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Whisky Wine N' Beer

Whisky Wine N' Beer
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8 avril 2021

Athina (Grèce) ***

Jeune domaine dirigé par Athina Tsoli, oenologue de formation, qui a fait le choix de mettre en avant différents cépages et différentes régions de Grèce (Naoussa, Santorin, Zakynthos...) Sur Santorin, les vignes sont situées au sud de l'île, sur les terroirs de Pyrgos et Megalochori. Les élevages se font en cuves inox.

 

Athina - Assyrtiko de Santorin 2013 : Couleur or profond, évoluée, nez sur le miel, la cire, fruits jaunes, orange confite, notes florales voire presque racinaires, pointe fumée, évolué, complexe. Bouche puissante, opulente, très concentrée, avec du gras, du miel, des fruits jaunes bien mûrs, il me rappelle un vieux Gonon ou Sorrel blanc par exemple, clairement sudiste, manquant un peu de tension pour un assyrtiko, avec de légers amers : clairement taillé pour la table. Finale longue, un peu chaude, écorce d'orange, fruits jaunes, miel, légers amers. Au final un vin d'abord déroutant car je l'attendais plus tendu et minéral, mais à table il s'en est parfaitement sorti grâce à sa complexité, son côté évolué, et son épaisseur. TB.

 

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7 avril 2021

Staglin Family Vineyard (Etats-Unis) ****

Domaine créé en 1985 par la famille Staglin à Rutherford dans la Napa Valley. Les 51 acres (21 hectares) du domaine sont certifiés bio. Après un court passage d'André Tchelistcheff dans les années 1980, les vins sont vinifiés par David Abreu depuis les années 1990, (et consultés par Michel Rolland dans les années 2000). Le domaine produit principalement des cabernets sauvignons et des chardonnay, mais aussi une petite cuvée de sangiovese. Les Staglin organisent un festival musical annuel dont les fonds sont intégralement reversés à la recherche sur les maladies du cerveau. 

 

Staglin Family Vineyard - Salus Estate chardonnay 2019 Napa Valley : (100% chardonnay, sans malo, Elevage 10 mois en 600L dont 50% neufs. 14,3%) Couleur très claire, joli nez sur le citron confit, les fruits jaunes, élevage peu marqué déjà très bien intégré, fait bien chardonnay, un peu mûr. La bouche est assez différente, opulente, lourde, peu d'acidité, fleurs blanches et fruits jaunes, me fait penser à un rhône blend. La finale a une bonne longueur mais on termine sur l'alcool, sans fraîcheur ni acidité. B-.

 

Staglin Family Vineyard - Salus Estate cabernet sauvignon 2017 AVA Rutherford Napa Valley : (88% cab sauv., 11% cabernet franc, 1% petit verdot. Elevage 18 mois barriques françaises dont 73% neuves. 14,9%) Couleur grenat, pas trop intense, nez gourmand sur les fruits rouges et noirs confiturés, élevage déjà très bien intégré, un peu d'épices, plutôt typé grenache/syrah que cabernet je trouve. Idem en bouche, très gourmand, confituré, alcool bien intégré, tannins présents mais bien mûrs et arrondis, sur la cerise, la mûre, quelques épices. Finale de longueur moyenne, assez ronde, gourmande, manque un peu d'acidité, à peine trop de sucrosité si on compare au suivant. TB-.

 

Staglin Family Vineyard - Estate cabernet sauvignon 2014 AVA Rutherford, Napa Valley : (81% cab sauv., 11% cabernet franc, 1% petit verdot. Elevage 20 mois barriques françaises dont 87% neuves. 14,9%) Couleur grenat, pas trop intense non plus, nez expressif, fruits rouges bien mûrs, prunes, violette, eucalyptus, élevage bien intégré, plus complexe que le précédent, un peu plus frais même si là aussi le nez fait gourmand et confituré. Par rapport à ce qu'on connait en France on pourrait penser moitié cabernet moitié grenache par exemple. La bouche par contre fait très cabernet sauvignon, acidité élevée, moins de sucrosité, très menthol, cassis, violette, tabac, végétal noble, tannins plus serrés que dans le précédent mais sans être astringents non plus, belle profondeur minérale. Le style est assez fin pour Napa. Finale très longue, accentuée par les tannins et la belle acidité, garde un beau fruité quand même qu'il nous manque souvent à Bordeaux. Un vin déjà accessible mais qui bien sûr a encore un très gros potentiel de garde. TB+.

 

6 avril 2021

Marston Family Vineyard (Etats-Unis) ***

Marston est un petit domaine de 40 acres (16 hectares) situé dans les collines occidentales de Santa Helena, au-dessus Napa, sur les pentes sud de Spring Mountain. Les premières vignes ont été plantées dans les années 1890, puis le domaine a été racheté dans les années 1970 par la famille Marston. Dans les années 1980 les raisins étaient vinifiés par Philipp Togni et le légendaire André Tchelistcheff, puis par Philippe Melka (1998-2009) et depuis 2010 par Marbue Marke. Le domaine produit un sauvignon sur Yountville, un cabernet sauvignon sur Springs Mountain, et une petite syrah sur Calistoga. 

 

Marston - Albion blanc 2017 Napa Valley AVA Yountville : (100% sauvignon blanc, clone de Loire 530. Elevage 6 mois fûts de chêne français dont 20% neufs environ)  Couleur très claire, nez très aromatique, plein de bonbon à la pêche, entêtant, quelques fruits exotiques, fait penser à des sauvignons de Nouvelle-Zélande. La bouche a de la vivacité, un très léger gras, toujours très aromatique avec du bonbon à la pêche, du buis. La finale est de longueur moyenne, fraîche, toujours très aromatique et très marquée sauvignon, pêche, agrumes, léger côté végétal (buis, bourgeon) mais pas dérangeant. Plutôt bon sur un verre mais peut vite être écoeurant. B.

 

Marston - Estate Grown 2015 Napa Valley AVA Spring Mountain : (100% cabernet sauvignon, Bloc 3A, elevage 18mois fûts de chêne français. 14,9% vol) Couleur grenat foncé, nez sur les fruits rouges et noirs confiturés, élevage bien intégré. La bouche est plus marquée par le cabernet, moins confiturée que ce que laissait présager le nez, bonne acidité, eucalyptus, de la fraîcheur, puissante alcool bien intégré, mais des tannins encore rugueux, trop présents à mon goût. Finale sur le cassis, l'eucalyptus, la prune, à peine végétale, un peu sèche. A voir ce qu'il deveindra dans quelques années. TB-.

 

5 avril 2021

Champagne J-3 Visite au domaine Selosse

Visite au domaine Selosse avec Guillaume

 

Guillaume est au domaine, à Avize, depuis 10ans, la transition se fait petit à petit de manière très intelligente avec son père Anselme. Le domaine fait aujourd'hui environ 9 hectares, sur près de 60 parcelles. Les méthodes sont ici "originales", inspirées de l'Espagne, différentes de ce qu'il se fait partout ailleurs, avec une impression de maîtrise totale et un côté visionnaire, toujours un temps en avance sur tous les voisins.

chai selosse

Les jus clairs sur fût, sans SO2, pour le moment les 2020 n'ont pas encore pris "le voile" ou "la flor" (Guillaume distingue les deux) mais ça ne devrait plus tarder, bien qu'ici on laisse toujours faire la nature. Guillaume ne sait pas du tout si les malos sont déjà faites ou non.

- sur Avize "Mont de Cramant" 2020 (devrait finir dans Substance) : gros volume, très dense, concentré, beaucoup plus que les jus clairs que nous avons goûté ailleurs, probabblement plus mûrs et avec de faibles rendements. Il garde une grosse tension dans le fond. Ca commence très fort.

- sur Oger "Pierre Vaudon" (pour Initial) : grosse matière aussi, avec beaucoup de tension. Très beau aussi. On a envie de le mettre en bouteille.

- sur Avize "Pierre Vaudon" mais la partie exposée Est (probablement pour Initial) : plus aérien, grosse tension aussi.

- Mesnil sur Oger "les carelles" chardo (il peut y en avoir dans le millésimé depuis 2007 s'il est sélectionné à la dégust à l'aveugle pour le faire, sinon le reste est pour le parcellaire "Les Carelles) sols de plaques de silex et craie. Petite réduction bourguignonne noble, léger gras beurré et grosse tension finale sline interminable. Le meilleur des jus clairs.

- sur Avize "les chantereines" sur fût neuf : (chardo) en général 2 pièces sont gardées pour le parcellaire "Chantereines" et 2 pièces vont soit dans le millésimé soit dans Initial. Sur la prise de bois, moins bien en ce moment.

- sur Ambonnay "Bout du clos" = clos de Bouzy : (80% pinot, 20% chardo assemblés au pressoir) sur fût neuf, gros volume, très rond, élevage un peu marqué en l'état.

