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Whisky Wine N' Beer
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26 juin 2015

Soirée vins prestige cave Malleval

 

Tous les vins ont été dégustés dans des Riedel Vinum Tempranillo, étiquette découverte.

 

 

Krug Champagne Brut 2000 : (50% chardonnay, 50% PN) couleur or pâle, peu de bulles visibles. Nez légèrement brioché, avec beaucoup d'agrumes, un peu de coing et de noisette, très élégant même si l'aromatique n'a rien d'extraordinaire. Bouche sublime, bulles ultra-fines, beaucoup de fruits frais, agrumes surtout, pas très vineux pour du Krug, mais plutôt sur une très belle tension minérale. Finale très longue, citronnée, saline, avec quelques épices, qui montre à quel point un champagne est bel et bien un vin blanc. Ca commence très fort. Note : 19/20.

krug 2000

 

 

Faiveley Corton-Charlemagne 2005 : couleur or, nez élégant légèrement beurré et lacté, quelques notes grillées, mentholées, puis avec l'ouverture de plus en plus citronné même si dans l'ensemble ça manque un peu de fruit. Bouche assez puissante, très belle matière, texture soyeuse, élevage présent mais parfaitement intégré, beurre, citron et agrumes avec l'ouverture, ainsi que des notes florales, bonne acidité dans le fond. Finale longue, avec quelques notes de fruits secs. Un vin très bien fait, tout est là sans que rien ne domine, mais il lui manque un brin de folie et de charme (peut-être encore un peu jeune ?), surtout comparé au suivant. Note : 18,5/20.

faivelay corton charlemagne

 

 

D'Auvenay Meursault 1er Cru Les Gouttes d'or 2004 : couleur or pâle, un peu trouble. Le premier nez est très grillé, avec un peu de cacahuète, mais avec l'ouverture ça s'estompe un peu et beaucoup de choses apparaissent derrière : citron, gingembre, abricot, beurre, notes florales. Bouche massive, très concentrée, avec une grosse tension, du poivre et du gingembre qui la rendent très vive, beaucoup de citron, de fruits jaunes. Finale interminable, portée très loin par l'acidité et son côté épicé. Très grand vin, d'une énergie incroyable, qui a complètement éclipsé le Faivelay. Je n'ai pas été trop gêné par le côté grillé que je crains habituellement, mais il était soi-disant peu prononcé pour du d'Auvenay. Note : 19,5/20.

meursault goutte sd'or

 

 

Comte de Vogüé Bonnes-Mares 2002 : rubis foncé, un peu évolué et trouble. Nez sur le noyau de cerise, le sous-bois, la terre, un peu de rose et de fraise sucré, assez envoûtant. La bouche fait plus jeune que le nez, moins de traces d'évolution, beaucoup de puissance, et malheureusement un peu d'alcool, des tannins parfaitement fondus, soyeux, fruits mûrs, cerise et fraise surtout. Bonne longueur, mais le côté légèrement alcooleux dérange un peu. Note : 17,5/20.

 

Leroy Romanée-Saint-Vivant 2007 : robe rubis, trouble. Le premier nez est réduit, fumé, mais l'odeur part après une bonne agitation du verre. On trouve des notes de rafle, (ronce, pivoine) rose, et plein de petits fruits rouges. La bouche est un cran au-dessus, très florale, sur la framboise, les fruits rouges, beaucoup de finesse, on n'est pas sur un vin qui en met forcément plein la vue comme le Meursault de D'Auvenay mais c'est une d'une buvabilité déconcertante. Les tannins sont présents mais parfaitement fondus, une très belle acidité soutient le vin pendant longtemps. Finale très longue. Grand vin, qui me rappelle un peu le style de Clavelier (peu de soufre ?). Note : 19,5/20.

leroy romanee saint vivant

 

 

Petrus Pomerol 2003 : robe grenat, nez de fruits rouges très mûrs, un peu sucrés, du cassis, du zan, un côté balsamique, élevage bien intégré, encore très jeune et sur le fruit. Moins bien en bouche, assez puissante, pas forcément une très grosse matière, fruits très mûrs, manque de fraîcheur et d'acidité, on sent vraiment le millésime solaire. Les tannins semblent bien fondus à l'attaque, mais un poil secs sur la finale. Pas une grosse longueur. Sans être mauvais, tout le monde est déçu autour de la table, les cavistes nous disent avoir très bien goûté 2004 et d'autres millésimes récemment. Pour eux le problème vient de 2003. Le fait de passer derrière Leroy ne l'a sûrement pas aidé non plus. Note : 16,5/20.

petrus 2003

 

 

Yquem Sauternes 1996 : couleur or profond, déjà évoluée. Superbe nez très marqué agrumes, oranges confites, mandarine, avec du safran, du caramel, un peu d'ananas. Bouche assez puissante, toujours sur les agrumes, un peu plus confits désormais, du caramel, léger manque d'acidité à mon goût. Finale longue, avec des amers nobles, beaucoup d'orange confite, des épices. Après un nez magnifique, comme souvent sur Sauternes je trouve qu'il manque un peu d'acidité, même si ça reste dangereusement buvable. J'avais légèrement préféré 1997, qui sans être plus acide était plus concentré, plus sur les fruits jaunes avec moins de caramel et d'amertume. Note : 17,5/20.

 

 

Quelques extras pour finir : Toro Albala PX 1986, puissant, moins sucré que le 1985 bu récemment, moins sur le pruneau, moins gourmand, mais plus complexe peut-être, sur le pain grillé et le café. Cognac Tesseron Lot 53 XO Perfection 40%, très beau nez de fruits secs, frangipane et d'épices, bouche assez puissante pour du 40%, finale épicée. Chartreuse verte VEP 54%, beau nez, poivrée en bouche, peut-être un peu trop sucrée, mais les 54% sont parfaitement intégrés.

 

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21 juin 2015

Château Palmer (Margaux) ****

Propriété des héritiers de deux grandes familles, les Mähler-Besse et les Sichel, Palmer est dirigé par Thomas Duroux depuis 2004. Après quelques essais sur un hectare en 2008, sur 3 puis sur 30 hectares ensuite, le domaine est en cours de conversion en bio et en biodynamie pour l'ensemble de son vignoble depuis 2014 et devrait donc être certifié en 2017. Peu d'informations précises nous sont données sur la biodynamie à Palmer, mais heureusement on trouve des interviews sur le net (ici par exemple http://www.terredevins.com/actualites/chateau-palmer-chemin-vers-bio-ineluctable-les-grands-crus-classes/)

palmer chateau

 

Le domaine possède 55 hectares de vignes, disséminés un peu partout sur l'appellation Margaux. Sur la photo les vignes proches du château avec au loin l'église et à sa droite le toit du Château Margaux. L'estuaire de Gironde est à 900m environ. L'originalité de Palmer tient dans la forte proportion de merlot, près de 50%, inhabituelle pour la région, ce qui lui donne un style "fait d'opulence, de rondeur, avec un soyeux magnifique" (RVF).

