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Whisky Wine N' Beer
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6 février 2022

Dominio del Aguila (Espagne) **** et Dominio de Es ***

Jeune domaine créé en 2010 par Jorge Monzon et sa femme Isabel, possédant 30ha de vieilles vignes parfois préphylloxériques, en bio + 5 hectares de jeunes vignes. Il possède en plus du tempranillo des vignes complantées de carignan, grenache, blanca del pais, bobal pour les rouges, et albillo mayor, moscatel, malvoisia, brunal pour les blancs. Les rouges sont travaillés sur la finesse (pour la région), et le blanc en autolyse. Le domaine fournit en raisin quelques grandes structures comme Vega Sicilia et Pingus " Valade.

 

 Dominio del Aguila - Ribeara del duero albillo Vinas Viejas 2016 : (36 mois en barriques françaises sans soutirage ni bâtonnage. 13%) Couleur or pâle, assez claire. Le nez est sans surprise bien marqué autolyse, grillé, allumette, fruits jaunes un peu citron confit derrière. La bouche aussi est marquée par les lies, très nouvelle génération bourguignonne dans l’esprit, mais plus le vin prend l’air, plus la réduction part et plus on sent la chaleur, un petit côté caramel, manque un peu de tension et de profondeur, même si c’est plutôt bon (surtout à l’ouverture). TB.

 

 

 

Dominio de Es est un petit domaine récent, créé par Bertrand Sourdais (domaine de Pallus à Chinon, et dominio de Atauta). Travail en biodynamie, vignes pré phylloxériques, recherche de fraîcheur, barriques achetées à la Romanée-Conti...

 

Dominio de Es - Vinas Viejas de Soria Ribera del Duero 2018 : (95% tempranillo, 5% albillo mayor. Une partie en grappe entière. 14,5%) Couleur grenat, pas trop foncée pour tempranillo. Nez qui s'ouvre sur la coco, la vanille, puis coulis de mûre, framboise, cassis, expressif, un peu violette aussi, mais l'élevage domine. Bouche très ronde, grasse, texture de velours, très travaillée par le fût, un peu de sucrosité, coulis de fruit, manque de peps surtout sur la finale, très coco et vanille, trop lissée. Par contre l'alcool est discret, une certaine finesse. A voir si l'élevage s'intègre un jour et si il y a quelque chose derrière qui ressortira, en l'état c'est inintéressant au possible. B-.

 

 

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1 février 2022

Vassaltis (Grèce) ***

"Vassaltis a vu le jour sur l’île de Santorin en 2015. Il est dirigé par l’un des plus jeunes entrepreneurs de l’île, Yannis Valabous et il se situe à Vourvoulos sur la route côtière qui mène à Ola dans le nord-ouest de l’ile. Le nom Vassaltis veut dire basalte en grec. C’est la roche qui se forme après le rapide refroidissement de la lave. Le domaine produit 3 vins dont 1 en IGP Santorini, Nassistis (assemblage de 35% d’athiri, de 30% aidani et de 35% assyrtiko) et 2 en PDO Santorini, 100% assyrtiko. L’un est fermenté et élevé en cuve et l’autre élevé sous bois en fûts de 500 et 225 L pendant 3 mois." Valade

 

Vassaltis - Nassitis 2018 PGI Cyclades : (50% assyrtiko, 25% athiri, 25% aïdani, en cuves. 13,5%. Pressurage en grappes entières cépage par cépage) Couleur presque, dorée, nez sur les fruits exotiques voire surmûris, goyave, mangue, fruits jaunes, pointe miellé, cire. La bouche est bien plus sèche que ne le laissait présager le nez, quelques fruits exotiques, mais aussi des agrumes, plutôt vive à l'attaque, peu épaisse, fruitée, la finale est par contre assez courte, manque de tension, finit un peu sur l'alcool. B.

 

11 novembre 2021

Antonio Madeira (Portugal) *** et Quinta da Pellada ***

"António Madeira est un vigneron français d’origine portugaise. En 2010, il décide de revenir s’installer sur le terroir de ses ancêtres, la Serra da Estrela, une sous-région du Dão. C’est au pied de ces montagnes qu’António a isolé des parcelles de vieilles vignes complantées qui se distinguent par la typicité des cépages, la qualité du sol granitique et une exposition idéale. La Philosophie du domaine est simple : respect du sol, de la plante et du fruit afin de se concentrer sur l’essentiel, à savoir l’expression du terroir. Pour y parvenir, António Madeira n’utilise aucun pesticide et travaille ses sols au cheval, utilise des levures indigènes..." Valade

 

 

Antonio Madeira - Dao Vinhas Velhas branco 2017 : (arinto, bical, cercial, encruzado, fernao pires, siria et autres. Elevage moitié cuve, moitié demi-muids de 500L. 13,5%) Couleur bien dorée, nez expressif très marqué par l'autolyse, grillé, allumette, très "bourguignon nouvelle génération". Derrière un peu de fruits jaunes et de citron. La bouche a un beau volume, de la puissance, pas de gras, très marquée réduction sur lies aussi, grillée/toastée, accompagnée d'un fruité mûr, solaire, fond minéral intéressant même si le grillé prend un peu le dessus sur le terroir en l'état. C'est mieux après aération ceci-dit. Finale assez longue, toujours sur le grillé des lies avec un peu de citron confit. Très bon rapport q/p (20€). TB.

 

Antonio Madeira, Dao vinhas velhas 2019 : malheureusement une bouteille avec un défaut, dommage pour cet excellent petit producteur qu'on regoûtera un jour...

 

Antonio Madeira (Portugal), Dao Vinhas Velhas branco 2020 : (15% Arinto, 15% Bical, 15% Cercial, 15% Encruzado, 15% Fernao Pires, 15% Siria, 10% Autres. A 600m d’altitude sur granit dans la Serra da Estrela. Moitié 500L moitié cuve.) Retour au blanc pour le fromage, couleur or pâle et trouble, nez d’abord sur l’autolyse grillé, puis fruits bletts, notes florales, un peu brouillon. Jolie bouche énergique, tendue, minérale, citronnée, anisée, florale, à la finale salivante. TB.

