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Whisky Wine N' Beer
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30 octobre 2016

Clos Roussely (Angé-sur-Cher) **

Clos Roussely - Le clos AOP Touraine 2014 : (100% sauvignon) couleur paille, nez expressif surtout sur la pêche blanche, quelques agrumes, pas trop variétal. Bouche vive, très fruitée, sur la pêche, un peu de bourgeon de cassis désormais, simple mais efficace. Finale un peu courte mais fraîche, sur la pêche et le pamplemousse. Bon petit vin. Note : 15/20.

 

Clos Roussely - Libertine n°14 : (Vin de France, Bio, 100% sauvignon, 60gr SR/L, sol argilo-calcaire, rendements 12 hL/ha, 37,5cl) Couleur or pâle, nez expressif et agréable sur les fruits exotiques (ananas, mangue, passion), un peu de pamplemousse et de mandarine dans le fond. L'attaque en bouche est assez vive, exotique aussi, le sucre est présent mais plutôt bien équilibré au départ. Malheureusement la fin de bouche est alcooleuse (moins le lendemain) et un peu verte, la finale assez courte. On comprend pourquoi le sauvignon est rarement travaillé en moelleux. Note : 14/20.

roussely libertine

 

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8 octobre 2016

Eric Morgat (Savennières) ****

Eric Morgat - Savennières l'Enclos 2011 : Couleur or, nez expressif sur des fruits mûrs : poire, agrumes, coing, puis en se réchauffant de plus en plus sur des fruits secs et un côté brioché. Le lendemain on trouve un peu de pommes blettes. La bouche est vive, avec une très belle matière, du gras, un élevage très bien intégré, avec de la brioche, de la poire, de la pomme blette, du pamplemousse. C'est assez opulent mais ça reste très digeste grâce à une magnifique tension. La finale est longue, sur l'amertume du pamplemousse, les fruits secs et la brioche. Un Savennières de gastronomie, qui commence à bien se goûter mais qui a encore tout l'avenir devant lui. Après je garde une légère préférence pour le style plus fin et aérien des Savennières de T. Boudignon (d'après le 2013 en tout cas). Note : 17/20.

morgat l'enclos

 

L'enclos 2010 : nez miel, un peu oxydatif , mais bouche tendue, saline, pas trop opulente, en longueur, bien plus jeune que le nez, encore pleine de peps. TB.

 

Eric Morgat - Savennieres Fides 2015 : mûr, opulent, grosse acidité et grosse matière à la fois, finale un peu chaude. B+.

 

7 septembre 2016

Pierre Ménard (Faye d'Anjou) ***

Pierre Ménard - Anjou Le Quart des Noëls 2013 : couleur or, à l'ouvrture le nez est très marqué par le bois, avec de la vanille, un léger beurré, et des notes de fruits mûrs, ananas, coing. Le style opulent me rappelle le Chenin du Puy de Mabileau. En bouche le vin est moins boisé même si on garde un peu de vanille, l'attaque est vive, avec une très bonne acidité qui étire le vin, de la matière, des notes d'agrumes, une fin de bouche sur le pamplemousse avec une légère amertume. Assez bonne longueur, finale fraîche, bien plus en tension que le nez, sur le pamplemousse. Le lendemain, le nez semble un peu moins boisé, surtout servi bien frais. Bon vin, qui deviendra peut-être très bon si le boisé se fait plus discret. Note : 15/20.

menard quart des noels 2013

 

20 août 2016

Vignoble de L'arbre blanc - Fred Gounan (Saint-Sandoux) **

Visite au domaine de l'Arbre blanc 

 

P1060058

 

Tous les vins goûtés sont des 2013, sur fût (pour encore 2-3mois, il y aura ensuite un retour en cuves avant l'embouteillage). Les cuvées ne sont pas encore déterminées, mais en tout cas il y aura un assemblage. Bonne nouvelle, il y aura pas mal de vin en 2013, la récolte a été bonne contrairement à 2012.

blanc "Les Fesses" en 1/2 muid : (pinot gris infusé dans du sauvignon, à moins que ce soit l'inverse, sans soufre, pour tous les blancs!) couleur or, tirant même sur l'orange, le nez est déconcertant, il fait presque liquoreux, avec du miel, de l'abricot, des notes florales, un côté thé vert. La bouche est bien sèche, avec une bonne matière, de l'acidité, de la longueur, l'aromatique ressemble à celle du nez, mais le vin n'est pas particulièrement tannique contrairement aux vins oranges. Très original, une curiosité à découvrir.

blanc "Les Fesses" fût 220L : nez plus expressif, plus marqué par un côté vanillé, plus mielleux, il fait encore plus liquoreux. La bouche est un peu plus vive en attaque, plus grasse, mais moins acide en finale.

blanc jus de presse fût 220L : le nez ressemble à un marc de raisin, sur l'abricot sec notamment. La bouche est épaisse, avec de très légères notes oxydatives. Belle longueur aussi. A regoûter absolument quand tout sera assemblé.

rouge haut de parcelle 1/2 muid : (100% pinot noir, sans soufre, comme tous les rouges) beaucoup de réduction au nez, mais une réduction "minérale" que le vigneron apprécie et non pas sur des notes d'étable désagréables. Bouche légère et fruitée, sur la groseille et la framboise. Le vin le moins convaincant de la série pour moi.

rouge bas de parcelle 1/2 muid : rien à voir avec le précédent, pas de réduction ici, de beaux fruits noirs de pinot assez mûr, belle matière avec des tanins de qualité. Très prometteur.

rouge assemblage haut et bas fût 220L : très légère réduction, entre fruits rouges et noirs, bonne acidité comme tous les vins, un vin gouleyant.

rouge haut de parcelle fût 220L : un peu plus de réduction, plus sur les petits fruits rouges acidulés, moins de matière que le précédent mais plus que le 1/2 muid, très gouleyant aussi.

 

 

Vignoble de L'arbre blanc - Les Orgues 2011 Vin de France : (100% pinot, élevage en fûts environ 2ans, pas de soufre, égrappage entre 20 et 40%) Le nez est marqué par le vinaigre, le vernis, avec un côté kriek voire de la prune. En bouche beaucoup de vinaigre, du vernis. Dommage car les tanins étaient très fondus et la matière intéressante. Probablement un problème de bouteille. NN.

arbre bl

 

Vins dispo ici : http://www.levertetlevin.com/domaine?prodID=1207

Joli reportage ici : http://www.wineterroirs.com/2014/07/vignoble_larbre_blanc_auvergne_frederic_gounan.html

 

 

 

Passage au domaine pour goûter les 2015, la qualité est vraiment au rendez-vous, et il y a un peu plus de quantité que d'habitude. Le grand millésime annoncé se confirme. Les 2016 devraient pas être trop mal, la grêle n'a pas touché les vignes et le mildiou a été traité à temps. Un vin jaune est en prépration (un fût de 2013 et un de 2014, sauvignon et pinot gris)... Les 2015 :

Blanc 100% jus de goutte ½ muid 500L : (toujours du pinot gris infusé dans du sauvignon, sans soufre) Couleur qui tire sur le rose pâle, sur la rhubarbe et le pamplemousse, bouche un peu pataude qui manque de tension, a priori normal à ce stade de l’élevage, finale épicée intéressante.

Blanc 20% jus de presse fût 220L : nez plus complexe avec rhubarbe, pamplemousse, pêche blanche, amande, très bonne matière, finale sur de fins amers, ça s’annonce grandiose.

Blanc avec des fins de presse 220L : un peu moins de complexité au nez, bouche légèrement tannique, belle longueur aussi. Ces 2015 s’annoncent très bien.

Blanc 100% jus de goutte 600L : d’abord un peu réduit puis proche du premier mais un peu plus de vivacité en bouche, finale épicée aussi.

Rouge parcelle du haut 600L : nez avec une réduction « minérale » de la pierre à fusil, bouche assez gourmande sur les fruits rouges, très frais et très fruité.

Rouge bas 600L : nez moins en place que le précédent, mais bouche un peu plus tannique avec surtout une grosse matière, des tannins ultra fins, belle longueur.

Rouge haut 220L : plus proche de la fin de l’élevage que les 600L, très beau nez plein de fruits rouges confiturés, des notes florales, bouche ultra fruitée, ça descend tout seul.

Rouge bas 220L : on retrouve les fruits mûrs du millésime, ça ne manque pas d’acidité pour autant,à peine moins bien que le fût précédent, moins en place.

Blanc 100% jus de goutte ½ muid 500L : (même fût que le premier) regoûté en « fin » de dégustation, manque toujours d’un peu de tension.

100% fin de presse sur cuve : superbe nez, pêche, mangue, rhubarbe, amande, fleurs sucrés, un peu plus sec en bouche, belle matière, légers tannins, finale acidulée avec de fins amers et des épices.

Petites orgues 2014 en bouteille : (embouteillé depuis 2mois environ, commercialisation dans quelques semaines) Très légère réduction mais elle disparaît vite, nez sur la griotte, fruits rouges, pointe de volatile, ça pinote pas vraiment comme souvent avec les vins de l’Arbre blanc, on se demande si c’est vraiment du 100% pinot ou s’il y a pas un peu de gamay. Très bien en bouche, peu tannique, très gouleyante, pleine de fruits rouges, quelques notes florales, avec beaucoup de fraîcheur. La bouteille se vide dangereusement...