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Les sols de Palmer sont majoritairement composés d'une couche de graves sableuses, puis d'une couche de graves argileuses et à nouveau d'une couche de graves sableuses. 

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Après un passage par le tri optique, les raisins sont directement montés par un système de poulie dans les 54 cuves (tronconiques pour les plus récentes, cylindriques pour les plus anciennes). Des levures sont ajoutées pour éviter le soufre avant l'entrée des raisins en cuves. L'extraction se fait grâce à plusieurs remontages par jour pendant 5 à 7 jours, pas de pigeages.

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Le chai des 2014. Les malo se font en barriques d'octobre à décembre environ. Alter Ego reste en fûts 18 mois, le grand vin 20 à 22 mois.

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Le chai des 2013, Alter Ego s'apprête à être embouteillé. Pour le grand vin on utilise 60 à 70% de fûts neufs, 30 à 40% pour Alter Ego, avec 6 tonneliers différents et des chauffes moyennes.

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L'Alter Ego a été renommé ainsi en 1998 pour montrer qu'il s'agit d'un autre vin, avec une plus forte proportion de merlot, plus vite accessible, et pas d'un second vin fait avec les jeunes vignes ou les moins bonnes barriques. En 2014, 45% de la récolte a servi pour l'Alter Ego.

Alter Ego 2011 : (48% merlot, 37% cabrnet sauvignon, 15% petit verdot) robe assez sombre, nez sur des fruits rouges mûrs, un peu de cassis, bouche volumineuse, puissante, avec une belle matière mais manquant de fraîcheur, encore trop tannique en l'état. B.

Palmer 2006 : (56% cabernet sauvignon, 44% merlot) robe foncée, contours légèrement tuilés, nez de fruits noirs, cassis et mûre, avec dans le fond de légères notes de truffe et de tabac. Attaque en bouche très soyeuse, belle texture, une bonne matière, il y a la fraîcheur qu'il manquait à l'Alter Ego ici, les tannins sont déjà bien fondus, moins marquée par les arômes tertiaires, plus par le chocolat et le cassis. Finale de bonne longueur, manquant peut-être d'un peu de tension pour être parfait. TB.

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Visite groupée (10à12 personnes) gratuite, sur rendez-vous, par une employée du domaine sympathique mais pas toujours compétente, comme c'est souvent le cas à Bordeaux où on ne rencontre que trop rarement le vigneron.

 

 

Château Palmer - Margaux 1991 : très tuilé, nez un peu trop tertiaire à mon goût, un peu vert, puis un côté pot-pourri et floal intéressant. Belle bouche, tendue avec des fruits rouges et du café, des tannins fins et de la matière, de la longueur. Comme pour le Cos, j'aime beaucoup la bouche mais le nez est trop tertiaire pour moi. TB.

 

20 juin 2015

Ridge (USA) ****

Ridge - Lytton Springs 2011 Dry Creek Valley AVA : (82% Zinfandel, 16% petite syrah, 2% carignan, sols d'argiles et graves, élevage 14 mois en barrique dont 25% neuves) Couleur grenat, nez très expressif, beaucoup de fruits rouges confiturés, framboise, fraise et cerises noires, léger boisé/vanillé bien intégré. Bouche assez puissante (mieux après quelques heures d'ouverture), toujours ces fruits rouges très mûrs et des épices qui rappellent les grenaches du Rhône, belle matière, tannins lisses et une bonne acidité. Finale longue, épicée, fraîche. Très bon vin, gourmand en ce moment, qui peut aussi être attendu quelques années. Note : 17,5/20.

ridge lytton

Plus d'infos ici : http://www.ridgewine.com/Wholesale/Releases/Wines/Lytton%20Springs%202011

 

 

Beaux frères *** - Pinot noir Upper terrace Ribbon Ridge 2007 : robe évoluée, assez claire avec des contours tuilés, nez un peu chaud, voire brûlé, avec une certaine complexité, sous-bois, épices, kirsch. Bouche assez puissante, épicée, moins chaude que le nez, du sous-bois là aussi. La finale est courte, sur le poivre, un peu d'alcool, bien moins élégant que le précédent. B-.

 

Birichino **** - Cinsault Bechthold Vineyard 2016 : (cinsault centenaires de Lodi en Californie) Couleur rubis claire, nez de framboise, grenadine, rose, caillou fumé. Bouche toute en fruit, légère, élégante, peu de tannins, fruits rouges confiturés, belle finale d'une fraîcheur étonnante pour la Californie. TB+.

Birichino - Enz Vineyard 2017 Mourvedre : mourvèdre très clair, infusé, fruits rouges confiturés et quelques épices, proche du cinsault du même domaine bu récemment (les deux font cinsault), belle fraîcheur. TB+.

 

20 juin 2015

Château Troplong Mondot (Saint-Emilion) ****

Visite au Château Troplong Mondot, situé sur le lieu-dit Mondot, en haut de la butte de Saint-Emilion, entre La Mondotte, Pavie-Macquin et Pavie-Decesse. Avec ses 33hectares situés tout autour du château, le domaine est l'un des plus grands de l'appellation. Il a été acquis et rénové par la famille Pariente dans les années 1980.

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Le domaine privilégie le merlot (et la finesse) qui représente 90% de l'encépagement, complété par 8% de cabernet sauvignon et 2% de cabernet franc. Les vignes sont assez jeunes, 25ans de moyenne d'âge, les rendements limités à 35hL/ha environ. 

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Les sols sont majoritairement composés d'argile et de calcaire, avec parfois des sous-sols de sables et du silex sur certaines parcelles. Depuis peu, 10hectares sont labourés au cheval, pour ne pas trop brusquer les sols, auxquels le domaine fait particulièrement attention, le but étant d'étendre cette pratique à tout le domaine d'ici quelques années ; mais pas de passage en bio ou en biodynamie prévu.

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Ici, comme souvent à Bordeaux les parcelles sont vinifiées séparément avant d'être assemblées peu avant les primeurs.