- sur Aÿ " Côte faron" pinot noir : sur fût neuf, couleur presque rosée, très vineux, très dense.

- sur Mareuil "Sous le Mont" pinot noir 2020 : encore plus rosé foncé, très vineux et concentré aussi.

- Champagne tranquille 2019 sur Ambonnay, rouge de pinot noir, en grappe entière, pas encore de SO2, donnera probablement la cuvée "Lubie", un seul fût. Très coloré, très marqué orange sanguine, mûr, garde de la fraîcheur, certains trouvent un petit côté Reynaud ou Anglore. S'annonce grandiose. Guillaume tient à ce qu'on parle de Champagne tranquille plutôt que de Coteaux Champenois. D'après lui dans une dizaine d'années les vins tranquilles seront très nombreux dans la région à cause du réchauffement climatique et de la difficulté que commencent à avoir les champagnes à faire leur seconde fermentation à cause des hauts degrés d'alcool.

 

Un mot sur les millésimes 

2018 : solaire, un peu lourd.

2019 : rendements très faibles (heureusement il y a des vins de reserve ici) très dense, un peu lourd aussi.

2020 : s'annonce comme un très beau millésime, solaire mais bons équilbres.

 

selosse degustation

En bouteille 

Initial base 2014 :(que des parcelles de bas de coteau avec de l'argile alors que les hauts de coteau vont dans V.O) on commence par une cuvée représentative du style domaine, légèrement oxydative, grosse matière, de la vinosité, un fond minéral. Très bon mais un cran en dessous des parcellaires ou des millésimés. TB+.

2006 : (chardonnay) chardonnay qui semble vineux, épais, grosse énergie et gros volume, encore jeune. TB++.

2008 : (sera commercialisé dans un an après 2009. Pas le millésime préféré du vigneron, ni de celui de Chartogne d'ailleurs) pas oxydatif, différent des auters cuvées du domaine, tout en tension, semble un poil fermé, avec moins de volume, mais une finale saline interminable, très prometteur, il lui faudra du temps. Guillaume dit qu'il faudra quand même qu'il se livre avant d'être trop vieux, ce qui a été le cas de certains "grands millésimes". TB++.

Bout du clos base 13 : (dégorgé en 2019) style vineux, à peine oxydatif, très bon mais moins de plaisir que sur les 100% chardonnay personnellement. TB+.

Carelles base 13 : comme sur fût, un petit côté bourguignon, à peine grillé, beurré, volume, tension minérale, proche de la perfection. Exceptionnel.

Substance : (solera, 4,8% de base 2010, le millésime le plus présent. Puis on descend jusqu'en 1986 environ) style plus oxydatif que les autres, semble plus évolué, épais, moins tendu. TB+.

2005 Mag : bouteille bonus, très bel équilibre, entre 2006 et 2008, semble à son apogée. Exceptionnel.

 

Un grand merci à Guillaume pour cette dégustation mémorable !

 

4 avril 2021

Champagne J-3 Dhondt-Grellet

Visite au domaine Dhondt-Grellet à Flavigny avec Adrien Dhondt

 

Adrien Dhondt a repris le domaine familial d'environ 5 hectares principalement situé sur la Côte des blancs (et un peu sur le Sézannais), en 2012, à 22ans. Depuis, le domaine progresse d'année en année grâce à un gros travail à la vigne, sans recherche de certification. Les vins sont principalement vieillis en fûts avec malo, avec aussi un peu de cuves inox. Peu à peu les champagnes contiennent une bonne partie de vins de réserve même si Adrien aimerait aller encore plus loin, et surtout aussi allonger le temps sur lattes. Si le niveau est déjà élevé, la marge de progression est encore importante.

le bateau dhondt grellet

Ici, la parcelle le Bateau, à Cramant, où des piquets viennent d'être plantés afin de palisser plus haut, de faire grimper la canopée pour avoir plus d'ombre sur cette parcelle très solaire. Le réchauffement climatique est l'un des grands sujets qui préoccupe la Champagne.

 

dhondt grellet fut

Les jus clairs

Ici aussi, nous trouvons des jus clairs intéressants, avec un bon équilibre entre acidité et richesse du millésime 2020, un profil plutôt orienté sur la tension.

 

 

En bouteille : que des extra-brut, sur des dégorgements récents, parfois un peu trop récents peut-être, avec un bon potentiel d'amélioration après un an ou deux de cave.

Dans un premier temps base 17 : (50% chardonnay sur Sézanne, 30% pinot noir Avenay val d'or, 20% meunier Cuis) bulle un peu grosse, moins de tension qu'une bouteille bue récemment à la maison sur le même dégorgement bizarrement. Le froid dans la cave n'aide probablement pas. B+.

Terres fines base 17 : (chardonnay, sur le premier cru Cuis) un peu plus de tension, la bulle reste un peu plus grosse que d'habitude là aussi. TB-.

Cramant base 17 : (chardonnay sur Cramant) Cramant est déjà plus en place, bulle fine, tension, crayeux, finale saline. TB+.

Les Nogers 2014 ? : (chardonnay sur Cuis) Un gros cran au-dessus dans la finesse de bulles, on sent le temps sur lattes supplémentaire, tendu, large à la fois. TB++.

Le Bateau 2015 ? : (chardonnay, vieille vigne plantée en 1951) dégorgé récemment, semble pas tout à fait en place. TB-.

Terres fines base 18 : dégorgé il y a quelques jours à peine, il a besoin de temps, mais l'équilibre est là, pas trop chaleureux pour une base 2018. TB-.

dhondt grellet degustation

 

On termine sur la terrasse avec quelques jolis bonus, servis un peu plus chauds, où on sent de suite l'importance du temps sur lattes puis du temps en bouteille après dégorgement.

Nogers 12 : beaucoup de finesse, tension, crayeux, bulle fine. TB++.

Bateau 12 : plus solaire, plus large. TB+.

Bateau 16 : montre plus de profondeur, plus d'énergie, on sent les progrès accomplis à la vigne et dans le chai en quelques années. TB++.

 

Merci à Adrien pour la générosité de l'accueil. Nul doute que se trouve ici un futur grand de la Côte des blancs.

 

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3 avril 2021

Champagne J-3 Ulysse Collin

Visite au domaine Ulysse Collin à Congy avec Olivier Collin

 

Le domaine de 8ha70 (dont un peu de location, et une partie de raisins sur des parcelles moins bien placées revendus) est situé sur le Petit Morin, entre la Côte des blancs et le Sézannais. 1er millésime en 2004. Très beau travail des sols, quasiment bio, mais pas tout à fait, donc pas de certification. Essai de biodynamie pas vraiment concluant autour de 2012.

Elevages sous bois en 228L, 10 HL et 30 HL.

Les Maillons : pinot noir dans le Sézannais, 35kms au sud de Congy, argiles rouges avec du fer, orientation est.

Le jardin : complantation à Congy, avec environ 50% chardonnay, 25% pinot noir, pinot meunier.

Pierrière : proche du domaine, très crayeux avec des silex, orienté est.

Enfers : à côté du domaine, orienté est, sols plus "rouges" que Roises, vin plus tendu.

Roises : à côté du domaine, orienté sud, sols plus profonds, craies tendres et silex, traces de cuivre dans les sols (Olivier Collin a réduit les doses de cuivre, mais son prédecesseur sur cette parcelle avait la main lourde...)

gauche roises

A gauche les Roises, à droite les Enfers

 

ulysse collin sols

A gauche les vignes d'Olivier Collin, à droite des vignes lambda...

 

 

Les vins clairs 

Roises vins de reserve, tailles 2019

Tailles 2020

Les jardins

Pierrières 2019 sur foudre

Enfers 2018 vin de réserve en foudre

Rosé 2020

Coteaux champenois 2018

etc...

Dès la dégustation des jus clairs avant prise de mousse on s'aperçoit qu'on va avoir affaire à du très grand. Les vins sont denses, concentrés, on sent le gros travail à la vigne, une maturité élevée, une tension crayeuse et minérale derrière, des finales longues et salines. Là aussi les tailles sont de qualité et sont souvent gardées. Le rouge 2018 encore un peu sur l'élevage, mûr et concentré pour un rouge de champagne s'annonce exceptionnel aussi.

ulysse collin foudres

ulysse collin futs

 

Les bouteilles

Pierrières base 2016 36mois : (dégorgement mars 2020) on attaque par du très lourd, très crayeux, minéral, tendu, et en même temps une belle matière, mûre, bulle très fine. TB+.

Pierrières base 2015 48mois : (dég mars 2020) un peu plus de largeur, bulle encore plus fine, les 12 mois de plus sur lattes lui font du bien. TB++.

Maillons base 2016 : plus vineux bien sûr sur ce pinot du Sézannais, style assez différent du reste de la gamme, moins minéral, mais beau volume et bulle très fine aussi. TB.

