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Whisky Wine N' Beer
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1 février 2021

Veyder-Malberg (Autriche) *****

Peter Veyder-Malberg incarne la nouvelle génération de la Wachau. Basé à Spitz de puis 2008, il cultive en biodynamie son petit domaine de 6ha. Il refuse de s'inscrire dans le Codex Wachau auquel il reproche de "forcer" les vignerons à faire du Smaragd à tout prix, donc des vins trop opulents vendangés trop mûrs, masquant les terroirs. Car la clé est là pour lui, chaque vin doit représenter son terroir, peu importe le degré d'alcool final. Force est de constater que par rapport à ses voisins, ses vins sont bien plus tendus, minéraux, avec beaucoup de profondeur.

 

Peter Veyder-Malberg - DAC Wachau Bruck riesling 2017 : (12% vol., hors codex) couleur paille, nez très minéral, notes de citron vert, zestes d'agrumes, pas de pétrole. Bouche perlante, tendue, ultra minérale, grosse impression de pureté et de caillou, dans le style d'un Pichler-Krutzler voire d'un Prager, à l'opposé de Knoll ou FX Pichler, finale très longue, saline, pointe d'amertume, zestes citron, mandarine. Superbe. Hâte de voir ce qu'il donnera dans quelques années. TB+.

 

Riesling Blümchen 2018 : (entrée de gamme, capsule vis) mou, semble presque fatigué, heureusement léger en alcool (11,5%) ce qui le sauve un peu. B.

 

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24 janvier 2021

Descendientes de Jose Palacios (Espagne) ****

 Le domaine a été créé en 1998 par Ricardo Perez Palacios et son oncle Alvaro Palacios (du Priorat), renommé en hommage à leur père et grand-père José Palacios. Ce domaine de 45 hectares est conduit en quasi biodynamie, avec aussi une partie d'achat de raisins pour la petite cuvée "Petalos". Le domaine possède plus de 200 parcelles sur le village de Corullon, en altitude (500 à 900m), principalement avec le cépage mencia (+ quelques cépages blancs au milieu), sur des sols escarpés à base d'ardoises de schiste. Les vins sont travailés dans un style moderne, avec des élevages un peu appuyés, mais gardent toujours la fraîcheur du lieu et l'acidité naturelle du cépage. .  

 

Descendientes de José Palacios - DO Bierzo Villa de Corullon 2017 : (cépage mencia majoritaire, assemblage de parcelles. 13,5%) Couleur grenat, nez sur la violette, la cerise, la mûre, encore un léger élevage vanillé mais plutôt bien intégré, réglisse. Bouche qui combine un fruité gourmand, cerise rouge, mûre, à une belle fraîcheur, avec une bonne acidité, pas trop d'alcool, peu de tannins, élevage discret, fond minéral. Assez élégant mais reste un peu simple. Longueur moyenne, sur la cerise. Plutôt un bon vin, à condition de ne pas s'attendre à quelque chose de bourguignon comme on peut le lire parfois. On est plus proche d'un Languedoc frais, pas si moderne que ça (moins que les vins d'Alvaro Palacios en Priorat par exemple). Le rapport q/p est cependant moyen (40€). B+.

corrulon 2017

 

 Descendientes de J Palacios - Petalos del Bierzo 2015 : petit interlude vin rouge pour faire une pause. Le nez fait plutôt penser à une syrah, lardé, violette, poivre, fruits noirs, un peu animal, c'est très joli. La bouche est assez fraîche mais par contre la finale semble trop tannique, sèche, avec beaucoup d'amertume. Trop de sucres sur les papilles probablement, même après avoir rincé un peu. Le lendemain, joli nez aussi, bouche bien moins tannique, par contre la finale a gardé un côté amer et végétal un peu gênant. B+.

 

Adega Guimaro *** - Guimaro Ribeira Sacra 2020 : (100% mencia) Couleur sombre, nez un peu confituré, fruits noirs, violette, framboise, un peu lardé/fumé. Bouche qui reste assez ronde, facile, confiturée, pas trop haute en alcool (13%), peu tannique, facile à boire, manque un peu d'acidité, longueur moyenne, pas d'élevage ressenti. BIen fait. Excellent rapport q/p. B+.

 

23 janvier 2021

Van Volxem (Allemagne - Sarre) ****

 Depuis que Roman Niewodniczanski a récupéré le domaine en 2000, bien aidé par l'arrivée de Domink Völk comme maître de chai en 2004, Van Volxem s'est aggrandi à 85 hectares et en même temps ne cesse de progresser. Les vins autrefois très mûrs et opulents ont gagné en finesse, grâce à un beau travail proche du bio à la vigne comme au chai : fermentations spontanées, faibles rendements, élevage en foudres Stockinger qui marquent de moins en moins les vins... Si ce sont les vins sucrés qui ont fait la réputation de Wiltingen (village d'Egon Müller également), Van Volxem montre qu'il est possible d'y faire des secs. Les vins ne sont pas encore les plus cristallins de la Sarre, mais sur les derniers millésimes ils ont vraiment gagné en tension et en minéralité  et deviennent très prometteurs.

 

Van Volxem - Riesling Scharzhofberger GG 2016 : (AP 14. 12% vol.) Couleur très claire, nez légèrement soufré/pierre à fusil à l'ouverture mais ça se dissipe très vite pour laisser place à du fruit, pamplemousse, zestes d'agrumes, fruits jaunes, résine, pas de pétrole, très "pur" pas de botrytis. Bouche sèche, très droite, minérale, sur les agrumes principalement avec un petit trait végétal, pas forcément un gros volume pour un GG, mais beaucoup de longueur. Finale saline, tendue, sur les amers qui font très zetes de pamplemousse toujours ce trait végétal qui m'évoque de plus en plus un sauvignon, ça en devient presque entêtant, on se dit qu'on est pas loin de la sous-maturité. Le lendemain le vin a pris du volume et aussi de la maturité, avec quelques notes de coing et d'ananas, une pointe de pétrole désormais, tout en gardant sa belle tension. Un vin à bien ouvrir à l'avance, voire à attendre quelques années supplémentaires dans l'idéal, bien dans l'esprit du nouveau style Van Volxem. TB+.

val volxem scharzhofberger 2016

 

riesling schiefer 2020 : superbe entrée de gamme, bonne acidité, fruit qui tire un peu sur l'exotique, pas très épais, mais rais et gourmand. TB.

riesling saar 2015 : dorée, nez évolué, miellé, fruits jaunes et exotiques, joli. Belle attaque avec de l'amertume, citron confit, la finale manque de peps par contre, presque grasse, on sent la chaleur du millésime ici. B+

 

 

14 janvier 2021

Schäfer-Fröhlich (Allemagne - Nahe) *****

Tim Fröhlich dirige ce domaine familial de 21 hectares situé à Bockenau, au nord de la Nahe, sur les rives de l'Ellerbach. Arrivé en 1995 à la tête du domaine, les vins n'ont cessé de progresser : faibles rendements, levures "naturelles", vendanges manuelles, travail sur la "canopée" pour garder de l'ombre, macérations assez courtes par rapport aux voisins, pressurage lent, élevages courts en cuves et foudres sans malo... Le domaine a été élu n°1 d'Allemagne en 2010 par Gault&Millau. La caractéristique principale des vins est la tension. Ils sont parfois "extrêmes", austères en jeunesse, très salins et caillouteux, encore plus que chez Dönnhoff peut-être, l'illustre voisin. Les deux plus grands vins sont probablement le Stromberg GG (sols de prophyre) et surtout le Felseneck GG (sols d'ardoises bleues), mais les sucres sont aussi d'un excellent niveau.

 

Schäfer-Fröhlich - riesling Stromberg GG 2017 AP21 : (parcelle de 2 hectares sur sols de prophyre, roche volcanique très noire et très compacte. Vignes de près de 80ans. Exposition sud, très forte pente. Vendangé fin octobre, à un peu plus de 90° Oechsle pour 12,5% d'alcool et un peu moins de 4gr de SR) Couleur très claire, nez à peine pétrolé à l'ouverture, notes minérales de pierre-à-fusil, fruits blancs, pamplemousse, très pur, sans botrytis. De plus en plus fruité avec l'aération. La bouche est très tendue, très minérale, saline, mais avec beaucoup de volume aussi, du fruit, notamment pamplemousse rose, coing, melon. Finale très longue, saline, sur les agrumes, le sel, le silex, quelques amers nobles. Un très grand riesling, parfaitement équilibré, qui bien sûr est encore tout jeune et va encore gagner en complexité, mais déjà bien plus accessible que ce que je pensais. TB++.

Schafer frohlich stromberg

 

 

Felsenberg GG 2017 : nez un peu réduit, bien marqué pétrole, austère. Bouche droite, minérale, pétrole, caillou fumé, assez longue. TB+.

