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Whisky Wine N' Beer
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27 mars 2021

Etienne Calsac (Avize) ***

Etienne Calsac - Coteaux champenois blanc 2019 : (terroir de Montgenost en Côte de Sézanne. 50% chardonnay, 25% pinot blanc, 20% petit meslier, 5% arbanne) Couleur dorée, reflets verts. Nez sur le beurre frais, élevage "bourguignon" légèrement vanillé et soufré, fruits jaunes assez mûrs et citron confit. Bouche grasse à l'attaque, très marquée par le beurre frais, beaucoup de citron confit aussi, fruits jaunes, semble un peu solaire type Mâconnais, mais la finale se retend grâce à une bonne acidité et une légère amertume, moins beurrée, clairement sur le citron avec quelques notes florales, jolie longueur, finale salivante. Un vin plutôt bien né, à attendre encore un peu pour que l'élevage se fonde, même s'il n'est pas rédhibitoire en l'état, prometteur. TB.

 

Les rocheforts (dég 2022) : belle finesse de bulle, fruité pomme, petite touche élevage sous bois qui a déjà pâtiné l'ensemble. Encore un peu jeune après dégorgement, à regoûter dans 1 an déjà, prometteur. TB.

 

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20 mars 2021

Grands Jours de Bourgogne en cave 2021

Les millésimes : si tous les vignerons ne sont pas forcément du même avis, et qu’il faudrait affiner par secteur, la tendance générale est que 2018, 2019, 2020 sont trois millésimes très solaires, avec des rendements faibles sur 2019 et 2020.Les 2019 nous ont paru encore plus confiturés et concentrés que les 2018, il va vraiment falloir aller chez les meilleurs producteurs, ceux qui ont su préserver de la fraîcheur. La tendance pour 2020, même s’il faudra attendre la fin des malo, est bien plus positive (pour les rouges comme pour les blancs) avec des vins certes solaires, colorés et élevés en alcool mais avec de meilleures acidités et de meilleurs équilibres (surtout qu’il y a souvent peu d’acides maliques et plus d’acides tartriques).

La situation Covid : d’après les quelques infos que nous avons recueillies, plus que jamais la Bourgogne avance à deux vitesses. Les 1ou2% des domaines phares n’ont aucun problème et vendent toujours aussi bien leurs vins. Par contre pour les autres ça peut être très compliqué, bien sûr beaucoup moins en Côte de Nuits et si l’on a des grands crus que dans la Mâconnais ou la Côte chalonnaise. De nombreux domaines, plus qualitatifs que jamais, ont du stock à vendre…

 

 

Mongeard-Mugneret

Vosne-Romanée rouge 2019 : (embouteillé il y a qqs semaines) Elevage vanille caramel, fruit sucré, peu d’acidité. Moyen.

Vosne-Romanée 1er Cru En Orveaux rouge 2019 : plus coloré, plus épicé, un peu plus de fraîcheur (parcelle dans une combe). Finale marquée caramel. B.

Echezeaux Grand Cru rouge 2019 : (prélevé sur fûts, une partie de grappe entière, comme les suivants) là aussi marqué par le caramel, très confit, sucré. Enfin un peu d’acidité sur la finale. Les tannins sont complètement lissés par le bois comme sur toutes les cuvées. B.

Clos de Vougeot Grand Cru rouge 2019 : bien plus sombre, sur les fruits noirs et le café, vite lourd. B-.

Grands Échezeaux Grand Cru rouge 2019 :  plus fermé mais élevage mieux intégré, grosse matière, là aussi un peu trop confit et manquant d’énergie. B.

Vosne En Orveaux 2017 : robe tout de suite plus claire, nez un peu évolué, kirsché, grillé, bouche plus tendue et saline, avec des notes d’anchois et de pain grillé, plus d’acidité et de fraîcheur. B+.

Grands Echezeaux 2017 : couleur claire, nez plus floral, pivoine, fruits rouges, tannins fins, une bonne longueur avec une finale minérale et fraîche. On termine sur une bonne note. TB.