Enfers base 2015 48mois : (dég mars 2020, environ 20% de vins de réserve) à peine réducteur/autolyse au départ là où Roises semble plus "oxygéné". Très droit, très tendu, un peu austère, mais une finale saline interminable. TB++.

Roises base 2015 48mois : semble plus évolué, plus généreux, plus "bourguignon", plus large, taillé pour la table, reste équilibré. TB++.

Enfers base 2014 60mois : les 12 mois supplémentaires sur lattes arrondissent un peu, ça fait du bien à Enfers, la bulle est encore plus fine, il garde sa colonne vertébrale, semble un peu plus fruité au nez. Exceptionnel.

Roises base 2014 60mois : là aussi c'est encore plus large et plus arrondi, mais finalement on ne tombe pas pour autant dans le lourd tant la finale est profonde et minérale. Pour la gastronomie également. TB++.

Maillons rosé de saignée base 2016 : un peu marqué par la rose, manque un peu d'acidité derrière les blancs. On l'avait beaucoup mieux goûté en bouteille il y a quelques mois. Probablement un effet de série. B.

Pierrières 2007 Mag : (132mois. Dégorgé mars 2019) Il a besoin d'un peu de temps pour s'ouvrir, le premier verre n'a pas la tension ni l'énergie des millésimes récents. On se dit que le domaine a vraiment progressé depuis. Le second verre semble plus ouvert, le vin a pris du volume, la bulle est fine, il semble plus long aussi. TB+.

Une gamme exceptionnelle, d'autant plus que tous les champagnes goûtés avaient minimum un an de bouteille après dégorgement... Tout a été ouvert un peu à l'avance servi en Zalto Universal, pas trop froid, à 10-12°. Olivier Collin a même fait des tests très concluants sur des jeunes Pierrières en Zalto Bourgogne ! Mais rien d'étonnant quand on voit la densité et la profndeur de ses vins.

collin ulysse degustation

 

On termine tranquillement par un grignotage + quelques bouteilles, dont un excellent Rinaldi de la cave personnelle d'Olivier Collin (voir Les offs J3). Un grand merci au vigneron et à sa femme pour cet accueil chaleureux, au niveau des vins dégustés. On repart tous avec la sensation d'avoir trouvé le Graal !

 

3 avril 2021

Périple en Champagne J-3 Les offs

Peyre Rose - Oro 2005 : une réussite sur ce millésime, fruits secs, miel, pas oxydatif, frais, long. TB+.

Rinaldi - Langhe nebbiolo 2016 : couleur très claire, fraise, fruits rouges juteux, pinote au départ, finale longue et serrée du nebbiolo. TB+.

G. Mascarello - Barolo Monprivato 2010 : couleur claire aussi, plus riche que le Langhe, concentré, tannins fins, fruits rouges compotés, un peu chaleureux, semble peut-être entre deux âges, probablement moins éclatant qu'en jeunesse, pas encore tertiaire, un peu costaud pour Mascarello. Bon, mais pas tout à fait au niveau attendu. TB+.

Mugnier - Nuits St Georges 1er cru Clos de la Maréchale 2010 : bien mieux que le Chambolle de la veille, encore un peu jeune dans l'idéal. TB+.

champagne mugnier rinaldi

 

Leflaive - Puligny 1er cru Pucelles 2014 : très belle bouteille, toute en tension et longueur. TB++.

Roulot - Bourgogne blanc 2014 Mag : un peu de fruits exotiques, attaque mûre mais finale tendue, bien équilibrée. TB.

Raveneau - Chablis 1er cru Foret 2012 : beau Raveneau classique, pas trop gras sur Foret, coquille d'huitre, long. TB+.

Danjou Banessy - Truffiere blanc 2011 : belle bouteille, élevage intégré, tendu. TB+.

Tissot - Les Bruyères 2017 : très bourguignon en autolyse, grillé des lies, citronné, tendu, long, énergique. TB++.

Reynaud - Fonsalette blanc 2007 : chaleureux, un peu lourd. B-.

Christophe Pichon - Côte Rôtie La comtesse en côte blonde ? : style un peu lisse, avec une finale encore un peu vanillée. B.

Envinate - Lousas Seoane 2019 : (Galice) très clair, épuré, nature très propre, rose, fruits rouges, pointe de sucrosité en finale. Très bon mais on avait encore mieux goûté Margalagua sur Tenerife récemment. TB+.

Fourrier - Gevrey VV 2008 : étriqué, manque de matière, un peu serré, très typé 2008, très frais, trop même. B+.

Selosse - Lubie coteaux champenois 2002 : ultra clair, tout en rose, framboise, à boire assez vite après ouverture de la bouteille, aérien, la finesse ultime. TB++.

Michel Grisard - Prieuré St Christophe rouge 2014 : (mondeuse, dernier millésime, pas de pressoir donc pressé directement dans la cuve) fait très pinot, très élégant, fruits rouges frais, juteux, finale longue en plus. TB++.

Trapet - Gevrey Clos prieur 2011 : très étriqué, un peu maigre et végétal, on l'avait mieux goûté il y a quelques mois. B.

Dujac - Gevrey 1er cru Aux combottes 2010 : style tout en longueur de Dujac, on sent bien la grappe entière, met un peu de temps à se livrer, austère, mais noble. TB+.

Domaine de la Rochette Jacques Tatasciore - Neuchâtel les margiles 2015 : (pinot noir) couleur sombre, nez fruits noirs, encore un peu d'élevage, mais pas trop toasté contrairement à ce que je j'attendais. Bouche épaisse, mûre, sudiste, concentrée, mais belle fraîcheur dans le fond, clairement taillée pour la garde. Me rappelle le Williams Selyem 2013 bu récemment. Un pinot moderne, boisé, concentré, qui va demander du temps. TB.

Domaine Pichard - Madiran 1985 : encore boisé, peu de fruit. B-.

Da Ros - Coucou blanc Côtes du Marmandais 2017 : frais, beaux fruits jaunes assez mûrs, finale tendue. TB.

puligny pucelles 2014 leflaive

tatasciore la rochette margiles 2015

 

2 avril 2021

Champagne J-2 Fred Savart

Visite au domaine Frédéric Savart à Ecueil

savart premier cru

 

 

savart vignes

Vignes d'Ecueil

 

Les jus clairs 

Pinot noir Mont Benoit 2020

Pinot de Verzenay en Wine globe 220L (en phase de test) : très tendu, "réducteur" car privé d'air, avec le petit grillé des lies, un peu étriqué, manquant un peu de volume et de "vie" par rapport au suivant. Probablement intéressant pour être assemblé ensuite à un fût, ou pour élever des vins manquant un peu d'acidité, ce qui était pas le cas ici.

Le même en fût : plus de volume, plus vivant, garde suffisamment d'acidité pour paraître tendu. Mieux.

Meunier sur craie (+10% chardo complanté sur la même parcelle)

Chardonnay négoce sur Cramant

etc...

Des jus clairs intéressants, prometteurs, présentant tension, volume, salinité, peut-être plus en largeur que chez Chartogne-Taillet le matin, avec plus de vinosité aussi. Ici aussi les tailles sont souvent gardées car elles sont de qualité.

savart wine glob

 

En bouteille (tous extra-brut, tout juste dégorgés)

Ouverture : (dégorgé en janvier 2021, base 2018 + 2017 et 2016) finale un peu chaleureuse, goûte moins bien que la bouteille dégorgée l'année précédente. Mais à revoir dans quelques mois. B+.

Mont des chrétiens 2017 : (sur Ecueil) chardonnay assez beurré, large, encore un peu sur l'élevage. TB-.

Mont Benoit 2017 : (95% pinot noir, sur Villiers aux Noeuds) plus tendu que les précédents, avec un peu de vinosité, large et long à la fois. TB+.

Haute Couture 2016 : (Mesnil sur Oger, chardonnay) chardonnay assez large, belle longueur. TB.

Noues 2016 : (pinoit noir sur Ecueil, dégorgé en decembre) pinoit noir, tendu, belle finale saline, pas le côté oxydatif de la bouteille bue récemment sur un dégorgement plus précoce. TB+.

Bulle de rosé : (2018, 55% chardonnay) clair en couleur, très mandarine, orange, petits fruits rouges acidulés, pas très épais, tendu, fruité. TB+.

Expression rosé brut nature 2016 : (pinot noir, chardonnay) bien plus coloré, très vineux, pointe oxydative, plus de matire et de longueur que le précédent mais moins élégant. TB.

savart champagne

 

On termine par quelques afters de la cave personnelle de Fred Savart : Arnaud Ente, Comtes Lafon, Raveneau... (voir Message "Les offs")

 

Seconde visite et second coup de coeur. Un grand merci pour cet accueil d'une générosité incroyable !