 

Stromberg GG 2020 : très clair en couleur, nez expressif, fin, pas vraiment de notes fumées ou de lies, poire, abricot, pêche, à peine sucré. Bouche qui semble avoir 5-6gr de SR assez ronde et facile au départ, aromatiue cristalline, très pure, eau de roche, fruits blancs, finale assez longue, sans le côté citrique, nerveux, soufré des GG 2020 de Schonleber qui sont plus tartrique, plus salivants, plus tendus et encore plus longs. TB+.

 

 Schäfer-Fröhlich, Grosses Gewächs Stromberg riesling 2017 : (volcanique, 5,3gr SR) Couleur très claire, nez réduit à l'ouverture, mieux après une demi-journée de carafe, nez fumé, citronné, presque tourbé. Bouche plus légère en alcool, très droite, très citronnée, plus d'acide tartrique, austère, peu de fruit, encore jeune, très longue et salivante, belle énergie mais aromatique un peu en-dedans. TB.

 

Felseneck Kabinett 2020 : (AP 24. 8% vol) riesling kabinett, minéral, bien tendu, énegique, sur les agrumes surtout, pointe mangue, superbe équilibre, excellent rapport q/p ici. TB+.

 

9 janvier 2021

Bindi (Australie) ****

Bindi est un petit domaine de 7 hectares créé en 1988 à Macedon Ranges (à 50km au Nord-Ouest de Melbourne), aujourd'hui géré par Michael Dhillon dans une philosophie proche de la biodynamie. Le style se veut sur la fraîcheur, avec des vins peu extraits et peu boisés, tout en finesse pour les pinots noirs, sur la tension et la minéralité pour les chardonnays.

 

Bindi - Pinot noir "Dixon" 2018 Macedon Ranges : (Cuvée plutôt placée comme "entrée de gamme" du domaine, assemblage de "Original Vineyard" planté en 1988 et "Block K" planté en 2001. 100% egrappé. Elevage 11 mois en fûts français dont 10à15% de fûts neufs. 60€)  Couleur rubis très claire, à peine orangée, nez très expressif dès l'ouverture, sur la rose, la confiture de fraise et de framboise, très élégant, très pur et très gourmand. La bouche semble plutôt légère, sur le fruit et peu tannique, les 14% se sentent en fait par la légère sucrosité du vin, très marqué confiture de fraise, pointe d'orangette, à nouveau de la rose, bonne acidité derrière. Finale de longueur moyenne où on reste un peu sur le côté sucré. Au final un vin au nez magnifique, mais avec une bouche un cran en-dessous, qui m'a paru de belle qualité au départ mais qui devient un peu lassante au second verre à cause de sa sucrosité un peu trop présente. A voir sur les parcellaires. Le style est proche de Giant Steps (Yarra Valley) par exemple. TB-.

 

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6 janvier 2021

Joshua Cooper (Australie) ****

Josh Cooper, Doug’s vineyard pinot noir 2018 - Macedon Ranges (Victoria) : (premier millésime en 2012. Fils des Cooper-domaine Cobaw Ridge. Achat de raisins aux meilleurs "grape growers", ici la famille Newnham. Exposition nord-nord-est, 500m d'altitude. Sols de basalte. Forte proportion de grappe entière. Elevage fûts français dont une faible proportion de fûts neufs) Couleur rubis, trouble. Très beau nez expressif, envoûtant, sur la pivoine, la fraise, épices orientales, un côté grappes entières suffisamment mûres. Bouche très fraîche, fruitée, tannins fins, très pure aussi (peu sulfitée peut-être) dans un style proche des "IPOB" californiens avec ce très bel équilibre entre fruit confituré et végétal noble. Très belle longueur. Semble déjà à point en l'état. TB++.

 

Josh Cooper - Cope Williams chardonnay Macedon Ranges 2018 : belle tension, grosse fraicheur pour l'Australie, léger grs et légère autolyse, bien équilibré entre les deux, mais semble très soufré (pique presque le nez). B+.

 

3 janvier 2021

Philip Togni (USA) ****

Petit domaine d'à peine plus de 4 hectares situé à 600m d'altitude à côté du sommet de Spring Mountain (Nord-Ouest de la Napa). Philip Togni a fait ses classes au Château Lascombes à Margaux auprès d'Emile Peynaud dans les années 1950. Il a connu la gloire au domaine Chappellet dans les années 1960 et 1970, puis il a commencé à planter ses vignes en 1981 (cabernet sauvignon + cabernet franc, merlot, petit verdot). C'est désormais sa fille Lisa qui est en charge du domaine. Si le style des vins est bien sûr "moderne" avec des fruits mûrs, extraits et un boisé appuyé, Philip Togni a toujours eu la réputation de faire des vins relativement frais et parmi les plus fins de la Napa Valley.

 

Philip Togni - Tanbark Hill Cabernet Sauvignon 2015 AVA Napa valley : (Second vin du domaine. 99% cabernet, 1% merlot) Couleur très sombre, nez sur les fruits noirs confiturés, le cacao, le café, me fait d'abord penser à une shiraz de Barossa, petit fond mentholé derrière. Bouche très ronde, tannins bien gras, déjà bien arrondis, confiture et chocolat, gourmand, pas trop d'alcool. Le vin commence à devenir intéressant avec la finale qui est plus fraîche, plus mentholée, avec plus d'acidité et des notes de viande fumée. Avec ses 14% d'alcool il reste bien plus digeste qu'un Shafer à 15,3% bu récemment. Si ce vin, bien évidemment encore trop jeune, m'a paru quelconque au départ, la finale laisse présager une belle évolution et peut-être une vraie identité. A confirmer dans 10ans... B+.

 

2 janvier 2021

Kutch (USA) ****

Cet ancien trader new-yorkais a complètement changé de vie pour devenir vigneron en 2005. Il achète quelques ares de vignes sur des belles parcelles à Sonoma, qu'il travaille lui-même. Membre du IPOB, il cherche à faire des vins frais, digestes, sans trop d'alcool. Les raisins sont peu extraits, majoritairement travaillés en grappe entière, les vinifications sont peu interventionnistes, sans bois neuf, pour des vins aériens, tout en pureté de fruit, proches du terroir.

 

Jamie Kutch - Sonoma coast pinot noir 2016 : Couleur très claire, nez plein de fruits rouges, fraise légèrement confituré, rose, ronce, un peu "sauvage", bien marqué grappe entière, très classe, proche du Josh Cooper bu récemment. Bouche légère, aérienne, pas de tannins, tout en fruit rouge, bonne acidité, pas trop confituré. Pour chipoter il n'y a pas une grosse ampleur ni une grande longueur mais ce n'est que le "village" du domaine, un village parfaitement réalisé, qui se boit tout seul, alors que chez les autres producteurs de Sonoma les villages ont tendance a manqué de fraîcheur (parcelles pas assez en altitude souvent). TB+.

 

Kutch - chardonnay sonoma coast 2016 : (Bohan vineyard, 12,5%) Couleur or pâle, nez beurré, fruits exotiques, annonce un vin assez riche et boisé mais finalement la bouche est tendue, mnérale, sur le citron confit, avec un léger gras, bonne longueur, finale fraîche et salivante, très joli. TB.

 

Kutch Mc dougall ranch sonoma coast pinot noir 2016 : robe colorée par rapport au "régional", encore un peu d'élevage, très frais, beau fruité, pas confituré du tout, du volume, faible en alcool (12%), bourguignon, beau potentiel, à garder 2-3ans encore. TB.

 

6 Kutch - Pinot Noir Falstaff 2016 Sonoma Coast : (Californie. 100% grappe entière. 12%) On change de registre, un peu plus coloré, nez très marqué grappe entière, pétale de rose, fraise un peu sucrée, éclatant, gourmand. La bouche est très fraîche, équilibrée, pleine de fruits rouges mûrs, de floral, pot-pourri, assez longue. TB++.

 

29 décembre 2020

Egon Müller (Allemagne - Sarre) *****

Le domaine Egon Müller est désormais dirigé par Egon Müller IVème du nom. Il possède des vignes sur 2 parcelles classés grands crus par le VDP, toutes les deux dans le village de Wiltingen dans la Sarre, région au sud de la Moselle mais plus fraîche car plus en altitude. Le Scharzhofberg, dont Egon Mûller possède 8,5 hectares sur 28 est légèrement en retrait du fleuve, montant jusqu'à 310m d'altitude, avec des sols d'ardoises grises et rouges. Le Braune Kupp (2,5 sur les 4 hectares) surplombe le fleuve, est exposé plein sud, plus bas en altitude (260m) sur des schistes rouges/bruns, donc plus solaire. Si Egon Müller rêve de faire un grand riesling sec comme le Clos Ste Hune, il a parfaitement conscience que c'est impossible à Wiltingen et ne cherche pas à forcer les choses. Il produit uniquement des rieslings allant du légèrement au très sucré. Ses vins sont probablement les plus cristallins et les plus fins de toute l'Allemagne. Ils sont toujours légers en alcool, d'une grande minéralité, semblant faciles et simples en jeunesse et révélant toute leur complexité et leur profondeur avec le temps. Les vins du Braune Kupp sont à peine plus opulents et plus rapides à se livrer que ceux du Scharzhof.