Des 2019 assez faibles, qui sont tombés dans l'écueil du millésime avec un côté très confit. C'était mieux sur les 2017. Les vins manquent globalement de pureté et surtout de profondeur. Les élevages nous ont paru souvent trop poussés. Accueil au top par contre.

mongeard

 

 

Anne Gros

Les Vins sont 100% égrappés, tout a été embouteillé en décembre. Les vins sont clairs en couleur, ils restent frais pour des 2019, tous sur des fruits rouges très purs et très gourmands, déjà délicieux à boire en l’état. Les 2018 sont soi-disant plus marqués fruits rouges encore, moins concentrés, encore plus faciles à boire en ce moment. Les 2020 devraient par contre être plus concentrés encore que les 2019 et encore plus mûrs, plus fruits noirs.

Crémant de Bourgogne : (pinot majoritaire) assez rond, très floral, violette, vite écœurant.

Bourgogne Hautes Côtes de Nuits blanc cuvée marine 2019 : (fût 500L) Très gras, rond, un peu anisé. B-.

Bourgogne blanc 2019 : (dans la plaine, vignes entre NsG et Flagey, sols + argileux que le précédent) Semble plus vif, plus tendu que le précédent, les jeunes vignes donnent du peps, reste assez frais. B+.

Hautes Côtes de Nuits rouge 2019 : petits fruits rouges, épices, simple, léger, facile, mais assez court. B+.

Bourgogne rouge 2019 : (vignes en NsG et Flagey aussi) plus concentré, plus puissant, sur la cerise rouge croquante, beau volume et belle longueur, les vignes sont plus vieilles que dans le Hautes Côtes, du niveau d’un beau village. TB+.

Chambolle-Musigny Combe d’orveau 2019 : très frais, très élégant, sur la rose, les petits fruits rouges, manque un peu de volume peut-être, très aérien. TB+.

Vosne-Romanée Les Barreaux 2019 : plus mûr, beaucoup plus concentré, mais on garde de la fraîcheur, de beaux fruits rouges gourmands, framboise à peine confiturée, finale longue et fraîche. Du niveau d’un beau 1er cru. TB++.

Echezeaux Grand Cru Les Loachausses rouge 2019 : on sent une pointe d’élevage contrairement au précédent, l’attaque semble plus ronde, beau volume, tannins fondus, la finale épicée et acidulée est plus tendue et prometteuse. TB+.

Clos de Vougeot Grand Cru rouge 2019 : (vignes de 80ans) Couleur assez claire comme tous les vins du domaine, on sent un fruit un peu plus confituré, plus de matière, un peu plus de tannins que dans les autres cuvées, pour la garde. TB+.

Richebourg Grand Cru rouge 2019 : un peu plus fermé, à aller chercher, mais il combine les qualités des autres, finesse des tannins, fruité très pur et très frais, notes florales, déjà buvable et gourmand, avec une bonne longueur. TB++.

Cinso 2019 : difficile de passer derrière les bourgognes... Cinsault très fruité, facile, léger, fruits rouges sucrés et épices, peut-être un poil trop de sucrosité. B.

L’O de la Vie 2019 : (syrah) lardé, assez frais et relativement léger. B+.

Ciaude 2019 : (syrah, carignan, grenache) encore un peu d’élevage, attaque ronde, mais finale assez longue et saline, prometteur pour l’avenir. TB-.

Combettes 2019 : (marselan) toujours un peu de mal personnellement avec ce cépage rustique et épicé…

Grenache 2019 : clair en couleur, facile, fruité, assez léger. B.

 

 

Heresztyn-Mazzini

Bourgogne rouge 2017 : (parcelle champ franc, bas de Gevrey. Egrappé ici) clair en couleur, beau fruité, encore quelques tannins sur la finale, mais belle concentration et de la longueur pour le niveau d’appellation. B+.

Gevrey-Chambertin Les Jouises Vieilles Vignes rouge 2017 : (Jouises et fourneaux. 50% grappe entière, 25% fûts neufs) Coloré, tannins encore un peu serrés, petit élevage toasté, rafle bien maîtrisée, finale assez longue et saline. TB-.

Gevrey-Chambertin 1er Cru La Perrière rouge 2017 : couleur un peu évoluée, ferreux, animal, un peu dur, à l’ancienne. Moins mon style. B.

Gevrey-Chambertin 1er Cru Les Goulots rouge 2017 : beau volume, les tannins restent assez fins par rapport aux autres cuvées du domaine, il combine fruits noirs et fraîcheur de la rafle. TB.

Morey-Saint-Denis 1er Cru Les Millandes rouge 2017 : (60% grappe entière) noir, concentré, café, kirsch, déjà un peu évolué, plus solaire (raisins millerandés) que les gevreys. B-.