 

 

 

 Quinta da Pellada, Dao Muleta 2017 : (Domaine familial de 60ha aujourd'hui sur 3 lieux. Ici vignes centenaires sur la Serra de Estrela à 450m d'altitude sur granit. Cépages jaen, baga, touriga nacional, bastardo, alfrocheiro etc… Elevage fûts non neufs) Couleur grenat, nez très élégant de cerise noir, de goudron, de pin, balsamique, de ronce... La bouche est à la fois fruitée, floral, avec un végétal noble, quelques épices, un côté graphite marqué, surtout une finale portée très loin par une belle acidité, et des tannins présents mais fins dignes des plus beaux barolos. La longueur est impressionnante. L'équilibre puissance/fraîcheur aussi. C'est déjà bon et avec un gros potentiel de garde aussi. On termine en beauté. TB++.

 

Quinta da Pellada *** - Dao Alto 2017 tinto : (jaen, alvarelhao, tinta pinheira, tinta carvalha, bastardo... parcelle la plus haute du domaine. Elevage fûts français non neufs) Couleur rubis foncé, nez sur les fruits rouges type prune, kirsch, et quelques fruits rouges frais, un peu mentholé, champignon, cuir, donne l'impression qu'il va pinoter dans quelques années. La bouche est peu tannique, belle texture, pas de bois, du volume, légère en alcool (13%), acidité moyenne, plutôt ronde, souple, sur les fruits du nez, manque une pointe de fruits frais peut-être, main arômes intéressants cuir, épices, prune, avec une finale de longueur moyenne. Le lendemain il a justement trouvé un peu de fruits rouges frais, très joli vin. TB.

 

31 octobre 2021

Klaus Peter Keller (Rheinhessen) *****

 

Klaus Peter Keller et sa femme Julia ont repris le domaine familial (d'environ 18ha aujourd'hui) à Flörsheim-Dalsheim à la fin des années 1990. Après avoir fait son stage en Bourgogne et notamment chez Armand Rousseau, Klaus Peter Keller continue de s'y rendre deux fois par an pour échanger des bouteilles avec les plus grands vignerons (Pierre Duroché...). Il a été l'un des premiers en Rheinhessen à croire au potentiel du pinot noir avec le réchauffement climatique. Il produit désormais de grands vins rouges très "bourguignons" dans l'esprit (avec une partie de vendange entière, peu de bois neuf). Il a continué à améliorer les rieslings secs, à la profondeur exceptionnelle. Sa célèbre cuvée G-Max (G pour son grand-père, Max pour son fils) est apparue en 2001. C'était au départ son vin de table, que tous ses amis ont voulu lui acheter. Il raconte que pour être "tranquille", il a fixé un prix exorbitant... Il est aujourd'hui considéré par beaucoup comme le plus grand vigneron allemand.

 

 

 

KP Keller - Riesling Trocken Von der fels 2016 : (AP 13) Couleur claire, nez pétrole, minéral, citron confit, pamplemousse. Bouche perlante, très minérale, tendue, sûrement 3-4gr de SR, sur les arômes du nez, pas une grosse matière, bonne longueur. Belle "entrée de gamme" au style Keller, guère étonnant avec quelques vignes de Morstein et Kirschpiel dans l'assemblage. TB.

 

 KP Keller - Spätburgunder S trocken 2013 : (AP 40) Couleur claire reflets oranges. Nez expressif, cerise griotte, framboise, pointe florale, touche fumée avec l'ouverture (viande fumée). Bouche légère, presque sans tannins, quand même de l'épaisseur, assez ronde, très léger boisé bien intégré. Finale un peu courte, mais un vin très facile à boire, on se ressert très vite. TB.

 

Keller - Kirchspiel riesling GG 2016 : (Rheinhessen.AP n°30. 13%) Couleur à peine plus dorée, nez plus fermé qu’il faut aller chercher, moins fruité, plus minéral, ne pétrole pas trop là non plus. Bouche plus puissante, un peu plus de volume, encore jeune, plus sèche et encore plus minérale, une certaine austérité mais très noble. C’est surtout sur la finale qu’il impresionne et qu’on sent le potentiel, encore plus longue et plus tendue que le Prager, très caillou. Sûrement plus grand que le précédent, mais a besoin d’un peu plus de temps. TB++.

 

Keller - Kirchspiel riesling GG 2020 : (AP24, 12,5%) Couleur or pâle, nez très citron, citron vert, zestes, pointe résine, pas trop pétrole. Bouche pleine d'énergie, très tendue, sèche, grosse acidité, zestes, citron, beaucoup d'amers nobles, trame calcaire derrière, finale très longue, parfaitement équilibrée, déjà délicieux en l'état. Et dire que c'est trop jeune... TB++.

 

Keller - Riesling limestone Kabinett 2018 : (AP 06) très clair, très perlant, semble assez peu sucré, très tendu, citronné, frais, 9% d'alcool, se boit tout seul, simple mais très précis. TB.

 

Limestone Kabinett 2021 : très tendu, peu d'alcool, minéral, équilibre parfait. TB+.

 

Keller - Bürgel pinot noir GG 2020 : (AP 17) Couleur claire, nez un peu réduit à l'ouverture, léger élevage tosté. Bouche par contre très élégante, pure, fruitée, fraîche, acidité assez haute, joli fond minéral, long, salivant. TB++. Une autre bouteille plus tard était très claire, toute en fruit, finesse extrême, ultra buvable, fleurie, évidente, moins d'élevage, peut-être un peu moins de tension en finale. TB++.

 

Keller Rieslaner Auslese 2021 : (demi-bt) couleur or, nez très fruits exotiques frais, mangue, ananas, bonne acidité et peu d'alcool en bouche, très gourmand, frais, exotique, pas très long mais efficace. TB+.

 

26 octobre 2021

Tyrrell's (Australie) ***

Tyrrell's est un vieux domaine (1858) d'un peu plus de 100 hectares situé dans la Hunter Valley (Nord de Sidney), certifié ISEM (International standard for environmental management)

 

Tyrrell's - Vat 1 Semillon 2015 : (plus vieilles vignes du domaine, certaines sont de 1923. Sols très sableux. Elevage court en cuves sur lies puis près de 5ans en bouteille avant commercialisation. 11% vol)  Couleur or pâle, reflets verts. Nez encore jeune, expressif, citron vert, agrumes, résine, pointe de cire et miel. Bouche légère en alcool, pas de gras, pas une grosse matière, belle acidité, très fraîche et digeste, presque tendue, très zestée, fruits jaunes. Finale assez longue, acidulée, presque saline, amers nobles, zestes de citron, le lendemain pointe noisette qui commence à apparaître. Un vin assez déconcertant avec son élevage cuve et ses 11%, on sent qu'il est ramassé en quasi sous-maturité, comme les Marsanne de Tahbilk, beaucoup plus frais et digeste que les sémillons secs bordelais (il se rapproche bien plus d'un riesling ou d'un alvarinho). Bel équilibre, mais encore assez simple dans son aromatique. Pour plus de complexité à regoûter dans 10ans. TB.