 

 

Egon Müller - Riesling Scharzhof 2011 : Couleur paille, presque translucide même. Le nez est assez ouvert, sur les agrumes, surtout le pamplemousse, un peu de citron aussi. Bouche très légèrement perlante, douce (11,5%), dans un esprit demi-sec mais avec une belle acidité, toujours sur le pamplemousse. Finale de bonne longueur, avec un bel équilibre sucre/acidité. Un vin assez simple, mais très frais, désaltérant et très dangereusement buvable. Note : 16/20.

P1020315

 

Vinexpo 2019

Egon Muller, Scharzhof 2018 : (AP 01) ultra aromatique, litchi et fruits blancs, ferait presque muscat, toute petite touche de sucre, bonne acidité, l’aromatique est vite lassante. A voir au vieillissement. B+.

Egon Muller, Scharzhof Kabinett 2018 : (AP 02) encore tout jeune, plus complexe, fruits blancs, notes florales, à peine plus de sucres, bonne acidité. A regoûter dans quelques années, probablement loin de son apogée. Même niveau longueur il y a eu mieux ce jour-là. TB.

 

 

Le Gallais/Egon Müller - Riesling Wiltinger Braune Kupp Kabinett 2018 : (AP n°4) Couleur presque translucide, nez à peine réduit au départ puis se développe sur les fruits blancs, pointe pétrole, citron vert, très pur, pas de botrytis. La bouche est un laser, tranchante, traçante, très belle acidité, très minérale, les quelques grammes de sucres (en fait probablement plus sur un kabinett) donnent un peu de fruit et rendent le vin facile à boire, surtout à 9% d'alcool. La finale est longue, minérale, acidulée, avec de jolis amers évoquant les zestes d'agrumes. Déjà délicieux, très frais et cristallin pour 2018, et bien sûr loin de son apogée. TB++.

 

28 décembre 2020

Thomas Studach (Suisse) ***

Thomas Studach a repris le domaine familial en 1988 mais ne s'occupe vraiment que de ses propres vignes à plein temps depuis 1998. Il est situé à seulement quelques kilomètres de son mentor et ami Gantenbein et cherche à travailler dans le même style. Selon Lobenberg, il est le numéro 2 du pinot suisse, justement derrière Gantenbein. Le style est moderne, pas forcément très extrait mais avec beaucoup de barrique neuve et de rondeur... Il faut les attendre longtemps si l'on est sensible à l'élevage.

 

Thomas Studach - Pinot Noir Malanser 2016 Grisons : (moitié grappe entière) Couleur rubis assez claire et en même temps orange/rouille, le nez s'ouvre sur la vanille, pointe de caramel, derrière des fruits rouges et une fine touche de ronce/grappe entière. La bouche est très ronde, tannins complètement lisses, peu d'alcool, en finesse, bonne acidité à l'attaque mais qui s'arrête assez vite laissant uniquement la place à la vanilline et quelques épices. Finale très courte. Un vin décevant, très boisé, tout en largeur, sans longueur ni profondeur. C'est un peu mieux le lendemain sur la cerise rouge légèrement confiturée, un peu moins de bois, dans un esprit toujours assez "nouveau monde". B-.

 

26 décembre 2020

Bass Phillip (Australie) *****

La légende du pinot noir australien. Créé par Phillip Jones en 1979, d’après le nom des explorateurs George Bass et Arthur Phillip, certifié biodynamie. Le domaine est situé dans la zone fraîche du Gippsland, à l'est de Melbourne, où Philipp Jones cultive pinot, chardonnay, gamay, nebbiolo et gewurz, plantés à haute densité. Le style des vins se veut très "bourguignon", sur la fraîcheur, peu extraits, égrappés, gardant toujours une certaine rondeur et de la gourmandise avec un côté légèrement plus confituré que les pinots français. En fonction des cuvées il est préférable d'attendre quelques années pour que les élevages soient pleinement intégrés. La qualité et la rareté des vins lui ont valu le surnom de DRC australien, même si les vins sont probablement plus proches de l'école Jayer. En 2020 Philipp Jones prend sa retraite et vend le domaine à Jean-Marie Fourrier ! 

 

 

Bass Phillip, Pinot noir estate 2015 - Gippsland (Victoria) : (La légende du pinot noir australien. Créé par Philipp Jones en 1979, d’après le nom des explorateurs George Bass et Arthur Philipp, certifié biodynamie. Le pinot noir "estate" est une parcelle de 4 hectares, en haute densité pour l'Australie (8500pieds/hectare), non irriguée, orientée nord-est, sur des sols limoneux et volcaniques, parfois assmblée avec la parcelle "Leongatha". Elevage en fûts français dont 60% de fûts neufs. 100% egrappé. Non filtré) Couleur encore plus claire que le précédent (un Josh Cooper), trouble aussi. Nez envoûtant, très pur aussi tout en étant différent, plus sur la fraise confiturée ici, la rose, plus gourmand, peut-être encore plus évident, sans trait végétal. Bouche toute en finesse, en gourmandise, ronde, peu tannique, belle épaisseur, juste ce qu'il faut de fraîcheur, tout semble évident et à la bonne place, du velours, il rappelle - ou appelle - le style du Gevrey le plus fin, avec en plus beaucoup de longueur. Son statut de légende locale n'est pas usurpé. TB++.

 

Bass Phillip - Gewurztraminer 2018 : couleur dorée, nez sur le litchi, les fruits jaunes, pêche, abricot, un peu de fruits exotiques, il peut faire penser à des cépages aromatiques comme le viognier, la petite arvine, ou le gewurz bien sûr. Bouche grasse, presque huileuse dans l'esprit d'un condrieu par exemple, sur les arômes du nez, gardant une fine acidité dans le fond qui l'empêche d'être lourd, même si on reste sur un vin plus en largeur qu'en longueur. Finale moyenne. Une interprétation originale du cépage, avec une aromatique identifiable mais une texture qui n'a rien d'alsacienne. B+.

 

Bass Phillip chardonnay estate 2018 : couleur dorée, nez sur le beurre, les fruits exotiques type ananas, pointe vainillée déjà bien intégrée, pas du tout de grillé. Avec l'aération de plus en plus de fruits exotiques. Bouche grasse, épaisse, beurrée, pas trop d'alcool, toujours ces fruits exotiques, dans le fond une belle acidité lui permet de pas être trop lourd. Finale sur les fruits exotiques. Proche du Liquid Farm californien bu récemment avec un peu plus d'acidité peut-être. Un style "mûr", assez riche, mais maîtrisé. A voir au vieillissement désormais. TB.

 

Bass Phillip Rosé 2020 : (pinot noir) couleur rose/orange, nez un peu réduit à l'ouverture, framboise, fraise et arômes de vins oranges (melon...). Bouche perlante, un peu de réduction, puis fruits rouges/roses, du volume, une texture travaillée, mais manque un peu de peps dès que le gaz est parti, finit court. B-.

 

Bass Phillip – Crown Prince pinot noir 2018 : couleur très claire, rose foncé et trouble, nez infusé, framboise, petits fruits rouges, fleurs, orangette. Bouche qui tire clairement sur le nature, mais propre, jus de fruit infusé, sans tannins, confiture de framboise, orangette, sucrosité un peu haute, pas une grosse acidité, un côté orangette sur la finale, rappelle L’Anglore ou Les grillons par exemple. TB-.

 

 Bass Phillip - Pinot noir Estate 2018 : (Gippsland, Australie. 100% egrappé. 13,7%) Couleur infusée, contours à peine orangés. Nez plus solaire, fraise écrasée, orangette, épices, impression de soleil et d’un peu de sucrosité. Ca se confirme en bouche, un peu fou-fou en l’état, sur la brêche du nature, semble encore jeune, un peu sucré, on tire sur l’Anglore ou ce genre de vin. La finale manque un peu de fraîcheur, un peu brouillonne aussi et de plus en plus avec l’aération. Un vin que j’ai déjà eu l’occasion de bien mieux goûter. B+.