Bourgogne rouge 2018 : beaucoup de matière, plus concentré que le 2017, encore un peu dur, à attendre. B.

Gevrey VV 2018 : (50% grappe entière, dans l’ensemble plus de rafles que dans les 2017 pour aller chercher de la fraîcheur, mais moins d’extraction) marqué rafle, végétal, un peu grillé aussi. B-.

Gevrey 1er cru Goulots 2018 : plus serré que le 2017, mais là aussi il semble plus frais, ce climat est plus à mon goût. TB.

Gevrey 1er cru Champonnets 2018 : (100% grappe entière) très noir et concentré, belle acidité, mais tannins fermes, à attendre impérativement et longtemps. B+.

Morey-Saint-Denis 1er Cru Les Millandes rouge 2018 : (100% grappe entière) très noir, toast, anchois, solaire, dur, à attendre. B-.

Des vins avec des qualités (concentration, bonnes acidités sur 2018), un gros travail à la vigne en biodynamie depuis la reprise du domaine par Florence et son mari en 2012 qui commence à se faire sentir, mais qui doivent encore progresser à mon sens au niveau finesse surtout.

(FDGV 2015 : Heresztyn-Mazzini Gevrey 1er cru Les goulots 2014 : très épicé, puissant, un peu chaud. B.)

herezstyn

 

 

Pierre Damoy

Bourgogne blanc Les Raveries 2017 : (vignes sur Fixin, chardonnay, pas de malo) nerveux, tendu, citronné, floral, levure, un petit côté brioche, me rappelle les Bouzeron de De Villaine. B+.

Bourgogne rouge 2017 : belle couleur rouge rubis, brillante, fruits rouges très purs à peine confiturés, belle acidité, tannins encore un peu serrés mais belle longueur pour le niveau d’appellation. Je trouve un petit côté nebbiolo dans certains de ses vins. TB-.

Fixin Les Mogottes rouge 2017 : on retrouve cette couleur et cette « brillance aromatique » (le vigneron tient à ce terme), c’est épuré, un peu confituré mais sans tomber dans la lourdeur, finale tendue et un rien serrée. TB.

Gevrey-Chambertin Clos Tamisot 2017 : (30% grappe entière) comme le précédent, mais un peu plus épicé et plus de profondeur. TB+.

Chapelle-Chambertin Grand Cru rouge 2017 : on garde la même profondeur, la même pureté, mais la matière est plus épaisse, plus arrondie à l’attaque, avec des tannins fins, un petit côté fraise sucrée et le vin se retend sur la finale. Magnifique. TB++.

Chambertin-Clos de Bèze Grand Cru rouge 2017 : là aussi c’est mûr, sur la fraise confiturée, mais peu extrait, avec une superbe profondeur minérale, aussi large que long, un peu plus fermé en l’état que le précédent peut-être, mais encore plus long. TB++.

Gevrey Clos Tamisot 2015 : proche du 2017, encore jeune, plein de fruit, mûr, mais parfaitement équilibré. TB+.

Chambertin Clos de Bèze 2018 : plus sombre en couleur, plus fruits noirs, plus fermé, un peu plus concentré, mais la fraicheur est là. A attendre absolument, pas encore tout à fait en place nous dit Pierre Damoy mais tout à fait normal à ce stade. A regoûter dans quelques années. TB+.

Des vins et un vigneron paradoxaux, avec des méthodes qui ne sont pas forcément celles couramment admises, vendanges très tardives qui permettraient d’obtenir des vins ni trop colorés ni trop alcooleux, une fois passé le pic de « pigmentation », (ça m’a tout de suite évoqué Reynaud) puis élevages très longs, etc... Lorsqu’on demande à Pierre Damoy s’il a changé de style car ses vins semblent s’être affinés, il répond qu’il n’a jamais cherché à faire des vins durs mais qu’il a aujourd’hui un meilleur matériel (pressoir, micro-collage…). Les millésimes solaires de ces dernières années lui conviennent parfaitement. On ressort pleinement convaincu par les vins, et complètement désorientés par ces méthodes de vinification. Une rencontre passionnante !

