le vin, longueur immense là aussi. TB+.

Cuvée de garde 2016 : (chardo majoritaire + savagnin, sous voile) il me rappelle le Cotes du Jura 2015 de Macle bu récemment, oxydatif tout en tension et en longueur. (16€ !) TB+.

 

Charvin

Côtes du Rhône blanc 2019 : (prélevé sur cuves comme les 4 suivants) très belle fraîcheur, plus que les années précédentes je trouve, mais je le goûte généralement après la mise. B+.

Châteauneuf blanc 2019 : (clairette rose majoritaire) profil frais et tendu, en l’état quand même un peu de gras, plus que le 2017 bu récemment qui était plus salin. D’après Laurent, 2017 était comme ça aussi au départ. TB.

Rosé 2019 : fruité, croquant, pas dilué du tout, avec une finale légèrement poivrée intéressante. B+.

Côtes du Rhône Rg 2018 : plein de fruits rouges, quelques épices, plutôt fin, comme le 2017 on devrait pouvoir se faire plaisir dès le départ. Le style de la cuvée s’est affiné je trouve. TB.

Châteauneuf Rg 2018 : beaucoup de fruit, plutôt en finesse, notes de garrigue bien présentes. Prometteur. TB.

2017 : il a retrouvé du volume depuis ma dégustation de l’an dernier, plus sérieux, plus épicé, avec de la fraîcheur et de la longueur, il ira loin je pense. TB+.

2014 : vin aérien, qui pinote presque, sur la cerise, la framboise et la rose, irrésistible en l’état. TB++.

2013 : plus puissant, plus évolué et animal au nez, bouche encore jeune, fruitée, un peu plus solaire que 2014. TB+.

 

P. Baudouin

Anjou Effusion 2018 : superbe entrée de gamme, toute en tension, citronnée, salivante. TB+.

Cornillard 2016 : aromatique avec un peu de noisette, plus évoluée. TB.

Les Gâts 2013 : proche de l’Effusion au départ, puis une finale sur des amers nobles de grande classe, qui m’évoque les plus beaux Savennières. TB++.

Quarts de Chaume Zerzilles 2014 : du coing, du miel, classique, parfaitement équilibré par une grosse acidité. TB+.

Layon SGN 1999 : couleur ambrée, nez sur les fruits secs, la pierre chaude, le vin a « mangé » un peu de sucres, encore de l’acidité, des petits amers, pile à point. TB+.

 

Ludovic Engelvin

IGP Gard Spontanéo 2018 : (roussanne, grenache blanc) un peu lourd, manque d’acidité. B-.

Cruelles 2018 : (cinsault, grenache) réduit et perlant, compliqué, jus assez fin et peu extrait derrière. A regoûter en lui offrant une bonne préparation. B-.

Célas 2018 : (grenache) idem. B-.

Serre Cabanis 2016 : (majorité mourvèdre) Mieux en place, beaux fruits noirs épicés, style fin et frais. TB.

 

Desvignes

Morgon Voute St Vincent 2018 : tout en fruit (plutôt fruits noirs), très juteux et gouleyant. B+.

Morgon Côte du Py 2018 : aromatique proche, mais plus de volume, tannins encore un peu serrés, taillé pour la garde, beau potentiel. TB.

Morgon Javernières 2018 : proche du précédent, mais tannins plus fins, déjà très accessible et délicieux en l’état, belle fraîcheur dans le fond. TB+.

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Emidio Pepe

Trebbiano d’Abruzzes 2015 : couleur bien dorée, nez sur la réduction grillée des lies, bouche énergique, tendue, saline, épaisse, impression d’une courte macération pour donner du volume ? TB.

Pecorino d’Abruzzes 2016 : vin énergique là aussi, mais l’aromatique me dérange, pointe de liège me semble-t-il mais difficile d’être sûr n’étant pas du tout connaisseur du cépage…

Montepulciano d’Abruzzes 2015, 2013, 2003, 2001 : Le 2015 est très puissant, un peu de réduction grillée, fruits noirs, tannins encore bien présents, à attendre TB-. 2013 déjà un peu évolué, aux tannins plus fins TB. 2003 très bon aussi, gourmand, pas beaucoup plus évolué que 2013 TB. 2001 réduit, compliqué. B-.

 

Ferdinando Principiano

Dolcetto Dosset 2019 : très léger, tout en petits fruits rouges, gouleyant. B+.

Langhe Nebbiolo 2018 : pas trop de souvenir, léger, encore tout jeune.

Barolo di Serralunga 2016 : profil frais, peu épais, tendu, tannins fins, finale « nature » un peu gênante. TB-.

Barolo Boscareto 2011 : (grappe entière !) On monte d’un très gros cran, plein de fruits rouges et de rose, la grappe entière ne se sent pas vraiment, mais on sent beaucoup de fraîcheur dans le vin sur ce millésime qui a donné pas mal de vin confit. Encore des tannins de qualité. Déjà très bon et gros potentiel. TB++.

(Principiano Langhe 2018 : très clair, très floral, petits fruits rouges, épuré, tout en tension, sans gros volume, tannins fins, un vin évident. Le Langhe parfait ! TB+.)

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Cascina Roccalini

Langhe 2018 : léger, petits fruits rouges, bonbon anglais, semble peu sulfité, très simple. B.

Barbaresco Roccalini 2016 : pas une grosse différence avec le précédent je trouve… B.

 

20 janvier 2020

Marché aux vins d'Ampuis 2020

Marché aux vins d’Ampuis

 

Julien Barge

Très belle découverte, des vins avec beaucoup de finesse, quelques millésimes un peu « évolués » qui aident probablement, un vigneron passionnant. Au final c’est sur le premier stand qu’on se sera le plus fait plaisir.

St Joseph blanc Ribaudy 2017 : très floral, style épuré, peu boisé, bonne fraîcheur, de la matière. TB.

Condrieu Solarie 2017 : un peu lourd et chaleureux, notes anisées, bien en-dessous du 2016 bu récemment. B.

Crozes-Hermitage blanc coteaux de legende 2017 : pas dans le bon ordre, il était normalement servi en premier, plutôt léger, simple, mais reste frais. B+.

Saint-Joseph rouge Ribaudy 2017 : très beau St Joseph, lardé, fruits noirs, juste ce qu’il faut de fraîcheur dans le fond. TB.

Côte-Rôtie Combard 2016 : on sent le passage sur 2016, vin très fin, plein de fruit, un côté sauvage, anchois, olive, presque de la rose, j’adore. TB+.

Côte-Rôtie Côte Brune 2014 : plus puissant que le précédent, mais on reste globalement sur des vins fins, avec de belles textures, très peu boisés, notes sauvages, olive et lard fumé, assez long. TB+.

Côte Rôtie Cœur de Combard 2017 : celui-ci est moins sauvage, pas de notes lardées, plus civilisé en l’état, sur la violette, les fruits noirs, superbe texture, garde de la fraîcheur dans le fond. TB+.

Cœur de Combard 2015 : beaucoup de matière, grain de tannins très fin, plus chocolaté que le précédent, léger poivré, très long, taillé pour la garde, même si on sent une vinif en finesse sur un 2015. TB+.

Cœur de Combard 2013 : plus d’acidité, plus tendu et salin, moins de maturité, début de notes tertiaires, là aussi une texture agréable. Trois vins très réussis. Julien Barge nous dit faire cette cuvée pour s’amuser, avec les vignes de son grand-père, il en vend très peu, garde des vieux millésimes et fait beaucoup goûter. TB+.

 

Jamet

Cotes du Rhône blanc 2018 : beau Côtes-du-Rhône, du fruit, pêche notamment, léger floral, sans être tendu c’est quand même frais et très digeste pour 2018. B+.

Côte-Rôtie Fructus Voluptas 2018 : simple mais gourmand, plutôt assez « rond », peu d’acidité, peu de tannins, fruit noir un peu confituré, pas très long, mais c’est bon. TB.

 

Gangloff

Saint-Joseph Rg 2017 : un peu fou-fou, style opulent et très démonstratif de Gangloff, mais il a ce qu’il faut d’acidité dans le fond pour garder l’équilibre et au final on se régale bien. TB+.

Côte-Rôtie Barbarine 2017 : couleur bien noire, plus puissant que le St-Joseph, assez mûr, tannins encore très présents, un peu brutal, à attendre pas mal d’années mais ça sera sûrement excellent dans 10ans. TB.