 

Bass Phillip - Pinot noir estate 2020 : couleur très claire, nez un peu sucré, orangette, fraise, framboise. Bouche aux tannins soyeux, infusée, belle matière, fruité éclatant, mais assez solaire, sucrosité, on sent bien le 14,2 d'alcool, belle longueur. TB+.

 

Bass Phillip - Pinot noir Estate 2017 : couleur pinot, nez très expressif, plein de fruit, envoûtant, typé Côte de Nuits. Bouche soyeuse, dense, aérienne, fruitée, évidente, belle maturité, gourmandise et haute acidité. Grosse quille qui frise l'exceptionnel. TB++.

 

26 décembre 2020

Katharina Wechsler (Allemagne, Rheinhessen) ***

Katharina a quitté le monde des médias et Berlin pour revenir au domaine familial à Westhofen en 2010, après un stage chez Klaus-Peter Keller entre autres. Elle exploite aujourd'hui 17 hectares, majoritairement en riesling, puis avec un peu de pinots blancs, noirs, gris, de sylvaner et de scheurebe (parfois expérimenté en vin orange). Les cuvées phares sont les grands crus Kirchspiel et Morstein. Le style se veut élégant, minéral, sec et tendu. Les vins progressent d'année en année.

 

 

K. Wechsler - Riesling feinherb 2019 : Couleur très claire, nez sur les zestes d'agrumes, très citron vert, un peu de résine. Bouche droite, légèrement perlante, peu épaisse mais très énergique, tendue, les quelques grammes de sucres lui permettent de ne pas être austère. Finale de bonne longueur, sur le citon vert avec une légère amertume. Excellent rapport q/p (9€). TB.

 

9 décembre 2020

Liquid Farm (Etats-Unis) ***

Domaine créé par Jeff Nelson et James Sparks en 2009. Membre du IPOB (In Pursuit of balance), les vins ont un taux d'alcool relativement faible pour la Californie et un taux d'acidité élevé pour rester digeste, dans un esprit "bourguignon". Le domaine cherche à mettre en avant le terroir, les vinifications sont peu interventionistes, avec très peu de fûts neufs. Principalement de l'achat de raisins comme souvent aux USA où grape grower et winemaker sont des métiers différents.

 

Liquid Farm - La Hermana chardonnay 2015 AVA Santa Maria Valley (Santa Barbara county) : ("Soeur" de la cuvée White Hill. Vignes provenant de Bien Nacido, Solomon Hills et Dierberg. 13% vol) Couleur dorée, nez très expressif dès l'ouverture, légèrement beurré, surtout très exotique, mangue, ananas, papaye, pesque coco, mais la coco des fruits surmûris pas celle de la barrique américaine, comme on rencontre parfois à Viré-Clessé, St-Véran... Bouche grasse, relativement légère en alcool, l'élevage reste discret, on retrouve cette corbeille de fruits exotiques et un peu de beurre, une fine acidité dans le fond lui permet de ne pas tomber dans la lourdeur mais sans qu'on puisse parler de tension non plus. La finale est un peu courte, elle manque de "relance", ce qu'un peu plus d'acidité aurait pu lui apporter. Un joli chardonnay californien au final, qui ne trahit pas son origine par son côté mûr et exubérant, mais il manque un peu de tension pour les palais bourguignons (bien que sur les derniers millésimes on croise de plus en plus de Bourgognes très "californiens"...) B+.

liquid farm hermana 2015

 

6 décembre 2020

Château Bela (Slovaquie) ***

Propriété d'Egon Müller, par sa belle-famille, depuis 1999, les vins produits sont bien plus secs qu'en Moselle, plus alcoolisés, dans un style plus proche des rieslings autrichiens qu'allemands.

 

Château Bela, Resling 2017 : (Muzla, région de Sturovo) Couleur claire, petites bulles visibles. Nez sur le pétrole, la résine, le citron confit, impression d'une pointe de sucrosité par ce côté confit. Bouche sèche, légèrement perlante, très droite, acidité tranchante, amertume assez élevée aussi, citron vert, zestes d'agrumes, pétrole, les 14,5% ne se sentent pas. Finale d'assez bonne longueur, acidité et amertumes élevées. Un peu difficile à l'apéritif, il s'en sortira mieux à table sur des fruits de mer ou sur un plat citron/gingembre. 48h plus tard, un peu moins tranchant et quelques fruits exotiques, encore meilleur, probablement un joli potentiel de garde. TB-.

bela 2017

 

 Château Bela (Egon Müller Slovaquie) - riesling 2019 : clair en couleur, nez surtout citron, herbacé. Bouche très acide, un peu verte, finale citrique et amère, pas de sucre ressenti, difficile dans cette série. B-.

 

8 novembre 2020

Bodega Chacra (Argentine) ***

Bodega Chacra - Mainqué chardonnay 2019 Rio Negro Patagonie : (by Jean-Marc Roulot et Piero Incisa della Rocchetta/Sassicaia) Couleur très claire, nez légèrement marqué par une fine réduction "bourguignonne" (autolyse) à l'ouverture qui apporte de la fraîcheur mais qui malheureusement disparait très vite, beaucoup de fruits exotiques et surmûris, ananas, papaye, mangue, peu beurré et peu boisé. Bouche légère en alcool (12%), comme le nez peu beurrée, peu boisée, sur les fruits exotiques, impression d'une pointe de sucrosité, pas une grosse acidité, ne fait pas forcément très chardonnay. Longueur moyenne, la finale manque de tension. On sent un vin où tout a été fait pour ne pas tomber dans le trop pataud (peu d'alcool, vendangé tôt ?, peu boisé, peu batonné, fine réduction) mais ça manque clairement de tension et de profondeur, sur cette bouteille en tout cas. B-.

 

Mainqué 2021 : Couleur claire, chardonnay plutôt sur la tension, moins mûr et moins exotique que le 2019, plus citronné, pas de sucrosité ici, peu d'élevage, élégant, manque juste un peu de longueur. TB-.

 

Bodega Chacra - Pinot noir Barda 2019 : Couleur rubis, nez de pinot "sudiste", fruits rouges et noir, quelques épices, un peu confituré, pointe de volatile/cerise aigre. Bouche plutôt fraîche et fruitée, avec une bonne acidité, encore renforcée par la légère volatile, fruits rouges mûrs, épices, semble assez faible en alcool, finale un peu courte, mais qui reste fraîche et digeste. Bien fait pour l'entrée de gamme du domaine. Plus convaincant que le blanc. B+.

 Barda pinot noir 2021 : couleur ultra claire type "poulsard", nez infusé cranberry groseille épices, pivoine. Bouche légère, aérienne, peu d'alcool, pas de tannins jus de fruit infusé, avec une acidité moyenne, pas trop de sucrosité sur ce millésime, reste simple et court sans beaucoup de matière mais se boit très facilement. Bonne entrée de gamme. TB.

Chacra Patagonia 55 pinot noir 2021 : très beau pinot, peu d'alcool, sent la grappe entière, des épices, du poivre, beaucoup de finesse, légèrement perlant (à carafer), beaucoup de pureté et de gourmandise. TB+.

 

 

Bodegas Noemia ** - A Lisa Malbec 2017 Rio Negro Patagonie : (90% malbec, 9% merlot, 1% petit verdot) Couleur très sombre, nez de confiture de cassis et de bois. Bouche très ronde, lisse, confiturée, pas beaucoup d'alcool, pas mal de bois, très moderne, tout en texture, sans longueur. Moyen. Une autre bouteille semblait moins boisée. B.

 

El Esteco ** - Old Vines 1946 Malbec 2019 (Cafayete valley) : couleur noire, nez de syrah lardé, fumé. Bouche mûre, lardée, gourmande, un peu d'élevage mais bien intégré, pas trop lourd, finit assez frais. TB.

 

Bouchon (Chili) ** - El Pais viejo 2019 : (région maule, cepage pais) Couleur assez claire, nez d'orangette, un peu bonbon, cerise, vernis. Bouche épicée, légère en alcool, fruit un peu sucré, orangette, vernis. B-.

Bouchon - Salvaje tinto Pais 2020 : couleur très claire, infusée, nez de petits fruits rouges, floral, épices. Bouche infusée, petits fruits rouges, fraise sucrée, à peine quelques tannins qui donnent de l'allonge. Quelque part entre un domaine des tours, un Anglore ou un Comando G... TB+.

Salvaje blanc 2021 (pais blanc) frais, floral, fruits blancs, pas de bois, pas une grosse acidité, mais pas lourd non plus. Intéressant, mais moins que le Salvaje rouge.

Bouchon - Granito Semillon 2020 Batuco Estate : nez marqué réduction sur lies, bouche avec un gros volume peut-être un peu de temps contre les lies, à peine tannique, frais, énergique, pas boisé, pas trop soufré, long, pointu, sérieux, beau potentiel de garde, citronné. TB.