 

 

Jérôme Castagnier

Les 2019 ont été embouteillés il y a 4-5 jours environ. Comme nous étions en retard, nous n’avons pu faire qu’une partie de la gamme. Les vins nous ont semblé fins, gourmands, pas trop confits, prometteurs, moins durs que ce que j’avais goûté sur salon par le passé et plus convaincants. Il faudra regoûter d’autres millésimes pour mieux m’imprégner du style du domaine.

Bourgogne aligoté blanc 2019 : (vignes sur Morey) simple, vif, rafraîchissant. Bien fait. B+.

Coteaux bourguignons pinot noir 2019 : léger, plein de fruits rouges, juteux, pas très long mais glisse tout seul. TB-.

Chambolle-Musigny Aux Echanges rouge 2019 : plein de fruits rouges, à peine sucré, facile, très rond, manque un peu de profondeur, à peine vanillé. TB-.

Clos Saint-Denis Grand Cru rouge 2019 : (100% egrappé, 40% fûts neufs) couleur assez sombre, c’est mûr et un peu confituré à l’attaque avec des tannins déjà fondus et un beau volume, la finale est par contre longue et saline, nous laissant sur une impression de bonne fraîcheur. TB+.

 

 

Rossignol-Trapet

Beaune 1er Cru Les Teurons rouge 2018 : beaux fruits rouges assez purs et acidulés, assez tendu, frais, finit un poil serré (les vins sont servis à température de cave donc un peu froids pour les tannins) B+.

Gevrey-Chambertin rouge VV 2018 : (environ 60% de grappe entière sur la gamme des 2018) beaux fruits rouges plus mûrs et plus confiturés que dans le Beaune, manque un peu de vivacité, finale encore un peu serrée. B+.

Gevrey-Chambertin 1er Cru Clos Prieur rouge 2018 : nez un peu poussiéreux au départ et ferrugineux, bouche assez fine, mieux que le nez, bon équilibre, tannins fins. TB-.

Gevrey-Chambertin 1er cru Corbeaux 2018 : plus fruits noirs, quelques notes animales, un peu trop de sucrosité. B+.

Gevrey-Chambertin 1er Cru Petite Chapelle rouge 2018 : nez plus sur la terre, le fer, pointe de pruneau, mieux en bouche, grosse matière, plus d’acidité que dans le précédent, encore un peu serré, pour la garde. Beau potentiel. TB.

Latricières-Chambertin Grand Cru rouge 2018 : assez rond et épicé, élevage encore présent qui le rend rondouillard, un peu pataud par rapport au précédent. TB-.

Chapelle Chambertin 2018 : plus puissant, plus concentré, plus solaire, plus fruits noirs, un peu confituré, encore un peu de tannins, à attendre, mais plus prometteur que le précédent. TB.

Chambertin Grand Cru rouge 2018 : couleur sombre, très concentré, épicé, assez mûr à l’attaque mais finit frais. Clairement à garder longtemps, mais prometteur. TB+.

Gevrey Clos prieur 2017 : bien sûr plus clair en couleur, plus maigre, plus d’acidité, plus « classique » dans l’équilibre, avec pas mal d’épices, c’est assez long, encore un peu serré. TB.

De vrais gevreys, terriens, avec de la concentration, des tannins (mais de qualité, rien d’inquiétant pour la garde), quelques cuvées nous ont paru un poil trop confiturée, mais à voir dans le temps. Accueil au top par un vigneron humble et passionnant.

 

 

 Georges Noëllat 

Tous les vins sont 100% égrappés. Les 2019 seront mis en bouteille au printemps a priori. Si les 2018 s’en sortent pas trop mal, les 2019 nous ont semblé très confits en l’état. Maxime Cheurlin n’aime pas trop ce millésime (2018 non plus d’ailleurs), il est par contre très confiant sur l’équilibre de ses 2020.

Hautes côtes rouge 2018 : clair en couleur, plein de fruits rouges à peine sucrés, gourmand, juteux, facile, quand même du volume. Ca commence bien. TB-.

Vosne-Romanée rouge 2018 : (assemblage de 4 parcelles) proche du précédent, un poil plus long. TB.

Gevrey-Chambertin 1er cru Le Fonteny 2019 : bien plus noir, confiture de fruits noirs, épices, solaire, un peu lourd. B.

Morey St Denis 1er cru Monts Luisants rouge 2019 : très confituré presque sucré, crème de cassis. B-.

