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Whisky Wine N' Beer
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24 décembre 2019

Selosse et Guillaume S. (Avize) *****

Anselme a repris le domaine familail de 8,4hectares en 1979 avant de laisser sa place à son fils Guillaume en 2018. Les vins du domaine sont principalement composés de chardonnay de la Côte des blancs sur Avize, Cramant, Oger et Le-Mesnil-sur-Oger, mais aussi de quelques pinots sur Aÿ, Ambonnay et Mareuil. Selosse c'est d'abord un gros travail à la vigne avec des raisins ramassés bien mûrs, puis un travail sur les fûts (entre autres en solera) à la cave. Ce sont des champagnes concentrés, larges, mais aussi profonds et salins, souvent marqués par le brioché et de légères notes oxydatives. Ils ne se dévoilent pleinement qu'après plusieurs années suplémentaires en cave et vieillissent admirablement.

 

 

Salon RVF

Selosse ***** - Les Carelles : (assemblage 2003 2004 et 2005) : très bon, très fruité et très frais avec un côté brioché bien marqué. Assez vineux. TB+.

Selosse ***** - Champagne 2002 : plus brioché, plus puissant, plus de matière, plus minéral aussi, excellent. TB++ (+- 18,5/20).

 

 

Selosse, Champagne Brut Initial : (100% chardonnay sur les grands crus Avize, Cramant et Oger. Dégorgé en novembre 2014)  Couleur or foncé, nez brioché, avec es notes oxydatives de noix et fruits secs bien marqués comme toujours chez Selosse. La bouche reprend ces arômes, avec une bulle très fine, une matière épaisse, presque grasse et une bonne acidité dans le fond. Longueur moyenne. TB.

 

Selosse - VO Extra Brut Blanc de blancs : (dég 2014) proche du pécédent. TB.

 

Selosse - Champagne Côte Faron Aÿ (dég 2021) : superbe champagne, pas trop oxydatif pour un Selosse, plein de fruits secs, d'épices, de miel, déjà bien évolué et patiné pour un dég. 2021. Avec l'aération un côté crémeux, ne fait pas très pinot noir. Bulle ultra fine, matière bien mûre, pas besoin de dosage, finale umami. Superbe. Pas forcément besoin d'attendre des années supplémentaires en cave. TB++.

 

Selosse - Lubie coteaux champenois 2002 : ultra clair, tout en rose, framboise, à boire assez vite après ouverture de la bouteille, aérien, la finesse ultime. TB++.

 

 

Visite au domaine Selosse avec Guillaume

 

Guillaume est au domaine, à Avize, depuis 10ans, la transition se fait petit à petit de manière très intelligente avec son père Anselme. Le domaine fait aujourd'hui environ 9 hectares, sur près de 60 parcelles. Les méthodes sont ici "originales", inspirées de l'Espagne, différentes de ce qu'il se fait partout ailleurs, avec une impression de maîtrise totale et un côté visionnaire, toujours un temps en avance sur tous les voisins.

chai selosse

Les jus clairs sur fût, sans SO2, pour le moment les 2020 n'ont pas encore pris "le voile" ou "la flor" (Guillaume distingue les deux) mais ça ne devrait plus tarder, bien qu'ici on laisse toujours faire la nature. Guillaume ne sait pas du tout si les malos sont déjà faites ou non.

sur Avize "Mont de Cramant" 2020 (devrait finir dans Substance) : gros volume, très dense, concentré, beaucoup plus que les jus clairs que nous avons goûté ailleurs, probabblement plus mûrs et avec de faibles rendements. Il garde une grosse tension dans le fond. Ca commence très fort.

sur Oger "Pierre Vaudon" (pour Initial) : grosse matière aussi, avec beaucoup de tension. Très beau aussi. On a envie de le mettre en bouteille.

sur Avize "Pierre Vaudon" mais la partie exposée Est (probablement pour Initial) : plus aérien, grosse tension aussi.