 

Tabali ** - Talinay pinot noir 2017 : assez clair un peu évolué, fruits rouges confits et orangette, mieux en bouche, un peu de sucrosité équilibrée par un côté salin/anchois, finit un peu lisse. B.

Talinay PAI pinot noir 2018 : nez peut-être un peu trop fruits cuits avec un peu d'élevage. Très belle bouche, soyeuse, pas trop d'alcool, bonne acidit, élevage déjà passi mal intégré, fond fumé, salin assez long. TB.

 

Masintin ** - cinsault 2020 (Vallée d'Itata) : cinsault un peu trop mûr, orangette, un peu de sucrosité. B.

 

Montsecano (Chili Casablanca) ** - pinot noir refugio 2019 : (domaine d'Ostertag) Couleur assez sombre pour du pinot, ça se confirme au nez, cerises très mûres, prunes, fruits noirs, un côté nature mais propre, pas de défauts à ce niveau-là. Bouche ronde, mûre, sucrée, avec un alcool à 14° qui se sent bien, peu de tannins. Finale un peu sucrailleuse. B-.

 

Clos des Fous *** - pinot noir pucalan arenaria 2016 : (projet de Pedro Parral, Albert Cussen, Paco Leyton et l'oenologue François Massoc, redécouverte des grands terroirs, biodynamie...) Couleur très claire, nez très pinot, très frais, petits fruits rouges, floral, pointe épicée. Bouche aérienne, élégante, fraîche, pas de sucrosité, acidulée, tannins fins, pas d'élevage ressenti, plutôt sur la tension, long, légèrement épicée, fond minéral. Probablement le vin le plus emballant du Chili à l"heure actuelle. TB+.

 

15 octobre 2020

Soirée Australie

Si l'Australie est environ 14 fois plus grande que la France, son vignoble, entièrement réparti au sud du pays, reste relativement petit avec 146 000 hectares (contre 118 000 juste pour le Bordelais par exemple). Les vins produits sont variés, les climats et les sols également. La syrah, suivie par le chardonnay et le cabernet sauvignon sont de loin les cépages les plus répandus. Mais la viticulture y est en pleine mutation, comme en Californie. On assiste de plus en plus à une recherche de qualité, de fraîcheur, d'expression du terroir, avec un travail plus poussé à la vigne et de plus en plus de biodynamie. 

cartes australie

 

Les blancs : 4 grands classiques australiens

 

1 - Tahbilk, 1927 Vines Marsanne 2011 - Nagambie Lakes, Goulburn valley (Victoria) : (grand domaine créé en 1860 qui possède probablement les plus vieilles marsannes du monde. Elevage en cuves puis en bouteilles, commercialisation au bout de 6ans environ) Couleur très claire pour une marsanne de 2011, nez légèrement miellé, avec de la cire, de la résine, du citron, très différent des marsannes du Rhône. La bouche est plutôt vive et fraîche, minérale, légère, pas du tout grasse avec une longueur moyenne. TB-.

 

2 - Grosset, Polish Hill riesling 2018 - Clare Valley (Southern Australia) : (petit domaine de 20 hectares créé en 1981, certifié bio. Sols de schistes au nord de la Clare valley, parcelle à 470m d'altitude. Elevage en cuves) Robe presque translucide, nez très typé riesling, avec des terpènes, du citron vert. Bouche puissante par rapport au suivant, plus concentrée, sèche, austère, avec une finle très longue sur l'amertume des zestes d'agrumes. Un beau riesling mais encore un peu jeune. TB.

 

3 - Henschke, Julius riesling 2017 - Eden Valley (Southern Australia) : (très ancien et très grand domaine plutôt spécialisé dans les syrahs, en biodynamie. Sols de sables, graviers et argiles. Elevage cuves) Robe translucide aussi, nez peut-être plus simple mais plus expressif, très porté sur le citron. Bouche vive, moins épaisse, légèrement perlante, plus légère en alcool (11,5% ici contre 12,7% sur le Grosset), plus facile à boire, avec un côté presque désaltérant. Un riesling plutôt dans l'esprit allemand, alors que le Grosset était plus proche de certains rieslings français. Merci Stan pour la bouteille ! TB.

 

4 - Leeuwin Estate, Art series chardonnay 2016 - Margaret River (Western Australia) : (domaine des années 1970 d'une cinquantaine d'hectares. Sols de gneiss et de graves, non irrigués. Elevage en barriques neuves françaises) Couleur légèrement dorée, nez de chardonnay bourguignon, légèrement vanillé et toasté, miellé, avec des fruits jaunes, des notes florales. En bouche le bois est bien intégré, puissante, épaisse, beurrée, sans être trop mûre, belle acidité dans le fond. Finale assez longue sur un côté plus minéral et des agrumes. Beau chardonnay à l'élevage poussé et à l'avenir très prometteur. TB.

leeuwin

 

 

Les vins rouges : nouvelle et ancienne générations

 

5 - Ochota Barrels, Mark of Caïn pinot meunier 2019 - Adélaïde Hills (Southern Australia) : (Créé en 2008, domaine "peu interventionniste" de 5 hectares environ. Elevage en vieux fûts français avec une petite partie de vendange entière) Couleur framboise, très claire. Nez sur la cerise, le bonbon anglais, avec des notes amyliques (certains évoquent un beaujolais nouveau). Bouche très légère (11,6% d'alcool), peu épaisse, sans tannins, un jus de fruit facile à boire, finale assez courte, mais qui a le mérite d'être pleine de fraîcheur, à l'opposé du stéréotype australien. B+.

 

6 - Sailor seeks horse, Pinot noir 2017 - Huon valley (Tasmanie) : (domaine de 6,5 hectares créé en 2005. Elevage en vieux fûts, 15% de vendange entière. Sols de sables, limons et argiles non irrigués) Couleur rubis, nez désagréable avec une forme de réduction tenace, sur le chou notamment. Bouche légère et fraîche, qui ne pinote pas vraiment et reste très simple. Peut-être une bouteille en dedans. En tout cas, pas représentative de cette région prometteuse. Moyen.

 

7 - Josh Cooper, Doug’s vineyard pinot noir 2018 - Macedon Ranges (Victoria) : (premier millésime en 2012. Fils des Cooper-domaine Cobaw Ridge. Achat de raisins aux meilleurs "grape growers", ici la famille Newnham. Exposition nord-nord-est, 500m d'altitude. Sols de basalte. Forte proportion de grappe entière. Elevage fûts français dont une faible proportion de fûts neufs) Couleur rubis, trouble. Très beau nez expressif, envoûtant, sur la pivoine, la fraise, épices orientales, un côté grappes entières suffisamment mûres. Bouche très fraîche, fruitée, tannins fins, très pure aussi (peu sulfitée peut-être) dans un style proche des "IPOB" californiens avec ce très bel équilibre entre fruit confituré et végétal noble. Très belle longueur. Semble déjà à point en l'état. TB++.

 

8 - Bass Philipp, Pinot noir estate 2015 - Gippsland (Victoria) : (La légende du pinot noir australien. Créé par Philipp Jones en 1979, d’après le nom des explorateurs George Bass et Arthur Philipp, certifié biodynamie. Le pinot noir "estate" est une parcelle de 4 hectares, en haute densité pour l'Australie (8500pieds/hectare), non irriguée, orientée nord-est, sur des sols limoneux et volcaniques, parfois assmblée avec la parcelle "Leongatha". Elevage en fûts français dont 60% de fûts neufs. 100% egrappé. Non filtré) Couleur encore plus claire que le précédent, trouble aussi. Nez envoûtant, très pur aussi tout en étant différent, plus sur la fraise confiturée ici, la rose, plus gourmand, peut-être encore plus évident, sans trait végétal. Bouche toute en finesse, en gourmandise, ronde, peu tannique, belle épaisseur, juste ce qu'il faut de fraîcheur, tout semble évident et à la bonne place, du velours, il rappelle - ou appelle - le style du Gevrey le plus fin, avec en plus beaucoup de longueur. Son statut de légende locale n'est pas usurpé. TB++.

bass philipp

 

9 - By Farr, Tout près Pinot noir 2015 - Geelong (Victoria) : (Créé en 1994 par Gary Farr, rejoint récemment par son fils Nick. Tous les deux ont fait leurs classes chez Dujac, Au bon climat et Cristom. "Tout près" a été planté en 2001 à très haute densité (7300 pieds/hectare), d'où son nom. Plus haut en altitude que les autres parcelles du domaine, sols volcaniques, graviers, loams et sables. 100% grappe entière et 100% fûts neufs) Couleur sombre pour un pinot, nez de fruits noirs, cuir, encore dominé par son élevage légèrement toasté et vanillé. Bouche puissante, épaisse, très longue, gros potentiel mais clairement taillé pour la garde. A revoir dans quelques années. TB-.