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La fermentation se fait dans les 21 cuves, 10 cylindriques et 11 tronconiques quasiment neuves. L'extraction est assez importante mais se déroule très lentement, sur un mois environ,  avec quelques pigeages et aération ou non suivant les cuves. Le château est conseillé par Jean-Phillippe Faure, bras droit de Michel Rolland. Tout est contrôlé par ordinateur.

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La fermentation malolactique se fait en fût dans une salle chauffée à part. Le chai de 360 barriques, dont 85à100% de neuves, avec 7 tonneliers différents.

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Château Troplong Mondot 2011 (en 1/2 bt) : robe assez claire, nez sur la cerise, la mûre, le cassis avec dans le fond des notes de menthol et de réglissse (les marqueurs de la propriété aparemment, qui se renforcent généralement après quelques années). Bouche assez légère, pas une grosse matière, beaucoup de fraîcheur, du fruit. La finale est assez longue, avec des tannins peut-être un peu secs et un léger boisé désormais. Au final un vin assez fin, fruité, frais et facile à boire, qui se délivre déjà pas trop mal. TB-.

Le domaine produit un second vin "Mondot" dont l'étiquette a aussi changé récemment. Les deux étiquettes actuelles sont celles de gauche. 

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Visite d'une bonne heure par une employée du domaine très agréable et compétente, 15€ pour une visite privée (12€ en groupe).

 

16 juin 2015

Visite Château Pavie ***

Rdv pris par mail via le site du Château, visite privative d'environ 1h avec dégustation d'un millésime de Pavie, 25€. Ici au moins c'est clair, plutôt facile d'obtenir un rendez-vous, ça change des domaines qu'on ne peut pas visiter mais qu'on peut quand même visiter si on connait du monde... 

 

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Le Château Pavie, sur les pentes sud de Saint-Emilion, racheté par Gérard Perse (qui possédait quelques hypermarchés Continent) en 1998 avec les propriétés Pavie-Decesse, Monbousquet et Bellevue-Mondotte un peu plus tard. Le nom "Pavie" provient de la variété de pêche présente sur la côte au IVe siècle lorsque les Romains y ont planté les premières vignes. Le domaine possède aujourd'hui 37 hectares, à la fois sur la pente sud (sol brun calcaire sur terres argilo-calcaires), sur le pied de la pente (sol brun calcaire sur sable argileux, où l'on trouve plutôt les cabernets) et surtout sur le plateau de Saint-Emilion (sol blanc calcaire). 60% merlot, 30% cabernet franc, 10% cabernet sauvignon.

 

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Le hall d'entrée, rénové, de même que les chais, par l'architecte Alberto Pinto en 2013. On a l'impression d'être dans un musée d'art, musée de 8500m2 tout de même...

 

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Le cuvier (20 cuves bois pour une cuvaison d'environ 3 semaines) puis le chai sur deux étages, construit en 1998. Les murs sont soutenus par les arcades de l'ancienne gare de Bordeaux Bastide. Fermentations malolactiques en barriques. Les élevages sont longs, 18à32 mois suivant les millésimes, 70% à 100% de bois neuf.

 

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Suite de la visite du "musée" Pavie avec l'entrée de l'oenothèque et un tonneau de 40hL fabriqué à partir du chêne de Morat, un arbre de 340ans qui allait être coupé. Il a permis de faire ce foudre ainsi qu'une soixantaine de barriques ! A l'heure actuelle, une partie du second vin 2014 vieillit dans ce tonneau, pour l'expérience. Beaucoup de choses intéressantes chez Pavie, mais nous n'avons toujours pas vu une vigne !

 

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Les bouteilles "noires" de Pavie 2012, pour fêter le passage en Grand Cru classé A, dont on est très fier ici (on le voit écrit partout) et une partie de l'immense salle de dégustation. Ici on recherche une haute maturité des raisins, les rendements sont plus bas que sur les autres propriétés de l'appellation (30hL/ha contre 40-45 ailleurs), l'extraction est un peu plus poussée que chez les voisins pour obtenir des vins très concentrés. Le domaine produit aussi un second vin "Arômes de Pavie" contenant un peu plus de merlot (70% en moyenne contre 60à65% pour le grand vin) pour être plus vite prêt à boire. "Esprit de Pavie" n'est pas vraiment un troisième vin mais une autre propriété de Gérard Perse, en AOC Bordeaux, qu'il travaille dans le même style.

 

Château Pavie Saint-Emilion 2006 : robe très sombre, pas de traces d’évolution, nez épicé, marqué par les fruits noirs, légèrement vanillé et torréfié. Bouche puissante, épicée, très épaisse et très tannique, manquant clairement de finesse et de fraîcheur. Finale longue, réglisse, fruits noirs, vanille, tannique. Un vin à attendre impérativement, aucun plaisir en l’état. B-.

pavie 2006

 

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16 juin 2015

Visite Vieux Château Certan *****

Rdv pris par téléphone, même si les visites sont très rares ici pour les particuliers. D'ailleurs à mon arrivée, la secrétaire s'étonne de ma présence, "on ne reçoit que des professionnels". Après quelques minutes d'explication, j'obtiens le droit de me joindre à un groupe de texans venant juste de commencer la visite avec Alexandre Thienpont en personne, qui lui s'excuse pour le malentendu et a su nous mettre à l'aise. Visite assez brève dans les vignes, en anglais, peu d'informations donc, mais on passera plus de temps dans le chai.

 

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Le Vieux Château Certan, une propriété achetée par le grand-père d'Alexandre Thienpont il y a un peu moins d'un siècle. 14hectares de vignes, sols argileux pour les 60% de merlot et sablo-graveleux pour la majorité des cabernets francs (30%) et cabernets sauvignons (10%). C'est d'ailleurs cette forte proportion de cabernet qui caractérise le Vieux Certan, donnant des vins qui se rapprochent de ceux du Médoc, avec beaucoup de fraîcheur mais peut-être moins de gourmandise que la plupart des Pomerols. La proportion cabernet/merlot est variable selon les millésimes, lorsque les cabernets ont du mal à mûrir une grande partie se retrouve dans le second vin "Gravette de Certan". Les bons millésimes peuvent être ici différents que sur les propriétés voisines, par exemple 2011, belle année pour le cabernet franc est très prometteur selon Alexandre Thienpont.

 

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Ici, comme à la Conseillante, on met des plaquettes d'hormones pour créer une confusion sexuelle chez les papillons afin que les femelles ne pondent pas dans les vignes. Plaquettes non présentes au Tertre Roteboeuf...