 

2 avril 2021

Périple en Champagne J-2 Les offs

Fred Savart - Champagne Mont Benoit 2014 Mag : TB.

Eric Morgat - Savennieres Fides 2015 : mûr, opulent, grosse acidité et grosse matière à la fois, finale un peu chaude. B+.

Pattes Loup - Chablis Vent d'Anges 2011 Mag : coquille d'huitre et fruits exotiques, bouche fruitée et tendue, longue. Superbe. TB++.

Venus la universal (Barbier/Perez) - Montsant blanc Dido Macabeu Garnatxa Cartoixa 2017 : un peu mou. B.

Boudignon - Savennieres Vigne cendrée 2018 Mag : très bel équilibre, encore un peu fermé, prometteur. TB.

Comando G - Bruja de Rozas 2015 : style épuré du domaine mais un peu d'alcool et de sucrosité en bouche. B.

Grange des Peres - rouge 2011 : fermé, pas au niveau de celle bu récemment, une bouteille sans. B+.

Vernay - Côte Rôtie Maison rouge 2009 : style assez rond, lisse, avec une finale sur la vanilline. B.

Thillardon - Chénas vibrations 2019 : léger, fruité. B+.

Bretaudeau - Statera 2018 Mag  : (pinot noir) style pur et tendu, végétal noble, frais. TB.

Andrée - L'envolée grolleau 2013 Mag : léger, compliqué comme souvent avec cette cuvée. B-.

Marc Delienne - Avalanche de printemps 2019 ? : pas mal de gaz, léger, fruité. B. Gouté en bouteille 2ans plus tard, beau fruité, floral, encore un peu de tannins, de volume et de puissance, long. TB.

champagne jour 2

 

Arnaud Ente - Meursault 2016 : plusieurs pensent Chablis, c'est tendu, minéral, pas de notes grillées ni beurrées, pas très complexe, frais. TB.

Comtes Lafon - Meursault 1er cru Bouchères 2011 : style assez gras, opulent, mais parfaitemet maîtrisé, long. TB++.

Raveneau - Chablis Clos 2009 : joli beurré, opulent, (moins que le Comtes Lafon), super trame minérale dans le fond, finale tendue. TB++.

Coche-Dury - Bourgogne rouge 2013 : un peu maigre, serré, froid, pas aussi juteux que d'habitude. B.

Reynaud - Pialade 2013 : encore une belle pialade, infusée, gourmande, facilement identifiable. TB++.

Birichino - Enz Vineyard 2017 Mourvedre : mourvèdre très clair, infusé, fruits rouges confiturés et quelques épices, proche du cinsault du même domaine bu récemment (les deux font cinsault), belle fraîcheur. TB+.

champagne j2

 

Domaine des Huards - Cour Cheverny Eugene Magloire 2014 Mag : très beau romorantin, épais, tendu, minéral. TB.

Courtois - Romorantin Les cailloux du paradis : 2018 ? plus riche que le précédent, plus rond. B.

Antoine Jobard - Meursault 2015 : toujours ce style très réducteur, allumette, tendu. TB+.

Bernard Moreau - Chassagne-Montrachet 2015 : style plus gras, beurré, sans autolyse ici. TB+.

Josh Cooper - Cope Williams chardonnay Macedon Ranges 2018 : belle tension, grosse fraicheur pour l'Australie, léger grs et légère autolyse, bien équilibré entre les deux, mais semble très soufré (pique presque le nez). B+.

Bergerie de l'Arcade - Languedoc 2017 : beaucoup de sucosité, un peu boisé, finit sur le sucre et l'alcool sans grande profondeur. B-.

Mugnier - Chambolle-Musigny 2010 : étriqué, fermé, végétal, une mauvaise phase ou un souci de bouteille. B-.

Abbatucci - Ministre impérial 2017 : sans être mauvais, pas au niveau habituel, perturbé par le voyage probablement. B.

Courtois - Evidence : pas très propre, acétate. Moyen.

Mellot - Moussière 1998 : bouchon

Ste Croix du Mont Château ? 1990 : manque d'acidité, bouchon pas net.

champ j2

 

1 avril 2021

Champagne J-2 Chartogne-Taillet

Visite chez Alexandre Chartogne (domaine Chartogne-Taillet)

chartogne taillet

 

chartogne

On commence par une dégustation comparative Montagne de Reims/Côte des Blancs. En Zalto Universal, bouteille ouverte 1h à l'avance, 12° : l'idéal pour les jeunes champagnes qui ont de la matière et une bonne maturité, comme un grand vin blanc. Ailleurs nous avons été servis en Zalto Bordeaux, Zalto Universal ou Riedel Superleggero.

Saint-Thierry Extra Brut base2016 : (parcelle Grands champs, 90% chardonnay. Sur une craie très compacte, typique de la montagne de Reims) Très droit, très salin, avec une grosse profondeur minérale. TB++.

Avize Extra Brut base2015 : (sera appelé Hors série en 2015 car il contient aussi un peu de Merfy, ce sera "Avize" à partir de 2016. Sur une craie beaucoup plus tendre et friable typique de la Côte des blancs) L'opposé, bien plus large, rond, beurré, même élevage pourtant, sans non plus tomber dans le trop lourd grêce à une bonne fraîcheur dans le fond. Plus pour la table. TB+.

 

 

chartogne vignes

 

 

Les jus clairs sur fût

Avize bas de coteau parcelle "chemin de chalon" 2020 

Avize haut de coteau en foudre 2020 

Avize parcelle "Pierre Vaudon" et "Mont de Cramant" 2020

St Thierry (chardonnay Montagne de Reims) 2020

Couarre sur un fût neuf (pinot noir)

Orizeaux : toujours le plus compliqué, différent d'un jour à l'autre, parfois tirant savagnin.

Tailles d'Avize : pour des tailles (fin de la seconde presse) d'un beau niveau. On comprend pourquoi elles ne sont pas forcément jetées chez les bons vignerons.

Heurtebise

Exercice difficile au sens où il est difficile de se projeter sur ce que les jus seront après la seconde fermentation en bouteille, mais des blancs qui se goûtaient très bien, avec surtout une impression de minéralité, de salinité et de profondeur impressionnante.

chartogne le chai

 

 

En bouteille

Couarres 1996 : très évolué, champignon, difficile au milieu de jeunes champagnes. Le niveau n'était aussi probablement pas le même en 1996 qu'aujourd'hui quand on voit le travail à la vigne depuis quelques années.

Saint Thierry : (90% chardo, 10% meunier, base 2016 Extra brut) Toujours très droit, salin, même si on l'avait mieux goûté le matin un poil plus chaud et avec plus d'aération. TB+.

Orizeaux : (pinot noir, base 2015, extra brut) Moins compliqué que sur fût, il se livre bien, profond, pointe oxydative, finale tendue, saline. TB+.

Les Barres : (meunier extra brut 2016) Vraiment un joli meunier, où on retrouve le côté droit, précis et long du domaine. Les terroirs sont plus facilement lisibles que les cépages chez Alexandre Chartogne. TB+.

Les Couarres : (60% chardo, 40% pinot. Extra Brut 2016) semble un peu plus massif dans la série. TB.

 

Première rencontre et premier coup de coeur. Accueil d'une générosité incroyable au domaine. Un grand merci à Alexandre !

 

1 avril 2021

Periple en champagne J-1

faure J1

Bière 3 Fonteinen - Cuvée Armand & Gaston : belle fraîcheur et grosse tension. TB.

Bière Cantillon - Gueuze 100% lambic bio : moins de tension, un peu plus "sale", fermière. B.

Bérioles - Trésaille 2019 IGP Val de Loire : assez mûr sur ce millésime chaud. B+.

Nicolas Faure - Bourgogne aligoté Corvée de Bully 2018 : très bon mais en dessous du 2017, plus riche, moins marqué autolyse. TB.

Les Poete - Argos 2017 : bien mais manque un peu de tension. B+.

Bretaudeau - Gaia 2012 ? Mag : top muscadet, à point. TB.

Marthe Henry Boillot - Saint-Romain Combe Bazin 2017 : grosse acidité, mais pas parfaitement intégré en l'état, assez salin. TB-.

Morey-Coffinet - Chassagne La Romanée 2017 : un peu autolyse, belle tension, long. TB+.

Fumey-Chatelain - Arbois savagnin ouillé 2019 : B+.

Marnes blanches - Trousseau 2019 : très clair, léger, volatile haute. B-.

Danjou-Banessy - Les Myrs 2018 : pas une très belle bouteille, un peu chamboulée par le voyage peut-être. B-.

Dard & Ribo - Crozes 2018 : très violette, très fleuri, très pur, nature bien maitrisé, juteux, frais. TB+.

Château Le Puy - Emilien 2016 : pas en place sur cette bouteille. B-.

Domaine Andrée - Mines 2016 : belle bouteille, dans un style un peu austère mais pur. TB.