Mesnil sur Oger "les carelles" chardo (il peut y en avoir dans le millésimé depuis 2007 s'il est sélectionné à la dégust à l'aveugle pour le faire, sinon le reste est pour le parcellaire "Les Carelles) sols de plaques de silex et craie. Petite réduction bourguignonne noble, léger gras beurré et grosse tension finale sline interminable. Le meilleur des jus clairs.

sur Avize "les chantereines" sur fût neuf : (chardo) en général 2 pièces sont gardées pour le parcellaire "Chantereines" et 2 pièces vont soit dans le millésimé soit dans Initial. Sur la prise de bois, moins bien en ce moment.

sur Ambonnay "Bout du clos" = clos de Bouzy : (80% pinot, 20% chardo assemblés au pressoir) sur fût neuf, gros volume, très rond, élevage un peu marqué en l'état.

sur Aÿ " Côte faron" pinot noir : sur fût neuf, couleur presque rosée, très vineux, très dense.

sur Mareuil "Sous le Mont" pinot noir 2020 : encore plus rosé foncé, très vineux et concentré aussi.

Champagne tranquille 2019 sur Ambonnay, rouge de pinot noir, en grappe entière, pas encore de SO2, donnera probablement la cuvée "Lubie", un seul fût. Très coloré, très marqué orange sanguine, mûr, garde de la fraîcheur, certains trouvent un petit côté Reynaud ou Anglore. S'annonce grandiose. Guillaume tient à ce qu'on parle de Champagne tranquille plutôt que de Coteaux Champenois. D'après lui dans une dizaine d'années les vins tranquilles seront très nombreux dans la région à cause du réchauffement climatique et de la difficulté que commencent à avoir les champagnes à faire leur seconde fermentation à cause des hauts degrés d'alcool.

 

Un mot sur les millésimes 

2018 : solaire, un peu lourd.

2019 : rendements très faibles (heureusement il y a des vins de reserve ici) très dense, un peu lourd aussi.

2020 : s'annonce comme un très beau millésime, solaire mais bons équilbres.

 

selosse degustation

En bouteille 

Initial base 2014 :(que des parcelles de bas de coteau avec de l'argile alors que les hauts de coteau vont dans V.O) on commence par une cuvée représentative du style domaine, légèrement oxydative, grosse matière, de la vinosité, un fond minéral. Très bon mais un cran en dessous des parcellaires ou des millésimés. TB+.

2006 : (chardonnay) chardonnay qui semble vineux, épais, grosse énergie et gros volume, encore jeune. TB++.

2008 : (sera commercialisé dans un an après 2009. Pas le millésime préféré du vigneron, ni de celui de Chartogne d'ailleurs) pas oxydatif, différent des auters cuvées du domaine, tout en tension, semble un poil fermé, avec moins de volume, mais une finale saline interminable, très prometteur, il lui faudra du temps. Guillaume dit qu'il faudra quand même qu'il se livre avant d'être trop vieux, ce qui a été le cas de certains "grands millésimes". TB++.

Bout du clos base 13 : (dégorgé en 2019) style vineux, à peine oxydatif, très bon mais moins de plaisir que sur les 100% chardonnay personnellement. TB+.

Carelles base 13 : comme sur fût, un petit côté bourguignon, à peine grillé, beurré, volume, tension minérale, proche de la perfection. Exceptionnel.

Substance : (solera, 4,8% de base 2010, le millésime le plus présent. Puis on descend jusqu'en 1986 environ) style plus oxydatif que les autres, semble plus évolué, épais, moins tendu. TB+.

2005 Mag : bouteille bonus, très bel équilibre, entre 2006 et 2008, semble à son apogée. Exceptionnel.

 

Un grand merci à Guillaume pour cette dégustation mémorable !