 

10 - Luke Lambert, Nebbiolo 2017 - Yarra Valley (Victoria) : (Petit domaine créé en 2005. Cuvée provenant de Jansz vineyard et Denton vineyard. Sols en partie granitiques. Elevage en vieux foudres de Slavonie comme les Barolos traditionnels) Couleur rubis foncé, nez qui évoque bien le nebbiolo, fruits rouges, cerise, pointe balsamique, un peu plus confituré peut-être. Idem en bouche où on a l'impression de voir un petit nebbiolo, facile d'accès, sans trop de tannins, à peine plus arrondi que dans le Piémont, mais à la finale assez courte. TB-.

 

11 - Ben Glaetzer, Anaperenna 2006 - Barossa Valley (Southern australia) : (Vieux domaine historique du Nord de la Barossa. 82% syrah et 18% cabernet sauvignon. Sols de limons argilo-sableux sur socle calcaire. Elevage en fûts français et américains neufs) Couleur très sombre et évoluée, nez sur le chocolat noir, le café, la prune, le cuir, très extrait et encore boisé, avec une petite touche oxydative maîtrisée, certains évoquent un vieux porto vintage. Bouche puissante, très marquée café et chocolat noir, un peu de fruits à l'eau-de-vie, avec une bonne fraîcheur dans le fond finalement. La finale très longue n'est finalement pas si lourde qu'on aurait pu le présager au nez, avec un joli côté mentholé/eucalyptus. Un vin qui a divisé l'assemblée, "too much" pour certains, "exceptionnel d'intensité" pour d'autres. TB.

(Ben Glaetzer - Barossa shiraz Amon-Ra 2011 : Très noir, puissant, eucalyptus, cassis, orangette, chaud, pas trop d'élevage par contre. Bouche massive puissante, alcooleuse, joli trait acide dans le fond et longueur, probablement du potentiel mais trop jeune. B.)

 

12 - Giaconda, Warner Shiraz 2006 - Beechworth (Victoria) : (Petit domaine créé au début des années 1980 par Rick Kinzbrunner, certifié bio en 2018. Sols de granite en altitude. Exposition solaire au nord. Irrigation certaines années seulement. Une partie de vendange entière. Elevage de 2ans en fûts français à 40% neufs) Couleur sombre aussi, mais moins tuilée, nez de fruits noirs, de thé fumé, de réglisse, encore jeune, moins expressif mais plus subtil que le précédent. Bouche moins épaisse, plutôt en fraîcheur et en tension, surtout derrière le Glaetzer, très marqué par le thé noir, qui manque d'un peu de complexité par rapport aux meilleurs millésimes de cette cuvée, mais d'une très belle longueur. Un style déjà plus proche des syrahs françaises tout en gardant sa propre identité. TB+.

 

13 - Wynn’s, John Riddock cabernet sauvignon 1998 - Coonawara (Southern australia) : (John Riddock est le pionnier de la région où il a planté des vignes en 1891 avant d'en revendre une partie à ce qui allait ensuite devenir Wynn's. Grande cuvée de ce domaine historique, sur des sols typiques de "terra rossa" chargés en fer. Elevage en fûts français) Bouchon parfait, couleur grenat, pas si évoluée pour un 1998. Très beau nez, pointe de poivron "mûr" au départ, cassis, notes balsamiques, cuir, réglisse, bois précieux, rappelle un grand Margaux ou St Julien en plus fruité et plus gourmand. Bouche du même niveau, complexe, évoluée, tout en restant très fraîche, encore fruitée, "il y a tout dans ce vin", jusqu'à sa très longue finale. On finit en beauté. TB++.

glaetzer

 

Au final une soirée d'un excellent niveau d'ensemble avec des vins très variés qui ont convaincu l'assemblée. Dommage qu'ils soient si difficiles à trouver pour la plupart... On finit tranquillement avec un excellent champagne Vignes de Montgueux de Jacques Lassaigne pour les plus téméraires.

 

14 octobre 2020

Riesling Freak ***

Riesling freak - N°3 Reverence of riesling Clare valley 2018 : (white hutt vineyard, clare valley. sols d'argile rouge) Couleur presque translucide, nez sur l'écorce de citron, le pamplemousse, un peu de résine. Bouche perlante, assez maigre, très sèche, très citrique, minérale, légère en alcool (11,5%), à la limite de la sous-maturité, très rafraîchissante. Longueur moyenne, sur une acidité salivante. Facile à boire. Dans l'esprit de ce qu'on rencontre parfois sur les entrées de gamme "trocken" allemandes. Un bon vin d'été. B+.

rieslig freak

 

 

 

Soumah *** - Equilibrio chardonnay Yarra Valley 2017 : (Hexham single vineyard) Couleur très claire, nez légèrement grillé, à peine floral et sur les agrumes. Bouche plutôt tendue, pas spécialement beurrée, bonne matière, élevage bien intégré, assez puissante, finale assez longue sur le pamplemousse avec une acidité élevée et une légère amertume. Très bien fait, peut encore vieillir. A noter que le lendemain le vin fait plus beurré, plus pataud, déjà fatigué presque. TB.

 

 

Mount Horrocks *** - Watervale riesling 2019 Clare Valley : couleur claire, riesling sec, austère, minéral, pointe pétrole, citron, bien fait, assez long. TB.

2020 : proche, amertume un peu marquée en finale. B-.

Mount Horrocks (Australie, Clare valley) – Watervale riesling 2020 : floral, léger pétrole, très sec, nerveux, manque un peu de volume. B+.

Mount Horrocks - Riesling cordon cut 2018 Clare Valley 1/2bt : (11% vol. en moyenne cuvée dans les 160-180gr de SR. Méthode du cordon cut : "les raisins ont été concentrés par déshydratation sur la vigne, suite à la coupe des branches portant la grappe peu avant la récolte").  Couleur or profond, nez à peine pétrole, à l'aveugle beaucoup décèlent le riesling tout de même, fruits exotiques, mangue, ananas, pêche, miel... Bouche dans l'esprit d'un BA ou TBA allemand, concentrée, mais ça semble léger en alcool (on a l'impression d'être à moins que 11%), garde un côté aérien, digeste, manque un poil d'acidité en finale pour chipoter. TB+.

 

 

 

Pewsey Vale *** - Eden Valley Riesling 2018 (single vineyard estate) : très beau nez pétrole, résine, citron, le tout bien équilibré. La ouche est vive, citronnée, rafraichissante, sèche, légère en alcool, ça manque d'épaisseur mais très digeste. Belle entrée de gamme (dans l'esprit d'un petit Donnhoff ou Wittmann trocken). TB.

Pewsey Vale (Australie, Eden valley) – 1961 block riesling 2018 : plus pétrole, plus citrique, plus de volume, très minéral, sec, perlant, plus long. TB.

 

 

Giant Steps *** - Sexton vineyard pinot noir Yarra Valley 2017 : pinot un peu trop confituré, un peu trop de sucre et pas assez d'acidité, tannins très fins, belle matière sinon, élevage bien intégré. A voir sur les cuvées plus en altitude soi-disant un cran au-dessus. B+.

Sexton chardonnay 2016 : nez assez mûr, bouche attaque large sans etre très beurrée ni boisée, finale étonnamment très acide, un peu dissociée du coup. B.

Giant Steps - Wombat vineyard pinot noir 2017 : très clair en couleur, groseille, framboise, pointe d'orangette, bouche gourmande, à la fois peu d'extraction, peu de tannins, une certaine sucrosité (fraise confiturée) mais aussi une belle acidité, très gourmande au finale. TB.

 

 

Jane Eyre ** - Pinot noir 2018 Yarra Valley : couleur très claire, nez à peine réduit à l'ouverture, nez de griotte, cerise aigre, groseille, pointe de volatile. Bouche maigre, très acide, semble en sous-maturité, mais au moins c'est frais, pas du tout extrait ni boisé, bien au contraire. B-.

 

 

Cullen *** - Sauvignon blanc semillon Mangan vineyard 2017 Margaret River : (petite cuvée du domaine, 54% sauvignon, 46% semillon) Couleur très claire, nez qui sent bien le sauvignon, très végétal, pas mûr même, sur le buis, le bourgeon. Bouche peu épaisse, verte, acidité élevée, qui a au moins le mérite de ne pas être lourde, mais très peu de plaisir au final. Moyen.