 

22 juillet 2016

Richard Leroy (Rablay-sur-Layon) ****

Petit domaine de 2,7 hectares, géré par Richard Leroy et sa femme Sophie. Richard est d'abord un banquier passionné de vin qui quitte la vie parisienne pour s'installer en Anjou en 1996, grâce notamment à la famille Ménard (domaine des Sablonnettes). D'abord certifié bio, puis travaillant en biodynamie et même en nature (sans soufre) depuis 2011, Richard s'est essayé aux vins liquoreux avant de se consacrer entièrement aux secs. Les vins sont issus de raisins vendangés à maturité optimale, puissants et concentrés, mais aussi très énegiques et tendus, élevés en autolyse pour préserver de la fraîcheur, à l'aromatique très marquée par le grillé des lies en jeunesse. Si ses vins peuvent être exceptionnels d'intensité, certaines bouteilles présentent aussi des réductions plus que tenaces.

 

Sophie et Richard Leroy - Coteaux du Layon Faye d'Anjou SGN 1999 (12% vol, 50cl) : couleur or aux reflets orangés, nez un peu alcooleux à l'ouverture, bien mieux le lendemain, avec beaucoup d'abricot confit, un peu d'orange, de mandarine et de pâte de coing, un côté mentholé dans le fond. Bouche vive, avec une grosse acidité, concentration moyenne, impression d'un peu plus de 150gr de SR, à nouveau beaucoup d'abricot confit, de confiture d'orange (comme un Scheurebe TBA de Kracher) et le coing du chenin. Longueur moyenne, bonne acidité et légère amertume en finale. Excellent liquoreux, peut-être un peu plus simple que les tout meilleurs d'Anjou mais on est ici sur une "petite" année. Note : 17,5/20.

richard leroy sgn

 

Richard Leroy - Les Noëls de Montbenault 2010 (Vin de France) : couleur assez pâle aussi, nez sur la noisette, la compote de poire, puis de plus en plus sur des notes de chenins oxydatifs (pommes blettes surtout), bouche puissante, minérale, tendue, grosse "énergie", un peu de mirabelles maintenant, fruits assez mûrs, très long. Superbe vin ! (+- 18/20).

leroy

 

Richard Leroy - Les Noëls de Monbenault 2011 : couleur or profond, nez très réducteur, plein de pétard, d'allumette, presque de soufre, (paradoxal pour un vin sans soufre) même une heure après. Difficile de sentir autre chose. La bouche est tendue, minérale, dominée par le pétard, mais belle finale saline. A voir si avec 24h de carafe on peut faire partir cette réduction tenace. B-.

 

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4 juillet 2016

Les Poëte (Preuilly) ***

Domaine Les Poëte (Guillaume Sorbe) - Quincy blanc 2013 : couleur paille, nez expressif avec des notes minérales, beaucoup de citron et de pamplemousse, un peu de buis et de bourgeon de cassis, aucun doute possible sur le cépage. Bouche très vive, tendue, à nouveau des notes minérales, du bourgeon de cassis et beaucoup de pamplemousse et de citron. Longueur moyenne, avec une belle acidité salivante, sur le zeste d'agrumes. Très bon à condition de ne pas craindre l'aromatique du sauvignon. Note : 15/20.

quincy poete

 

 

Les Poète (Guillaume Sorbe)

Touraine Le S des Poète 2016, vif très pamplemousse. Argos Quincy Blanc 2015 puis Orphée Reuilly 2015 plus rond, moins aromatique que le précédent mais un peu réduit. Pinot gris Toison d’or 2016 un peu mou. Reuilly Odyssée rouge 2017 prélevé sur cuve et fûts, prometteur. Un peu déboussolé pas cette gamme, certes avec de beaux jus et pas trop variétale, mais des vins avec parfois de la réduction, parfois pas en place, pas toujours très précis. A regoûter au calme.

 Regoûtés au calme, le S des Poëte bien mieux, pêche et pamplemouse, gourrmand. Argos et Orphée 2015 sur une réduction fumée vite lassante, Orphée manque de tension en plus. Le pinot gris original... Toujours pas convaincu.

 

Sauvignon 2018 toujours sexy et exotique, belle entrée de gamme, Argos 2016, manque de tension et pas très net. pinot 2017 odyssee sur la groseill, la framboise, très délicat, très sympa.

 

Les Poete - Argos 2017 : bien mais manque un peu de tension. B+.

 

19 juin 2016

Frédéric Mabileau (Saint-Nicolas-de-Bourgueil) ***

Frédéric Mabileau - Saumur Chenin du Puy 2010 : couleur or foncé, nez encore boisé et vanillé mais bien intégré dans beaucoup de fruits mûrs, ananas, coing, citron, miel, beurre, un peu de noisette dans le fond. Bouche assez puissante, riche, très bonne matière, beurrée et vanillée avec encore des fruits mûrs mais plus de citron qu'au nez et une belle acidité qui 'empêche d'être lourd. Bonne longueur, un peu plus de fruits secs en finale. Un beau Saumur de gastronomie, bien travaillé mais dans un style un peu trop opulent à mon goût. Note : 16,5/20.

mabileau chenin 2010

 

29 mai 2016

Château de Chamboureau (Savennières) ****

Château de Chamboureau - Savennières Roche aux moines "Cuvée d'avant" 2002 : couleur or, nez expressif sur le coing, l'ananas, le miel, et des notes de sous-bois, de pierre-à-fusil qui se sont atténuées avec l'aération au détriment de l'ananas surtout. Bouche puissante, avec peut-être quelques grammes de sucres résiduels, sur le miel, les fruits mûrs, le coing, l'ananas, la mangue, belle matière, quelques épices en fin de bouche. Finale de longueur moyenne, qui manque un peu de tension pour chipoter. Très beau vin, à son apogée. Note : 18/20.

savennieres cuvee d'avant

 

Château racheté en 2007 par le domaine FL (Fournier-Longchamps) qui avait déjà racheté le domaine Jo Pithon en 2006.

 

25 mai 2016

Domaine de Bellivière - Eric Nicolas (Lhomme) ****

Jasnières - Prémices 2008 (100% chenin)

Couleur : or pâle.

Nez : très beau nez, très expressif, à peine beurré, plein de fruits bien mûrs, un peu confits même, poire, abricot, pêche, pamplemousse, mais aussi coing, papaye et goyave.

Bouche : un petit peu de sucre, mais bien contrebalancé par une grosse acidité qui donne beaucoup de fraîcheur. Légère minéralité, toujours ces fruits bien mûrs (fruits jaunes, poire et fruits exotiques dont papaye et goyave), quelques notes briochées aussi.

Finale : Bonne longueur, fraîche, fruitée, confite.

Note : 17/20. Pour l'entrée de gamme du domaine c'est du très haut niveau, un coup de coeur pour cette bouteille.

P1030271

 

Bellivière - Coteaux du Loir Rouge-Gorge 2008 : (100% pinot d'aunis), bien plus coloré que le précédent, fruits noirs, beaucoup de poivre (trop à mon goût), tanins présents mais bien fondus, ca manque un peu de matière quand même, mais c'est frais avec une belle acidité. Dommage qu'il soit si poivré. (+-14,5/20).

belliviere

 

Bellivière - Vin de France Les P'tits vélos : couleur paille, nez très fruité et très mûr, beaucoup de coing, de pomme, d'ananas, voire papaye. Bouche un peu sucrée (demi-sec ?), la bulle est fine, c'est très fruité et très gourmand. Ca reste frais. Il lui manque juste un peu de longueur. Le vin me rappelle le Jasnières Prémices 2008 mais avec des bulles en plus. C'est excellent, très belle découverte. TB-. (+- 16/20).

 

Bellivière - Jasnières Les Rosiers 2006 : couleur or, nez expressif à l'ouverture, sur l'ananas, la papaye, la mangue, le coing, avec des notes florales, un peu beurré. Après ouverture il semble un peu plus fatigué avec des notes de sous-bois. Bouche sur un fruité bien mûr, les 7gr de SR ont été bien digérés, avec de la matière et une belle acidité, mais après quelques heures d'ouverture les 14% se font de plus en plus sentir et comme au nez le sous-bois apparaît. Longueur moyenne, un peu plus sur les fruits secs. Un vin qui a atteint son plateau de maturité, à boire sans trop d'aération. Note : 16,5/20.

 

Salon Biodyvin

Prémices 2017 : facile, quelques fruits exotiques, une pointe de sucre, belle entrée de gamme. B+.

Les Rosiers 2017 : quelques grammes de sucres au départ, mais finale tendue, saline avec quelques amers nobles. TB++.

L’Effraie 2017 : moins tendu que le précédent, un cran en dessous. TB.

VV Eparses 2015 : très marqué par un boisé grillé gênant. Moyen.

Calligrammes 2015 : plus de volume que les autres, goûte sec, très belle finale saline. TB++.

Rouge-Gorge 2017 : (pinot d’aunis) plus léger que d’autres millésimes, encore quelques tannins en finale, un peu de poivron. B.

 

Bellivière, Jasnières Calligramme sec 2011 : couleur or profond, nez de liquoreux presque miel d’acacia, coing, fruits exotiques, rhubarbe, écorces. Bouche bien sèche, cire, fruits exotiques, zestes d’agrumes, belle acidité, assez long, sur des amers nobles. TB+.

 

Belliviere elixir de tuf 1997 : super nez coing, pate de fruit, cire miel, bel équilibre bcp de sucres et bcp d'acidité. Très classique des 97. TB++.