 

 

 

Guillaume Selosse produit (produisait ?) 2 cuvées sous son nom : Au-dessus du Gros Mont, une parcelle de chardonnay sur Cramant qui lui a été donnée par sa grand-mère pour ses 18ans en 2008 et une cuvée Lagillier commencé en 2012 avec des raisins achetés à Jérôme Coessens en Côte des Bar. La méthode y est un peu différente avec des élevages "de 3années en tonneau sur lies pour changer un peu de méthode".

 

Guillaume Selosse - Champagne Largillier : (pinot noir 2015, dégorgé sept 2019 raisins achetés à Jérome Coessens à Ville sur Arce) Couleur très foncée, entre or et ambre, nez très évolué, truffe, brioche, pointe oxydative, léger beurré. La bouche est large, opulente, évoluée, bulle ultra fine, rappelle les Tarlant Louis 2002/2003, clairement pour la table, manque un poil de tension pour relancer la finale, mais superbe de volume et de complexité. On est néanmoins surpris par autant d’évolution sur un 2015, mais difficile de savoir si elle est normale ou non ne connaissant pas cette cuvée. On a clairement l’impression d’un élevage sous voile, bien plus qu’avec les vins du père, alors que ce n’est peut-être pas le cas ici… Pas mal d’interrogations subsistent donc même si le plaisir était au rendez-vous. TB+.

 

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21 décembre 2019

Salon (Le Mesnil-sur-Oger) *****

Salon fut créé en 1911 par Eugène-Aimé-Salon, puis racheté en 1988 par Laurent Perrier-Delamotte. Salon est aujourd'hui dirigé par Didier Depond et par le chef de cave Michel Fauconnet. Sur une dizaine d'hectares, au Mesnil-sur-Oger, en 100% chardonnay, Salon ne fait que du millésimé, et uniquement les grandes années. Les malos sont bloqués pour préserver le maximum de fraîcheur. Les champagnes sont élégants, dosés à 5-6gr, parfois fermés en jeunesse, ne se révélant qu'avec le temps, beaucoup de temps...

 

Salon, Champagne Blanc de blancs Brut 2006 : Couleur très claire, nez fin et élégant, floral, sur les agrumes, une pointe de noisette. En bouche la bulle est très fine, presque insensible, le vin semble évident, parfaitement équilibré, mais il faut aller le chercher (peut-être plus que sur d'autres millésimes plus puissants). Certains lui ont reproché à raison d'être trop fin, s'attendant à plus d'épaisseur et d'exubérance, mais aussi de longueur. On se rattrapera avec la suite. Probablement bu trop jeune pour être à son réel niveau. TB.

 

Salon 1997 (deg. 2020) : très beurré, presque bourguignon, assez opulent, mûr et gras pour Salon avec une bulle ultra fine et surtout la patine des années sur lies pour fondre tout ça. Joli champagne. TB++.

 

2 décembre 2019

Soirée grands vins

rayas 2008

Selosse, Champagne Brut Initial : (100% chardonnay sur les grands crus Avize, Cramant et Oger. Dégorgé en novembre 2014)  Couleur or foncé, nez brioché, avec es notes oxydatives de noix et fruits secs bien marqués comme toujours chez Selosse. La bouche reprend ces arômes, avec une bulle très fine, une matière épaisse, presque grasse et une bonne acidité dans le fond. Longueur moyenne. TB.

 

Bonneau du Martray, Corton-Charlemagne 1998 : Couleur dorée, nez sur le miel, sur des notes beurrées, quelques fruits jaunes, encore assez jeune. Bouche très ronde, grasse, acidité assez faible, c’est même un peu mou pour certains, à la texture soyeuse, qui renforce l’impression d’un vin sur le miel et le beurre frais. Finale plutôt longue. Mais ce vin peut être déstabilisant par son équilibre pas du tout construit sur l’acidité, et en cela plus proche de certains vins du Rhône que d’un Bourgogne. TB.