Georges Noellat - Nuits St Georges 2010 : déjà assez évolué. B+.

Reynaud - La Pialade 2011 : encore un régal, pas de couleur ni de tannin, confiture, gourmand. TB++.

Eddie Féraud - Châteauneuf du Pape 2016 : pas une belle bouteille, plus lourd et chaleureux que d'habitude. B.

L'Anglore - Les Traverses 2018 : nature parfaitement maîtrisé, juteux, fruit très pur. TB++.

Burlotto - Pelaverga di Verduno 2019 : clair en couleur, beaux fruits rouges, poivre, léger, gourmand. TB.

Domaine du Bouscat - Bordeaux sup cuvée la gargone 2001 : un vin à point, qui a une belle évolution, encore du fruit, élevage digéré. Incroyable comment ces petits bordeaux peu connus peuvent donner de jolis vins si on les attend une vingtaine d'années. TB.

Chappaz - Grain blanc 2013 ? : (petite arvine) presque encore trop jeune, puissant, mais belle tension. TB.

Chappaz - Grain noble 2008 ? : joli liquoreux, cong, abricot, beaucoup de sucre mais bel équilibre. TB+.

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27 mars 2021

Etienne Calsac (Avize) ***

Etienne Calsac - Coteaux champenois blanc 2019 : (terroir de Montgenost en Côte de Sézanne. 50% chardonnay, 25% pinot blanc, 20% petit meslier, 5% arbanne) Couleur dorée, reflets verts. Nez sur le beurre frais, élevage "bourguignon" légèrement vanillé et soufré, fruits jaunes assez mûrs et citron confit. Bouche grasse à l'attaque, très marquée par le beurre frais, beaucoup de citron confit aussi, fruits jaunes, semble un peu solaire type Mâconnais, mais la finale se retend grâce à une bonne acidité et une légère amertume, moins beurrée, clairement sur le citron avec quelques notes florales, jolie longueur, finale salivante. Un vin plutôt bien né, à attendre encore un peu pour que l'élevage se fonde, même s'il n'est pas rédhibitoire en l'état, prometteur. TB.

 

Les rocheforts (dég 2022) : belle finesse de bulle, fruité pomme, petite touche élevage sous bois qui a déjà pâtiné l'ensemble. Encore un peu jeune après dégorgement, à regoûter dans 1 an déjà, prometteur. TB.

 

20 mars 2021

Grands Jours de Bourgogne en cave 2021

Les millésimes : si tous les vignerons ne sont pas forcément du même avis, et qu’il faudrait affiner par secteur, la tendance générale est que 2018, 2019, 2020 sont trois millésimes très solaires, avec des rendements faibles sur 2019 et 2020.Les 2019 nous ont paru encore plus confiturés et concentrés que les 2018, il va vraiment falloir aller chez les meilleurs producteurs, ceux qui ont su préserver de la fraîcheur. La tendance pour 2020, même s’il faudra attendre la fin des malo, est bien plus positive (pour les rouges comme pour les blancs) avec des vins certes solaires, colorés et élevés en alcool mais avec de meilleures acidités et de meilleurs équilibres (surtout qu’il y a souvent peu d’acides maliques et plus d’acides tartriques).

La situation Covid : d’après les quelques infos que nous avons recueillies, plus que jamais la Bourgogne avance à deux vitesses. Les 1ou2% des domaines phares n’ont aucun problème et vendent toujours aussi bien leurs vins. Par contre pour les autres ça peut être très compliqué, bien sûr beaucoup moins en Côte de Nuits et si l’on a des grands crus que dans la Mâconnais ou la Côte chalonnaise. De nombreux domaines, plus qualitatifs que jamais, ont du stock à vendre…

 

 

Mongeard-Mugneret

Vosne-Romanée rouge 2019 : (embouteillé il y a qqs semaines) Elevage vanille caramel, fruit sucré, peu d’acidité. Moyen.

Vosne-Romanée 1er Cru En Orveaux rouge 2019 : plus coloré, plus épicé, un peu plus de fraîcheur (parcelle dans une combe). Finale marquée caramel. B.

Echezeaux Grand Cru rouge 2019 : (prélevé sur fûts, une partie de grappe entière, comme les suivants) là aussi marqué par le caramel, très confit, sucré. Enfin un peu d’acidité sur la finale. Les tannins sont complètement lissés par le bois comme sur toutes les cuvées. B.

Clos de Vougeot Grand Cru rouge 2019 : bien plus sombre, sur les fruits noirs et le café, vite lourd. B-.

Grands Échezeaux Grand Cru rouge 2019 :  plus fermé mais élevage mieux intégré, grosse matière, là aussi un peu trop confit et manquant d’énergie. B.

Vosne En Orveaux 2017 : robe tout de suite plus claire, nez un peu évolué, kirsché, grillé, bouche plus tendue et saline, avec des notes d’anchois et de pain grillé, plus d’acidité et de fraîcheur. B+.

Grands Echezeaux 2017 : couleur claire, nez plus floral, pivoine, fruits rouges, tannins fins, une bonne longueur avec une finale minérale et fraîche. On termine sur une bonne note. TB.

Des 2019 assez faibles, qui sont tombés dans l'écueil du millésime avec un côté très confit. C'était mieux sur les 2017. Les vins manquent globalement de pureté et surtout de profondeur. Les élevages nous ont paru souvent trop poussés. Accueil au top par contre.

mongeard

 

 

Anne Gros

Les Vins sont 100% égrappés, tout a été embouteillé en décembre. Les vins sont clairs en couleur, ils restent frais pour des 2019, tous sur des fruits rouges très purs et très gourmands, déjà délicieux à boire en l’état. Les 2018 sont soi-disant plus marqués fruits rouges encore, moins concentrés, encore plus faciles à boire en ce moment. Les 2020 devraient par contre être plus concentrés encore que les 2019 et encore plus mûrs, plus fruits noirs.

Crémant de Bourgogne : (pinot majoritaire) assez rond, très floral, violette, vite écœurant.

Bourgogne Hautes Côtes de Nuits blanc cuvée marine 2019 : (fût 500L) Très gras, rond, un peu anisé. B-.

Bourgogne blanc 2019 : (dans la plaine, vignes entre NsG et Flagey, sols + argileux que le précédent) Semble plus vif, plus tendu que le précédent, les jeunes vignes donnent du peps, reste assez frais. B+.

Hautes Côtes de Nuits rouge 2019 : petits fruits rouges, épices, simple, léger, facile, mais assez court. B+.

Bourgogne rouge 2019 : (vignes en NsG et Flagey aussi) plus concentré, plus puissant, sur la cerise rouge croquante, beau volume et belle longueur, les vignes sont plus vieilles que dans le Hautes Côtes, du niveau d’un beau village. TB+.

Chambolle-Musigny Combe d’orveau 2019 : très frais, très élégant, sur la rose, les petits fruits rouges, manque un peu de volume peut-être, très aérien. TB+.

Vosne-Romanée Les Barreaux 2019 : plus mûr, beaucoup plus concentré, mais on garde de la fraîcheur, de beaux fruits rouges gourmands, framboise à peine confiturée, finale longue et fraîche. Du niveau d’un beau 1er cru. TB++.

Echezeaux Grand Cru Les Loachausses rouge 2019 : on sent une pointe d’élevage contrairement au précédent, l’attaque semble plus ronde, beau volume, tannins fondus, la finale épicée et acidulée est plus tendue et prometteuse. TB+.

Clos de Vougeot Grand Cru rouge 2019 : (vignes de 80ans) Couleur assez claire comme tous les vins du domaine, on sent un fruit un peu plus confituré, plus de matière, un peu plus de tannins que dans les autres cuvées, pour la garde. TB+.

Richebourg Grand Cru rouge 2019 : un peu plus fermé, à aller chercher, mais il combine les qualités des autres, finesse des tannins, fruité très pur et très frais, notes florales, déjà buvable et gourmand, avec une bonne longueur. TB++.

Cinso 2019 : difficile de passer derrière les bourgognes... Cinsault très fruité, facile, léger, fruits rouges sucrés et épices, peut-être un poil trop de sucrosité. B.

L’O de la Vie 2019 : (syrah) lardé, assez frais et relativement léger. B+.

Ciaude 2019 : (syrah, carignan, grenache) encore un peu d’élevage, attaque ronde, mais finale assez longue et saline, prometteur pour l’avenir. TB-.

Combettes 2019 : (marselan) toujours un peu de mal personnellement avec ce cépage rustique et épicé…

Grenache 2019 : clair en couleur, facile, fruité, assez léger. B.

 

 

Heresztyn-Mazzini

Bourgogne rouge 2017 : (parcelle champ franc, bas de Gevrey. Egrappé ici) clair en couleur, beau fruité, encore quelques tannins sur la finale, mais belle concentration et de la longueur pour le niveau d’appellation. B+.