 

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Le cuvier (cuves bois) et une des deux salles du chai. Elevage en barriques neuves, 18 à 22 mois selon les millésimes.

 

2006 : (70% merlot, 25% cabernet franc, 5% cabernet sauvignon) couleur grenat sombre, nez expressif, beaucoup de tabac, fruits noirs, prunes, un côté rive gauche (mais je suis peut-être influencé par l'encépagement), bouche portée par une belle acidité (signe de la maison, grâce au cabernet franc), fruits noirs, légères notes tertiaires sous-bois, tabac, belle longueur, un peu moins de matière que 2014 mais un vin plus complexe, prêt à boire. TB.

2014 sur fût : (80% merlot, 19% CF, 1% CS, même assemblage que celui présenté lors des primeurs) couleur assez sombre, bien plus que La Conseillante, nez plus mûr, fruits plus noirs, confiturés, très bonne matière, plus concentrée encore que le 2006, ou que La Conseillante 2014, tannins bien intégrés, beaucoup de fraîcheur, très accessible grâce aux 80% de merlot cette année, finale longue. TB.

vieux certan 2006

 

15 juin 2015

Visite Château Tertre Roteboeuf *****

Rdv pris par mail il y a 2 mois, les visites pour les particuliers ne sont pas courantes mais sont néanmoins possibles si l'on accepte de se "greffer" sur un groupe de professionnels. Pas de vente. Après une petite mésentente avec la secrétaire sur l'horaire, je suis invité à patienter dans le salon en attendant que Nina Mitjavile, la fille de François, ne revienne avec un groupe suédois puis un peu plus tard avec un second groupe français. C'est l'occasion d'aller admirer le point de vue et de prendre quelques photos. La visite est particulière, moitié en français, moitié en anglais... mais tout se fait dans la bonne humeur ; ici on prend son temps, près de 3h de discussion et de dégustation.

 

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La maison familiale, très sobre par rapport à Pavie. Le premier millésime est 1978 pour le Tertre. Puis le domaine a souhaité s'aggrandir, mais n'a pas trouvé de belles vignes en pente accessibles sur Saint-Emilion d'où l'achat du Roc de Cambes en Côtes de Bourg à la fin des années 1980, ainsi que du domaine de Cambes, partie plate du Roc qui n'entre pas entièrement dans l'air d'appellation Côtes de Bourg, d'où l'AOC Bordeaux. Le travail et les moyens mis en oeuvre au Roc sont exactement les mêmes qu'au Tertre.

 

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Les vignes du domaine, seulement 5 hectares, sur les pentes sud de Saint-Emilion. Au fond à droite on aperçoit l'église de Saint-Laurent des Combes. C'est un endroit privilégié de l'appellation, qui permet d'avoir beaucoup de soleil mais aussi de la fraîcheur. Les sols sont argilo-calcaires, avec environ 80% de merlot, 20% de cabernet franc. Ce qui caractérise le Tertre Roteboeuf c'est la recherche d'une haute maturité, toujours à la limite de la surmaturité, pour avoir des vins très fruités et gourmands. Tous les choix qui sont faits à la vigne ou au chai en découlent. Les vendanges se font très rapidement, en une journée généralement, pour cueillir exactement le jour où la maturité souhaitée est atteinte, mais aussi parce qu'il n'y a qu'une seule parcelle ici alors que les autres domaines ramassent parcelles par parcelles sur plusieurs semaines parfois.

 

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Dans les vignes, on fauche (on ne désherbe pas) un rang sur deux pour laisser de quoi se cacher aux insectes. On utilise ensuite la taille de l'herbe pour absorber plus ou moins d'eau selon le temps. C'est une des rares propriétés du secteur à ne pas utiliser la taille Guyot. Les vignes sont enfoncées plus profondément dans le sol qu'ailleurs. Selon Nina Mitjavile 95% du travail se fait à la vigne, qui doit être cultivée comme un jardin. 5 employés y travaillent, chacun sur un hectare. Tous aident au chai lorsqu'il y a besoin, mais "il n'y a pas assez de travail pour y prendre un employé à temps plein".

 

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Les fûts du millésime 2014, 70 barriques de 225L. Dans le chai, la température est élevée pour que les vins "travaillent" constamment, alors qu'ailleurs ils sont "en pause" tout l'hiver. De plus, la durée d'élevage est particulièrement longue, elle peut durer plus de 2ans. A la mise en bouteille les vins doivent être prêts à boire, commencer à développer des arômes tertiaires pour ensuite ne pas connaître de phases de fermeture.

 

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Les cuves de fermentation et quelques-uns des fûts de 2013, seulement 35 barriques à cause de fortes pluies au moment de la floraison ! Pas de parcellaires au domaine, tout est assemblé dans un seul vin dès le départ. Lors de la macération, il n'y a que des remontages, pas de bâtonnages ou de pigeages pour garder la pureté du fruit. Les malo se font en barriques.

  

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Un seul type de fût au Tertre Roteboeuf, uniquement du 100% neuf, ce qui permet d'éviter toute "cacophonie" qu'apporteraient des fûts divers, mais aussi d'avoir une relation privilégiée avec le distributeur qui garde ses meilleurs bois pour le domaine.

 

La dégustation :

Tertre 2014 : couleur grenat, bien moins sombre que Pavie (un peu plus que La Conseillante), nez sur les fruits rouges très mûrs, confiturés, un peu de cassis, et dans le fond un côté légèrement désagréable, d’épices apporté par l’élevage ? La bouche est superbe, assez puissante, très bonne matière, de la fraîcheur, de la tension, des tannins déjà soyeux, la longueur est au rendez-vous. Très prometteur. TB.

Tertre 2013 : (seulement 35 barriques contre 70 en 2014 à cause de fortes pluies, embouteillage prévu bientôt mais aucune n’a encore été déterminée). Couleur un peu plus claire, nez de fruits rouges très mûrs, confiturés, un côté caramel lié à l’élevage, bouche plus légère que 2014, tannins très soyeux, beaucoup de fruits et de gourmandise, un petit côté sucré, un peu moins d’acidité que 2014, finale plus courte. TB-.

Tertre 2012 en bouteille : plus sombre que 13, fruits très mûrs caractéristiques de la maison, noirs et rouges ici, un peu de menthol et de réglisse. Bouche plus vive, plus acide et plus tannique que le 2013 même si ça reste fin, plus de longueur. Déjà excellent en l’état. TB+.