Vosne-Romanée 1er Cru Les Petits Monts rouge 2019 : sur cette parcelle de haut de coteau, déjà un peu plus d’acidité et de fraîcheur, même si ça reste bien mûr. TB.

Vosne-Romanée 1er Cru Les Beaux Monts rouge 2019 : plus mûr et plus concentré, bien confituré aussi, enfin quelques tannins alors que jusqu’à présent les vins semblaient très ronds. B+.

Grands-Echezeaux rouge 2019 : très sombre, là aussi, beaucoup de confiture, peu d’acidité, grosse matière toute ronde. A voir dans le temps s’il retrouve un meilleur équilibre. B+.

 

 

Hubert Lignier

Gevrey Chambertin Seuvrées 2019 : (sera embouteillé en juin comme la plupart des 2019. Jeunes vignes) Encore un peu d’élevage caramel au nez, sur la prise des bois en ce moment, la bouche présente une belle matière, des tannins fins et un bel équilibre sucre/acidité, sans avoir le fond des vins suivants. B+.

Pommard chanlins 2019 : (vignes de 2013) un jus assez pur, sur les fruits noirs, avec plus d’acidité et de profondeur que le précédent, on sent un peu la rafle ici sans que ce soit gênant. TB.

Chambolle-Musigny Les Bussières rouge 2019 : (environ 20% fûts neufs) un peu sur la prise de bois aussi, caramel au nez, belle attaque en bouche, florale, aérienne, la finale chauffe un peu. TB-.

Morey-Saint-Denis Trilogie rouge 2019 : (Parcelles Porroux, Clos solon, Chenevery. Vignes plus âgées) on rentre dans le sérieux à partir de ce vin-là, avec des fruits noirs, beaucoup de tension, une vraie colonne vertébrale minérale, des tannins qui donnent de l’allonge et une finale saline, le style me rappelle de suite Dujac. TB+.

Chambolle 1er cru Chabiots 2019 : très floral, très différent, petits fruits rouges, très aérien, de de la dentelle, un peu moins d’acidité dans le fond, plus facile à boire en l’état. TB+.

Morey St Denis 1er cru VV 2019 : (Faconnières et Chenevery) proche du Morey trilogie, mais plus de tout, surtout une finale encore plus tendue et plus saline. TB++.

Clos de la roche 2019 : il combine la noble austérité du Morey VV, sa minéralité, avec en même temps la finesse, le côté floral de Chabiots, déjà délicieux en l’état, mais aussi d’une profondeur incroyable. Le vin de la journée pour tout le monde, sans discussion. Exceptionnel.

Chambolle 1er cru Chabiots 2018 : (à l’ouverture de la bouteille) il réussit le tour de force de passer derrière le Clos de la Roche, très floral, très aérien, comme le 2019, peut-être un peu plus sur le noyau de cerise. TB++.

Nous terminons donc en beauté avec les vins de Laurent Lignier, qui au final sont probablement ceux qui nous ont le plus émerveillés par leur profondeur surtout. Quand en plus ils sont servis par un vigneron généreux et passionnant, qui tâtonne constamment, et se remet toujours en question (à la manière d’un Thibault Liger-Belair par exemple) que demander de plus !

 

13 mars 2021

Pierre Peters (Le Mesnil-sur-Oger) ****

Domaine historique d'une vingtaine d'hectares, aujourd'hui dirigé par Rodolphe Peters, possédant de belles vignes de chardonnay sur la Côte des Blancs, au Mesnil-sur-Oger, Oger, Avize et Cramant. Les vins sont ici élevés en cuves, les malos faites en partie seulement depuis quelques années. Les champagnes sont tendus, crayeux, très purs, reflétant bien les terroirs de la Côte des blancs.

 

 

Pierre Peters - Champagne Blanc de blancs Brut Cuvée de Reserve : (100% chardonnay, dosage 6-7gr/L. 20 années assemblées. Pas de date de dégorgement indiquée) Couleur très claire, nez classique d'un blanc de blancs, citron, brioche, fleurs blanches, amande. La bouche est crayeuse, sur les agrumes, la brioche, la noisette, un peu austère, semble moins dosée que les 6-7gr annoncés, avec un peu d'amertume, bulle moyennement fine. Elle reste assez simple et d'une longueur moyenne. Bonne entrée de gamme mais pas plus, qui ne devra pas dépasser les 35€. B+.