Gevrey-Chambertin Les Jouises Vieilles Vignes rouge 2017 : (Jouises et fourneaux. 50% grappe entière, 25% fûts neufs) Coloré, tannins encore un peu serrés, petit élevage toasté, rafle bien maîtrisée, finale assez longue et saline. TB-.

Gevrey-Chambertin 1er Cru La Perrière rouge 2017 : couleur un peu évoluée, ferreux, animal, un peu dur, à l’ancienne. Moins mon style. B.

Gevrey-Chambertin 1er Cru Les Goulots rouge 2017 : beau volume, les tannins restent assez fins par rapport aux autres cuvées du domaine, il combine fruits noirs et fraîcheur de la rafle. TB.

Morey-Saint-Denis 1er Cru Les Millandes rouge 2017 : (60% grappe entière) noir, concentré, café, kirsch, déjà un peu évolué, plus solaire (raisins millerandés) que les gevreys. B-.

Bourgogne rouge 2018 : beaucoup de matière, plus concentré que le 2017, encore un peu dur, à attendre. B.

Gevrey VV 2018 : (50% grappe entière, dans l’ensemble plus de rafles que dans les 2017 pour aller chercher de la fraîcheur, mais moins d’extraction) marqué rafle, végétal, un peu grillé aussi. B-.

Gevrey 1er cru Goulots 2018 : plus serré que le 2017, mais là aussi il semble plus frais, ce climat est plus à mon goût. TB.

Gevrey 1er cru Champonnets 2018 : (100% grappe entière) très noir et concentré, belle acidité, mais tannins fermes, à attendre impérativement et longtemps. B+.

Morey-Saint-Denis 1er Cru Les Millandes rouge 2018 : (100% grappe entière) très noir, toast, anchois, solaire, dur, à attendre. B-.

Des vins avec des qualités (concentration, bonnes acidités sur 2018), un gros travail à la vigne en biodynamie depuis la reprise du domaine par Florence et son mari en 2012 qui commence à se faire sentir, mais qui doivent encore progresser à mon sens au niveau finesse surtout.

(FDGV 2015 : Heresztyn-Mazzini Gevrey 1er cru Les goulots 2014 : très épicé, puissant, un peu chaud. B.)

herezstyn

 

 

Pierre Damoy

Bourgogne blanc Les Raveries 2017 : (vignes sur Fixin, chardonnay, pas de malo) nerveux, tendu, citronné, floral, levure, un petit côté brioche, me rappelle les Bouzeron de De Villaine. B+.

Bourgogne rouge 2017 : belle couleur rouge rubis, brillante, fruits rouges très purs à peine confiturés, belle acidité, tannins encore un peu serrés mais belle longueur pour le niveau d’appellation. Je trouve un petit côté nebbiolo dans certains de ses vins. TB-.

Fixin Les Mogottes rouge 2017 : on retrouve cette couleur et cette « brillance aromatique » (le vigneron tient à ce terme), c’est épuré, un peu confituré mais sans tomber dans la lourdeur, finale tendue et un rien serrée. TB.

Gevrey-Chambertin Clos Tamisot 2017 : (30% grappe entière) comme le précédent, mais un peu plus épicé et plus de profondeur. TB+.

Chapelle-Chambertin Grand Cru rouge 2017 : on garde la même profondeur, la même pureté, mais la matière est plus épaisse, plus arrondie à l’attaque, avec des tannins fins, un petit côté fraise sucrée et le vin se retend sur la finale. Magnifique. TB++.

Chambertin-Clos de Bèze Grand Cru rouge 2017 : là aussi c’est mûr, sur la fraise confiturée, mais peu extrait, avec une superbe profondeur minérale, aussi large que long, un peu plus fermé en l’état que le précédent peut-être, mais encore plus long. TB++.

Gevrey Clos Tamisot 2015 : proche du 2017, encore jeune, plein de fruit, mûr, mais parfaitement équilibré. TB+.

Chambertin Clos de Bèze 2018 : plus sombre en couleur, plus fruits noirs, plus fermé, un peu plus concentré, mais la fraicheur est là. A attendre absolument, pas encore tout à fait en place nous dit Pierre Damoy mais tout à fait normal à ce stade. A regoûter dans quelques années. TB+.

Des vins et un vigneron paradoxaux, avec des méthodes qui ne sont pas forcément celles couramment admises, vendanges très tardives qui permettraient d’obtenir des vins ni trop colorés ni trop alcooleux, une fois passé le pic de « pigmentation », (ça m’a tout de suite évoqué Reynaud) puis élevages très longs, etc... Lorsqu’on demande à Pierre Damoy s’il a changé de style car ses vins semblent s’être affinés, il répond qu’il n’a jamais cherché à faire des vins durs mais qu’il a aujourd’hui un meilleur matériel (pressoir, micro-collage…). Les millésimes solaires de ces dernières années lui conviennent parfaitement. On ressort pleinement convaincu par les vins, et complètement désorientés par ces méthodes de vinification. Une rencontre passionnante !

 

 

Jérôme Castagnier

Les 2019 ont été embouteillés il y a 4-5 jours environ. Comme nous étions en retard, nous n’avons pu faire qu’une partie de la gamme. Les vins nous ont semblé fins, gourmands, pas trop confits, prometteurs, moins durs que ce que j’avais goûté sur salon par le passé et plus convaincants. Il faudra regoûter d’autres millésimes pour mieux m’imprégner du style du domaine.

Bourgogne aligoté blanc 2019 : (vignes sur Morey) simple, vif, rafraîchissant. Bien fait. B+.

Coteaux bourguignons pinot noir 2019 : léger, plein de fruits rouges, juteux, pas très long mais glisse tout seul. TB-.

Chambolle-Musigny Aux Echanges rouge 2019 : plein de fruits rouges, à peine sucré, facile, très rond, manque un peu de profondeur, à peine vanillé. TB-.

Clos Saint-Denis Grand Cru rouge 2019 : (100% egrappé, 40% fûts neufs) couleur assez sombre, c’est mûr et un peu confituré à l’attaque avec des tannins déjà fondus et un beau volume, la finale est par contre longue et saline, nous laissant sur une impression de bonne fraîcheur. TB+.

 

 

Rossignol-Trapet

Beaune 1er Cru Les Teurons rouge 2018 : beaux fruits rouges assez purs et acidulés, assez tendu, frais, finit un poil serré (les vins sont servis à température de cave donc un peu froids pour les tannins) B+.

Gevrey-Chambertin rouge VV 2018 : (environ 60% de grappe entière sur la gamme des 2018) beaux fruits rouges plus mûrs et plus confiturés que dans le Beaune, manque un peu de vivacité, finale encore un peu serrée. B+.

Gevrey-Chambertin 1er Cru Clos Prieur rouge 2018 : nez un peu poussiéreux au départ et ferrugineux, bouche assez fine, mieux que le nez, bon équilibre, tannins fins. TB-.

Gevrey-Chambertin 1er cru Corbeaux 2018 : plus fruits noirs, quelques notes animales, un peu trop de sucrosité. B+.

Gevrey-Chambertin 1er Cru Petite Chapelle rouge 2018 : nez plus sur la terre, le fer, pointe de pruneau, mieux en bouche, grosse matière, plus d’acidité que dans le précédent, encore un peu serré, pour la garde. Beau potentiel. TB.

Latricières-Chambertin Grand Cru rouge 2018 : assez rond et épicé, élevage encore présent qui le rend rondouillard, un peu pataud par rapport au précédent. TB-.

Chapelle Chambertin 2018 : plus puissant, plus concentré, plus solaire, plus fruits noirs, un peu confituré, encore un peu de tannins, à attendre, mais plus prometteur que le précédent. TB.

Chambertin Grand Cru rouge 2018 : couleur sombre, très concentré, épicé, assez mûr à l’attaque mais finit frais. Clairement à garder longtemps, mais prometteur. TB+.

Gevrey Clos prieur 2017 : bien sûr plus clair en couleur, plus maigre, plus d’acidité, plus « classique » dans l’équilibre, avec pas mal d’épices, c’est assez long, encore un peu serré. TB.

De vrais gevreys, terriens, avec de la concentration, des tannins (mais de qualité, rien d’inquiétant pour la garde), quelques cuvées nous ont paru un poil trop confiturée, mais à voir dans le temps. Accueil au top par un vigneron humble et passionnant.

 

 

 Georges Noëllat 

Tous les vins sont 100% égrappés. Les 2019 seront mis en bouteille au printemps a priori. Si les 2018 s’en sortent pas trop mal, les 2019 nous ont semblé très confits en l’état. Maxime Cheurlin n’aime pas trop ce millésime (2018 non plus d’ailleurs), il est par contre très confiant sur l’équilibre de ses 2020.

Hautes côtes rouge 2018 : clair en couleur, plein de fruits rouges à peine sucrés, gourmand, juteux, facile, quand même du volume. Ca commence bien. TB-.