 

30 avril 2016

Philippe Delesvaux (Saint-Aubin de Luigné) ****

Delesvaux - Anjou "Feuille d'or" 2011 (sec-tendre 10gr SR)

Couleur : paille.

Nez : après 30 minutes d'ouverture il s'exprime pleinement, avec beaucoup de fruits mûrs, des abricots, du coing, de la poire, un peu d'ananas aussi. Annonce un vin un peu sucré.

Bouche : le sucre n'est pas si présent en fait, très grosse acidité dès l'attaque et qui dure de bout en bout, superbe minéralité, le tout bien équilibré avec les fruits mûrs et presque exotiques du nez. Belle matière, légèrement grasse.

Finale : très bonne longueur, de l'acidité, de la fraîcheur, un peu plus sur les agrumes.

Note : 17/20. Très beau chenin, super rapport q/p (11€ ici : http://www.levertetlevin.com/).

P1030917

 

Autres vins du domaine goûtés lors du salon In Vin Bio Veritas 1 :

Anjou Feuille d'or 2012 : grosse acidité, fruits assez mûrs comme dans le 2011, beaucoup d'agrumes, très long, belle minéralité, moins de SR (3 ou 4 gr) que le 2011, mais du même niveau. TB.

Coteaux du Layon St Aubin Les Clos 2011 : nez un peu fermé, très sucré mais belle acidité, manque un peu de longueur. B+.

Coteaux du Layon SGN 2010 : déjà très confit, très concentré, un peu de noisette, ananas, abricot, superbe équilibre. TB.

 

Goûtés lors du salon In Vin Bio Veritas 3 :

Anjou Feuille d’or 2013 : (malo faite contrairement à 11 et 12) le vin tire légèrement sur l’oxydatif, un peu de noix, très différent de 11 et 12, moins à mon goût. B-.

Anjou Authentique 2013 : plus tendu que le précédent, tire encore plus sur l’oxydatif. B-.

St Aubin Les clos 2011 : beaucoup de fruits jaunes, ananas, coing, sucres bien équilibrés par l’acidité, bonne longueur, il s'est bien ouvert en 2ans. TB.

 

Goûtés lors du salon In Vin Bio Veritas 4 :

Anjou Feuille d’or 2014 : on retrouve l’esprit du 2012, beau fruité classique du chenin (poire, coing), de la matière et de la tension. TB. Regoûté en bouteille près d'un an plus tard il est apparu plus exotique, très gourmand. TB.

Anjou Feuille d’or 2013 : style oxydatif (parfaitement assumé par le producteur), sur la noisette, un peu de caramel que je n’avais pas senti l’année dernière. Toujours pas mon style. B-.

 

Delesvaux - Coteaux du Layon "Passerillé" 2013 : (70gr SR) robe or pâle, nez moyennement expressif, assez classique, sur l'ananas surtout, agrumes, miel. Bouche assez vive, pas très concentrée, très digeste, les 70gr de résiduel ne se sentent pas, sur l'ananas, miel, orange, thé vert, finale un peu courte. Bon Layon, un peu en-dessous de la cuvée Les Clos (bue sur 2011). TB-. (+- 16/20).

 

Philippe Delesvaux - Coteaux du Layon Carbonifera 1997 : (trie du 30 octobre 1997, 27° potentiel soit 459gr SR potentiel, environ 380gr au final, 2900bts de 50cl) Couleur ambre clair, superbe nez de "chenin 1997", plein de pâte de coing, d'abricot, de rhubarbe, de confiture de mirabelle, de figue, quelques épices. Personne n'a senti de notes tourbées sur cette bouteille, contrairement à ce qu'on peut lire dans certains CR. Attaque en bouche magnifique, ultra concentrée, sirupeuse, épaisse, sur les fruits du nez avec principalement la pâte de coing, encore très jeune. Il y a juste ce qu'il faut d'acidité pour que ce ne soit pas écoeurant, même si le vin précédent était plus frais (mais bien moins sucré). Finale très longue, sur la pâte de coing, la confiture d'abricot et d'orange. Pour chipoter, j'ai trouvé qu'il manquait un peu d'acidité pour égaler l'Après Minuit 1997 dans le même registre. Ca reste néanmoins un vin exceptionnel. TB++. (+- 19/20).

delesvaux back

 

 

Coteaux du Layon SGN 2011 : très frais, fruité plutôt typé, poire, fruits du verger, facile, digeste. TB+.

SGN 2010 : plus confit, plus concentré, peut-être un peu plus lourd, mais beaucoup plus long. TB+.

 

Delesvaux – Anjou Authentique franc de pied 2014 : robe dorée, nez miellé, fruits jaunes mûrs, gourmand, bouche assez ronde, un peu miellée, 3-4gr de SR probablement, belle aromatique, facile à boire, léger en alcool, manque un peu de tension sur la finale. TB.

 

27 avril 2016

Gilles Bonnefoy (Champdieu) ***

Gilles Bonnefoy/La Madone - IGP Urfé blanc Roussanne de Madone 2014 : (5 mois cuves inox) Couleur or, nez très discret à l'ouverture, un peu plus ouvert le lendemain, sur la poire, l'abricot et quelques notes de pomme bien mûre. La bouche présente une belle texture assez grasse, de la matière, une bonne acidité sans trop d'amertume pour de la roussanne, une aromatique sur la poire, la pêche, l'abricot, un peu de fleurs et de miel dans le fond. Finale de longueur moyenne, sur l'abricot. Un bon vin qui mériterait peut-être d'être attendu pour que le fruité soit plus présent, il s'est mieux comporté sur un plat qu'à l'apéritif grâce à sa texture. Note : 14,5/20.

roussanne de madone

 

Côtes du Forez Dacite 2019 : (gamay sur granit)  Couleur grenat aux contours violets. Nez expressif, bien typé gamay, de fruits noirs, cassis, mûre, avec une pointe de sucrosité, gourmand. Bouche juteuse, peu de tannins, gouleyante, bonbon à la mûre, cerise noire, très facile à boire, longueur moyenne. Pour chipoter on aimerait un poil plus d'acidité, mais le vin est une gourmandise. Note : 15/20.

Migmatite 2019 : un peu plus épicé, un peu plus de tension sur la finale. TB.

Mémoire de Madone 2019 : plus "ferreux", plus serré en l'état, beau potentiel. TB.

Rougeots du Clos 2018 ? : (gamay de chaudenay, gamay de bouze, gamaret) cépages teinturiers qu lui donnent une couleur intense, violette, poivre, un peu typé rhône nord, finit encore un poil serré. TB-.

Rougeots 2019 : moins serré ce jur là, plus juteux. TB.

Sauvignons 2019 : bien fait, assez variétal. B+.

 Sauvignons 2020, plus de peps, frais, moins variétal. TB-.

 Dacite 2022 : toujours aussi juteux, fruité, un peu plus mûr sur ce millésime, pas très haut en alcool mais sur le cassis. TB-.

 

20 février 2016

Domaine du Clos Naudin - Philippe Foreau (Vouvray) *****

Domaine de 12 hectares géré par Philippe Foreau et son fils Vincent, en bio (certification d'ici peu ?). S'il y a eu des problèmes de bouchon par le passé, le seul défaut que l'on pouvait reprocher au domaine est corrigé depuis 2015. Les secs sont très tendus, parfois austères en jeunesse, moins gourmands et plus secs qu'au domaine Huet. Les moelleux (y compris les fameuses Goutte d'or 1947, 1990, 2011 et 2015) sont à la fois plus riches en sucres mais aussi plus tendus, moins marqués par l'ananas que chez le voisin. Les bulles sont aussi d'un excellent niveau, à la fois briochées et crayeuses, pouvant rivaliser avec bon nombre de champagnes.

 

 

Passage au domaine pour goûter les 2015 sur fût et acheter quelques 2014. Pas de drosophiles en 2015, sans que l’on sache vraiment pourquoi, les rendements sont donc un peu plus élevés, mais pas tant que ça non plus (34hL en 2015 contre 30hL en 2014). Le millésime s’annonce grandiose, avec des bulles, des secs qui seront encore bien meilleurs que les 2014 selon Philippe Foreau, demi-secs, moelleux, moelleux réserve, et peut-être une goutte d’or.

Les vins viennent juste ou sont encore en train de finir la fermentation alcoolique, premier soutirage pour la plupart des fûts puis un premier assemblage en lots la semaine prochaine ce qui permettra d’y voir un peu plus clair pour les futures cuvées.

Fût issu du 1e jour de vendange, 8 fûts de la sorte, avec 12,5% de potentiel : vin vif, citronné, encore du gaz carbonique, peu de matière. Utile pour redonner un peu de vivacité aux lots qui en manqueront.

Fût issu du 5e jour de vendanges, 13 barriques de la sorte, 13,6% potentiel : bien plus puissant et plus concentré que le précédent, grosse tension, encore quelques arômes fermentaires de pomme verte, très bon.

Fût issu du 11e jour de vendanges, 13,7% potentiel : moins fermentaire que les précédents, belle aromatique avec beaucoup d’agrumes, citron, poire, moins tendu que le précédent, mais plus gourmand. Très beau aussi.

Fût demi-sec, 30gr SR, déjà 1 soutirage, 12,9% potentiel : belle aromatique très exotique avec du litchi, de l’ananas, de la pêche, très facile et gourmand mais manque un peu de tension.

Fût liquoreux 70gr SR : un fût qui se goûtait moins bien que les autres, pas encore assez avancé dans sa fermentation.