 

Mouton

Côte Rôtie Maison Rouge 2017 : encore une pointe d’élevage mais beau fruité, notes lardées bien présentes, pas très épais mais bonne longueur. TB.

 

Levet

Côte-Rôtie Améthyste 2017 : vin très sombre, très chaleureux et confit. B-.

Côte-Rôtie Maestria 2017 : idem. Dommage, je m’étais régalé avec les 2016 de ce domaine. B-.

 

Duclaux

Côte-Rôtie Chana 2017 : un poil réduit, très léger, pas grand-chose dans le verre, mais il soufre peut-être de l’ordre de dégust. B-.

Côte-Rôtie Germine 2017 : fait très léger, impression de sentir le viognier avec des notes de pêche, très facile, même un peu trop. B.

Côte-Rôtie Maison rouge 2017 : comme souvent chez Duclaux je trouve, on franchit un vrai cap en passant sur Maison rouge, c’est fin, plutôt long et minéral, avec de la rose, des fruits rouges. Je l’avais encore mieux goûté sur 2015, mais ça reste très bon. TB+.

 

Faurie

Hermitage Greffieux Bessards 2018 : (mis en bt en novembre) Vin tout juste embouteillé, encore sur le côté fermentaire, lactique, difficile à juger en l’état. Les notes de crème de cassis que je n’avais encore jamais croisées chez Faurie semble caractériser un millésime bien solaire, les tannins sont très ronds, presque une pointe de sucrosité. A regoûter dans quelques mois.

Hermitage Bessards Méal 2018 : idem.

 

14 janvier 2020

Soirée mediterranée

Château de Pibarnon - Bandol blanc 2016 : (45% clairette, 30% bourboulenc, marsanne, ugni blanc) Couleur clair, nez floral, anisé, fruits jaunes. Bouche vive à l'attaque, qui finit un peu courte et sur l'alcool. B.

Domaine Vaccelli - Vin de France « Sirocco » 2017 : (vermentino, carcaghjolu bianco, genovese, cudiverta, riminese) Couleur à peine plus foncée, très beau nez beurré, fleurs blanches, pêche, miel. Bouche à la fois grasse et tendue, élégante, boisée très bien intégré, belle longueur. Le blanc de la soirée à l'unanimité. TB+.

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Château Musar - Rouge 2011 : (cinsault, cabernet sauvignon, carignan à parts égales) Vin plutôt léger et fruité à l’ouverture, puis marqué par des notes de cèdre et de truffe à la bordelaise avant de finir sur des fruits rouges confiturés et beaucoup de rondeur comme un grenache. Très évolutif. Intéressant. TB.

Domaine de la Tour du Bon - Bandol rouge « En Sol » 2014 Mag : (100% mourvèdre en jarres) Couleur très claire, nez de grenadine, groseille, pivoine. Bouche aérienne, très fraîche, fait presque pinot, avec une finale plus épicée et réglissé. Très joli qui a divisé l’assemblée. TB++.

Ermitage du Pic St loup - Languedoc Pic-St-Loup « Guilhem Gaucelm » 2016 : (50% syrah, 50% grenache) Couleur sombre, superbe nez typé syrah, lardé, olive, anchois, épices, fruits noirs, violette, très sauvage. Bouche fraîche, concentrée, tannins fins et belle longueur. La nouvelle pépite du Languedoc. TB++.

Mas Martinet - Priorat 2005 : (65% grenache, 20% carignan + syrah, cabernet sauvignon, merlot) Couleur sombre et légèrement tuilée, nez de sous-bois et fruits cuits. Bouche puissante, tannins fondus, fruits rouges cuits, assez long. L'alcool se fait sentir dès que le vin se réchauffe. Un peu en-dessous des deux Languedocs. TB-.

Peyre Rose - Coteaux du Languedoc « Clos des Cistes » 2008 : (90% syrah, 10% grenache) A la hauteur de sa réputation comme toujours, dans un registre assez fin pour un vin de Marlène, avec du soleil, de la fraîcheur, juste ce qu'il faut d'évolution et de fruit. TB+.

 

Terres de Fagayra - Rivesaltes ambré 1986 : (macabeu + grenaches blancs et gris) Couleur ambre foncé, nez de fruits secs, noisette, caramel. Bouche assez ronde, encore pas mal de fruit, un peu de sucre, pas trop marqué noix, alcool très bien intégré. Pafait pour finir. TB+.

 

14 janvier 2020

Domaine de Vaccelli (Cognocoli Monticchi) ****

Gérard Courrèges, le fils d'Alain, est revenu au domaine au début des années 2000. Depuis le domaine ne cesse de progresser : passage en bio, identification précise des parcelles et des sols, meilleure gestion des élevages... Les rouges sont principalement issus de sciaccarellu, vinifiés sur la finesse, très "bourguignons", plein de petits fruits rouges mais avec le soleil de la Corse. Les blancs sont eux aussi plutôt bourguignons dans l'esprit, avec de jolis gras, légèrement beurrés par l'élevage (parfois un peu marqué en jeunesse sur les grandes cuvées), avec une belle profondeur minérale apportée par les sols "caillouteux".

 

 

 

Vaccelli - Ajaccio "Granit" blanc 2015 : couleur or pâle, nez légèrement beurré et boisé, un peu de caramel, d'amandes, de fleurs et d'agrumes. Bouche assez grasse, où on retrouve ce petit côté caramel, bonne matière, la finale manque un peu de tension à mon goût. A attendre encore un peu pour que l'élevage finisse de s'intégrer. TB-.

 

Granit blanc 2016 : moins boisé, moins caramel que le 2015, plus frais et plus tendu. Plus typé vermentino, plus floral et citronné. TB.

 

Vaccelli - Cuvée Vaccelli rouge 2015 : robe très claire, nez confiture de fraise, de grenadine, bouche tendue, fraîche, fruitée, confiturée, sans tannins. Superbe. TB++.

 

Vaccelli - Unu rouge 2015 : robe foncé, nez un peu poussiéreux à l'ouverture, puis fruits confiturés, garrigue, un peu typé Rhône sud. Bouche puissante, encore un peu d'alcool à ce stade, tannins un peu serrés en finale. A attendre. B

 

Vaccelli - Ajaccio Unu Rouge 2015 : (70% sciaccarellu, 30% grenache) Robe rubis, nez de confiture de fraise et de figue. Bouche légère, peu tannique, pleine de confiture de fruits rouges, belle énergie. TB+.

 

Domaine Vaccelli - Vin de France « Sirocco » 2017 : (vermentino, carcaghjolu bianco, genovese, cudiverta, riminese) Couleur à peine plus foncée, très beau nez beurré, fleurs blanches, pêche, miel. Bouche à la fois grasse et tendue, élégante, boisée très bien intégré, belle longueur. Le blanc de la soirée à l'unanimité. TB+.

 

Vaccelli - Unu rouge 2016 : couleur de pinot, nez de pinot, petits fruits rouges, bouche très marquée par l'alcool en l'état, peu de plaisir, pas tout à fait en place, à voir s'il suit la même évolution que 2015, peut-être une belle bouteille dans quelques mois. B-. Après quelques mois, beaucoup plus de fruit, pas d'alcool ressenti. TB.

 

Vaccelli - Granit 174 2016 : très alcooleux, un peu cuit, un problème de bouteille probablement...

 

Granit 174 2017 : joli nez, fruits rouges, pinote  presque, mais bouche ultra tannique, très serrée.

 

Vaccelli - Granit 174 2018 : couleur claire, nez fruits rouges, grenadine, orangette, épices. Bouche peu tannique, un peu de sucrosité, haute en alcool, bien intégré avec bonne acidit, petite amertume, long, sans trop chauffer, plus fin que 2016 et 2017. TB+.

 

 Vaccelli, AOP Ajaccio Granit 2018 : (Bio100% sciaccarellu. Elevage fût) On revient à une couleur extrêmement claire et brillante, nez de petits fruits rouges et de rose, très bourguignon. Bouche soyeuse, pleine de fruit, dans laquelle les 15% ne se sentent absolument pas, l’impression d’un pinot légèrement plus solaire et épicée, à la longueur et à l’élégance incroyable. Il a remporté tous les suffrages ! Du grand art. TB+.