 

 

Timo Mayer **** - Pinot noir 2017 Yarra Valley : (cuvée Close Planted, haute densité. 50% grappe entière) couleur rubis foncé à peine brunie sur les bords, bouche très bourguignonne, fruits rouges, cerise, petite note de vendange entière florale/épicée, ronce, pointe toasté dans le fond. Bouche avec une belle matière, fraîche, sur le noyau de cerise, le végétal noble, la ronce, avec une finale à peine astringente/amère pour chipoter que j'attribue principalement à la rafle. Un pinot classe, sérieux, frais, qui peut vieillir sans problème. TB+.

 

 

Vasse Felix *** - Heytesbury Chardonnay 2017 Margaret river : couleur claire, nez de chardonnay toasté, floral, semble annoncer un vin assez riche et boisé mais finalement la bouche est droite, pas du tout beurré, finement grillé, sur les agrumes, finale assez longue et salivante, qui titille un peu la mâchoire. On se pose la question d'un éventuel ajout d'acide tartrique, difficile de savoir vraiment comme toujours avec les chardonnays du nouveau monde. En tout cas si le boisé du nez s'intègre un peu mieux on pourrait avoir une très belle bouteille dans quelques années. TB-.

heytesbury 2019 : très autolyse, tendu, citronné, long, salivant. TB+.

Vasse Felix - Filius chardonnay 2016 : un peu trop boisé, manque de peps. Finalement mieux dans la jeunesse qu'après 4ans. B-.

 

 

Vinden Estate ** - Block 73 Single Barrel Chardonnay 2019 Hunter Valley : (Somerset vineyard, appartenant à la famille Howard, bt 477/641, 12,5%) Couleur dorée, nez beurré, encore un peu boisé vanillé et légèrement toasté, plutôt moderne dans l'approche. Avec l'ouverture notes d'ananas et de fruits exotiques. Bouche grasse, beurrée, bois mieux intégré qu'au nez, moderne mais bien fait, gourmand, avec de la fraîcheur et de l'acidité, pas trop mûr, finale longue mais un peu dure, peut-être du tartrique ajouté. B+.

 

 

Vanguardist *** - Adélaïde Hills chardonnay 2018 : (sols argileux, vignes à Woodside, parcelles Bowe-lees and loveys) Couleur claire, nez de chardonnay bourguignon à peine grillé (autolyse plutôt) et à peine beurré, citron, notes florales, très élégant. Bouche un poil en-dessous du nez, très fraîche, citronnée, mais manque un peu de matière. On a sûrement cherché à préserver la fraîcheur au maximum, la finale est tendue, citronnée, rafraîchissante à défaut d'être très longue. Plutôt un chardonnay d'été, très bien fait dans son style facile à boire, au nez magnifique. TB.

 

 

Mewstone *** - Riesling Hughes & Hughes 2018 Tasmanie : (coal river et derwent valley, 12,9%) Couleur or pâle avec quelques cristaux de tartre. Nez engageant fruité, pêche, abricot, citron vert, pointe de résine. Bouche assez facile, fruitée, 3-4gr de SR probablement, bonne acidité dans le fond, finale minérale, plus zeste d'agrumes, belle entrée de gamme. TB.

 

 

Dalrymple ** - Pinot noir 2017 Tasmanie : (vignoble de pipers river, coal river, + producteurs à Swansea et Ouse) Couleur rubis, nez très orangette, sucré, un peu d'élevage. Attaque en bouche correcte, ronde, mais finale sucrée, peu d'acidité, et vanillée. A revoir dans quelques années. B-.

 

 

William Downie *** - Pinot noir Gippsland 2018 : couleur rubis, nez sur l'orangette, les épices, fruits rouges confiturés, cerise aigre, prune, pointe de volatile. Bouche avec pas mal de sucrosité, bonne acidité mais un peu dissociée, bonne matière, tannins fins, pas d'élevage ressenti. Finale de longueur moyene où on reste sur une impression de sucrosité un peu trop présente. B.

William Downie - Cathedral 2021 : beaucoup de gaz à l'ouverture, pinot qui tire sur l'orangette, le cinsault, pas très haut en alcool, mais un peu de sucrosité, fraîcheur tenue par le gaz plus que l'acidité. B.

 

 

10 minutes by tractor *** - Chardonnay 10X 2021 Mornington Peninsula : chardo léger, vif, fruité, poire, frais, peu de volume, simple, facile à boire, assez simple. B+.

 

 

House of Arras ** - A by Arras premium cuvee NV Tasmania : (chardo, meunier, pinot noir, 6,4gr dosage) Une bulle très typée champenoise, briochée, pain grillée, plutôt sur l'opulence avec une petite sucrosité, bonne acidité en même temps, esprit BSA de grande maison, on a l'impresson qu'il passe pas mal de temps sur lattes. Bien fait. Pas très interessant pour un palais français car peu original, mais bon rapport q p en australie. B+.

 

 

Parker Coonawara ** - Terra Rossa cabernet sauvignon 2017 : couleur sombre, nez eucalyptus, orangette, cassis.Bouche légère en alcool, ronde, un peu confiturée. B.

 

5 octobre 2020

Envinate (Espagne) ****

Envinate - Taganan Margalagua 2017 Vino de Mesa : (Tenerife, Canaries. Cépages : listan negro, vijariego, malvasia negra, baboso, negramoll, listan blanco... Vignes plus que centenaires, préphylloxériques."Margalagua" mère de l'eau, est une parcelle travaillé par José Angel Alonso, 100-250m d'altitude sur sols volcaniques. 100% grappe entière, en barrique de 228L "neutres" 11 mois sans soufre).

 Couleur rubis claire, le nez à peine réduit à l'ouverture, fait penser à un pinot ou plutôt même à un trousseau du Jura, fruits rouges acidulés, groseille, pivoine, à peine fumé, quelques notes de grape entière, clairement nature mais propre, sans défaut. Bouche très fraîche et pure, toute en petits fruits rouges, peu épaisse mais tendue, acidité élevée, peu d'alcool (12%), aussi florale et à peine poivrée. Longueur moyenne, sur les fruits rouges et le côté "ronce" épicée/fumée. Très joli vin, plein de fraîcheur et de personnalité. Il fait penser au Mâcon 910 des Vignes du Mayne par exemple. TB+.

taganan margalagua

 

 

Envinate - Benje rouge 2017 DO Ycoden-Daute-Isora : (listan prieto, tintilla...) Couleur rubis claire, réduction tenace au nez, il a besoin d'un gros carafage, fruits rouges, notes animales un peu désagréables, et du végétal. Bouche légère, peu de tannins, belle fraîcheur avec une bonne acidité, mais la fin de bouche est un peu verte, presque poivron, avec une finale en sous-maturité. Bien moins convaincant que le parcellaire. Le lendemain servi plus chaud (quasiment à 18°) le vin semble plus propre, moins d'acidité, quasiment plus d'impression de sous-maturité, léger fumé, proche d'un trousseau jurassien. Bien meilleur que la veille. B+.

 

 

Envinate - Lousas Seoane 2019 : (Galice) très clair, épuré, nature très propre, rose, fruits rouges, pointe de sucrosité en finale. Très bon mais on avait encore mieux goûté Margalagua sur Tenerife récemment. TB+.

 

Envinate - Migan Vinos Atlanticos 2020 : (listan negro, Tenerife) Nez très réduit, compliqué, derrière on sent le joli style Nanclares, nature, infusé, grappe entière, sur le fruit, mais dur de passer derrière la réduction. B.

Envinate - Migan tinto 2020 : (listan negro, Tenerife) couleur claire, nez un peu réduit, puis fruité et de plus en plus poivré et fumé, après ouverture ne reste que le fumé même. Bouche avec un peu plus de fruit que le nez mais reste austère, très fumé, poivré, digeste avec une bonne acidité et un alcool assez bas, intéressant, mais manque un peu de plaisir. B+.
Le plus frustrant est probablement que le vin présentait le plus de fruit à l'ouverture, mais en même temps il a eu besoin d'une bonne aération pour faire partir la réduction...

 

Envinate (Galice), Vino (Ribeira Sacra) Lousas Vinas de Aldea 2020 : (Créé par 4 amis œnologues en 2005, explorateurs de parcelles rares en Galice et aux Canaries. Vinif nature, grappe entière, vieux fûts, sols d’ardoise. Cépages mencia + brancellao, merenzao, mouraton, alicante…)     Pas si clair que ça pour un Envinate qui peuvent parfois être encore plus infusés, très beau nez très fleuri, éclatant, pleine de fraise et de poivre aussi. La bouche est un beau jus de fruit très frais, pivoine, poivre et fumé, nature très propre, pas très long, mais très élégant et facile à boire. TB+.

 

 

Puro Rofe ** - Chibusque 2018 DO Lanzarote : (cépage diego ou vijariego, 11,5%. grappe entière, élevage 10mois sur lies sans soutirage) couleur foncée, nez très réduit et autolyse, grillé, serpillère, (le lendemain juste le grillé des lies) bouche molle, courte, peu aromatique, peu fruitée, un côté fumé et ferrugineux, un peu salin, aucun plaisir. Moyen.