Fût liquoreux 100gr SR, 3 barriques ½ de la sorte : on ne sait pas encore si elles entreront dans le moelleux ou le moelleux réserve, très confit, exotique, ultra gourmand.

Fût liquoreux 130gr SR : plus frais que le précédent, poire, pêche, plus tendu et plus long, excellent.

Fût liquoreux 150gr SR : même série de fûts, plus sur l’abricot, encore plus concentré, léger côté exotique, très long, excellent aussi.

Fût liquoreux 200gr SR, 4 barriques de la sorte : nez un peu fermentaire, bouche à la fois exotique, gourmande, confite et fraîche avec de la poire, de la pêche. Encore un niveau au-dessus des précédents. Peut-être un fût des futures gouttes d’or. Mais s’il n’y en a pas, ça va donner un grand moelleux réserve 2015.

 

 

Foreau - Vouvray sec 2010

Couleur : paille.

Nez : peu expressif à l'ouverture de la bouteille mais bien mieux le lendemain, assez classique, citronné, un peu de poire et de coing. Un peu jeune pour être d'une grande complexité, mais tout est là pour l'avenir.

Bouche : là aussi elle ne s'exprimera pleinement que le lendemain, grosse acidité, superbe tension, minérale à souhait, mais c'est encore un peu jeune. Bonne matière. Dans un registre sec. L'aromatique est sur le coing, les agrumes avec des notes patissières qui me rappellent La Lune 2010 de Mark Angéli bue récemment. Un peu d'amertume en fin de bouche.

Finale : longue, très fraîche, superbe tension.

Note : 17,5/20. Un très bon vin, mais qui aurait besoin de quelques années encore pour atteindre son apogée.

foreau

Très bon article sur le domaine ici : http://maigremont.canalblog.com/archives/2010/08/07/18719677.html

 

Foreau - Vouvray moelleux reserve 2003 : (150gr SR) belle robe ambre clair, nez très expressif sur le miel, le coing, la mangue, l'ananas, un peu de noisette, de toffee, voire d'épices. En bouche l'attaque est vive, assez puissante avec une belle concentration, on retrouve les fruits du nez avec un côté fruits secs un peu plus marqué. Sur la fin de bouche et la finale le vin manque un peu d'acidité pour être parfait. La longueur est quand même bonne, le vin jamais trop lourd même avec ce petit manque de tension. Note : 18/20.

 

Vouvray effervescent demi-sec 2009 : or pâle, nez sur la noisette, un peu de poire, de pomme et d'agrumes. Bouche gourmande, sucrée, encore sur la noisette, un peu briochée, mais manquant un peu de fraîcheur et d'acidité par rapport aux brut. Longueur moyenne. A garder pour le dessert. Note : 15/20.

 

Vouvray sec 2014 : regoûté en bouteille, la première a un nez étrange à l'ouverture (champignon ?) qui se dissipe très vite, puis nez moyennement expressif sur la poire, beaucoup d'agrumes. Bouche très vive, tendue, grosse acidité, sur le pamplemousse et le citron, appelle les fruits de mer en l'état. Finale longue, sur le pamplemousse avec de l'amertume. A attendre un peu pour que tout se mette en place, déjà pas si mal si on recherche la tension. Note : 16,5/20.

 

Sec 2013 : nez poire, pâte à pain, très floral, à peine miellé, bouche tendue, très sèche, avec une finale frangipane et poire. TB.

 

Moelleux 2009 : poire, brioché, a mangé pas mal de ses sucres, très belle acidité derrière. TB+.

 

Vouvray demi-sec 2005 : encore jeune, mais un peu entre deux âges, pas fruité éclatant, pas encore très tertiaire, finale un peu chaleureuse. B+.

 

Clos Naudin Vouvray demi sec 2011 : robe paille, le nez a des similitudes avec le Bouzeron pour le côté brioche, noisette, de la poire et un peu plus d’agrumes ici. Bouche vive, qui fait presque sèche, plus en tension que le Bouzeron, longueur moyenne sur l’amertume du pamplemousse. Il manque quand même un peu de gourmandise à mon goût pour un demi-sec. TB-.

 

Vouvray sec 2020 : fruité, très poire, un peu mûr, bouche avec de la tension, qui finit sur l'amertume. A attendre un peu. TB.

Vouvray sec 2019 : plus caillou mouillé, plus tendu, minéral, finale très longue, amers nobles. TB+.

Vouvray demi sec 2016 : très caillou aussi, fruits frais, très long et minéral, peu de SR (18gr). TB++.

Vouvray moelleux 2018 : bel équilibre, fruits frais, manque un poil de tension pour etre un grand millésime. TB+.

 

 

Visite chez Philippe Foreau, Domaine du Clos Naudin à Vouvray

Le domaine possède environ 12 hectares, dont la plupart sont situées sur la partie qui correspond au Mont d’Huet, donnant des vins particulièrement minéraux. Les vinifications sont très courtes, les vins sont mis en bouteilles en avril ou mai, après environ 6 moins de vieillissement dans de vieux fûts de 300L dont seulement 5% sont renouvelées chaque année. Le domaine essaye d’éviter la fermentation malolactique sur tous les vins pour garder le maximum d’acidité. Le côté gras et lacté comme le boisé peuvent convenir au chardonnay mais pas au chenin pour Philippe Foreau. Pas de cuvées parcellaires, le domaine préfère assembler pour que toutes les bouteilles vendues soient au minimum très bonnes, plutôt qu’il y ait de l’excellent et du « moyen ».

clos naudin foreau

 

Début de la dégustation dans les bureaux en attendant le maître

Brut 2010 : (6mois de fût + environ 4ans en bouteille avant d’être commercialisé) très vif, citronné, le millésime a donné une bonne acidité, très frais, un peu simple par rapport au brut réserve, mais efficace. B+.

Brut réserve 2007 : (même méthode que le 2010, mais 7ans en bouteille, il n’y a pas eu de simple « brut » sur ce millésime) robe plus foncée, nez brioché, un peu beurré, sur la frangipane, bouche très vineuse, bonne acidité, bulle fine, finale longue et citronnée. TB.

Sec 2012 : (bouteille ouverte 3j avant, Millésime « moyen », léger manque de maturité, 2,9gr SR, rendements assez faibles) Nez fruité, poire, citron, beaucoup de fleurs blanches. Bouche un peu maigre, sèche, citronnée, minérale, pas une grosse acidité mais probablement à cause de l’ouverture 3jours avant. Légers amers en finale. Le vin me semble légèrement passé.

Sec 2013 : (18hL/ha au lieu d’environ 38 à cause de la grêle sur le domaine, là aussi millésime manquant d’un peu de maturité, bouteille tout juste ouverte) Le vin est encore un peu austère, nez sur le citron, un peu de frangipane, très belle tension en bouche, minéral, finale saline assez longue. A attendre un peu mais il accompagnera parfaitement les fruits de mer dans quelques années. TB-.

 

naudin

 

Passage à la cave avec M. Foreau pour une dégustation de quelques fûts et quelques bouteilles :

Sec 2014 Lot n°3 fût 1 : (En 2014 les rendements ont encore été faibles, mais cette fois-ci à cause des drosophiles. M. Foreau est très inquiet de voir ces insectes revenir régulièrement les prochaines années. Il n’y a que du sec et de la bulle en 2014, mais la qualité est au rendez-vous)  Le lot n°3 est déjà issu d’un pré-assemblage. Plus de maturité que 2012 et 2013, on est autour de 5gr ici, plus de matière, un vin déjà gourmand et accessible, fruité et floral, avec une bonne tension. TB.

Lot n°3 fût 2 : le même sur un autre fût, plus « direct », plus tendu, tout en gardant le fruit du précédent. Très prometteur. TB+.

Lot n°2 : un lot plus austère, plus minéral, avec un peu moins de maturité, qui offre un peu moins de plaisir en l’état. TB-.

Lot n°1 fût 1 : lot présentant le plus de maturité avec un peu plus de 5gr SR/L, ce premier fût est fruité, floral, se rapproche du Lot n°3 fût 1 avec un peu moins de minéralité. TB-.

Lot n°1 fût 2 : floral et fruité comme le précédent mais plus tendu, plus proche du second fût du Lot n°3. Excellent, le millésime 2014 s’annonce supérieur à 2012 et 2013. TB+.

 

Demi-sec 2005 (bouteille ouverte depuis 3j) : un vin un peu plus évolué, très légères notes fumées au nez, amande, "fèves de tonka" pour M. Foreau, bouche encore assez jeune, le vin manque un peu de tension, "il se comporte bien mieux juste après ouverture, les vins du domaine ne doivent jamais être carafés".

Demi-sec 2005 (bouteille tout juste ouverte) : pour me le prouver on ouvre une bouteille, le nez est assez proche mais la bouche très différente, avec un meilleur équilibre ici, beaucoup plus d'acidité et de tension, finale plus longue. Une grande année. TB+.

Moelleux 2010 (ouvert depuis 4j) : (60gr SR) la bouteille a mieux tenu que le demi-sec 2005, le nez est encore sur le fruit mûr, coing, agrumes, fruits exotiques, on sent le millésime 2010 par une acidité très élevée, beaucoup de fraîcheur. Une future belle bouteille. TB.

Demi-sec 2003 (ouvert depuis 3j) : (23gr SR) on change de registre, robe plus évoluée, le nez peut rappeler des SGN alsaciennes d'après le producteur, avec un côté légèrement truffé, des fruits secs, en bouche on sent le millésime chaud avec un léger manque d'acidité, on sent bien les sucres du coup pour un demi-sec, mais la longueur est là. A marier avec du sucré-salé ou des plats épicés pour M. Foreau qui tient beaucoup à l'accord mets/vins. TB-.