 

13 mars 2021

Domaine du Vieux Donjon (Châteauneuf-du-Pape) ****

Le Vieux Donjon appartient à la famille Michel depuis plus d'un siècle. C'est aujourd'hui Claire Michel (depuis 2008) et son frère François (depuis 2013) qui gèrent ce domaine de 17 hectares (dont 1 ha de blanc). Les vignes sont situées majoritairement sur Pied Long, puis Cabrières, Rayas, Cristia, Pied de Baud, Bois de Boursan, La Mourre de Gaud... Les vins sont vinifiés en cuves béton puis élevés en foudres, avec une partie de grappe entière, généralement autour de 70% grenache, mourvèdre et syrah. Ce sont parmi les vins les plus fins et aériens de l'appellation.

 

 

Le vieux Donjon - Châteauneuf du Pape rouge 2010 : Couleur rubis aux contours tuilés, nez de cerise à l'eau de vie, fraise écrasée, prune, cuir, fruits des bois, figue. La bouche est élégante, pas très épaisse, ni très ronde, mais fraîche et en longueur, avec un beau fruité encore assez jeune, cerise à l'eau de vie, cerise, fruits des bois, un peu de cacao, bonne acidité derrière. La finale est de bonne longueur, l'aromatique fait un peu chaleureuse (fruits à l'eau de vie) mais c'est compensé par une bonne fraîcheur et des tannins très fins. TB+.

 

Vieux Donjon - Châteauneuf 2018 : joli nez typé grenache sur la finesse, bouche avec la finesse du domaine, mais un peu trop de sucrosité en l'état, les 15% se sentent par le sucre, tannins fins sinon. A attendre un peu. TB.

 

10 mars 2021

Chanin wine Co. (USA) ***

Domaine fondé par Gavin Chanin en 2007, après avoir fait ses classes chez Qupé et Au Bon Climat. Le domaine achète principalement des pinots et des chardonnays dans les Sta Rita Hills (Sanford & Benedict Vineyard), Sta Barbara County (Los Alamos Vineyard) et Sta Maria Valley (Bien Nacido Vineyard), ne produisant ensuite que du parcellaire. Les raisins achetés sont généralement bio, le travail à la cave est peu interventionniste avec une recherche de l'élégance et de la fraîcheur (memebre du IPOB). Les vins peuvent être marqués par l'élevage en barriques.

 

Chanin - Sanford & Benedict Pinot noir 2015 : Couleur sombre pour un pinot, nez un peu chaleureux, fruits noirs et épices et marqué par un élevage vanillé. La bouche est assez ronde, confiturée, manquant de peps, vite lourde et finissant sur l'élevage. Le lendemain, l'élevage semble mieux intégré, le nez est plus élégant, mais ça manque toujours d'acidité. Une déception pour une première rencontre avec le domaine. B-.

 

Chardo los alamos 2020 beau fruité, fruits jaunes, agrumes, tendu, salivant, peu de bois, sur le fruit. TB. Pinot noir 2020 assez pur, belle matière, peu boisé, bien fait. Los Alamos pinot 2019 très clair, à peine fumé salin, garrigue, 13% vol, long, très bon. Zotovich pinot 2020 ultra clair, proche, à peine moins salin, plus dense et plus soyeux, à peine boisé. Sanford & Benedict 2019 pinot (13,5%) à peine plus coloré, (clair quand même) plus de tannins, plus de puissance, plus de grappe entière, moins salé, très long, taillé pour la garde, s’annonce vraiment superbe. Belle gamme !

 

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10 mars 2021

Tolpuddle (Australie) ****

Tolpuddle est un vignoble d'une vingtaine d'hectares planté en chardonnay et pinot noir à Coal River (sud de la Tasmanie), région la plus fraîche d'Australie. Les vignes ont été plantées en 1988 par Tony Jordan et Gary Crittenden avant d'être rachetées en 2011 par Shaw & Smith (domaine des Adélaïde Hills). Les vins sont travaillés "à la bourguignonne", avec un élevage en barriques françaises (1/3 neuves dans les deux couleurs) et une partie de grappes entières sur le pinot noir. Le style est plutôt moderne avec un peu d'élevage mais gardant une bonne fraîcheur sans trop de sucrosité.