 

Tyrell’s (Australie, Hunter Valley) – HVD semillon 2015 : nez à peine grillé sur lies, floral, cire. Bouche agrumes, cire, peu d’alcool, peu de volume, finale un peu courte, manque d’acidité par rapport au VAT 1 2015. B.

 

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19 octobre 2021

Torbreck (Australie) ***

Domaine d'environ 250ha situé à Marananga au centre la Barossa Valley, créé en 1994 par David Powell. Le domaine est racheté par le californien Peter Knight en 2013. Les vins sont assez classiques pour la région, très confiturés, avec beaucoup de sucrosité, hauts en alcool, boisés, mais on peut toujours avoir une bonne surprise en les attendant très très longtemps...

 

Torbreck - The Struie 2011 : (Syrah. Barossa Valley + 5% Eden Valley plus fraîche. 15,2% vol. pH 3,71) Couleur grenat, pas trop noire pour une syrah australienne, peu évoluée. Nez confituré, sur les fruits noirs, le cacao, pas trop boisé pour Torbreck mais ça sent la sucrosité élevée. La bouche le confirme, c'est très rond, sucré, tannins très gras, beaucoup de cacao et de confiture de fruits noirs, assez simple, quand même un peu d'acidité derrière, l'alcool est bien intégré au départ mais ressort en finale et devient de plus en plus évident lorsque le vin se réchauffe. La finale est assez longue, plus épicée, un peu d'orangette et toujours du cacao. Si le vin fait son effet sur les premières gorgées on se lasse très vite, ça devient même écoeurant dès le second verre. B-.

 

Torbreck – Old vines GMS Barossa 2018 : très confituré, épicé, pneu brulé. Moyen.

 

Torbreck – Hillside vineyard grenache Barossa 2018 : très rouge rubis en couleur, très gourmand, peu de tannins fraise confiturée, velouté, suave, pas une grosse acidité, mais alcool bien intégré. TB.

 

Torbreck – Descendant Barossa valley 2018 : (shiraz + viognier) Plus noir, fait syrah lardé, fumé, tapenade, nez assez noble, pas trop boisé, la bouche est pas trop confiturée par rapport aux autres cuvées. TB+.

 

Torbreck – The Factor Barossa valley 2018 : (shiraz) Très noir, très sirupeux, ultra épais, tannins lissés par le bois, très marqué coconut, très écoeurant. A revoir dans 20ans minimum. B-.

 

Torbreck steading blanc 2017 : (rhone blend) nez pêche, abricot, floral, facile, sans être exubérant non plus, la bouche a le mérite d'être pas trop haute en alcool, ni trop grasse, peu d'acidité en finale par contre. B+.

 

27 septembre 2021

Daniel Twardowski (Allemagne, Moselle) ****

Daniel Twardowski a créé son domaine Pinot Noix en 2011 (premier millésime). Il possède désormais 3 hectares sur le Hofberg à Dhron, juste au sud de Piesport. Son but avoué est de cocurrencer les gands bourgognes. Les meilleurs clones de pinot noir ont été plantés à partir de 2006.

 

Daniel Twardowski - Pinot Noix Ardoise 2016 : (30% VE) Couleur très claire, infusée, et à peine trouble, nez éclatant dès l'ouverture, plein de petits fruits rouges légèrement sucrés, framboise, griotte, pointe de cerise aigre, léger élevage vanillé, très marqué par la rose également. La bouche est éclatante elle aussi, sur les fruits rouges un peu sucrés, toute en rondeur, avec une texture ultra soyeuse, rien ne dépasse, c'est très gourmand, encore tout jeune, toujours un peu d'élevage vanillé, beaucoup de rose/pivoine (j'ai l'impression qu'il y a un peu de grappe entière, mais je n'ai pas trouvé l'info...?), léger en alcool (12%). Ca garde tout de même juste ce qu'il faut d'acidité dans le fond pour que la finale reste digeste et relativement longue, même si on reste plus sur un profil en largeur qu'en longueur. La bouteille ne fait pas un pli avec cette finesse et cette gourmandise là. Un pinot pas du tout bourguignon me semble-t-il, mais plutôt très proche des Ipob californiens ou d'un Bass Philipp par exemple. Belle découverte. TB+.

 

Twardowski - Pinot noix Ardoise 2018 (Moselle allemande) : couleur sombre par rapport au 2016, trouble. Un peu de gaz, besoin de carafe. Nez très différent de 2016 ici bien plus fruits noirs, notes végétales de grappe entière. Bouche avec un petit côté animal, cerise noire, très belle texture et acidité haute, tannins fins, élevage déjà bien intégré, très juteux et gourmand avec du fond, un côté un peu grappe entière végétal en finale. TB.

 

Twardowski - Pinot noix ardoise 2017 : Couleur très claire, presque diluée, nez expressif, petits fruits rouges, léger fumé, lardé, pivoine, pointe d’élevage vanillé. Bouche en dentelle, beaucoup de finesse, élevage mieux intégré qu’au nez, tannins très fin, belle acidité, jus de fruit, tire à peine sur le nature, sans défauts, infusé, long, acidulé, une touche fumée, pas un gros volume, mais de la dentelle. TB+.

 

21 septembre 2021

Dominio do Bibei (Espagne) ***

 Domaine créé en 2001 par Javier Dominguez, dans la sous-zone de Quiroga-Bibei, partie la plus sèche de Ribeira Sacra (Galice). Le domaine s'étend désormais sur 45 hectares, il a un moment été conseillé par Sara Perez (Mas Martinet) et René Barbier Jr (Clos Mogador). Il cherche notamment à remettre au goût du jour les vieux cépages autochtones avec un travail en grande partie en biodyamie.