Moelleux 2009 : nez sur le coing et la pomme bien mûre, bouche épaisse, concentrée, très mûre et à la fois portée par une grosse acidité pour le millésime, grande longueur. TB+.

Goutte d'or 2011 : (240 gr SR ?) après 1947 et 1990 c'est 2011 qui a été choisi pour faire une Goutte d'or, mais en quantité bien inférieure à 1990, d'abord parce qu'il y avait la possibilité de le faire, ensuite parce qu'il n'y en avait pas eu depuis longtemps mais aussi parce que beaucoup de producteurs ont décrié le millésime et ont vendangé un peu tôt. Au Clos Naudin on a pris le risque d'attendre une semaine supplémentaire, et ça a payé. M. Foreau me dit que le seul millésime où il regrette de ne pas avoir fait une goutte d'or est 1989, mais la réserve 1989 est l'une des meilleures selon lui. Belle robe dorée, nez expressif, sur le fruit mûr, avec des fruits rouges, de la pomme, des fruits exotiques. La bouche est épaisse, sirupeuse, mais finalement légère pour du 240gr de résiduel, avec une bonne acidité, facile à boire. Très belle longueur. Bien sûr ça manque un peu de complexité par rapport à ce que ça donnera dans quelques années, mais c'est déjà excellent. TB+.

Un grand merci au domaine pour cet accueil !

 

 

Clos Naudin - Vouvray demi-sec 2017 : Couleur dorée, nez sur la pomme au four, le coing, la noisette. La bouche est très légèrement sucrée, facile d’accès, peut-être un peu simple, mais efficace. TB.

Clos Naudin - Vouvray moelleux 2009 : Couleur presque ambrée, nez sur la pâte de coing, l’abricot, le miel, un peu d’évolution noisette. Bouche qui reste assez digeste, pas trop sucrée, complexe, fraîche, qui manque un peu de longueur par rapport aux grandes bouteilles du domaine. TB.

 

Clos Naudin - Vouvray moelleux reserve 1989 : (bouchon en forme, ouf !) Couleur bien plus claire, le nez est très frais et aérien, miel, thé vert, zestes d'agrumes, fuits confits aussi bien sûr, assez subtil. La bouche est aérienne, pas trop sucrée, avec une belle acidité, encore de la jeunesse, une petite touche champignon-cèpe me gêne un peu pour être parfait et je suis peut-être resté bloqué dessus. Mais sinon un très beau liquoreux, qui se dévoile petit à petit. On me souffle dans l'oreillette encore mieux le lendemain. TB++.

 

19 février 2016

Huet (Vouvray) *****

Noël Pinguet, figure emblématique de la Loire et de la biodynamie, a élevé le domaine au firmament des grands blancs du monde. Bien que repris par la famille Hwang en 2003, le style n'a pas changé. Noël Pinguet a été remplacé avec brio par son bras droit Jean-Bernard Berthomé, lui-même parti à la retraite en 2019 et remplacé par Benjamin Joliveau. Ici les élevages sont très courts pour éviter les malo, les vins restent en vieux fûts ou en cuves pour éviter toute note boisé et rester fidèle au terroir. Les secs qui comportent généralement 4-5gr de SR sont gourmands, fruités, légèrement exotiques mais toujours équilibrés par une belle acidité. Les demi-secs, moelleux et moelleux reserve sont toujours digestes, exotiques, gourmands, faciles à boire jeunes, vieillissant avec brio. Seules les bulles pourraient gagner en tension et minéralité.

 

 

Passage au domaine pour goûter les 2014, millésime très réussi, malheureusement certaines cuvées sont déjà épuisées :

Haut-Lieu sec 2014 : beaucoup de fruits frais au nez, poire, agrumes, pêche. Belle matière en bouche pour le Haut-lieu, frais, avec une fine acidité, assez léger, finale sur une légère amertume. TB-.

Mont sec 2014 :  nez plus floral, plus citronné, moins de poire, plus de pamplemousse. Bouche plus vive, plus tendue comme toujours avec le Mont, à peu près autant de matière mais plus de longueur, finale sur le pamplemousse, mais moins d'amertume. TB.

Clos du Bourg demi-sec 2014 : beau nez sur les agrumes, un peu d'ananas et de miel, grosse concentration en bouche, avec de la puissance, de la tension et de la fraîcheur, on retrouve un peu de pamplemousse dans la finale, très longue. TB+.

Mont Moelleux 2003 : beau nez confit, d'abricot surtout, bouche pas trop sucrée, sur l'abricot, l'ananas, pointe de truffe, mais manque de tension, finale un peu chaude. B.

Bourg Moelleux 1e trie 2008 : très beau nez de miel, de coing, d'ananas bien mûr, bouche tendue, puissante, avec des épices, pointe de truffe mais légère pour 2008, très bonne longueur. TB+.

 

 

Visite au domaine Huet

huet facade

 

Le domaine a été créé en 1928 par Victor Huet et son fils Gaston, il était dirigé de 1976 à février 2012 par Noël Pinguet, gendre de Gaston, partisan de la biodynamie (voir la vidéo http://www.obiwine.com/Decouvrir-les-vins-de-Vouvray-avec-Noel-Pinguet-Domaine-HUET-Episode-17-25_v157.html), Le domaine a été repris en 2003 par le financier américain Anthony Hwang. Depuis le départ de Noël Pinguet, Sarah Hwang (fille d’Anthony Hwang) est la présidente du Domaine Huet.

 

Le domaine s'étend sur 35 hectares (sur les 2000 de Vouvray et ses 300 exploitants). Le domaine est réparti sur 3 propriétés :

Le haut-lieu (9 hectares) : sol profond, à dominante d'argile marron, produit des vins souples.

Le clos du bourg - en photo ci-dessous (6 hectares) : situé au-dessus de l'église de Vouvray, sol peu profond composé d'argile et de calcaire non actif. Produit des vins puissants, avec plus de matière que le Haut-Lieu.

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Le Mont (8 hectares) : sol d'argile verte et de silex, près de la Loire, produit un vin plus minéral et légèrement moins puissant que le Clos du Bourg.

Le reste du vignoble est réparti sur diverses parcelles situées à proximité des trois propriétés précédemment décrites.

 

Malgré une année difficile et une perte de récolte d'environ 50%, les 2012 sont excellents. Pour le moment la famille Hwang tient à ce que le domaine continue dans la même voie qu'à l'époque de Noël Pinguet. Le style des premiers vins goûtés est resté le même. 2013 a aussi vu une perte de 50% de la récolte, la vendange s'annonce tardive (10-12 octobre, contre mi-septembre les dernières années). Il est encore trop tôt pour parler de la qualité de ce millésime.

 

Lors de notre visite nous avons eu le droit à une "simple" dégustation, la visite des caves et des vignes se fait assez rarement, sur rendez-vous et par groupe. Nous avons toutefois aperçu la galerie des vins effervescents avant dégorgement, la salle des cuves Inox, et nous avons pu nous promener dans les vignes après la dégustation. Les vins à la dégustation étaient plus ou moins ceux à la vente sur le site Internet du domaine, mais les vieux millésimes n'étaient pas forcément ouverts (Le Mont sec 2001 ou Constance 2003), et il était possible d'acheter d'autres cuvées en magnum ou en demi-bouteilles (Haut-Lieu sec et demi-sec 2002, Le Mont 2009 moelleux pour les 1/2). Accueil chaleureux et compétent.

 

Les vins dégustés

Haut-Lieu sec 2012 : (4gr SR) assez ouvert, avec un très beau nez, très fruité (agrumes, pamplemousse), attaque assez vive, bouche très fraîche et fruitée. Léger manque de matière par rapport au suivant. TB.

Clos du Bourg sec 2012 : (4,5 gr SR) assez expressif aussi, nez proche du précédent, sur des agrumes assez mûres, poire, pêche blanche, quelques notes florales, c'est vif, minéral, avec une très belle acidité, beaucoup plus gras que le Haut-Lieu, belle matière, plus de longueur. Niveau proche du 2010. TB+.

Le Mont sec 2011 : (5,5 gr) le vin s'est aparemment refermé, beaucoup plus minéral que les 2 précédents, mais la finale laisse un peu d'amertume et un côté zeste de citron un peu gênant. B.

Le Mont demi-sec 2007 : (24gr) un peu fermé aussi, plus sur le citron que sur le pamplemousse (comme le Mont sec 2011), manque un peu d'acidité. B.

Clos du bourg moelleux 2007 : (46gr) les arômes changent assez nettement, on passe sur l'abricot et le miel désormais, avec un beau nez de liquoreux, belle matière et bonne acidité. Bien équilibré. Semble déjà prêt à boire TB.

Haut-Lieu moelleux 2009 : (53gr) un peu plus vif et minéral que le précédent, moins épais, mais je lui ai trouvé moins de longueur et moins de "liqueur". Peut-être à attendre encore un peu. TB-.

Clos du Bourg 1e Trie 2006 : (65gr) on retrouve le côté miel et abricot, mais c'est un peu léger, pas très épais ni très acide, manque un peu de longueur. Un millésime assez difficile on dirait. B.