 

Unu rouge 2018 : proche de Granit avec peu de couleur, fruits rouges, un peu plus de sucrosité que Granit, un peu moins de minéralité dans le fond, très gourmand, et facile, manque un poil d'acidité pour étirer la finale. TB.

 

Quartz blanc 2018 : abricot, pêche, bouche avec du gras, de la matière, pas beaucoup d'alcool mais peu d'acidité, facile à boire, mais manque de minéralité et de tension pour aller plus loin. B+.

 

 Vaccelli - Ajaccio Vaccelli 2019 : très clair et brillant, aromatique grenadine, anis étoilé. Bouche avec des tannins souples et bonne acidité mais alcool très présent qui chauffe un peu trop la finale. B.

 

Campo di Magna bl 2020 : nez et aromatique un peu fermé, floral, Bouche fraîche, légère en alcool sur ce millésime, acidité haute pour du vermentino, minéral, salivant, jolie finale. TB+.

 

 Domaine Vaccelli - Ajaccio blanc Aja Donica 2021 : un peu jeune et sur la retenue, miellé, floral, fruits jaunes, belle texture sans être très boisé, frais, élagant, bonne acidité pour un vermentino. Prometteur, à voir s'il ne devient pas trop exubérant quand même. TB.

 

Vaccelli - Vaccelli blanc 2021 : vermentino très aromatique, simple, mollasson, finale un peu amère où l'alcool ressort vite. B-.

 

13 janvier 2020

Ostertag (Epfig) ****

Domaine de 15 hectares aujourd'hui géré par Arthur, le fils d'André Ostertag, en biodynamie. Les vins sont purs, précis, proches du terroir, mais certaines cuvées manquent parfois d'un brin de tension.

 

Ostertag - Pinot Gris A360P Muenchberg 2009 : couleur dorée, nez original sur le caramel beurre salé, la tarte tatin, la brioche, un peu de poire. Attaque vive en bouche, grosse matière, beaucoup de gras, on retrouve le caramel, la tarte tatin, bonne longueur, à boire assez frais, dès que le vin s'est réchauffé il est apparu lourd et manquant de tension. TB-.

 

Ostertag (Greniers 2020)

Pinot gris jardins 18 mou mais servi trop chaud, zellberg Pinot gris 18 bof, riesling jardins 18 muscaté, chaud, riesling heissenberg 18 un peu moins lourd. Fronholz Pinot noir 2018 sent la rafle. Quand même chez Ostertag tout est mou on se dit qu’on est vraiment dans un mauvais jour…

 

Gewurz VT Fronholz 2006 : le nez fait plus sauternes que Gewurz, sur le miel, le safran, pas de litchi ni de rose. Finale qui manque un peu d'acidité. B+.

 

 

4 janvier 2020

Robert Chevillon (Nuits-St-Georges) ****

Domaine de 13 hectares géré par les fils de Robert Chevillon, Denis et Bertrand. Ici les vins sont "traditionnels", avec peu de fûts neufs, des élevages longs, des textures qui ne sont pas spécialement travaillés, donnant des vins parfois un peu rêches en jeunesse (sur certains terroirs plus que d'autres bien sûr) bien qu'ils ne soient jamais très extraits et généralement egrappés, toujours nobles, énergiques, en longueur. Une valeur sûre, intemporelle, à prix encore raisonnable.

 

Robert Chevillon - NsG 1er cru Les Bousselots 2011 :  robe assez sombre, nez de fruits noirs, un peu fumé, terreux, bouche aux tannins fins, en longueur, pas très épaisse, un peu toastée, fruitée, minérale, un peu austère mais bien faite, assez longue. Une seconde bouteille était très différente, plus chaude, plus épaisse, typée grenache, mais très bien aussi. TB.

 

24 décembre 2019

Selosse et Guillaume S. (Avize) *****

Anselme a repris le domaine familail de 8,4hectares en 1979 avant de laisser sa place à son fils Guillaume en 2018. Les vins du domaine sont principalement composés de chardonnay de la Côte des blancs sur Avize, Cramant, Oger et Le-Mesnil-sur-Oger, mais aussi de quelques pinots sur Aÿ, Ambonnay et Mareuil. Selosse c'est d'abord un gros travail à la vigne avec des raisins ramassés bien mûrs, puis un travail sur les fûts (entre autres en solera) à la cave. Ce sont des champagnes concentrés, larges, mais aussi profonds et salins, souvent marqués par le brioché et de légères notes oxydatives. Ils ne se dévoilent pleinement qu'après plusieurs années suplémentaires en cave et vieillissent admirablement.

 

 

Salon RVF

Selosse ***** - Les Carelles : (assemblage 2003 2004 et 2005) : très bon, très fruité et très frais avec un côté brioché bien marqué. Assez vineux. TB+.

Selosse ***** - Champagne 2002 : plus brioché, plus puissant, plus de matière, plus minéral aussi, excellent. TB++ (+- 18,5/20).

 

 

Selosse, Champagne Brut Initial : (100% chardonnay sur les grands crus Avize, Cramant et Oger. Dégorgé en novembre 2014)  Couleur or foncé, nez brioché, avec es notes oxydatives de noix et fruits secs bien marqués comme toujours chez Selosse. La bouche reprend ces arômes, avec une bulle très fine, une matière épaisse, presque grasse et une bonne acidité dans le fond. Longueur moyenne. TB.

 

Selosse - VO Extra Brut Blanc de blancs : (dég 2014) proche du pécédent. TB.

 

Selosse - Champagne Côte Faron Aÿ (dég 2021) : superbe champagne, pas trop oxydatif pour un Selosse, plein de fruits secs, d'épices, de miel, déjà bien évolué et patiné pour un dég. 2021. Avec l'aération un côté crémeux, ne fait pas très pinot noir. Bulle ultra fine, matière bien mûre, pas besoin de dosage, finale umami. Superbe. Pas forcément besoin d'attendre des années supplémentaires en cave. TB++.

 

Selosse - Lubie coteaux champenois 2002 : ultra clair, tout en rose, framboise, à boire assez vite après ouverture de la bouteille, aérien, la finesse ultime. TB++.

 

 

Visite au domaine Selosse avec Guillaume

 

Guillaume est au domaine, à Avize, depuis 10ans, la transition se fait petit à petit de manière très intelligente avec son père Anselme. Le domaine fait aujourd'hui environ 9 hectares, sur près de 60 parcelles. Les méthodes sont ici "originales", inspirées de l'Espagne, différentes de ce qu'il se fait partout ailleurs, avec une impression de maîtrise totale et un côté visionnaire, toujours un temps en avance sur tous les voisins.

chai selosse

Les jus clairs sur fût, sans SO2, pour le moment les 2020 n'ont pas encore pris "le voile" ou "la flor" (Guillaume distingue les deux) mais ça ne devrait plus tarder, bien qu'ici on laisse toujours faire la nature. Guillaume ne sait pas du tout si les malos sont déjà faites ou non.

sur Avize "Mont de Cramant" 2020 (devrait finir dans Substance) : gros volume, très dense, concentré, beaucoup plus que les jus clairs que nous avons goûté ailleurs, probabblement plus mûrs et avec de faibles rendements. Il garde une grosse tension dans le fond. Ca commence très fort.

sur Oger "Pierre Vaudon" (pour Initial) : grosse matière aussi, avec beaucoup de tension. Très beau aussi. On a envie de le mettre en bouteille.

sur Avize "Pierre Vaudon" mais la partie exposée Est (probablement pour Initial) : plus aérien, grosse tension aussi.

Mesnil sur Oger "les carelles" chardo (il peut y en avoir dans le millésimé depuis 2007 s'il est sélectionné à la dégust à l'aveugle pour le faire, sinon le reste est pour le parcellaire "Les Carelles) sols de plaques de silex et craie. Petite réduction bourguignonne noble, léger gras beurré et grosse tension finale sline interminable. Le meilleur des jus clairs.

sur Avize "les chantereines" sur fût neuf : (chardo) en général 2 pièces sont gardées pour le parcellaire "Chantereines" et 2 pièces vont soit dans le millésimé soit dans Initial. Sur la prise de bois, moins bien en ce moment.

sur Ambonnay "Bout du clos" = clos de Bouzy : (80% pinot, 20% chardo assemblés au pressoir) sur fût neuf, gros volume, très rond, élevage un peu marqué en l'état.

sur Aÿ " Côte faron" pinot noir : sur fût neuf, couleur presque rosée, très vineux, très dense.

sur Mareuil "Sous le Mont" pinot noir 2020 : encore plus rosé foncé, très vineux et concentré aussi.