Tertre 2004 en 1/2bt : robe très légèrement évoluée, nez assez chaud, partant sur le tertiaire, sous-bois notamment, fruits noirs. La bouche est sublime, différente du nez, très vive et fraîche, des tannins présents mais très fins comme sur 2012, toujours du fruit mûr, très belle longueur. TB.

Domaine de Cambes 2013 (prélevé sur fût) : couleur et nez pas trop éloignés de Tertre 2013, avec des fruits rouges confiturés, côté caramel un peu moins prononcé. La bouche a un peu moins de matière, mais un peu plus d’acidité et de tannins donc plus de fraîcheur mais un peu moins de gourmandise. Au moins aussi long que Tertre 2013. Une belle réussite. TB-.

Roc de Cambes 2014 : plus sombre que les 2013, très mûr là encore, plus sur les fruits noirs (cassis, mûre). Tannins à peine plus présents que sur Tertre 2014, peut-être un peu moins de longueur, mais pas une grosse différence non plus en l’état. Encore un futur très beau vin. TB.

Bref, tout est bon, fruité, gourmand avec des tannins soyeux, que ce soit au Tertre ou au Roc. Je m'attendais à une telle excellence des vins du Tertre mais je suis particulièrement surpris de voir Roc et Domaine de Cambes à un tel niveau, qui en font de très bons rapports q/p. Un grand merci au domaine et à Nina Mitjavile pour l'accueil chaleureux.

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Domaine de Cambes 2013 : regoûté en bouteille, toujours beaucoup de fruit, cerise surtout, élevage très bien intégré, tannins encore un peu trop présents peut-être en l'état mais ils sont de bonne qualité, jamais asséchants. TB-.

 

Roc de Cambes 14 : assez évolué, boisé, fumé, fruits noirs, sous-bois, manque de fraîcheur. B.

 

Roc de Cambes 2005 : encore puissant, jeune, caramel, vanille, gras, rond, dans le style du domaine, assez opulent sur ce millésime. B+.

 

15 juin 2015

Visite Château La Conseillante ****

Rdv pris par téléphone environ 2 mois à l'avance, visite gratuite et personnelle d'environ 1h avec dégustation du millésime en cours d'élevage. Pas de vente. Accueil très agréable et compétent, toutes nos questions ont trouvé réponse.

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Le nom La Conseillante vient de Catherine Conseillant, propriétaire du domaine avant la famille Nicolas. Le domaine appartient à cette famille depuis 5 générations maintenant, avec en plus Jean-Michel Laporte directeur depuis 2004 et Michel Rolland consultant depuis 2013.

 

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Les 18 parcelles de La Conseillante, réparties sur 12 hectares autour du château, 80% merlot sur sols à dominante d'argiles, 20% cabernet franc sur sols de graves, sous-sols d'argiles rouges ou "crasse de fer". Elles sont vinifiées séparément avant l'assemblage au printemps, peu avant les primeurs. Depuis 2007, ce qui n'est pas gardé pour le premier vin entre dans le second vin, Duo de Conseillante.

   

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Le nouveau cuvier avec ses 22 cuves bétons revêtues de résine époxy, utilisé pour la première fois sur le millésime 2012. La macération se fait sur plusieurs semaines, mais seulement avec des remontages, pas de batonnage ni de pigeage, pour une extraction "naturelle". Les "malo" se font directement en cuves ici, et non pas en barriques, peu après la fermentation alcoolique.

 

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Les fûts vides de 2013, tout juste embouteillé. Les fûts de 2014 sont dans la pièce de droite. Ici 2014 est présenté comme un très bon millésime, bien au-dessus de 2013, même s’il n’est pas non plus au niveau de 2010.

  

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De la salle de dégustation, vue sur Cheval Blanc, La Dominique tout à gauche...

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L'Evangile,

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 et Pétrus.

 

 

Château La Conseillante - Pomerol 2014 : (78% merlot, 22% Cabernet Franc, 75% de barriques neuves pour 18mois normalement) même vin que celui présenté lors des primeurs, couleur assez claire, nez très fruité, cassis, petits fruits rouges, violette (influence de l’étiquette ?) frais, pas de bois resenti, bouche très légère, fruitée, avec beaucoup de fraîcheur et d’acidité, des tannins de bonne qualité déjà bien intégrés, manque un peu de complexité en l’état bien sûr mais aussi d’un peu de matière. Finale de bonne longueur, bien étirée par l’acidité. Un style tout en finesse et sur le fruit, très facile. TB-.

la conseillante

 

Plus d'informations sur le site du château : http://www.la-conseillante.com/

 

10 juin 2015

RVF Millésime 2014

Résumé du dernier numéro de la RVF sur le millésime 2014

Dans l’ensemble, 2014 est un millésime tardif, qui s’annonçait mal jusqu’à la mi-août mais qui finalement ne s’en est pas si mal tiré grâce au beau temps de la fin-août et du mois de septembre. Les vins se caractérisent souvent par de la fraîcheur, beaucoup de fruit mais un manque de profondeur, donc des vins à boire rapidement, non taillés pour la garde. La Loire est le grand vainqueur du millésime. A noter, la présence de drosophiles qui ont perturbé les récoltes dans la plupart des régions.

Alsace 

Millésime moyen, petite récolte à cause des drosophiles notamment. Les rieslings secs, sylvaners et pinots blancs s’en sortent un peu mieux. Les vins sont dans l’ensemble très frais, avec beaucoup de tension mais peu d’épaisseur. Pas de grosses surprises, meilleures notes (sur les échantillons dégustés par la RVF) chez Boxler avec la Sommerberg E, et chez Mann pour son Schlossberg.

 

Beaujolais 

Plutôt un bon millésime, surtout à Fleurie, Moulin-à-Vent et Côte-de-Brouilly (plus hétérogène sur Morgon), avec de la fraîcheur mais quand même un peu de matière. Tirent leur épingle du jeu :

Côte-de-Brouilly : Thivin, Laforest, Martray.

Fleurie : Vissoux, Villa Ponciago.

Morgon : Ch. Des Jacques, Dne des Marrans, Lucien Lardy.

MàV : Nadia et T. Janin cuvée « Domaine de l’Iris », Gérard Charvet, Le Nid-Famille Lardet.

 

Bordeaux 

Grâce à l’ensoleillement de septembre, le millésime est assez bon, mieux que 2013 en tout cas, notamment dans le Médoc, les Graves et le Sauternais. Plus compliqué en rive droite. En liquoreux Coutet, Fargues et Yquem obtiennent un 20/20, en rouge Haut-Bailly, Las Cases et Ducru-Beaucaillou côtoient ou dépassent les 1eGCC. En blanc sec, Smith Haut Lafitte est en tête.