Au final, quelques vins excellents, surtout le Clos du Bourg sec 2012 qui s'annonce grandiose dans quelques années, et des vins un peu en-dessous dans les années difficiles comme 2011 et 2006. Hâte de goûter quelques 2002.

 

 

Huet - Le Haut-Lieu Demi-sec 2002 1/2 bt

Couleur : or pâle, pas encore très évoluée.

Nez : très expressif, surtout sur le coing, un léger côté exotique (ananas, goyave), un peu de cire et de miel. Fait vraiment envie.

Bouche : le fruité du nez est au rendez-vous, encore du coing principalement, toujours légèrement exotique, très bonne acidité. Un vin en pleine forme. Bonne matière, sans être exceptionnelle non plus.

Finale : longueur moyenne, on voudrait que ça dure plus longtemps.

Note : 18/20. Très beau vin, très fruité, à son apogée, il lui manque un tout petit peu de matière et de longueur par rapport aux meilleurs Clos du bourg.

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Le Haut-Lieu sec 2002 1/2 bt : robe or claire, nez un peu plus évolué que le demi-sec, avec plus de noisette, toujours beaucoup de coing, un peu de fruits exotiques (ananas), bouche très fruitée avec une belle tension, toujours de la noisette, finale moyenne, un peu d'amertume. Toujours un délice, mais le demi-sec me semblait encore plus expressif et un peu plus acide peut-être. Note : 17,5/20.

 

Huet Vouvray Clos du bourg sec 2010

Couleur : or pâle

Nez : citronné et floral avec un côté thé vert, puis il devient de plus en plus fruité. Le verre vide laisse une odeur de mirabelle.

Bouche : attaque franche, sur l'acidité sans que ce soit gênant. Beaucoup de matière, beaucoup de puissance mais à aucun moment alcooleux. L'équilibre est parfait. On retrouve le côté citronné, des agrumes, de la poire.

Finale : immense, très fraîche, donne envie d'y retourner de suite. C'est à la fois un vin complexe et un vin de plaisir.

Note 19/20 La référence en chenin blanc sec.

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Huet, Vouvray Clos du Bourg Bourg Moelleux 1969 : superbe robe qui tire sur l'ambrée, nez de fruits secs, pralins, noix, un peu de fruits confits, très agréable. Bouche peu sucrée, qui fait encore jeune (à l'aveugle plusieurs d'entre nous mettaient ça dans les années 1990), sur les arômes du nez. Bonne longueur. Encore un joli vin, mais ça manque un peu de sucre à mon goût. (+- 17/20).

huet

 

Huet - Clos du Bourg moelleux 2007 : (46gr SR)  le nez fait assez peu sucré, sur l'abricot, l'ananas, le coing. Bouche sur la même aromatique, bonne acidité, assez frais. Manque un peu de longueur et de complexité peut-être par rapport à mon souvenir au domaine, mais après 13 vins les papilles sont fatiguées. TB.

 

Clos du Bourg moelleux 2009 : plein de fruits exotiques, ananas, abricot, superbe acidité derrière. TB+.

 

Huet - Le Mont moelleux 2009 (1/2 bt) : couleur or, le nez est assez discret, sur le coing, l'ananas, les fruits jaunes et le miel. C'est plus expressif en bouche, sur la même aromatique, avec une belle tension minérale, le vin est très digeste, la cinquantaine de grammes de résiduel passe toute seule. Ce n'est pas très concentré mais d'une fraîcheur remarquable. Bonne longueur, avec de l'acidité et des fruits frais. Très bon vin, encore un peu jeune peut-être. 17,5/20.

 

Huet - Clos du Bourg sec 2013 : robe claire, nez très fruité, poire, citron, pamplemousse, légèrement floral. Bouche citronnée, vive, un peu moins de matière et de puissance que 2010 et 2012, assez bonne longueur. En l'état un millésime peut-être un peu en-dessous des précédents. TB-.

 

Huet - Le Mont Moelleux 1973 : robe or, nez avec beaucoup de coing, de l’ananas beurré. Bouche sur le coing aussi, mais un côté champignon gênant. Quasiment plus de sucre en bouche. Manque de gourmandise. Ca me semble un peu trop tard pour le boire. Moyen.

 

Huet - Le Mont demi-sec 2002 : robe dorée, nez exotique sur le coing, l'ananas,attaque en bouche légèrement sucré et exotique puis la fin de bouche est plutôt sur les agrumes avec une belle tension et une légère amertume, manque à peine de longueur par rapport aux toutes meilleures bouteilles du domaines. TB-.

 

Huet - Clos du bourg sec 1998 : couleur or, nez sur le miel, le coing, une pointe de cire, de cédrat, de fruits secs. Bouche encore fruitée, vive, fraîche, pas un gros volume, surtout portée par les amers, citron vert, zeste de pamplemousse, un petit côté miel et coing. Longueur moyenne, finale sur les zestes d'agrumes qui fait saliver. Un peu difficile à boire seul, très bien sur des plats à base de citron et gingembre. TB-.

 

Domaine Huet, Vouvray "Haut-Lieu" demi-sec 2003 (100% chenin) : Apport mystère de Fred, robe dorée, nez sur le coing, l'ananas, un peu de miel, très gourmand. Bouche avec un peu de sucre, mais très digeste, avec des fruits exotiques, pas trop chaud pour un 2003, bien équilibré. Voilà qui rattrape largement la déception sur le Chinon. TB.

 

Domaine Huet, Vouvray "Clos du bourg" Moelleux 1e Trie 2005(100% chenin) : Le hasard a fait qu'un Huet était déjà prévu dans la dégustation. Robe encore plus dorée, nez là aussi sur l'ananas, le coing, plus confit, plus de miel, une pointe de caillou. Bouche plus concentrée, mais là aussi un équilibre parfait grâce à une belle acidité, très digeste, un peu plus de longueur. TB+.

 

Clos du Bourg demi-sec 2014 : (bu en 2020) fruit très mûr, ananas, voire papaye, bouche assez opulente, ça garde juste ce qu'il faut de fraîcheur dans le fond, mais on sent plus l'opulence du Clos du Bourg que le millésime frais. Moins impressionant qu'en jeunesse. TB.

 

Huet moelleux 1989 : (haut lieu) manque un peu de pep's, sur le déclin. B.

 

Huet - Vouvray Le mont moelleux première trie 2009 : Couleur or profond, nez ananas, fruits exotiques, miel, bouche qui fait plus moelleux que liquoreux, très tendue, très digeste, grosse acidité pour 2009, long. TB++.

 

Clos du Bourg sec 2005 : beaucoup de fruit, bonne acidité, d'but de notes de fruits à coque, manque un peu de longueur, à point. TB+.

 

 

Biodyvin 2019

Vouvray Brut 2014 : bulle fine, fruité, à peine trop riche pour moi. B.

Le Mont sec 2017 : toujours le style droit et tendu du Mont, mais certains millésimes m’ont semblé plus longs et encore plus tendus. TB.

Clos du Bourg demi-sec 2017 : comme le précédent, excellent, dans son style plus opulent, toujours un grand vin sans réel défaut, mais pas dans son meilleur millésime. TB.

Haut Lieu Moelleux 2005 : superbe nez d’ananas rôti et de miel, bouche fraîche et tendue. Superbe. TB++.

 

Liquoreux du monde 2019

Vouvray Clos du Bourg Moelleux 1e trie 2002 : (passerillage) Semble peu sucré dans la série, notes d’ananas, abricot, orange amer, très frais et digeste, belle longueur. TB+.

Constance 2015 : (botrytis, 142gr) Aromatique encore toute jeune, fruits frais, poire, c’est surtout en bouche qu’il impressionne, les 140gr passent tout seuls, grosse acidité dans le fond, tendu, frais, belle longueur, donne envie d’y retourner de suite. Très différent des Moelleux 1e trie du domaine, plus proche des liquoreux du Clos Naudin. Déjà sublime et bientôt Exceptionnel.

 

 

Huet - Vouvray clos du bourg sec 2010 : couleur dorée, nez très fruitée, exotique, d’ananas, de coing, de miel. Bouche légèrement sucrée (5gr environ), très gourmande, fruitée, bonne acidité dans le fond, encore jeune. Un vin excellent, mais qui tranche totalement avec les Saumur. TB++.

Huet - Vouvray Le Mont demi-sec 2018 : (remplace un 2015 bouchonné) Couleur dorée, nez sur l’ananas, fruits exotiques, miel. Bouche très facile, gourmande, peu sucrée, manque un tout petit peu d’acidité pour étirer le vin sur ce millésime solaire. TB.

 

Huet - Vouvray clos du bourg sec 2012 : couleur dorée, nez très mangue, coing, exotique, miellé, probablement 3-4gr de SR. Bouche très gourmande, fruitée, exotique, juste ce qu’il faut d’acidité pour pas être lourd, délicieux. Manque juste un peu de longueur par rapport aux toutes meilleures bouteilles du domaine. TB++.

 Huet - Haut lieu moelleux 2020 : simple, fruité, digeste car peu de sucres mais pas une grosse allonge minérale sur ce millésime. B+.

 Huet - Vouvray sec le haut lieu 2012 : couleur or, nez très typique du domaine, agrumes, puis de plus en plus de fruits exotiques, ananas surtout. Bouche qui combine fruits exotiques, gourmandise, 4-5gr de SR probablement, encore jeune, avec une acidité très haute de l’attaque jusqu’à la finale, porte le vin très loin, très frais, salivant. TB++.