Vosne-Romanée rouge 2018 : (assemblage de 4 parcelles) proche du précédent, un poil plus long. TB.

Gevrey-Chambertin 1er cru Le Fonteny 2019 : bien plus noir, confiture de fruits noirs, épices, solaire, un peu lourd. B.

Morey St Denis 1er cru Monts Luisants rouge 2019 : très confituré presque sucré, crème de cassis. B-.

Vosne-Romanée 1er Cru Les Petits Monts rouge 2019 : sur cette parcelle de haut de coteau, déjà un peu plus d’acidité et de fraîcheur, même si ça reste bien mûr. TB.

Vosne-Romanée 1er Cru Les Beaux Monts rouge 2019 : plus mûr et plus concentré, bien confituré aussi, enfin quelques tannins alors que jusqu’à présent les vins semblaient très ronds. B+.

Grands-Echezeaux rouge 2019 : très sombre, là aussi, beaucoup de confiture, peu d’acidité, grosse matière toute ronde. A voir dans le temps s’il retrouve un meilleur équilibre. B+.

 

 

Hubert Lignier

Gevrey Chambertin Seuvrées 2019 : (sera embouteillé en juin comme la plupart des 2019. Jeunes vignes) Encore un peu d’élevage caramel au nez, sur la prise des bois en ce moment, la bouche présente une belle matière, des tannins fins et un bel équilibre sucre/acidité, sans avoir le fond des vins suivants. B+.

Pommard chanlins 2019 : (vignes de 2013) un jus assez pur, sur les fruits noirs, avec plus d’acidité et de profondeur que le précédent, on sent un peu la rafle ici sans que ce soit gênant. TB.

Chambolle-Musigny Les Bussières rouge 2019 : (environ 20% fûts neufs) un peu sur la prise de bois aussi, caramel au nez, belle attaque en bouche, florale, aérienne, la finale chauffe un peu. TB-.

Morey-Saint-Denis Trilogie rouge 2019 : (Parcelles Porroux, Clos solon, Chenevery. Vignes plus âgées) on rentre dans le sérieux à partir de ce vin-là, avec des fruits noirs, beaucoup de tension, une vraie colonne vertébrale minérale, des tannins qui donnent de l’allonge et une finale saline, le style me rappelle de suite Dujac. TB+.

Chambolle 1er cru Chabiots 2019 : très floral, très différent, petits fruits rouges, très aérien, de de la dentelle, un peu moins d’acidité dans le fond, plus facile à boire en l’état. TB+.

Morey St Denis 1er cru VV 2019 : (Faconnières et Chenevery) proche du Morey trilogie, mais plus de tout, surtout une finale encore plus tendue et plus saline. TB++.

Clos de la roche 2019 : il combine la noble austérité du Morey VV, sa minéralité, avec en même temps la finesse, le côté floral de Chabiots, déjà délicieux en l’état, mais aussi d’une profondeur incroyable. Le vin de la journée pour tout le monde, sans discussion. Exceptionnel.

Chambolle 1er cru Chabiots 2018 : (à l’ouverture de la bouteille) il réussit le tour de force de passer derrière le Clos de la Roche, très floral, très aérien, comme le 2019, peut-être un peu plus sur le noyau de cerise. TB++.

Nous terminons donc en beauté avec les vins de Laurent Lignier, qui au final sont probablement ceux qui nous ont le plus émerveillés par leur profondeur surtout. Quand en plus ils sont servis par un vigneron généreux et passionnant, qui tâtonne constamment, et se remet toujours en question (à la manière d’un Thibault Liger-Belair par exemple) que demander de plus !

 

13 mars 2021

Pierre Peters (Le Mesnil-sur-Oger) ****

Domaine historique d'une vingtaine d'hectares, aujourd'hui dirigé par Rodolphe Peters, possédant de belles vignes de chardonnay sur la Côte des Blancs, au Mesnil-sur-Oger, Oger, Avize et Cramant. Les vins sont ici élevés en cuves, les malos faites en partie seulement depuis quelques années. Les champagnes sont tendus, crayeux, très purs, reflétant bien les terroirs de la Côte des blancs.

 

 

Pierre Peters - Champagne Blanc de blancs Brut Cuvée de Reserve : (100% chardonnay, dosage 6-7gr/L. 20 années assemblées. Pas de date de dégorgement indiquée) Couleur très claire, nez classique d'un blanc de blancs, citron, brioche, fleurs blanches, amande. La bouche est crayeuse, sur les agrumes, la brioche, la noisette, un peu austère, semble moins dosée que les 6-7gr annoncés, avec un peu d'amertume, bulle moyennement fine. Elle reste assez simple et d'une longueur moyenne. Bonne entrée de gamme mais pas plus, qui ne devra pas dépasser les 35€. B+.

 

13 mars 2021

Domaine du Vieux Donjon (Châteauneuf-du-Pape) ****

Le Vieux Donjon appartient à la famille Michel depuis plus d'un siècle. C'est aujourd'hui Claire Michel (depuis 2008) et son frère François (depuis 2013) qui gèrent ce domaine de 17 hectares (dont 1 ha de blanc). Les vignes sont situées majoritairement sur Pied Long, puis Cabrières, Rayas, Cristia, Pied de Baud, Bois de Boursan, La Mourre de Gaud... Les vins sont vinifiés en cuves béton puis élevés en foudres, avec une partie de grappe entière, généralement autour de 70% grenache, mourvèdre et syrah. Ce sont parmi les vins les plus fins et aériens de l'appellation.

 

 

Le vieux Donjon - Châteauneuf du Pape rouge 2010 : Couleur rubis aux contours tuilés, nez de cerise à l'eau de vie, fraise écrasée, prune, cuir, fruits des bois, figue. La bouche est élégante, pas très épaisse, ni très ronde, mais fraîche et en longueur, avec un beau fruité encore assez jeune, cerise à l'eau de vie, cerise, fruits des bois, un peu de cacao, bonne acidité derrière. La finale est de bonne longueur, l'aromatique fait un peu chaleureuse (fruits à l'eau de vie) mais c'est compensé par une bonne fraîcheur et des tannins très fins. TB+.

 

Vieux Donjon - Châteauneuf 2018 : joli nez typé grenache sur la finesse, bouche avec la finesse du domaine, mais un peu trop de sucrosité en l'état, les 15% se sentent par le sucre, tannins fins sinon. A attendre un peu. TB.

 

10 mars 2021

Chanin wine Co. (USA) ***

Domaine fondé par Gavin Chanin en 2007, après avoir fait ses classes chez Qupé et Au Bon Climat. Le domaine achète principalement des pinots et des chardonnays dans les Sta Rita Hills (Sanford & Benedict Vineyard), Sta Barbara County (Los Alamos Vineyard) et Sta Maria Valley (Bien Nacido Vineyard), ne produisant ensuite que du parcellaire. Les raisins achetés sont généralement bio, le travail à la cave est peu interventionniste avec une recherche de l'élégance et de la fraîcheur (memebre du IPOB). Les vins peuvent être marqués par l'élevage en barriques.

 

Chanin - Sanford & Benedict Pinot noir 2015 : Couleur sombre pour un pinot, nez un peu chaleureux, fruits noirs et épices et marqué par un élevage vanillé. La bouche est assez ronde, confiturée, manquant de peps, vite lourde et finissant sur l'élevage. Le lendemain, l'élevage semble mieux intégré, le nez est plus élégant, mais ça manque toujours d'acidité. Une déception pour une première rencontre avec le domaine. B-.

 

Chardo los alamos 2020 beau fruité, fruits jaunes, agrumes, tendu, salivant, peu de bois, sur le fruit. TB. Pinot noir 2020 assez pur, belle matière, peu boisé, bien fait. Los Alamos pinot 2019 très clair, à peine fumé salin, garrigue, 13% vol, long, très bon. Zotovich pinot 2020 ultra clair, proche, à peine moins salin, plus dense et plus soyeux, à peine boisé. Sanford & Benedict 2019 pinot (13,5%) à peine plus coloré, (clair quand même) plus de tannins, plus de puissance, plus de grappe entière, moins salé, très long, taillé pour la garde, s’annonce vraiment superbe. Belle gamme !

 

10 mars 2021

Tolpuddle (Australie) ****

Tolpuddle est un vignoble d'une vingtaine d'hectares planté en chardonnay et pinot noir à Coal River (sud de la Tasmanie), région la plus fraîche d'Australie. Les vignes ont été plantées en 1988 par Tony Jordan et Gary Crittenden avant d'être rachetées en 2011 par Shaw & Smith (domaine des Adélaïde Hills). Les vins sont travaillés "à la bourguignonne", avec un élevage en barriques françaises (1/3 neuves dans les deux couleurs) et une partie de grappes entières sur le pinot noir. Le style est plutôt moderne avec un peu d'élevage mais gardant une bonne fraîcheur sans trop de sucrosité.