Champagne tranquille 2019 sur Ambonnay, rouge de pinot noir, en grappe entière, pas encore de SO2, donnera probablement la cuvée "Lubie", un seul fût. Très coloré, très marqué orange sanguine, mûr, garde de la fraîcheur, certains trouvent un petit côté Reynaud ou Anglore. S'annonce grandiose. Guillaume tient à ce qu'on parle de Champagne tranquille plutôt que de Coteaux Champenois. D'après lui dans une dizaine d'années les vins tranquilles seront très nombreux dans la région à cause du réchauffement climatique et de la difficulté que commencent à avoir les champagnes à faire leur seconde fermentation à cause des hauts degrés d'alcool.

 

Un mot sur les millésimes 

2018 : solaire, un peu lourd.

2019 : rendements très faibles (heureusement il y a des vins de reserve ici) très dense, un peu lourd aussi.

2020 : s'annonce comme un très beau millésime, solaire mais bons équilbres.

 

selosse degustation

En bouteille 

Initial base 2014 :(que des parcelles de bas de coteau avec de l'argile alors que les hauts de coteau vont dans V.O) on commence par une cuvée représentative du style domaine, légèrement oxydative, grosse matière, de la vinosité, un fond minéral. Très bon mais un cran en dessous des parcellaires ou des millésimés. TB+.

2006 : (chardonnay) chardonnay qui semble vineux, épais, grosse énergie et gros volume, encore jeune. TB++.

2008 : (sera commercialisé dans un an après 2009. Pas le millésime préféré du vigneron, ni de celui de Chartogne d'ailleurs) pas oxydatif, différent des auters cuvées du domaine, tout en tension, semble un poil fermé, avec moins de volume, mais une finale saline interminable, très prometteur, il lui faudra du temps. Guillaume dit qu'il faudra quand même qu'il se livre avant d'être trop vieux, ce qui a été le cas de certains "grands millésimes". TB++.

Bout du clos base 13 : (dégorgé en 2019) style vineux, à peine oxydatif, très bon mais moins de plaisir que sur les 100% chardonnay personnellement. TB+.

Carelles base 13 : comme sur fût, un petit côté bourguignon, à peine grillé, beurré, volume, tension minérale, proche de la perfection. Exceptionnel.

Substance : (solera, 4,8% de base 2010, le millésime le plus présent. Puis on descend jusqu'en 1986 environ) style plus oxydatif que les autres, semble plus évolué, épais, moins tendu. TB+.

2005 Mag : bouteille bonus, très bel équilibre, entre 2006 et 2008, semble à son apogée. Exceptionnel.

 

Un grand merci à Guillaume pour cette dégustation mémorable !

 

 

 

Guillaume Selosse produit (produisait ?) 2 cuvées sous son nom : Au-dessus du Gros Mont, une parcelle de chardonnay sur Cramant qui lui a été donnée par sa grand-mère pour ses 18ans en 2008 et une cuvée Lagillier commencé en 2012 avec des raisins achetés à Jérôme Coessens en Côte des Bar. La méthode y est un peu différente avec des élevages "de 3années en tonneau sur lies pour changer un peu de méthode".

 

Guillaume Selosse - Champagne Largillier : (pinot noir 2015, dégorgé sept 2019 raisins achetés à Jérome Coessens à Ville sur Arce) Couleur très foncée, entre or et ambre, nez très évolué, truffe, brioche, pointe oxydative, léger beurré. La bouche est large, opulente, évoluée, bulle ultra fine, rappelle les Tarlant Louis 2002/2003, clairement pour la table, manque un poil de tension pour relancer la finale, mais superbe de volume et de complexité. On est néanmoins surpris par autant d’évolution sur un 2015, mais difficile de savoir si elle est normale ou non ne connaissant pas cette cuvée. On a clairement l’impression d’un élevage sous voile, bien plus qu’avec les vins du père, alors que ce n’est peut-être pas le cas ici… Pas mal d’interrogations subsistent donc même si le plaisir était au rendez-vous. TB+.

 

21 décembre 2019

Salon (Le Mesnil-sur-Oger) *****

Salon fut créé en 1911 par Eugène-Aimé-Salon, puis racheté en 1988 par Laurent Perrier-Delamotte. Salon est aujourd'hui dirigé par Didier Depond et par le chef de cave Michel Fauconnet. Sur une dizaine d'hectares, au Mesnil-sur-Oger, en 100% chardonnay, Salon ne fait que du millésimé, et uniquement les grandes années. Les malos sont bloqués pour préserver le maximum de fraîcheur. Les champagnes sont élégants, dosés à 5-6gr, parfois fermés en jeunesse, ne se révélant qu'avec le temps, beaucoup de temps...

 

Salon, Champagne Blanc de blancs Brut 2006 : Couleur très claire, nez fin et élégant, floral, sur les agrumes, une pointe de noisette. En bouche la bulle est très fine, presque insensible, le vin semble évident, parfaitement équilibré, mais il faut aller le chercher (peut-être plus que sur d'autres millésimes plus puissants). Certains lui ont reproché à raison d'être trop fin, s'attendant à plus d'épaisseur et d'exubérance, mais aussi de longueur. On se rattrapera avec la suite. Probablement bu trop jeune pour être à son réel niveau. TB.

 

Salon 1997 (deg. 2020) : très beurré, presque bourguignon, assez opulent, mûr et gras pour Salon avec une bulle ultra fine et surtout la patine des années sur lies pour fondre tout ça. Joli champagne. TB++.

 

2 décembre 2019

Soirée grands vins

rayas 2008

Selosse, Champagne Brut Initial : (100% chardonnay sur les grands crus Avize, Cramant et Oger. Dégorgé en novembre 2014)  Couleur or foncé, nez brioché, avec es notes oxydatives de noix et fruits secs bien marqués comme toujours chez Selosse. La bouche reprend ces arômes, avec une bulle très fine, une matière épaisse, presque grasse et une bonne acidité dans le fond. Longueur moyenne. TB.

 

Bonneau du Martray, Corton-Charlemagne 1998 : Couleur dorée, nez sur le miel, sur des notes beurrées, quelques fruits jaunes, encore assez jeune. Bouche très ronde, grasse, acidité assez faible, c’est même un peu mou pour certains, à la texture soyeuse, qui renforce l’impression d’un vin sur le miel et le beurre frais. Finale plutôt longue. Mais ce vin peut être déstabilisant par son équilibre pas du tout construit sur l’acidité, et en cela plus proche de certains vins du Rhône que d’un Bourgogne. TB.

 

Rayas, Châteauneuf-du-Pape blanc 2008 : (50% grenache blanc, 50% clairette sur sables) Couleur plus claire que les précédents, or pâle, nez avec un côté résine/pétrole au départ, citron vert, cédrat, fleurs blanches, abricot, envoûtant. Bouche grasse, épaisse, puissante, avec ce qu’il faut d’acidité et de fraîcheur dans le fond pour l’équilibrer. Beaucoup de longueur. Clairement le blanc de la soirée pour tout le monde. TB++.

 

Clos Rougeard, Saumur-Champigny Les Poyeux 2011 : (100% cabernet franc. Parcelle de 2,9ha, sols sableux) Couleur rubis, très claire, nez plein de petits fruits rouges, très légères notes végétales sans aller jusqu’au poivron non plus, qui donne ici un côté noble à ce vin. Bouche en dentelle, tout en fruit, peu de tannins, texture soyeuse, plus dans l’esprit d’un Chambolle que d’un Saumur. Belle longueur en plus. Tout le monde est un peu surpris mais entièrement convaincu par la finesse de ce vin. TB++.

 

la tache 2004

Coche-Dury, Volnay 1er cru 2011 : (100% pinot noir. Assemblage des premiers crus Taillepieds et Clos des Chênes) Couleur rubis proche du précédent, là aussi une aromatique sur les petits fruits rouges, la fraise surtout, moins de notes végétales, plutôt une pointe épicée et un peu de cuir. La bouche est toute en fruit, à peine plus de tannins que le Clos Rougeard, surtout dans le fond une minéralité et une acidité plus élevées, qui vont vraiment étirer ce vin tout en longueur et en fraîcheur, encore plus long. Il a parfaitement emmené La Tâche, jouant dans la même cour, dans un registre plus fin. Exceptionnel.