 

Dominio do Bibei - Dominio do Bibei Ribeira Sacra 2015 : (80% brancellao, 20% Mouraton. Egrappé et fermenté en fûts de 500L à toit ouvert. Déplacé par gravité en barriques de 300L pour le malo. Elevé en vieilles barriques pendant 15 mois puis 6 mois en foudre 15HL. 13,5% vol) Couleur rubis avec des reflets marrons, déjà un peu évolué. Premier nez un peu poussiéreux, terre, vieux bois, puis le fruit arrive, plutôt fruit à l'alcool, kirsch, prune, un peu de fruits rouges, pointe tabac, réglisse, m'évoque un merlot un peu évolué. La bouche est plus fraîche que le nez, plus de fruit, du volume, une belle texture, des tannins fins, très léger boisé avec une pointe beurré mais bien intégré à l'ensemble, acidité moyenne mais suffisante, bonne longueur sur le fruit rouge à l'alcool, quelques épices. Un vin original, qui donne envie de s'intéresser à cette région. TB.

 

Dominio do Bibei Lalume 2019 blanc (96% treixadura) fruits blancs, et fruits mûrs au nez, bouche qui reste vive, fraîche, bon.

Dominio do Bibei Lalama 2019 rouge (mencia) bof.

 

29 août 2021

Eva Fricke (Allemagne, Rheingau) **** et Künstler ****

Jeune domaine créé en 2006 à Eltville. Après avoir vinifié pour le domaine Josef Leitz, Eva Fricke a décidé de s'installer à son compte dans le Rheingau, commençant avec 0,4 ha mais possédant désormais une quinzaine d'hectares. Inspirée par la nouvelle génération, dans une région vieillissante mais aux grands terroirs, comme PJ Kühn par exemple, Eva Fricke travaille en bio cherchant la minéralité, la tension, produisant des vins majoritairement secs.

 

Eva Fricke - Riesling Kiedrich trocken 2019 : couleur claire, vif et tendu, très minéral, pur, citronné, belle longueur pour un « village ». Déjà accessible sur la vivacité et la jeunesse, peut se garder aussi. TB.

 

 

 

Domaine historique du Rheingau d'une cinquantaine d'hectares situé à Hocheim, aujourd'hui géré par Günter et Monika Künstler. Sa force est de posséder quelques très grands terroirs comme le Kirchenstück et le Hölle à Hocheim et quelques ares de Rottland et Schlossberg à Rüdesheim. En 2016 le domaine rentre dans l'association bio Fair & Green. 

 

Künstler - Riesling trocken 2018 : couleur claire, très vif, tendu, laser, peu de matière, citrique, pas du tout de surmaturité, finale sur une amertume végétale un peu gênante. Une entrée de gamme "régionale" tout à fait dispensable. B-.

 

14 août 2021

Heymann-Löwenstein (Allemagne - Moselle) *****

Reinhard Lowenstein et sa femme Cornelia, et désormais leur flle Sarah, gèrent ce domaine familial de 14 hectares (98% riesling, 2% pinot noir) à Winningen, tout au Nord de la Moselle. Le travail à la vigne est énorme, à l'image d'un Deiss ou d'un Ostertag en Alsace, avec l'idée de toujours mettre le terroir en avant. Les vins sont plutôt dans un style "baroque", sans se soucier de la nouvelle mode du tendu/citrique, souvent "secs" avec 5-6gr de SR.

 

 

Heymann-Löwenstein - Riesling Röttgen Auslese 2007 1/2bt (AP 04 08) : couleur dorée, foncée pour du riesling, nez particulièrement mûr et confit par rapport aux autres Riesling Auslese bus récemment, sur la mirabelle, la pêche, l'abricot, l'ananas, quelques notes florales également. Bouche vive, pas vraiment perlante, très légère à 7,5%, avec une très belle acidité, sur les fruits du nez avec aussi un peu de miel et de pierre-à-fusil. Finale de longueur moyenne, très fraîche, fruitée, quelques épices. Encore un excellent riesling de Moselle, très facile à boire. Note : 17,5/20.

heymann lowenstein rottgen 2007

 

Heymann Löwenstein - Riesling Uhlen Roth Lay Erste Lage 2011 : (AP 01 13. Désormais grand cru. Sols d'ardoises rouges) Couleur dorée, nez plein de miel, fruits jaunes, fruits exotiques, pointe résine et pétrole, très typé riesling un peu évolué, on se dit qu'il va y avoir un peu de sucres. L'attaque en bouche a gardé un peu de sucre (6-7 gr ?), léger perlant, riche, sur les arômes du nez puis en allant vers la finale le vin se tend, il finit très caillou, sec, très minéral, grosse acidité, pas mal d'amertume, très long, complexe. Superbe vin, de gastronomie. TB++.

 

7 août 2021

Storm (Afrique du Sud) ***

Domaine créé par Hannes Storm en 2012, après avoir longtemps travaillé chez Hamilton Russell. La plupart des vignes ont été plantées en 2008, dans les trois secteurs de Hemel-en-Aarde : Hemel-en-Aarde, Upper Hemel-en-Aarde, Hemel-en-Aarde Ridge.

 

 

Storm - Ridge Pinot Noir 2017 WO Hemel-En-Aarde Ridge : (Egrappé. 11mois barriques françaises 228L dont 27% neuves. Sol de schistes argileux de Bokkeveld. 13,7% alc. 2,6gr/SR. 6gr/L acidité. Non irrigué. 55€ environ) Couleur rubis foncé, nez éclatant dès l'ouverture, il pinote clairement surtout sur la cerise rouge, avec une petite pointe de sucrosité, notes florales, très léger élevage vanillé déjà bien intégré, très gourmand. La bouche attaque assez ronde et gourmande, concentrée, avec une texture soyeuse, beaucoup de fruits rouges un peu confiturés. Fin de bouche acidulée, minérale, bel équilibre, avec du fond et une finale assez longue, à peine sur l'élevage pour chipoter. Le lendemain je trouve le vin un peu moins éclatant mais plus acidulé et à l'élevage parfaitement intégré cette fois-ci. Excellent pinot noir, moderne mais pas trop, de loin celui que j'ai préféré en Afrique du Sud après des déceptions chez Bouchard Finlayson ou Crystallum. TB.

 

 

 

Beaumont *** - Chenin 2019 : couleur claire, nez agrumes, pêche, citron, bouche vive un peu perlante, droite, probablement élevage cuve sans malo, fait riesling mosellan presque, facile, digeste et très frais. B+.

 

27 juin 2021

Filipa Pato & William Wouters (Portugal) **

Filipa est la fille de Luis Pato. William Wouters, son mari, est un ancien sommelier belge. Les vins sont en biodyamie, travaillés sur la fraîcheur, "sans maquillage".