 

Bourgogne 

La quantité est enfin présente après deux années (2012, 2013) de rendements très faibles. Les peaux sont arrivées à maturité sans que le degré d’alcool ne monte très haut, ce qui donne des vins mûrs, solides, sans le gras des années riches. Le millésime devrait être bon à très bon. En rouge NsG, Gevrey et Chambolle sont les appellations les plus prometteuses, les blancs de la Côte de Beaune s’en tirent bien aussi. Sans surprises, meilleures notes en rouge pour la Romanée Conti et les Musignys de Roumier et La Vougeraie. En blanc pour le Montrachet des Comtes Lafon et le Chevalier-Montrachet de Sauzet.

 

Champagne 

Très bons chardonnays légers et frais qui annoncent des blancs de blancs millésimés. C’est plus compliqué pour les pinots noir et meunier.

 

Corse

Belle année pour les vins rouges. Plus difficile en blanc.

 

Jura 

La catastrophe s’annonçait, notamment à cause des drosophiles, au final le millésime devrait quand même être bon, en blanc comme en rouge sur les trousseau et les pinots. Plus compliqué pour le poulsard.

 

Languedoc 

Beaucoup de fraîcheur, comme en 2012 et 2013, mais pas la même concentration qu’en 2013 malheureusement. Des vins frais, fruités, mais non taillés pour la garde. Corbières, Faugères, Pézenas, St-Chinian semblent au-dessus du lot. Les producteurs qui s’en sortent le mieux : La Baronne, Les Aurelles, L’Ermitage du Pic St Loup, Aupilhac.

 

Loire 

Une grande année s’annonce, comparée à 2010. De la fraîcheur et de la concentration en rouge, en blanc sec ou demi-sec (sauvignon ou chenin) mais peu de liquoreux. Pas très hauts en alcool, les vins se livreront assez vite, avec beaucoup de fruit, mais pourront aussi se garder. En haut du panier, beaucoup de producteurs connus et quelques petits nouveaux :

Fiefs Vendéens blancs : St Nicolas.

Muscadet : Pépière, Luneau-Papin.

Savennières : Domaine aux moines « roche aux moines ».

Saumur-Champigny : Rougeard, Roches Neuves.

Saumur blancs : Chevré « Ecotards », Roches Neuves « Clos romans ».

Bourgueil : Amirault, Bel Air, Chevalerie, Ouches, Aurélien Revillot.

Montlouis : Chidaine, Grange Tiphaine, Taille aux loups, F. Saumon.

Vouvray : Huet, Chidaine « clos baudoin ».

Jasnières : Bellivière.

Menetou-Salon blancs : Pellé, La clef du récit.

Sancerre : Boulay, Pinard, Mellot, Domaine du Pré Semelé.

Auvergne rouge : St Verny « basalte », et Yvan Bernard « Boudes ».

Côtes du Forez : F. Reumont, Verdier-Logel.

St Pourçain : Bérioles, Les terres d’ocre.

 

Provence 

Des vins sur le fruit là aussi, millésime plutôt moyen même si comme partout les bons producteurs s'en sortent toujours.

 

Rhône 

Millésime moyen, vins frais et légers, un peu comme 2008. Le Nord s’en sort mieux que le sud. Les Condrieu seront fins avec une bonne acidité.

 

Roussillon 

Bons vins rouges, fruités et mûrs et d’excellents VdN. En rouge Gauby, Matassa et Olivier Pithon en tête. Les Soulanes et les habitués en VdN.

 

Savoie

Récolte faible à cause des drosophiles. Mais de bonnes mondeuses en rouge, sur Arbin notamment, et de bonnes roussettes en blanc, sur Marestel surtout.

Mondeuses : Fils Charles Trosset, Fabien Trosset, Cellier de la Baraterie-Julien Vianon.

Roussettes : Cave du Prieuré Raymond Barlet.

 

Sud-Ouest 

Des rouges corrects, légers et sur le fruit, un peu mieux que 2013. En blanc de belles acidités en sec ou en liquoreux qui devraient donner un bon millésime sur Bergerac, Jurançon et Irouléguy en sec, Jurançon et Monbazillac en liquoreux. A suivre :

Rouges : Cosse Maisonneuve, Clos d’un jour.

Blancs : Arretxea, Plageoles « verdanel » en sec, Rotier, Clos Thou, Bru-Baché en liquoreux.

 

3 juin 2015

Salon In Vin Bio Veritas 3

in vin bio

 

Aquila del Torre

At Friulano DOC Colli orientali del Friuli 2013 : (100% friulano) blanc fruité, vif, pas très gras, simple et facile, léger manque de tension par rapport aux suivants. B+.

Vit dai Maz Sauvignon 2013 : sauvignon très tendu, sur les agrumes, le pamplemousse, finale très longue et salivante. TB+.

Oasi Picolit 2012 : (100% picolit) vin très gras, avec beaucoup de matière, du miel, de l’abricot, notes florales, très légère sensation sucrée (5gr ?), garde une bonne fraîcheur, finale très longue, opulente. Bravo Riccardo. TB+.

At Refosco 2011 : (100% refosco) rouge qui ressemble un peu à certaines mondeuses, sur les fruits noirs, beaucoup de poivre, peut-être un peu trop, assez frais, tanins présents mais bien intégrés. B.

Solsire 2011 : (90% Refosco, 10% merlot) toujours sur les fruits noirs, plus de matière et de rondeur que le précédent, moins de poivre, tannins plus soyeux. TB.

Picolit 2012 (passito) : (168gr SR, raisins séchés sur paille 3 mois, bu en off) belle robe dorée, nez mielleux, sur les fruits jaunes, les épices, le menthol. Bouche épaisse, concentrée, mielleuse, assez puissante et épicée, reste assez fraîche grâce à une acidité correcte, même s'il en manque peut-être un peu, et par ses arômes légèrement mentholés. Finale longue. Il me rappelle le Traminer de Feiler-Artinger. Parfait sur du bleu. TB.

aquila del torre

 

Tenuta La Novella

Chianti Classico Casa di Colombo 2010 : (85% sangiovese, 15% merlot) assez puissant, épicé, fruits noirs confiturés. TB-.

2011 : (100% sangiovese) nez réduit, un peu plus d’acidité que dans le 2010, plus frais peut-être, assez bonne longueur mais moins fruité et moins gourmand en l’état. B+.

Chianti Riserva 2009 : très grosse matière, tannins présents mais de bonne qualité, bon potentiel mais à attendre impérativement. TB-.