 

Domaine de la Romanée-Conti, La Tâche 2004 : Couleur grenat, bien plus foncée que le précédent, sans trace d’évolution. Le nez s’ouvre d’abord sur un côté lardé, viande fumée, plus typique d’un Rhône Nord que d’un pinot, on sent un vin puissant, très solaire pour 2004. Peu à peu le côté lardé se mêle au côté pot-pourri/rose fanée typique du domaine, avec du cuir, cassis, framboise… Très complexe et évolutif dans le verre. La bouche reprend ses arômes, plutôt puissante et mûre pour un pinot, mais une acidité très élevée dans le fond l’étire et lui permet de rester équilibré. Les tannins sont très fins. Finale encore plus longue que les précédents. Même si elle n’était probablement pas encore à son apogée, cette bouteille était exceptionnelle. Malgré des attentes très fortes, elle n’a déçu personne, bien au contraire. Exceptionnel.

 

Jean-Louis Chave, L’Hermitage 2011 : (100% syrah. Assemblage des parcelles Bessards, Méal, Beaume, Diognères, Ermite et Péléat) Couleur noire, on change clairement de registre. Nez de fruits noirs, graphite, qui semble un peu sur la retenue même après très long carafage, notes végétales dans le fond. Bouche puissante, sur les fruits noirs, avec une fraîcheur et une acidité très hautes derrière. Beaucoup de longueur, mais une aromatique qui refuse de se livrer complètement. Il faut vraiment aller chercher ce vin, contrairement aux précédents. Probablement encore un peu trop jeune. Mais comme on dit parfois, « un Chave c’est toujours trop jeune ». TB.

 

Justino’s, Madère Terrantez Old Reserve : (100% Terrantez. Vin muté. Assemblage de fûts de 10 à 50 ans environ) Couleur ambrée, reflets rougeâtres. Nez exubérant, sur la noix, la noisette, l’abricot sec, la figue, la datte, les plantes méditerranéennes, très complexe. Bouche puissante (19%), à l’ampleur impressionnante, sur les arômes du nez, plutôt demi-sec, voire presque sec sur la finale. Il finit très long, avec une belle acidité, une impression de salinité, qui donne envie d’y retourner. Ce vin atypique a pour beaucoup a pleinement convaincu. Accord parfait avec la tarte aux noix. TB++.

 

28 novembre 2019

Domaines familiaux 2019

Roumier

Chambolle 2017 : robes plutôt claires sur les trois vins, aromatique fruits rouges, pivoine avec un peu de vendange entière très classe. Des vins tout en longueur, pas d’élevage ressenti, très nobles, sérieux, même le Chambolle, beaucoup de longueur et de pureté. TB++.

Morey 1er cru clos de la Bussière 2017 : un peu plus serré que le Chambolle. TB++.

Bonnes-Mares 2017 : plus de volume que les précédents, tannins moins serrés que Bussière. Plus accessible que sur les millésimes précédents, alors que le Morey était assez proche de 2016. Avec Dujac, le domaine qui a survolé la dégustation. Exc.

roumier

 

Rousseau

Gevrey-Chambertin 2017 : robes très claires sur les trois vins, encore plus que chez Roumier. Aromatiques plutôt fruits rouges confiturés, fraise, sans la pointe végétale/grappe entière qui rajouter de la classe aux vins de Roumier. Fruité un peu plus mûr/confituré donnant des vins très gourmands et faciles à boire. TB+.

Charmes-Chambertin 2017 : idem, plein de fruit, facile, mais sans la profondeur des 2016. TB+.

Gevrey 1er cru Clos St Jacques 2017 : petit fond fumé qui lui ajoute la classe qu’il manquait aux précédents. TB++.

 

Trapet

Gevrey-Chambertin Ostréa 2017 : on revient sur des couleurs claires, aromatique sur la fraise, assez frais, des vins moins axés sur la tension que par le passé, beaucoup plus rond et moins serré, où on sent moins la grappe entière, plus de volume, moins austères et c’est peut-être pas plus mal... TB++.

Gevrey-Chambertin 1er cru petite chapelle 2017 : proche du précédent. TB++.

Chambertin 2017 : goûté juste à l’ouverture de la bouteille, style des précédents, beau volume, tannins fins, mais aromatique pas tout à fait en place, un peu lactique, j’aurais aimé regoûter sur la fin de bouteille. TB++.

 

Dujac

Morey 2017 : robes bien plus sombres que les deux précédents, aromatique plus proche du fruit noir, tout en gardant beaucoup de fraîcheur, un végétal noble de vendanges entières (90% en moyenne) parfaitement maîtrisé. Des vins tout en longueur et très racés, avec des tannins encore un peu serrés mais de belle qualité. Le Morey village manque un poil d’épaisseur peut-être, un poil trop austère en l’état, mais comme souvent sur cette cuvée qui demande du temps. TB+.

Clos de la Roche 2017 : plus de volume, plus de longueur, encore un peu serré, sur une finale interminable. Exc.

Vosne 1er cru Malconsorts 2017 : tannins un peu plus arrondis, moins serré, plus facile en l’état, tout aussi long. Exc.

Puligny 1er cru Folatières 2017 : un peu plus d’épaisseur que les années précédentes, sans avoir perdu la tension, une jeune cuvée (premier millésime en 2012) qui progresse d’années en années. TB.

dujac

 

Mugnier

Chambolle 2017 : des robes encore plus sombres dans l’ensemble. Aromatique fruits noirs. Le Chambolle fait léger, voire même un peu dilué, en tout cas loins des 3-4 millésimes précédents. B+.

NsG Clos de la Maréchale 2017 : bien plus de volume, de longueur mais très serré en l’état. TB+.

Musigny 2013 : couleur sombre, très fruits noirs, légère évolution déjà au nez, bouche épaisse, bien plus fraîche que ce que laissait penser le nez, gros volume et grosse longueur mais encore très serré en l’état, il va falloir être patient. TB++.

mugnier

 

Mugneret Gibourg

Vosne 2017 : des couleurs assez sombres, des vins plutôt orientés fruits noirs, assez mûrs, aux textures travaillées et soyeuses, acidités plutôt basses, boisés parfois un peu marqués, moins de profondeur que les précédents, un style sexy sans tomber dans le vulgaire non plus. TB-.

NsG 1er cru Chaignots 2017 : idem. TB-.

Ruchottes-Chambertin 2017 : un peu plus de fond ici, on sent que le grand terroir est prêt à repasser devant si on lui laisse le temps. TB+.

 

Pierre Morey

Meursault Tessons 2017 : robes presque translucides, vins ultra purs, tout en tension et minéralité, ultra austère, un peu trop, même pour moi. Mais lorsqu’on goûte un 2013 on comprend ces choix. B+.

Meursault 1er cru Perrières 2017 : trop austère là aussi en l’état, même si plus long. TB-.

Meursault rouge Les Durots 2017 : léger, sur le fruit, sympa. B+.

 

Comtes Lafon

Volnay 1er cru Santenots 2017 : beaux fruits rouges, pas très épais, mais tendu, assez long, au grain de tannins très fin. Il confirme que depuis quelques années les rouges sont au niveau des blancs. TB+.

Meursault 2017 : pas très coloré mais assez gras avec une réduction grillée assez marquée (moins que Leflaive quand même). B+.

Meursaut clos de la barre 2017 : mêmes notes de réduction grillée, un peu plus épais et minéral. TB-.

Meursault 1er cru Charmes 2017 : là aussi cette réduction grillée est trop présente à mon goût, pas rop mon style mais bien fait, reste équilibré. TB.

 

Raveneau

Chablis 1er cru Butteaux 2017 : vins assez colorés pour Chablis, avec un peu d’élevage comme toujours chez Raveneau. Les vins se goûtent très bien pour des jeunes Raveneau, un peu de gras, fond minéral, coquille d’huître, finit assez long et salin. TB+.

Chablis 1er cru Montée de tonnerre 2017 : plus de volume, plus de longueur. Déjà très accessible. TB++.

 

Henri Gouges

Hautes Côtes Dames Huguette 2017 : des vins assez sombres, qui semblent peu sulfités désormais, avec parfois un peu de réduction et des aromatiques pas tout à fait en place, tannins moins serrés que par le passé, style plus fin. Ce Hautes côtes est facile, juteux, simple. B.