 

Filipa Pato & William Wouters - Dinamica 2019 DOC Bairrada : (cépages bical + arinto) Couleur or pâle, nez de fruits surmûris, goyave, mangue, trop mûrs, rappelle presque un clairin. L'attaque en bouche est plus intéressante, avec une bonne acidité, mais la finale se fait lourde, mûre, avec une sensation d'alcool bien que l'étiquette n'indique que 12%. La bouteille ne sera pas terminée. Moyen.

 

17 juin 2021

Von Winning (Allemagne, Palatinat) ****

Domaine créé en 1849, aujourd'hui géré par Stephan Attmann sur une quarantaine d'hectares. Le domaine est en biodynamie, produisant un gros travail à la vigne. Si certaines des entrées de gamme sont élevées en cuves inox, la plupart des vins sont réputés pour leur passage en bois neuf, donnant à ces rieslings du gras et des arômes beurrés étonnants.

 

Von Winning - Riesling "Dragon" 2019 : (entrée de gamme en cuves, vignes sur Forst. AP07. 12%)  Couleur or pâle, nez très exotique, très mûr, fruits tropicaux, papaye, ananas, passion. La bouche n'est finalement pas trop lourde, plutôt vive et fraîche, bien perlante, peu épaisse, salivante, finale tartrique un peu gênante par contre. On a l'impression d'un vin très mûr sur lequel on a fait tout ce qu'on a pu pour garder un côté digeste, mais ça sonne un peu "artificiel". Les derniers millésimes très solaires semblent compliqués dans une région comme le Palatinat... B-.

 

Riesling win win 2021 vif, mais comme tous trop mûr. Pechstein GG 2020 beurré, vanillé, épicé, finit molasson. Bof..

 

13 juin 2021

Soirée les grands vins de Nouvelle-Zélande

 

Après la Californie et l'Australie, notre tournée du Nouveau Monde se conclut par la Nouvelle-Zélande, petit pays en pleine progression à bien des égards.

Pour approfondir le sujet : https://www.terroirsdumondeeducation.com/nouvelle-zelande-description-du-pays.html

 

nz map

 

 

1 Kusuda, Riesling 2017 (Wairarapa-Martinborough) : (Domaine d’environ 5 hectares créé en 2001 à Martinborough par Hiroyuki Kusuda né en 1964. Il a notamment vécu en Allemagne. Il produit aussi un pinot et une syrah. Riesling sur une parcelle louée Boulders vineyard à Martinborough. 12% vol. 4,5gr SR.)   Couleur claire, nez expressif, sur la pêche, les agrumes, très petite pointe pétrole et résine dans le fond. Bouche très élégante, très « clean », avec une bonne acidité, bien équilibrée par une petite touche sucrée, fruité, minéral, facilement lisible. Bonne longueur sur les zestes d’agrumes. Très élégant et facile à boire. Presque trop « maitrisé » pour certains. TB+.

 

2 Pyramid Valley, Field of fire chardonnay 2014 (Canterbury) : (Petit domaine de Waikari, la partie Nord de Canterbury, créé par Mike et Claudia Weersing en 2000 (vendu en 2017), en biodynamie, peu sulfité. Ces californiens sont passés chez De Montille, La Pousse d'Or, Deiss, C. et L. Bourguignon... Planté à haute densité (10-12 000 pieds/hectare).  Parcelle argilo-calcaire plantée en 1999. Elevage demi-muids. Malo faite.)   Couleur or profond, nez un peu réduit, avec du grillé, du caramel, puis de plus en plus complexe, jasmin, verveine, léger beurré, fruits jaunes, noisette, devient très complexe et intéressant. Bouche par contre un peu plate, manquant d’intensité et d’acidité, un peu fatiguée, finit sur le caramel. Etrangement plus d’acidité et de fraîcheur le lendemain.  B+.

 

3 Kumeu River, Coddington chardonnay 2009 (Auckland) : (Domaine de 30hectares (+10 de négoce) créé en 1944 au Nord-Ouest d’Auckland par la famille Brajkovich. Michael devient Master of Wine en 1989. Parcelle appartennt à la famille Coddington. Elevage barrique dont environ 25% neuf. Malo faite.)     Couleur or profond, nez de chardonnay « à l’ancienne » beurré, avec un élevage poussé mais qui commence à être bien intégré, à peine grillé, floral, fruits jaunes voire fruits exotiques. Bouche avec de l’ampleur, du gras, du beurré, belle acidité dans le fond, ne tombe pas dans le pataud, c’est assez long, un peu de citron confit sur la finale. Très bien fait dans un esprit très Meursault à l’ancienne. TB+.

 

4 Ata Rangi, pinot noir 2016 (Wairarapa-Martinborough) : (Domaine certifié bio, planté en 1980 par Clive Paton. Parti de 5 hectares, le domaine fait 48ha aujourd’hui. Vigne irrigué. 4100pieds/ha. 30% grappe entière. MPF. Elevage fûts français 11 mois 35% neufs. Sols argiles, limons, galets « greywackes ».)     Couleur rubis, nez très éclatant dès l’ouverture de la bouteille, fraise confiturée, cerise rouge, pivoine, très fleuri, grappe entière, fait de suite penser aux Ipob de Californie, petite touche orangette quand il se réchauffe. La bouche est un peu moins évidente, elle garde du fruit mais aussi un petit trait végétal, qui à l’avantage de lui donner de la fraîcheur mais rend la finale un peu dure. TB.

 

5 Bell Hill, Old weka Pass Pinot noir 2016 (Canterbury) : (Domaine d’environ 2ha, bio, créé en 1997 par Marcel Giesen and Sherwyn Veldhuizen. Planté comme en Bourgogne à environ 10000pieds/ha.  Old Weka Pass : jeunes vignes (Westbank roadblock 2008 et 2009), 66% fûts neufs, égrappé, sols très calcaires.)      Couleur très claire et légèrement rouillée, nez éclatant aussi, un peu toasté, puis très fraise écrasée, orange sanguine, anchois, tapenade, sudiste, presque garrigue. Bouche très ronde, pas de tannins, confiturée, tout le monde évoque vite Reynaud, mais avec un peu de toasté et de barrique en plus, même si elle est très bien intégrée en bouche, peu d’acidité, finale toute ronde, gourmande, qui ne tombe pas dans le pataud grâce au côté salé/anchois tapenade. Un OVNI, dont on a du mal à comprendre les données techniques, surtout l’égrappage qui pourrait peut-être apporter un profil plus « bourguignon » au vin. Mais ça marche pas si mal. TB.