IGT Toscana Pian del Sarti 2011 : (90% syrah, 10% Cab.Sauvignon) là aussi très grosse matière, plus de poivre et de fraîcheur que dans le précédent, tannins encore très présents. Gros potentiel aussi mais à attendre impérativement. TB.

la novella

 

Louis Sipp

Riesling Steinacker 2014 : bonne tension, un côté litchi, fait plus gewurz que riesling. B+.

Riesling Kirchberg de Ribeauvillé 2009 : très marqué par le pétrole et la résine, un peu trop à mon goût, belle fraîcheur pour 2009. Finale longue. TB-.

Riesling Osterberg 2010 : très tendu, sec, citronné, encore plus long et plus salin que le Kirchberg. TB+.

Pinot gris Nature’s 2010 : assez exotique, avec du coing aussi, manque un peu de tension derrière Osterberg, équilibre demi-sec. B.

Gewurz Nature’s 2012 : demi-sec, épicé, marqué par le litchi et la rose sans être trop caricatural non plus. B.

Gewurz Osterberg 2010 : très litchi, entre demi sec et moelleux, manque un peu de tension. B+.

Crémant rosé : (100% pinot noir) 5gr SR, gourmand et très vineux, un peu trop dosé à mon goût, manque un peu de fraîcheur. B.

 

Bois-Brinçon

Anjou blanc Terres de grès 2012 : nez un peu grillé (pierre à fusil ?), bouche vive, minérale, citronnée, finale un peu trop amère. B.

Layon Faye d’Anjou Les Varennes 2014 : comme en 2011 un beau liquoreux, exotique, sur l’ananas, le miel, qui reste frais grâce à une bonne acidité. Manque un peu de longueur pour être parfait. TB-.

 

Clément Baraut

Herbes folles Vin de table 2014 : (100% chenin) vin nature, qui tire sur l’oxydatif avec beaucoup de pommes blettes, trop à mon goût, mais bonne tension. B-.

Savennières Les petites coulées 2013 : nez sur la pomme blette, la colle ?, mieux en bouche, plus de matière que le précédent, tendu aussi, aromatique sur la pomme blette là aussi. B-.

Bonnezeaux Carpe Diem 2013 : belle robe dorée, nez très miellée, fruits jaunes, pomme blette dans le fond, bouche très concentrée, gourmande, un peu exotique, mais manque de tension. B.

clement baraut

 

Philippe Delesvaux

Anjou Feuille d’or 2013 : (malo faite contrairement à 11 et 12) le vin tire légèrement sur l’oxydatif, un peu de noix, très différent de 11 et 12, moins à mon goût. B-.

Anjou Authentique 2013 : plus tendu que le précédent, tire encore plus sur l’oxydatif. B-.

St Aubin Les clos 2011 : beaucoup de fruits jaunes, ananas, coing, sucres bien équilibrés par l’acidité, bonne longueur. TB.

 

Mikaël Bouges

Côt Hauts AOC Touraine 2013 : (100% côt) fruits rouges, noyau de cerise, poivre, semble peu soufré, tanins un peu secs en finale. B.

Aigues vives 2010 : (côt) très grosse matière, sur les fruits noirs, poivre, tannins encore trop présents, finale longue et fraîche. Plutôt bien fait mais j’ai du mal avec le côt… B+.

Petit cormier 2010 : (cabernet franc) fruits noirs, notes florales, un peu de poivron, plus frais encore que le côt, un peu moins de matière. B+.

La Benjamine NM : (100% chenin, moelleux) moelleux frais, gourmand, pas trop sucré (50gr ?), miel, noisette, manque un poil de longueur. Pas forcément meilleur que les rouges, mais plus dans mon style. TB-.

 

Philippe Gilbert

Menetou-Salon blanc 2013 : bonne vivacité, beaucoup d’agrumes, reste assez simple et facile. B+.

Blanc Renardières 2012 : rendements très faibles sur 2012, ce qui a donné de beaux vins avec beaucoup de matière, plus de tension que le précédent, épais, brioché, long. TB-.

Rosé 2014 : toujours le même rosé que j’avais adoré sur 2012, vinifié comme un blanc, avec de la tension, des agrumes, de la framboise, assez long pour un rosé. TB-.

Rouge 2012 : les faibles rendement ont donné un vin puissant, épicé, avec une bonne matière pour l’entrée de gamme du domaine, plus de longueur que dans le 2010. TB-.

Rouge Renardières 2012 : très fruité, beaucoup de fruits rouges, moins puissant et épicé que le précédent, tannins bien fondus, beaucoup de finesse, du niveau de beaux bourgognes. TB.

 

Bertrand (et Axelle) Machard de Gramont

Bourgogne Grands chaillots 2013 : pleint de petits fruits rouges, de griotte, de framboise, frais et gouleyant, léger manque de matière par rapport aux suivants. B+.

NsG Terrasses de Vallerots 2013 : gouleyant aussi, dans un style fruité et fin, bonne acidité, un peu plus de matière que le précédent. TB-.

2011 : un peu plus chaud, plus sombre, légèrement grillé, manque de fraîcheur. B-.

NsG Aux Allots 2013 : on retrouve les petits fruits rouges et la fraîcheur des 2013, un peu plus tannique que Vallerots même si on reste sur des vins en finesse. Plus de longueur aussi. TB.

machard de gramont

 

Les Déplaude de Tartaras

Poussières d'étoile IGP Collines rhodaniennes 2014 : (viognier et chardonnay) le viognier domine, abricot, notes florales, assez gras, mais bonne acidité pour du viognier. TB-.

Hop là 2013 : (gamay) gamay classique, léger, fruité, frais, manque un peu de matière. B.

Ciel d'orage 2014 : (gamay, pinot noir, syrah) bonne matière ici, vin léger, gouleyant, fruits rouges, poivre, tanins bien fondus. B+.

Tout compte fait 2014 : (pinot noir, 10% syrah) bonne matière aussi, tannins plus ronds encore, moins de poivre, plus de fruits rouges, frais et gouleyant. TB-.

La Chanse 2013 : très poivré, fruits rouges et violette, moins de matière que le précédent, tannins un peu secs en finale. B.

déplaude

 

Eric Texier

Brézème blanc 2014 : frais, tendu, manque un peu de fruit et de gourmandise, légère amertume en finale. B-.

Brézème vieille roussette 2013 : brioché, miel, beaucoup de matière, pas l’amertume du précédent, assez long, mais peu de fruit et de gourmandise en l’état, un vin de gastronomie. B.