 

Tolpuddle - Coal River chardonnay 2019 : Couleur or pâle, nez expressif dès l'ouverture, sur un élevage bourguignon "à la Colin-Morey" grillé, cacahuètes, noisette, beurré, sans être outrancier non plus, mêlé à des notes florales, des fruits blancs assez mûrs et quelques fruits jaunes, un peu de soufre. Au réchauffement l'élevage se fait un peu plus marqué, plus vanillé, un peu trop peut-être. La bouche reste assez légère (13°), avec de la rondeur, du gras, mais aussi une très bonne acidité (certains se posent la question du tartrique), le tout est déjà bien équilibré, sur la même aromatique qu'au nez avec un peu d'ananas en plus. Finale de bonne longueur, avec un peu d'élevage mais aussi des notes d'agrumes et de citron confit qui permettent de rester sur la fraîcheur. Au final un vin très "Côte de Beaune", avec beaucoup de fraîcheur pour l'Australie, encore un peu marqué par l'élevage mais ça devrait s'intégrer d'ici quelques années. Un futur beau pirate ! TB.

 

Tolpuddle – chardonnay Tasmanie 2019 : toujours ce nez très allumette, autolyse, très bourguignon nouvelle génération, bouche avec une belle énergie, longue, salivante, certes marqué par l’élevage sur lies, mais bien faite. TB+.

 

10 mars 2021

Laherte Frères (Epernay) ***

Domaine de 11,7 hectares, géré par les frères Laherte, Thierry et Christian, et depuis 2005 par Aurélien (le fils de Thierry). Situé au coeur de la Champagne, le domaine possède des meuniers dans la vallée de la Marne, des chardonnays sur le nord de la Côte des Blancs mais assez peu de pinots noirs. Les trois quarts des vins sont ici vinifiés en barrique, sans que ce ne soit jamais trop marqué, une petite partie fait la malo. Les champagnes sont peu voire pas dosés, plutôt orientés vers la tension.

 

Laherte Frères - Champagne Blanc de blancs Brut nature : (Coteaux sud d'Epernay et Côte des blancs. 50% vins de réserve. Foudres et fûts. Malo partielle. Dégorgé 09/2020) Couleur or pâle, nez brioché puis sur le citron, le pamplemousse. Bouche droite, stricte, pas une grosse matière, avec une légère amertume, sur les arômes du nez. Finale de longueur moyenne, citronnée, légèrement crayeuse, petite amertume. Un Champagne un peu trop austère en l'état, même si c'était un peu mieux le lendemain, à voir sur une bouteille avec un peu plus de temps en cave. B+.

 

7 mars 2021

Yarra Yering (Australie) ****

Domaine d'une trentaine d'hectares, planté en 1969 par l'horticulteur visionnaire Dr Bailey Carrodus, au centre de la Yarra Valley, à 60kms à l'est de Melbourne. Inspiré par les vins français, il crée en 1973 les Dry Red n°1 (assemblage bordelais) et n°2 (assemblage rhodanien) dans un style relativement frais et fin pour l'Australie, avec des vignes non irrigués, des faibles rendements... Il a toujours été entouré d'excellents winemakers comme Mark Haisma. Depuis la mort du Dr Bailey Carrodus en 2008 le domaine a été repris par Kaesler (Barossa) gardant la même philosophie. Les vins sont aujourd'hui vinifiés par la talentueuse Sarah Crowe (vigneronne de l'année en 2017)

 

Yarra Yering - Pinot Noir 2016 Yarra Valley : (Vignes d'environ 40ans. egrappé. Elevage 10 mois fûts français dont 30% fûts neufs.) Couleur rubis, claire et brillante. Nez très expressif dès l'ouverture, plein de fraises et de cerises rouges confiturées, rose, orangette, petit côté végétal (ronce), pas d'élevage ressenti. La bouche est très ronde, peu tannique, bonne épaisseur, sur la confiture de fruits rouges, les 14° sont bien intégrés mais se sentent par la petite sucrosité du vin. Ca semble très gourmand et facile sur le premier verre, flatteur, mais la finale manque de peps, on reste sur la sucrosité et des notes de bâton d'orangette. On se lasse dès le second verre. Au final, un pinot noir très classique du nouveau monde, j'ai l'impession d'avoir écrit le même CR sur certains pinots australiens (Bindi...) ou sud-africains. Les pinots de Timo Mayer ou Josh Cooper m'ont paru plus frais (effet grappe entière ?). Dans ce très beau domaine qu'est Yarra Yering, mieux vaut se tourner vers les Dry Red n°1 ou 2.  B.