 

central otago

 

 

6 Rippon, pinot noir Mature vine 2016 (Central otago) : (Domaine situé sur le lac Wanaka, « plus beau site » du monde, planté dans les années 1980 par Nick Mills et son père, en biodynamie, non irrigué sur une douzaine d’hectares. Mature vine : assemblage de parcelles, vieilles vignes, 25% VE, fûts, loess, argile et graviers sur schiste.)    Couleur presque grenat, nez sérieux de fruits rouges et noirs, un peu de ronce, d’épices, de cuir, boisé bien intégré. Bouche puissante, concentrée, très belle fraîcheur dans le fond, encore trop jeune, mais avec un gros potentiel, le plus dans l’esprit « Côte de Nuits » de la soirée. Finale longue, prometteuse. Joli vin, mais qui ne se livre pas totalement. TB+

rippon vy

 

 

7 Burn Cottage, burn cottage vineyard pinot noir 2017 (Central Otago) : (Ferme de 24 hectares dont 10 de vignes, proche de Pisa et du Lac Dunstan, créé et planté en 2002 par la famille Sauvage, propriétaires de Koehler-Ruprecht. En biodynamie, aidés par Ted Lemon (Littorai). Petite proportion de grappe entière, faible proportion de fûts neufs. Sols de granits décomposés, loess sableux.)      Couleur grenat, nez expressif, violette, fruits noirs légèrement confiturés, pointe mentholé. Bouche très élégante, légère, pleine de fruits, juteuse, peu de tannins, garde une très bonne fraîcheur derrière, pas extrêmement long mais très facile à boire, tout est à la bonne place. Un vin évident. L'effet millésime a peut-être joué entre 2016 année de sécheresse ayant donné des vins concentrés / 2017 millésime plus frais et élégant. TB+. Regouté dans un contexte différent, il semble un peu plus arrondi avec une sucrosité plus importante. TB.

(Burn Cottage Moonlight race 2019 : un peu perlant, fruits noirs, légère sucrosité, très gourmand, peu de bois, tannins soyeux, facile, manque un peu d'allonge. TB.

 

8 Valli, pinot noir Bannockburn vineyard 2017 (central otago) : (Domaine d’une vingtaine d’hectares créé par Grant Taylor en 1993, pionnier de la région il a aidé tous les autres vignerons à commencer. Vigne plantée en 2000 à 3500pieds/ha. Sols de lœss sur socles schisteux. 350m altitude. Bannockburn = zone chaude. 20% grappe entière. 11 mois fûts dont 30% neufs.)     Couleur grenat, nez marqué par l’élevage toasté, fruits noirs, un peu animal. Bouche puissante, assez chaude, on sent qu’on est passé dans le secteur chaud de Central Otago, les tannins sont lissés par l’élevage. Finale assez longue, boisée, épicée, qui manque d’élégance à mon goût. B.

 

9 Felton Road, Cornish point pinot noir 2016 (Central Otago) : (Domaine de 32 hectares en biodynamie acheté par Nigel Greening à la fin des années 1990.   Cornish Point : 8ha sur la partie nord-est de Bannockburn, solaire, sols lœss sur granit, planté en 2000 à 4000pieds/ha, non irrigué, 250-300m d’altitude, 25% VE, 10% fûts neufs.)      Couleur sombre là aussi, un nez boisé toasté, fruits noirs, assez proche du précédent. La bouche est très ronde, peu d’acidité, tannins gommés par le bois, là aussi c’est très « international » dans le style, pas forcément une grosse longueur. C'est un peu moins toasté que Valli mais encore plus arrondi. Plusieurs participants ont apprécié Valli, bien plus que Felton il me semble. B.

cornish point

 

 

10 Man O’ War, syrah dreadnought 2016 (Waiheke island) : (Domaine de 60 hectares, créé en 1993, produisant syrah, chardonnay, bordeaux blends, pinot gris, sauvignon, aujourd’hui vinifié par Duncan McTavish. Egrappé. Elevage demi-muids. Plusieurs parcelles. Sols argiles + oxyde de fer. 14%.)      Couleur grenat foncé, nez très lardé fumé, anchois, tapenade, animal, fruité pas très confiturée derrière, ça reste assez frais. Bouche un peu arrondie par l’élevage au niveau des tannins, mais aromatique du nez très sauvage bien lardée et tapenade, sans être lourd, longueur moyenne. Une bonne surprise au final pour ce domaine que j’attendais bien plus international (et faible je dois dire. C’est la seule syrah que j’avais de dispo) : c’est une syrah de caractère, pas très loin de ce qu’on connait en France, même beaucoup moins standardisée et confiturée que pas mal de domaines du Rhône nord… TB.

 

11 Te Mata, Coleraine 2005 (Hawke’s Bay) : (Vieux domaine familial commencé en 1895, environ 15 hectares. Coleraine : environ 55% cabernet sauvignon, 40% merlot + cabernet franc. Elevage barriques françaises dont environ 2/3 neuves. Plusieurs parcelles, plus vieilles vignes du domaine. Sols loess sables et grès principalement. 13,5%.)      Couleur sombre et concentrée, encore assez peu évoluée, beau nez sur la truffe, le cassis, le tabac, le café, encore un léger boisé, très bordelais dans l’esprit. La bouche a gardé du fruit, début d’évolution noble sur la truffe, le sous-bois, pas trop confiturée, bonne acidité derrière, les tannins sont fondus et assez ronds. Très bien fait, mais assez peu d’émotion personnellement, la finale sur le café/cacao me gêne un peu. TB.

kusuda bell hill

rippon felton road

 

 

Conclusion : tout le monde s'est accordé à dire que le niveau général de la soirée était très bon, avec une diversité intéressante. Aucun vin ne s'est clairement détaché à l'unanimité, les préférences ont été très diverses. Personnellement si beaucoup de cuvées m'ont plu, je n'ai pas eu de vrai coup de coeur comme ça avait pu être le cas sur Bass Philipp, Josh Cooper, Hirsch, Rhys... lors des soirées USA ou Australie. Il me semble que la Nouvelle-Zélande a encore un petit temps de retard dans la façon de vinifier (bloquée dans les années 90 pour certains et pas encore aboutie pour la nouvelle génération), dans la façon de travailler le parcellaire, surtout par rapport aux Ipob américains. Mais ils ont cependant un très fort potentiel, avec de la divsersité climatologique et géologique, une possibilité de produire des vins relativement frais pour le Nouveau Monde et une volonté affirmée de privilégier la qualité à la quantité. Rendez-vous dans une dizaine d'années...