NsG 2017 : on monte d’un gros cran en épaisseur et en longueur. TB.

NsG 1er cru clos des Porrets 2017 : encore serré, un peu réduit, mais beau jus, à voir au vieillissement. TB.

NsG 1er cru Pruliers 2017 : ultra réduit, compliqué à goûter. TB-.

 

D’Angerville

Volnay 1er cru Fremiet 2017 : couleurs sombres, des vins serrés, un peu froids, parfois un peu poussiéreux. Fremiet manque un peu de volume. B+.

Volnay 1er cru Champans 2017 : plus de volume ici, mais tannins encore serré, à attendre. TB.

Volnay 1er cru Clos des ducs 2017 : encore plus de volume et plus serré, semble pas tout à fait en place, à attendre. TB.

 

Bernard Moreau

Chassagne Rg VV 2017 : léger en couleur, petits fruits rouges, peu épais, belle finale épicé. B+.

Chassagne bl 2017 : léger grillé toasté, bouche épaisse et tendue à la fois avec une finale sur des amers nobles. TB.

Chassagne 1er cru Chenevottes 2017 : on monte d’un cran, plus de matière, aromatique proche, un peu plus long. TB+.

Chassagne 1er cru La Maltroie 2017 : style un peu plus gras que Chenevottes. Des vins déjà très accessibles en l’état, à voir ce qu’ls donneront au vieillissement. TB+.

 

Leflaive

Puligny 2017 : des vins peu colorés, tous très marqués par des notes grillées/soufrées, très peu de gras. B-.

Puligny 1er cru Folatieres 2017 : un peu plus de matière, citron et soufre. B.

Puligny 1er cru Les Pucelles 2017 : là aussi un peu plus long, mais très grillé/soufré. B+.

leflaive

 

Méo-Camuzet

Vosne-Romanée 1er cru Chaumes 2017 : des vins très sombres, assez extraits, mûrs, un peu chauds, plus que les 2016 de l’an dernier. B+.

NsG 1er cru Murgers 2017 : plus serré, noir et extrait là aussi. B+.

Corton Les Perrieres 2017 : idem avec un boisé très marqué à ce stade, à attendre. Un peu décevant par rapport aux années précédentes. B.

 

Joseph Drouhin

Beaune 1er cru clos des mouches Rg 2017 : couleur claire, style assez fin, fruité, peu extrait. TB.

Musigny 2017 : reste assez fin, clair, pas très épais, manquerait presque d’un peu de concentration, mais plutôt long et très frais, avec quelques épices nobles en finale. TB+.

Drouhin-Vaudon Chablis Grand cru Vaudésir 2017 : rien de mauvais mais plus proche d’un petit chablis que d’un grand cru. B.

Clos des Mouches blanc 2017 : de la matière mais boisé trop marqué, très gras. B.

 

Bruno Clair

Marsannay Longeroies 2017 : un peu comme chez Méo-Camuzet, des vins noirs, extraits, encore plus chaleuerux et plus boisé. Même impression qu’avec les 2015, ce domaine pourtant qualitatif fait pâle figure lorsqu’il passe derrière les meilleurs. Ce « petit » Marsannay s’en sort le mieux avec un peu de fraîcheur. B+.

Gevrey 1er cru Cazetiers 2017 : très noir et chaleureux. B.

Gevrey 1er cru Clos St Jacques 2017 : très marqué par un boisé brioché/toasté très marqué. B-.

Bonnes-Mares 2017 : bois mieux intégré, tannins serrés, un peu secs. B.

 

Jean Grivot

Vosne-Romanée Bossières 2017 : des vins assez sombres, avec une certaine fraîcheur et de beaux jus tout de même, mais très réduits ce jour-là, compliqués à goûter, vraiment taillés pour la garde. B+.

NsG 1er cru Aux Boudots 2017 : un boisé un peu gênant sur cette cuvée uniquement. B-.

Vosne 1er cru Beaux Monts 2017 : beau jus mais très réduit, il faut se projeter. B+

Clos Vougeot 2017 : idem. B+.

 

Vieux Millésimes

Toujours difficile de jongler entre les millésimes, les styles… et surtout de passer des 2017 très frais et sur le fruit à des vins plus évolués. Mais on ne va pas se plaindre non plus !

tables

 

Roumier - Morey 1er cru Clos de la Bussière 2011 : tannins fins, beaucoup de fruits rouges confiturés, manque un peu de fraîcheur. TB+.

Dujac - Gevrey 1er cru Combottes 2007 MAG : assez sombre en couleur, fruits noirs, cuit, déjà assez évolué, un peu chaleureux. Moins convaincant que les Morey villages 2002 et 2006 des années précédentes qui étaient grandioses. TB+.

Rousseau - Gevrey 1er cru Lavaux St Jacques 2014 : plutôt marqué fruits rouges, légèrement confituré, tannins ultra fins, tout en fruit, un vin évident. TB++.

Trapet - Chambertin 1999 : superbe nez avec à la fois du fruit et du tertiaire, bouche parfaitement équilibré, avec du volume, de la fraîcheur, des tannins fondus. La bouteille de la table. Exceptionnel.

Méo-Camuzet – NsG 1er cru Boudots 2009 MAG : un 2009 qui fait très 2009, assez chaud, noir, déjà évolué. B+.

Raveneau – Chablis 1er cru Butteaux 2012 : Pas si différent que ça du 2017, beau volume, du gras, tendu dans le fond, encore tout jeune, à attendre encore si possible, très prometteur et déjà bon. TB+.

Château de la Tour – Clos Vougeot 2008 : couleur sombre, nez un peu toasté qui me fait craindre le pire pour ed domaine que je n’apprécie guère d’habitude. La bouche est finalement fine, avec du fruit, moins boisée et extraite que sur d’autres millésimes, pas très long, mais sympa. TB.

Pierre Morey – Meursault Terres blanches 2013 : superbe vin qui justifie les choix entraperçus sur les 2017, c’est austère mais juste ce qu’il faut, tout en tension, pas de gras, pas de boisé, citron vert, écorce, résine, menthol, finale ultra longue sur des amers nobles dignes des meilleurs clos Ste-Hune. Exceptionnel.

Comtes Lafon – Meursault 1er cru Charmes 2012 : nez un peu trop grillé/toasté à mon goût, bouche avec gras, et tension derrière, encore tout jeune. TB.

Leflaive – Puligny 1er cru Folatieres 2003 : nez intéressant avec du miel, des fruits exotiques, bouche plate, aucune acidité. Moyen.

Gouges – NsG Clos des Porrets St Georges 2013 : beau nez fruité, végétal noble, animal, mais la fin de bouche est un peu astringente et amère. TB-.

Simon Bize - Savigny 1er cru Aux Guettes 2006 : style un peu rustique du domaine, kirsché, rose fané, cuir, peu de volume, tnnins serrés, tout en longueur, bien fait. TB.

Grivot – Vosne 1er cru Beaux Monts 2012 : encore du gaz, de la réduction, compliqué. Moyen.

Mugneret Gibourg – Clos Vougeot 2014 : comme les 2017, fruits noirs assez mûrs, bouche ronde, tannins lisses pour Clos Vougeot, très bien fait dans son style « polissé ». TB.

Bernard Moreau – Chassagne bl 1er cru La Maltroie 2014 : semble un peu fatigué, trop travaillé ? bouteille en-dessous ? B-.

De Montille – Volnay 1er cru Taillepieds 2005 MAG : fruits noirs assez mûrs, un peu confituré, bouche ronde, encore un peu d’élevage, fait assez moderne pour un De Montille mais bien fait. TB+.

Faivelay – Corton Clos des cortons 1998 MAG : très beau nez évolué, proche du Trapet 1999, avec un fruité un peu plus mûr, la fin de bouche est un peu astringente pour chipoter. TB++.

Lafarge – Volnay 1er cru Clos des Chenes 2005 : couleur très noire, nez plein de truffe, très différent de tous les autres vins du salon, fait plutôt Barolo, bouche avec du cuir, de la truffe, des fruits noirs, assez longue. TB+.

Bruno Clair – Savigny Dominode 2011 : comme les 2017 fait très chaud, kirsché. Moyen.

Chandon de Briailles – Savigny 1er cru Lavières 2010 MAG : couleur très claire, bouche tout en petits fruits rouges, assez pure et délicate. TB+.