 

Underhill shiraz 2013 : couleur noire, nez fruits confiturés, très boisé vanillé coco, eucalyptus, début de sous-bois, cigare. Bouche avec du fruit, très ronde, bonne acidité dans le fond, mais finale très marquée vanille. A voir dans le temps. B.

 

Dry red n°1 2016 : couleur sombre, nez encore marqué par l'élevage vanille, coco, fruits noirs. Bouche assez lissé par l'élevage, pas trop haute en alcool, ni trop lourde, mais clairement sur l'élevage vanille, coco. Sans grande surprise à revoir dans 10 ou même 20ans. B.

 

 

 

3 mars 2021

Adrien Renoir (Verzy) ****

En 2014 Adrien Renoir a repris le domaine familial Vincent Renoir, à Verzy (Montagne de Reims) et a aussi pu aquérir 2,5ha de vignes supplémentaires, d'où les étiquettes Vincent Renoir/Adrien Renoir. Le domaine entier est en cours de conversion bio (pour 2020), avec un travail plus pointu à la vigne, une mise en place du parcellaire, des levures indigènes, peu de dosage, des élevages en partie sous bois et des malo généralement faites. Les champagnes se veulent élégants et gourmands, bien qu'ils soient peu dosés, pas très vineux pour la Montagne de Reims.

 

 

Adrien Renoir - Champagne "Le Terroir" Grand cru Extra-Brut : (50% chardonnay, 50% pinot noir sur le grand cru Verzy. Base 2016, 20% vins de réserve élevés en foudres. dégorgement déc. 2019. Dosage 2,5gr. Malo faite.) Couleur or pâle, reflets saumonés. Nez élégant, sur les agrumes, les fruits rouges, la frangipane, petite touche beurrée vanillée bien intégrée, pas de notes grillées ni oxydatives. Bouche bien équilibrée avec de la tension, de la minéralité, peu de dosage et en même temps un côté "confortable" apporté par la malo et les foudres. Finale de longueur moyenne qui garde une bonne fraîcheur et ne sature pas. Une belle entrée de gamme dans un style élégant et gourmand mais sans jamais tomber dans le rondouillard, qui plaira au plus grand nombre. TB.

 

 

Adrien Renoir - Champagne Le Terroir chardonnay-pinot noir : (vendange 2019) joli champagne assez facile d'accès et rond pour un extra brut, semble juste très simple par rapport au suivant. TB-.

 

Adrien Renoir - Champagne Le Cépage Pinot noir : (1,6gr. Vendange 2019 dégorg mai 2022) Très beau blanc de noirs dans un style minéral, tendu, crayeux, long, belle maturité des raisins, le peu de dosage passe facilement, pas d'austérité. TB+.

 

1 Adrien Renoir, Vignes Goisses 2019 Grand Cru Verzy (100% pinot meunier. Dég 06/2023. Elevage fût. Dosage 1gr) Couleur à peine saumonnée, nez fruité, fruits roses, frangipane, gourmand, bouche avec un joli fruit, très fraîche, tension et gourmandise à la fois, pas du tout d'austérité pour le faible dosage, c'est long, avec du fond. Super pour commencer. TB++.

 

2 Adrien Renoir, Les Epinettes 2019 Grand Cru Verzy (100% pinot noir. Dég 06/2023. Elevage fût. Dosage 1gr) Couleur bien plus foncée et un peu plus rosée, nez plus vineux, plus fruits rouges. Bouche plus vineuse, plus dense, avec un côté crémeux, large à l'attaque, la finale est très longue, sur un côté presque tannique, crayeux, amers nobles, a besoin d'un peu plus de temps probablement. Taillé pour la table, mais quel vin ! TB++.

 

Adrien Renoir, Les Montants Grand cru Verzy 2019 : (100% chardonnay. Elevage fût. Dég 06/2023. Dosage 1gr) nez de chardonnay toasté, bouche assez droite, avec une très belle longueur, finale crayeuse. TB+.

 

Terroir 2021 encore un peu jeune. Epinettes 2019 vineux, encore un  peu d'élevage. Solera pinot noir 2013-2021 vineux, bien fait. Coteaux blanc 2020 manque un peu de tension, citron confit, petite vol. Pas le meilleur jour pour les goûter.

 

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