 Huet - Vouvray Le mont demi-sec 1999 : couleur bien dorée, nez très safran, épices, miel, coing, ananas... Comme toujours avec Huet la bouche combine gourmandise avec fruits exotiques, miel, un peu de sucre et grosse tension, finale sur les amers, orange confite. Exceptionnel !

 Huet - Vouvray Constance 2003 : Robe proche du précédent, le style aussi, encore tout jeune, combine pâte de coing et fruits très frais, même encore plus ici, avec de l'ananas frais, bouche encore plus aérienne, avec une finale très mandarine, un peu zestée, très longue, et très fraîche, incroyable pour 2003. Exceptionnel.

 

13 janvier 2016

Thibaud Boudignon (Savennières) *****

Ancien judoka, Thibaud Boudignon a créé son domaine en 2008, travaillant parallèlement au Château Soucherie jusqu'en 2018. Il possède aujourd'hui environ 7 hectares de vignes, qu'il bichonne dans une philosophie proche du bio (non certifié). Thibaud est l'un des vignerons les plus perfectionnistes du monde : les vignes de Savennières ont été plantées par ses soins suite à des sélections massales, il s'est construit un chai en géothermie, le parc à fût a été révisé avec notamment des 600L Stockinger et des essais en "Wine Globe"... Les vins ne font jamais la malo ici pour préserver le maximum de fraîcheur. Les blancs sont incroyablement tendus, énergiques, digestes, bien que ramassés plus tard que chez les voisins, et même sur des millésimes solaires comme 2018. Et dire que ce domaine entre à peine dans sa phase de maturité... A ce rythme, nul doute que les meilleurs chenins de Loire seront ici dans la prochaine décennie.

 

Reportage ici : https://www.lechenindesvignes.fr/2019/05/22/le-domaine-thibaud-boudignon-a-la-possonniere/

 

Thibaud Boudignon, Anjou blanc 2011 : couleur or pâle, assez sombre pour un chenin si jeune. Nez sur le coing, l'ananas, le citron, notes florales. C'est très beau mais la bouche est encore au-dessus, tendue, très belle acidité, un côté ananas beurré (beaucoup sont sur un chardonnay de la Côte de Beaune), du citron, du pamplemousse, du coing, très belle matière. Finale très longue, tendue et gourmande à la fois. Excellent vin, la bouteille de la soirée pour moi. Un vigneron que je compte bien suivre. A noter qu'à l'ouverture le vin était plus droit et plus tendu, il a gagné en rondeur et en gras avec le temps et en se réchauffant. TB+. (+- 18-18,5/20).

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Anjou blanc 2014 : robe bien dorée, nez sur le miel, floral, notes d'évolution type noisette. Bouche à la fois tendue et épaisse, miellée, longue, sur le citron confit, legers amers. TB+.

 

Thibaud Boudignon - Savennières Les Fougerais 2013 : couleur or pâle, nez moyennement expressif mais élégant, un peu de poire, de pomme mûre, du citron, du pamplemousse et en se réchauffant un léger côté brioché, l'élevage est discret. La bouche est vive, portée par une tension remarquable, un peu plus marquée agrumes que le nez, très belle matière. Il rappelle un peu les Nourissons de Bernaudeau. Finale très longue, sur le citron, le pamplemousse. Très beau vin, pourtant encore bien jeune, moins "bourguignon" que l'Anjou blanc 2011 et moins expressif mais un peu plus élégant et tendu. Note : 18/20.

boudignon fougerais 2013

 

 

Visite chez Thibaud Boudignon

Dégustation de la gamme, d’abord les fûts de 2019, l’Anjou blanc d’abord sur un fût manquant un peu de peps, puis sur un fût énorme de tension et d’énergie puis assemblage de fûts où on combine fruit, tension et gras. Très prometteur. A Françoise, toujours très tendu et énergique. Frémine, peut-être un peu plus lourd, très marqué banane. Vigne cendrée et Clos de la Hutte assez proches en l’état, plein de fruits, tendu et épais à la fois. Sublimes.

Les 2018 sont du même niveau, esprit proche, Anjou facile, Anjou A Françoise le plus tendu et minéral d’une énergie incroyable par rapport aux nombreux chenins 2018 goûtés la veille qui ne lui arrivent pas à la cheville. On monte d’un cran avec Cendrée et Hutte plus gras, tout en restant élégants. Frémine un peu banane.

On conclut sur Anjou blanc 2012 et A françoise 2011, encore jeune et plein de vie, montrent que les vins peuvent vieillir. On sent cependant que depuis 2-3ans avec le nouveau chai, les nouvelles parcelles, les vins ont franchi un cap, passant d’excellent à exceptionnel, probablement ce qu’il se fait de mieux en chenin à l’heure actuelle. 

chez boudignon

 

Vigne cendrée 2018 : bien sûr encore tout jeune, sur les agrumes, tout en fraîcheur et en élégance, pas très épais, mais parfaitement équilibré, pas encore une grosse complexité, mais ça viendra avec le temps. TB+.

 

Clos de la Hutte 2018 : encore un peu fermé, belle texture à l'attaque, à la fois confortable et aérienne, la finale se fait de plus en plus minérale, gros potentiel, à attendre. TB+.

clos de la hutte 2020 prélevée sur fût : (elevage prolongé) encore massif et opulent en l'état, pas encore en place

 

Anjou blanc 2019 : nez poire, fruits blancs assez mûrs, encore simple. Très belle bouche par contre où on retrouve la patte du domaine tout en tension et en énergie, finale longue, salivante, amers nobles. TB.

 

A françoise 2018 : tout en tension, étonnant pour 2018, amers nobles, très long, salivant. TB++. Plus tard autre bouteille, toujours une très belle bouche bien tendue, mais un nez un peu retrait, aromatique encore simple. TB+.

 

T. Boudignon - Savennières Frémine 2019 : Couleur très claire, nez qui met du temps à s’ouvrir, un peu réduit/lies au départ, de mieux en mieux avec l’oxygénation, sur le pamplemousse, les fruits jaunes, des notes florales. Bouche assez pure, minérale, fruitée, qu’il faut quand même aller chercher, avec une bonne acidité et une amertume élevée qui tend le vin. Difficile à cerner en l’état ceci-dit. Le vin qui a le plus divisé : le meilleur de la soirée pour certains le moins bon pour d’autres. TB+.

Boudignon - Savennières Clos de la Hutte 2019 : Couleur très claire, nez qui met du temps à s’ouvrir, de mieux en mieux avec l’oxygénation, sur le pamplemousse, les fruits jaunes, des notes florales. Bouche assez pure, minérale, fruitée, qu’il faut quand même aller chercher, avec une bonne acidité et une amertume élevée qui tend le vin. Difficile à cerner en l’état ceci-dit. Le vin qui a le plus divisé : le meilleur de la soirée pour certains le moins bon pour d’autres. TB+.

Frémine 2019 : le nez est un peu végétal, presque typé sauvignon, mieux en bouche, belle texture, manque un poil d'énergie sur ce millésime. TB.

 

Frémine 2021 : très clair, fruité, léger (12,5%), aérien, un côté "eau de roche" tout en pureté, il a les qualités de ses défauts, ultra digeste frais étégant et facile à boie, bien sûr ça manque d'un peu de volume et peut-être aussi d'un peu de folie. A voir comment il va évoluer maintenant. TB.

 

1 janvier 2016

Château de Suronde (Rochefort-sur-Loire) ****

Château de Suronde - Quarts-de-Chaume Trie Victor & Joseph 1996 : couleur ambrée, nez expressif dès l'ouverture, beaucoup de pâte de coing, ananas, pruneau, dans le fond un peu de caramel, d'orange, d'épices (cannelle ?), fruits secs. Bouche très épaisse, concentrée, probablement dans les 300-400g de sucres résiduels, superbe acidité pour équilibrer le tout, le vin n'est jamais écoeurant, l'aromatique est proche de celle du nez. Finale inteminable, d'une grande fraîcheur, un peu plus marquée fruits secs (abricot), toujours beaucoup de pâte de coing. Très grand vin. Note : 19,5/20.

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Suronde - Quarts de Chaume 2002

Couleur : or foncé.

Nez : très expressif, sur les abricots secs, les fruits confits, le miel, le coing. On sent déjà beaucoup de fraîcheur, très subtil.

Bouche : toute en finesse, on retrouve les arômes du nez, un tout petit peu de noix en fin de bouche aussi. Beaucoup d'acidité, très frais. Si on doit vraiment trouver un défaut ce serait peut-être un léger manque de concentration, mais on y perdrait peut-être en finesse. A noter que le vin s'est amélioré après quelques heures d'ouverture.

Finale : bonne longueur, fraîcheur, acidité. La bouteille ne fait pas long feu.

Note : 17,5/20. Très beau liquoreux, sur une année soi-disant moins bonne que 95, 96, 97 mais avec beaucoup de finesse et de fraîcheur.

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Château de Suronde – Quarts de Chaume 1997 : couleur or, nez sur les fruits jaunes bien mûrs, quelques épices, caramel. Bouche assez puissante, très concentrée, longue. Manque un poil d’acidité et de fraîcheur par rapport au 2002, mais plus de concentration et de complexité ici. TB. (+- 18/20).

 

Château de Suronde - Quarts de Chaume 1999 : nez safrané, abricot, peut faire penser à du sémillon, mais bouche nerveuse, très fraîche, encore jeune qui ramène vite sur du chenin. Encore un très beau Suronde. TB+.