Gaunoux – Pommard Grands epenots 2006 : style à l’ancienne, kirsché, semble dur et ferrugineux. B-.

 

20 novembre 2019

Domaine Andrée (St-Cyr-en-bourg) ***

 

Visite au domaine Andrée de Stéphane Erissé

Accueil extrêmement chaleureux du producteur et de sa femme, dont nous nous souviendrons longtemps. Les vins sont parfois compliqués à goûter (surtout quand on n’est pas très amateurs de cabernet) mais toujours authentiques. Le style rappelle indéniablement celui du domaine du Collier voire celui de Sylvain Dittière, forcément. De vrais cabernets francs, parfois un peu réduits et un peu durs mais nobles et jamais fardés, avec de très beaux jus plein d’énergie et de fraîcheur. Parmi tout ce que nous avons pu goûter, la gamme sur plusieurs millésimes, je retiens des 2019 prometteurs, notamment Carbone, Carbone et Mines 2018Mines 2015, Blanc 2016. Carbone est le cabernet franc le plus juteux et plus accessible, Mines cabernet franc plus sérieux. L’envolée (grolleau) moins à mon goût, un fût de cabernet sauvignon était très dur le jour J. Le blanc (chenin) toujours d’une belle tension, sérieux, pour la table. Jeune domaine à suivre, car il progresse d’années en années.

 

Domaine Andrée - Anjou blanc 2014 : Robe claire, très beau nez qui fait penser à un chardonnay, avec du pétard, de la cacahuète grillée, des agrumes. Bouche vive, tendue, on retrouve bien le chenin, un peu de poire, des agrumes, légère amertume en finale, bonne longueur. Beau vin, qui souffre juste de la comparaison avec les deux Bourgognes. TB.

Domaine Andrée - Anjou L'envolée 2015 : cabernet franc avec beaucoup de réduction, très animal, tannins fins derrière. Une seconde bouteille était moins réduite, faisait plus confiturée et un peu nature. B-.

L'Envolée 2014 : nez un peu nature + poivron, bouche qui manque d'énergie, très courte. B-.

Andrée - Les Mines 2013 : beaux fruits rouges, notes de pain grillé, poivron rouge. Bouche en dentelle, pleine de fruits rouges, tannins fins, belle matière, quand même une certaine puissance derrière. TB.

Domaine Andrée - Anjou Carbone 2016 : robe plutôt foncée, nez de violette, cerise, mûre, fraise... Bouche très pure, pleine de fruits, juteuse, très fraîche et assez longue. TB+.

 

Domaine Andrée - Mines 2016 : belle bouteille, dans un style un peu austère mais pur. TB.

 Andrée - L'envolée grolleau 2013 Mag : léger, compliqué comme souvent avec cette cuvée. B-.

 

Mines 2015 : beaucoup de fruit, de pureté, de finesse, proche d'un poyeux du clos rougeard par exemple. TB++.

 

6 novembre 2019

Soirée Rhône sud

Château de Beaucastel - Châteauneuf-du-Pape blanc 2016 : (80% roussanne, 15% grenache blanc, + picardan, clairette et bourboulenc) Couleur or pâle, nez légèrement beurré, sur le miel, les fruits jaunes. Bouche grasse, opulente, plus florale que le nez, avec juste ce qu'il faut d'acidité pour ne pas tomber dans la lourdeur. Un grand classique au niveau attendu. TB.

Laurent Charvin - Châteauneuf-du-Pape Blanc 2017 : (95% clairette rose, 5% bourboulenc) Parcelle exposée nord, récupérée tout récemment par Laurent Charvin. Couleur presque translucide, nez floral, notes minérales et anisées, pas du tout d'élevage ici. Bouche sans aucun gras, tout en fraîcheur et en minéralité, finale saline avec de l'anis et des amers qui finissent d'étirer le vin. Style opposé du précédent, mais tout aussi bon. TB.

Elodie Balme - Côtes du Rhône 2018 : (75% grenache, 15% carignan, 10% syrah) Couleur rubis foncé, nez tout en fruit, cerise rouge et cassis. Bouche qui semble légère, fraîche et pleine de fruit. Pas très complexe mais très facile à boire.TB-.

Domaine Saladin - Côtes du Rhône villages « Fan dé Lune » 2016 : (majorité mourvèdre + grenache, syrah) Couleur assez claire pour lui aussi, nez sur les fruits rouges confiturés, pointe végétale, laurier, à peine animal. Bouche très fine et fruitée pour un mourvèdre, peu d'alcool et peu de tannins, très frais et assez long. Un régal, comme souvent avec ce domaine. A noter qu'il a eu besoin d'un long carafage pour enlever toute réduction. TB-.

soiree rhone sud

 

Oratoire St Martin - Cairanne « Réserve des Seigneurs » 2017 : (60% grenache, 30% syrah, 10% mourvèdre) Couleur grenat, nez sur le cassis, la mûre, avec des notes de violette. Bouche très élégante, pleine de fruit, tannins fins, fraîcheur minérale dans le fond, on sent clairement la différence avec les vins sur galets roulés, plus d'acidité, moins confituré. La découverte de la soirée à l'unanimité. TB.

Domaine de l’Espigouette - Vacqueyras 2017 : (80% grenache, 15% syrah, 5% mourvèdre) Couleur sombre, nez de fruits noirs, d'épices sud, de réglisse. Bouche puissante, un peu trop chaleureuse avec des tannins qui demandent encore à se fondre. A attendre quelques années, il souffre aussi de la comparaison avec le précédent. B.

Château de St Cosme - Gigondas 2016 : (70% grenache, 14% syrah, 15% mourvèdre, 1% cinsault) Couleur un peu plus claire, nez très différent, lardé, fumé, cuir, notes animales, fruits rouges, très complexe. Bouche puissante, alcool bien intégré, elle garde juste ce qu'il faut de fraîcheur pour l'équilibrer, finale très longue avec encore quelques tannins. Un grand Gigogndas, à l'aube de sa vie. TB+

Château d’Or et de Gueules - Costières de Nîmes « La Bolida » 2013 : (90% mourvèdre, 10% grenache) Couleur très sombre, nez fruits noirs et boisé, tabac, cèdre. Bouche puissante, bodybuildée, boisée, épaisse, avec une finale astringente et sèche. Toujours pas prêt à boire, mais le sera-t-il un jour.... Moyen.

Clos Mont Olivet - Châteauneuf-du-Pape 2011 : (80% grenache, 10% syrah, 6% mourvèdre, 4% cinsault, counoise, vaccarèse, muscardin, terret noir, picpoul noir) Couleur rubis foncé, nez sur le kirsch, un peu de sous-bois à l'ouverture, puis finalement bien plus "jeune" après aération, sur la confiture de fraise. Bouche avec beaucoup de fruit, puissante mais alcool bien intégré, finale avec des tannins soyeux, sur les fruits rouges compotés et des arômes de garrigue. On termine sur une bonne note. TB+.

 

4 novembre 2019

Arnaud Tessier (Meursault) ***

 

Arnaud Tessier - Bourgogne blanc Champ Perrier 2017 : Couleur claire, nez sur un joli beurré, très floral, peu de fruits à l'ouverture un peu mieux ensuite. Bouche avec du gras à l'attaque, bonne acidité ensuite, florale et beurrée, finale un peu chaleureuse et courte à l'ouverture, qui semble bien plus élégante le lendemain même si on reste sur un profil assez solaire pour la Côte de Beaune. Bon générique, qui demanderait quelques années de plus en cave dans l'idéal. A voir sur les autres cuvées et sur d'autres millésimes. B+.

 

 

 Je suppose prélevé sur fût pour les Meursault. Bourgogne blanc 2022 très pomme granny très simple. MEURSAULT Blanc 2022 un peu mou, ni de gras, ni de tension, pas grand-chose du coup… MEURSAULTLes Casse TêtesBlanc2022 mieux avec à peine plus d’élevage et plus de tension. MEURSAULT 1ER CRULe Poruzot DessusBlanc2022 et MEURSAULT 1ER CRULes Charmes DessusBlanc2022 manquent clairement de tension, peu de gras, mais pas grand-chose, peu de fond. Une gamme décevante ce jour-là.

 

19 octobre 2019

Soirée Allemagne

Après l'Autriche, direction l’Allemagne : pays en plein essor, en partie grâce au réchauffement climatique, mais aussi grâce à une nouvelle génération de vignerons qui ont notamment remis au goût du jour les rieslings secs et les pinots noirs.