St Julien en St Alban Vieille marsanne 2013 : plus vif en attaque que le précédent, toujours brioché et très épais, un petit côté pomme blette, peu soufré, comme le précédent peu gourmand en l’état sans accompagnement. B+.

eric texier

 

Clos de l’anhel

Lolo de l’Anhel 2014 : nez sur le cacao, et un arôme étrange qui me fait penser à de la paille. Bouche fraîche, bonne acidité, fruitée et gouleyante, manque de matière. B-.

Les terrassettes 2014 : (60% carignan) paille et cacao aussi, plus de matière que les Lolo, frais aussi, tannins un peu raides en finale. B.

Les dimanches 2013 : nez un peu réduit, mieux en bouche, notes de garrigue, fruits noirs confiturés, violette, tannins encore présents, plus de longueur que le précédent. B+.

L’envie VdF 2013 : (100% syrah) grosse matière, fruits noirs confiturés, poivre, frais et long, tannins encore bien présents mais de qualité, à attendre mais gros potentiel. TB.

clos de l'anhel

 

Philippe Modat

De ci de là 2014 : (carignan blanc, maccabeu, grenache blanc et gris) très vif, belle tension emmenée par le carignan blanc, et en même temps beaucoup de fruits, poire, pêche, agrumes, fenouil, notes florales, long. TB.

Rosé St Martin 2013 : (1an d’élevage) robe foncée, plus rouge clair que rosé mais peu de tannins, vif, fruité et épicé. B.

Petit modat’mour 2014 : très léger, fruité, gouleyant, peu tannique, frais, facile à boire. B+.

Comme avant 2012 : (syrah, grenache, carignan) assez léger et peu tannique, mais un peu plus que le Modat’Mour, épicé, un côté cacao, gourmand grâce à des tannins soyeux. TB-.

Sans plus attendre 2011 : fruits confiturés, plus épicé, plus tannique, même si les tannins sont de qualité, à attendre encore un peu, devrait être excellent dans quelques années. TB.

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Les Eminades

Cebenna 2013 : (syrah, grenache, mourvèdre) assez fin, quelques fruits noirs, moins expressif que le suivant, un peu moins de longueur aussi. B.

Sortilège 2012 : (70% syrah) très expressif, fruits noirs confiturés, cassis, mûre, quelques épices, gourmand mais pas écoeurant. TB.

Vieilles canailles 2012 : plus tannique, plus long, mais moins gourmand et moins expressif en l’état, à attendre un peu. B+.

 

Domaine de Sabbat

Premier 2013 : pas mal de réduction, assez épicé et puissant, trop pour une entrée de gamme qui se veut facile à boire. B-.

100% Grenache 2012 : tannique, brioché, grosse matière, fruits rouges et noirs, un peu trop raide en l’état, à attendre un peu. B.

Rivesaltes grenat 2012 : vin muté plein de cacao, de fruits rouges confiturés, tannins présents mais bien arrondis, belle longueur. TB.

 

Tous les vins (ou presque) sont disponibles ici : http://www.levertetlevin.com/

 

 

Les offs :

Pavie-Macquin - St Emilion 2002 : vin encore jeune, robe peu évolué, nez fruité, cassis, fruits rouges, réglisse, quelques notes florales, bouche très fine, fraîche, avec une assez bonne matière et des tannins soyeux. Bonne longueur. TB+.

Clos Puy Arnaud - Castillon 2006 : vin encore un peu jeune, mais très fruité, dominante fruits rouges, avec une très belle trame acide, assez long, pas une grosse complexité en l'état, mais prometteur. TB.

Chasse-Spleen - Moulis en Médoc 1995 : vin évolué, légèrement tuilé, nez sur le sous-bois, le tabac, quelques fruits noirs, bouche un peu sèche, pas une grosse matière, bonne longueur cependant. B.

Lynch-Bages - blanc 2001 : robe dorée, nez oxydatif avec pas mal de noix, un peu de miel et de pain grillé, manque un peu de fraîcheur. Pas mon style. B-.

Vincent Pinard - Sancerre Grand Chemarin 2011 : vin encore bien jeune mais déjà agréable, très tendu, beaucoup de citron et d'agrumes, notes florales, très long, à attendre pour plus de complexité. TB.

Bruno Clavelier - Vosne-Romanée Hautes Maizières 2009 : robe assez claire, nez fruité, fraise, fruits rouges, peu soufré. Bouche toute en finesse, portée par une belle acidité, beaucoup de fraîcheur pour 2009, quelques notes florales, manque un peu de longueur même si ça reste plus que correct pour un villages. TB.

Méo-Camuzet - Vosne-Romanée Aux Brulées 2004 : robe légèrement évolué, nez à la fois légèrement tertiaire, sous-bois, cuir mais aussi du fruit, fraise, mûre, cerise... Bonne matière en bouche, belle acidité, la longueur est là. Proche du 1998 bu récemment, mais un peu moins de puissance et de longueur ici. Ca reste excellent pour du 2004. TB+.

Domaine Uby - Côtes de Gascogne n°4 gros et petit manseng 201? : nez expressif et exotique, ananas, fruits de la passion, bouche vive en attaque, pas trop sucrée (50gr ?), reste assez fraîche, facile à boire, manque un peu de longueur. B.

Domaine de la croix d’or - St Pourçain rouge 201? : pas grand chose au nez, bouche légère, piquante, amère, presque imbuvable. Moyen-.

Alain Paret - St Joseph Les 40 Nuits 2010 : robe sombre, le nez a besoin d'un peu de temps pour s'ouvrir, beaucoup de fruits noirs, puis très poivré après un peu d'ouverture, léger boisé. Bouche puissante, épicée, très fraîche, portée une belle acidité, bonne longueur. Déjà bon en l'état mais peut être attendu sereinement. TB.

Clusel-Roch - Côte-Rôtie Viallière 2012 : fin, belle matière, frais, légèrement poivré. TB.

Bellenda - Sei Uno spumante brut Conegliano Valdobbiadene DOCG : (100% glera) effervescent frais, facile à boire, fruité, manquant un peu de minéralité. B+.

Michel Couvreur Whisky Auld blossoming sherry 45% bt n° 735 : couleur ambrée, nez expressif, sur le chocolat, les fruits secs, un peu de tabac. Bouche de bonne ampleur pour 45%, pas trop sèche, sur les arômes du nez, assez bonne longueur. Très beau whisky. Note : 87/100. (Noté 88 par Serge).

 

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