 

Tolpuddle - Coal River chardonnay 2019 : Couleur or pâle, nez expressif dès l'ouverture, sur un élevage bourguignon "à la Colin-Morey" grillé, cacahuètes, noisette, beurré, sans être outrancier non plus, mêlé à des notes florales, des fruits blancs assez mûrs et quelques fruits jaunes, un peu de soufre. Au réchauffement l'élevage se fait un peu plus marqué, plus vanillé, un peu trop peut-être. La bouche reste assez légère (13°), avec de la rondeur, du gras, mais aussi une très bonne acidité (certains se posent la question du tartrique), le tout est déjà bien équilibré, sur la même aromatique qu'au nez avec un peu d'ananas en plus. Finale de bonne longueur, avec un peu d'élevage mais aussi des notes d'agrumes et de citron confit qui permettent de rester sur la fraîcheur. Au final un vin très "Côte de Beaune", avec beaucoup de fraîcheur pour l'Australie, encore un peu marqué par l'élevage mais ça devrait s'intégrer d'ici quelques années. Un futur beau pirate ! TB.

 

Tolpuddle – chardonnay Tasmanie 2019 : toujours ce nez très allumette, autolyse, très bourguignon nouvelle génération, bouche avec une belle énergie, longue, salivante, certes marqué par l’élevage sur lies, mais bien faite. TB+.

 

10 mars 2021

Laherte Frères (Epernay) ***

Domaine de 11,7 hectares, géré par les frères Laherte, Thierry et Christian, et depuis 2005 par Aurélien (le fils de Thierry). Situé au coeur de la Champagne, le domaine possède des meuniers dans la vallée de la Marne, des chardonnays sur le nord de la Côte des Blancs mais assez peu de pinots noirs. Les trois quarts des vins sont ici vinifiés en barrique, sans que ce ne soit jamais trop marqué, une petite partie fait la malo. Les champagnes sont peu voire pas dosés, plutôt orientés vers la tension.

 

Laherte Frères - Champagne Blanc de blancs Brut nature : (Coteaux sud d'Epernay et Côte des blancs. 50% vins de réserve. Foudres et fûts. Malo partielle. Dégorgé 09/2020) Couleur or pâle, nez brioché puis sur le citron, le pamplemousse. Bouche droite, stricte, pas une grosse matière, avec une légère amertume, sur les arômes du nez. Finale de longueur moyenne, citronnée, légèrement crayeuse, petite amertume. Un Champagne un peu trop austère en l'état, même si c'était un peu mieux le lendemain, à voir sur une bouteille avec un peu plus de temps en cave. B+.

 

7 mars 2021

Yarra Yering (Australie) ****

Domaine d'une trentaine d'hectares, planté en 1969 par l'horticulteur visionnaire Dr Bailey Carrodus, au centre de la Yarra Valley, à 60kms à l'est de Melbourne. Inspiré par les vins français, il crée en 1973 les Dry Red n°1 (assemblage bordelais) et n°2 (assemblage rhodanien) dans un style relativement frais et fin pour l'Australie, avec des vignes non irrigués, des faibles rendements... Il a toujours été entouré d'excellents winemakers comme Mark Haisma. Depuis la mort du Dr Bailey Carrodus en 2008 le domaine a été repris par Kaesler (Barossa) gardant la même philosophie. Les vins sont aujourd'hui vinifiés par la talentueuse Sarah Crowe (vigneronne de l'année en 2017)

 

Yarra Yering - Pinot Noir 2016 Yarra Valley : (Vignes d'environ 40ans. egrappé. Elevage 10 mois fûts français dont 30% fûts neufs.) Couleur rubis, claire et brillante. Nez très expressif dès l'ouverture, plein de fraises et de cerises rouges confiturées, rose, orangette, petit côté végétal (ronce), pas d'élevage ressenti. La bouche est très ronde, peu tannique, bonne épaisseur, sur la confiture de fruits rouges, les 14° sont bien intégrés mais se sentent par la petite sucrosité du vin. Ca semble très gourmand et facile sur le premier verre, flatteur, mais la finale manque de peps, on reste sur la sucrosité et des notes de bâton d'orangette. On se lasse dès le second verre. Au final, un pinot noir très classique du nouveau monde, j'ai l'impession d'avoir écrit le même CR sur certains pinots australiens (Bindi...) ou sud-africains. Les pinots de Timo Mayer ou Josh Cooper m'ont paru plus frais (effet grappe entière ?). Dans ce très beau domaine qu'est Yarra Yering, mieux vaut se tourner vers les Dry Red n°1 ou 2.  B.

 

Underhill shiraz 2013 : couleur noire, nez fruits confiturés, très boisé vanillé coco, eucalyptus, début de sous-bois, cigare. Bouche avec du fruit, très ronde, bonne acidité dans le fond, mais finale très marquée vanille. A voir dans le temps. B.

 

Dry red n°1 2016 : couleur sombre, nez encore marqué par l'élevage vanille, coco, fruits noirs. Bouche assez lissé par l'élevage, pas trop haute en alcool, ni trop lourde, mais clairement sur l'élevage vanille, coco. Sans grande surprise à revoir dans 10 ou même 20ans. B.

 

 

 

3 mars 2021

Adrien Renoir (Verzy) ****

En 2014 Adrien Renoir a repris le domaine familial Vincent Renoir, à Verzy (Montagne de Reims) et a aussi pu aquérir 2,5ha de vignes supplémentaires, d'où les étiquettes Vincent Renoir/Adrien Renoir. Le domaine entier est en cours de conversion bio (pour 2020), avec un travail plus pointu à la vigne, une mise en place du parcellaire, des levures indigènes, peu de dosage, des élevages en partie sous bois et des malo généralement faites. Les champagnes se veulent élégants et gourmands, bien qu'ils soient peu dosés, pas très vineux pour la Montagne de Reims.

 

 

Adrien Renoir - Champagne "Le Terroir" Grand cru Extra-Brut : (50% chardonnay, 50% pinot noir sur le grand cru Verzy. Base 2016, 20% vins de réserve élevés en foudres. dégorgement déc. 2019. Dosage 2,5gr. Malo faite.) Couleur or pâle, reflets saumonés. Nez élégant, sur les agrumes, les fruits rouges, la frangipane, petite touche beurrée vanillée bien intégrée, pas de notes grillées ni oxydatives. Bouche bien équilibrée avec de la tension, de la minéralité, peu de dosage et en même temps un côté "confortable" apporté par la malo et les foudres. Finale de longueur moyenne qui garde une bonne fraîcheur et ne sature pas. Une belle entrée de gamme dans un style élégant et gourmand mais sans jamais tomber dans le rondouillard, qui plaira au plus grand nombre. TB.

 

 

Adrien Renoir - Champagne Le Terroir chardonnay-pinot noir : (vendange 2019) joli champagne assez facile d'accès et rond pour un extra brut, semble juste très simple par rapport au suivant. TB-.

 

Adrien Renoir - Champagne Le Cépage Pinot noir : (1,6gr. Vendange 2019 dégorg mai 2022) Très beau blanc de noirs dans un style minéral, tendu, crayeux, long, belle maturité des raisins, le peu de dosage passe facilement, pas d'austérité. TB+.

 

1 Adrien Renoir, Vignes Goisses 2019 Grand Cru Verzy (100% pinot meunier. Dég 06/2023. Elevage fût. Dosage 1gr) Couleur à peine saumonnée, nez fruité, fruits roses, frangipane, gourmand, bouche avec un joli fruit, très fraîche, tension et gourmandise à la fois, pas du tout d'austérité pour le faible dosage, c'est long, avec du fond. Super pour commencer. TB++.

 

2 Adrien Renoir, Les Epinettes 2019 Grand Cru Verzy (100% pinot noir. Dég 06/2023. Elevage fût. Dosage 1gr) Couleur bien plus foncée et un peu plus rosée, nez plus vineux, plus fruits rouges. Bouche plus vineuse, plus dense, avec un côté crémeux, large à l'attaque, la finale est très longue, sur un côté presque tannique, crayeux, amers nobles, a besoin d'un peu plus de temps probablement. Taillé pour la table, mais quel vin ! TB++.

 

Adrien Renoir, Les Montants Grand cru Verzy 2019 : (100% chardonnay. Elevage fût. Dég 06/2023. Dosage 1gr) nez de chardonnay toasté, bouche assez droite, avec une très belle longueur, finale crayeuse. TB+.

 

Terroir 2021 encore un peu jeune. Epinettes 2019 vineux, encore un  peu d'élevage. Solera pinot noir 2013-2021 vineux, bien fait. Coteaux blanc 2020 manque un peu de tension, citron confit, petite vol. Pas le meilleur jour pour les goûter.

 

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