La dégustation a été construite en 3 étapes : des rieslings secs de la zone « Est » (Rheingau, Rheinhessen, Palatinat), une pause avec quelques pinots noirs (Baden vs Moselle), puis des rieslings de la zone « Ouest » (Moselle, Nahe) placés en dernier pour leur côté généralement sucré et léger en alcool. 

carte_allemagne1

 

 

PALATINAT (PFALZ)

palatinat 1

PALATINAT 2 

1   Von Buhl – Riesling Jesuitengarten GG 2012 (AP n°19) : Couleur or pâle, nez qui pétrole légèrement, un peu de miel, mirabelle, agrumes, touches florales. Bouche avec une belle minéralité, tendue, fruitée, élégante, finale sur le citron vert de longueur moyenne. On commence fort. TB+.

2   Von Buhl – Riesling Pechstein GG 2012 (AP n°21) : (Même producteur, même année, même travail, seul le sol change. Parcelle juste en-dessous du volcan « Pechsteinkopf », sols plus riches en basalte et moins sableux que ceux du Jesuitengarten) Couleur bien plus dorée, nez plus mûr, fruits exotiques, pas de pétrole. Bouche plus opulente, moins d’acidité, fruité plus mûr, plus d'épaisseur, notes poivrées, finale plus longue, mais manque un peu de tension et d’élégance. Très différent. Peut-être moins adapté à nos palais français. TB.

Prowein : (Riesling sekt 2018 bulle très ronde, un peu beurrée, mou. Sekt reserve OJ (sans âge) pinot blanc chardo là aussi c’est rond et pas très minéral. Deidesheimer Maushohle 2020 un peu mûr pour 2020, bonne acidité mais finit court. Paradisegarten 2020 joli nez minéral citon vert, manque un peu de peps en finale.

Von Buhl - riesling bone dry 2018 : nez fruité, semble un peu sucré et mûr. Bouche en fait sèche, un peu trop d'amers sur la finale, probablement meilleur l'année de sa sortie, mais ça reste une bonne entrée de gamme. B+.)

 

 

RHEINGAU

rheingau 1

rheingau 2

3   Georg Breuer – Riesling Berg Schlossberg 2005 (AP n°1) : (sols d'ardoises et sables) Couleur dorée, nez très complexe, encore jeune, pointe fumée, miel, fruits jaunes et fruits exotiques, riche et solaire. Bouche opulente, encore plus épaisse que le Pechstein, plus miellée, mais aussi plus d'acidité dans le fond qui lui permet de ne pas tomber dans la lourdeur, même si on sent que ça se joue à pas grand chose. Finale encore plus longue, presque poivrée. Très belle bouteille. Merci Jean-Paul ! TB++.

 

 

RHEINHESSEN

rheinhessen

4   Wittmann – Riesling Kirchspiel GG 2017 (AP n°17) : (sols calcaires) Couleur or pâle, nez un peu fermé, fruits jaunes, miel, tilleul, camomille, fleurs blanches. Bouche avec de l’épaisseur, bien marquée tilleul aussi, très belle acidité dans le fond, beaucoup de minéralité, de profondeur et de longueur, avec une finale crayeuse et saline. Un vin un peu jeune qui manque de complexité à l’heure actuelle, mais à l’équilibre parfait. TB+.

 

 

BADEN

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5   Bernhard Huber – Spätburgunder Malterdinger 2016 (AP n°5) : (sols argilo-calcaires) Couleur rubis brillante, nez de bonbon à la cerise, un peu de fraise, pivoine. Bouche légère, aérienne, pas de tannins, tout en petit fruit légèrement sucré, très gourmande et facile à boire, pas très long, mais on y retourne facilement. TB.

 

 

MOSELLE

moselle 1

6   Markus Molitor – Spätburgunder Brauneberger Klostergarten ** 2013 (AP n°14) : (sols d'ardoises) Couleur claire avec des reflets marrons, nez avec une pointe de caillou fumé, kirsch, confiture de fraise, rose, pointe d'élevage caramel. La bouche est délicate, soyeuse, beaucoup de fruit, confiture de fraise, assez solaire avec une belle fraîcheur derrière, bonne longueur, mais il est surclassé par le suivant. A noter qu'une ouverture à midi pour le soir sans carafage lui fait beaucoup de bien. TB+.

7   Markus Molitor – Spätburgunder Brauneberger Klostergarten *** 2011 (AP n°80) : Couleur claire avec des reflets marrons voire tuilés encore plus marqués, nez légèrement animal, cuir, du sous-bois, un lardé-fumé digne d'une belle Côte-Rôtie et beaucoup de fruit. Bouche épaisse, soyeuse, élevage parfaitement intégré, sur les arômes du nez, avec peut-être plus de fruit encore (fraise écrasée, cerise) et moins d'évolution. Les 14% ne se sentent absolument pas. Superbe longueur. Comme le précédent, à ouvrir bien à l'avance. Merci Fred pour la bouteille ! TB++.

 

moselle 2

8   Schloss Lieser – Riesling Helden Spätlese Trocken 2016 (AP n°5) : (sols d'ardoises) Couleur or pâle, nez compliqué, sur la bonbonne de gaz, l’allumette, même après 4-5h d carafe. La bouche est moins marquée par la réduction, sur le citron, pas trop austère grâce à 7-8gr de SR probablement, avec une bonne tension, mais peu de volume. B.

 

moselle wurzgarten

9   Dr. Loosen – Riesling Ürziger Wüzgarten Kabinett 2017 (AP n°5) : (sols d'ardoises rouges) Couleur presque translucide, nez de raisins blancs, melon, fruits blancs bien mûrs. Bouche légère, bien sucrée (70gr ?), à l’équilibre tenu grâce au gaz carbonique assez présent plus que par l’acidité, peu de longueur, mais très digeste et facile avec ses 8% d’alcool. B+.

 

 

NAHE

nahe 1

nahe 2

10   Dönnhoff – Riesling Oberhauser Brücke Spätlese 2016 (AP n°11) : (sols d'ardoises, sables et une partie volcanique) Couleur presque translucide, nez très élégant, sur les fruits blancs, le thé vert, les agrumes, pointe de résine. Bouche légère, aérienne à 8,5% d'alcool, très fruitée, mais avec une profondeur minérale que n'avait pas le Loosen. Il est plus élégant, équilibré et bien plus long, on y retourne sans cesse. TB+.

 

 

MOSELLE

11   Dr. Thanisch – Riesling Berncasteler Doctor Auslese 1992 (AP n°14) : bouchon…

11bis  Günther Steinmetz – Riesling Brauneberger Juffer Auslese ** 2006 (AP n°16) : bouteille de remplacement, couleur or profond, nez d'abricot sec, miel, coing. Bouche épaisse, concentrée, sur la pâte de fruit, mais qui reste très digeste grâce à une belle acidité et un faible taux d'alcool. Parfait pour finir. Merci Fred ! TB+.

 

berg schlossberg 205

molitor klostergarten

 bücke 2016

 

10 octobre 2019

Friedrich Becker (Allemagne - Palatinat) ****

Friedrich Becker - Schweigen Pinot Noir trocken 2015 : (niveau "village", sud du Palatinat. AP °33) Couleur rubis foncé, nez avec un peu de réduction à l'ouverture, très bien après carafage, sur la cerise rouge, la fraise, quelques notes fumées, une touche végétale noble, presque olive noire, une pointe d'élevage ressentie au départ mais parfaitement intégrée au fur et à mesure que le fruit prend le dessus. Bouche sérieuse, avec de l'épaisseur, une acidité élevée, beaucoup d'énergie, des tannins présents pour un pinot mais qui ne sèchent jamais. Le fond de bouteille le lendemain développe une pointe de tertiaire qui le rend encore plus complexe. Belle longueur en plus pour ce niveau d'appellation. Excellente bouteille, d'un maître du pinot allemand, qui pour 22€ vaut largement des Morey ou Gevrey. Reste à goûter les "Grands crus" de Becker, aux tarifs bien plus bourguignons... Note : 17/20.

 

Spatburgunder 2019 : couleur noire, nez très réduit. Bouche avec de la réduction, tannique, serrée, trop extraite. B-. Une autre bouteille plus tard était réduite, moins serrée par contre.

 

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