 

20 mai 2021

Matias Riccitelli (Argentine) ***

 "Le domaine Riccitelli est situé au cœur de Vistalba dans la région de Luján de Cuyo  dans la province de Mendoza. Les vignobles s’étendent sur 20 hectares sur trois sites différents au pied de la cordillère des Andes entre 920 et 1120 mètres d’altitude. La majeure partie des vignes a été plantée au début du 20ème siècle." Site V&T. Matias a pris la suite de son père Jorge Riccitelli.

 

Riccitelli - Trousseau 2019 Rio Negro (Patagonie) : (vignes de "bastardo" ou trousseau d'environ 60ans non greffées,  30% grappe entière. Elevage 8 mois fûts non neufs. Acidité 6,8gr, SR 2 gr/L. Rendements 35 hL/ha. Non irrigué)

Couleur rubis clair, nez qui "pinote" presque, sur les petits fruits rouges, framboise surtout, fraise, un peu pivoine, très élégant, assez frais. L'attaque en bouche est dans la même lignée, légère (13% vol), peu tannique, très fruitée, pas un gros volume, une acidité plutôt élevée, puis la fin de bouche se montre un peu plus chaleureuse mais semble reprendre du volume. Finale de longueur moyenne, sur un fruité un peu plus confit et moins éclatant, et l'alcool qui se fait un peu plus présent. A servir relativement frais. Au final c'est une jolie découverte, et une des meilleurs cuvées d'Argentine, dans un style très fin pour le pays. A voir ce que ça peut donner avec quelques années de garde. TB-.

 

19 mai 2021

Koehler-Ruprecht (Allemagne - Palatinat) ***

Vieux domaine familial de 12,5 hectares, situé à Kallstadt, dans la partie nord du Palatinat, produisant des vins mûrs et opulents. Le Kallstadter Saumagen Riesling Auslese trocken RR est une des plus "grosses" cuvées des vins secs allemands. La famille Sauvage est aussi propriétaire de Burn Cottage en Nouvelle-Zélande.

 

Koehler-Ruprecht - Kallstadter Riesling kabinett trocken 2019 : (AP n°07, 11,5%) Couleur dorée, nez très mûr, exotique, litchi, papaye, pesque coco, ananas, ne fait pas très riesling mais plutôt gewurz ou autre cépage très aromatique. La bouche manque d'acidité à l'ouverture de la bouteille, mais le lendemain elle semble étonnamment en avoir retrouvé un peu. Ca reste au final trop mûr, vite lassant. Une déception sur cette cuvée, même si c'est plutôt une entrée de gamme du domaine. B-.

 

13 mai 2021

Michael Wenzel (Autriche) ****

Domaine de 11 hectares situé à Rust, géré par Robert Wenzel puis par son fils Michael depuis 2008. Même s'il produit des blancs et des rouges secs, le domaine est spécialisé dans les liquoreux, faisant les meilleurs Ruster Ausbruch (avec Feiler-Artinger, A. Tschida et Kracher).

 

Wenzel - Ruster Ausbruch Saz 2006 : (60% furmint, 40% gelber muskateller ou muscat à petits grains. 210gr SR, 11,5% vol. Elevage barrique. 37,5cl) Couleur ambre clair, nez plen de pâte de coing, d'abricot sec, de miel, de fruits exotiques, avec un petit côté encaustique noble, cire, acacia. Bouche sirupeuse, épaisse, parfaitement équilibrée par une acidité élevée derrière, finale très longue, acidulée. Le vin est à la fois ample, riche et très digeste. Un grand liquoreux. TB++.

wenzel

 

 Wenzel - Ruster Ausbruch Am fusse des berges 1999 : (1/2 bt. 227gr SR) Couleur ambrée, nez très pâte de coing, abricot, miel, Bouche concentrée, bien plus d’acidité que le Nekowitsch, plus long, plus frais, même si ça reste un liquoreux très concentré. Encore un peu plus d’acidité n’aurait pas fait de mal. TB.

 

11 mai 2021

Weingut Dr Thanisch Erben Müller-Burggraef (Allemagne - Moselle) **

Domaine de 16 hectares géré par Maximilian Ferger, membre du Bernkasteler Ring (à ne pas confondre avec le voisin Dr Thanisch de Sofia Thanisch).

 

Bernkasterler Badstube Riesling Kabinett trocken 2019 : (12%) couleur paille, nez très aromatique, pêche, floral, raisin blanc. Bouche légère, peu épaisse, citron confit, raisin blanc, goûte quasiment sec avec une impression presque tannique en finale. Sensation étrange de vin sec/aromatique sucrée. B.

Bernkasteler Graben Riesling GG 2019 : (12,5%) couleur or pâle, nez un peu résine au départ, fruits jaunes, puis de plus en plus sur les fruits exotiques, mangue, papaye, passion. Bouche qui goûte sec, beau volume, fruits exotiques, acidité correcte derrière mais il en manque un peu en milieu de bouche, elle revient tout de même en finale avec une belle longueur sur les zestes d’agrumes, encore une sensation presque tannique et pas mal d’amertume, un peu dure presque (macération ? tartrique ?). TB-.

Bernkasteler Lay riesling spätlese feinherb alte reben 2019 : (12% ?) Couleur paille, nez fruits blancs un peu sucrés, pulco, bouche sec-tendre à demi-sec, très agrumes/zestes avec de l’amertume, un peu dure sur les gencives, imperssion qu’il manque un peu de fond, très tartrique. B-.

Bernkasteler doctor riesling kabinett 2019 : (9%) Couleur paille, nez fruits blancs, pêche, litchi, raisins blancs. Bouche moelleuse à liquoreuse, bien équilibrée, sans le côté dur des précédents, facile à boire, encore simple à ce stade mais bien parti pour durer, la longueur est plutôt bonne, beaucoup de finesse, manque un peu de volume. TB.

 

11 mai 2021

Recaredo et Celler Credo (Espagne) ****

 Domaine d'environ 50 hectares né én 1924 à Sant Sadurni d'Anoia dans le coeur historique du Penedes, certifié bio et biodynamie.