 

 

Bodega 4 Kilos ** - Motor callet VT Mallorca 2019 : (callet + fogoneu, sans sulfites) Couleur claire, nez qui fait un peu carbo, léger, pas de tannins, très simple, facile. Le lendemain, goût de souris, imbuvable. A boire dès ouverture donc. B-.

 

Mesquida Mora ** - VT Mallorca Gorgollasa 2022 : (cépage gorgollasa. 12,5%) robe rubis foncé, nez encore un peu primeur, cassis, cerise, simple. Bouche légère, fruitée, peu d'alcool, peu de tannins, pas une grosse acidité, simple. Assez décevant pour une cuvée soi-disant haut de gamme de l'île. B.

 

23 août 2020

Blancs espagnols - devoirs de vacances

Urki * - DO Getariana Txakolina Txakoli urki 2017 : (100% hondarribi zuri = courbu) Très clair, reflets verts, quelques petites bulles visibles. Nez assez pauvre, peu de fruit, pointe de lies, à peine citronné. Bouche perlante, légère en alcool, assez maigre, sèche, pointe salée, bonne acidité, taillée pour les huîtres ou les fruits de mer. Très court. Moyen.

 

Do Ferreiro *** - DO Rias Baixas Albarino do Ferreiro 2017 : (100% albarino) Couleur or pâle, reflets verts, nez sur la pêche, l’abricot, quelques agrumes, bouche assez simple, vive, fruitée, pas trop exubérante, mais finale assez courte et sur l’alcool, un peu mieux le lendemain. B.

 

Bodega Contador (Benjamin Romeo) *** - DO Rioja Predicador blanco 2014 : (viura, grenache blanc, malvoisie) Couleur or foncé, nez complexe avec encore pas mal de bois, vanille, caramel, mais aussi miel, fruits jaunes bien mûrs, le lendemain touche de noisette et beurre salée qui rappelle un Tondonia en moins prononcé. Bouche grasse, opulente, miellée, caramel, vanille, garde une bonne fraîcheur dans le fond, avec une fnale assez longue sur le caramel et le miel. Un style en train de se démoder, pas un grand vin de terroir, mais une vraie complexité et une vraie personnalité au final. Les quelques années de garde en bouteille lui ont sûrement fait beaucoup de bien. B+.

Bodega Contador (Rioja), DOCa Rioja Predicador 2015 : (93% tempranillo, grenache, mazuelo, graciano)  Couleur sombre, nez boisé, fumé, fruits noirs, début d’évolution tabac, sous-bois. Bouche encore jeune, puissante, boisée, fruits noirs confits, bonne longueur. Un style plus traditionnel qui tranche avec les vins précédents. B-.

 

Pago de los cappellanes **** - DO Valdeorras O Luar do sil Godello sobre lias 2016 : (100% godello) Couleur or pâle, nez de lies légèrement grillées, citron, pointe de pêche et léger beurré. Bouche vive, tendue, belle fraîcheur où on retrouve les lies sans que ce soit écœurant, du gras, léger beurré, et quelques fruits jaunes, finale minérale et citronnée. TB.

 

Alfredo Maestro *** - La Cosa The Thing 2017 Castilla y Leon : (100% muscat d'alexandrie passerillé 2 mois, à Ségovie - Ribera del Duero) Couleur ambre trouble, nez très pâte de fruits en tout genre, semble très sucré, sirupeux, pas très marqué muscat. Bouche épaisse, visqueuse, esprit eszencia, un côté perlant un peu gênant, mais sinon bonne acidité derrière cette pâte de fruit, assez long, reste quand même digeste. un OVNI. TB.

 

12 août 2020

Forjas del Salnes (Espagne - Galice) *** et Nanclares ****

Forjas del Salnes - Rias Baixas Leirana Albarino 2017 : (petit domaine créé en 2005 par Rodri Mendez et Raul Perez. 100% albarino. Vignes de 30 à 90ans. Assemblage de 3 parcelles dans la vallée de Salnes. Elevage 20% foudre, 80% cuve inox, sans malo) Couleur or pâle, nez fruité sur le citron vert, la pomme granny et la pêche. Bouche tendue par une belle acidité, pas de gras, minérale et saline, où on retrouve les fruits du nez avec un côté zesté encore plus marqué. Finale sur les zetes d'agrumes et le sel, très salivante, parfait pour l'été. Un de mes albarinos préférés avec ceux de Nanclares, loin du côté très mûr et opulent que l'on croise trop souvent sur cette appellation. TB.

forjas de salnes

 

Forjas de Salnes - Finca Genoveva 2020 Vinos Atlanticos : (cépage caino. Rias Baixas) Couleur claire, nez qui fait pinot, petits fruits rouges acidulés, impession d'un légère note lactée, vanillée. Bouche qui attaque sur une acidité haute, un peu trop mordante, frais, léger en alcool (12°), peu tannique, très beau fruité. La finale est par contre assez ronde, un peu lisse, on retrouve les notes lactées, vanillées. B+.

 

 

Albamar **- Rias Baixas 2013 : (100% albarino) Couleur or pâle, nez expressif, très fruité avec de la fraise et des fruits très mûrs, voire presque trop (coing, papaye, goyave...). Bouche assez vive à l'attaque, fruité un peu moins mûr, plus d'agrumes, assez légère et très fruitée, facile à boire, il manque un brin de minéralité et de tension sur la fin de bouche à mon goût. Finale de longueur moyenne, toujours sur les fruits exotiques, la fraise, les agrumes. Un vin efficace, très consensuel, d'ailleurs la bouteille ne fait pas un pli. Attention pas mal de sulfites... Note : 15/20.

 

 

Alberto Nanclares **** - Rias Baixas Coccinella 2018 : (100% alvarinho, VV) Couleur presque translucide, nez avec des notes minérales, citron vert, zetes d'agrumes. Bouche avec un léger perlant, très fraîche, tendue et minérale, zestes d'agrumes, finale très longue et énergique, clairement saline, acidité élevée et amers nobles qui donnent envie d'y retourner, me fait presque penser à un beau riesling "trocken". Pas ultra complexe en l'état, mais d'un équilibre et d'une énergie remarquables, largement supérieur aux alvarinho des grandes maisons vite lourdauds. Le lendemain l'aromatique développe quelques fruits blancs et un peu de pêche, sans le côté perlant, très loin du riesling du coup, mais le vin a gardé sa belle finale saline. TB++.

Nanclares - Albarino Rias Baixas 2018 : couleur claire, nez pas trop exubérant pour de l’albarino, fruité, pêche, agrumes. Bouche tendue, fruitée, acidulée, acidité élevée, trame minérale dans le fond, beaucoup de salinité en finale, salivante. TB+.

Nanclares y Prieto - A Senda Vermella Rias Baixas rouge 2020 : (caino et mencia) Couleur très claire, nez petits fruits rouges, végétal, épices. Bouche très légère en alcool, beau fruité, fraîche, digeste, épicée, à peine trop végétale, mais glisse très facilement. TB.

Nanclares y Prieto (Galice), DO Rias Baixas A Graña 2021 : (domaine de 5ha bio né en 1993, 100% albariño d’environ 30ans à Sanxenxo sur sols de granit et sables. Elevage de 9mois 75% fûts de châtaigniers non neufs et 25% cuves inox)     Nez un peu timide à l’ouverture, puis se développe sur des fruits exotiques et des agrumes. Très belle bouche avec du volume, presque un peu de gras pour cet alvarinho qui voit le fût, mais il garde une grosse acidité, fruits exotiques à l’attaque, la finale est plus zestée, avec de beaux amers, très longue. Très beau vin. TB+.

 

 

Rodrigo Mendez *** - O Raio da vella DO Rias Baixas 2019 : (albarino, élevage foudres 1500L) Couleur or pâle, nez très fruité bien mûr, pêche, fruits exotiques, voire fruits surmûris type papaye, goyave. Bouche qui garde ce fruité bien mûr mais grosse acidité derrière, fond minéral, légère salinité, bel équilibre, texture agréable avec un très léger gras grâce à l'apport du foudre sans aromatique boisée. Finale assez longue, acidulée, citronnée, saline. Après un nez qui faisait craindre une certaine lourdeur c'est finalement très joli. TB.

 

 

Barco del corneta ** - verdejo 2018 VT Castilla y Leon : couleur or pâle, nez boisé vanillé marqué, fruits jaunes assez mûrs, pas vraiment de notes de lies. Bouche riche, alcooleuse, 14%, mûre, solaire, boisée, avec une finale où l’alcool ressort manquant d’acidité. B-.

 

 

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