 

Rayas, Châteauneuf-du-Pape blanc 2008 : (50% grenache blanc, 50% clairette sur sables) Couleur plus claire que les précédents, or pâle, nez avec un côté résine/pétrole au départ, citron vert, cédrat, fleurs blanches, abricot, envoûtant. Bouche grasse, épaisse, puissante, avec ce qu’il faut d’acidité et de fraîcheur dans le fond pour l’équilibrer. Beaucoup de longueur. Clairement le blanc de la soirée pour tout le monde. TB++.

 

Clos Rougeard, Saumur-Champigny Les Poyeux 2011 : (100% cabernet franc. Parcelle de 2,9ha, sols sableux) Couleur rubis, très claire, nez plein de petits fruits rouges, très légères notes végétales sans aller jusqu’au poivron non plus, qui donne ici un côté noble à ce vin. Bouche en dentelle, tout en fruit, peu de tannins, texture soyeuse, plus dans l’esprit d’un Chambolle que d’un Saumur. Belle longueur en plus. Tout le monde est un peu surpris mais entièrement convaincu par la finesse de ce vin. TB++.

 

la tache 2004

Coche-Dury, Volnay 1er cru 2011 : (100% pinot noir. Assemblage des premiers crus Taillepieds et Clos des Chênes) Couleur rubis proche du précédent, là aussi une aromatique sur les petits fruits rouges, la fraise surtout, moins de notes végétales, plutôt une pointe épicée et un peu de cuir. La bouche est toute en fruit, à peine plus de tannins que le Clos Rougeard, surtout dans le fond une minéralité et une acidité plus élevées, qui vont vraiment étirer ce vin tout en longueur et en fraîcheur, encore plus long. Il a parfaitement emmené La Tâche, jouant dans la même cour, dans un registre plus fin. Exceptionnel.

 

Domaine de la Romanée-Conti, La Tâche 2004 : Couleur grenat, bien plus foncée que le précédent, sans trace d’évolution. Le nez s’ouvre d’abord sur un côté lardé, viande fumée, plus typique d’un Rhône Nord que d’un pinot, on sent un vin puissant, très solaire pour 2004. Peu à peu le côté lardé se mêle au côté pot-pourri/rose fanée typique du domaine, avec du cuir, cassis, framboise… Très complexe et évolutif dans le verre. La bouche reprend ses arômes, plutôt puissante et mûre pour un pinot, mais une acidité très élevée dans le fond l’étire et lui permet de rester équilibré. Les tannins sont très fins. Finale encore plus longue que les précédents. Même si elle n’était probablement pas encore à son apogée, cette bouteille était exceptionnelle. Malgré des attentes très fortes, elle n’a déçu personne, bien au contraire. Exceptionnel.

 

Jean-Louis Chave, L’Hermitage 2011 : (100% syrah. Assemblage des parcelles Bessards, Méal, Beaume, Diognères, Ermite et Péléat) Couleur noire, on change clairement de registre. Nez de fruits noirs, graphite, qui semble un peu sur la retenue même après très long carafage, notes végétales dans le fond. Bouche puissante, sur les fruits noirs, avec une fraîcheur et une acidité très hautes derrière. Beaucoup de longueur, mais une aromatique qui refuse de se livrer complètement. Il faut vraiment aller chercher ce vin, contrairement aux précédents. Probablement encore un peu trop jeune. Mais comme on dit parfois, « un Chave c’est toujours trop jeune ». TB.

 

Justino’s, Madère Terrantez Old Reserve : (100% Terrantez. Vin muté. Assemblage de fûts de 10 à 50 ans environ) Couleur ambrée, reflets rougeâtres. Nez exubérant, sur la noix, la noisette, l’abricot sec, la figue, la datte, les plantes méditerranéennes, très complexe. Bouche puissante (19%), à l’ampleur impressionnante, sur les arômes du nez, plutôt demi-sec, voire presque sec sur la finale. Il finit très long, avec une belle acidité, une impression de salinité, qui donne envie d’y retourner. Ce vin atypique a pour beaucoup a pleinement convaincu. Accord parfait avec la tarte aux noix. TB++.

 

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