 

Recaredo (salon Renaissance des appellations)

(Le domaine est sorti de l’appellation Cava, les vins sont dans l’association Corpinnat, en attendant la probable création d’une nouvelle DO. Tous ont été dégorgés récemment)

Terrers brut nature 2015 : facile, bulle un peu grosse, court. B-.

Serrat del vell Brut nature 2011 : pointe oxydative (plutôt noix, fruits secs), fruits jaunes, tendu, bulle fine, belle longueur. TB.

Reserva particular brut nature 2007 : tout en fruits, plutôt fruits jaunes avec un peu d’ananas et de fruits exotiques, bouche tendue, bulle fine, très long. TB++.

Turo d’en Mota 2006 : (100% xarello) plus riche, plus épais que le précédent, quelques notes briochées, moins exotique, long aussi, moins mon truc mais très bien fait. TB+.

Rosé Brut nature intens 2014 : (monastrell, grenache) très rouge, beau fruité, manque un poil de tension. TB-.

 

Recaredo - Cava Terrers Brut nature Gran reserva 2009 : (52% xarel-lo, 32% maccabeu, 16% Parellada, 79mois d'élevage, dégorgé le 20/12/2016) Couleur or pâle, nez élégant, très fruité, sur la poire, la pêche, l'abricot, les agrumes, légèrement floral. Bouche à la bulle très fine, fruitée, fraîche, facile à boire, avec une bonne acidité derrière. Longueur moyenne. Très bon effervescent, plus pour l'apéritif que pour la table, qui pourrait concurrencer pas mal de champagnes. Il montre qu'il existe de bons Cavas dès qu'ils sont bien travaillés et qu'on y met le prix (+- 20€). Note : 16/20.

recaredo terrers 2009

 

 

Celler credo (biodynamie aussi. Gamme de vins tranquilles de Recaredo créée dans les années 1990)

And the winner is Vino de Mesa 2019 : (xarello, maccabeu, parellada, monastrell. 11% vol. 38mg SO2 total. 0,2gr SR. Fait avec les jeunes vignes ou les parcelles non gardées pour la gamme classique) Couleur paille, nez de poire amandine, pêche, légèrement anisé. Bouche vive, légère en alcool, très rafraichissante, presque désaltérante, beau fond minéral. Pas beaucoup d’épaisseur. Longueur moyenne avec une légère amertume. Belle entrée de gamme. B+.

Miranius DO Penedes 2018 : (100% xarello, 11% vol, 33mg SO2 total, 0,5gr SR, vignes sur 3 zones Plaine du Penedes, Muntanyes de l’Ordal, et Vall de Bittles) Couleur paille, nez citron, léger beurré, noisette. Bouche plus grasse et plus ronde que le précédent (malo ?), garde une bonne acidité derrière, sur les arômes du nez, finale de longueur moyenne, beurrée, presque une petite note oxydative, légers amers, plus pour la table. B+.

Volaina DO Penedes 2018 : (100% parellada. Vignoble Pla de Manlleu à 500m d’altitude. 9,5% vol. 39mg SO2. Légère macération puis élevage en cuves) Couleur paille, nez citron, poire bien mûre, plus discret que les autres. Bouche un peu maigre, très légère, moins d’acidité que les précédents, texture un peu granuleuse où on sent la macération, ou les lies, pointe fumée. Plutôt une bonne longueur par contre. B.

Ratpenat DO Penedes 2018 : (100% macabeu, 11%, 30mg SO2, 0,5gr SR, parcelle de 2ha au Nord de Piera, sols uniques d’ardoises et de quartz. Elevage vieux fûts.) Couleur paille un peu trouble. Nez expressif, citron, agrumes, brioché, quelques fruits secs. Bouche tendue, sur les arômes du nez, bonne matière, finale assez longue, citrique, avec de beaux amers, presque tannique. Ressemble plus à de belles cuvées du Roussillon que les précéents. TB.

 

6 mai 2021

Racines (Etats-Unis) ***

Collaboration d'Etienne de Montille, Rodolphe Peters, Justin Willett (domaine Tyler) et Brian Sieve (chef de cave De Montille) née en 2016.

 

Racines - Santa Rita Hills Chardonnay 2017 : (vignes provenant majoritairement de Wenzlau, + Bentrock, Sanford & Benedict) Couleur or pâle, nez à peine réduit à l'ouverture mais parfaitement en place 1h après, pêche et poires bien mûres, miel d'acacia et fleurs blanches, élevage discret, peu d'arômes beurrées, un côté iodé/marin/algues presque trop présent au départ, bien intégré au reste au fur et à mesure que le fruit prend le dessus. Bouche grasse, texture épaisse, un peu miellée, l'élevage reste discret, à peine beurrée, bonne acidité derrière qui maintient l'équilibre sans que l'on puisse parler de vin tendu non plus, il en manque un peu sur la finale pour chipoter, plutôt léger en alcool (12,5%). La finale de bouche se fait plus citronnée, surtout étonamment salée, laissant une impression bizarre de sucré/salé plutôt que d'équilibre sucre/acide, sans que ce soit désagréable non plus. On y retourne pour le côté intriguant. Au final sans être exceptionnel, ça fait plutôt partie des bons chardonnays US, surtout pour le premier (ou 2e ?) millésime. TB-.

 

Racines - Santa Barbara pinot noir Rinconada 2019 : (2/3 VE) très clair en couleur, très beau nez petits fruits rouges, pivoine. Bouche très fine élégante, pointe de sucrosité en finale sans aller trop loin. TB+.

Racines - Santa barbara Bentrock chardonnay 2020 : nez exubérant, fruité, élevage grillé/soufré marqué, bonne acidité en bouche ceci-dit. B+.

 

Racines - Santa Barbara pinot noir 2021 : clair en couleur, fruité gourmand, sur la fraise, à peine plus de sucrosité que les bourgognes, mais pas plus d’alcool, garde une bonne acidité en finale. TB+.

Racines - Santa barbara chardonnay 2021 : floral, léger beurré, pas beaucoup d’alcool, bonne acidité mais un côté un peu trop exubérant. B+.

 

Racines (De Montille), Santa Rita Hills pinot noir 2020 : couleur rubis clair, nez plein de fruits rouges, pivoine, gourmand, toute petite sucrosité. Bouche pleine de fruits, tannins souples, élégante, reste fraîche, pas très haute en alcool, pas de sucrosité marquée, très bourguignonne dans l’esprit, tout le monde s’y trompe d’ailleurs. Bluffant ! TB+.

 

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