 

25 décembre 2015

Gérard Boulay (Chavignol) ****

Gérard Boulay - Sancerre Clos de Beaujeu 2010 : (100% sauvignon, élevage en fûts de plusieurs vins, sol argilo-calcaire comme la parcelle des Monts Damnés mais orientation est, sud-est et non pas sud) Couleur paille, nez expressif, minéral, sur les agrumes, fruits exotiques dans le fond, puis en se réchauffant un côté brioché. Bonne matière en bouche, on retrouve le citron, le pamplemousse, un peu plus de fruits exotiques qu'au nez. Avec l'ouverture le vin devient plus gras, avec des arômes de brioche, miel, noisette. L'acidité est correcte mais ce n'est pas un Sancerre particulièrement tendu. Finale sur les agrumes, les fruits secs, longueur moyenne. Note : 16,5/20.

boulay beaujeu 2010

 

Plus d'infos sur le domaine et ses terroirs ici : http://www.sommelier-vins.com/article-gerard-boulay-sancerre-108974980.html

 

Gérard Boulay, Sancerre rouge 2013 (100% pinot noir) : Couleur rubis, le nez pinote sur de beaux petits fruits rouges. Bouche élégante, fine, très fruitée, peu tannique, fraîche, avec une belle finale légèrement épicée. Beau début. TB.

 

Monts damnés 2014 : assez variétal, beaucoup de buis et de notes végétales. B.

 

 G. Boulay, Sancerre Monts Damnés 2013 : nez un peu brioché, lies, pas du tout variétal, légère évolution, bouche très fraîche, tendue, minérale, pas variétale, longue, salivante, encore jeune pour 2013. TB+.

 

22 décembre 2015

Wine blog Trophy 2016

"Depuis 2007, le Salon des Vins de Loire anime le Wine Blog Trophy, LE rendez-vous incontournable de la communauté virtuelle, qui récompense les meilleurs blogs dédiés aux  vins. Pour la 2ème année consécutive, le concours aura une portée internationale et sera ainsi ouvert aux blogueurs anglophones et francophones... Les participants blogueurs reçoivent 2 bouteilles mystères, complètement anonymes pour lesquelles ils doivent deviner l'appellation de Loire et le millésime de chaque cuvée. Cette année, ils devront également noter leurs commentaires de dégustation pour chaque cuvée."

wine blog trophy 2016

 

Vin n°1 : couleur or pâle, nez très expressif, très marqué par le bourgeon de cassis, le pamplemousse et les agrumes, un nez de sauvignon très variétal. La bouche est vive, tendue, avec beaucoup de matière, sur le cassis, le pamplemousse, une amertume assez élevée. Assez bonne longueur, finale sur le pamplemousse. Un vin avec une belle matière, mais encore un peu trop variétal. A priori un Sauvignon (Sancerre, Menetou, Pouilly, Reuilly, Quincy, Touraine ?). La concentration me fait partir sur une bonne année, une bonne appellation et un vin encore un peu trop jeune. Un Sancerre 2012 ?

 

Vin n°2 : couleur rubis, contours un peu violets, nez expressif, très fruits rouges, un peu de mûre et des notes florales, il fait très gamay. Bouche juteuse, très fruitée, peu tannique, pas une grosse concentration mais une belle fraîcheur, sur les arômes du nez. Très facile à boire. Il me semble assez peu soufré contrairement au premier (biodynamie ?). Finale de longueur moyenne, avec un peu de poivre. Très bon canon. Pour moi c'est un gamay (Côte roannaise, Forez, Auvergne, St Pourçain, Touraine ?) sur une année assez fraîche et récente. Il me fait un peu penser aux blondins de Sérol par son fruité et sa finale très légèrement poivrée. Côte roannaise 2013 ?

 

Résultats :

Vin n°1 : Coteaux du Giennois 2014, Vignobles Berthier, "terre de silex" (100% sauvignon).

Vin n°2 : Côte Roannaise 2014, Domaine Sérol, "Eclat de granit" (100% gamay saint romain).

 

9 octobre 2015

Vincent Gaudry (Sury-en-Vaux) ***

Vincent Gaudry – Sancerre L'Esprit de Rudolf 2006 : (ouvert 10h à l’avance sans carafage, mais 24h lui aurait sûrement mieux convenu) robe or pâle, peu évoluée, nez un peu réduit à l’ouverture, sur le silex, puis après 10h plus aucune trace de réduction, pierre-à-fusil et de plus en plus de fruits en se réchauffant, citron vert, pamplemousse, un peu de pomme, cire. Bouche puissante, grosse matière, encore jeune, minérale, sur la pierre-à-fusil, les agrumes, une pointe d’alcool en fin de bouche peut-être. Finale très longue. Un bon Sancerre, qui peut encore être attendu sans problèmes. Note : 17/20.

esprit de rudolf 2006

 

 

Visite au domaine Vincent Gaudry

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Le Tournebride Sancerre blanc 2014 : (assemblage de 3 parcelles, sols argilo-calcaires, caillottes et silex, cuve inox et cuve bois) couleur paille, nez expressif, très fruité, beaucoup de pomme, petite pointe de cassis et de pierre à fusil. Bouche tendue, fruitée, plus citronnée que le nez, toujours de la pomme granny, légers amers. Bonne matière. Finale longue. Superbe entrée de gamme. TB.

Mélodie de VV 2014 : (parcelle argilo-calcaire, 50% cuve 50% fût) robe très claire, nez plus minéral, plus discret, un peu vanillé. Bouche très grasse, beaucoup de matière, sur la vanille, le citron, l’élevage doit être digéré. Finale longue. Bon potentiel mais à attendre. B.

Constellation du scorpion 2013 : (nouveau nom de la cuvée Esprit de Rudolf (Steiner bien sûr), parcelle de silex) Nez moyennement expressif mais assez fin, sur la pomme, le citron, les agrumes, le pamplemousse, la pierre à fusil, bouche tendue, minérale, citronnée, moins grasse que le précédent, élevage parfaitement intégré. Finale impressionnante, très longue et salivante. Très beau vin. TB+.

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A mi-chemin ? 2014 sur fût : (Vincent Gaudry n’a pas encore décidé si ce seul fût deviendra la cuvée A mi-chemin ou s’il ne fera pas cette cuvée sur 2014) un peu plus foncé et trouble, nez légèrement vanillé, beaucoup de citron, un peu confit, de la pomme, bouche très tendue avec un beau fruité. Là aussi une super longueur. Ca s’annonce très bien. TB.

Les Garennes Sancerre rouge 2014 sur fût : (vignes de plus de 50ans, parcelle de caillottes, vendanges entières) assez sombre pour un pinot, nez très marqué par l’élevage à ce stade, cerise griotte, un peu kirsché. Très bonne matière en bouche, tannins très lisses, bonne longueur. A revoir quand il aura digéré le bois. B.

Vercingétorix 2014 rouge en bouteille : (sera commercialisé dans 2 mois environ, vendanges entières, cuve bois) assez sombre aussi, pas le bois du précédent bien sûr, nez sur les fruits rouges, la griotte, assez bonne matière en bouche avec un peu de gras, des tannins présents mais de bonne qualité. Longueur moyenne. Il commence à bien se goûter mais Vincent nous dit qu’il sera encore mieux dans 2 mois. B+.

 

 

Bonus :

Serge Laloue ** - Sancerre blanc 2013 : (bu au très bon restaurant Le Chat à Villechaud) Sancerre très classique, sur le pamplemousse, un peu de cassis, attaque très vive, beaucoup d’agrumes. Longueur moyenne. Plutôt bien fait, sans surprises. B.

 

4 octobre 2015

Vigneau-Chevreau (Chançay) **

Domaine Vigneau-Chevreau - Vouvray cuvée silex 2013 : robe translucide, nez moyennement expressif, sur la pierre-à-fusil, le pamplemousse, les fleurs blanches. Bouche vive, tendue, un peu de gras, minérale, sur le pamplemousse et le citron, moins fruitée et moins mûre que le Vouvray de Perrault-Jadaud bu juste avant, un peu typée Sancerre. Longueur moyenne, finale sur le pamplemousse, un peu amère. Plutôt bien fait, mais il souffre de la comparaison. Note : 14,5/20.

vigneau chevreau silex

 

30 septembre 2015

Perrault-Jadaud (Chançay) ***

Domaine Perrault-Jadaud - Vouvray Les Grives soules 2013 : couleur or pâle, nez expressif sur la pomme bien mûre, un peu de poire et de frangipane, bouche vive, tendue, avec une belle matière, un peu moins de pomme et de frangipane et plus de citron et de pamplemousse. Finale d'assez bonne longueur, avec une légère amertume. Bon vin, pas très loin du niveau des Vouvray d'Huet et de Foreau sur ce millésime. Note : 15,5/20.

perrault jadaud

 

Perrault Jadaud - Vouvray "Haut les coeurs" : (2012, 100% chenin, pétillant naturel) robe dorée qui fait un peu évoluée, beau nez plein de fruits mûrs (poire, coing, fruits jaunes), très légères notes oxydatives de noisette, brioche. Bouche vive et tendue, minérale, avec des bulles très fines, toujours plein de fruits mûrs, quelques grammes de résiduels ?, une pointe oxydative qui me rappelle le style de certains champagnes (Chartogne-Taillet...), bonne longueur avec une légère amertume. Superbe vin, encore meilleur que le Foreau brut 2010 selon moi mais dans un style plus gourmand, et qui pour 11€ éclate bien des champagnes. Note : 17/20.

 

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